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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 23 septembre 2013

NE VOUS LAISSER PAS VOLER L'ESPERANCE!

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). Le Pape François est arrivé ce matin à Cagliari en Sardaigne. Il s'agit de sa deuxième visite pastorale en Italie après celle effectuée dans une autre île, à Lampedusa en Sicile. Toutes deux sont touchées par de graves problèmes. En Sicile, il avait été accueilli par des immigrés venant de pays en guerre. En Sardaigne, il l'est par des personnes ayant perdu leur travail à cause de la fermeture de nombreuses usines. De l'aéroport, le Pontife s'est rendu sur la place Carlo Felice où, en plus des autorités religieuses et civiles, une foule l'attendait avec des pancartes demandant du travail. Avant de prononcer son discours, le Pape a écouté les paroles d'un jeune chômeur, d'un entrepreneur et d'un syndicaliste. Emu, il s'est adressé aux personnes présentes laissant de côté le texte qu'il avait préparé et improvisant: "Avec cette rencontre, je désire surtout vous faire part de ma proximité, en particulier face aux situations de souffrance, de tant de jeunes chômeurs, des personnes qui sont au chômage partiel ou dans des situations précaires, des entrepreneurs et commerçants qui sont en difficulté. C'est une réalité que je connais bien par l'expérience que j'ai eu en Argentine. Je ne l'ai pas connu personnellement, mais ma famille oui. Jeune, mon père est parti pour l'Argentine rempli d'illusions sur l'Amérique. Et il a souffert de la terrible crise des années trente. Il a tout perdu! Il n'y avait pas de travail! Dans mon enfance, j'ai entendu parler de cette époque à la maison... Mais je dois vous dire Courage! Et je suis bien conscient que je dois tout faire de mon côté pour que cette parole courage ne soit pas une belle parole en passant. Qu'elle ne soit pas seulement un sourire d'employé cordial, un employé de l'Eglise qui vient et qui dit Courage! Non, je ne le veux pas! Je voudrais que ce courage vienne de dedans et me pousse à faire tout mon possible comme pasteur, comme homme. Nous devons faire face avec solidarité, entre vous, entre nous aussi, tous avec solidarité et intelligence, à ce défi historique".

"C'est la deuxième île que je visite en Italie. C'est curieux, toutes les deux, la première et celle-ci, sont des îles. Dans la première j'ai vu la souffrance de tant de personnes qui cherchent, en risquant leur vie, la dignité, le pain, la santé: le monde des réfugiés. Et j'ai vu la réponse de cette ville qui bien qu'étant une île n'a pas voulu s'isoler et...nous donne un exemple d'accueil... Ici, dans cette deuxième ville, île que je visite, ici aussi je trouve la souffrance...une souffrance, le manque de travail, qui te conduit...à te sentir sans dignité! Là où le travail fait défaut, il manque la dignité! Et cela n'est pas le problème de la seule Sardaigne,...de l'Italie ou de quelques pays d'Europe. C'est la conséquence d'un choix mondial, d'un système économique qui conduit à cette tragédie, un système économique qui a en son centre une idole qui s'appelle l'argent".

"Dieu a voulu qu'au centre du monde il n'y ait pas une idole mais l'homme, l'homme et la femme qui portent en avant le monde, avec leur travail. Mais maintenant, dans ce système sans éthique, au centre, il y a une idole et le monde est devenu idolâtre de ce dieu-argent. C'est l'argent qui commande! Il commande toutes ces choses dont il a besoin lui, cette idole. Et que se passe-t-il? Pour défendre cette idole, ils s'entassent tous au centre et les extrêmes tombent, les personnes âgées tombent parce que dans ce monde il n'y a pas de place pour elles! Certains parlent de cette habitude d'euthanasie cachée, qui consiste à ne pas les soigner, à ne pas en tenir compte... Et les jeunes qui ne trouvent pas de travail et de dignité tombent aussi. Mais réfléchissez. Dans un monde où les jeunes, deux générations de jeunes, n'ont pas de travail, ce monde n'a pas d'avenir. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas de dignité! Il est difficile d'avoir une dignité si l'on ne travaille pas. Voilà quelle est votre souffrance ici. Voilà quelle est la prière que vous criez ici: du travail, du travail, du travail! C'est une prière nécessaire. Le travail c'est la dignité, le travail c'est ramener le pain à la maison, le travail c'est aimer! Pour défendre ce système économique idolâtre, on instaure la culture du rebut: on élimine les personnes âgées et on élimine les jeunes. Nous devons dire non à cette culture du rebut. Nous devons dire: Nous voulons un système juste, un système qui nous permette à tous d'aller de l'avant. Nous devons dire: Nous ne voulons pas de ce système économique globalisé qui nous fait tant de mal! Au centre doivent se trouver l'homme et la femme, comme Dieu veut, et non l'argent!".

