Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

lundi 10 octobre 2005

NEUVIEME CONGREGATION GENERALE

CITE DU VATICAN, 7 OCT 2005 (VIS). La neuvième Congrégation générale de la XI assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques, tenue en présence du Pape, s'est ouverte à 16 h 30' sous la présidence du Cardinal Juan Sandoval Iñiguez (présents 239 Pères synodaux). Le Pape a suivi les interventions libres.

Voici des extraits de certaines interventions:

MGR.GERVAIS BANSHIMIYUBUSA, Evêque de Ngozi (Burundi). "Le Burundi, pays chrétien catholique à plus de 60%, vient de connaître une période d'épreuve en vivant des conflits tragiques entre les diverses communautés ethniques. Ces conflits ont dégénéré en guerre civile, au point que les gens de diverses ethnies n'osaient même plus se croiser dans la rue. Les célébrations eucharistiques sont restées les lieux privilégiés où les gens de diverses ethnies pouvaient se rencontrer pour prier en faveur de leur réconciliation. Par sa 'double Table' de la Parole de Dieu et du Pain eucharistique, la célébration eucharistique, fut, pour ainsi dire, une occasion privilégiée pour une annonce prophétique qui nourrissait régulièrement l'espérance du peuple en vue d'une possible réconciliation, et pour une parole qui interpellait tout le monde sans parti pris en vue de la conversion des cœurs et des mentalités. Au?delà de tout, la célébration eucharistique fut une source de grâce qui donnait aux chrétiens un courage surnaturel pour agir à contre courant, en refusant, souvent au prix de leur sang, toute solidarité négative basée sur l'unique fraternité naturelle d'ethnie ou d'intérêts égoïstes".

LE CARDINAL FRANCISCO JAVIER ERRAZURIZ OSSA, Schön., Archevêque de Santiago de Chile (Chili). "L'Instrumentum Laboris (n°25) nous invite à considérer la participation intérieure. Il dit que la participation des fidèles à la liturgie, surtout à la célébration Eucharistique, consiste essentiellement à entrer dans ce culte, dans lequel Dieu descend vers l'homme et l'homme s'élève vers Dieu... Il s'agit donc, comme le dit l'Instrumentum, d'entrer dans l'action liturgique. Pour cela, le meilleur moyen est de partager les sentiments et les dispositions de Marie, la Femme eucharistique, qui nous a précédé et qui marche devant nous dans l'Eglise Epouse sur les chemins de la foi, du Calvaire, de l'alliance et de la vie nouvelle avec l'ardeur et l'envoi de la Pentecôte. Les fidèles laïcs participent pleinement lorsque toute leur vie est profondément unie à l'Eucharistie; lorsqu'elle est tout entière accueil de Dieu, écoute de la Parole, docilité à l'Esprit; lorsqu'elle est adoration et action de grâce, mais aussi renouvellement de la Nouvelle Alliance, lorsqu'elle est tout entière offrande et communion, sacrifice, impétration et expiation, don gratuit de Dieu pour les frères".

MGR.JOSE DE LA TRINIDAD VALERA ANGULO, Evêque de La Guaira (Venezuela). Il convient de "célébrer avec joie et célébrer la joie de la Pâque du Seigneur. Le monde a besoin de connaître et de vivre la joie dans l'Esprit Saint, il a faim de Dieu et c'est le Christ celui qui révèle l'homme à l'homme. La révélation, plus qu'un simple raisonnement, est Vie, c'est l'exultation de la communication de la Trinité du Dieu unique... Notre service, en tant que pasteurs du troupeau, consiste à découvrir les chemins qui permettent à notre peuple de vivre la joie du Ressuscité. Les orientations liturgiques doivent échapper à tout légalisme et faire en sorte qu'elles soient en harmonie avec l'exultation dans l'Esprit Saint pour que le monde croie et ait la vie".

LE CARDINAL ZENON GROCHOLEWSKI, Préfet de la congrégation pour l'Education catholique. "On pourrait dire que l'Eucharistie constitue la trame de toute la formation des séminaristes, tant au plan humain que spirituel, intellectuel et pastoral. Ce caractère central de l'Eucharistie doit être fortement accentué dans la vie au Séminaire, et ce à différents niveaux: la solide illustration théologique du mystère eucharistique et son rapport avec le sacrement de la pénitence, la juste explication de la signification des normes liturgiques, l'exemple de la part des éducateurs, la préparation adaptée aux célébrations eucharistiques elles-mêmes de manière à ce qu'elles puissent être vécues intimement par toute la communauté, tout comme la présence et la disponibilité de bons professeurs, les adorations eucharistiques bien préparées, l'invitation persistante à l'adoration privée du Très Saint Sacrement. Tout cela, vécu avec sérieux et dans la constance, devrait commencer à permettre au séminariste de comprendre, d'aimer et de vivre pleinement l'Eucharistie... Cette formation des séminaristes est de la plus haute importance et devrait être soulignée, parce que c'est en premier lieu des prêtres que dépendra en réalité la manière dont sera célébrée l'Eucharistie et comment elle sera perçue et vécue par les fidèles".

