lundi 29 juillet 2013

ALLEZ, SANS PEUR, POUR SERVIR!

Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). Hier à 10h (15h heure de Rome), le Pape a célébré la messe pour la XXVIII Journée mondiale de la Jeunesse sur la plage de Copacabana. La célébration initialement prévue sur le Campus Fidei de Guaratiba pouvant accueillir deux millions de personnes a, en raison du mauvais temps, été déplacée sur la plage carioca. Trois millions de pèlerins ont participé à la célébration soit un million en plus des deux millions de jeunes ayant passé la nuit sur la plage après la veillée de samedi. 1.500 évêques et 15.000 prêtres étaient également présents. Parmi les autorités se trouvaient les présidents du Brésil, d'Argentine, de Bolivie et du Surinam. La liturgie eucharistique a commencé par l’hymne officiel des JMJ, chanté par un chœur dans lequel se trouvaient des prêtres brésiliens, y compris ceux qui évangélisent à travers la musique sacrée. Les chants de la messe ont été choisis par concours national auquel ont participé de jeunes Brésiliens qui ont envoyé leurs compositions. Le Pape a centré son homélie sur le thème de la XVIII JMJ: Allez et de toutes les nations faites des disciples, et après avoir évoqué l’émotion des ces derniers jours, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, il a affirmé que le moment était venu pour eux de transmettre cette expérience aux autres. “Trois mots –a-t-il dit-: Allez, sans peur, pour servir”.

Pour expliquer le sens de ce premier mot, le Pape François a parlé aux jeunes de la beauté d’avoir rencontré Jésus ensemble ces jours-ci et d’avoir senti la joie de la foi, mais l’expérience de cette rencontre “ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage...afin que tous puissent connaître...Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire... Partager l’expérience de la foi,...annoncer l’Evangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Eglise, et aussi à toi –a ajouté le Saint-Père-. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier. Il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus...nous accompagne...dans cette mission d’amour. Où nous envoie Jésus? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites: il nous envoie à tous. L’Evangile est pour tous et non pour quelques-uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants... N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour”. Le Pape a souligné en particulier qu’il lui plairait que ce mandat du Christ, Allez!, résonne chez les jeunes de l’Eglise d’Amérique latine parce que “ce continent a reçu l’annonce de l’Evangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant... l’Eglise a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent”.

Quelqu’un pourrait penser: Mais moi, je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Evangile?”, a dit le Pape pour expliquer le concept ‘sans peur’ avant d’ajouter que la peur des jeunes n’est pas très différente de celle de Jérémie, jeune lui aussi, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète et que dans les lectures d'aujourd'hui il s'exclame: Oh! Seigneur mon Dieu! Vois donc: je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant. Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie: Ne crains pas car je suis avec toi pour te délivrer. Il est avec nous!.. Jésus...ne laisse jamais personne seul. De plus, Jésus n’a pas dit: Va, mais allez: Nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Eglise tout entière et de la communion des saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté”.
Servir "c’est laisser sa vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service… Evangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus… Allez, sans peur, pour servir -a-t-il conclu-. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit plus de joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Evangile… Porter l’Evangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine; pour édifier un monde nouveau. Jésus Christ compte sur vous! L’Eglise compte sur vous! Le Pape compte sur vous!”.

LA J.M.J. 2016 A CRACOVIE

Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). Hier à la conclusion de la messe, le Saint-Père a remercié les jeunes "pour toutes les joies que vous m’avez données durant ces jours... Tournons nous maintenant vers la Mère céleste. Ces jours-ci, Jésus vous a répété avec insistance l’invitation à être ses disciples missionnaires. Vous avez écouté la voix du Bon Pasteur qui vous a appelés par votre nom et vous avez reconnu la voix qui vous appelait. N'avez vous pas ressenti dans cette voix la tendresse de l’amour de Dieu? Avez-vous éprouvé la beauté de suivre le Christ, ensemble, dans l’Eglise? Avez-vous davantage compris que l’Evangile est la réponse au désir d’une vie encore plus pleine? La Vierge Immaculée intercède pour nous au ciel comme une bonne mère qui garde ses enfants. Marie nous enseigne par son existence ce que signifie être disciple missionnaire. Chaque fois que nous récitons l’angélus, nous faisons mémoire de l’événement qui a changé pour toujours l’histoire des hommes".