"J'avais écrit quelque chose pour vous, mais en vous regardant, ce sont ces paroles qui me sont venues...Je préfère vous dire ce qui me vient du cœur en vous voyant maintenant! Voyez, il est facile de ne pas perdre l'espérance, Mais à tous, à vous tous, ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas, je dis: Ne vous laissez pas voler l'espérance!...Peut être que l'espérance est comme les braises sous la cendre. Aidons-nous avec solidarité, en soufflant sur les cendres, pour que le feu reprenne. Mais l'espérance nous porte en avant. Il ne s'agit pas d'optimisme mais d'autre chose. L'espérance ne vient pas d'un seul, nous la portons tous l'espérance!...Nous devons la soutenir entre nous tous, vous et nous qui sommes loin...C'est pourquoi je vous dit: Ne vous laisser pas voler l'espérance! Mais nous sommes rusés, parce que le Seigneur nous dit que les idoles sont plus rusées que nous. Le Seigneur nous invite à avoir la ruse du serpent avec la bonté de la colombe. Nous avons cette ruse et nous appelons les choses par leur nom. En ce moment, dans notre système économique, dans notre système proposé globalisé de vie, au centre se trouve une idole et il ne doit pas en être ainsi! Luttons tous ensemble pour qu'au centre, au moins dans notre vie, se trouvent l'homme et la femme, la famille, nous tous, pour que l'espérance avance".

Le Pape a conclu en demandant à tous de prier avec lui: "Je vais vous dire ce qui me vient du cœur et vous prierez avec moi: Seigneur Dieu regarde-nous! Regarde cette ville, cette île. Regarde nos familles. Seigneur, tu n'as pas manqué de travail, tu as été menuisier, tu étais heureux. Seigneur, nous n'avons pas de travail. Les idoles veulent nous voler notre dignité. Les systèmes injustes veulent nous voler l'espérance. Seigneur, ne nous laisse pas seuls. Aide-nous à nous aider entre nous; pour que nous oubliions un peu notre égoïsme et que nous sentions dans notre cœur ce nous, nous, le peuple qui veut aller de l'avant. Seigneur Jésus tu n'as pas manqué de travail, donne-nous du travail et enseigne nous à lutter pour le travail et bénis-nous tous".

