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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mardi 13 février 2007

AVIS

CITE DU VATICAN, 13 FEV 2007 (VIS). Pour s'adapter à un accroissement du nombre des abonnés, le Vatican Information Service modifie son système de diffusion des bulletins quotidiens.

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MESSAGE POUR LE CAREME 2007


CITE DU VATICAN, 13 FEV 2007 (VIS). Voici le message de carême de Benoît XVI (21 novembre 2006), dont le titre est tiré de l'Evangile de Jean: "Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé":

  "C'est le thème biblique qui guidera cette année notre réflexion quadragésimale", écrit le Saint-Père. "Le Carême est une période propice pour apprendre à faire halte avec Marie et Jean, le disciple préféré, auprès de celui qui, sur la Croix, offre pour l'humanité entière le sacrifice de sa vie. Aussi, avec une participation plus fervente, nous tournons notre regard, en ce temps de pénitence et de prière, vers le Christ crucifié qui, en mourant sur le Calvaire, nous a révélé pleinement l'amour de Dieu. Je me suis penché sur le thème de l'amour dans l'encyclique Deus Caritas Est, en soulignant ses deux formes fondamentales : l'Agapè et l'Eros".

  "Le terme Agapè, que l'on trouve très souvent dans le Nouveau Testament, indique l'amour désintéressé de celui qui recherche exclusivement le bien d'autrui ; le mot Eros, quant à lui, désigne l'amour de celui qui désire posséder ce qui lui manque et aspire à l'union avec l'aimé".

  "L'amour dont Dieu nous entoure est sans aucun doute Agapè. En effet, l'homme peut-il donner à Dieu quelque chose de bon qu'Il ne possède pas déjà? Tout ce que la créature humaine est et a, est un don divin : aussi est-ce la créature qui a besoin de Dieu en tout. Mais l'amour de Dieu est aussi Eros. Dans l'Ancien Testament, le Créateur de l'univers montre envers le peuple qu'il s'est choisi une prédilection qui transcende toute motivation humaine. Le prophète Osée exprime cette passion divine avec des images audacieuses comme celle de l'amour d'un homme pour une femme adultère. Ezéchiel, pour sa part, n'a pas peur d'utiliser un langage ardent et passionné pour parler du rapport de Dieu avec le peuple d'Israël. Ces textes bibliques indiquent que l'Eros fait partie du cœur même de Dieu: le tout-puissant attend le oui de sa créature comme un jeune marié celui de sa promise. Malheureusement, dès les origines, l'humanité, séduite par les mensonges du malin, s'est fermée à l'amour de Dieu, dans l'illusion d'une impossible autosuffisance. En se repliant sur lui-même, Adam s'est éloigné de cette source de la vie qu'est Dieu lui-même, et il est devenu le premier de 'ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort'. Dieu, cependant, ne s'est pas avoué vaincu, mais au contraire, le non de l'homme a été comme l'impulsion décisive qui l'a conduit à manifester son amour dans toute sa force rédemptrice".

  "C'est dans le mystère de la Croix que se révèle pleinement la puissance irrésistible de la miséricorde du Père céleste. Pour conquérir à nouveau l'amour de sa créature, Il a accepté de payer un très grand prix: le sang de son Fils Unique. La mort qui, pour le premier Adam, était un signe radical de solitude et d'impuissance, a été ainsi transformée dans l'acte suprême d'amour et de liberté du nouvel Adam. Aussi, nous pouvons bien affirmer, avec Maxime le Confesseur, que le Christ 'mourut, s'il l'on peut dire, divinement parce que il murut librement'. Sur la Croix, l'Eros de Dieu se manifeste à nous. Eros est effectivement, selon l'expression du Pseudo-Denys, cette force 'qui ne permet pas à l'amant de demeurer en lui-même, mais le pousse à s'unir à l'aimée'. Existe-t-il plus 'fol eros' que celui qui a conduit le Fils de Dieu à s'unir à nous jusqu'à endurer comme siennes les conséquences de nos propres fautes?".

   "Regardons le Christ transpercé sur la Croix. Il est la révélation la plus bouleversante de l'amour de Dieu, un amour dans lequel Eros et Agapè, loin de s'opposer, s'éclairent mutuellement. Sur la Croix c'est Dieu lui-même qui mendie l'amour de sa créature: Il a soif de l'amour de chacun de nous. L'apôtre Thomas reconnut Jésus comme Seigneur et Dieu quand il mit la main sur la blessure de son flanc. Il n'est pas surprenant que, à travers les saints, beaucoup aient trouvé dans le cœur de Jésus l'expression la plus émouvante de ce mystère de l'amour. On pourrait précisément dire que la révélation de l'Eros de Dieu envers l'homme est, en réalité, l'expression suprême de son Agapè. En vérité, seul l'amour dans lequel s'unissent le don désintéressé de soi et le désir passionné de réciprocité, donne une ivresse qui rend légers les sacrifices les plus lourds. Jésus a dit: 'Quand je serai élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes'. La réponse que le Seigneur désire ardemment de notre part est avant tout d'accueillir son amour et de se laisser attirer par lui. Accepter son amour, cependant, ne suffit pas. Il s'agit de correspondre à un tel amour pour ensuite s'engager à le communiquer aux autres : le Christ m'attire à lui pour s'unir à moi, pour que j'apprenne à aimer mes frères du même amour".