MGR.DOMINIC JALA, SDB, Archevêque de Shillong (Inde). "Dans des contextes multi-religieux, la communauté réunie pour l'Eucharistie comprend souvent des non catholiques. La présence de croyants d'autres religions pose de sérieuses questions à notre ecclésiologie eucharistique, spécialement en Inde. Quelle place occupent ces personnes vis-à-vis de notre communauté de foi? Jusqu'à quel point peut s'étendre une communauté eucharistique? Si le sacrifice de la communion est célébré pour le salut de tous, quel est le rapport entre la communauté eucharistique chrétienne et les autres? La foi et la discipline de l'Eglise admettent à la communion seulement ceux qui partagent la foi et professent la même foi eucharistique... Il reste à relever le défi qui consiste à trouver des moyens et des signes d'hospitalité eucharistique vis-à-vis des membres d'autres" confessions. "La dévotion eucharistique en dehors de la messe, qui découle de celle-ci et y reconduit, a eu et continue à avoir une grande influence en attirant les personnes vers l'Eglise et en aidant les communautés à être davantage missionnaires. Une importance particulière, par exemple, est revêtue par les processions eucharistiques annuelles, spécialement dans la partie nord-orientale de l'Inde. Toutefois, les communautés qui attendent encore un prêtre, comme c'est encore le cas dans la majorité des villages les plus reculés de nos missions, représentent une grande préoccupation pour nous. La liturgie dominicale devrait alimenter en ces fidèles un amour et un élan authentique pour l'Eucharistie".

MGR.LEO LABA LADJAR, OFM, Evêque de Jayapura (Indonésie). "Le prêtre ne peut être séparé de la communauté. J'ai l'impression que l'Instrumentum Laboris est trop centré sur le prêtre. Il existe un certain nombre de pratiques et de règles qui devraient être discutées, en particulier l'autorité du prêtre à célébrer l'Eucharistie en absence de fidèles (messe privée), la limitation du but de l'ordination à la seule Eucharistie". Il faudrait aussi "augmenter la différence entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce commun au point de limiter le rôle des acolytes aux seules situations d'urgence... L'importance de la réconciliation dans la communauté et au sein de l'assemblée liturgique est sous-estimée... Mon impression selon laquelle l'Instrumentum est centré sur le prêtre est renforcée par le fait qu'est gravement sous-estimée la liturgie de la Parole présidée par un ministre laïc. Le nº 50 de l'Instrumentum Laboris la définit comme une 'liturgie en attente de prêtre', et non pas une écoute de la voix du Seigneur et une réponse". Je suggère donc "d'encourager les théologiens à étudier et formuler une nouvelle théologie du sacerdoce reliée au triple munus des ministres orodonnés au sein de la communauté ecclésiale, qui tienne compte également de la pratique dans les temps apostoliques et au sein des Eglises orientales".
SE/NEUVIEME CONGREGATION/... VIS 20051010 (1190)

ONZIEME CONGREGATION GENERALE

CITE DU VATICAN, 9 OCT 2005 (VIS). La onzième Congrégation générale de la XI assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques, tenue en présence du Pape, s'est ouverte à 9 h sous la présidence du Cardinal Francis Arinze (présents 244 Pères synodaux).

Voici des extraits de certaines interventions:

LE CARDINAL LUBOMYR HUSAR, MSU, Archevêque de Lviv (Ukraine). "Il n'y a aucun doute que l'Eucharistie est la source et le sommet de la vie et de la mission de l'Eglise. Ceci est également vrai pour les Eglises orthodoxes si la liturgie est Regula Fidei (Lex Orandi Lex Credendi), si la divine liturgie célébrée par les Eglises orientales en communion avec le Siège de Rome et des Eglises orthodoxes et apostoliques est identique, si la reconnaissance de la succession apostolique des évêques est réciproque et consécutivement, celle des prêtres qui célèbrent la liturgie. Alors ma question est: Que faut-il de plus pour l'unité? Existe t'il peut être une autre Fons ou un autre Culmen supérieur à l'Eucharistie? S'il n'existe pas, pourquoi ne permet-on pas la concélébration?".

