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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 19 octobre 2015

Messe de canonisations


Cité du Vatican, 18 octobre 2015 (VIS). Place St.Pierre ce matin, le Pape a présidé la messe solennelle au cours de laquelle il a procédé à la canonisation du bienheureux Vincenzo Grossi, prêtre diocésain italien fondateur des Filles de l'Oratoire, de la bienheureuse Marie de l'Immaculée (María Isabel Salvat Romer), religieuse espagnole supérieure des Soeurs de la Croix, et des époux Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. En voici l'homélie:"

Les lectures bibliques nous présentent aujourd’hui le thème du service et nous appellent à suivre Jésus sur le chemin de l’humilité et de la Croix. Le prophète Isaïe décrit la figure du Serviteur du Seigneur et sa mission de salut. Il s’agit d’un personnage qui ne se vante pas de généalogies illustres, il est méprisé, évité par tous, expert en souffrance. Quelqu’un à qui on n’attribue pas d’entreprises grandioses, ni de discours célèbres, mais qui mène à son accomplissement le plan de Dieu à travers une présence humble et silencieuse et à travers sa propre souffrance. Sa mission, en effet, se réalise au moyen de la souffrance, qui lui permet de comprendre ceux qui souffrent, de porter le fardeau des fautes d’autrui et de les expier. L’exclusion et la souffrance du Serviteur du Seigneur, prolongées jusqu’à la mort, se révèlent féconde au point de racheter et de sauver les multitudes. Jésus est le Serviteur du Seigneur. Sa vie et sa mort, entièrement dans la forme du service, ont été cause de notre salut et de la réconciliation de l’humanité avec Dieu. Le Kérygme, cœur de l’Evangile, atteste que dans sa mort et sa résurrection se sont accomplies les prophéties du Serviteur du Seigneur. Le récit de Marc décrit la scène de Jésus aux prises avec les disciples Jacques et Jean, qui, soutenus par leur mère, voulaient s’asseoir à sa droite et à sa gauche dans le Royaume, revendiquant des places d’honneur, selon leur vision hiérarchique du royaume même. La perspective dans laquelle ils se placent se révèle encore polluée par des rêves de réalisation terrestre. Jésus alors donne une première secousse à ces convictions des disciples rappelant son chemin sur cette terre: La coupe que je vais boire, vous la boire. Quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder. Il y a ceux pour qui cela a été préparé. Avec l’image de la coupe, il assure aux deux la possibilité d’être associés jusqu’au bout à son destin de souffrance, sans toutefois garantir les places d’honneur ambitionnées. Sa réponse est une invitation à le suivre sur le chemin de l’amour et du service, repoussant la tentation mondaine de vouloir exceller et commander aux autres".

"Devant des gens qui intriguent pour obtenir le pouvoir et le succès, pour se faire voir, devant des gens qui veulent que leurs mérites personnels, leurs œuvres personnelles soient reconnus, les disciples sont appelés à faire le contraire. Il les avertit donc: Vous le savez, ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres, les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Avec ces paroles, il indique le service comme style de l’autorité dans la communauté chrétienne. Celui qui sert les autres et est réellement sans prestige exerce la véritable autorité dans l’Eglise. Jésus nous invite à changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir, à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité. Et après avoir présenté un modèle à ne pas imiter, il s’offre lui-même comme idéal auquel se référer. Dans l’attitude du Maître, la communauté trouvera la motivation de la nouvelle perspective de vie: Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. Dans la tradition biblique, le Fils de l’Homme est celui qui reçoit de Dieu domination, gloire et royauté. Jésus remplit d’un nouveau sens cette image et précise qu’il a le pouvoir en tant que serviteur, la gloire en tant que capable d’abaissement, l’autorité royale en tant que disponibilité au don total de sa vie. C’est en effet, par sa passion et sa mort qu’il conquiert la dernière place, atteint le maximum de grandeur dans le service, et en fait don à son Eglise".

