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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 29 janvier 2016

La foi est aussi de vivre la vérité dans l'amour


Cité du Vatican, 29 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père s'est adressé ce matin aux participants à l'Assemblée plénière de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qu'il a d'emblée remerciée pour le soutien que son action apporte à la vie de l'Eglise: En fait, a-t-il dit à ses hôtes, "la première vérité de l'Eglise est l'amour du Christ". Quant à la miséricorde, "elle est l'architrave soutenant la vie de l'Eglise". Exhortant ensuite "tout le peuple chrétien, tant les pasteurs que les fidèles, à redécouvrir et opérer durant le jubilé les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle", parce que à l'heure de la mort il nous sera demandé si nous avons nourri l'affamé, donné et boire à qui avait soif. "Cette attention aux oeuvres de miséricorde est importante. Il ne s'agit pas de dévotion mais de gestes concrets que les chrétiens doivent accomplir. Il faut recommencer à leur enseigner une démarche aussi importante... Dans la foi et de la charité, une relation cognitive rejoint le mystère de l'amour qui est Dieu même. Tout en restant Dieu en soi, Jésus est devenu la miséricorde affective envers l'homme et pour le salut de l'humanité. La tâche confiée à votre Congrégation trouve en cela son fondement ultime et sa justification même. La foi chrétienne n'est pas seulement conserver les connaissances, mais de vivre la vérité dans l'amour. Par conséquent, avec la doctrine de la foi, nous devons préserver l'intégrité morale...de la vie. L'adhésion à la personne du Christ est à la fois acte de la raison et réponse morale à son don. A cet égard, je vous remercie pour tous les efforts et la responsabilité avec laquelle vous traitez des cas d'abus du clergé sur mineurs".

' Prendre soin de l'intégrité de la foi et de la morale est une tâche délicate à remplir..., une mission importante qui nécessite un engagement collégial... Nous avons besoin de promouvoir, à tous les niveaux de la vie de l'Eglise, une juste synodalité''. Citant à ce propos la réunion organisée par la Congrégation avec les représentants des Commissions doctrinales des Conférences épiscopales d'Europe, le Saint-Père a salué une approche collégiale de certains défis doctrinaux et pastoraux". Il faut en effet "favoriser chez les fidèles un nouvelle élan missionnaire et une plus grande ouverture à la dimension transcendante de la vie, sans laquelle l'Europe risque de perdre l'esprit humaniste qu'elle aime et défend". Il a alors salué une autre contribution importante de la Congrégation pour le renouveau de la vie ecclésiale, l'étude de la complémentarité entre les dons hiérarchiques et charismatiques, appelés à collaborer en synergie pour le bien de l'Eglise et du monde... L'unité et la pluralité sont la marque d'une Eglise qui, mue par l'Esprit, sait avancer avec sûreté et fidélité vers le but qu'est le Seigneur ressuscité. C'est là qu'il est possible de voir comment la dynamique synodale, lorsqu'elle est bien comprise, naît de la communion et conduit à une communion de plus en plus actuelle, approfondie et élargie, au service de la vie et de la mission du peuple de Dieu''.


Deux événements jubilaires


Cité du Vatican, 29 janvier 2016 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, accompagné de Mgr.Graham Bell, Sous Secrétaire du dicastère, a présenté deux événements jubilaires. Après avoir évoqué l'ouverture anticipée de la porte sainte à la cathédrale de Bangui, puis celle officielle de début du Jubilé de la Miséricorde à Rome le 8 décembre dernier, suivie le 18 décembre par la porte de la Charité de Don Luigi di Liegro. Ensuite le Saint-Père a visité à Rome toujours un maison de retraite et la Casa Iride où sont soignés les malades en état végétatif. Maintenant, a souligné Mgr.Fisichella, deux événements particuliers méritent notre attention: "Le premier concerne la présence à Rome des reliques de saint Leopold Mandic et de saint Padre Pio. Ce fait est important en tant qu’il témoigne d’une primeur, connaissant l’histoire de ces deux saints, qui ont dépensé leur vie au service de la miséricorde de Dieu. Le religieux croate Leopold (1866-1942), canonisé par Jean-Paul II le 16 décembre 1983 est moins connu que Padre Pio, et pourtant la renommée de sa sainteté s’étend au-delà de l’Eglise de Padoue où il a passé une grande partie de sa vie... Ce capucin a dédié toute sa vie au confessionnal. Pendant environ trente ans, elle est devenue jusqu'à quinze heures par jour le confessionnal de milliers de personnes qui ont trouvé dans la relation avec lui un signe privilégié de pardon et de miséricorde... Padre Pio (1887-1968) canonisé lui aussi par Jean-Paul II en 2002, n’a pas besoin de grandes présentations. Ce capucin italien dépensa toute sa vie à San Giovanni Rotondo sans jamais quitter cette ville. Certes de son vivant certaines personnes, à Rome, le firent souffrir, mais sa sainteté eut le dessus. Dans le silence de l’obéissance il devint lui aussi un témoin privilégié de la miséricorde en consacrant toute sa vie à la célébration du sacrement de pénitence. Nous sommes reconnaissants aux capucins, aux évêques de Padoue et de Manfredonia - Vieste - San Giovanni Rotondo, d’avoir adhéré au souhait du Saint-Père d’avoir les reliques des deux saints pendant quelques jours à Rome, au cours du Jubilé. Notre gratitude s’accompagne de la conviction que cet évènement permettra à des milliers de pèlerins de manifester leur dévotion aux deux Saints et trouver une fois encore la consolation dans leur intercession".

"Le programme est très simple: Les reliquaires arriveront à Rome le 3 février et seront installés à St.Laurent- hors-les murs, basilique qui sera ouverte aux fidèles à partir de 15 h pour une célébration d’accueil. Les reliques resteront à St.Laurent jusqu’au lendemain à 20 h 30' en raison de célébrations réservées au vaste monde de la famille franciscaine. Une veillée nocturne de prière sera organisée le 4 février à partir 22 h dans l’église jubilaire de San Salvatore in Lauro. La prière ainsi que diverses célébrations se poursuivront le lendemain 5 février, jusqu’à la célébration à 14 h de la messe, présidée par Mgr.Michele Castoro, Archevêque de Manfredonia. A partir de 16 h, une procession, avec les deux reliquaires partira de San Salvatore in Lauro pour remonter la via della Conciliazione jusqu’au parvis de la basilique vaticane. Là le Cardinal Angelo Comastri, Archiprêtre de la basilique papale accueillera les reliques et après un moment de prière les introduira à l’intérieur, où elles seront placées dans la nef centrale face à l’autel de la Confession, pour être y vénérées. Les reliques resteront exposées jusqu’au 11 février. A cette date après une célébration eucharistique en remerciement qui aura lieu à 7.30 avec elles retourneront dans les lieux de leurs diverses provenances. Il est bon de préciser que le 10 février, Mercredi des Cendres, la basilique restera fermée la matin pour l’audience générale, et que l’après-midi se déroulera la messe d’entrée en Carême. Ceux qui souhaitent vénérer les reliques et effectuer le parcours jubilaire sont donc priés de le faire les jours précédents pour que les contrôles de sécurités prévus puissent être facilités".

"Le second évènement concerne justement la célébration du Mercredi des Cendres au cours de laquelle le Saint-Père remettra le mandat aux Missionnaires de la Miséricorde. Ainsi que le déclare la bulle d’indiction Misericordiae Vultus, ces missionnaires seront le signe de la sollicitude maternelle de l’Eglise à l’égard du peuple de Dieu, pour qu’il entre en profondeur dans la richesse de ce mystère aussi fondamental pour la foi. Ce seront des prêtres à qui j’aurai donné l’autorité pour pardonner aussi les péchés qui sont réservés au siège apostolique, afin de rendre explicite l’étendue de leur mandat. Ils seront surtout signe vivant de la façon dont le Père accueille ceux qui sont à la recherche de son pardon. Ils seront des missionnaires de la miséricorde car ils se feront auprès de tous l’instrument d’une rencontre riche en humanité, source de libération, lourde de responsabilité afin de dépasser les obstacles à la reprise de la vie nouvelle du baptême... Les Missionnaires de la Miséricorde sont donc des prêtres chargés par le Pape d’être des témoins privilégiés dans leur Eglise locale du caractère extraordinaire de l’événement jubilaire. C’est seulement le Pape qui nomme ces missionnaires, et non les évêques, et il leur confie le mandat d’annoncer la beauté de la Miséricorde de Dieu, et d’être des confesseurs capables de pardonner largement, pour ceux qui s’approchent de la confession. Ces missionnaires, qui sont plus d'un millier, proviennent de tous les continents...et notamment de Birmanie, du Liban, de Chine, de Corée, de Tanzanie, des Emirats, d'Israël, du Burundi, du Vietnam, du Zimbabwe, de Lettonie, de Timor Est, d’Indonésie, de Thaïlande, et d’Egypte. Il y aura aussi des prêtres de rite oriental... Dans le recrutement, tous les Missionnaires ont reçu l’accord de leur évêque ou de leur supérieur... A Rome seront présents 700 d'entre eux que le Pape rencontrera le 9 février pour leur dire qu’il porte dans son cœur une initiative qui est certainement une des plus parlante et significative du Jubilé de la Miséricorde. Le lendemain, ils concélébreront avec le Pape et en cette occasion recevront son mandat, la faculté d’absoudre également les péchés réservés au Saint-Siège".