  "Regardons avec confiance le côté transpercé de Jésus, d'où jaillissent du sang et de l'eau! Les Pères de l'Eglise ont considéré ces éléments comme les symboles des sacrements du Baptême et de l'Eucharistie. Avec l'eau du Baptême, grâce à l'action du Saint Esprit, se dévoile à nous l'intimité de l'amour trinitaire. Pendant le chemin du Carême, mémoire de notre baptême, nous sommes exhortés à sortir de nous-mêmes pour nous ouvrir, dans un abandon confiant, à l'étreinte miséricordieuse du Père. Le sang, symbole de l'amour du Bon Pasteur, coule en nous tout spécialement dans le mystère eucharistique: 'L'Eucharistie nous attire dans l'acte d'offrande de Jésus… nous sommes entraînés dans la dynamique de son offrande'. Nous vivons alors le Carême comme un temps eucharistique, dans lequel, en accueillant l'amour de Jésus, nous apprenons à le répandre autour de nous dans chaque geste et dans chaque parole. Contempler celui qu'ils ont transpercé nous poussera de manière telle à ouvrir notre cœur aux autres en reconnaissant les blessures infligées à la dignité de l'être humain. Cela nous poussera, en particulier, à combattre chaque forme de mépris de la vie et d'exploitation des personnes, et à soulager les drames de la solitude et de l'abandon de tant de personnes. Le Carême est pour chaque chrétien une expérience renouvelée de l'amour de Dieu qui se donne à nous dans le Christ, amour que chaque jour nous devons à notre tour redonner au prochain, surtout à ceux qui souffrent le plus et sont dans le besoin. De cette façon seulement nous pourrons participer pleinement à la joie de Pâques. Marie, Mère du Bel Amour, tu nous guides dans ce chemin du Carême, chemin d'authentique conversion à l'amour du Christ. A vous, chers frères et sœurs, je souhaite un chemin du Carême profitable".
MESS/CAREME 2007/...                                                                  VIS 20070213 (1120)


ABSENCE DE DIEU ET MISERE MATERIELLE


CITE DU VATICAN, 13 FEV 2007 (VIS). Ce midi près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, Mgr.Paul Josef Cordes, Président du Conseil pontifical Cor Unum,  Mgr.Karel Kasteel, Secrétaire, l'Abbé Giovanni Pietro Dal Toso, Sous-secrétaire, et l'Abbé Oreste Benzi, Président de la Fondation Jean XXIII ont présenté le Message de Benoît XVI pour le Carême 2007.

  Le chef du dicastère a tout d'abord rappelé que ces messages pour le Carême s'attachent à donner un sens à la charité des fidèles dans leur engagement social, et celui de cette année met clairement Dieu le Père au coeur de tout, avec un accent théocentrique et non anthropocentrique. "Ce changement, qui se révèle dans la prédication de Benoît XVI, entend que nous nous adressions avec plus de conviction au Père céleste, que nous nous confions à son Fils".

  "Pour le Pape, Dieu apparaît aujourd'hui comme le grand absent, quelque soit la perception qu'en a l'homme contemporain... Le Pape ne saurait en rester à ce constat. L'absence de Dieu est pire que la misère matérielle car elle tue toute espérance et laisse l'homme à sa souffrance".

  Puis le Président de Cor Unum a souligné que le Saint-Père reprenait sa réflexion sur Eros et Agapè, les deux formes d'amour qui trouvent leur fusion dans le don gratuit de soi et la volonté d'une réciprocité rendant légers les sacrifices les plus durs".

  Ce message quarésimal, a-t-il ajouté, s'intéresse "à la punition qui pèse sur nos vies par notre faute ou celle d'autrui. Il nous oblige à lever les yeux vers celui qu'ils ont transpercé. Il s'arrête sur le désespoir du monde, non pour ôter de force la misère mais pour trouver l'énergie aux sources de l'amour plutôt que de rester résignés".

   Puis Mgr,Cordes a rappelé qu'en "recommandant d'en appeler au Christ, personne ne prétend substituer le service de Dieu à celui de l'homme".

  Don Benzi a ensuite dit que "le Carême doit être pour tous une expérience ravivée de l'amour de Dieu qui s'est offert dans le Christ, d'un amour qu'il nous faut offrir au prochain, à qui souffre ou est abandonné avant tout.

