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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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jeudi 4 février 2010

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 4 FEV 2010 (VIS). Le Saint-Père a reçu en audiences séparées:

-Deux prélats de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles en visite Ad Limina:

    -Mgr.Charles Phillip Richard Moth, Ordinaire militaire pour la Grande-Bretagne

    -Le P.Michael Bernard McPartland, SMA, Préfet apostolique des Falkland Islands, Supérieur de la Mission sui iuris de Saint Helena, Ascension and Tristan da Cunha.

-Trois prélats de la Conférence épiscopale d'Ecosse, en visite Ad Limina:

    -Le Cardinal Keith Michael Patrick O'Brien, Archevêque de Saint Andrews and Edinburgh.

    -Mgr.Mario Joseph Conti, Archevêque de Glasgow.

    -Mgr.Joseph Devine, Evêque de Motherwell.
AL/.../...                                                  VIS 20100204 (100)


SALUT ET JUSTICE HUMAINE


CITE DU VATICAN, 4 FEV 2010 (VIS). Ce matin près la Salle-de-Prese du Saint-Siège a été présenté le Message quarésimal 2010. Le Cardinal Paul Josef Cordes, Président du Conseil pontifical Cor Unum, était accompagné de Mgr.Giampietro Dal Toso, Sous-secrétaire du dicastère, et de M.Hans-Gert Pöttering, ex Président du Parlement Européen et Président de la Fondation Konrad Adenauer. Commentant le document, M.Pöttering a dit que le Pape y dénonce une forme radicale et sécularisée de la justice distributive, séparée de la foi et idéologique. On sait où mène ce type de conception. "La solidarité, la charité, impliquent de défendre et de protéger la dignité de tout homme de par le monde et en toute circonstance. Si l'on veut préserver la liberté et accroître la justice, il faut placer la fraternité au coeur de la pensée politique". Après avoir rappelé que "le développement est le nom nouveau de la paix" (Paul VI), il a affirmé la nécessité d'aller de l'avant en disant que la solidarité est aussi le nouveau nom de la paix. "Il faut placer la liberté et l'égalité dans un juste équilibre avec la solidarité... Le Pape indique deux conclusions essentielles sur le sens chrétien de la justice: abandonner l'autosatisfaction et agir avec humilité. C'est une boussole pour toute politique responsable et ce qui vaut pour le Carême 2010 doit l'être pour ce nouveau siècle, qui a le devoir gigantesque de forger la globalisation".

  Puis le Cardinal Cordes a rappelé que la faim de justice se manifeste, non sans raisons, partout dans le monde. Partout les peuples réclament une équilibre entre les diverses composantes sociales, une justice dans les rapports entre groupes et personnes. Cette justice "est bafouée par la violence, l'oppression de la liberté ou le non respect de la dignité humaine, par de mauvaises lois et la violation des droits, l'exploitation et le sous paiement... Certains facteurs sociaux doivent être corrigés et en cela l'Eglise a ses mérites". A l'exemple de Jésus, déjà les premiers chrétiens se sont préoccupés des faibles et, plus tard l'Eglise a institué la trêve de Dieu, qui mettait à l'abri les biens des petites gens et favorisait un fort désir de paix. "A l'époque moderne, lorsque les états européens colonisèrent, on soumit souvent les gens à une dure exploitation. Des missionnaires portèrent alors la foi aux habitants de ces colonies, auxquels ils enseignèrent aussi de nouveaux modes de vie... Qui observe de près la contribution de l'Eglise à la coexistence pacifique constate vite que cela ne peut se réduire à des mesures matérielles... Comme le dit le Pape, nous devons dépasser nos habitudes anthropologiques pour parvenir à une vision totale de l'homme, afin que le principe de justice révèle toute sa force".

  Le mal vient du coeur de l'homme, comme le dit l'Evangile et comme ont su l'exprimer Shakespaeare ou Bernanos... Staline en Ukraine ou Hitler à Auschwitz n'eurent aucun scrupule au déchaînement du mal. Cette expérience historique du mal montre qu'il est ingénu de s'en remettre seulement à la justice humaine pour qu'elle agisse sur les structures et les comportements mauvais. C'est le coeur de l'homme qui a besoin d'être soigné". Le Cardinal a ensuite rappelé que, comme chaque année, le message quarésimal veut encourager l'humanité à faire le bien. Le Pape s'adresse à la conscience de chacun, lance un appel à la confiance en Dieu, à croire en lui. "Dans la dernière partie du texte, il souligne combien le salut dans le Christ est le fondement de la justice humaine... Le mode de vie ambiant ne conduit par à Dieu et son absence caractérise souvent le quotidien. L'Evangile n'étant pas en accord avec le conformisme bourgeois, il convient plus que jamais de le proclamer... Face à l'injustice de la croix, l'homme peut se révolter. Mais elle met en évidence le fait que l'homme n'est pas indépendant. Il a besoin d'autrui pour être pleinement lui même. C'est cela en fait se convertir au Christ et à l'Evangile".
OP/MESSAGE CAREME/CORDES                                 VIS 20100204 (670)