"Les autres moments jubilaires regardent avant tout la première audience jubilaire place St.Pierre demain 30 janvier. Le Pape François a accepté avec générosité les nombreuses demandes des pèlerins qui désirent le rencontrer. Pour cela un samedi par mois, selon le calendrier officiel, il y aura une audience spéciale en plus des audiences normales du mercredi. Pour cette première audience plus de 20.000 personnes sont déjà inscrites. Le Jubilé de la Curie, du Governorat et des institutions liées au Saint-Siège qui se tiendra le 22 février sera aussi un moment particulier. La célébration prévoira une méditation du P.Marko Rupnik, Salle Paul VI à 8 h 30', suivie d'une la procession place Saint-Pierre avec le passage de la Porte Sainte et la célébration de la messe par le Pape à 10 h 30'".

Journée mondiale du lépreux


Cité du Vatican, 29 janvier 2016 (VIS). Le Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, a signé le message annuel pour la Journée mondiale du lépreux (vivre en aidant à vivre). Cette LXIII Journée, écrit Mgr.Zimowski, veut contribuer à poursuivre la lutte contre ce fléau qui continue de marginaliser tant de personnes. Si cette marginalisation des malades a pour origine le caractère incurable et contagieux, le préjugé social continue. Il rappelle ensuite l'engagement ancien et toujours actif de l'Eglise à cette lutte et au service du lépreux, et exhorte les fidèles à toujours plus oeuvrer pour l'information, la prévention et la compassion en faveur des malades.

Audiences


Cité du Vatican, 29 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Domenico Calcagno, Président de l'Administration pour le patrimoine du siège apostolique.

Le Cardinal Stanislaw Rylko, Président du Conseil pontifical pour les laïcs.

Mgr.Luciano Suriani, Nonce apostolique en Serbie.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 29 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé Mgr.Luigi Mansi, Evêque d'Andria (superficie 799, population 139.977, catholiques 138.000, prêtres 89, diacres 7, religieux 104), en Italie. L'Evêque élu, né en 1952 à in Cerignola (Italie) et ordonné prêtre in 1975, était jusqu'ici Président de l'union apostolique du clergé italien. Il succède à Mgr.Raffaele Calabro, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en théologie, il a été recteur de grand séminaire, responsable diocésain des vocations, professeur d'université pontificale, vicaire épiscopal, curé de paroisses et membre du Presbyterium.

Elevé à l'épiscopat le P.Miguel Angel Ayuso Guixot, MCCJ (Espagne), Secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religioeux.


jeudi 28 janvier 2016

Visite du Président togolais


Cité du Vatican, 28 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président togolais M.Faure Essozimna Gnassingbé, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné par Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Prenant acte de la qualité de leurs relations dans la perspective de les renforcer, les parties se sont penchées sur la participation des catholiques au progrès du pays comme du peuple togolais dans son ensemble, notamment en matière d'enseignement. Il a ensuite été question de certains enjeux intéressant l'Afrique occidentale et subsaharienne, et d'un engagement commun en faveur de la sécurité et de la paix régionale.


Audience au Comité national italien de bioéthique


Cité du Vatican, 28 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Comité national italien de bioéthique, institué il y a vingt-cinq par la présidence du Conseil des ministres: Tout le monde sait la sensibilité de l'Eglise face aux questions d'éthique, a déclaré le Pape. "Mais il est peut-être moins clair que l'Eglise ne revendique aucun espace privilégié dans ce domaine. Au contraire, elle se réjouit lorsque la conscience civile, à différents niveaux, est en mesure de réfléchir, de discerner et d'agir sur la base d'un libre raisonnement, ouvert aux valeurs fondamentales de la personne et de la société... C'est alors le signe de ce que la semence de l'Evangile, révélé et confié à l'Eglise, a porté ses fruits en permettant le développement la recherche de la vérité, du beau et du bien... Il s'agit en substance de continuer à servir la personne, la personne tout entière...avec une attention particulière aux plus vulnérables et défavorisés, dont il est difficile d'entendre la voix... Dans ce domaine, la communauté ecclésiale et civile sont appelées à collaborer, chacune selon ses compétences respectives''. Puis le Pape François a rappelé que le Comité "a du à plusieurs reprises juger du respect de la dignité individuelle ou du respect de la vie de sa conception à la mort naturelle. Compte tenu de son unicité, la personne doit toujours être envisagée comme une fin et jamais simplement comme un moyen... Ce principe éthique est essentiel, car il concerne les applications de la biotechnologie dans le domaine médical, lesquelles ne peuvent jamais être utilisées au préjudice de la dignité humaine, ni obéir à de simples finalités industrielles ou commerciales''.

La bioéthique, a-t-il alors précisé, es "née pour confronter, grâce à un effort critique, les raisons et les conditions relevant de la dignité de la personne avec les développements de la science et de la technologie, de la biologie et de la médecine. Ceux-ci s'accélèrent à un rythme tel qu'on risque de perdre toute référence autre que l'utilité et le profit... Il faut donc bien être conscients que la recherche sur la complexe question bioéthique est délicate. Elle ne permet pas toujours de parvenir à une conclusion harmonieuse immédiate. Il faut donc toujours faire preuve d'humilité et de réalisme, sans craindre la confrontation entre différentes positions; et, enfin, le témoin a donné à la vérité contribue à la maturation de la conscience civile''. Enfin, le Souverain Pontife a encouragé les membres du Comité à poursuivre ses travaux dans trois directions, l'analyse interdisciplinaire des causes de la dégradation de l'environnement dans lequel il serait opportune une comparaison entre théories anthropocentriques et biocentriques, rechercher tous les moyens d'établir la centralité de la personne, dans le respect des autres êtres vivants et de l'environnement, aider à définir les conditions préalables pour la protection des générations futures.


Le deuxième domaine évoqué a été le handicap et la marginalisation sociale des sujets vulnérables, dans une société tendue vers la concurrence et l'accélération du progrès: "Le défi est de s'opposer la culture du rebut, qui revêt de multiples formes, y compris le traitement de l'embryon humain comme matériau jetable. De même pour les personnes âgées et les personnes proches de la mort. Le Saint-Père a également encouragé un effort international croissant à la confrontation, en vue d'une possible et souhaitable, bien que complexe, harmonisation des normes et critères dans les expérimentations biologiques et médicales, remerciant le Comité pour ses efforts d'identification de stratégies de sensibilisation aux questions de bioéthique et de la biotechnologie. 

Présentation de la Journée mondiale du malade


Cité du Vatican, 28 janvier 2016 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a eu lieu la présentation de la Journée mondiale du malade 2016. Cette XXIV édition aura le 11 février pour épicentre Nazareth (le thème est tiré du passage sur les noces de Cana: Faîtes tout ce qu'il vous dit). La conférence de présentation a été animée par Mgr.Zygmunt Zimowski, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de santé, assisté de Mgr.Jean-Marie Mate Musivi Mupendawatu, Secrétaire du dicastère, de l'Abbé Augusto Chendi, Sous Secrétaire, et du P.Pietro Felet, SCI, Secrétaire ordinaire de l'Assemblée des évêques catholiques de Terre Sainte.

Le lieu de célébration de la Journée est le premier point à noter, a déclaré Mgr.Zimowski. Nazareth est le lieu de l'Incarnation où Jésus a commencé sa mission de salut en Galilée et fait de nombreuses guérisons, comme le raconte l'Evangile de Marc lu ces derniers jours, lorsque le Christ fait venir à lui des malades pour les guérir et, à son tour, être recherché par les gens. Nous sommes tous appelés, un jour ou l'autre et chacun d'une manière différente, a expérimenter la maladie et la souffrance. Il est parfois terrible de souffrir et nécessaire de demander l'assistance d'une autre personne. Nous somme parfois désarmés de ne pouvoir guérir comme le faisait Jésus. Alors l'important est d'aller vers ceux qui souffrent, et qui peut-être ont plus besoin d'attention et de présence que de guérison, de compassion et de solidarité. A propos ensuite des médecins et des infirmières, de tous les professionnels de la santé, il a souligné la nécessité de maintenir une tradition qualitative au sein des institutions de santé humaine... Le travail du médecin ou celui de l'infirmière est non seulement une profession mais aussi, et peut-être avant tout, une vocation. Prendre soin également des handicapés, des personnes âgées et des malades mentaux illustre le degré de culture d'une société et de ses institutions.

Deuxièmement, Mgr.Zimowski a rappelé que la journée prend place dans le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, durant leq uel il seait bon de visiter la basilique du Saint-Sépulcre et Gethsémani, des lieux où le Christ s'est donné pour notre salut . Jésus s'est uni à l'humanité à travers sa croix, et la célébration de la Journée mondiale du malade en Terre Sainte nous aidera à mettre en œuvre le voeu exprimé par le Pape dans la bulle d'indiction, à savoir que l'année jubilaire peut également favoriser la rencontre avec le judaïsme, l'islam et les autres traditions religieuses. Elle est une bonne occasion pour mieux nous ouvrir au dialogue et pour mieux connaître l'autre et mieux se comprendre mutuellement, pour éliminer toutes les formes de repli sur soi et de mépris, pour s'éloigner de toutes les formes de violence et de discrimination. Chaque traitement hospitalier ou à domicile peut être un signe visible et un lieu de promouvoir la culture de la rencontre et de la paix, où l'expérience de la maladie et la souffrance, ainsi que de l'aide professionnelle et fraternelle contribuer à surmonter toutes les limites et toutes les divisions. Enfin, revenant au rôle des serveurs aux noces de Cana, auxquels Marie a demandé de faire ce que leur demandait Jésus. Bien sûr, c'était un miracle, mais cela peut se faire à travers l'œuvre du Christ, qui peut se prévaloir de l'aide humaine pour accomplir de nouveaux miracles. Jésus, est vraiment venu non pour être servi, mais pour servir.

