Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

lundi 3 mai 2010

FOI ET DIFFICULTES QUOTIDIENNES

CITE DU VATICAN, 3 MAI 2010 (VIS). Aujourd'hui, le Pape a effectué une visite pastorale à Turin (Italie) à l'occasion de l'ostension du Saint Suaire. Après une brève rencontre avec la population sur la Place St.Charles, il y a présidé la messe à 10 h 45'. Dans son homélie, Benoît XVI a évoqué les difficultés de la vie quotidienne, évoquant "ceux qui vivent en situation de précarité, à cause du chômage, de l'incertitude face à l'avenir, de la souffrance physique et morale. Je pense aux familles, aux jeunes, aux personnes âgées qui vivent souvent seules, aux marginaux et aux immigrés". Malgré ces nombreux problèmes, a-t-il poursuivi, "c'est justement la certitude qui nous vient de la foi, la certitude que nous ne sommes pas seuls, que Dieu aime chacun sans distinction et est proche de chacun par son amour, qui nous rend capables d'affronter, de vivre et de dépasser la fatigue des problèmes quotidiens". Puis il a encouragé les familles "à vivre la dimension chrétienne de l'amour dans les simples actions quotidiennes, dans les relations familiales, en dépassant divisions et incompréhensions, en cultivant la foi qui raffermit la communion... Je désire aussi encourager l'effort, souvent difficile, de qui prend des responsabilités dans l'administration publique: la collaboration en vue du bien commun et pour une ville plus humaine et vivable". Il a également encouragé les jeunes à "ne jamais perdre l'espérance, celle qui vient du Christ ressuscité, de la victoire de Dieu sur le péché, la haine et la mort".

  Evoquant ensuite le Saint Suaire, Benoît XVI a souligné que l'on peut y voir "les reflets de nos problèmes dans les souffrances du Christ... C'est précisément pour cela qu'il est un signe d'espérance. Le Christ a affronté la croix pour mettre une limite au mal, pour nous faire entrevoir, dans sa Pâque, l'anticipation de ce moment où, pour nous aussi, toute larme sera séchée et il n'y aura plus ni mort, ni lutte, ni lamentation et ni labeur". Il a conclu en exhortant les fidèles de Turin à "rester fermes dans la foi que vous avez reçue qui donne sens à la vie et qui donne la force d'aimer, à ne jamais perdre la lumière de l'espérance dans le Christ ressuscité, capable de transformer la réalité et de rendre toute chose nouvelle, à vivre dans la ville, les quartiers, les communautés et les familles de façon simple et concret l'amour de Dieu: Comme moi, je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres".Avant le Regina Cæli, le Pape s'est adressé à Marie qui est vénérée ici sous le vocable de Vierge de la Consolation. "Je lui confie cette ville et ses habitants. Veille, Marie, sur les familles et les travailleurs. Veille sur ceux qui ont perdu la foi ou l'espérance. Console les malades, les prisonniers et tous ceux qui souffrent. Soutiens, ô Auxiliaire des chrétiens, les jeunes, les personnes âgées et les personnes en difficultés. Veille, ô Mère de l'Eglise, sur les pasteurs et sur toute la communauté des croyants pour qu'ils soient "sel et lumière" dans la société".
PV-ITALIE                                            VIS 20100503 (520)

JEUNES ET ENGAGEMENT DEFINITIF

CITE DU VATICAN, 2 MAI 2010 (VIS). A 16 h 30', le Saint-Père est retourné Place St.Charles pour une rencontre avec les jeunes du diocèse de Turin et des diocèses limitrophes. Après une présentation du Cardinal Severino Poletto, Archevêque de Turin et le salut de deux jeunes, il s'est adressé à l'assemblée. Rappelant qu'il y a 25 ans Jean-Paul II avait adressé aux jeunes une lettre partant de la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche qui lui demande ce qu'il doit faire pour gagner la vie éternelle, Benoît XVI a dit: "Il n'est pas facile aujourd'hui de parler de vie éternelle et de choses éternelles car la mentalité d'aujourd'hui nous dit qu'il n'existe rien de définitif. Tout bouge et même très vite. Changer est devenu aujourd'hui très souvent le mot d'ordre...et c'est ainsi que, souvent, vous aussi les jeunes, vous êtes amenés à penser qu'il est impossible d'accomplir des choix définitifs qui engagent pour toute la vie".