MESSAGE POUR LE CAREME


CITE DU VATICAN, 4 FEV 2010 (VIS). Voici le Message de Benoît XVI pour le Carême, daté du 30 octobre dernier et intitulé "La justice de Dieu s'est manifestée moyennant la foi dans le Christ (Epître de Paul aux romains):

  "Chaque année, à l'occasion du Carême, l'Eglise nous invite à une révision de vie sincère à la lumière des enseignements évangéliques. Cette année j'aimerais vous proposer quelques réflexions sur un vaste sujet, celui de la justice, à partir de l'affirmation de saint Paul: La justice de Dieu s'est manifestée moyennant la foi dans le Christ.

  En un premier temps, je souhaite m'arrêter sur le sens du mot justice qui dans le langage commun revient à donner à chacun ce qui lui est dû - dare cuique suum, selon la célèbre expression d'Ulpianus, juriste romain du III siècle. Toutefois cette définition courante ne précise pas en quoi consiste ce Suum qu'il faut assurer à chacun. Or ce qui est essentiel pour l'homme ne peut être garanti par la loi. Pour qu'il puisse jouir d'une vie en plénitude il lui faut quelque chose de plus intime, de plus personnel et qui ne peut être accordé que gratuitement : nous pourrions dire qu'il s'agit pour l'homme de vivre de cet amour que Dieu seul peut lui communiquer, l'ayant créé à son image et à sa ressemblance. Certes les biens matériels sont utiles et nécessaires. D'ailleurs, Jésus lui-même a pris soin des malades, il a nourri les foules qui le suivaient et, sans aucun doute, il réprouve cette indifférence qui, aujourd'hui encore, condamne à mort des centaines de millions d'êtres humains faute de nourriture suffisante, d'eau et de soins. Cependant, la justice distributive ne rend pas à l'être humain tout ce qui lui est dû. L'homme a, en fait, essentiellement besoin de vivre de Dieu parce que ce qui lui est dû dépasse infiniment le pain. Saint Augustin observe à ce propos que si la justice est la vertu qui rend à chacun ce qu'il lui est dû, alors il n'y a pas de justice humaine qui ôte l'homme au vrai Dieu.

  L'évangéliste Marc nous transmet ces paroles de Jésus prononcées à son époque lors d'un débat sur ce qui est pur et ce qui est impur: Il n'est rien d'extérieur à l'homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller. Ce qui sort de l'homme voilà ce qui souille l'homme. Car c'est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers. Au-delà du problème immédiat de la nourriture, nous pouvons déceler dans la réaction des pharisiens une tentation permanente chez l'homme : celle de pointer l'origine du mal dans une cause extérieure. En y regardant de plus près, on constate que de nombreuses idéologies modernes véhiculent ce présupposé: puisque l'injustice vient du dehors, il suffit d'éliminer les causes extérieures qui empêchent l'accomplissement de la justice. Cette façon de penser, nous avertit Jésus, est naïve et aveugle. L'injustice, conséquence du mal,  ne vient pas exclusivement de causes extérieures ; elle trouve son origine dans le cœur humain où l'on y découvre les fondements d'une mystérieuse complicité avec le mal. Le psalmiste le reconnaît douloureusement: Vois dans la faute je suis né, dans le péché ma mère m'a conçu. Oui, l'homme est fragilisé par une blessure profonde qui diminue sa capacité à entrer en communion avec l'autre. Naturellement ouvert à la réciprocité libre de la communion, il découvre en lui une force de gravité étonnante qui l'amène à se replier sur lui-même, à s'affirmer au-dessus et en opposition aux autres : il s'agit de l'égoïsme, conséquence du péché originel. Adam et Eve ont été séduits par le mensonge du Satan. En s'emparant du fruit mystérieux, ils ont désobéi au commandement divin. Ils ont substitué une logique du soupçon et de la compétition à celle de la confiance en l'Amour, celle de l'accaparement anxieux et de l'autosuffisance à celle du recevoir et de l'attente confiante vis-à-vis de l'autre de sorte qu'il en est résulté un sentiment d'inquiétude et d'insécurité. Comment l'homme peut-il se libérer de cette tendance égoïste et s'ouvrir à l'amour?