"Quand l’ange Gabriel annonça à Marie qu’elle deviendrait la mère de Jésus, du Sauveur, sans même comprendre la pleine signification de cet appel, elle s’est confiée à Dieu, elle a répondu: Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole. Mais immédiatement après qu’a-t-elle fait ? Après avoir reçu la grâce d’être la Mère du Verbe incarné, elle n’a pas gardé pour elle ce don. Elle est partie, elle est sortie de sa maison et est allée en hâte pour aider sa parente Elisabeth, qui avait besoin de soutien; elle a accompli un geste d’amour, de charité, de service concret, en portant Jésus qui était dans son sein. Et ce geste elle l’a fait en hâte. Le voilà, notre modèle. Celle qui a reçu le don le plus précieux de la part de Dieu, comme premier geste de réponse va servir et porter Jésus. Demandons à la Vierge de nous aider à donner la joie du Christ à nos proches, à nos compagnons, à nos amis, à tous. N’ayez jamais peur d’être généreux avec le Christ. Cela en vaut la peine! Sortir et aller avec courage et générosité, pour que tout homme et toute femme puisse rencontrer le Seigneur".
"Chers jeunes, pour la prochaine Journée mondiale de la jeunesse, nous nous donnons rendez-vous en 2016, à Cracovie, en Pologne. Par l’intercession maternelle de Marie, demandons la lumière de l’Esprit Saint pour éclairer le chemin qui nous conduira à cette nouvelle étape de célébration joyeuse de la foi et de l’amour du Christ".

RENCONTRE AVEC LE CELAM

Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). Hier dimanche, à l'auditorium du centre d'études de Sumaré, le Pape François a rencontré les 45 évêques du comité de coordination du CELAM. Il leur a parlé du patrimoine hérité de la rencontre de la V Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes à Aparecida en 2007, et a commencé son discours en dégageant quatre caractéristiques de ces assises. En premier lieu, l'encouragement des diocèses à participer comme parcours de préparation, qui a abouti à un document de synthèse qui, bien qu’il fût de référence durant la V Conférence générale, ne fut pas adopté comme document de départ; l'atmosphère continue de prière avec le peuple de Dieu, l'accompagnement des chants et des prières des fidèles; qu'Aparecida ne se termine pas par un document, mais se prolonge dans la mission continentale; et enfin, qu'il s'agisse de la première Conférence du CELAM tenue dans un sanctuaire marial.

Puis le Pape a évoqué les deux dimensions de la mission continentale, programmatique et paradigmatique. La première consiste dans la réalisation d’actes de nature missionnaire. La deuxième implique sous l’angle missionnaire les activités habituelles des Eglises locales. Il a rappelé que l'“on a, comme conséquence, toute une dynamique de réforme des structures ecclésiales. Le changement des structures (de caduques à nouvelles)...est une conséquence de la dynamique de la mission. Ce qui fait tomber les structures caduques, ce qui porte à changer les cœurs des chrétiens c’est précisément le fait d’être missionnaire". Abordant le thème du fait d’être disciple, le Pape a souligné deux défis en cours de la dimension missionnaire d'être disciple: le renouveau interne de l’Eglise et le dialogue avec le monde actuel.

Le Pape a ensuite indiqué quelques tentations de l'Eglise comme “l’idéologisation du message évangélique: chercher une herméneutique d’interprétation évangélique en dehors du message évangélique lui-même et en dehors de l’Eglise; le fonctionnalisme qui réduit la réalité de l’Eglise à la structure d’une ONG qui “constitue une sorte de théologie de la prospérité dans l’organisation de la pastorale; et enfin, le cléricalisme, une tentation très actuelle en Amérique Latine qui “explique, en grande partie, le manque de maturité et de liberté chrétienne dans une bonne part du laïcat latino-américain”.