  Mais, s'est aussi demandé le Pape, "est-il vrai que pour être heureux nous devons nous contenter de petites et fugaces joies passagères qui, une fois passées, laissent un goût amer dans le cœur? Chers jeunes, ce n'est pas cela la liberté, on n'atteint pas la joie de cette façon. Chacun de nous est créé non pas pour accomplir des choix provisoires et révocables, mais des choix définitifs et irrévocables, qui donne tout son sens à l'existence. Nous le voyons dans notre vie: nous voudrions que chaque belle expérience qui nous comble de bonheur ne se termine jamais. Dieu nous a créé en vue du "pour toujours", et a mis dans le cœur de chacun de nous la semence d'une vie qui réalise quelque chose de beau et de grand".

  "Dans son dialogue avec le jeune homme riche -a poursuivi le Saint-Père-, Jésus indique quelle est la plus grande richesse de la vie: l'amour. Aimer Dieu et aimer les autres de tout son être...Il n'y a donc rien de plus grand pour l'homme, être mortel et limité, que de participer à la vie d'amour de Dieu. Nous vivons aujourd'hui dans un contexte culturel qui ne favorise pas les rapports humains profonds et désintéressés, mais qui, au contraire, conduit à se refermer sur soi-même et à l'individualisme... Mais le cœur des jeunes est, par nature, sensible à l'amour vrai. C'est pourquoi, c'est avec une grande confiance que je m'adresse à chacun de vous en vous disant: il n'est pas facile de faire de votre vie quelque chose de beau et de grand, cela demande de s'engager, mais avec le Christ, tout est possible!...Vivez cette rencontre avec l'amour du Christ dans un fort rapport personnel avec lui. Vivez-le dans l'Eglise et, surtout, dans les sacrements", a ajouté Benoît XVI. "L'amour du Christ pour le jeune de l'Evangile est le même que celui qu'il a pour chacun de vous. Il ne s'agit pas d'un amour confiné au passé, ni d'une illusion et il n'est pas réservé à quelques-uns... Que chacun se sente partie vivante de l'Eglise, engagé dans l'œuvre d'évangélisation, sans peur...avec ses frères dans la foi et en communion avec les pasteurs, sortant d'une tendance individualiste dans sa façon de vivre la foi, pour respirer à plein poumons la beauté de faire partie de la grande mosaïque de l'Eglise du Christ".

  Le Saint-Père a ensuite cité l'exemple du bienheureux Piergiorgio Frassati, dont on célèbre le vingtième anniversaire de la béatification, et qui "vécut avec un grand engagement sa formation chrétienne et donna un témoignage de foi simple et efficace... Le Pape a rappelé que la devise de Frassati était "vivre et non vivoter" et à invité les jeunes à "découvrir combien cela vaut la peine de s'engager pour Dieu et avec Dieu, de répondre à son appel dans les chois fondamentaux et ceux du quotidien, même s'il en coûte!... Que le Saint Suaire -a-t-il conclu- soit pour vous une inviter à imprimer dans votre esprit le visage de l'amour de Dieu pour être, vous mêmes, dans vos milieux et avec vos contemporains, une expression crédible du visage du Christ".
PV-ITALIE/                                             VIS 20100503 (690)