NE JAMAIS PERDRE ESPOIR

Cité du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). A 10 h, après avoir salué les élus locaux, le Saint-Père a rencontré dans le sanctuaire marial de Bonaria un groupe de malades, puis a gagné la place voisine pour célébrer la messe. A l'homélie il a de nouveau dénoncé le manque d'emploi, la précarité et a l'état d'incertitude quant à l'avenir dont souffrent les sardes. "Une loyale collaboration de tous est nécessaire, accompagnée par l'engagement des pouvoirs publics comme de l'Eglise, afin d'assurer aux personnes et aux familles leurs droits fondamentaux, afin de favoriser une société plus fraternelle et plus solidaire. Le droit au travail doit être assuré, c'est à dire le droit à recevoir le fruit de son travail... Persévérez donc dans la promotion de valeurs profondément enracinées dans la foi et l'histoire de cette région et de ses habitants. Et gardez allumée la lampe de l'espérance!". A ce propos, le Saint-Père a rappelé combien Marie enseigne à avoir confiance en Dieu et dans sa miséricorde..., combien en elle se reflète le visage du Crucifié qui fit d'elle notre mère. C'est avec ce regard qu'elle se penche sur nous, avec ce regard tendre dont nous avons besoin, avec ce regard maternel plein de connaissance, de compassion et d'attention... Nous ne sommes pas seuls en chemin car nous constituons un peuple, et Marie nous aide à nous regarder les uns les autres en frères. Soyons plus fraternels! A l'exemple de la Vierge, cherchons à accueillir, à accompagner et à protéger l'autre, celui qu'on aurait tendance à moins voir et qui le plus besoin de secours, c'est à dire les plus délaissés, les plus malades, tous ceux qui n'ont pas de quoi vivre, ou qui ne connaissent pas le Christ, des jeunes en difficulté ou qui ne trouvent pas d'emploi. N'ayons pas peur d'aller regarder nos frères et soeurs avec le regard de Marie, qui nous invite à vraiment agir en frères". Après la célébration, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles venus en pèlerinage au sanctuaire de Notre Dame de Bonaria, évoquant les divers lieux de la Sardaigne où l'on prie la Vierge. Saluant la dévotion des sardes, il leur a demandé de rester fils de Marie et fils de l'Eglise, et d'inspirer leur vie à l'exemple des saints, rappelant qe hier à Bergame (Italie) a été béatifié le capucin Tomaso Acerbis da Olera.

TOUS EGAUX DEVANT LE PERE

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). "Merci à tous d'être ici aujourd'hui. Je lis la fatigue sur vos visages, mais je vois aussi l'espérance. Sentez-vous aimés du Seigneur, et aussi de tant de personnes bonnes qui, par leurs prières et leurs œuvres, participent à soulager les souffrances du prochain. Je me sens à la maison ici...Nous sentons ici de façon forte et concrète que nous sommes tous frères. Ici, le seul Père est notre Père céleste et Jésus-Christ est le seul maître. La première chose que je veux donc partager avec vous est justement cette joie d'avoir Jésus comme Maître, comme modèle de vie...Nous avons tous des difficultés, tous... Nous tous qui sommes ici, tous, nous avons des misères... des fragilités. Personne ici n'est meilleur que l'autre. Nous sommes tous égaux devant le Père, tous!". C'est par ces paroles que le Pape François s'est adressé aux prisonniers et aux pauvres assistés par la Caritas réunis cet après-midi en la cathédrale de Cagliari.

"En regardant Jésus nous voyons qu'il a choisi la voie de l'humilité et du service...il n'a pas été indécis ou indifférent. Il a fait un choix et il l'a porté en avant jusqu'au bout. Il a choisi de se faire homme, et comme homme serviteur, jusqu'à la mort sur une croix. Voilà quelle est la voie de l'amour, il n'y en a pas d'autre. C'est pourquoi nous voyons que la charité n'est pas simplement de l'assistanat, et encore moins de l'assistanat pour tranquilliser les consciences. Non, ceci n'est pas de l'amour, c'est du commerce... L'amour est gratuit. La charité, l'amour est un choix de vie... Il n'y a pas d'autres voies pour cet amour: être humbles et solidaires. Ce mot solidarité, dans cette culture du rebut où l'on jette ce qui ne sert plus, pour garder seulement ceux qui se sentent justes, qui se sentent purs, qui se sentent propres. Malheureux! Ce mot solidarité risque d'être effacé du dictionnaire parce que c'est un mot qui dérange...parce qu'il t'oblige à regarder l'autre et à te donner à l'autre avec amour". Mais, a ajouté le Pape, ce ne sont pas les prêtres qui ont inventé le chemin de l'humilité et de la solidarité, c'est Jésus et "l'humilité du Christ n'est pas de la moralité ou un sentiment...elle est réelle, c'est le choix d'être petit, de rester avec les petits, avec les exclus, d'être entre nous, tous pécheurs. Attention, ce n'est pas une idéologie! C'est une façon d'être et de vivre qui part de l'amour, qui part du cœur de Dieu".