LE CARDINAL CRESCENZO SEPE, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. "Il serait à mon avis opportun de traiter le sujet d'une manière plus organisée et plus logique afin de préciser la distinction entre l'évangélisation Ad Gentes et l'évangélisation de ceux qui ont abandonné la foi. Il est vrai que l'évangélisation est unique dans son contenu, mais elle se diversifie en fonction de ses destinataires... Aujourd'hui, près de 5 milliards de personnes ne connaissent pas Jésus-Christ et ne peuvent donc pas se nourrir de Son Corps et de Son Sang. L'Eglise a le droit et le devoir de leur apporter, à eux aussi, le pain de la vie et la coupe du salut. Dans ce but, il est nécessaire que la doctrine eucharistique soit offerte aux non chrétiens dans sa vérité intégrale, sans céder aux modes culturelles qui mèneraient à cette dérive herméneutique au travers de laquelle l'Eucharistie perdrait sa dimension mystique et réelle pour devenir une variante de l'anthropologie culturelle qui relativise la personne même du Christ".

MGR.PETRU GHERGHEL, Evêque de Iasi (Roumanie). "Le Demeurez en moi du Christ a garanti, depuis le début, la vitalité et la force des premières communautés chrétiennes... Au cours de la longue période communiste, le seul lieu où les fidèles pouvaient alimenter le courage de leur foi était l'église. La célébration de l'Eucharistie était tout à la fois un moment d'évangélisation, de catéchèse et de communion avec Dieu et avec les frères... Je suggère une proposition afin d'augmenter le respect envers l'Eucharistie. Me référant à la tradition orientale, à la richesse de ce témoignage et à l'intention d'un échange de dons entre nos Eglises, je propose d'utiliser également pour la messe la dénomination de Sainte et Divine Liturgie, à côté de la dénomination latine, déjà en usage mais peu précise. C'est un titre qui suggère plus fortement le sacré et invite au recueillement, à la stupeur, au silence, à l'adoration".

MGR.GABRIEL MALZAIRE, Evêque de Roseau (La Dominique). "Le Sacrement de pénitence ne fait pas régulièrement partie de la vie spirituelle d'un grand nombre de catholiques. Les mariages mixtes mènent parfois à une baisse d'importance de l'Eucharistie, l'inter-communion pose un problème aux Antilles. Beaucoup de fidèles pensent que la communion conduit à la sanctification personnelle, à la modification des comportements et engendre une préoccupation pour le bien des autres. Toutefois, pour tant d'autres personnes, il y a une disparité entre ce qu'ils croient et ce qu'ils vivent. Des recommandations à suggérer: le retour à l'importance des devoirs et la nécessité d'au moins une confession annuelle pendant la période pascale, les lieux saints demandent plus de respect et de vénération, la nécessité d'un silence plus profond avant et pendant la messe, le retour des bancs avec agenouilloirs dans les églises pour que les fidèles retrouvent l'habitude de rendre hommage au Saint Sacrement".

LE P.HANS PETER KOLVENBACH, SJ, Préposé général de la Compagnie de Jésus. "La redécouverte de la dimension tridentine de la représentation sacramentelle...ouvre des horizons prometteurs dans le dialogue entre réformés et catholiques. Plutôt que dire que la messe renouvelle le sacrifice de la Croix, on dit aujourd'hui avec plus de justesse qu'elle renouvelle le mémorial de ce sacrifice. La messe est en effet un sacrifice sacramentel, c'est-à-dire le sacrement du Sacrifice, la représentation sacramentelle de l'unique sacrifice. Le fossé qui a opposé, au cours du deuxième millénaire, les théologies catholique et orthodoxe a consisté à analyser la transformation eucharistique sur la base de la notion de temps physique, en la faisant dépendre exclusivement soit de l'instant auquel sont prononcées les paroles de la consécration, soit de l'instant auquel est prononcée l'épiclèse consécratoire. D'une part comme de l'autre, on a oublié que l'instant auquel survient la transsubstantiation (ou Metabolè) n'est pas l'instant de notre chronomètre mais l'instant de Dieu, qui est temps sacramentel. Le magistère de la Lex Orandi enseigne que cet instant, étant par sa nature "au-delà des choses physiques", admet deux temps forts, tous deux pourvus d'efficacité consécratoire absolue: le récit de l'Institution et l'épiclèse. Référée aux paroles de la consécration et à l'épiclèse consécratoire, la notion d'efficacité consécratoire absolue ne supporte ni conflits ni exclusives. Loin de se présenter comme un obstacle, la question de l'épiclèse se révèle être un véritable pont oecuménique pour le dialogue entre catholiques et orthodoxes".