SAINT SUAIRE, ICONE DU SAMEDI SAINT

CITE DU VATICAN, 2 MAI 2010 (VIS). Après sa rencontre avec les jeunes, Benoît XVI s'est rendu en voiture à la cathédrale de Turin pour y vénérer le Saint Suaire, dont l'ostension commencée le 10 avril (jusqu'au 23 mai). Accueilli par le chapitre métropolitain, il a d'abord adoré le Saint Sacrement avant de rejoindre l'autel majeur pour vénérer le Saint Suaire. Puis il a lu sa méditation intitulée Le mystère du Samedi Saint, en lien avec le thème de l'ostension: Passio Christi Passio Hominis: "Le Saint Suaire est l'icône de ce mystère... Il s'agit effectivement d'un linceul qui a enveloppé la dépouille d'un homme crucifié correspondant totalement à ce que les Evangiles disent de Jésus... Le samedi saint est le jour où Dieu se cache... A notre époque et spécialement après avoir traversé le siècle passé, l'humanité est devenue particulièrement sensible au mystère du samedi saint. Le fait de cacher Dieu fait partie de la spiritualité de l'homme contemporain, de manière existentielle, presque inconsciente, comme un vide dans le cœur, qui n'a cessé de s'agrandir... Après les deux guerres mondiales, les camps de concentration et les goulags, Hiroshima et Nagasaki, notre époque est devenue plus encore un samedi saint: l'obscurité d'aujourd'hui interpelle tous ceux qui s'interroge sur la vie, et nous, les croyants, en particulier. Cette obscurité nous atteint nous aussi".

  "Toutefois, la mort du Fils de Dieu, de Jésus de Nazareth, a un aspect contraire, totalement positif, source de consolation et d'espérance. Je pense ainsi au Saint Suaire qui est comme un document photographique doté d'un positif et d'un négatif. Et c'est exactement cela: le mystère le plus obscur de la foi est en même temps le signe le plus lumineux d'une espérance qui n'a pas de frontières. Le samedi saint est la "terre de personne", entre la mort et la résurrection, mais sur cette "terre de personne", Un seul est entré et l'a traversée avec les signes de sa passion pour l'homme... En ce temps au-delà du temps, Jésus-Christ est descendu aux enfers... Dieu fait homme est arrivé au point d'entrer dans la solitude extrême et absolue de l'homme, où aucun rayon d'amour n'arrive, où règne l'abandon total sans aucune parole de réconfort: les enfers. Jésus-Christ, en restant dans la mort, a passé la porte de cette ultime solitude pour nous guider dans notre traversée avec lui... L'être humain vit parce qu'il est aimé et peut aimer. Et si, même dans l'espace de la mort, l'amour a pénétré, alors là aussi la vie est entrée. A l'heure de l'extrême solitude, nous ne serons jamais seuls: Passio Christi Passio Hominis. Voilà quel est le mystère du Samedi Saint! C'est précisément de là, de l'obscurité de la mort du Fils de Dieu, qu'a surgi la lumière d'une espérance nouvelle: la lumière de la Résurrection. Et voilà, il me semble qu'en regardant ce tissu sacré avec les yeux de la foi, on perçoit quelque chose de cette lumière... C'est le pouvoir du Saint Suaire: du visage de cet "homme des douleurs" qui porte sur lui la passion de l'homme de tout temps et de tout lieu, avec nos passions, nos souffrances, nos difficultés et nos péchés...émane une majesté solennelle, une seigneurie paradoxale".

  "Comment nous parle le Suaire? Il parle avec le sang et le sang est la vie! Le Suaire est une icone écrite avec le sang, le sang d'un homme flagellé, couronné d'épines, crucifié et blessé au côté droit. L'image imprimé sur le Suaire est celle d'un mort, mais le sang parle de sa vie. Toute trace de sang parle d'amour et de vie... C'est comme une source qui murmure dans le silence et nous pouvons...l'entendre, dans le silence du Samedi Saint". Après sa méditation, Benoît XVI a salué les moniales cloîtrées des divers monastères du diocèse ainsi que les membres du Comité du Saint Suaire, avant de se rendre à 18 h 30' à l'hôpital "Cottolengo -  Maison de la Divine Providence", pour y rencontrer quelques malades.
PV-ITALIE                                             VIS 20100503 (670)

