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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 31 mai 2013

SOUTIEN A L'ACTION DE L'O.N.U.

Cité du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin M.Vuk Jeremic, Président de la LXVII Session de l'Assemblée générale de l'ONU, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états. Les conversations ont permis d'aborder des sujets d'intérêt commun, telle la résolution pacifique des conflits, en référence tout particulièrement au Proche Orient et à la grave crise humanitaire en cours. Les parties pont souligné l'importance de la réconciliation inter-communautaire dans le respect du droit des minorités, qu'elles soient ethniques ou religieuses. Il a également été question de la traite des êtres humains, et du drame des réfugiés, mais aussi du rôle que l'Assemblée de l'ONU pourrait jouer au niveau de la crise économique en soutenant les programmes du développement soutenable après 2015, dans le respect de l'environnement et en vue de réduire la fracture riches pauvres. Le Saint-Siège à confirmé son appréciation du rôle central de l'ONU au service de l'humanité, tandis qu'était rappelée la contribution que l'Eglise apporte, par ses propres moyens et dans le respect de son identité, à la promotion de la dignité humaine, à la consolidation de la paix et d'une culture du dialogue. Elle forme des voeux pour que ces valeurs continuent d'inspirer les débats de l'Assemblée générale.

MESSE ET PROCESSION DU CORPUS DOMINI

Cité du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Hier en fin d'après-midi, le Saint-Père a célébré la messe de la solennité du Corpus Domini devant la Basilique du Latran, avant de présider la traditionnelle procession jusqu'à la Basilique Ste.Marie Majeure. Son homélie s'est articulée autour de la multiplication des pains et des poissons. Donnez-leur vous-mêmes à manger, dit Jésus à ceux qui l'accompagnent. Qui sont ceux à qui il fallait donner à manger?, s'est demandé le Pape François. L'extrait évangélique de Luc parle d'une multitude: "Jésus se tient au milieu d'elle, l’accueille, lui parle, s'en préoccupe, lui montre la miséricorde de Dieu. Au milieu d'elle il choisit les Douze pour rester avec lui et se plonger comme lui dans les problèmes concrets du monde. Et la foule le suit, l'écoute, parce que Jésus parle et agit d'une façon nouvelle, avec l'autorité de celui qui est authentique et cohérent, de celui qui parle et agit avec vérité, de celui qui donne l'espérance qui vient de Dieu, de celui qui est révélation d'un Dieu qui est amour. Et la foule, avec joie, bénit Dieu. Ce soir nous sommes la foule de l’Evangile, nous cherchons nous aussi à suivre Jésus pour l'écouter, pour entrer en communion avec lui dans l’Eucharistie, pour l'accompagner et pour qu'il nous accompagne. Demandons-nous comment nous suivons Jésus. Jésus parle en silence dans le mystère de l’Eucharistie et nous rappelle chaque fois que le suivre signifie sortir de soi-même et faisant de nos vies un don, pour lui et pour les autres".

Mais "d'où vient l’invitation que Jésus fait aux disciples de nourrir eux-mêmes la multitude? Elle naît de deux éléments: d'abord de la foule qui, en suivant Jésus, se trouve en rase campagne, loin des lieux habités, alors que le soir tombe, et puis de la préoccupation des disciples qui demandent à Jésus de renvoyer la foule pour qu'elle aille dans les pays voisins trouver de la nourriture et un logement. Face aux nécessités de la foule, la solution des disciples est que chacun pense à soi... Combien de fois nous chrétiens avons cette tentation! Nous ne nous chargeons pas des besoins des autres, en les renvoyant avec un compatissant Que Dieu t'aide... Mais la solution de Jésus va dans une autre direction, une direction qui surprend les disciples. Donnez-leur vous-mêmes à manger". Devant leurs arguments, "Jésus ne se décourage pas et demande aux disciples de faire asseoir la foule par groupes de cinquante. Il lève alors les yeux au ciel, récite la bénédiction, rompt les pains et les donne pour être distribués. C'est un moment de profonde communion. La foule désaltérée par la parole du Seigneur, est désormais nourrie par son pain de vie... Ce soir, nous aussi sommes à la table du Seigneur" qui "nous donne encore une fois son corps... C'est en écoutant sa Parole, en nous nourrissant de son Corps et de son Sang, qu'il nous fait passer de l'état de multitude à l'identité de communauté, de l’anonymat à la communion. L’Eucharistie est le sacrement de la communion, qui nous fait sortir de l’individualisme pour vivre ensemble dans l'amitié du Christ. Alors, nous devrions tous nous demander devant le Seigneur comment nous vivons l’Eucharistie. Est-ce que je la vis de façon anonyme ou comme moment de vraie communion avec le Seigneur, mais aussi avec tant de frères et soeurs qui partagent ce repas?".