La Journée 2016 du malade doit donc être concrète, dans la proximité des malades. Elle doit s'exprimer dans la miséricorde envers eux et envers tous les nécessiteux, qui doivent ressentir, outre l'appui matériel, la proximité spirituelle de la communauté chrétienne. Il est important de ne pas les laisser dans l'abandon et la solitude, car ils traversent des moments très délicats de la vie.


L'Abbé Chendi a ensuite illustré le programme de la journée, divisé en trois étapes, l'aspect liturgique, l'approfondissement théologique et pastoral, des actes concrets de charité, dont la visite d'hôpitaux et autres structures. La première débutera dès le 9 février à l'Institut pontifical Notre-Dame Center de Jérusalem, avec la participation des évêques et patriarches catholiques et d'évêques des Eglises sœurs de Terre Sainte. Puis il a rappelé qu'avant tout l'indulgence plénière accordée par le Saint-Père peut être obtenue par les participant à cette manifestation avec l'intention explicite de pratiquer des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde. En ce qui concerne la dimension théologique pastorale, le Congrès du 9 février sera l'occasion de vérifier certains problèmes, notamment de type éthique, clinique ou législatif. En particulier, l'enseignement relatif à la valeur inviolable de chaque vie humaine et de la dignité unique de chaque personne, avec en particulier les problèmes liés à la fin de vie et l'acceptation des personnes atteintes de certaines maladies invalidantes, au physique comme au mental. En ce qui concerne la dimension caritative, l'Abbé Chendi a expliqué que les visites prévues à certaines structures catholiques et non-catholiques oeuvrant Terre Sainte, constitueront le signe tangible de la tendresse maternelle de Marie à Cana, traduit dans une volonté de servir les nécessiteux et en particulier nos frères et sœurs malades.

Audiences


Cité du Vatican, 28 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.George Panikulam, Nonce apostolique en Uruguay.

M.Leonardo DiCaprio.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 28 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé José Hiraís Acosta Beltrán, Evêque de Huejutla (superficie 6.014, population 557.987, catholiques 502.752, prêtres 96, religieux 67), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1966 à Pezmathán (Mexique) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Administrateur de ce même diocèse. Il a été professeur de séminaire et juge ecclésiastique, défenseur du lien et directeur spirituel.


mercredi 27 janvier 2016

La miséricorde en héritage


Cité du Vatican, 27 janvier 2016 (VIS). Le Pape François a tenu ce matin l'audience générale Place St.Pierre, dont la toile de fond était la présence de la miséricorde de Dieu tout au long de l'histoire du peuple d'Israël: Malgré leur stérilité il a accordé une descendance à Abraham et Sarah. Il a provoqué la réconciliation dans l'histoire de Joseph et de ses frères. Il a libéré de l'esclavage en Egypte le peuple qui y souffrait, le sauvant ensuite de Pharaon et faisant conduire à travers la Mer rouge et le désert vers la terre promise et la liberté.

'La miséricorde, a expliqué le Pape François, "n'est pas indifférente aux souffrances des opprimés, au cri de ceux qui souffrent de la violence ou de l'esclavage , de qui est condamné à mort. La souffrance est une triste réalité qui afflige chaque époque. Elle nous fait sentir impuissants et risque d'endurcir nos coeurs et de nous faire penser à autre chose. Dieu, par contre, n'est jamais indifférent, il ne se détourne jamais de la douleur humaine. Le Dieu de la miséricorde...agit pour sauver, suscitant des hommes capables d'entendre la plainte des opprimés mais aussi d'agir... Et nous, en cette année de la Miséricorde, nous pouvons être des médiateurs de la divine miséricorde...en allant vers les autres pour les soulager. Il y a tellement de bonnes choses que nous pouvons faire!''.

Moïse, un des élus de Dieu, fut sauvé des eaux du Nil par la miséricorde divine. Il devint le médiateur de la libération de son peuple... La miséricorde de Dieu agit ensuite pour permettre à son serviteur Moïse de guider Israël comme un enfant, de l'éduquer dans la foi et de sceller une alliance avec le Seigneur. Ainsi fut créé un lien d'amour très forte, comme celui entre un père et un fils, un mari et sa femme... Si Dieu possède le monde entier qu'il a créé, son alliance spéciale avec Israël constitue comme sa réserve personnelle d'or et l'argent, du type de celle que le Roi David offrit pour la construction du Temple... La miséricorde du Seigneur rend toute personne précieuse... Telles sont les merveilles de la miséricorde de Dieu, qui est pleinement accomplie dans le sacrifice de Jésus, qui fonde la nouvelle et éternelle alliance, consommée dans son sang. Son sacrifice et son pardon détruisent notre péché et fait véritablement de nous des enfants de Dieu, des choses précieuses dans les mains d'un père bon et miséricordieux. Et si nous sommes enfants de Dieu, nous sommes en mesure d'hériter de cette bonté et de cette miséricorde. Prions pour que, en cette Année de la Miséricorde, nous sachons ouvrir nos cœurs et réaliser des œuvres de miséricorde".


Une initiative jubilaire de Cor Unum


Cité du Vatican, 27 janvier 2016 (VIS). Au terme de sa catéchèse hebdomadaire, le Pape a tenu à rappeler que le Conseil pontifical Cor Unum a institué une journée de retraite spirituelle pour les personnes et groupes de fidèles oeuvrant dans les institutions caritatives de l'Eglise. Organisée dans chaque diocèse pendant le Carême, l'initiative permettra de réfléchir sur l'appel à être miséricordieux comme Dieu l'est. Il a invité les fidèles à s'informer sur ces manifestations et à prendre connaissance de la documentation préparée pour l'occasion par le Conseil pontifical.

Ayant ensuite rappelé que c'est demain la fête de saint Thomas d'Aquin, le Saint-Père a recommandé aux jeunes de prier le patron des écoles catholiques à les aider à voir en Jésus miséricordieux leur maître de vie. Puis aux malades d'en obtenir la sérénité et la paix qui découlent du mystère de la Croix. Aux nouveaux mariés, il a dit espérer qu'ils tirent de son enseignement une sagesse nécessaire à accomplir leur mission. Enfin, il a remercié de l'exemple de beauté qu'ils offrent, un groupe d'acrobates. Votre profession, a-t-il dit, exprime la beauté qui rapproche toujours de Dieu.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 27 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a nommé le P.Adilson Pedro Busin, CS, Auxiliaire de l'Archevêque de Porto Alegre (Brésil). L'Evêque élu, né en 1965 à Sarandi (Brésil), a prononcé ses voeux religieux en 1992 et a été ordonné prêtre en 1993. Licencié en sciences de l'éducation, il était jusqu'ici Vicaire régional de son ordre en Amérique du sud, au sein duquel il a occupé diverses fonctions.


mardi 26 janvier 2016

Visite du Président iranien


Cité du Vatican, 26 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président iranien M.Hassan Rouhani, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné par Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Ces entretiens cordiaux ont permis de souligner les valeurs spirituelles communes et les bons rapports entre la République islamique d'Iran et le Saint-Siège. Il a également été question de la vie de l'Eglise en Iran et du rôle qu'assume le Saint-Siège en faveur de la dignité de la personne et de la liberté religieuse. Les parties ont évoqué l'accord sur le nucléaire et sa mise en application, ainsi que le rôle que l'Iran est appelé à jouer, avec d'autres pays de la région, dans la recherche de solutions politiques aux graves problèmes affligeant le moyen Orient, comme la diffusion du terrorisme ou le trafic d'armes. Elles ont aussi souligné l'importance du dialogue inter-religieux et la responsabilité des communautés religieuses en faveur de la réconciliation, de la tolérance et de la paix.


Message de Carême 2016: Les œuvres de miséricorde dans le parcours jubilaire


Cité du Vatican, 26 janvier 2016 (VIS). Voici le Message du Pape François pour le prochain Carême (10 février - 20 mars), intitulé "C’est la miséricorde que je veux, et non des sacrifices. Les œuvres de miséricorde dans le parcours jubilaire":

"Premièrement, Marie, icône d’une Eglise qui évangélise parce qu’elle a été évangélisée. Dans la bulle d’indiction du Jubilé, j’ai invité à faire en sorte que le Carême de cette Année Jubilaire soit vécu plus intensément, comme un temps fort pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu. Par le rappel de l’écoute de la Parole de Dieu et l’initiative intitulée 24 heures pour le Seigneur, j’ai voulu souligner la primauté de l’écoute priante de la Parole, plus particulièrement de la parole prophétique. Si la miséricorde de Dieu est une annonce faite au monde, chaque chrétien est appelé à en faire l’expérience personnellement. C’est pourquoi, en ce temps de Carême, j’enverrai les Missionnaires de la Miséricorde afin qu’ils soient pour tous un signe concret de la proximité et du pardon de Dieu. Parce qu’elle a accueilli la Bonne Nouvelle annoncée par l’archange Gabriel, Marie chante prophétiquement dans son Magnificat la miséricorde par laquelle Dieu l’a choisie. La Vierge de Nazareth, promise comme épouse à Joseph, devient ainsi l’icône parfaite de l’Eglise qui évangélise car elle a été et demeure constamment évangélisée par l’œuvre de l’Esprit Saint qui a fécondé son sein virginal. Dans la tradition prophétique, et déjà au niveau étymologique, la miséricorde est étroitement liée aux entrailles maternelles (rahamim) et à une bonté généreuse, fidèle et compatissante (hesed) qui s’exerce dans les relations conjugales et parentales.