Il a énuméré quelques critères ecclésiologiques. D'abord, “la condition de disciple missionnaire qu’Aparecida propose aux Eglises d’Amérique Latine et des Caraïbes est le chemin que Dieu veut pour aujourd’hui... comme vocation qui se donne dans un aujourd'hui mais en tension”. Il a souligné qu'il n’existe pas de condition de disciple missionnaire statique, ni du passé, ni du futur. Deuxièmement, une Eglise qui tombe dans le fonctionnalisme et, peu à peu, se transforme en une ONG, d'institution se transforme en oeuvre. Elle cesse d’être épouse et finit par être administratrice; de servante elle se transforme en contrôleuse. Aparecida veut une Eglise épouse, mère, servante, une Eglise qui facilite la foi et non pas une Eglise qui la contrôle. Troisièmement, à Aparecida -a-t-il dit- on a de manière importante deux catégories pastorales qui émergent de l’originalité même de l’Evangile et qui peuvent aussi nous servir de critère pour évaluer comment nous vivons de manière ecclésiale en disciples missionnaires: la proximité et la rencontre. Aucune des deux n’est nouvelle, mais elles constituent la modalité par laquelle Dieu s’est révélé dans l’histoire”, a poursuivi le Pape rappelant que les pastorales qui ignorent cela “peuvent atteindre tout au plus “une dimension de prosélytisme, mais elles ne conduisent jamais ni à l’insertion ecclésiale, ni à l’appartenance ecclésiale“, avant d'ajouter que l'homélie est la pierre de touche pour calibrer la proximité et la capacité de rencontre d’une pastorale. Quatrièmement, le Pape a parlé de l'évêque comme de “celui qui conduit la pastorale...ce qui n’est pas la même chose que se comporter en maître”. Le Saint-Père a donné quelques lignes sur le profil de l'évêque. “doivent être pasteurs, proches des gens, pères et frères, avec beaucoup de mansuétude; patients et miséricordieux. Hommes qui aiment la pauvreté, aussi bien la pauvreté intérieure comme liberté devant le Seigneur, que la pauvreté extérieure comme simplicité et austérité de vie. Hommes qui n’aient pas la psychologie des princes. Hommes qui ne soient pas ambitieux mais qui soient époux d’une Eglise locale sans être dans l’attente d’une autre. Hommes capables de veiller sur le troupeau qui leur a été confié et d’avoir soin de tout ce qui le tient uni: veiller sur leur peuple avec attention, sur les éventuels dangers qui le menacent, mais surtout pour faire grandir l’espérance: Qu’ils aient du soleil et de la lumière dans leurs cœurs. Hommes capables de soutenir avec amour et patience les pas de Dieu au milieu de son peuple. Et la place de l’évêque pour être avec son peuple est triple: Ou devant pour indiquer le chemin, ou au milieu pour le maintenir uni et neutraliser les dispersions, ou en arrière pour éviter que personne ne reste derrière, mais aussi, et fondamentalement, parce que le troupeau même ait son propre flair pour trouver de nouvelles routes”. Avant de conclure, le Saint-Père a ajouté “nous sommes un peu en retard en ce qui concerne la conversion pastorale. Il est opportun que nous nous aidions un peu plus à faire les pas que le Seigneur veut pour nous dans cet aujourd’hui de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Et il serait bien de commencer par là”.



Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). Hier dimanche, à l'auditorium du centre d'études de Sumaré, le Pape François a rencontré les 45 évêques du comité de coordination du CELAM. Il leur a parlé du patrimoine hérité de la rencontre de la V Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes à Aparecida en 2007, et a commencé son discours en dégageant quatre caractéristiques de ces assises. En premier lieu, l'encouragement des diocèses à participer comme parcours de préparation, qui a abouti à un document de synthèse qui, bien qu’il fût de référence durant la V Conférence générale, ne fut pas adopté comme document de départ; l'atmosphère continue de prière avec le peuple de Dieu, l'accompagnement des chants et des prières des fidèles; qu'Aparecida ne se termine pas par un document, mais se prolonge dans la mission continentale; et enfin, qu'il s'agisse de la première Conférence du CELAM tenue dans un sanctuaire marial.