Mais d'où vient la multiplication des pains? s'est demandé le Pape. La réponse se trouve dans l'invitation de Jésus à donner, à partager: "Que partagent les disciples? Le peu qu'ils ont, cinq pains et deux poissons. Mais ce sont justement ces pains et ces poissons qui, dans les mains du Seigneur, rassasient la foule. Et ce sont les disciples, perdus devant l'inutilité de leurs moyens, de la pauvreté de ce qu'ils peuvent mettre à disposition, qui expriment leur confiance en lui... Ceci nous dit que dans l’Eglise comme dans la société, il y a un mot-clef dont on ne doit pas avoir peur est, la solidarité. Ce mot signifie savoir mettre à disposition de Dieu ce que nous avons, nos humbles capacités, car c'est seulement dans le partage, dans le don, que notre vie sera féconde, portera du fruit. Solidarité est un mot mal vu par l'esprit mondain!".

"Ce soir, encore une fois, le Seigneur distribue pour nous le pain qui est son Corps. Il se fait don et nous nous faisons l'expérience de la solidarité de Dieu..., une solidarité qui ne finit pas de nous surprendre. Dieu se fait proche de nous, par le sacrifice de la Croix il s'abaisse en entrant dans l'obscurité de la mort pour nous donner sa vie, qui vainc le mal, l’égoïsme, la mort. Ce soir aussi Jésus se donne à nous dans l'Eucharistie. Il partage notre chemin, ou plutôt se fait nourriture, la vraie nourriture qui soutient notre vie, y compris dans les moments où la route se fait difficile, et où les obstacles ralentissent nos pas. Et dans l'Eucharistie, le Seigneur nous fait parcourir sa route, celle du service, du partage, du don, et ce peu que nous avons, ce peu que nous sommes, s'il est partagé, devient richesse, car la puissance de Dieu, qui est celle de l'amour, descend dans notre pauvreté pour la transformer... Amitié, communion et partage! Prions pour que la participation à l’Eucharistie nous incite toujours à suivre le Seigneur, à être jour après jour des instruments de communion, à partager avec lui et avec notre prochain ce que nous sommes. Ainsi seulement notre existence sera vraiment féconde".

MESSES A SAINTE-MARTHE

Cité du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a réagi aux questions que suscitent les messes célébrées chaque matin par le Saint-Père en la chapelle de la résidence Ste.Marthe: Il convient d'abord, a déclaré le P.Lombardi, SJ, à Radio Vatican, de tenir compte du caractère que le Pape leur attribue. "Ce sont des messes privées à caractère familial. Il tient à ce que le nombre de fidèles ne dépasse pas la cinquantaine et malgré les sollicitations il ne désire pas que la messe soit radio-télévisée. Bien que prononcées en italien, qui n'est pas sa langue maternelle, sur la base d'un texte écrit, ses homélies ont un caractère spontané. Leur publication impliquerait une révision de certains passages, dont la conséquence serait de constituer un texte différent de l'original parlé... Pour qu'il y ait concordance, il faudrait que le Saint-Père opère lui-même la révision, au risque de produire quelque chose de différent" de la prédiction spontanée originale. Puis il a rappelé que L'Osservatore Romano et Radio Vatican offrent les passages des ces homélies matinales, et que le CTV en fournit des enregistrements. Et qu'il convient de que Pape distingue également entre audiences officielles et audiences privées. Les textes prononcés au cours de ces premières sont publiés, tandis que dans le second cas il "convient de respecter le caractère spontané et familier. Par conséquent le choix fait reflète la nature des messes de Ste.Marthe tout en garantissant au public un accès au message qu'il diffuse.