"Il y a incompatibilité entre une manière de concevoir le pouvoir selon des critères mondains et l’humble service qui devrait caractériser l’autorité selon l’enseignement et l’exemple de Jésus. Incompatibilité entre ambitions, arrivismes et suite du Christ, incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié. Il y a au contraire compatibilité entre Jésus expert en souffrance et notre souffrance. La Lettre aux Hébreux, qui présente le Christ comme le souverain prêtre qui partage en tout notre condition humaine, excepté le péché, nous le rappelle: Nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché. Jésus exerce essentiellement un sacerdoce de miséricorde et de compassion. Il a fait l’expérience directe de nos difficultés, il connaît de l’intérieur notre condition humaine. Ne pas avoir fait l’expérience du péché ne l’empêche pas de comprendre les pécheurs. Sa gloire n’est pas celle de l’ambition ou de la soif du pouvoir, mais c’est la gloire d’aimer les hommes, d’assumer et de partager leur faiblesse et de leur offrir la grâce qui guérit, de les accompagner avec une infinie tendresse, de les accompagner sur leur chemin de souffrance. Chacun de nous, en tant que baptisé, participe pour la part qui lui est propre au sacerdoce du Christ, les fidèles laïcs au sacerdoce commun, les prêtres au sacerdoce ministériel. Tous nous pouvons donc recevoir la charité qui émane de son Cœur ouvert aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres. En devenant des canaux de son amour, de sa compassion, spécialement envers tous ceux qui sont dans la douleur, dans l’angoisse, dans le découragement et dans la solitude".

"Ceux qui aujourd’hui ont été proclamés saints ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires, imitant ainsi le divin Maître. Saint Vincenzo Grossi a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes. Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux. Sainte Marie de l’Immaculée, en puisant aux sources de la prière et de la contemplation, a vécu en personne dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades. Les saints époux Louis et Zélie Martin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour, et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Puisse le témoignage lumineux de ces nouveaux saints nous pousser à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie. Du ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession!".


Appel à une décentralisation de l'Eglise et à une conversion de la papauté


Cité du Vatican, 17 octobre 2015 (VIS). A l'occasion du 50 anniversaire de l'institution du Synode des évêques, le Saint-Père a prononcé un discours Salle Paul VI -à qui l'on doit cette initiative- devant les pères synodaux. L'introduction a été faite par le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, tandis que le rapport commémoratif a été présenté par le Cardinal Schönborn, Archevêque de Vienne et président de la Conférence épiscopale d'Autriche. Voici de larges extraits du discours du Saint-Père qui a rappelé que ce que le Seigneur nous demande se trouve déjà dans le mot synode, marcher ensemble:

