Cité
du Vatican, 25 octobre 2014 (VIS). Le
Secrétaire d'Etat, est intervenu hier à Rome à la conférence
organisée par l'Institut d'études internationales Kellogg pour
l'inauguration du Global Gateway de l'Université Notre-Dame (Dignité
humaine et développement humain): Les sujets
abordés, a dit le Cardinal Parolin, "indiquent qu'en ce qui
concerne la relation entre développement et dignité humaine, les
termes économie, systèmes économiques et d'autres similaires
peuvent être utilisés comme synonymes du mot développement. Cela
implique de mieux comprendre les défis actuels dans la promotion de
la dignité humaine. En effet, le développement est étroitement lié
à la gestion adéquate des ressources des pays pauvres tout comme à
la gouvernance
de l'économie des pays riches qui a des retombées positives ou
négatives sur l'économie des pays en voie de développement.
Cependant, la raison fondamentale de partir de l'économie est que le
magistère social de l'Eglise a constamment révélé que les
difficultés les plus importantes
du développement
humain intégral viennent d'une
vision déformée de l'homme et de l'activité économique, qui
menace la dignité de la personne". Puis il a rappelé la
continuité, en matière de magistère du Pape François avec celui
de ses prédécesseurs, en particulier Benoît XVI, parce que
l'un et l'autre "avertissent que la question du développement
et de la juste gouvernance
de l'économie sont insolubles sans une vision complète de la
personne humaine et l'engagement constant à des comportements moraux
fermes et cohérents, solidement ancrés dans la loi naturelle et
dans la recherche du bien commun", parce que, comme l'écrivait
Benoît XVI dans son encyclique Caritas in Veritate: "Le
développement ne sera jamais complètement garanti par des forces,
pour ainsi dire automatiques et impersonnelles, que ce soit celles du
marché ou celles de la politique internationale. Le développement
est impossible s'il n'y a pas des hommes droits, des acteurs
économiques et des hommes politiques fortement interpellés dans
leur conscience par le souci du bien commun. La
véritable orientation de toute activité économique vers le
développement humain intégral exige donc une conversion de
l'intelligence et du cœur.
Il faut donc substituer la foi prométhéenne dans le marché ou en
d'autres idéologies et visions aprioristes alternatives ou
contraires, avec la foi en Dieu et une vision transcendante de
l'homme, fils de Dieu. Cela conduira à une conversion des
intelligences, dans le sens du développement d'une science et d'une
pratique
économique qui partent
d'une définition intégrale de l'homme et qui se mettent
au service de son développement, qui sachent,
en fait, orienter la production et la consommation vers une
véritable réalisation de l'homme, dans sa relation avec Dieu et
avec le prochain".
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