Puis le Pape a évoqué les deux dimensions de la mission continentale, programmatique et paradigmatique. La première consiste dans la réalisation d’actes de nature missionnaire. La deuxième implique sous l’angle missionnaire les activités habituelles des Eglises locales. Il a rappelé que l'“on a, comme conséquence, toute une dynamique de réforme des structures ecclésiales. Le changement des structures (de caduques à nouvelles)...est une conséquence de la dynamique de la mission. Ce qui fait tomber les structures caduques, ce qui porte à changer les cœurs des chrétiens c’est précisément le fait d’être missionnaire". Abordant le thème du fait d’être disciple, le Pape a souligné deux défis en cours de la dimension missionnaire d'être disciple: le renouveau interne de l’Eglise et le dialogue avec le monde actuel.

Le Pape a ensuite indiqué quelques tentations de l'Eglise comme “l’idéologisation du message évangélique: chercher une herméneutique d’interprétation évangélique en dehors du message évangélique lui-même et en dehors de l’Eglise; le fonctionnalisme qui réduit la réalité de l’Eglise à la structure d’une ONG qui “constitue une sorte de théologie de la prospérité dans l’organisation de la pastorale; et enfin, le cléricalisme, une tentation très actuelle en Amérique Latine qui “explique, en grande partie, le manque de maturité et de liberté chrétienne dans une bonne part du laïcat latino-américain”.

Il a énuméré quelques critères ecclésiologiques. D'abord, “la condition de disciple missionnaire qu’Aparecida propose aux Eglises d’Amérique Latine et des Caraïbes est le chemin que Dieu veut pour aujourd’hui... comme vocation qui se donne dans un aujourd'hui mais en tension”. Il a souligné qu'il n’existe pas de condition de disciple missionnaire statique, ni du passé, ni du futur. Deuxièmement, une Eglise qui tombe dans le fonctionnalisme et, peu à peu, se transforme en une ONG, d'institution se transforme en oeuvre. Elle cesse d’être épouse et finit par être administratrice; de servante elle se transforme en contrôleuse. Aparecida veut une Eglise épouse, mère, servante, une Eglise qui facilite la foi et non pas une Eglise qui la contrôle. Troisièmement, à Aparecida -a-t-il dit- on a de manière importante deux catégories pastorales qui émergent de l’originalité même de l’Evangile et qui peuvent aussi nous servir de critère pour évaluer comment nous vivons de manière ecclésiale en disciples missionnaires: la proximité et la rencontre. Aucune des deux n’est nouvelle, mais elles constituent la modalité par laquelle Dieu s’est révélé dans l’histoire”, a poursuivi le Pape rappelant que les pastorales qui ignorent cela “peuvent atteindre tout au plus “une dimension de prosélytisme, mais elles ne conduisent jamais ni à l’insertion ecclésiale, ni à l’appartenance ecclésiale“, avant d'ajouter que l'homélie est la pierre de touche pour calibrer la proximité et la capacité de rencontre d’une pastorale. Quatrièmement, le Pape a parlé de l'évêque comme de “celui qui conduit la pastorale...ce qui n’est pas la même chose que se comporter en maître”. Le Saint-Père a donné quelques lignes sur le profil de l'évêque. “doivent être pasteurs, proches des gens, pères et frères, avec beaucoup de mansuétude; patients et miséricordieux. Hommes qui aiment la pauvreté, aussi bien la pauvreté intérieure comme liberté devant le Seigneur, que la pauvreté extérieure comme simplicité et austérité de vie. Hommes qui n’aient pas la psychologie des princes. Hommes qui ne soient pas ambitieux mais qui soient époux d’une Eglise locale sans être dans l’attente d’une autre. Hommes capables de veiller sur le troupeau qui leur a été confié et d’avoir soin de tout ce qui le tient uni: veiller sur leur peuple avec attention, sur les éventuels dangers qui le menacent, mais surtout pour faire grandir l’espérance: Qu’ils aient du soleil et de la lumière dans leurs cœurs. Hommes capables de soutenir avec amour et patience les pas de Dieu au milieu de son peuple. Et la place de l’évêque pour être avec son peuple est triple: Ou devant pour indiquer le chemin, ou au milieu pour le maintenir uni et neutraliser les dispersions, ou en arrière pour éviter que personne ne reste derrière, mais aussi, et fondamentalement, parce que le troupeau même ait son propre flair pour trouver de nouvelles routes”. Avant de conclure, le Saint-Père a ajouté “nous sommes un peu en retard en ce qui concerne la conversion pastorale. Il est opportun que nous nous aidions un peu plus à faire les pas que le Seigneur veut pour nous dans cet aujourd’hui de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Et il serait bien de commencer par là”.



