lundi 16 juin 2014

A SANT'EGIDIO: PRIERE, PAUVRES ET PAIX


Ci du Vatican, 15 juin 2014 (VIS). Cet après-midi, le Saint-Père s'est rendu dans le quartier romain du Trastevere pour y rencontrer la Communauté de Sant'Egidio. Il a parlé de la prière qui "préserve l'homme anonyme de la ville des tentations que nous pouvons aussi avoir: le protagonisme par lequel tout tourne autour de soi, l'indifférence, la victimisation: La prière, a-t-il dit, "est la première œuvre de votre communauté et consiste à écouter la Parole de Dieu, ce pain qui nous donne la force, qui nous fait aller de l'avant,...Celui qui regarde le Seigneur voit les autres. Vous aussi, vous avez appris à voir les autres, en particulier les plus pauvres. Je vous souhaite de vivre ce qu'a dit M.Riccardi, qu'entre vous se confonde celui qui aide et celui qui est aidé. Une attention qui cesse lentement d'être attention pour devenir rencontre, embrassade... Qui est le protagoniste? Tous les deux ou, mieux encore, l'embrassade". Puis il s'est réjouit d'apercevoir de nombreuses personnes âgées et a rappelé l'importance de l'alliance entre jeunes et personnes âgées dans laquelle tous reçoivent et donnent. "Un peuple qui ne prend pas soin des plus âgés,...des jeunes, est un peuple sans avenir, un peuple sans espérance parce que les jeunes, les enfants, les jeunes gens, et les personnes âgées font avancer l'histoire...en leur donnant la mémoire. Mais quand une société perd la mémoire, elle est finie". Le Pape a aussi parlé de la culture du rebut dont l'Europe souffre actuellement. "Une Europe fatiguée...qui ne sait pas quoi faire". "Nous devons l'aider à rajeunir, à trouver ses racines. C'est vrai, elle a renié ses racines. Mais nous devons l'aider à les retrouver". On commence à changer la société par ses pauvres et ses personnes âgées, des pauvres qu'aujourd'hui "malheureusement une économie spéculative rend encore plus pauvres, les privant de l'essentiel comme la maison et le travail. C'est inacceptable! Qui vit la solidarité ne peut l'accepter et doit agir. Ce mot solidarité, nombreux sont ceux qui veulent l'enlever du dictionnaire parce que dans une certaine culture, il est considéré comme un gros mot. Non, c'est une parole chrétienne". Le Pape a encouragé tous ceux qui collaborent avec la communauté dans les autres pays à être des amis de Dieu, des pauvres et de la paix "parce que celui qui vit ainsi trouvera bénédiction dans sa vie et sera bénédiction pour les autres". Avant de conclure, le Pape a rappelé le besoin de prière et de dialogue, ce dernier à partir de sa propre identité. "Continuez sur cette route faite de prière, de pauvres et de paix. En avançant ainsi, vous aidez à faire grandir la compassion au cœur de la société, ce qui est une vraie révolution, celle de la compassion et de la tendresse, et à faire grandir l'amitié au lieu des fantômes de l'inimitié et de l'indifférence".

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