CITE DU VATICAN, 24 JUI 2004 (VIS). Aujourd'hui a été publié le document final du VI Congrès mondial de pastorale du tourisme, tenu à Bangkok (Thaïlande) du 5 au 9 juillet sous l'égide du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et de la Commission pour le Tourisme de la Conférence épiscopale thaï: "Le tourisme au service de la rencontre entre les peuples".
Le texte rappelle que l'Organisation mondiale du Tourisme a approuvé un "Code mondial d'éthique du tourisme, qui a déjà inspiré la législation de plusieurs pays, alors que de nombreux autres ne l'ont pas encore fait". Puis il insiste sur "les dimensions du tourisme sexuel" en indiquant les mesures à prendre pour combattre le phénomène. "Le ministère pastoral des touristes ne doit pas oublier l'importance de la solidarité avec les laissés-pour-compte et les pauvres. Il se doit de donner une attention particulière aux conséquences de la pauvreté sur la vie de famille".
On trouve au nombre des 16 mesures avancées: "Que les autorités gouvernementales doivent prévoir une aide majeure pour la formation morale et humaine des personnes engagées dans le tourisme, reconnaissant aussi la nécessité d'une attention pastorale. Aider à prendre conscience que le tourisme est un puissant moyen pour plus de justice et de paix et une vraie rencontre des peuples. Afin de combattre efficacement le problème du tourisme sexuel par rapport aux enfants, les agences de voyages, les compagnies aériennes et les hôtels se doivent d'informer leurs clients sur le sort des enfants victimes de la prostitution, du cadre juridique et des peines qu'encourraient les voyageurs qui violeraient ces lois.
"Pendant le Congrès -poursuit le document-, il a été souligné que le tourisme, qui est maintenant devenu un phénomène social et économique de dimension mondiale, devrait contribuer à rapprocher les pays et cultures" et "à s'opposer à toute forme de discrimination ou d'exploitation ou, pire encore, de violence sexuelle par rapport aux femmes et aux mineurs".
Parmi les personnes exploitées, "les plus vulnérables et celles qui ont le plus grand besoin d'aide sont certainement les femmes, les mineurs et les enfants". Les recommandations et les mesures destinées à combattre le tourisme sexuel estiment qu'il faut donner "aux enfants dans cette situation, de la compassion, une protection juridique et qu'on les aide à retrouver leur dignité humaine… Que l'enfant ne soit pas traité comme un criminel dans tous les cas où la Convention sur les Droits de l'Enfance a été violée, et également quand l'enfant a été abusé sexuellement… Que les autorités gouvernementales donnent priorité et agissent de toute urgence pour combattre le trafic et l'exploitation commerciale des enfants, spécialement dans le tourisme sexuel".
Il faut aussi que "les institutions gouvernementales coordonnent les efforts à tous les niveaux de la société et collaborent également avec les organisations internationales, pour accélérer la mise en vigueur d'un cadre juridique qui protégerait les enfants de l'exploitation sexuelle dans le secteur du tourisme, et qui permettraient de poursuivre en justice les délinquants… et que les diocèses et les communautés concernées accordent une attention pastorale aux enfants exploités sexuellement par l'industrie du tourisme". Ils doivent créer "des structures pour la pastorale des enfants abusés, considérant cela comme un aspect important de la mission d'évangélisation… Diocèses et communautés doivent soutenir, là où il existe, cet apostolat, et où il n'existe l'instituer, pour s'occuper des victimes avec compassion et amour et pour leur procurer une assistance juridique, une thérapie et la réintégration dans la société. Si ce sont des chrétiens, cela implique également la réintégration dans la communauté de foi".
CON-SM/DOCUMENT FINAL:TOURISME SEXUEL/… VIS 20040726 (620)