OSEZ ETRE HEUREUX !


Cité du Vatican, 28 juillet 2013 (VIS). Avant la cérémonie de clôture de la JMJ, le Saint-Père s'est rendu au Centre des congrès pour rencontrer 15.000 des 60.000 volontaires qui ont travaillé deux ans à sa préparation, puis à sa gestion aux service des jeunes pèlerins. Il les a tout d'abord félicité "pour les nombreux petits gestes qui ont fait de cette Journée mondiale une expérience inoubliable de foi. Par les sourires de chacun de vous, par la gentillesse, par la disponibilité au service, vous avez prouvé qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir". Il les a ensuite comparés à Jean-Baptiste qui a préparé le chemin de Jésus: "C’est le service le plus beau que nous puissions accomplir comme disciples missionnaires. Préparer le chemin afin que tous puissent connaître, rencontrer et aimer le Seigneur.... Soyez toujours généreux envers Dieu et envers les autres. On n’y perd rien, au contraire la richesse de vie qu’on en reçoit est grande... Dieu nous appelle tous à la sainteté, à vivre sa vie, mais il a un chemin pour chacun. Certains sont appelés à se sanctifier en constituant une famille par le sacrement du mariage... Beaucoup estiment que l’important est de jouir du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs, car on ne sait pas ce que nous réserve demain. Au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant, de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment. J’ai confiance en vous... Ayez le courage d’être heureux".
"Le Seigneur appelle certains au sacerdoce, à se donner à lui de manière plus totale, pour aimer tout le monde avec le cœur du Bon Pasteur. Il appelle d’autres à servir leurs frères et sœurs dans la vie religieuse, dans les monastères en se consacrant à la prière pour le bien du monde, dans divers secteurs de l’apostolat, en se dépensant pour autrui, spécialement pour ceux qui sont plus dans le besoin. Je n’oublierai jamais le 21 septembre de mes 17 ans quand, après m’être arrêté dans l’église de San José de Flores pour me confesser, j’ai senti pour la première fois que Dieu m’appelait. N’ayez pas peur de ce que Dieu vous demande!... Demandez-le au Seigneur, lui vous fera comprendre le chemin... Demandez aussi au Seigneur: Que veux-tu que je fasse, quel chemin dois-je suivre?... Et n'’oubliez pas tout ce que vous avez vécu ici. Vous pourrez toujours compter sur mes prières".

LE PAPE QUITTE LE BRESIL AVEC NOSTALGIE

Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). "Je pars le cœur rempli d’heureux souvenirs". Tels sont les premiers mots du discours de congé prononcé hier soir par le Saint-Père à l'aéroport de Rio de Janeiro: "En ce moment je commence à ressentir la Saudade, de la nostalgie... Nostalgie du sourire ouvert et sincère que j’ai vu chez tant de personnes, nostalgie de l’enthousiasme des volontaires. Nostalgie de l’espérance, dans les yeux des jeunes de l’hôpital St.François. Nostalgie de la foi et de la joie au milieu de l’adversité, des habitants de Varginha. J’ai la certitude que le Christ vit et est vraiment présent dans l’agir des innombrables jeunes et de tant de personnes que j’ai rencontrées, au cours de cette semaine inoubliable. Merci pour l’accueil et pour la chaleur de l’amitié qui m’ont été manifestés! De cela aussi je commence à sentir la nostalgie". Puis il a remercié la Présidente de la République pour s’être faite l’interprète des sentiments de tout le peuple du Brésil envers le Successeur de Pierre, et tous ceux qui, "souvent dans le silence et la simplicité, ont prié pour que cette JMJ soit une véritable expérience de croissance dans la foi".