MGR.OSWALD GRACIAS, Evêque d'Agra (Inde). "En Inde, où il y a un très grand besoin d'éducation à la foi, on devrait être plus attentif à aider les fidèles à mieux comprendre, apprécier et vivre la richesse de l'Ecriture. Dans ce but, on pourrait recourir à des moyens de communication, comme des projections audiovisuelles pour les scènes de l'Evangile et utiliser le pouvoir des représentations pour toucher tous les sens de l'homme. L'implication des évêques permettrait d'éviter les dangers de la mise en scène... Dans certaines régions de l'Inde, les personnes sont attirées par les sectes car elles trouvent nos liturgies monotones et impersonnelles, loin d'être une expérience de Dieu. Les Conférences épiscopales conjointement à la Congrégation pour les célébrations et la discipline des sacrements pourraient rechercher les chemins les plus efficaces d'inculturation de la liturgie, permettre en même temps plus de liberté et de créativité, tout en la sauvegardant du danger des abus. Des messes de groupes et des messes pour les familles pourraient être un moyen efficace pour renforcer l'unité familiale et offrir une catéchèse à la famille".
SE/ONZIEME CONGREGATION/... VIS 20051010 (1070)

COMMEMORATION DU 40 ANNIVERSAIRE DU SYNODE DES EVEQUES

CITE DU VATICAN, 8 OCT 2005 (VIS). Cet après-midi, sous la présidence du Cardinal Telesphore Placidius Toppo, s'est tenue une congrégation générale spéciale pour commémorer le 40 anniversaire de l'institution du Synode des évêques.

En début de séance, Mgr.Nikola Eterovic a parlé du Synode comme expression privilégiée de la collégialité épiscopale. Le Secrétaire général du Synode des Evêques a affirmé que ce 40 anniversaire "est une bonne occasion pour approfondir la nature théologique et juridique de cette institution, née pendant le Concile Vatican II". Le Synode, a t-il ajouté, "a eu le grand mérite de développer la dimension synodale du Corpus Episcorum, d'encourager la collégialité épiscopale entre les évêques et avec le Saint-Père".

Après avoir précisé que le Synode des Evêques a été institué le 15 septembre 1965, Mgr.Eterovic a rappelé qu'il a eu jusqu'à maintenant quatre présidents, Paul VI, Jean-Paul I, Jean-Paul II et Benoît XVI, ce dernier présidant pour la première fois une assemblée synodale".

Puis il a dit que le Synode des Evêques avait eu "le privilège d'avoir deux rapporteurs généraux d'assemblées générales ordinaires, en 1974 et 1980, qui sont devenus papes, le Cardinal Karol Wojtyla et le Cardinal Joseph Ratzinger".

Mgr.Eterovic a ensuite déclaré qu'un "signe tangible de la jeunesse du Synode est le fait que plus de la moitié des pères synodaux de la XI assemblée générale ordinaire participent pour la première fois à une assemblée synodale".

Ensuite, le Cardinal Jozef Tomko, Président du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux, Secrétaire général du Synode de 1979 à 1985, et le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Esztergom-Budapest (Hongrie), ont respectivement parlé des aspects théologiques et juridiques du Synode des Evêques.

Puis le Cardinal Adrianus Simonis, Archevêque d'Utrecht (Pays-Bas) a parlé de l'Assemblée spéciale pour les Pays-Bas, convoquée par Jean-Paul II et tenue en janvier 1980, dont il fut membre.

Mgr.Paul Verdzekov, Archevêque de Bamenda (Cameroun) a parlé de l'Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des Evêques convoquée en avril-mai 1994, dont il fut membre.

Mgr.Cyril Salim Bistros, MSSP, Evêque de l'Eparchie melkite de Newton (USA), a offert une réflexion sur les résultats de l'Assemblée spéciale pour le Liban, célébrée en novembre 1995 dont il fut le rapporteur général.

Le Cardinal Juan Sandoval Iñiguez, Archevêque de Guadalajara (Mexique), a quant à lui parlé des fruits de l'Assemblée spéciale pour l'Amérique (novembre-décembre 1997) dont il fut le rapporteur général.

Le Cardinal Paul Shan Kuo-hsi, SJ, Evêque de Kaohsiung (Chine-Taïwan) a parlé des résultats de l'Assemblée spéciale pour l'Asie, qui s'est déroulée en avril-mai 1998.