DIEU REND FECONDE LA SOUFFRANCE

CITE DU VATICAN, 2 MAI 2010 (VIS). A 18 h 30', le Pape a rencontré des malades en l'église de la Maison de la divine Providence, fondée en 1832 dans un faubourg de Turin par saint Giuseppe Benedetto Cottolengo (1786 - 1842): "Cette rencontre s'inscrit bien dans mon pèlerinage au Saint Suaire, sur lequel se lit le drame de la souffrance mais aussi, à la lumière de la résurrection du Christ, la signification profonde qu'elle revêt pour la rédemption du monde".

  Puis il a rappelé que leur fondateur "avait traversé des moments dramatiques, face auxquels il avait conservé confiance, attentif qu'il était à reconnaître les signes de la paternité de Dieu. En toute situation, il savait voir sa présence et sa miséricorde, et dans les pauvres le plus beau reflet de sa grandeur... Dès le début de son oeuvre, il appliqua le principe d'une charité chrétienne qui lui permettait de reconnaître une grande dignité en tout homme, même marginal... Prendre en charge tant de souffrance humaine signifiait pour lui créer une solidarité affective et gratuite. Il créa donc des structures afin de faciliter une proximité et un style familial qui se perpétuent". Puis le Pape a dit aux malades qu'ils ont l'importante mission de "vivre leurs souffrances en union avec le Christ, crucifié et ressuscité, de participer à ce mystère de salut du monde. En offrant à Dieu ces souffrances via le Christ nous pouvons participer à la victoire du bien sur le mal. Il rend féconde cette offrande, en fait un acte d'amour".

  Cette maison, a poursuivi Benoît XVI, est un bon fruit né de la Croix et de la Résurrection, qui "montre que la souffrance, le mal et la mort n'ont pas le dernier mot. De la mort et de la souffrance la vie peut ressurgir... On comprend mieux ici que si la passion de l'homme a été assumée par le Christ, rien ne pourra être perdu. Le titre choisi pour cette ostension du Saint Suaire, Passio Christi Passio Hominis, prend toute sa signification" au Cottolengo. Après cette visite, le Pape a gagné l'aéroport de Turin où l'avion l'a ramené à Rome Ciampino. De là il est rentré par hélicoptère au Vatican vers 21 h.
PV-ITALIE/                                                 VIS 20100503 (380) 

LEGIONNAIRES DU CHRIST

CITE DU VATICAN, 1 MAI 2010 (VIS). Voici le communiqué publié ce jour par la Salle-de-Presse du Saint-Siège:

  "Les 30 avril et 1 mai, le Cardinal Secrétaire d'Etat a présidé une réunion avec les responsables de la Visite apostolique près la congrégation des Légionnaires du Christ. Outre Mgr.Ricardo Blázquez Pérez, Archevêque de Valladolid, Mgr.Charles J.Chaput, OFM.Cap., Archevêque de Denver, Mgr.Ricardo Ezzati Andrello, SDB, Archevêque de Concepción, Mgr.Giuseppe Versaldi, Archevêque d'Alessandria, Mgr.Ricardo Watty Urquidi, MSPS, Evêque de Tepic, y ont pris part le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, celui de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, ainsi que le Substitut de la Secrétairerie d'Etat. Une des sessions s'est déroulée en présence du Saint-Père, auquel les Visiteurs apostoliques ont présenté une synthèse des rapports remis".

