Cité
du Vatican,13 juin 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu les douze
membres du Conseil supérieur de la Magistrature italienne, devant
qui il a constaté la complexité des modernes législations et la
multiplication des intérêts et des droits réclamés. La
globalisation, a-t-il souligné, a accentué le phénomène "en
apportant avec elle de possibles confusions et désorientations,
véhiculant des concepts, des pratiques et même des normes
étrangères au tissu social. Cela a pour conséquence la
désorientation des racines culturelles qu'il faudrait protéger...
Dans ce contexte de profond bouleversement, les pouvoirs publics,
juridiques notamment, devraient utiliser leur autorité pour
stabiliser et renforcer les bases de la coexistence par la sauvegarde
des valeurs fondamentales... Il faut donc intervenir aussi au niveau
de l'éducation des jeunes générations en offrant une anthropologie
et un modèle capables de répondre aux aspirations de l'âme
humaine". Tous ont un rôle à jour, notamment les personnes
investies d'un rôle juridictionnel: "Les juges sont appelés à
intervenir lorsque la loi est violée. Et il est vrai que
l'affirmation de la loi ne s'adresse pas qu'à une personne mais à
la communauté toute entière. Ainsi tout jugement dépasse-t-il le
cas d'espèce pour s'ouvrir au peuple au nom duquel il est rendu...
On insiste ces temps ci sur les droits de la personne qui sont à la
base de la dignité. Mais on ne saurait abuser de la catégorie en
voulant y insérer des pratiques et des comportements qui menacent en
fait la dignité humaine, et la violent même. La justice...doit
toujours considérer l'homme dans sa valeur réelle, comme être créé
à l'image de Dieu et appelé à réaliser sur terre sa
ressemblance".
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