"Beaucoup d’entre vous sont venus à ce pèlerinage en disciples ; je n’ai aucun doute que, maintenant, tous repartent en missionnaires. Par votre témoignage de joie et de service, faites fleurir la civilisation de l’amour. Démontrez par votre vie qu’il vaut la peine de se dépenser pour les grands idéaux, de valoriser la dignité de tout être humain, et de parier sur le Christ et sur son Evangile... Je continuerai à nourrir une immense espérance dans les jeunes du Brésil et du monde entier : par eux, le Christ prépare un nouveau printemps partout dans le monde. J’ai vu les premiers fruits de ces semailles, d’autres jouiront d’une riche récolte. Ma dernière impression de nostalgie, ma dernière pensée va "au sanctuaire d'Aparecida où j'ai prié pour l’humanité tout entière, et en particulier pour tous les brésiliens. J’ai demandé à Marie de renforcer en eux la foi chrétienne, qui fait partie de la noble âme du Brésil...et de les encourager à construire une humanité nouvelle dans la concorde et la solidarité. Le Pape s’en va et vous dit à bientôt, un bientôt plein de nostalgie, et il vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour lui. Le Pape a besoin de la prière de vous tous".

A 19 h locales, l'avion papal a décollé pour parvenir à Rome Ciampino vers 11 h 30' heure de Rome. Le Saint-Père a regagné le Vatican en voiture afin de faire une halte en la Basilique Ste.Marie Majeure, où il est allé vénérer la Vierge, ainsi qu'il l'avait fait avant son départ pour le Brésil.

ACCORD FINANCIER ITALO-VATICAN

Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). Le 26 juillet, l'Autorité d'information financière (AIF) du Saint-Siège et l'Etat du Vatican ont signé un protocole d'accord avec leur homologue italien, l'Unité d'information financière (UIF) de la banque d'Italie. Selon un communiqué publié aujourd'hui, le protocole a été signé à Rome par le Cardinal Attilio Nicora, Président de l'AIF, et M.Claudio Clemente, Directeur de l'UIF. Cette pratique est habituelle et formalise la coopération et l'échange d'informations financières entre les autorités compétentes des pays concernés, en vue de lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le protocole signé a été rédigé sur la base du modèle préparé par le Groupe Egmont, organisation mondiale des unités d'information financière nationales, et contient des clauses de réciprocité, de confidentialité ainsi que sur l'utilisation consentie de ces informations. "Le Saint-Siège et l'Etat de la Cité du Vatican prennent très au sérieux les responsabilités internationales en matière de lutte contre le blanchiment et de financement du terrorisme, et l'Italie représente pour nous une contrepartie particulièrement importante en ce sens", a dit le Directeur de l'AIF René Brulhart qui a ajouté: " Nous espérons poursuivre notre travail avec les autorités italiennes de façon constructive et fructueuse. La signature de ce protocole d'accord représente un engagement clair pour renforcer notre rapport bilatéral, en facilitant les efforts communs et la lutte contre le blanchiment".

L'AIF est devenue membre du Groupe Egmont au mois de juillet et a signés, ces derniers mois, des protocoles d'accord avec les unités d'information financière des Etats-Unis, de Belgique, d'Espagne, de Slovénie et des Pays-Bas. D'autres pays devraient suivre dans le courant de l'année. L'AIF est l'autorité compétente pour le Saint-Siège et l'Etat de la Cité du Vatican pour la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Elle a été instituée le 30 décembre 2010.

DECES DU CARDINAL TONINI

Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir à l'Archevêque de Ravenna - Cervia (Italie) un télégramme de condoléances à la suite du décès hier à 99 ans de son prédécesseur le Cardinal Ersilio Tonini. Il prie pour le repos éternel d'un pasteur à la longue expérience et s'associe à la peine des diocésains pour la perte de leur ancien pasteur.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 29 juillet 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Accepté la renonciation de Mgr.Simon-Victor Tonyé Bakot à la charge pastorale du diocèse de Yaoundé (Cameroun) en conformité au canon 401,2 du CIC.

Nommé Mgr.Jean Mbarga, Evêque d'Ebolowa, Administrateur apostolique du diocèse de Yaoundé (Cameroun).