Ensuite, l’alliance de Dieu avec les hommes, une histoire de miséricorde. Le mystère de la miséricorde divine se dévoile au cours de l’histoire de l’alliance entre Dieu et son peuple Israël. Dieu, en effet, se montre toujours riche en miséricorde, prêt à reverser sur lui en toutes circonstances une tendresse et une compassion viscérales, particulièrement dans les moments les plus dramatiques, lorsque l’infidélité brise le lien du pacte et que l’alliance requiert d’être ratifiée de façon plus stable dans la justice et dans la vérité. Nous nous trouvons ici face à un véritable drame d’amour où Dieu joue le rôle du père et du mari trompé, et Israël celui du fils ou de la fille, et de l’épouse infidèles. Ce sont les images familières, comme nous le voyons avec Osée, qui expriment jusqu’à quel point Dieu veut se lier à son peuple. Ce drame d’amour atteint son point culminant dans le Fils qui s’est fait homme. Dieu répand en lui sa miséricorde sans limites, au point d’en faire la Miséricorde incarnée. En tant qu’homme, Jésus de Nazareth est fils d’Israël dans le plein sens du terme. Il l’est au point d’incarner cette écoute parfaite de Dieu demandée à tout Juif par le Shemà qui constitue, aujourd’hui encore, le cœur de l’alliance de Dieu avec Israël: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces. Le Fils de Dieu est l’époux qui met tout en œuvre pour conquérir l’amour de son épouse. Il lui est lié par son amour inconditionnel qui se manifeste dans les noces éternelles avec elle. Ceci constitue le cœur vibrant du kérygme apostolique où la miséricorde divine tient une place centrale et fondamentale. Il est la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus-Christ, mort et ressuscité, cette première annonce que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons, et que l’on doit toujours annoncer de nouveau durant la catéchèse. La miséricorde alors illustre le comportement de Dieu envers le pécheur, lui offrant une nouvelle possibilité de se repentir, de se convertir et de croire, restaurant vraiment ainsi la relation avec lui. En Jésus Crucifié, Dieu veut rejoindre l’homme pécheur jusque dans son éloignement le plus extrême, précisément là où il s’est égaré et éloigné de lui. Et ceci, il le fait dans l’espoir de réussir finalement à toucher le cœur endurci de son épouse.

Venons en aux œuvres de miséricorde. La miséricorde de Dieu transforme le cœur de l’homme et lui fait expérimenter un amour fidèle qui le rend capable d’être, à son tour, miséricordieux. C’est à chaque fois un miracle que la miséricorde divine puisse se répandre dans la vie de chacun de nous, en nous incitant à l’amour du prochain et en suscitant ce que la tradition de l’Eglise nomme les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Elles nous rappellent que notre foi se traduit par des actes concrets et quotidiens, destinés à aider notre prochain corporellement et spirituellement, et sur lesquels nous serons jugés: Le nourrir, le visiter, le réconforter, l’éduquer. C’est pourquoi j’ai souhaité que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. Dans la personne du pauvre, en effet, la chair du Christ devient de nouveau visible en tant que corps torturé, blessé, flagellé, affamé, égaré pour être reconnu par nous, touché et assisté avec soin. Inouï et scandaleux mystère qui prolonge dans l’Histoire la souffrance de l’Agneau innocent, buisson ardent brûlant d’un amour gratuit, et devant lequel nous ne pouvons, à la suite de Moïse, qu’ôter nos sandales, et ceci plus encore quand ce pauvre est notre frère ou notre sœur en Christ qui souffre à cause de sa foi. Face à cet amour, fort comme la mort, le pauvre le plus misérable est celui qui n’accepte pas de se reconnaître comme tel. Il croit être riche mais, en réalité, il est le plus pauvre des pauvres. Et s’il est tel, c’est parce qu’il est esclave du péché qui le pousse à user de la richesse et du pouvoir non pas pour servir Dieu et les autres, mais pour étouffer en lui l’intime conviction de n’être, lui aussi, rien d’autre qu’un pauvre mendiant. D’autant plus grands sont le pouvoir et les richesses dont il dispose, d’autant plus grand est le risque que cet aveuglement devienne mensonger. Il en vient à ne même plus vouloir voir le pauvre Lazare qui mendie à la porte de sa maison, figure du Christ qui, dans les pauvres, mendie notre conversion. Lazare est cette opportunité de nous convertir que Dieu nous offre et que peut-être nous ne voyons pas. Cet aveuglement est accompagné d’un délire orgueilleux de toute-puissance, dans lequel résonne, de manière sinistre, ce démoniaque vous serez comme des dieux, qui est à la racine de tout péché. Un tel délire peut également devenir un phénomène social et politique, comme l’ont montré les totalitarismes du XX siècle, et comme le montrent actuellement les idéologies de la pensée unique et celles de la techno-science qui prétendent réduire Dieu à l’insignifiance et les hommes à des masses qu’on peut manipuler. Ceci, de nos jours, peut être également illustré par les structures de péché liées à un modèle erroné de développement fondé sur l’idolâtrie de l’argent qui rend indifférentes au destin des pauvres les personnes et les sociétés les plus riches, qui leur ferment les portes, refusant même de les voir.

Pour tous, le Carême de cette Année jubilaire est donc un temps favorable qui permet finalement de sortir de notre aliénation existentielle grâce à l’écoute de la Parole et aux œuvres de miséricorde. Si à travers les œuvres corporelles nous touchons la chair du Christ dans nos frères et nos sœurs qui ont besoin d’être nourris, vêtus, hébergés, visités, les œuvres spirituelles, quant à elles, qui ont besoin d'être conseillés, enseignés, pardonnés, afin de toucher plus directement notre condition de pécheurs. C’est pourquoi les œuvres corporelles et les œuvres spirituelles ne doivent jamais être séparées. En effet, c’est justement en touchant la chair de Jésus Crucifié dans le plus nécessiteux que le pécheur peut recevoir en don la conscience de ne se savoir lui-même rien d’autre qu’un pauvre mendiant. Grâce à cette voie, les hommes au cœur superbe, les puissants et les riches, dont parle le Magnificat, ont la possibilité de reconnaître qu’ils sont, eux aussi, aimés de façon imméritée par le Christ Crucifié, mort et ressuscité également pour eux. Cet amour constitue la seule réponse à cette soif de bonheur et d’amour infinis que l’homme croit à tort pouvoir combler au moyen des idoles du savoir, du pouvoir et de l’avoir. Mais il existe toujours le danger qu’à cause d’une fermeture toujours plus hermétique à l’égard du Christ, qui dans la personne du pauvre continue à frapper à la porte de leur cœur, les hommes au cœur superbe, les riches et les puissants finissent par se condamner eux-mêmes à sombrer dans cet abîme éternel de solitude qu’est l’enfer. C’est alors que résonnent à nouveau, pour eux comme pour nous tous, les paroles ardentes d’Abraham: Ils ont Moïse et les Prophètes, qu’ils les écoutent! Cette écoute agissante nous préparera le mieux à fêter la victoire définitive sur le péché et sur la mort de l’Epoux qui est désormais ressuscité, et qui désire purifier sa future Épouse dans l’attente de son retour.


Donc ne laissons pas passer en vain ce temps de Carême favorable à la conversion! Nous le demandons par l’intercession maternelle de la Vierge Marie, qui, la première, face à la grandeur de la miséricorde divine dont elle a bénéficié gratuitement, a reconnu sa propre petitesse en se reconnaissant comme l’humble Servante du Seigneur". 

Présentation du Message pour le Carême 2016


Cité du Vatican, 26 janvier 2016 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a eu lieu la présentation du Message du Saint-Père pour le Carême 2016. On pris la parole le Cardinal Francesco Montenegro, Archevêque d'Agrigente (Italie) et Membre du Conseil pontifical Cor Unum, Mgr.Giampietro Dal Toso, Secrétaire du dicastère, et Mgr.Segundo Tejado Muñoz, Sous Secrétaire. Le Cardinal a d'abord indiqué que le message s'articule en trois points, la miséricorde à la lumière de la Parole de Dieu, l'accent mis sur les œuvres de miséricorde et la relation entre Carême et parcours jubilaire. La première partie traite de la miséricorde dans l'Ecriture et reprend le sens fondamental que le Pape donne à ce terme défini architrave à la fois le mystère trinitaire et de la vie de l'Eglise. Le temps de Carême nous conduit au mystère pascal. Ceci devient encore plus évident lorsqu'on comprend que la croix du Christ est le point culminant de la révélation de la miséricorde du Père, et que Jésus est le visage de cette miséricorde". Pendant le Carême, a-t-il ajouté, "l'Eglise a toujours invité les fidèles à mieux se nourrir plus de la Parole de Dieu. C'est pourquoi le Pape invite les chrétiens à explorer la question de la miséricorde à travers les pages de la Bible et les prophètes, qui ne se sont pas limités à réaffirmer que Dieu est miséricordieux. Ils indiquent clairement que ce que doivent également être ses enfants, dans le vivre un amour plus grand qui accorde une attention particulière aux enfants, aux pauvres et sans défense".

