jeudi 9 novembre 2006

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 9 NOV 2006 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées quatorze prélats de la Conférence épiscopale allemande en visite Ad Limina:

-Le Cardinal Karl Lehmann, Evêque de Mayence, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Werner Guballa et Mgr.Ulrich Neymeyr.

-Mgr.Gebhard Fürst, Evêque de Rottenburg-Stuttgart, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Johannes Kreidler et Mgr.Thomas Maria Renz.

-Mgr.Werner Thissen, Archevêque de Hambourg, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Norbert Werbs et Mgr.Hans-Jochen Jaschke.

-Mgr.Norbert Trelle, Evêque d'Hildesheim, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Hans-Georg Koitz et Mgr.Nikolus Schwerdtfeger.

-Mgr.Franz-Josef Hermann Bode, Evêque d'Osnabrück, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Theodor Kettmann.
AL/.../...                                              VIS 20061109 (100)

LE DROIT A L'ALIMENTATION


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2006 (VIS). Aujourd'hui a été publié le discours prononcé (Rome 4 novembre) par le Cardinal Renato Raffaele Martino, Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax, devant les instances de la FAO.

  Cette intervention s'est déroulée dans le cadre d'une réunion conclusive à la XXXII session du Comité intergouvernemental pour la sécurité alimentaire, et le Cardinal y a traité du caractère fondamental du droit des individus et familles à une correcte alimentation.

  "Les gouvernants, le pouvoir économique et toutes les personnes de bonne volonté ont le devoir de trouver toutes les solutions permettant une répartition équitable des ressources, y compris des biens alimentaires, et de manifester ainsi une solidarité véritable basée sur la connaissance et la reconnaissance de la dignité de l'homme".
DELSS/DROIT ALIMENTATION/FAO:MARTINO                 VIS 20061109 (140)


JOURNEE DU MIGRANT ET DU REFUGIE


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2006 (VIS). Mardi 14 novembre, près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, sera présenté le message pour la Journée mondiale 2007 du migrant et du réfugié (14 janvier prochain: "La famille migrante").

  La conférence sera présidée par le Cardinal Renato Raffaele Martino, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, assisté de Mgr.Agostino Marchetto, Secrétaire du dicastère.
OP/JOURNEE MIGRANT:REFUGIE/MARTINO                    VIS 20061109 (70)


AGIR EN FAVEUR DES REFUGIES


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2006 (VIS). Hier à New York, Mgr.Celestino Migliore, Observateur permanent près les Nations-Unies, est intervenu dans le cadre de la LXI session de l'Assemblée générale, qui débat du Rapport du Haut-commissariat pour les réfugiés.

  Le Nonce a dit d'emblée combien le Saint-Siège appréciait le fait que le HCR ait élaboré cette année "un système législatif adapté à la complexité évolutive des groupes humains ayant besoin de protection", citant l'adoption des Conclusions sur les femmes et adolescentes menacées, et sur l'identification, la prévention et l'éradication du phénomène apatride et la protection des apatrides.

  Le HCR, a ensuite rappelé Mgr.Migliore, traite aussi des déplacés internes et de coordonner la gestion des camps de personnes déplacées. Et la protection de cette catégorie "a besoin de plus que d'une bonne législation, c'est-à-dire d'esprit coopératif et de la volonté politique qui sont indispensables à un bon fonctionnement" des structures.

  "Malheureusement, on note une détérioration du droit d'asile, certains états mettant la loi nationale ou des accords bilatéraux au dessus de la législation internationale sur les réfugiés. L'accès à ce droit est également rendu plus difficile à cause des flux migratoires mixtes que certains pays ne reconnaissent pas dans leur législation bien que soit prévus dans la loi internationale le droit à la liberté de circulation, celui au travail ou la reconnaissance des diplômes".

  Le manque de fonds pour les programmes alimentaires, sanitaires ou éducatifs attribués aux réfugiés constitue un grave handicap pour le HCR, a tenu à souligner le représentant du Saint-Siège, "même s'il y a d'autres aspects satisfaisants telle la conclusion de certains conflits ayant permis le retour de réfugiés... L'aide à la reconstruction infrastructurelle et socio-économique nationale doit rendre possible ces retours dans la sécurité et la dignité".