"Mais il ne suffit pas de regarder, il faut suivre!... Jésus n'est pas venu au monde pour se faire voir... Il est le chemin et un chemin sert...à être parcouru", a souligné le Saint-Père tout en remerciant les prisonniers de l'effort fait pour le suivre "même dans la fatigue, dans la souffrance, entre les murs d'une prison". Il a aussi remercié les personnes qui se consacrent aux œuvres de miséricorde, en les encourageant à poursuivre et en rappelant que les œuvres de charité doivent toujours être accomplies "avec tendresse et toujours avec humilité!... Parfois -a-t-il ajouté- le service des pauvres est fait avec arrogance. Je suis sûr que vous avez déjà vu cela... Certains s’enorgueillissent, se remplissent la bouche avec les pauvres; certains instrumentalisent les pauvres pour des intérêts personnels ou ceux de leur groupe. Je le sais, c'est humain mais cela ne va pas!... Et je dis même que c'est un péché! C'est un péché grave d'utiliser les nécessiteux, ceux qui ont besoin, qui sont la chair de Jésus, par vanité. Je me sers de Jésus pour ma vanité et cela est un péché grave! Mieux vaudrait pour ces personnes qu'elles restent chez elles!". Pour suivre Jésus sur le chemin de la charité, il faut "aller avec lui aux périphéries de l'existence... Pour le Bon Pasteur ce qui est...perdu et déprécié fait l'objet de l'attention la plus grande. Dans l'Eglise, les premiers sont ceux qui ont le plus de besoin humain, spirituel et matériel... En suivant le Christ sur le chemin de la charité, nous semons l'espérance... Ceux qui ont des responsabilités politiques et civiles ont leur devoir, comme citoyens, qu'ils doivent jouer activement. Certains membres de la communauté chrétienne sont appelés à s'engager dans le domaine de la politique qui est une forme haute de la charité comme disait Paul VI. Mais comme Eglise nous avons tous la forte responsabilité de semer l'espérance avec des œuvres de solidarité en cherchant toujours à collaborer le mieux possible avec les institutions publiques dans le respect de nos compétences respectives. La Caritas est l'expression de la communauté, et la force de la communauté chrétienne est de faire grandir la société de l’intérieur, comme le levain...Ne vous laissez pas voler l'espérance, au contraire, semez-là!". A la fin de la rencontre, le pape a rejoint les moniales cloîtrées de Cagliari pour prier et les encourager avec la certitude que "le Seigneur vous a appelé pour soutenir l'Eglise par la prière".

ROLE DE L'UNIVERSITE EN TEMPS DE CRISE

Cité du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). Rencontrant le monde de la culture près la Faculté régionale de théologie de Cagliari, gérée par la Compagnie de Jésus, le Saint-Père a recommandé la recherche de nouveaux horizons pour notre société. Renonçant à une leçon académique, il a préféré proposer des réfléxions tirées de son expérience d'homme et de pasteur, en rappelant que l'université est un point de rencontre entre qui a la foi et qui ne l'a pas, où chacun apporte quelque chose, où la foi a sa place sans jamais limiter celle de la raison. Commentant l'épisode d'Emmaüs, il a comparé la crise actuelle à la situation des deux disciples: "Quand on parle de crise, on parle de dangers certes mais aussi d'occasions... Si chaque époque porte évidemment en elle des points critiques, on n'avait pas vu ces quatre derniers siècles les fondements de la vie terrestre aussi profondément ébranlés, telle la détérioration de l'environnement... Que faire face à la crise actuelle? Faire comme les disciples d'Emmaüs qui devant la mort du Maître sont démoralisés et cherchent à fuir?". On pourrait être pessimistes et résignés, renoncer à intervenir. Or "la crise peut devenir une occasion de purification et d'analyse, de repenser nos modèles socio-économiques, de revenir sur une vision illusoire du progrès au profit d'un humanisme envisagé sous tous ses aspects. Le discernement, qui n'est ni aveugle ni improvisé, se fonde sur des principes éthiques et spirituels. Ceci implique de s'interroger sur ce qui est bon, sur les vraies valeurs de l'homme et du monde, de la personne dans toutes ses dimensions, notamment spirituelle car on ne saurait seulement l'envisager comme une sorte de matériel humain. Car telle est probablement la proposition cachée du fonctionnalisme".