Les œuvres de miséricorde, sont le second point clef du Message. Elles font partie du trésor de la tradition chrétienne. Et si, pendant le Carême, nous fixons notre regard sur le Christ crucifié, et revivons dans la liturgie tout ce qu'il a souffert à cause de nous, ''nous ne pouvons pas penser que ce visage unique a cessé d'être présent dans l'histoire.'' Le Cardinal Montenegro a confirmé que le Pape souhaite, pendant le Carême, "que chaque chrétien ressente le besoin d'être nourri par la Parole de Dieu, qu'il soit ouvert à la souffrance d'autrui, qu'il exerce des œuvres de miséricorde. En tant que pasteur d'une Eglise qui vit certaines formes de pauvreté et se trouve face à plusieurs défis importants tels que l'immigration, le Pape a ajouté qu'on a parfois tendance à penser que la foi ne peut vivre que par la participation aux sacrements, ou en priant. Or on ne peut exclure de la vie spirituelle les besoins des personnes, surtout les plus pauvres. Le résultat est ce genre de foi devient finalement stérile et insipide. Mais lorsque nous nous ouvrons à une plus complète qui, à la réflexion, est enracinée dans l'Evangile qui demande à être entendu et mis en pratique. La foi doit devenir contagieuse et joyeuse, enrichissant et stimulant l'expérience. Nous avons vu, par exemple, à Lampedusa pendant le débarquement de milliers de personnes, lorsque nombre de groupes ont accepté le défi de l'ouverture à différentes formes de pauvreté... Il est clair que ce n'est pas facile, parce qu'il faut souvent compter sur une mentalité qui accepte difficilement les choses nouvelles... Le mystère pascal est le cœur de l'année liturgique et ce Carême est placé en plein cœur du Jubilé. Dans cette perspective, le document souligne des questions relatives au contexte historique et culturel. D'où la proposition prophétique du Jubilé et un Carême placé sous son signe...et qui permet d'examiner le mode de vie des pauvres et d'entendre leur cri. C'est le Christ qui frappe à la porte de nos cœurs afin que nous choisissions et savourions la vie réelle. Dans ces premiers mois du Jubilé, en particulier à travers le symbole de la porte, nous avons pu faire l'expérience d'une beauté d'une miséricorde accessibles à tous: Non seulement la porte de la Basilique vaticane ou des basiliques majeures Rome, mais aussi les cathédrales des diocèses et surtout de certains lieux emblématiques de la pauvreté: Le foyer Caritas de Rome et des cellules de détenus. Grâce à ces options fortes, le Pape invite toute l'Eglise à aller à la rencontre des autres et en particulier des pauvres et des personnes souffrantes... Soutenus par sa miséricorde, apprenons à reconnaître Dieu''.


Pour sa part Mgr.Toso a présenté deux initiatives de Cor Unum pour le Carême 2016. La première, suite à une demande du Saint-Père, est une retraite spirituelle pour ceux qui travaillent dans les services caritatifs de l'Eglise, afin qu'ils fassent mieux l'expérience de la miséricorde de Dieu. La seconde est une grande conférence internationale pour commémorer le dixième anniversaire de la publication de la première encyclique de Benoît XVI, Deus Caritas Est, qui aura lieu les 25 et 26 février au Vatican.

L'unité se construit chemin faisant


Ci du Vatican, 26 janvier 2016 (VIS). La XLIX Semaine de prière pour l'unité des chrétiens s'est conclue hier soir, en la solennité de la conversion de saint Paul, par la célébration des secondes vêpres en la basilique romaine St.Paul-hors-les-murs. Comme de coutume, des représentants d'autres Eglises et communautés ecclésiales présentes à Rome ont pris part à la cérémonie présidée par le Saint-Père. Voici de larges extraits de l'homélie du Pape François, qui a parlé de l'appel commun à la mission de tous les chrétiens, et invité les catholiques à présenter des excuses pour leurs comportements non-évangéliques avec leurs frères chrétiens offensés.

La conversion de Paul après la rencontre avec le Ressuscité, a déclaré le Saint-Père ''n'est pas d'abord un changement moral, mais une expérience de la grâce transformatrice du Christ, l'appel à une nouvelle mission, celle d'annoncer au monde ce Jésus qu'il persécutait en persécutant ses disciples. A cette époque, Paul comprend qu'entre le Christ éternellement vivant et ses disciples existe une union réelle et transcendante: Jésus vit et est présent en eux et ils vivent en lui... La miséricorde surabondante de Dieu est le seul fondement du ministère de Paul... Pour les premiers chrétiens, comme pour nous tous les baptisés d'aujourd'hui, c'est une source de réconfort et d'émerveillement d'apprendre avoir été élus pour être compris dans le plan de salut de Dieu qui se réalise en Jésus-Christ et dans l'Eglise... Nous voyons ici le mystère de la miséricorde et du choix du Père qui veut nous aimer et sauver tout le monde... A la lumière de la Parole de Dieu qui nous a guidés au cours de cette semaine de prière pour l'unité, nous pouvons vraiment dire que tous ceux qui croient dans le Christ sont appelés à proclamer les merveilles de Dieu. Au-delà des différences qui nous divisent encore, reconnaissons avec joie qu'à la source de la vie chrétienne il y a toujours un appel, l'appel de Dieu lui-même... Par conséquent, lorsque les chrétiens de différentes confessions écoutent la Parole Dieu et essayent de le mettre en œuvre, ils font des pas vraiment importants vers l'unité. Non seulement cet appel nous unit mais nous partageons la même mission d'annoncer à tous les œuvres merveilleuses de Dieu... Tandis que nous sommes sur le chemin de la pleine communion, nous pouvons dès maintenant développer de multiples formes de collaboration pour promouvoir la diffusion de l'Evangile. Marcher et travailler ensemble permet de nous rendre compte que nous sommes déjà unis dans le nom du Seigneur. L'unité se construit chemin faisant".


''En cette année jubilaire extraordinaire de la Miséricorde ayons à l'esprit qu'il ne peut y avoir aucune recherche authentique de l'unité des chrétiens sans se confier entièrement à la miséricorde du Père. Premièrement, nous demandons pardon pour le péché de nos divisions, qui sont une plaie ouverte dans le Corps du Christ. Comme Evêque de Rome et Pasteur de l'Eglise catholique, j'invoque la miséricorde et le pardon pour les comportements non évangéliques tenus par des catholiques à l'encontre de chrétiens d'autres Eglises. Et j'invite tous les catholiques à pardonner s'ils ont, maintenant ou dans le passé, été offensés par d'autres chrétiens. Si on ne peut effacer ce qui a été, on ne doit pas permettre que le poids des péchés du passé continuent à empoisonner nos relations... L'unité est un don de la miséricorde du Père. Ici, sur la tombe de Paul, apôtre et martyr...nous pensons que notre humble requête est soutenue par l'intercession des nombreux martyrs chrétiens d'hier et d'aujourd'hui qui ont répondu généreusement à l'appel du Seigneur. Dans leur vie, ils ont témoigné des œuvres merveilleuses que Dieu a accompli. Ils ont fait l'expérience de la pleine communion en présence de Dieu le Père. Soutenus par leur exemple, l'exemple de l'œcuménisme du sang, et réconfortés par son intercession, adressons à Dieu notre humble prière''.

lundi 25 janvier 2016

Diffuser la joie de l'Evangile dans la simplicité de la vie


Cité du Vatican, 25 janvier 2016 (VIS). "Vous vous préparez à donner suite à cet élan de l'Esprit, pour être l'avenir de l'Eglise selon le cœur de Dieu. Non pas selon les préférences de chacun ou les modes du moment, mais comme l'exige l'annonce de l'Evangile". Telles ont été les paroles du Pape s'adressant ce matin à la communauté du séminaire pontifical lombard de Rome: "Pour bien se préparer au sacerdoce il faut un travail approfondi, mais surtout une conversion intérieure qui enracine quotidiennement le ministère dans le premier appel de Jésus et qui le ravive dans notre rapport personnel avec lui, comme le faisait l'apôtre Paul, dont nous fêtons aujourd'hui la conversion". Puis il a évoqué saint Charles Borromée qui a présenté sa vie comme "un mouvement de conversion permanent, visant à réfléchir l'image du Pasteur. Il s'est identifié à cette image, l'a nourrie par sa vie, sachant que le discours passe dans la réalité au prix du sang: les Sanguinis Ministri étaient pour lui les vrais prêtres. Il a donc réalisé l'image en effaçant les visages et a mis toute sa passion à la reproduire. Ainsi, la grande œuvre des théologiens de l'époque, dominée par la célébration du Concile de Trente, fut mise en œuvre par de saints pasteurs comme Charles Borromée".

Le Pape a encore dit à ses hôtes qu'ils étaient les "héritiers et les témoins d'une grande histoire de sainteté, qui plonge ses racines dans vos patrons, les évêques Ambroise et Charles, et qui a vu plus récemment, parmi les élèves même, trois bienheureux et trois serviteurs de Dieu. C'est le but auquel vous devez tendre! Cependant, une tentation apparaît sur notre route que vous devez repousser: celle de la normalité, d'un pasteur à qui une vie normale suffit... La normalité pour nous, c'est au contraire la sainteté pastorale, le don de la vie. Si un prêtre choisit d'être seulement une personne normale, il sera un prêtre médiocre, ou pire... Seul celui qui fait de sa vie un dialogue constant avec la Parole de Dieu, ou mieux, avec Dieu qui parle, peut annoncer des paroles de vie. Pendant ces années, il vous revient de vous entraîner dans ce dialogue de vie, dans la connaissance des différentes disciplines que vous étudiez n'est pas une fin en soi, mais doit être concrétisée par la prière et dans la vraie rencontre avec les personnes. Il ne s'agit pas de se former de façon compartimentée. La prière, la culture et la pastorale sont les pierres porteuses d'un seul bâtiment. Elles doivent donc être toujours solidement unies pour se soutenir l'une l'autre, bien cimentées entre elles, pour que les prêtres d'aujourd'hui et de demain soient des hommes spirituels et des pasteurs miséricordieux, intérieurement unifiés par l'amour du Seigneur et capables de diffuser la joie de l'Evangile dans la simplicité de la vie". Le Pape leur a aussi rappelé que pour être un bon prêtre, le contact et la proximité avec l'évêque est nécessaire. "La caractéristique du prêtre diocésain est précisément la diocésanité, et la diocésanité a sa pierre angulaire dans la relation fréquente avec l'évêque, dans le dialogue et dans le discernement avec lui. Un prêtre qui n'a pas de rapport assidu avec son évêque s'isole lentement du corps diocésain et sa fécondité diminue, justement parce qu'il ne dialogue pas avec le père du diocèse". Avant de conclure, il a demandé aux séminaristes lombardes de "cultiver la beauté de l'amitié et l'art d'établir des relations, pour créer une fraternité sacerdotale plus forte que les diversités particulières".