AUDIENCES


Cité du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé l'Abbé Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège (superficie 3.862, population 1.044.000, catholiques 714.000, prêtres 393, diacres 70, religieux 584), en Belgique. L'Evêque élu, né en 1951 à Liège (Belgique) et ordonné prêtre en 1980, était jusqu'ici Professeur près l'Université catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique). Il succède à Mgr.Aloysius Jousten, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en sciences bibliques, en philosophie et lettres, il a été Professeur et Recteur du séminaire de Louvain, Directeur de la Revue d'histoire ecclésiastique de l'Université catholique de Louvain, Président de l'Institut de recherches de cette même université, Animateur de la communauté San Egidio de Liège et Porte Parole de la Conférence épiscopale belge.
Nommé le P.Peter Brown, CSSR, Evêque de Samoa - Pago Pago (superficie 197, population 68.000, catholiques 14.000, prêtres 18, diacres 27, religieuses 9), à Samoa et USA. L'Evêque élu, né en 1947 à Christchurch (Nouvelle Zélande), a émis ses voeux religieux en 1975 et a été ordonné prêtre en 1981. Jusqu'ici Supérieur Général de son ordre pour la Nouvelle Zélande, il succède à Mgr.John Quinn Weitzel, MM, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en théologie, il a été missionnaire aux Samoa, aumônier des samoens en Nouvelle Zélande, puis curé de paroisse dans le diocèse d'Auckland.

Accepté la renonciation à l'office d'Auxiliaire de l'Evêque de Cochabamba (Bolivie) présentée pour limite d'âge par Mgr.Angel Gelmi Bertocchi.

Nommé Mgr.Sergio Osvaldo Buenanueva, Evêque de San Francisco (superficie 19.611 population 222.000, catholiques 217.000, prêtres 40, religieux 34), en Argentine. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Mendoza (Argentine).

Hier, 30 mai, il avait accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Motherwell (GB / Ecosse) présentée pour limite d'âge par Mgr.Joseph Devine.

mercredi 29 mai 2013

L’EGLISE EST FAMILLE DE DIEU


Cité du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Après avoir parcouru sous la pluie Place St.Pierre, le Pape François a entrepris aujourd'hui un nouveau cycle de catéchèse, en abordant lors de l’audience générale le mystère de l'Eglise: "Nous tous le vivons et en faisons partie... L'Eglise est famille de Dieu", ainsi que le rappelle le concile Vatican II. Reprenant la parabole de l'enfant prodigue, il a évoqué le projet que Dieu a pour l'humanité. "Il veut faire de nous tous la famille unique de ses enfants, une famille où chacun se sent aimé de lui...et ressent la joie d'être sa famille. Ce grand projet trouve son début dans l'Eglise, qui n'est pas une organisation née d'un accord entre personnes ...mais l'oeuvre de Dieu née de ce dessein d'amour qui se réalise au long de l'histoire. L'Eglise est effectivement née du désir de Dieu d'appeler tous les hommes à communier avec lui, de partager son amitié... Le mot Eglise vient du grec Ekklesia qui signifie convocation. Dieu nous convoque et nous pousse à sortir de l'individualisme et du repli sur soi. Il veut que nous entrions dans sa famille, et son appel découle de la création même. Il nous a créés pour que nous vivions en amitié profonde avec lui, les autres et la création tout entière même si le péché l'a compromise... Toute l'histoire du salut est celle de Dieu à la recherche de l'homme, lui offre son amour. Il a appelé Abraham pour être le père d'une multitude, il a choisi Israël pour passer une alliance...et envoyé son Fils afin que se réalise une alliance universelle et éternelle à travers lui. On voit dans l'Evangile que Jésus rassemblait une petite communauté prête à recevoir sa parole. Elle le suivait, partageait sa route, devenait sa famille. C'est avec cette communauté qu'il prépara et entreprit l'Eglise". L'Eglise est née "du geste suprême d'amour qu'est la Croix, du flanc percé de Jésus d'où sortaient le sang et l'eau, symboles de l'Eucharistie et du Baptême. Dans l'Eglise famille de Dieu la lymphe est son amour" qui fait que chacun est aimé et que tous aiment. L'Eglise se manifeste "lorsque le don de l'Esprit remplit le coeur des apôtres, les poussant à sortir pour entreprendre l'annonce évangélique, la diffusion de l'amour de Dieu".

"De nos jours encore, certains disent: le Christ oui, l'Eglise non, ou bien Je crois en Dieu, pas dans les prêtres! Alors que c'est l'Eglise même qui nous conduit au Christ et à Dieu... Famille de Dieu, l'Eglise revêt des aspects humains. Parmi ses membres, pasteurs et fidèles, ont trouve défauts, imperfections et péchés. Le Pape également en porte tant! Mais heureusement lorsqu'on se reconnaît pécheur c'est la miséricorde divine qui vient à nous. Elle nous accorde toujours le pardon. N'oublions jamais que Dieu pardonne et nous accueille toujours dans un amour fait de pardon et de miséricorde. Le péché est une offense faite à Dieu mais aussi une occasion de s'humilier de manière à comprendre qu'il y a quelque chose de plus beau que tout, la miséricorde divine. Pensons y... Et demandons nous: Combien j'aime l'Eglise? Je prie pour elle? Je me sens appartenir à la famille de l'Eglise? Que fais-je pour qu'elle soit une communauté dans laquelle chacun est compris, ressent la miséricorde et l'amour de Dieu qui ravive notre existence? Si la foi est un don et une démarche personnelle, Dieu nous appelle à la vivre ensemble, en famille, en Eglise. En cette Année de la foi, demandons tout particulièrement au Seigneur de faire en sorte que nos communautés, l'Eglise toute entière, soient toujours plus des familles authentiques vivant et rayonnant de l'amour de Dieu".