Puis le Pape François a expliqué qu'en tant de crise l'université revêt une grande importance, dans la mesure où elle constitue un espace du savoir, de la sagesse et du discernement qui doivent alimenter l'espérance. Elle est "un lieu dans lequel s'élabore la culture de la proximité..., un lieu de formation à la solidarité... En pensant à la réalité de ce lieu d'échange dans un contexte de crise, je trouve chez des hommes politiques jeunes une autre façon d'aborder la politique. Je ne dis pas meilleure ou moins bonne mais une approche nouvelle. Leur discours est différent et ils raisonnent mieux en cherchant. Alors ne craignons rien, écoutons les et parlons leur. La jeunesse est intuitive. Je parle de ces hommes politiques jeunes parce que généralement la jeunesse trouve des clefs de lecture différentes des nôtres". Pour aider à préparer ce nécessaire échange, il faut écouter le discours plus scientifique de ces nouveaux penseurs.

NE VENDEZ PAS VOTRE JEUNESSE AUX MARCHANDS DE MORT!

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). La dernière étape de la visite pastorale du pape à Cagliari a été à 17 h avec les jeunes qui l'attendaient sur la place Carlo Felice, là où il avait rencontré ce matin les représentants du monde du travail. Le Pape a commenté le récit évangélique de la pêche miraculeuse et invité l'assistance à ne pas se laisser gagner par le pessimisme ou le découragement: "Quand un jeune n'a pas confiance en la vie, quand il perd l'espérance", il cherche du réconfort "chez les marchands de mort, ceux qui offrent un chemin lorsqu'on est triste, sans valeur, sans espérance". S'il vous plaît, ne vendez pas votre jeunesse à ces marchands de mort! Vous savez de quoi je parle. Fiez-vous à Jésus! Et quand je vous dis cela, je veux être sincère et vous dire que je ne viens pas ici pour vous vendre une illusion. Je viens ici pour vous dire qu'il y a une personne qui peut te porter en avant: aies confiance en lui! C'est Jésus! Et Jésus n'est pas une illusion... Les difficultés ne doivent pas vous effrayer... Prenez le large et jetez les filets...avec Jésus tout change. La Parole du Seigneur a rempli les filets et...rend efficace le travail missionnaire des disciples. Suivre Jésus demande des efforts, signifie ne pas se contenter de petits objectifs...mais de voir haut avec courage!... Quand tout semble arrêté et stagnant, quand les problèmes personnels nous inquiètent, les défis sociaux ne trouvent pas les réponses appropriés, il ne faut pas pour autant s'avouer vaincu. La route est Jésus: faisons-le monter sur notre barque et prenons le large avec lui!... Sans faire trop de calculs humains et sans se préoccuper de vérifier si la réalité qui vous entoure coïncide avec vos certitudes. Prenez le large, sortez de vous-mêmes! Sortir de notre petit monde et nous ouvrir à Dieu pour nous ouvrir davantage à nos frères".

Comme le 21 septembre d'il y a 60 ans, le Pape alors âgé de 17 ans, avait senti la vocation sacerdotale, il a raconté que jamais il ne s'était repenti de la décision qu'il avait prise parce que "même dans les moments les plus sombres, dans les moments du péché, de fragilité, d'échec, j'ai regardé Jésus et je me suis confié à lui et il ne m'a jamais laissé seul".

Avant de conclure la rencontre avec la bénédiction finale, le Saint-Père a rappelé l'attentat suicide qui a eu lieu aujourd'hui à midi à la sortie d'une église à Peshawar (Pakistan). "Il existe de mauvais choix car ce sont des choix de destruction. Aujourd'hui, au Pakistan, pour un choix erroné, de haine, de guerre, un attentat a été commis et 70 personnes sont mortes. Ce choix ne va pas, il ne sert à rien. Seul le chemin de la paix construit un monde meilleur! Mais si vous ne le faites pas vous..., ce n'est pas un autre qui le fera! Voilà quel est le problème et je vous pose une question: Suis-je disposé(e) à prendre une route pour construire un monde meilleur? Juste cela. Et récitons un Pater pour toutes les personnes qui sont mortes dans cet attentat au Pakistan... Que la Vierge nous aide toujours à œuvrer pour un monde meilleur, à prendre la route de la construction, la route de la paix, et jamais la route de la destruction et la route de la guerre!". Après cette rencontre, le Pape est rentré à Rome où son avion a atterri peu après 19h 30'.