Le Pape commémorera les cinq cent ans de la Réforme


Cité du Vatican, 25 janvier 2016 (VIS). La Salle de Presse informe aujourd'hui que le Pape François a l'intention de participer à la cérémonie conjointe Fédération luthérienne mondiale et Eglise catholique, qui commémorera le 31 octobre prochain à Lund (Suède) les cinq cent ans de la Réforme.

Disposition intéressant la Congrégation pour les évêques


Cité du Vatican, 25 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a décidé que les diocèses canadiens de Keewatin - Le Pas, Churchill - Hudson Bay, Moosonee, Grouard - McLennan, Mackenzie - Fort Smith et Whitehorse dépendront désormais de la Congrégation pour le évêques et non plus de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.



Commémoration œcuménique


Cité du Vatican, 25 janvier 2016 (VIS). Le Pape François, l'Evêque Munib A. Younan, Président de la fédération luthérienne mondiale, et le Révérend Martin Junge, Secrétaire général, présideront une commémoration œcuménique conjointe de la Réforme, le 31 octobre à Lund (Suède), annoncent aujourd'hui dans un communiqué la Fédération luthérienne mondiale et le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens. Cette commémoration, en vue du 500 anniversaire de la Réforme luthérienne en 2017, soulignera les solides progrès œcuméniques entre catholiques et luthériens et les dons réciproques issus du dialogue. Cet évènement comprendra une célébration commune fondée sur le Commun Prayer (guide de prière commune), publié récemment: "La Fédération luthérienne mondiale se prépare à commémorer l'anniversaire de la Réforme dans un esprit de responsabilité œcuménique. Je suis profondément convaincu qu'en travaillant pour la réconciliation entre luthériens et catholique, nous travaillons pour la justice, la paix et la réconciliation dans un monde lacéré par les conflits et la violence", a déclaré le Secrétaire général de la Fédération, le Révérend Martin Junger.

Le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens a ajouté: "En nous concentrant ensemble sur la centralité de la question de Dieu et sur une approche christocentrique, les luthériens et les catholiques auront la possibilité de célébrer une commémoration œcuménique de la Réforme, non seulement de façon pragmatique, mais avec un sens profond de la foi dans le Christ crucifié et ressuscité". L'évènement programmé à Lund se place dans le processus de réception du document d'étude From conflict to communion (Du conflit à la communion), publié en 2013, qui a été depuis largement diffusé entre les communautés luthériennes et catholiques. Ce document est la première tentative des deux parties de décrire ensemble, au niveau international, l'histoire de la Réforme et de ses intentions.

Au début de cette année, la Fédération et le Conseil pontifical ont envoyé aux églises membres de la Fédération luthérienne mondiale et aux Conférences épiscopales catholiques une prière commune élaborée conjointement, qui est un guide liturgique pour aider les Eglises à commémorer ensemble l'anniversaire de la Réforme. Celui-ci se base sur le document d'étude Du conflit à la communion: commémoration luthérienne-catholique commune de la Réforme en 2017, et présente les thèmes de l'action de grâce, du repentir et de l'engagement au témoignage commun, afin d'exprimer les dons de la Réforme et de demander pardon pour les divisions qui ont fait suite aux disputes théologiques. 2017 coïncidera aussi avec le 50 anniversaire du dialogue international luthérien-catholique qui a donné des résultats œcuméniques notables, parmi lesquels le plus significatif est la Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification. Cette déclaration a été signée par la Fédération luthérienne mondiale et par l'Eglise catholique en 1999, et accueillie par le Conseil méthodiste mondial en 2006. La déclaration a mis fin aux anciennes disputes séculaires entre catholiques et luthériens sur les vérités fondamentales de la doctrine de la justification qui était au centre de la Réforme au XVI siècle.




La mission de la communauté chrétienne est d'évangéliser les pauvres


Cité du Vatican, 24 janvier 2016 (VIS). L'activité évangélisatrice de Jésus était au cœur de la réflexion du Pape à l'angélus dominical. Le Saint-Père a expliqué aux fidèles réunis place St.Pierre que le Christ était très différent des maîtres de son époque parce que, par exemple, "il n'a pas ouvert d'école pour l'étude de la Loi, mais il part prêcher et enseigner partout, dans les synagogues, sur les routes, dans les maisons, toujours partout! Jésus est différent aussi de Jean-Baptiste qui proclame le jugement imminent de Dieu, alors que Jésus annonce son pardon de Père". Puis il a cité l'évangile de Luc qui raconte la lecture des rouleaux de la Loi dans la synagogue de Nazareth, lorsque Jésus récita le passage d'Isaïe: L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Après un instant de silence, à la stupeur générale, il ajoute: Aujourd'hui, s'est accompli le passage de l'Ecriture que vous venez d'écouter. "Evangéliser les pauvres: Voilà la mission de Jésus telle qu'il la décrit; c'est aussi la mission de l'Eglise et de chaque baptisé dans l'Eglise. Etre chrétien et être missionnaire c'est la même chose. Annoncer l'Evangile, par la parole et, avant tout, par sa vie, c'est la finalité principale de la communauté chrétienne et de chacun de ses membres. On note ici que Jésus adresse la Bonne Nouvelle à tous, sans exclure personne, privilégiant même les plus éloignés, les personnes souffrantes, les malades, les mis à l'écart de la société. Mais demandons-nous: que signifie évangéliser les pauvres? Cela signifie avant tout s'approcher d'eux, avoir la joie de les servir, de les libérer de leur oppression et tout cela au nom et avec l'Esprit du Christ, parce que c'est lui l'Evangile de Dieu, c'est lui la miséricorde de Dieu, c'est lui la libération de Dieu, c'est lui qui s'est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté... L'annonce messianique du Règne de Dieu venu à nous s'adresse principalement aux marginaux, aux prisonniers, aux opprimés. Probablement, du temps de Jésus, ces personnes n'étaient pas au centre de la communauté de foi. Posons-nous la question: Aujourd'hui, dans nos communautés paroissiales, nos associations, nos mouvements, sommes-nous fidèles au programme du Christ? L'évangélisation des pauvres, leur apporter la joyeuse nouvelle, est-ce notre priorité? Attention, il ne s'agit pas seulement de faire de l'assistance sociale, ni d'agir politiquement. Il s'agit d'offrir la force de l'Evangile de Dieu, qui convertit les cœurs, soigne les blessures, transforme les rapports humains et sociaux selon la logique de l'amour. Les pauvres, en effet, sont au centre de l'Evangile". Le Pape a conclu sa réflexion en demandant à la Vierge Marie, "Mère des évangélisateurs" de nous aider à "sentir fortement la faim et la soif de l'Evangile qu'il y a dans le monde, en particulier dans le cœur et dans la chair des pauvres" et que chacun de nous et chaque communauté chrétienne "témoigne concrètement la miséricorde, la grande miséricorde que le Christ nous a donnée".

Envoyé spécial en Croatie


Cité du Vatican, 23 janvier 2016 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre latine du 30 décembre dernier par laquelle le Saint-Père a nommé le Cardinal Vinko Puljic, Archevêque de Vrhbosna - Sarajevo, son Envoyé spécial au XVII centenaire du martyre de saint Blaise et au VI centenaire de la loi locale contre le commerce des esclaves (Dubrovnik, Croatie, 3 février). Il sera accompagné de Mgr.Ivan Simic, Doyen de Dubrovnik, et de l'Abbé Slavko Grubsic, Recteur de l'église St.Balise de Dubrovnik.


Audiences


Cité du Vatican, 25 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Neven Pelicaric, Ambassadeur de Croatie, pour la présentation de ses lettres de créance.

Mgr.Miguel Maury Buendía, Nonce apostolique en Roumanie et en Moldavie.

Mgr.Wojciech Zaluski, Nonce apostolique au Burundi.

Mgr.Mario Antonio Cargnello, Archevêque de Salta (Argentine).

M.Budiarman Bahar, Ambassadeur d'Indonésie, en visite de congé.

Le Cardinal Giuseppe Betori, Archevêque de Florence (Italie).

Samedi dernier, 23 janvier, il avait reçu:

M.Matthew S.Lee, Ambassadeur de la Chine (Taïwan), pour la présentation de ses lettres de créance.

SB le Cardinal Béchara Boutros Raï, Patriarche des Maronites.

M.Francesco Paolo Tronca, Commissaire de la Commune de Rome.

Le Cardinal Rubén Salazar Gómez, Archevêque de Bogotà, accompagné de Mgr. Luis Augusto Castro Quiroga, Archevêque de Tunja et Président de la Conférence épiscopale colombienne, de Mgr.Oscar Urbina Ortega, Archevêque de Villavicencio et Vice Président, et de Mgr.José Daniel Falla Robles, Auxiliaire de Cali et Secrétaire Général.


