vendredi 24 février 2006

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 24 FEV 2006 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-M.Alfred Moisiu, Président de l'Albanie, et sa suite.

-Mgr.Gabriel Montalvo, Nonce aqpostolique.

-Mgr.Héctor Miguel Cabrejos Vidarte, Archevêque de Trujillo (Pérou).

-Frère Enzo Bianchi, Prieur Bose.

  En fin d'après-midi, il devrait recevoir Mgr.William J.Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
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CONGRES SUR L'EMBRYON HUMAIN


CITE DU VATICAN, 24 FEV 2006 (VIS). Ce midi près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a été présenté le Congrès international "L'embryon humain pré-implanté. Aspects scientifiques et considérations bioéthiques" (27-28 février), organisé à l'occasion de la XII assemblée générale de l'Académie pontificale pour la vie.

  Ont animé la conférence de presse: Mgr. Elio Sgreccia, Président de cette académie, M.Adriano Bompiani, Directeur de l'institut scientifique international de l'Université catholique de Rome, le P.Kevin T.Fitzgerald, Professeur de génétique près la Georgetown University de Washington, et Mgr.Willem Jacobus Eijk, Evêque de Groningue, théologien et bioéthicien.

  Le Professeur Bompiani a indiqué que pour attribuer un statut juridique à l'embryon, il est nécessaire d'en connaître la nature, et par conséquent de l'étudier au plan ontologique.

  "Il n'est plus suffisant aujourd'hui -a-t-il ajouté- d'examiner l'embryon au microscope" mais d'employer diverses approches, "génétiques, morphologiques, biochimiques, biologique".

  Dans la phase d'approche, "on rencontre les concepts de vie humaine, d'être humain, d'individu et de personne. En y réfléchissant, il s'agit d'une démarche clairement ontologique mais cela ne devrait être entrepris qu'après avoir bien décrit et compris ce qui s'est produit durant les quelques heures entre la rencontre de l'ovocyte et du spermatozoïde vivants appartenant à l'espèce humaine". Au plan rationnel, l'origine d'un nouvel être humain "se manifeste lors de cette rencontre spécifique.

  Ensuite, Mgr.Willem Jacobus Eljk a parlé des critères extrinsèques et intrinsèques pour l'attribution d'un statut moral à l'embryon humain et il a rappelé que dans la deuxième moitié des années soixante, l'idée "était que le statut de l'être humain et la personnalité de l'individus apparaissaient avec la nidification car cela impliquait le début d'un étroit rapport avec la mère". Toutefois, selon le prélat "un tel rapport se base déjà sur la fusion du spermatozoïde et de l'ovule comme fruit du rapport sexuel des parents. De plus l'embryon reçoit de la mère avant la nidification, la nutrition et l'oxygène nécessaires à sa croissance"

  Un autre critère soutient que "l'embryon devient un individu quand la loi positive le reconnaît comme tel. Dans notre société pluraliste, l'unique solution praticable possible à la controverse sur le statut de l'embryon humain serait, selon beaucoup, que le statut de l'embryon soit défini par le consensus démocratique. Toutefois, la vérité, y compris celle concernant le statut de l'embryon, ne peut être établie par une enquête statistique".
 
  "Le troisième critère extrinsèque fait dépendre le statut de l'embryon du choix des autres de donner à l'embryon créé par la fertilisation in vitro la possibilité d'un développement autre" que celui "transféré dans l'utérus… Le problème est que le statut de l'embryon, entendu comme tel…dépend du choix des autres, et surtout du chercheur et des parents ".

  Après avoir fait observer que ces critères extrinsèques ne sont pas appropriés pour établir le statut moral de l'embryon, Mgr.Eljk a parlé des critères intrinsèques pour définir un jugement objectif sur le respect de ce statut. "L'embryon, même dans la phase pré-implantation, est un être avec sa propre vie séparée de celle de la mère, c'est un être humain du point de vue biologique, un individus et un être qui a pour but intrinsèque de devenir une personne humaine".

  Il a ensuite rappelé que dans l'encyclique Evangelium Vitae, Jean-Paul II, "évitant de déclarer expressément que le moment de l'animation coïncide avec celui de la conception" affirmait que la science actuelle 'peut offrir les indications précieuses pour discerner rationnellement une présence personnelle depuis la première apparition de la vie humaine' . Puis le prélat a fait observer que "la théorie de l'animation 'indirecte' ou 'retardée' exprimée par Aristote se fonde sur des connaissances embryologiques erronées" alors que "l'anthropologie moderne qui attribue à l'embryon le statut d'une personne humaine seulement à partir du moment où il y a prise de conscience (à la fin de la grossesse)…se caractérise par un profond dualisme, incapable d'expliquer l'être humain comme unité substantielle ".