Mgr.John Atcherley Dew, Archevêque de Wellington (Nouvelle-Zélande) a lu un texte préparé par le Cardinal Thomas S.Williams, Archevêque émérite du même diocèse, qui a été Président délégué de l'Assemblée spéciale pour l'Océanie (novembre-décembre 1998).

Enfin, le Cardinal Antonio Maria Rouco Varela, Archevêque de Madrid (Espagne), a parlé de la II Assemblée spéciale pour l'Europe du Synode des Evêques (octobre 1999), en tant que rapporteur général de cette assemblée.
SE/40 ANNIVERSAIRE SYNODE/... VIS 20051010 (500)

DIXIEME CONGREGATION GENERALE

CITE DU VATICAN, 8 OCT 2005 (VIS). La dixième Congrégation générale de la XI assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques, tenue en présence du Pape, s'est ouverte à 9 h sous la présidence du Cardinal Telesphore Placidus Toppo (présents 238 Pères synodaux).

Voici des extraits de certaines interventions:

MGR.SEAN BAPTIST BRADY, Archevêque d'Armagh (Irlande). "La Parole de Dieu est vivante et active, elle a la capacité de changer les âmes et les cœurs. Elle est capable d'orienter les besoins de l'individus et de la communauté réunis ensemble à l'écoute de la Parole de Vie. Celle-ci constitue une importante source de l'activité transformante de l'Esprit Saint dans la liturgie… L'expérience de mon pays a démontré le puissance de transformation opérée par la liturgie de la Parole… Il est réjouissant de remarquer comment des paroles des Saintes Ecritures comme la justice, la paix, le pardon sont devenues la 'langue franche' du processus de paix. Plus récemment, un pas historique dans ce processus politique a été fait avec la réduction du nombre d'armes de la part des plus grandes organisations paramilitaires. Il a été demandé à deux hommes d'Eglise de signer l'acte de désarmement, un ex président de l'Eglise méthodiste et un prêtre rédempteur, qui ont travaillé de nombreuses années à promouvoir le dialogue et la réconciliation. Ceci est peut être dû, entre autres, au rôle qu'ont eu ces Ministres de la Parole de Dieu, sous l'action du Saint-Esprit, de faire neuve toutes les choses".

MGR.BERHANEYESUS SOURAPHIEL, CM, Archevêque métropolitain d'Adis Abeba. "La célébration de l'Eucharistie dominicale sous-entend qu'il y ait un jour destiné au Seigneur et que l'Eucharistie puisse être célébrée librement chaque dimanche. Dans certaines parties du monde, ceci n'est pas possible, comme en Arabie Saoudite ou dans d'autres pays musulmans. Le dimanche est un jour travaillé et la messe n'est pas célébrée car il n'y a ni églises ni prêtres ou il n'y a tout simplement pas de liberté religieuse. Il y a de nombreux chrétiens provenant d'Erythrée et d'Ethiopie qui travaillent en pays musulmans… Avant leur départ pour les pays musulmans, ils sont obligés de changer leur nom chrétien en nom musulman et les femmes doivent s'habiller à la façon musulmane. Une fois leur destination atteinte, leurs passeports sont retirés et il doivent supporter toutes sortes d'abus et d'exploitations. Nombre d'entre eux sont obligés de devenir musulmans. Ils sont forcés de se rendre dans les pays musulmans à cause de la pauvreté dans leur propre pays et parce que les portes des autres pays chrétiens leurs sont fermées. Nous savons que beaucoup de chrétiens africains meurent en traversant le Sahara ou se noient en mer Méditerranée en essayant de rejoindre les pays chrétiens d'Europe et d'Amérique… Je demande aux frères du Synode, et plus spécialement à ceux qui travaillent dans les pays musulmans où de pauvres chrétiens recherchent un emploi, d'élargir leur mission pastorale à ces chrétiens et de demander aux gouvernements musulmans de respecter la liberté religieuse des chrétiens".

MGR.FELIX LAZARO MARTINEZ, Evêque de Ponce (Porto Rico). "De nombreux catholiques ne peuvent expliquer ou donner les raisons de leur foi, comme l'a proposé Pierre dans sa première épître: 'Soyez toujours prêts à expliquer votre espérance à toux ceux qui vous le demanderont'. D'autre part, on ne peut aimer que ce que l'on connaît. Et si l'on ne connaît pas l'Eglise, l'Eucharistie et la foi chrétienne, on ne peut pas bien aimer l'Eglise, l'Eucharistie et la foi chrétienne. La catéchèse est nécessaire. A mon avis, on souffre du manque de catéchèse… L'absence de catéchèse et de formation religieuse peut sans doute expliquer la facilité et la raison pour laquelle certains de nos fidèles vont vers d'autres religions ou sectes religieuses, attirés par le feu de Bengale que leur offre une pseudo science religieuse, parce que la lumière de l'Evangile ne les a pas éclairés à temps par une bonne et opportune catéchèse".