EN LIGNE, L'EGLISE EST UNE MAISON COMMUNE

Cité du Vatican, 21 septembre 2013 (VIS). Le Conseil pontifical pour les communications sociales, qui a tenu son assemblée plénière du 19 au 21 septembre, s'est penché sur le lien entre l'Eglise et internet. Ce matin, les participants ont été reçu en audience par le Pape qui les a invités à se poser trois questions: L'importance de la communication pour l'Eglise, le rôle que doivent jouer les médias et le besoin de se fixer comme objectif, sur internet, la rencontre avec le Christ. Sur le premier point, le Pape François a rappelé que l'on fête cette année les 50 ans de l'approbation du décret conciliaire Inter Mirifica, soulignant que cet anniversaire ne pouvait se résumer à une commémoration parce que "ce document exprime l'attention de l'Eglise à la communication et à ses instruments, qui sont aussi importants dans une dimension évangélisatrice. Ces dernières années, les moyens de communications ont beaucoup évolué, mais cette sollicitude est toujours d'actualité, prenant de nouvelles sensibilités et formes. Le panorama de la communication est devenu peu à peu pour beaucoup un milieu de vie, un réseau où les personnes communiquent, dilatent les frontières de leurs connaissances et de leurs relations".

"En toute situation, au-delà des technologies, je crois que l'objectif est de savoir s'insérer dans le dialogue avec les hommes et les femmes d'aujourd'hui pour en comprendre les attentes, les doutes et les espérances. Ce sont des hommes et des femmes parfois un peu déçus d'un christianisme qui leur semble stérile, en difficulté dans sa façon de communiquer de façon incisive le sens profond que donne la foi. En effet, nous assistons aujourd'hui à l'ère de la mondialisation, à une croissance de la désorientation...Il est donc important de savoir dialoguer, en entrant aussi avec discernement dans les milieux créés par les nouvelles technologies, dans les réseaux sociaux, pour faire émerger une présence...qui écoute, dialogue et encourage. N'ayez pas peur d'être cette présence, en apportant votre identité chrétienne quand vous devenez citoyen de ce milieu. Une Eglise qui accompagne le chemin sait se mettre en chemin avec tous!". Il a ensuite réaffirmé que, "dans ce contexte de la communication, la problématique n'est pas principalement technologique, mais nous interroge: Sommes-nous capables, dans ce domaine également,... d'amener à la rencontre avec le Christ? Sommes-nous capables de communiquer le visage d'une Eglise qui soit une maison pour tous?...Dans ce type de communication aussi, on a besoin d'une Eglise qui sache apporter de la chaleur, réchauffer le cœur... Nous avons un précieux trésor à transmettre qui apporte lumière et espérance... Le grand continent digital n'est pas simplement technologique mais est formé d'hommes et de femmes qui portent avec eux ce qu'ils ont dedans, leurs espérances, leurs souffrances, leurs angoisses, la recherche du vrai, du beau et du bon. Il faut savoir indiquer et amener au Christ, en partageant ces joies et ces espérances, comme Marie qui a porté le Christ au cœur de l'homme. Il faut savoir entrer dans le brouillard de l'indifférence sans se perdre. Il faut aussi savoir descendre dans la nuit sans être envahis par l'obscurité ni se perdre, écouter les illusions d'un grand nombre sans se laisser séduire, accueillir les désillusions sans tomber dans l'amertume, toucher ce qui a été détruit chez les autres sans se laisser dissoudre ni décomposer dans sa propre identité".