RECOMMANDATION A DE JEUNES POLONAIS


Cité du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Après sa catéchèse de l’audience générale, le Saint-Père a salué divers groupes, et notamment des jeunes polonais qui se rassembleront comme chaque année depuis 1997 le 1 juin à Lednica, lieu du premier baptême de la Pologne en 966: "Rappelez vous que Dieu est le père de chacun de nous. Il nous a créé, délivre à chacun ses talents et juge notre existence. Malgré nos faiblesses, pêchés et omissions, il demeure à nos côtés. Dieu est le modèle de toute paternité, y compris la paternité terrestre... N'oubliez jamais de rendre grâce au père qu'il est et de le remercier pour votre père...même si vous n'entretenez pas de bons rapports avec ce dernier. La paternité est un don de Dieu mais aussi une lourde responsabilité face à la vie qui reflète l'image de Dieu. Ne craignez pas d'être des parents...et restez ouverts aussi à la paternité spirituelle".

INTENTIONS DE PRIERE POUR JUIN

Cité du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). L'intention de prière générale pour juin est: "Pour que prévale entre les peuples une culture de dialogue, d'écoute et de respect réciproque".

Son intention missionnaire est: "Pour que là où l'influence de la sécularisation est la plus forte, les communautés chrétiennes sachent promouvoir efficacement la nouvelle évangélisation".

AUDIENCES


Cité du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père devrait recevoir dans l'après-midi le Cardinal Donald William Wuerl, Archevêque de Washington (USA).

AVIS

Cité du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Demain, solennité du Corpus Domini, étant férié au Vatican, le prochain bulletin VIS sera diffusé vendredi 31 mai.

mardi 28 mai 2013

INITIATIVES DE L'ANNEE DE LA FOI

Cité du Vatican, 28 mai 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, accompagné de Mgr.José Octavio Ruiz Arenas, Secrétaire, et de Mgr.Graham Bell, Sous Secrétaire, a présenté deux nouvelles initiatives de l'Année de la foi. Une adoration eucharistique solennelle sera célébrée en la Basilique vaticane samedi 2 juin de 17 à 18 h ("Un seul Seigneur, une seule foi"), en coordination avec toutes les cathédrales du monde. Ainsi, a précisé Mgr.Fisichella, cette heure d'adoration permettra pour la première fois une synchronisation de cette prière avec le Pape. L'adhésion a été massive par le biais des conférences épiscopales, des paroisses, des congrégations religieuses, des monastères et des associations. Des Iles Cook à Reykiavik, du Chili au Burkina Faso, de Taïwan à l'Irak, du Bangladesh aux Etats-Unis, l'adoration eucharistique des diocèses permettra de prier aux intentions du Pape. La première: "Pour l'Eglise répandue de par le monde et unie aujourd'hui dans l'adoration eucharistique. "Que le Seigneur la rende toujours plus obéissante à sa parole, afin qu'elle se montre au monde plus belle, sans tache ni ride, sainte et immaculée. Que par le biais d'une annonce fidèle, la Parole puisse résonner comme présage de miséricorde, et provoquer un renouveau d'amour qui donne du sens à la souffrance, rende joie et sérénité". La seconde: "Pour tous ceux qui souffrent de part le monde, victimes de nouveaux esclavages, de la guerre, de la traite, du narcotrafic. Pour les enfants et les femmes victimes de violences, afin que leur cri silencieux soit entendu par l'Eglise et qu'ils demeurent confiants dans le Crucifié, que l'on oublie pas nos frères et soeurs soumis à la violence. Pour tous ceux qui sont en état de précariété matérielle, les chômeurs, les personnes âgées et les émigrés, les sans abri et les détenus, tous les marginaux. Que la prière et la solidarité de l'Eglise les soutiennent dans l'espérance, leur donne la force de défendre leur dignité".