  "La solution durable de la question des réfugiés et personnes déplacées -a conclu Mgr.Migliore- aura des effets positifs sur la famille humaine toute entière. Les normes en matière de protection de ces personnes devraient être appliquées dans le cadre national comme international".
DELSS/HCR/MIGLIORE                             VIS 20061109 (340) 


MARCHE HOMOSEXUELLE A JERUSALEM


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2006 (VIS). Hier après-midi, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé le communiqué suivant:

  "On a appris avec tristesse qu'à Jérusalem le 10 novembre se déroulerait un des 'manifestations de la fierté homosexuelle'. Tout en rappelant ce que dit la Catéchisme de l'Eglise catholique à propos des personnes aux tendances homosexuelles foncières (article nº 2358), le Saint-Siège désapprouve vivement des initiatives qui offensent les millions de croyants, juifs, musulmans et chrétiens pour lesquels Jérusalem revêt un caractère sacré et qui attendent le respect de leurs convictions. Etant donné qu'à l'occasion de manifestations similaires les valeurs religieuses ont été systématiquement brocardées, le Saint-Siège sollicite une reconsidération" de l'autorisation donnée par les autorités locales.

  Une note dans le même sens a été présentée par la Nonciature apostolique au Ministère israélien des affaires étrangères: "Le Saint-Siège a de nombreuses fois souligné le droit qu'est la liberté d'expression, sanctionné par la Déclaration universelle des droits de l'homme, mais aussi que cette liberté est sujette à limitations lorsque l'exercice du droit risque d'offenser les sentiments religieux des croyants".
OP/MARCHE HOMOSEXUELLE/JERUSALEM                  VIS 20061109 (190)


DIFFUSER L'ADORATION EUCHARISTIQUE


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2006 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à l'Assemblée plénière du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux.

  Evoquant la préparation du XLIX Congrès eucharistique international, qui se déroulera à Québec (Canada) en juin 2008, Benoît XVI a dit que ces rendez-vous "sont toujours source de renouveau spirituel, des occasions de mieux connaître l'Eucharistie, le trésor le plus précieux laissé par le Christ. Ceci implique que l'Eglise accroisse l'effort de diffusion de son adoration, afin de témoigner de son amour partout dans la société".

  Puis le Pape a dit que la présence de dévots de l'Eucharistie lui permettait de rappeler "combien est bienfaisante la redécouverte de l'adoration eucharistique par de nombreux chrétiens... L'humanité a grand besoin de redécouvrir ce sacrement, source de toute espérance! Remercions le Seigneur pour toutes les paroisses où à côté de la messe on éduque les fidèles à cette adoration", a ajouté le Saint-Père, qui a espéré que le prochain congrès favorisera encore cette dévotion.

  Evoquant l'Exhortation apostolique post-synodale sur l'Eucharistie, qui reprend les indications du dernier Synode des évêques (octobre 2005), le Pape a conclu en disant être certain qu'elle "aidera l'Eglise à bien préparer le Congrès eucharistique de juin 2008".
AC/CONGRES EUCHARISTIQUE/...                         VIS 20061109 (210) 


BENOIT XVI S'ADRESSE AUX EVEQUES SUISSES


CITE DU VATICAN, 9 NOV. 2006 (VIS). A été rendu public hier après-midi le discours du Pape aux éveques de la Conférence épiscopale Suisse, prononcé mardi dernier lors de l'audience.

  Parlant de la foi, le Saint-Père a affirmé que "si avant on se renforçait" dans cette vertu et si  "elle faisait partie de la vie", aujourd'hui "le contraire semble naturel, c'est à dire qu'au fond ce Dieu soit absent et il n'est pas possible de croire. Dans tous les cas, la foi de l'Eglise semble une chose du lointain passé". C'est pour cela, a t'il continué que "je crois qu'il est important de prendre nouvellement conscience du fait que la foi est le cœur de tout".

  Après avoir précisé que la foi "est avant tout foi en Dieu" et que cette "importance de Dieu doit être présente de façon complètement nouvelle dans tout notre être pensant et agissant", le Pape a dit que "c'est aussi ce qui anime nos actions, car en cas contraire, elles peuvent facilement tomber dans l'activisme et finissent par ce vider".

  "Cette forme complète de la foi, exprimée dans le Credo, d'une foi dans et avec l'Eglise comme sujet vivant, dans ce qui est l'œuvre du Seigneur, est celle que nous devrions essayer de mettre réellement au centre de nos activités. Nous le voyons aussi aujourd'hui très clairement, le développement, entièrement promu sans alimenter l'âme, est nuisible".