MGR.AMEDEE GRAB, OSB, Evêque de Coire (Suisse). "Je me réfère aux communautés ecclésiales qui célèbrent dans la Cène le mémorial du Seigneur. Dans le dialogue œcuménique avec ces communautés, on note fréquemment une convergence croissante sur des thèmes très importants comme la présence réelle, le caractère sacrificiel du mémorial, la nécessité de l'ordination. Il est plus difficile d'expliquer la nature de l'Eglise et l'accord sur le fait que c'est à elle qu'est confiée l'Eucharistie, source et sommet de sa vocation et de sa mission. Dès lors, il 'serait incohérent de ne pas appartenir à la communauté ecclésiale mais de vouloir recevoir la Communion eucharistique'. Pour nous, l'inter-célébration, l'inter-communion, l'hospitalité générale offerte à tous les baptisés (voire même à tous les présents) ne sont pas possibles. Mais la participation à la sainte Communion de simples baptisés non catholiques, individuellement, dans des cas exceptionnels et sous certaines conditions, est explicitement prévu par le n.129 du Directoire œcuménique de 1993, qui ne parle pas seulement d'admission mais aussi d'invitation, dès lors que les conditions sont remplies, conditions au nombre desquelles ne figure pas l'appartenance à l'Eglise catholique. Cette possibilité ne devrait pas être oubliée. L'avoir à l'esprit à l'égard de ceux qui, sans appartenir à l'Eglise catholique, partagent la prière fervente de Jésus pour l'unité doit, dans l'attitude des pasteurs, rester une voie reconnue pour la réaliser quand et de la manière dont le Seigneur 'pain vivant descendu du ciel pour la vie du monde' le voudra".

MGR.GABRIEL PIROIRD, Evêque de Constantine (Algérie). "Nous sommes des Eglises particulières très minoritaires, vivant dans un monde où l'islam a fortement marqué la culture... Par suite des nécessités de la mission, certaines vivent loin de toute présence sacerdotale. De ce fait elles ne peuvent participer à l'Eucharistie que de manière très espacée. Une telle situation nous a conduit à approfondir le lien entre eucharistie et mission. Notre action de grâces rejoint celle de nos amis musulmans qui, eux aussi louent Dieu pour son oeuvre de création et de miséricorde. Nous pouvons spirituellement incorporer leurs prières dans nos eucharisties. Nous sommes admiratifs de voir parfois des amis musulmans 'être mystérieusement au mystère pascal'. Lorsque nous venons inscrire notre vie dans l'offrande du Christ, nous inscrivons, aussi en quelque sorte celles de nos amis.... Invisiblement nos célébrations eucharistiques rassemblent un peuple encore absent, celui de ceux qui cherchent Dieu dans la droiture de leur coeur. Pour une Eglise particulière, la manière de vivre l'Eucharistie est indissociable de son histoire concrète avec le peuple auquel elle a été donnée par le Seigneur".

LE CARDINAL GEORGES COTTIER, OP ,Pro-théologien de la Maison pontificale. "Si l'Eglise a énoncé des directives relatives à l'admission à l'Eucharistie des chrétiens non?catholiques et si elle rejette l'inter?communion, c'est parce que la communion eucharistique n'est pas un point de départ, mais parce qu'elle exprime et porte à perfection une communion qu'elle présuppose dans son intégralité: communion dans la doctrine des apôtres, dans les sacrements et dans la communion avec le collège apostolique dont Pierre est le chef. Il arrive que cette position, n'étant pas comprise, semble à nos frères protestants injustement dure. C'est un devoir fraternel en conséquence que l'Eglise dise qu'elle ne se reconnaît pas le droit de disposer à son gré de ce qui est un don reçu de son Seigneur. Son attitude est d'adoration, de louange, et d'obéissance".