"L'attention et la présence de l'Eglise est importante dans le monde de la communication pour dialoguer avec l'homme d'aujourd'hui et l'amener à la rencontre du Christ, bien conscients...que le problème de fond n'est pas l'acquisition de technologies sophistiquées. Qu'il soit toujours bien clair pour nous -a conclu le pape- que le Dieu en qui nous croyons, un Dieu passionné par l'homme, veut se manifester à travers nos moyens, même s'ils sont pauvres, parce que c'est lui qui œuvre, c'est lui qui transforme, c'est lui qui sauve la vie de l'homme. Demandons au Seigneur de réchauffer nos cœurs et de nous soutenir dans la mission fascinante de le porter au monde".

CANONISATION DE JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II


Cité du Vatican, 21 septembre 2013 (VIS). L'Office des cérémonies pontificales annonce que, lundi 30 septembre, le Saint-Père présidera le consistoire ordinaire public pour les causes de canonisation des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II.

AUDIENCES


Cité du Vatican, 23 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Juan Carlos Gamarra, Ambassadeur du Pérou, venu lui présenter ses lettres de créances.

SB le Cardinal George Alencherry, Archevêque Majeur syro-malabar d'Ernakulam-Angamaly (Inde).

Le Cardinal Juan Luis Cipriani Thorne, Archevêque de Lima (Pérou).

Mgr.Cyprian Kizito Lwanga, Archevêque de Kampala (Ouganda).

Mgr.Francesco Guido Ravinale, Evêque d'Asti (Italie).

M.Camilo Rey.

Samedi dernier, 21 septembre, il avait reçu le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 23 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Shelton J.Fabre, Evêque de Houma - Thibodaux (superficie 9,062, population 221.500, catholiques 126.000, prêtres 79, diacres 40, religieux 36), aux Etats-Unis d'Amérique. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de New Orleans (USA), il succède à Mgr.Sam G.Jacobs dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Martin Krebs, Nonce apostolique aux Fidji, à Samoa et au Vanuatu, déjà Nonce en Nouvelle Zélande, aux Iles Cook, à Kiribati, à Palau en en Micronésie, Délégué apostolique pour le Pacifique.

Samedi dernier, 21 septembre, il avait nommé:

Le Cardinal Mauro Piacenza, Grand Pénitencier, jusqu'ici Préfet de la Congrégation pour le clergé, qui succède au Cardinal Manuel Monteiro de Castro, atteint par la limite d'âge.

Mgr.Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le clergé, jusqu'ici Président de l'Académie pontificale ecclésiastique, qui succède au Cardinal Mauro Piacenza.

Mgr.Joseph Augustine Di Noia, Secrétaire Adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi (dont il a confirmé le Préfet et le Secrétaire), jusqu'ici Vice Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei (dont il a confirmé Membres et Consulteurs actuels).

Consulteur de la Commission pontificale Ecclesia Dei Mgr.Giuseppe Sciacca, Secrétaire Adjoint du Tribunal suprême de la Signature apostolique.

Mgr.Jorge Carlos Patrón Wong, Secrétaire pour les séminaires de la Congrégation pour le clergé (dont il a confirmé le Secrétaire), jusqu'ici Evêque de Papantla (Mexique), l'élevant à la dignité archiépiscopale.

Mgr.Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des évêques, jusqu'ici Secrétaire de la Congrégation pour les évêques.

Nommé Mgr.Nikola Eterovic, Nonce apostolique en Allemagne, jusqu'ici Secrétaire Général du Synode des évêques.

Nommé Mgr.Miroslaw Adamczyk, Nonce apostolique en Sierra Leone, déjà Nonce au Liberia et en Gambie.

Nommé Mgr.Giampiero Gloder, Nonce apostolique et Président de l'Académie pontificale ecclésiastique (élevé à la dignité archiépiscopale), jusqu'ici en charge des affaires réservées de la Secrétairerie d'Etat, qui succède à Mgr.Beniamino Stella.

Mgr.Mauro Rivella, Délégué de la Section ordinaire de l'Administration du patrimoine du siège apostolique.

Il a en outre confirmé dans leurs fonctions le Préfet, le Secrétaire, le Secrétaire Adjoint, les Membres et les Consulteurs de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.
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