Cité
du Vatican, 20 février 2014 (VIS). A l'occasion de sa réunion
plénière, le Pape a fait parvenir un message à l'Académie
pontificale pour la vie, qui fête ses vingt ans et se penche sur la
vieillesse et la déchéance. Son but est d'étudier et informer sur
les questions de droit et de bio-médecine en matière de défense de
la vie selon la morale chrétienne et les directives du magistère:
Dans notre société, écrit le Saint-Père, "domine la tyrannie
du profit qui exclut et tue même. Beaucoup de gens en sont les
victimes, les personnes âgées surtout". Revenant sur la
culture du rebut, il a rappelé que les exclus de la société ne
sont pas exploités mais rejetés comme des ordures". Que vaut
un homme dans ce contexte? La santé revêt une grande importance
même si elle ne saurait déterminer la valeur d'une vie humaine.
Elle n'est pas non plus garantie de bonheur, qui peut se manifester
en présence d'une santé défaillante... La mauvaise santé et le
handicap ne peuvent être de justes raisons pour exclure quelqu'un,
pire pour l'éliminer. La plus grave privation subie par les anciens
n'est pas l'affaiblissement de l'organisme ou le handicap qui s'en
suit mais l'abandon , l'exclusion et la privation d'amour. Maîtresse
de solidarité, par l'éducation qu'elle offre, la famille permet
d'apprendre la solidarité, apprendre que la perte de la santé ne
justifie aucune discrimination, apprendre à ne pas s'enfermer dans
l'individualisme. Le moi doit se conjuguer avec le nous de manière à
ce que le soin d'autrui doit devenir un fondement de la vie et de la
morale... Chaque fois que l'on cherche à lire les signes des temps
il convient d'entendre les personnes âgées comme les jeunes... Une
société est vraiment accueillante à la lorsque elle reconnaît la
valeur de la vie dans la vieillesse et la déchéance, la maladie et
même la fin de vie, lorsque elle enseigne que la réalisation de la
personne n'exclut pas la souffrance mais qu'il faut voir dans celui
qui souffre un don fait à la communauté, une présence qui en
appelle à la solidarité et à la responsabilité". Votre
travail, a conclu le Pape, "est délicat parce qu'il implique
souvent d'aller à contre-courant".
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