"Depuis le Concile Vatican II à l'actuelle assemblée synodale sur la famille, nous avons expérimenté toujours plus intensément la nécessité et la beauté de marcher ensemble... Nous devons poursuivre sur cette route. Le monde dans lequel nous vivons et que nous sommes appelés à aimer et servir même dans ses contradictions, exige de l'Eglise le développement de ses synergies dans tous les milieux de sa mission... Dans l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium, j'ai souligné...que chaque baptisé, quels que soient sa fonction dans l'Eglise et le degré d'instruction de sa foi, est un sujet actif d'évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d'évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions... Cette conviction m'a déjà guidé quand j'ai souhaité que le Peuple de Dieu soit consulté dans la préparation du double rendez-vous synodal sur la famille... Comment serait-il possible de parler de la famille sans interpeller les familles, sans écouter leurs joies et leurs espérances, leurs douleurs et leurs angoisses? Une Eglise synodale est une Eglise de l'écoute, bien conscients qu'écouter est plus qu'entendre. C'est une écoute réciproque où chacun a quelque chose à apprendre. Peuple fidèle, collège épiscopal, Evêque de Rome: l'un à l'écoute des autres, et tous à l'écoute de l'Esprit Saint, l'Esprit de la vérité... La synodalité, comme dimension constitutive de l'Eglise, nous offre le cadre interprétatif le plus adéquat pour comprendre le ministère hiérarchique...en soi, personne ne peut être élevé au-dessus des autres. Au contraire, dans l'Eglise, il faut que chacun s'abaisse pour se mettre au service des frères sur le chemin. Jésus a constitué l'Eglise en mettant à son sommet le Collège apostolique, dans lequel l'apôtre Pierre est la roche, celui qui doit confirmer ses frères dans la foi. Mais, dans cette Eglise, comme dans une pyramide retournée, le sommet se trouve être la base. C'est pourquoi ceux qui exercent l'autorité s'appellent ministres, parce que selon la signification originaire du mot, ce sont les plus petits entre tous. Dans une Eglise synodale, le Synode des évêques est seulement la manifestation la plus évidente d'un dynamisme de communion qui inspire toutes les décisions ecclésiales. Le premier niveau d'exercice de la synodalité se réalise dans les Eglises particulières... Le Code de droit canonique consacre une grande place à ceux que l'on a coutume d'appeler les organismes de communion de l'Eglise particulière... Ces instruments, qui avancent parfois avec difficulté, doivent être valorisés comme occasion d'écoute et de partage. Le deuxième niveau est celui des provinces et des régions ecclésiastiques, des conciles particuliers et de façon spéciale des Conférences épiscopales... Dans une Eglise synodale, comme je l'ai déjà dit, il n'est pas opportun que le Pape remplace les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se posent sur leurs territoires. En ce sens, je pense qu'il devient nécessaire de procéder à une salutaire décentralisation. Le dernier niveau est celui de l'Eglise universelle. Ici, le Synode des évêques, représentant l'épiscopat catholique, devient l'expression de la collégialité épiscopale à l'intérieur d'une Eglise toute synodale".


"Je suis convaincu que dans une Eglise synodale, l'exercice du primat pétrinien recevra aussi un meilleur éclairage. Le Pape n'est pas seul, au-dessus de l'Eglise, mais au-dedans d'elle comme baptisé entre les baptisés et dans le Collège épiscopal comme évêque parmi les évêques, appelé en même temps, comme Successeur de l'apostolat de Pierre, à guider l'Eglise de Rome qui préside dans l'amour toutes les Eglises. Alors que je rappelle la nécessité et l'urgence de penser à une conversion de la papauté...je suis convaincu à ce sujet d'avoir une responsabilité particulière, constatant l'aspiration œcuménique de la majeure partie des communautés chrétiennes et écoutant la question qui m'est posée de trouver une forme d'exercice de la primauté qui, bien que ne renonçant en aucune façon à l'essentiel de sa mission, s'ouvre à une situation nouvelle... Notre regard doit s'élargir à l'humanité. Une Eglise synodale est comme un étendard levé pour les nations, dans un monde qui, bien qu'invoquant la participation, la solidarité et la transparence dans l'administration de la chose publique, remet souvent le destin de populations entières dans les mains avides de quelques groupes de pouvoir. Comme Eglise qui marche ensemble avec les hommes et participe aux tourments de l'histoire, nous cultivons le rêve que la redécouverte de la dignité inviolable des peuples et de la fonction de service de l'autorité pourront aussi aider la société civile à se construire dans la justice et la fraternité, générant un monde plus beau et plus digne de l'homme pour les générations qui viendront après nous".

Voyage papal en Afrique


Cité du Vatican, 17 octobre (VIS). Ce matin a été rendu public le programme du voyage pastoral que le Saint-Père effectuera le mois prochain en Afrique (25 - 30 novembre):

Mercredi 15 novembre, arrivée à 17 h locales à Nairobi (Kenya). Après une rencontre privée avec le chef de l'Etat, le Saint-Père s'adressera aux corps constitués et au corps diplomatique.

Le lendemain matin il présidera à la nonciature une rencontre inter-religieuse (discours), suivie d'une messe à l'Université de Nairobi (homélie). L'après-midi le Saint-Père s'adressera d'abord au clergé et religieux puis aux séminaristes, avant de visiter le siège de l'ONU de Nairobi (discours).