LE CARDINAL LUBOMYR HUSAR, MSU, Archevêque de Lviv (Ukraine). "Il n'y a aucun doute que l'Eucharistie est la source et le sommet de la vie et de la mission de l'Eglise. Ceci est également vrai pour les Eglises orthodoxes si la liturgie est Regula Fidei (Lex Orandi Lex Credendi), si la divine liturgie célébrée par les Eglises orientales en communion avec le Siège de Rome et des Eglises orthodoxes et apostoliques est identique, si la reconnaissance de la succession apostolique des évêques est réciproque et consécutivement, celle des prêtres qui célèbrent la liturgie. Alors ma question est: Que faut-il de plus pour l'unité? Existe t'il peut être une autre Fons ou un autre Culmen supérieur à l'Eucharistie? S'il n'existe pas, pourquoi ne permet-on pas la concélébration?".
SE/DIXIEME CONGREGATION/... VIS 20051010 (1330)

PRIER POUR LES VICITMES D'ASIE ET D'AMERIQUE CENTRALE

CITE DU VATICAN, 9 OCT 2005 (VIS). Avant l'Angélus, Benoît XVI a évoqué la figure du nouveau bienheureux Clemens August von Galen puis a demandé aux fidèles de prier pour que le Synode des Evêques porte les fruits espérés.

"En ce mois où chaque communauté chrétienne est appelée à relancer son engagement missionnaire, je vous invite -a-t-il dit- à revoir ce que Jean-Paul II écrivit sur l'Eucharistie comme projet missionnaire dans la quatrième partie de la lettre apostolique Mane Nobiscum Domine: 'La rencontre continuellement approfondie avec le Christ dans l'Eucharistie suscite dans l'Eglise et chez chaque fidèle le besoin de témoigner et d'évangéliser".

Après la récitation de la prière mariale, le Saint-Père a invoqué la miséricorde divine pour les milliers de victimes du séisme qui vient de frapper le Pakistan, l'Inde et l'Afghanistan, exprimant sa profonde sympathie à tous les blessés et autres personnes touchées par la catastrophe. "Je demande à la communauté internationale de réagir rapidement et avec force devant un telle situation. Puisse le Seigneur donner la force nécessaire à tous ceux qui participent aux secours et à la reconstruction" des régions dévastées.

Puis Benoît XVI a tenu à évoquer le Mexique et "les pays d'Amérique centrale (Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua) frappés par de terribles inondations qui ont causé beaucoup de victimes et de dégâts matériels. Je demande au Seigneur -a-t-il ajouté- d'accorder le repos éternel aux personnes décédées et j'assure de ma proximité spirituelle comme de ma prière tous ceux qui ont perdus leurs biens et leurs outils de travail. J'appelle les institutions internationales et toutes les personnes de bonne volonté à venir en aide avec efficacité et fraternité" à ces populations.

Pour conclure, le Pape a salué les enseignants de la religion catholique en Italie, qui tiennent ce jour leur première rencontre nationale: "Votre mission au sein de l'école -leur a-t-il dit- est une puissante contribution à la formation des nouvelles générations, à leur maturation dans la connaissance de la tradition et de la culture catholiques, à la conscience des responsabilités personnelles et à l'adhésion aux valeurs sociales".
ANG/SYNODE:CATASTROPHES:ECOLE/... VIS 20051010 (360)

EN DEFENSE DES DROITS VIOLES PAR LE NAZISME

CITE DU VATICAN, 9 OCT (VIS). Ce matin, à 9 h 30', le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a présidé une messe de béatification en la Basilique vaticane. Benoît XVI l'a chargé de lire la lettre apostolique par laquelle le Saint-Père a déclaré bienheureux le serviteur de Dieu Clemens August von Galen (1878-1946), Evêque de Münster (Allemagne).

Au terme de la cérémonie, le Pape s'est rendu à la basilique pour vénérer les reliques du nouveau bienheureux et s'est adressé à l'assemblée avant de donner sa bénédiction apostolique.

Le Saint-Père a salué les autorités religieuses et civiles ainsi que les pèlerins venus de Münster et d'Allemagne. Parlant du Cardinal von Galen, il a dit que l'Eglise entière et les allemands en particulier "rendent grâce à Dieu pour nous avoir donné ce grand témoin de la foi. Dans une période sombre, il a fait briller la lumière de la vérité et s'est opposé avec courage à la tyrannie. Mais nous devons également nous demander d'où lui venaient ses intuitions et son courage alors que tant de personnes intelligentes semblaient alors aveugles? D'où lui venait sa force de résister alors que les esprits forts eux-mêmes se montraient vils et faibles?".

Le Cardinal von Galen, a poursuivi le Pape, "a tiré intuition et courage de la foi, qui lui a indiqué la vérité en lui ouvrant le cœur et les yeux. Plus que tout homme il craignait Dieu, qui lui accorda de faire et de dire ce que les autres n'osaient faire. Il doit donc nous donner ce courage, nous exhorter à vivre à nouveau la foi en voyant comment on peut réaliser de grandes choses par le biais de petites actions".