  "Les connaissances embryologiques et génétiques nous donnent de précieuses indications sur l'embryon qui a l'identité spécifique d'une personne humaine…L'identité…est fondamentalement déterminée, mais pas seulement, par le génome humain, présent et actif depuis la conception. Bien qu'il soit impossible de démontrer empiriquement une présence personnelle dès la conception, la réflexion philosophique sur le statut bio-anthropologique de l'embryon humain indique l'incongruité de l'humanisation indirecte ou graduelle avec la vision de l'individus humain comme une unité substantielle d'esprit et de corps".
OP/EMBRYON HUMAIN/ACAD-V                     VIS 20060224 (720)


LES CENDRES A SAINTE SABINE


CITE DU VATICAN, 24 FEV 2006 (VIS). Le 1er mars, Mercredi des Cendres et début du Carême, Benoît XVI présidera à 16 h 30' en l'abbatiale St.Anselme sur l'Aventin un moment de prière avant de gagner en procession pénitentielle la basilique Ste.Sabine, avec les Cardinaux, Archevêques et Evêques, la communauté bénédictine de St.Anselme, la communauté dominicaine de Ste.Sabine et les fidèles du diocèse de Rome.

  Après la procession aura lieu la traditionnelle messe à Ste.Sabine avec bénédiction et imposition des cendres. L'Eglise de Rome suit ainsi l'antique tradition des Stations quarésimales allant d'église et église jusqu'au temps pascal.
OP/MERCREDI CENDRES/SAINTE SABINE                  VIS 20060224 (110) 


SOYEZ DES ARTISANS DE PAIX


CITE DU VATICAN, 24 FEV 2006 (VIS). "Bienheureux les ouvriers de paix !" C'est par ces mots que Benoît XVI a accueilli ce matin au Vatican les évêques de la Conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine à la fin de leur visite Ad Limina.

  "Après les tristes années de la récente guerre -a dit le Pape- vous, en tant qu'ouvriers de paix, vous avez été appelé pour consolider la communion et répandre la miséricorde, la compréhension et le pardon au nom du Christ, au sein des communautés chrétiennes comme dans tout le tissus social de la Bosnie et de l'Herzégovine".

  "Je sais que votre mission n'est pas facile, mais je sais aussi que vous gardez constamment votre regard fixé sur le Christ qui…a confié à ses disciples une tâche fondamentale qui renferme toutes les autres: aimer. L'amour…ne doit pas suivre que les lois terrestres mais doit aussi…se traduire dans cet objectif suprême de justice qu'est la miséricorde". Le Pape a souligné que c'est seulement dans cet esprit que les évêques pourront accomplir la mission confiées et "contribuer à cicatriser les blessures encore ouvertes et résoudre les résistances et les divisions issues des années passées".

  Benoît XVI a ensuite parlé de certains problèmes auxquels sont confrontés les prélats de Bosnie et d'Herzégovine comme "la situation des auxiliaires" dont je souhaite "la conclusion d'accords qui garantissent le respect des droits de tous,…l'égalité nécessaire entre les citoyens des différentes religions, objectifs urgents pour affronter la pénurie de travail pour les jeunes" et "la diminution des fortes tensions entre les ethnies".

  Le Saint-Père a réaffirmé la proximité du Saint-Siège à la Bosnie et l'Herzégovine comme témoigne, entre autre, "la récente nomination d'un nonce résident qui pourra maintenir un contact permanent avec les différentes instances du pays" ; il a ensuite parlé de certains problèmes qui préoccupent les évêques sur la vie de leurs diocèses.

  "Il est avant tout important -a dit le Pape- de faire tous les efforts pour que se renforce toujours plus l'unité du troupeau du Christ…dépassant les incompréhensions et les difficultés liées aux évènements du passé. L'Eglise, quelque soit le lieu, a un seul objectif, construire le Royaume de Dieu dans chaque terre et dans le cœur des personnes. Aux successeurs des Apôtres et à leurs collaborateurs…est confiée la mission de préserver intacte l'hérédité du Seigneur suivant fidèlement le patrimoine doctrinal et spirituel de l'Eglise dans son ensemble".

  "Bienheureux les ouvriers de paix" a répété le Saint-Père observant que cette phrase "s'applique outre qu'à la mission extérieure de l'Eglise, aux relations entre ses membres. Les différentes instances ecclésiales sont administrées par des normes canoniques qui expriment une expérience séculière qui a jouit dans sa maturation de l'aide du Très-Haut. L'évêque, père de la communauté que le Christ lui a confié, doit savoir discerner ce qui bénéficie à la construction de l'Eglise du Christ. L'évêque est dans ce sens, pontife, c'est à dire 'constructeur de ponts' entre les différentes exigences de la communauté ecclésiale".

  "Cela constitue -a conclu Benoît XVI- un aspect du ministère épiscopal particulièrement important en ce moment historique actuel, quand la Bosnie et l'Herzégovine entreprennent le chemin de la collaboration pour construire un avenir de développement social et de paix".
AL/…/BOSNIE:HERZEGOVINE                       VIS 20060224 (540)