  Au sein de la sagesse d'Israël, nous découvrons un lien profond entre la foi en ce Dieu qui, de la poussière relève le faible et la justice envers le prochain. Le mot Sedaqah, qui désigne en hébreux la vertu de justice, exprime admirablement cette relation. Sedaqah signifie en effet l'acceptation totale de la volonté du Dieu d'Israël et la justice envers le prochain, plus spécialement envers le pauvre, l'étranger, l'orphelin et la veuve. Ces deux propositions sont liées entre elles car, pour l'Israélite, donner au pauvre n'est que la réciprocité de ce que Dieu a fait pour lui : il s'est ému de la misère de son peuple. Ce n'est pas un hasard si le don de la Loi à Moïse, au Sinaï, a eu lieu après le passage de la Mer Rouge. En effet, l'écoute de la loi suppose la foi en Dieu qui, le premier, a écouté les cris de son peuple et est descendu pour le libérer du pouvoir de l'Egypte. Dieu est attentif au cri de celui qui est dans la misère mais en retour demande à être écouté: Il demande justice pour le pauvre, l'étranger, l'esclave. Pour vivre de la justice, il est nécessaire de sortir de ce rêve qu'est l'autosuffisance, de ce profond repliement sur soi qui génère l'injustice. En d'autres termes, il faut accepter un exode plus profond que celui que Dieu a réalisé avec Moïse, il faut une libération du cœur que la lettre de la Loi est impuissante à accomplir. Y a-t-il donc pour l'homme une espérance de justice?

  L'annonce de la bonne nouvelle répond pleinement à la soif de justice de l'homme. L'apôtre Paul le souligne dans son Epître aux romains: Mais maintenant sans la loi, la justice de Dieu s'est manifestée par la foi en Jésus Christ à l'adresse de tous ceux qui croient. Car il n'y a pas de différence. Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemption accomplie par le Christ Jésus. Dieu l'a exposé instrument de propitiation par son propre sang moyennant la foi. Quelle est donc la justice du Christ? C'est avant tout une justice née de la grâce où l'homme n'est pas sauveur et ne guérit ni lui-même ni les autres. Le fait que l'expiation s'accomplisse dans le sang du Christ signifie que l'homme n'est pas délivré du poids de ses fautes par ses sacrifices, mais par le geste d'amour de Dieu qui a une dimension infinie, jusqu'à faire passer en lui la malédiction qui était réservée à l'homme pour lui rendre la bénédiction réservée à Dieu. Mais immédiatement pourrait-on objecter:  de quel type de justice  s'agit-il si le juste meurt pour le coupable et le coupable reçoit en retour la bénédiction qui revient au juste? Est-ce que chacun ne reçoit-il pas le contraire de ce qu'il lui est dû? En réalité, ici, la justice divine se montre profondément différente de la justice humaine. Dieu a payé pour nous, en son Fils, le prix du rachat, un prix vraiment exorbitant. Face à la justice de la croix, l'homme peut se révolter car elle manifeste la dépendance de l'homme, sa dépendance vis-à-vis d'un autre pour être pleinement lui-même. Se convertir au Christ, croire à l'Evangile, implique d'abandonner vraiment l'illusion d'être autosuffisant, de découvrir et accepter sa propre indigence ainsi que celle des autres et de Dieu, enfin de découvrir la nécessité de son pardon et de son amitié. On comprend alors que la foi ne soit pas du tout quelque chose de naturel, de facile et d'évident. Il faut être humble pour accepter que quelqu'un d'autre me libère de mon moi et me donne gratuitement en échange son soi. Cela s'accomplit spécifiquement dans les sacrement de la réconciliation et de l'eucharistie. Grâce à l'action du Christ, nous pouvons entrer dans une justice plus grande, celle de l'amour, la justice de celui qui, dans quelque situation que ce soit, s'estime davantage débiteur que créancier parce qu'il a reçu plus que ce qu'il ne pouvait espérer.

  Fort de cette expérience, le chrétien est invité à s'engager dans la construction de sociétés justes où tous reçoivent le nécessaire pour vivre selon leur dignité humaine et où la justice est vivifiée par l'amour. Le temps du Carême culmine dans le triduum pascal,  au cours duquel cette année encore, nous célébrerons la justice divine, qui est plénitude de charité, de don et de salut. Que ce temps de pénitence soit pour chaque chrétien un temps de vraie conversion et d'intime connaissance du mystère du Christ venu accomplir toute justice".
MESS/CAREME 20210/...                                  VIS 20100204 (1450)



OLYMPIADES D'HIVER

CITE DU VATICAN, 4 FEV 2010 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme à Mgr.J.Michael Miller, CSB, Archevêque de Vancouver (Canada), à l'occasion des XXI Olympiades d'hiver et des X Jeux paraolympiques d'hiver (12 - 28 février). Il y espère que le sport de compétition constitue toujours un facteur d'amitié entre les peuples, saluant aussi l'initiative oecuménique More than Gold pour l'assistance matérielle et spirituelle des athlètes.
TGR/OLYMPIADES HIVER/MILLER                              VIS 20100204 (80)

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