Mgr.Roberto Rodríguez, Evêque émérite de La Rioja (Argentine).

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 25 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a:

Erigé le diocèse de San Francisco de Asís de Jutiapa (Guatemala), avec territoire démembré de celui de Jalapa, le rendant suffragant de l'Eglise de Santiago in Guatemala.

Nommé l'Abbé Antonio Calderón Cruz, premier Evêque de San Francisco de Asís de Jutiapa (superficie 3.219, population 458.321, catholiques 389.573, prêtres 24, religieux 82), au Guatemala. L'Evêque élu, né en 1959 à Guatemala City (Guatemala) et ordonné prêtre en 1986, était jusqu'ici Curé de paroisse. Il a été responsable diocésain de la pastorale, enseignant de séminaire et administrateur diocésain.

Nommé Mgr.Miguel Maury Buendía, Nonce apostolique en Moldavie, déjà Nonce en Roumanie.

Samedi dernier, 23 janvier, il avait nommé Mgr.Miroslaw Milewski, Auxiliaire de l'Evêque de Plock (Pologne). L'Evêque élu, né en 1971 à Ciechanów (Pologne) et ordonné prêtre en 1997, était jusqu'ici Vicaire Général et Chancelier de ce même diocèse. Docteur en sociologie et doctrine sociale, il a été professeur d'université et de séminaire, vicaire paroissial et membre du Presbyterium.


vendredi 22 janvier 2016

Visite du Président de la Dominique


Cité du Vatican, 22 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président de la Dominique M.Charles Angelo Savarin, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné par Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Ayant pris acte de la qualité de leurs relations et du caractère fructueux des rapports Eglise Etat, les parties ont salué la contribution de cette dernière, tant dans la promotion de la dignité de la personne que dans la formation des jeunes ou l'assistance aux plus défavorisés. Elles ont ensuite évoqué certains problèmes internationaux comme régionaux, en particulier les changements climatiques et les catastrophes naturelles qui causent de graves dégâts mais aussi des pertes humaines dans l'île caraïbe. 

Recommandations aux juges matrimoniaux


Cité du Vatican, 21 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père s'est adressé ce matin aux membres de la Rote Romaine à l'occasion de l'inauguration de leur année judiciaire, redisant l'importance de son ministère pour le Successeur de Pierre: ''L'Eglise est inséparable de la famille dans sa proclamation du dessein de Dieu. Créateur et Rédempteur de l'homme, il charge l'Eglise de dire la sacralité et la beauté de l'institution familiale. C'est une mission toujours actuelle, tout particulièrement de notre temps''. Définissant la Rote comme tribunal de la famille, le Saint-Père a souligné une autre de ses prérogatives: Elle est la cour de la vérité du lien sacré. Et ces deux aspects sont complémentaires. L'Eglise, en effet, peut montrer la miséricorde et l'amour indéfectible de Dieu pour les familles, en particulier lorsqu'elles sont blessées par le péché et les épreuves de la vie. En même temps, elle doit proclamer la vérité essentielle du mariage selon le dessein de Dieu. Ce service est principalement confiée au Pape et les évêques". Puis il a évoqué les récents synodes sur la famille qui ont permis un ''sage et profond discernement grâce auquel l'Eglise, entre autres choses, a indiqué le monde qu'il ne peut y avoir de confusion entre la famille aimée Dieu et toute autre union''. L'activité de la Rote est "à la fois de juger et de contribuer à un apprentissage continu, de favoriser aussi l'Opus Veritatis. Quand l'Eglise, à travers votre service, déclare la vérité sur le mariage pour le bien des fidèles, elle tient compte des circonstances malheureuses de la vie... L'objectif est de sortir de l'erreur pour toujours vivre dans l'amour miséricordieux du Christ et de l'Eglise''.


"Dans divers domaines, l'Eglise contribue à accompagner l'être humain toute sa vie... Si la famille peut se dire Eglise domestique, l'Eglise est d'une certaine façon la famille de Dieu... Et parce qu'elle est mère et maîtresse, l'Eglise sait que, parmi les chrétiens, certains ont une foi solide, formé par la charité, renforcée par une bonne catéchèse et nourrie par la prière et la vie sacramentelle, tandis que d'autres ont une foi faible ou négligente, sont sans formation ni éducation, ou bien les ont oubliées... C'est pourquoi il faut réaffirmer clairement que la qualité de la foi est une condition essentielle du consentement matrimonial, qui, selon la doctrine de toujours, ne peut être vicié qu'au plan naturel car l'Habitus Fidei est infusé au moment du baptême... Il est pas rare que le couple soit influencé par l'Instinctus Naturae au moment du mariage, ce qui limite la plénitude de connaissance de Dieu par les époux... Ainsi les carences dans la formation de la foi, et l'erreur concernant l'unité, l'indissolubilité et la dignité sacramentelle du mariage, peuvent vicier un consentement matrimonial alors seulement déterminé par la volonté. C'est précisément pourquoi les erreurs affectant la nature sacramentelle du mariage doivent être pesées avec grand soin... Avec un sens renouvelé de sa responsabilité, l'Eglise doit continuer à proposer le mariage avec tous ses éléments essentiels: enfants, unité, indissolubilité sacramentelle, non pas comme idéal réservé à quelques-uns...mais comme une réalité que, dans la grâce du Christ, tous les fidèles baptisés peuvent vivre. D'où l'urgence pastorale qui concerne toutes les structures de l'Eglise, qui pousse la convergence vers un but commun visant à une correcte préparation du mariage, dans une sorte de nouveau catéchuménat, comme l'ont souhaité certains pères synodaux".

Message pour la 50 Journée mondiale des communications sociales


Cité du Vatican, 21 janvier 2016 (VIS). "Communication et miséricorde, une rencontre féconde", tel est le titre choisi par le Saint-Père pour son Message de la Journée mondiale des communications sociales 2016. Le document porte la date du 24 janvier, fête de saint François de Sales, patron des journalistes. En voici le texte intégral:

"L’Année Sainte de la Miséricorde nous invite à réfléchir sur le rapport entre communication et miséricorde. En effet l’Eglise, unie au Christ, incarnation vivante de Dieu miséricordieux, est appelée à vivre la miséricorde comme un trait distinctif de tout son être et de tout son agir. Ce que nous disons et la manière dont nous le disons, chaque parole et chaque geste, devrait pouvoir exprimer la compassion, la tendresse et le pardon de Dieu pour tous. L’amour, par nature, est communication, il conduit à s’ouvrir et non pas à s’isoler. Et si notre cœur et nos gestes sont animés par la charité, par l’amour divin, notre communication sera porteuse de la force de Dieu. En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes appelés à communiquer avec tous, sans exclusion. En particulier, c’est le propre du langage et des actions de l’Eglise que de transmettre la miséricorde, en sorte de toucher les cœurs des personnes et de les soutenir sur le chemin vers la plénitude de la vie que Jésus-Christ, envoyé par le Père, est venu apporter à tous. Il s’agit d’accueillir en nous et de répandre autour de nous la chaleur de l’Eglise Mère, pour que Jésus soit connu et aimé. Et ce avec cette chaleur qui donne consistance aux paroles de la foi et qui allume dans la prédication et dans le témoignage l’étincelle qui les rend vivantes".

"La communication a le pouvoir de créer des ponts, de favoriser la rencontre et l’inclusion, enrichissant ainsi la société. Comme il est beau de voir des personnes engagées à choisir avec soin des paroles et des gestes pour dépasser les incompréhensions, guérir la mémoire blessée et construire la paix et l’harmonie. Les paroles peuvent jeter des ponts entre les personnes et les familles, les groupes sociaux et les peuples, que ce soit dans le domaine physique ou dans le domaine numérique. Que les paroles et les actions soient donc telles qu’elles nous aident à sortir des cercles vicieux des condamnations et des vengeances, qui continuent à piéger les individus et les nations, et qui conduisent à s’exprimer avec des messages de haine. La parole du chrétien, au contraire, se propose de faire grandir la communion et, même quand il faut condamner le mal avec fermeté, elle cherche à ne jamais briser la relation et la communication. Je voudrais donc inviter toutes les personnes de bonne volonté à redécouvrir le pouvoir de la miséricorde de guérir les relations déchirées, et de ramener la paix et l’harmonie entre les familles et dans les communautés. Nous savons tous de quelle manière les vieilles blessures et les ressentiments peuvent piéger les personnes et les empêcher de communiquer et de se réconcilier. Et ceci vaut aussi pour les relations entre les peuples. Dans tous ces cas, la miséricorde est capable de créer une nouvelle manière de parler et de dialoguer, comme l’a ainsi très bien exprimé Shakespeare: La miséricorde n’est pas une obligation. Elle descend du ciel comme la fraîcheur de la pluie sur la terre. Elle est une double bénédiction. Elle bénit celui qui la donne et celui qui la reçoit. Il est souhaitable que le langage de la politique et de la diplomatie se laisse aussi inspirer par la miséricorde, qui ne donne jamais rien pour perdu. Je fais appel surtout à tous ceux qui ont des responsabilités institutionnelles, politiques et dans la formation de l’opinion publique, pour qu’ils soient toujours vigilants sur la manière de s’exprimer envers celui qui pense ou agit autrement, et aussi envers celui qui peut s’être trompé. Il est facile de céder à la tentation d’exploiter de semblables situations et d’alimenter ainsi les flammes de la défiance, de la peur, de la haine. Il faut au contraire du courage pour orienter les personnes dans des processus de réconciliation. Et c’est justement cette audace positive et créative qui offre de vraies solutions à de vieux conflits, et l’occasion de réaliser une paix durable. Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde. Bienheureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu".