  "En plus de tout ce qu'est capable de faire une personne…et de tout ce que son intelligence rend possible, si on ne lui apprend pas à illuminer son âme et à être consciente de la force de Dieu, elle n'apprendra qu'à détruire… C'est pour cela qu'il faut que notre responsabilité missionnaire se renforce. Si nous sommes surs de notre foi, nous ressentirons le besoin d'en parler aux autres. Ensuite, Dieu veillera à ce que  les personnes accueillent ces paroles".

  Parlant ensuite de l'éducation catholique, Benoît XVI a affirmé que "nous sommes tous préoccupés, dans le sens positif du mot, de la bonne formation théologique des futurs prêtres, de leurs professeurs et annonceurs de la foi. Pour cela, nous avons besoin de bonnes facultés théologiques, de bons séminaires et de bons professeurs de théologie".

  Le Pape a rappelé que "l'unité de l'Ecriture n'est pas un fait purement historico-critique…, mais un fait théologique. Ces textes constituent une seule Ecriture, compréhensible si on les lit en totalité dans la 'analogia fidei' comme unité dans laquelle il y a un progrès vers le Christ, et inversement, le Christ attire vers lui toute l'histoire". Dans ce contexte, il a affirmé qu'il est très important que "ensemble, avec et dans l'exégèse historico-critique, on donne réellement une introduction à l'Ecriture vivante comme Parole de Dieu actuelle".

  Parlant de la catéchèse, il a rappelé qu'elle "a progressé en cinquante ans au plan méthodologique tout en perdant beaucoup en anthropologie, en points de référence aussi, tellement qu'on en arrive parfois à se demander quel est le contenu de la foi... Il est donc important de mettre en valeur" dans la catéchèse une foi pleinement exprimée...et que l'on trouve le moyen de la rendre compréhensible et admissible face à un niveau effrayant atteint par l'ignorance religieuse".

  Puis le Pape a rappelé que la liturgie n'est "pas une auto-célébration communautaire mais...la montée de fidèles rassemblés vers le grand banquet, qui permet d'entrer dans la vaste communauté vivante où Dieu nourrit chacun". Quant à l'homélie, elle ne constitue pas "une interruption de la liturgie car ce discours appartient à l'événement sacramental même. Il  porte la Parole de Dieu dans la vie de la communauté".

  "Ceci signifie -a ajouté le Saint-Père- que l'homélie faisant partie du mystère, de sa célébration, elle ne saurait en être détachée". Ayant rappelé que le célébrant est tenu à donner l'homélie, il précise: "Le sacerdoce n'est beau que s'il accomplit une mission formant un tout, dans lequel rien ne peut être retranché. Depuis le culte vétérotestamentaire cette mission appartient au seul prêtre, qui intègre sacrifice et Parole".

  Puis Benoît XVI a parlé de la Pénitence, qu'il faut redécouvrir. "Du simple point de vue anthropologique -a-t-il dit- il est aussi important de reconnaître la faute que d'exercer le pardon. La perte du sens du péché est aujourd'hui un phénomène préoccupant. Le don du sacrement n'est pas le seul fait de recevoir le pardon mais de prendre conscience du besoin de pardon... Cela permet aussi de mieux comprendre l'autre et de le pardonner".

  Le Pape a alors évoqué l'importance du ministère épiscopal: "Successeurs des Apôtres, les évêques -a-t-il dit- sont les véritables responsables des Eglises locales que le Seigneur leur a confié", qu'ils doivent "ouvrir à l'Eglise universelle". Puis il a cité les difficultés qu'ont les orthodoxes avec les Eglises autocéphales, ou les protestants avec "la dislocation des Eglises régionales... Nous prenons ainsi conscience de la grande signification de l'universalité. Combien il importe que l'Eglise s'ouvre à la totalité car l'universalité véritable la conduit à être une".

  Pour conclure, Benoît XVI a abordé la question œcuménique, insistant sur la nécessité d'être "les garants des valeurs fondamentales et vitales qui dans la société découlent de Dieu même... Si nous apprenons à agir ensemble dans cette voie il sera possible de réaliser bonne part de l'unité, y compris là où la pleine unité théologique et sacramentelle n'est pas encore possible".
AC/ADRESSE/EVEQUES SUISSES                VIS 20061109 (1000)