  "Les cinq Visiteurs, qui ont entendu plus de 1000 Légionnaires et examiné plusieurs centaines de témoignages écrits, se sont rendus dans presque toutes les maisons religieuses et dans beaucoup des oeuvres d'apostolat dirigées par la congrégation. Ils ont reçu de vive voix ou par écrit le jugement de nombreux évêques diocésains des pays dans lesquels oeuvre la Congrégation. Les Visiteurs ont également rencontré de nombreux membres du mouvement Regnum Christi, bien que celui-ci ne fut pas objet de leur mission, notamment des hommes et femmes consacrés. Ils ont également reçu une correspondance importante de laïcs engagés et de familles de membres de ce mouvement. Ils ont souligné l'accueil sincère qui leur a été réservé et l'esprit de collaboration manifesté par la congrégation et par ses membres. Bien qu'ils aient opéré indépendamment les uns des autres, les cinq évêques sont parvenus à une évaluation largement convergente de la situation et à un jugement global commun. Ils ont rencontré un nombre important de religieux exemplaires, honnêtes et talentueux, généralement jeunes, qui cherchent le Christ avec zèle et offrent leur existence pour la diffusion du Royaume".

  "La Visite apostolique a confirmé que la conduite du P.Marcial Maciel Degollado a eu de graves conséquences pour la vie et la structure de la congrégation, au point de réclamer un processus de révision profonde. Les comportements très graves et objectivement immoraux du P.Maciel, confirmés par des témoignages incontestables, prenant parfois l'aspect de véritables délits, témoignent d'une existence dénuée de scrupules et privée d'un authentique sentiment religieux. Une grande partie des Légionnaires ne savait rien de cette vie, surtout à cause du système de relations construit par le P.Maciel, qui avait habilement su se construire des alibis, obtenir la confiance et le silence de ceux qui l'entouraient en renforçant son rôle de fondateur charismatique. Le départ et le discrédit de qui doutait de la droiture de son comportement, ainsi que la conviction erronée qu'il ne fallait pas nuire à la congrégation, avaient créé autour de lui un système défensif qui l'a rendu pendant longtemps inattaquable. On avait ainsi fait en sorte qu'il soit très difficile de connaître sa vraie vie".

  "Le zèle sincère de la majorité des Légionnaires, apparu également lors des visites dans les maisons de la congrégation et dans beaucoup de ses oeuvres, largement appréciées, avait fait croire à nombre de personnes que les accusations lancées, de plus en plus insistantes et nombreuses, n'étaient que calomnies. C'est pourquoi la découverte et la connaissance de la vérité sur le fondateur a provoqué stupeur et désarroi, ainsi qu'une profonde souffrance parmi les membres de la Légion, sentiments vérifiés lors de la Visite apostolique".

  "Les Visiteurs ont clairement mis en évidence:
a) La nécessité de redéfinir le charisme de la congrégation des Légionnaires du Christ, en préservant le noyau authentique, celui de la Militia Christi, qui caractérise l'action apostolique et missionnaire de l'Eglise et qui ne s'identifie aucunement avec l'efficacité à tout prix.
b) La nécessité de revoir l'exercice de l'autorité, laquelle doit être associée à la vérité pour respecter la conscience et se développer à la lumière de l'Evangile dans un authentique service ecclésial.
c) La nécessité de préserver l'enthousiasme de la foi des jeunes, leur zèle missionnaire et leur dynamisme apostolique, par le biais d'une formation appropriée. En effet, la déception concernant le fondateur pourrait remettre en question la vocation et le charisme particuliers aux Légionnaires du Christ".

  "Le Saint-Père veut assurer tous les Légionnaires et tous les membres du mouvement Regnum Christi qu'on ne les laissera pas seuls. L'Eglise a la ferme volonté de les accompagner et de les aider dans le chemin de purification qui les attend. Cela comportera aussi une confrontation franche avec ceux qui, dans la Légion et à l'extérieur, ont été victimes des abus sexuels et du système de pouvoir mis en place par le fondateur. La pensée et la prière du Saint-Père se tournent vers eux, avec sa reconnaissance envers ceux qui, même au milieu de grandes difficultés, ont eu le courage et la constance d'exiger la vérité. Le Saint-Père, qui remercie les Visiteurs apostoliques pour le travail délicat qu'ils ont accompli avec compétence et grande sensibilité pastorale, se réserve d'indiquer prochainement les modalités de cet accompagnement, en commençant par la nomination d'un Délégué pontifical et d'une Commission d'étude sur les statuts de la congrégation. A leur demande, il enverra bientôt un Visiteur apostolique aux membres consacrés de Regnum Christi. Enfin, en ce moment difficile pour tous et pour chacun, le Pape renouvelle ses encouragements aux Légionnaires, à leurs familles et aux laïcs engagés dans le mouvement Regnum Christi. Il les exhorte tous à ne pas perdre de vue que leur vocation, née de l'appel de Dieu et animée par l'idéal de témoigner de son amour dans monde, est un authentique don de Dieu, une richesse pour l'Eglise. Cette vocation et cet idéal sont les fondements indestructibles sur lesquels bâtir l'avenir de chacun comme celui de la Légion".
OP/                                                       VIS 20100503 (960)

