CITE DU VATICAN, 11 JUI 2002 (VIS) - Du 2 au 5 juillet, s'est déroulée à Sao Paulo (Brésil) la XV Assemblée nationale de la Pastorale des Nomades, organisée par la Conférence épiscopale brésilienne et présidée par Mgr.Paulo Moretto, Responsable de la Commission épiscopale chargée de cette pastorale.
Dans le discours d'ouverture des travaux, le P.Michael Blume, SVD, Sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement, a évoqué les caractéristiques, les problèmes et les perspectives de la pastorale des nomades (15 millions de personnes de par le monde).
"Le monde des Gitans -a dit le P.Blume- se caractérise par des différences et des contrastes...même s'ils partagent une identité ethnique, une culture et une psychologie qui leur donnent une relative uniformité... Ni les bienvenus ni les bien acceptés, les Gitans vivent isolés dans leurs campements hors cités, sans attention à leurs besoins, droits et dignité... Ils considèrent souvent l'Eglise comme une institution destinée à la majorité sociale tandis que nombre de prêtres les voient comme un petit groupe sans nécessité d'une pastorale particulière en vue de son intégration au reste des fidèles. En réalité, peu sont les prêtres qui se consacrent entièrement à la cure des nomades". Puis, le P.Blume a rappelé qu'il y a toutefois "de nombreuses personnes, parmi lesquelles aussi des prêtres, qui se consacrent à ce service, à cause de leur amitié envers les Gitans et de leur désir de vivre l'Evangile de Jésus-Christ à leurs c“tés".
"Cette situation -a-t-il alors précisé- exige une pastorale impliquant les nomades eux-mêmes, en qualité de sujets et d'acteurs à la fois. Cela signifie également assurer...qu'ils puissent développer des vocations capables de bien les représenter". Ensuite, le P.Blume a parlé des difficultés rencontrées, comme l'insertion dans une Eglise locale (le nomadisme permanent porte à l'absence de référence ecclésiale), le sens ecclésial et communautaire, la basse instruction religieuse, qui expose ce groupe à la sollicitation des sectes. "L'intégration des familles gitanes dans les communautés d'accueil fait partie du travail pastoral", tandis qu'il faudrait instituer "des paroisses personnelles, selon les circonstances".
Enfin, le P.Blume a évoqué les "valeurs positives" du monde nomade, comme l'hospitalité, la solidarité, l'attachement à la Foi et aux traditions, qu'il faut mettre en valeur dans le cadre de nouveaux programmes pastoraux... Il convient aussi -a-t-il souligné- de créer des structures garantissant la continuité de la participation et de l'acceptation des nomades dans la société".
"Dans sa maternelle sollicitude, l'Eglise et tous ceux qui y occupent des responsabilités ont le devoir de promouvoir une véritable pastorale des nomades".
...;PASTORALE NOMADES;...;BLUME; SAO PAULO;VIS;20020711;Mot:460;
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