  Il a ensuite énuméré les responsabilités qu'ont les communautés et mouvements d'Eglise, telles "le combat pour détourner la femme de l'avortement...la reconnaissance de la véritable famille..., la lutte contre la drogue, l'accueil des émigrés..., des Gitans ou des prisonniers qu'il faut aider à revivre après la prison, l'effort pour éviter de devenir des employés de la charité mais des fidèles du Christ, l'engagement à être peuple, à lutter contre l'esclavage de la prostitution".
OP/MESSAGE CAREME/CORDES                        VIS 20070213 (430)


VERS UNE PLUS HAUTE CONSCIENCE MORALE


CITE DU VATICAN, 13 FEV 2007 (VIS). Hier, le Saint-Père a reçu les participants au Congrès international sur le droit naturel, organisé par l'Université pontificale du Latran. Son discours a été rendu public ce matin.

 Benoît XVI y constate les grands acquis positifs du progrès, mais aussi "les menaces d'une destruction de la nature... Mais il y a un danger moins visible quoique très préoccupant. La connaissance toujours plus profonde des structures rationnelles de la matière nous voile de plus en plus la source de la raison créatrice".

  Il est donc nécessaire de revenir à la réflexion sur la "loi naturelle, d'en retrouver la vérité, valable pour tous". Cette loi "a pour premier principe général de faire le bien et de refuser le mal", et "tous les autres principes réglant l'éthique des droits et devoirs universels en découlent".

  "Le respect de la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle vient de ce qu'elle n'appartient pas à l'homme, étant un don gratuit que Dieu lui fait". Un autre principe fondamental est "la recherche de la vérité, préalable obligatoire à une authentique maturation de la personne", ce qui va de pair avec la liberté humaine. Partagée, "cette harmonie de la liberté ne réside que dans ce qui est commun, la vérité de l'être, le message même de l'être, c'est à dire finalement la loi naturelle".

  Puis Benoît XVI a rappelé la nécessité de voir la justice et la solidarité suivre "des normes infrangibles qui ne dépendent pas de la volonté du législateur ni de la sanction politique. Ces normes précédent en effet toute loi humaine, et de ce fait elles ne supportent aucune dérogation de qui que ce soit".  

  "La loi naturelle -a-t-il affirmé- est la source d'où jaillissent les droits fondamentaux et les impératifs éthiques qui doivent être honorés. Dans l'éthique et la philosophie du droit actuelles, les postulats du positivisme juridique sont largement diffus. Par conséquence, la législation devient souvent seulement un compromis de divers intérêts: on cherche à transformer en droits des intérêts privés ou des souhaits qui sont en opposition aux devoirs dérivants de la responsabilité sociale".

  "Il est important de rappeler que dans cette situation chaque institution juridique, au niveau national comme international, tire sa légitimité de l'enracinement dans la loi naturelle, dans le message éthique inscrit dans l'être humain même... La connaissance de cette loi...augmente avec le progrès de la conscience morale. La première préoccupation de tous, et plus particulièrement pour qui a des responsabilités publiques, devrait donc être celle de promouvoir la maturation de la conscience morale".

"Tout ce qui vient d'être énoncé a des applications très concrètes si l'on se réfère à la famille -explique le Pape- c'est à dire à 'cette intime communauté de vie et d'amour conjugal, fondée par le Créateur et structurée pas des lois propres'... Aucune loi faite par les hommes ne peut donc bouleverser la norme écrite par le Créateur sans que la société ne soit dramatiquement blessée en ce qui constitue son fondement de base".

   "Je ressens enfin le devoir d'affirmer encore une fois que tout ce qui est scientifiquement faisable n'est pas forcément éthiquement licite", a réaffirmé le Pape. "Quand la technique réduit l'être humain à un objet d'expérience, elle finit par abandonner le sujet faible à l'arbitraire du plus fort. Se fier aveuglément à la technique comme au seul garant du progrès, sans offrir en même temps un code éthique...reviendrait à faire violence à la nature humaine avec des conséquences dévastatrices pour tous".

   "Les scientifiques doivent également nous aider à mieux comprendre notre responsabilité envers l'homme et la nature qui lui a été confiée. Il est possible de développer sur cette base un dialogue fécond entre croyants et non croyants, entre théologiens, philosophes, juristes et hommes de science pour offrir au législateur un précieux matériel pour la vie personnelle et sociale".

  Le Pape a conclu son discours en souhaitant que les journées d'étude débouchent "non seulement sur une plus grande sensibilité des experts par rapport à la loi morale naturelle, mais qu'elles incitent également à créer les conditions pour que sur ce thème, on arrive à une conscience toujours plus grande de l'inaliénable valeur de la Lex Naturalis en faveur d'un progrès réel et cohérent de la vie personnelle et de l'ordre social".
AC/DROIT NATUREL/...                                                         VIS 20070213 (720)


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