FUNERAILLES DU CARDINAL MAYER


CITE DU VATICAN, 3 MAI 2010 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a prononcé l'homélie au cours des funérailles du Cardinal Paul Augustin Mayer, OSB, Président émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, décédé le 30 avril dernier à Rome à l'âge de 98 ans. La messe de funérailles, célébrée à l'autel de la Cathedra de la basilique vaticane, était présidée par le Cardinal Angelo Sodano, Doyen du Collège cardinalice, et concélébrée par de nombreux Cardinaux.

  "La grande et indéfectible espérance fondée sur le roc solide de l'amour de Dieu -a dit le Pape-, nous assure que la vie de ceux qui meurent dans le Christ "n'est pas détruite mais transformée" et que "lorsque prend fin leur séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux". A une époque comme la nôtre, dans laquelle la peur de la mort jette de nombreuses personnes dans le désespoir et à la recherche de consolations illusoires, le chrétien se distingue par le fait qu'il met sa confiance en Dieu, dans un amour tellement grand qu'il peut renouveler le monde entier".

  Toute sa vie, le Cardinal Mayer a mis en application ce qu'écrivait saint Benoît: rien ne doit passer avant l'amour du Christ. "Après ses études à Salzbourg et Rome, il entreprît une longue et belle carrière professorale à l'Athénée pontifical de St.Anselme, dont il devint le Recteur en 1949 et pour 17 ans. A cette époque fut fondé l'Institut liturgique, qui devint une référence pour la préparation des responsables liturgistes". Ses compétences le firent nommer, en 1972 par Paul VI, Secrétaire de la Congrégation des religieux et instituts séculiers", charge dans laquelle il développa la mise en oeuvre des dispositions conciliaires relatives aux consacrés. En sa qualité de religieux lui même, il fit preuve d'une grande sensibilité ecclésiale. En 1984, Jean-Paul II le nomma Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, puis Cardinal l'année suivante. Le Cardinal Mayer sera plusieurs années plus tard le premier Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, fonction délicate dans laquelle il tenta d'appliquer aussi sa devise, L'amour du Christ nous a rassemblés dans l'unité". Benoît XVI a enfin recommandé l'âme du défunt à la Vierge des grâces d'Altötting, sanctuaire bavarois tout près duquel il était né.
HML/                                                     VIS 20100503 (390)  

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 3 MAI 2010 (VIS). Le Saint-Père a:

-Elevé la prélature territoriale d'Ipil (Philippines) au rang de diocèse, le rendant suffragant de l'Eglise métropolitaine de Zamboanga.

-Nommé Mgr.Julius S.Tonel, premier Evêque d'Ipil (Philippines), jusqu'ici Prélat de cette même circonscription ecclésiastique.

-Nommé Mgr.Mijo Gorski, Auxiliaire de l'Archevêque de Zagreb (Croatie). L'Evêque élu, né en 1952 à Mihovljan (Croatie) et ordonné prêtre en 1977, était jusqu'ici Chanoine de la cathédrale de Zagreb.
ECE:NER:NEA/                                                       VIS 20100403 (80)
Copyright © VIS - Vatican Information Service