Puis le Pape a affirmé que le nouveau bienheureux "nous montre la catholicité simple, dans laquelle le Seigneur nous rencontre, dans laquelle notre cœur s'ouvre en nous donnant le discernement de l'esprit, le courage de la foi et la joie d'être sauvés. Rendons grâce à Dieu de nous avoir donné ce grand témoin et prions pour qu'il nous éclaire et nous guide".

Reprenant ensuite le texte qu'il avait préparé, Benoît XVI a dit que "sa personnalité a placé ce prêtre engagé et cet évêque généreux parmi les principaux témoins du Christ du XX siècle. Le Seigneur lui a donné un courage héroïque pour défendre les droits de Dieu, de l'Eglise et de l'homme, que le régime national socialiste violait gravement et systématiquement au nom d'une aberrante idéologie néo-païenne".

"Aujourd'hui -a conclu le Pape- sa béatification le propose de nouveau comme modèle d'une foi profonde et intrépide. Nous invoquons l'intercession du nouveau bienheureux pour qu'il bénisse l'Eglise et la société en Allemagne, en Europe et dans tout le monde".

Ensuite, lors de l'Angélus, Benoît XVI a rappelé devant les milliers de fidèles réunis Place-St.Pierre que le bienheureux von Galen avait été "un intrépide opposant au régime nazi. Ordonné prêtre en 1904, il accompli son ministère dans une paroisse de Berlin avant d'être nommé évêque de Münster en 1933".

"Au nom de Dieu, il a dénoncé l'idéologie néo-païenne du national socialisme défendant -a rappelé le Pape- la liberté de l'Eglise et les droits de l'homme gravement violés, protégeant les juifs et les personnes les plus faibles que le régime considérait comme des déchets à éliminer".

Après avoir rappelé qu'en 1941 il avait prononcé "trois homélies restées célèbres" et qu'il était mort un mois après avoir été créé cardinal par Pie XII, le Saint-Père a dit que Mgr.von Galen était "mort entouré des fidèles, qui reconnurent en lui un modèle de courage chrétien. C'est précisément ce message du bienheureux qui reste très actuel: la foi ne peut être réduite à un sentiment privé, qui se cache quand elle devient gênante, mais elle demande au contraire cohérence et témoignage au niveau public pour le bien de l'être humain, de la justice, de la vérité!".
AC/BEATIFICATION VON GALEN/SARAIVA VIS 20051010 (630)

EN BREF

BENOIT XVI A ADRESSE UN MESSAGE au congrès de l'Université pontificale du Latran consacré au centenaire de la naissance du théologien suisse Hans Urs von Balthasar (1905-1988). "Je peux personnellement témoigner -y écrit le Pape- combien sa vie a été une totale recherche de la Vérité, qu'il entendait comme la recherche de la Voie véritable. Partout il a recherché les traces de la présence de Dieu et de sa Vérité, dans la philosophie, la littérature, les religions, réussissant partout à briser les systèmes retenant prisonnière la Raison et à ouvrir des espaces infinis à celle-ci".

POUR LA JOURNEE MONDIALE DE LA SANTE MENTALE du 10 octobre, le Cardinal Javier Lozano Barragán, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, rappelle dans une note que l'Eglise et les institutions catholiques prenant en charge les malades mentaux et leurs familles font preuve de responsabilité en démontrant "que les troubles de l'esprit ne constituent pas un fossé infranchissable et qu'ils n'empêchent pas une véritable charité chrétienne envers les malades".
.../EN BREF/... VIS 20051010 (180)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 10 OCT 2005 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Mgr.Jabulani Nxumalo, OMI, Archevêque métropolitain de Bloemfontein (superficie: 64.393, population: 123.185, catholiques: 113.833, prêtres: 32, religieux: 91), en Afrique-du-Sud. Il était jusqu'ici Auxilaire de l'Archevêque de Durban (Afrique-du-Sud).

-Le P.Barry Wood, OMI, Auxiliaire de l'Archevêque de Durban (Afrique-du-Sud). L'Evêque élu, né en 1942 à Port Elisabeth (Afrique-du-Sud), a prononcé ses voeux religieux en 1965 et ordonné prêtre en 1968. Il était jusqu'en 2002 Vicaire général de ce même diocèse.
NER:NEA/.../NXUMALO:WOOD VIS 20051010 (90)
Copyright © VIS - Vatican Information Service