"Comme je voudrais que notre manière de communiquer, et aussi notre service de pasteurs dans l’Eglise, n’exprime jamais l’orgueil fier du triomphe sur un ennemi, ni n’humilie ceux que la mentalité du monde considère comme perdants et à rejeter! La miséricorde peut aider à tempérer les adversités de la vie et à offrir de la chaleur à tous ceux qui ont seulement connu la froideur du jugement. Que le style de notre communication soit en mesure de dépasser la logique qui sépare nettement les pécheurs des justes. Nous pouvons et devons juger des situations de péché, de violence, corruption ou exploitation, mais nous ne pouvons pas juger les personnes, parce que seul Dieu peut lire en profondeur dans leur cœur. C’est notre devoir d’avertir celui qui se trompe, en dénonçant la méchanceté et l’injustice de certains comportements, afin de libérer les victimes et de soulager celui qui est tombé. L’Evangile de Jean nous rappelle que la vérité nous rendra libres. Cette vérité est, en définitive, le Christ lui-même, dont la douce miséricorde est la mesure de notre manière d’annoncer la vérité et de condamner l’injustice. C’est notre principal devoir d’affirmer la vérité avec amour. Seules les paroles prononcées avec amour et accompagnées de douceur et de miséricorde touchent les cœurs des pécheurs que nous sommes. Des paroles et des gestes durs ou moralisants risquent d’aliéner plus tard ceux que nous voudrions conduire à la conversion et à la liberté, en renforçant leur sens du refus et de la défense. Certains pensent qu’une vision de la société enracinée dans la miséricorde serait de façon injustifiée idéaliste ou excessivement indulgente. Mais essayons de repenser à nos premières expériences de relations au sein de la famille. Nos parents nous ont aimés et appréciés pour ce que nous sommes, plus que pour nos capacités et nos succès. Les parents veulent naturellement le meilleur pour leurs enfants, mais leur amour n’est jamais conditionné par le fait d’atteindre des objectifs. La maison paternelle est le lieu où tu es toujours accueilli. Je voudrais vous encourager tous à penser la société humaine non comme un espace où des étrangers rivalisent et cherchent à dominer, mais plutôt comme une maison ou une famille, où la porte est toujours ouverte et où l’on cherche à s’accueillir réciproquement. C’est pourquoi il est fondamental d’écouter. Communiquer signifie partager, et le partage exige l’écoute, l’accueil. Ecouter est beaucoup plus qu’entendre. Entendre concerne le domaine de l’information. Ecouter, en revanche, renvoie à celui de la communication, et exige la proximité. L’écoute nous permet d’avoir l’attitude juste, en sortant de la condition tranquille de spectateurs, d’auditeurs, de consommateurs. Ecouter signifie aussi être capable de partager des questions et des doutes, de faire un chemin côte à côte, de s’affranchir de toute présomption de toute-puissance et de mettre humblement ses capacités et ses dons au service du bien commun. Ecouter n’est jamais facile. Parfois il est plus confortable de faire le sourd. Ecouter signifie prêter attention, avoir le désir de comprendre, de valoriser, respecter, garder la parole de l’autre. Dans l’écoute une sorte de martyre se consume, un sacrifice de soi-même dans lequel le geste sacré accompli par Moïse devant le buisson ardent se renouvelle: Retirer ses sandales sur la terre sainte de la rencontre avec l’autre qui me parle. Savoir écouter est une grâce immense, c’est un don qu’il faut invoquer pour ensuite s’exercer à le pratiquer".


"Les e-mail, sms, réseaux sociaux, chat peuvent, eux aussi, être des formes de communication pleinement humaines. Ce n’est pas la technologie qui décide si la communication est authentique ou non, mais le cœur de l’homme et sa capacité de bien user des moyens mis à sa disposition. Les réseaux sociaux sont capables de favoriser les relations et de promouvoir le bien de la société, mais ils peuvent aussi conduire plus tard à des polarisations et des divisions entre les personnes et les groupes. Le domaine numérique est une place, un lieu de rencontre, où l’on peut caresser ou blesser, avoir une discussion profitable ou faire un lynchage moral. Je prie pour que l’Année jubilaire vécue dans la miséricorde nous rende plus ouverts au dialogue pour mieux nous connaître et nous comprendre. Qu’elle chasse toute forme de fermeture et de mépris. Qu’elle repousse toute forme de violence et de discrimination. Une véritable citoyenneté se construit aussi en réseau. L’accès aux réseaux numériques comporte une responsabilité pour l’autre, que nous ne voyons pas mais qui est réel, il a sa dignité qui doit être respectée. Le réseau peut être bien utilisé pour faire grandir une société saine et ouverte au partage. La communication, ses lieux et ses instruments, ont comporté un élargissement des horizons pour beaucoup de personnes. C’est un don de Dieu, et c’est aussi une grande responsabilité. J’aime définir ce pouvoir de la communication comme proximité. La rencontre entre la communication et la miséricorde est féconde dans la mesure où elle génère une proximité qui prend soin, réconforte, guérit, accompagne et fait la fête. Dans un monde divisé, fragmenté, polarisé, communiquer avec miséricorde signifie contribuer à la bonne, libre et solide proximité entre les enfants de Dieu et les frères en humanité".

Présentation du Message pour la Journée des communications sociales


Cité du Vatican, 22 janvier 2016 (VIS). Ce matin, près la Salle de Presse a eu lieu la présentation du Message du Saint-Père pour la 50 Journée mondiale des communications sociales. Mgr.Dario Viganò, Préfet du Secrétariat pour la communication, assisté de M.Paolo Ruffini, Directeur de TV2000, et Mme.Marinella Perroni, Professeur à l'Athénée St.Anselme, a d'emblée rappelé que la Journée mondiale du 8 mai prochain est d'autant plus importante qu'elle coïncide avec le cinquantenaire de la clôture du concile Vatican II et son Décret Inter Mirifica consacré aux moyens de communication. Seule journée mondiale établie par le Concile, elle tombe cette année au coeur du Jubilé de la Miséricorde à laquelle le message fait directement référence. Elle est aussi la première Journée mondiale des communications sociales depuis l'institution du Secrétariat pour la communication. Après ce préambule, Mgr.Viganó a souligné que la miséricorde est la marque d'agir et d'être de l'Eglise. La relation entre l'Eglise et de la miséricorde n'est pas extérieure ou accidentaelle. Elle est intrinsèque, et même constitutive, puisqu'elle affecte directement l'identité de l'Eglise. Pentecôte est le début de l'expérience historique de l'Eglise, qui porte la mémoire de Jésus et ne peut donc se refuser à transmettre son message. Et elle ne peut le transmette qu'avec sa miséricorde. Ces paroles sont attendues de ceux qui pensent être éloignés de la miséricorde de Dieu, dont nous avons souvent une image déformée de juge impitoyable, d'un Dieu incapable de se pencher sur la souffrance... Pour les hommes et femmes d'aujourd'hui, pour l'Eglise de Jésus, ce message est à offrir comme antidote aux préceptes de qui accuse le relativisme et la perte des valeurs... Appelée à participer à la mission messianique, l'Eglise doit être capable de vivre dans une humanité authentique, en apprenant de Jésus comment exprimer sa miséricorde en espérance et par des gestes... Le rapport entre le silence et l'écoute, a été le deuxième point de l'intervention de Mgr.Viganò qui, citant le philosophe suisse Max Picard, a expliqué comment cet espace s'atrophie dans un contexte de communication bruyante et envahissante. Ceci minimise la capacité d'écoute des gens et favorise leur inattention... Ecouter est donc une nécessité pour le développement de la communication et... la signification de chaque mot doit être comprise... D'où l'attention constante accordée par le Pape François à cette dichotomie. Benoît XVI a également consacré beaucoup d'attention à cet argument quand il a rappelé dans son message pour la Journée 2012 écrit que lorsque les messages et l'information sont surabondants, le silence devient essentiel pour distinguer l'important de l'insignifiant ou du secondaire". Puis Mgr.Viganò a cité Dietrich Bonhoeffer, pour rappeler que les miséricordieux ont un amour irrésistible pour les pauvres, les malades, les pauvres, pour toute personne humiliée et victime de violence, pour ceux qui souffrent d'injustice ou sont laissés de côté, pour ceux qui sont tourmentés et humiliés, pour ceux qui sont tombés dans le péché et la culpabilité. Aucune misère n'est trop profonde, ni de péché assez horrible pour ne pas y appliquer la miséricorde... La béatitude de la miséricorde que Eglise est appelée à vivre, principalement dans ses relations, doit tendre à ce que la communauté chrétienne ne soit pas un groupe élitiste. Saint Paul...invite chacun de nous à reconnaître comme point de départ de la vie chrétienne et ecclésiale l'amour de Dieu et, par la grâce, notre participation à sa sainteté".

Pour sa part, M.Ruffini a parlé de la nécessité d'une télévision capable de regarder le monde avec des yeux de miséricorde, sans crainte d'être immergée dans la réalité, sans chercher à se fermer sur des études théoriques mais en faisant le choix de la proximité. La proximité est le critère pour comprendre, entendre et être surprise, pour agir et faire des choix... Une télévision qui rassemble des personnes réelles dans un monde réel...fuit les stéréotypes ou le cercle vicieux des condamnations ou des rétorsions".
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