Vendredi 27, il effectuera une visite au quartier pauvre de Kangemi (discours) puis rencontrera la jeunesse au stade Kasarani (discours). Après une rencontre avec l'épiscopat kenyan, il gagnera l'aéroport d'où il s'envolera vers 15 h 30' pour l'Ouganda. Après l'arrivée à Entebbe et un entretien avec le chef de l'Etat. Toujours au palais présidentiel il s'adressera aux corps constitués et au corps diplomatique, avant de conclure la journée par une visite aux catéchistes et enseignants catholiques de Munyonyo (discours).

Le lendemain, le Pape se rendra tout d'abord aux sanctuaires anglican et catholique des Martyrs de Namugongo. Après la messe (homélie), il regagnera Kampala pour une rencontre avec la jeunesse ougandaise (discours). Après une visite au foyer de charité de Nalukolongo, il rencontrera l'épiscopat puis le clergé et les religieux (discours).

Dimanche 29 le Pape quittera l'Ouganda pour la Centrafrique, où il est attendu vers 10 h locales. Après un entretien privé avec le chef de l'Etat transitoire, il s'adressera aux dirigeants centrafricains et aux diplomates en poste à Bangui. Puis il se rendra dans un camp de réfugiés et rencontrera en début d'après-midi les évêques. Suivra une rencontre avec les communautés évangéliques du pays (discours) et une messe en la cathédrale de Bangui pour le clergé, les catéchistes et les jeunes (homélie). Après avoir confessé quelques jeunes, le Pape présidera une veillée de prière (discours).


Le lendemain matin, le Saint-Père rencontrera la communauté musulmane dans la mosquée centrale de la capitale (discours), puis gagnera le stade où il célébrera une grand messe (homélie). Après quoi, il reprendra l'avion vers 12 h 30' locales à destination de Rome.

Possession cardinalice


Cité du Vatican, 19 octobre 2015 (VIS). Mercredi 21 octobre à 18 h 30', le Cardinal Charles Maung Bo, SDB, Achevêque de Yangon, prendra possession du titre de St.Irénée à Centocelle. 

Audiences


Cité du Vatican, 19 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin Mgr.Paolo Pezzi, Archevêque de la Mère de Dieu à Moscou (Russie).


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 17 octobre (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Francesco Manenti, Evêque de Senigallia (superficie 580, population 130.012, catholiques 121.260, prêtres 86, diacres 411, religieux 110), en Italie. L'Evêque élu, né en 1951 à Sergnano (Italie) et ordonné prêtre en 1975, était jusqu'ici Vicaire général de ce même diocèse. Il succède à Mgr.Giuseppe Orlandoni, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en théologie, il a été professeur de séminaire, curé de paroisse et aumônier de communauté, responsable du centre diocésain de spiritualité puis du département famille.

Mgr.José Melitón Chávez, Evêque d'Añatuya (superficie 68.000, population 155.800, catholiques 75.800, prêtres 43, religieux 110), en Argentine. L'Evêque élu, né en 1957 à Romero Pozo (Argentine) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici curé de paroisse. Il a été Recteur du grand séminaire de Tucumán, vicaire épiscopal et vicaire général.

L'Abbé José Luis Henaco Cadavid, Evêque de Líbano - Honda (superficie 3.477, population 257.049, catholiques 238.710, prêtres 48, religieux 83), en Colombie. L'Evêque élu, né en 1954 à Andes (Colombie) et ordonné prêtre en 1979, était jusqu'ici Curé de la paroisse Notre Dame de la Merci à Andes. Licencié en droit canonique, il a été curé de paroisse, recteur de petit séminaire, avocat ecclésiastique, délégué diocésain à la pastorale de laïcs.


Le Cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez, Archevêque de Santo Domingo, son Envoyé spécial au V centenaire de l'évangélisation de l'Amérique du sud (Cumuná, Venezuela, 27 novembre).
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