lundi 1 décembre 2014

Le Pape dénonce les conditions de vie des réfugiés


Cité du Vatican, 30 novembre 2014 (VIS). Hier, dans la cathédrale catholique d'Istanbul, le Pape François a rencontré une centaine de jeunes, réfugiés chrétiens et musulmans, provenant principalement de Turquie, de Syrie et d’Irak, actuellement hôtes de l’oratoire salésien local: J'ai voulu, leur a-t-il dit, "vous manifester ma participation à votre souffrance. Et j’espère que ma visite, avec la grâce du Seigneur, pourra vous donner un peu de consolation dans une situation...qui est la triste conséquence de conflits exacerbés. La guerre, qui est toujours un mal et jamais la solution des problèmes, en crée d’autres. Les réfugiés, comme vous, se trouvent souvent privés, parfois pour longtemps, des biens fondamentaux : une habitation digne, l’assistance sanitaire, l’éducation, le travail. Ils ont dû abandonner non seulement des réalités matérielles, mais surtout la liberté, la proximité des membres de la famille, leur milieu vital et les traditions culturelles. Les conditions dégradantes dans lesquelles de nombreux réfugiés doivent vivre sont intolérables! Pour cela, il faut tout mettre en œuvre pour éliminer les causes de cette réalité. Je lance un appel à une plus grande convergence internationale destinée à résoudre les conflits qui ensanglantent vos terres d’origine, à contrecarrer les autres causes qui poussent les personnes à laisser leur patrie et à promouvoir les conditions pour qu’elles puissent y rester ou y retourner. J’encourage tous ceux qui œuvrent généreusement et honnêtement pour la justice et la paix à ne pas perdre courage. Je m’adresse aux dirigeants politiques, afin qu’ils tiennent compte du fait que la grande majorité de leurs populations aspire à la paix, même si parfois elle n’a plus la force ni la voix pour la demander.

De nombreuses organisations font beaucoup pour les réfugiés, et je suis heureux en particulier de l'action de beaucoup d’institutions catholiques... Aux Autorités turques, je désire exprimer une vive reconnaissance pour le grand effort accompli dans l’assistance aux réfugiés, spécialement aux réfugiés syriens et irakiens, et pour l’engagement concret en vue de chercher à satisfaire leurs exigences. Je souhaite que le soutien nécessaire de la communauté internationale ne fasse pas non plus défaut. Chers jeunes, ne vous découragez pas. Avec l’aide de Dieu, continuez à espérer dans un avenir meilleur, malgré les difficultés et les obstacles que vous affrontez maintenant. L’Eglise catholique, à travers le travail des Salésiens aussi, vous est proche, et en plus d’autres aides, elle vous offre la possibilité de prendre soin de votre instruction et de votre formation... Dieu n’oublie jamais aucun de ses enfants. Les plus petits et les plus souffrants sont plus proches de son cœur de père. Pour ma part, avec toute l’Eglise, je continuerai à m’adresser avec confiance au Seigneur, en lui demandant d’inspirer ceux qui occupent des postes de responsabilité, afin qu’ils promeuvent la justice, la sécurité et la paix sans hésitation et de manière vraiment concrète. À travers ses organisations sociales et caritatives, l’Eglise restera à vos côtés et continuera à soutenir votre cause à la face du monde".


Avant de gagner l'aéroport d'Istanbul, le Saint-Père a fait halte à l'hôpital où le Patriarche arménien apostolique Mesrob II se trouve dans le coma. L'avion papal est arrivé à Rome à 18 h 40' heure locale, et avant de rentrer au Vatican, le Pape s'est arrêté quelques instants pour prier à Ste.Marie Majeure. 

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