La seconde initiative, intitulée "En croyant qu'ils aient la vie", qui se déroulera les 15 et 16 juin, sera une Journée Evangelium Vitae pour traiter de l'engagement de l'Eglise pour la défense de la vie et de sa dignité. Le Pape présidera une messe le dimanche à 10 h 30' pour "le peuple de la vie", et délivrera tout particulièrement un message aux malades. La veille après-midi, à l'occasion d'un pèlerinage sur le tombeau de saint Pierre, il sera possible de se confesser et de participer à l'adoration eucharistique. Parallèlement, dans plusieurs églises de Rome, une catéchèse sera donnée en différentes langues, suivie à 20 h 30' par une procession aux flambeaux Via della Conciliazione qui s'achèvera Place St.Pierre par des témoignages sur la valeur absolue de la vie. Ont d'ores et déjà annoncé leur présence des groupes provenant d'Allemagne,des Etats-Unis, du Japon, de Hongrie, de Roumanie, d'Espagne, de France, du Canada, de Nouvelle Zélande, d'Argentine, de Grande Bretagne, de Belgique, de Slovaquie, Du Casta Rica, du Portugal et d'Australie. On comptera des familles regroupées par diocèses et paroisses, des prêtres et des séminaristes, des groupes de religieux et d'organisations humanitaires comme l'Ordre de Malte, des membres de d'associations comme l'Unitalsi ou la Croix Rouge, de mouvements Pro Life engagés dans la défense de la vie sans référence confessionnelle obligatoire.

EN DEFENSE DES CHRETIENS

Cité du Vatican, 28 mai 2013 (VIS).Le Secrétaire du Conseil pontifical Iustitia et Pax, Mgr.Mario Toso, SDB, est intervenu le 21 mai au cours de la conférence consacrée à la tolérance et à la non discrimination, organisée dans le cadre de l'assemblée plénière de l'OSCE réunie à Tirana (Albanie). Sa seconde session était réservée à la lutte contre l'intolérance et la discrimination des communautés religieuses et des chrétiens en particulier. Lors de la conférence précédente d'Astana (Kazakhstan), les pays participant s'étaient notamment engagés à combattre les préjugés, la discrimination, l'intolérance et les violences faites à des minorités religieuses, y compris dans l'aire OSCE. Il fut décidé, a rappelé Mgr.Toso, de "réagir à la négation des droits, à l'exclusion et à la marginalisation des chrétiens et de membres d'autres religions. Malheureusement, dans la même aire, ces épisodes d'intolérance et de discrimination envers des chrétiens ont augmenté malgré les rencontres et les conférences organisées par l'OSCE ou l'Office for Democratic Institutions and Human Rigths... On déplore qu'ait été tracée une ligne entre credo religieux et pratique religieuse, faisant qu'on rappelle aux chrétiens, de plus en plus souvent devant les tribunaux, leur liberté privée de croire et de pratiquer dans leurs églises mais leur interdiction d'agir publiquement au nom de leur foi. C'est là une distorsion délibérée et une limitation de l'authentique liberté religieuse, non prévue par les textes internationaux tels ceux de l'OSCE, à commencer par l'Acte final d'Helsinki de 1975, le Document final de Vienne de 1989, le Document de Copenhague de 1990 ou la Déclaration commémorative d'Astana de 2010... Les pays membres de l'OSCE doivent donc mettre fin à l'intolérance et à la discrimination des chrétiens, qui doivent pouvoir parler librement de ce que les autorités retiennent illicite, et agir partout selon leur conscience, au travail notamment. Et là où ils constituent la majorité, la discrimination des chrétiens doit être considérée comme une grave menace pour la société toute entière, et être combattue au même titre que l'antisémitisme ou l'islamophobie".

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 28 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:
Nommé Mgr.Rodolfo Cetoloni, OFM, Evêque de Grosseto (superficie 1.239, population 134.340, catholiques 124.936, prêtres 73, diacres 5, religieux 50), en Italie. Il était jusqu'ici Evêque de Montepulciano - Chiusi - Pienza (Italie).

Nommé l'Abbé Jorge Estrada Solórzano, Auxiliaire de l'Archevêque de México (Mexique). L'Evêque élu, né en 1961 à México et ordonné prêtre en 1995, était jusqu'ici curé de paroisse dans le même diocèse. Licencié en théologie, il a été cure-doyen, responsable diocésain de la formation du clergé et directeur du centre d'assistance aux prêtres de ce même diocèse.

Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Francisco Clavel Gil à l'office d'Auxiliaire de l'Archevêque de México (Mexique).

lundi 27 mai 2013

VISITE PASTORALE ET PREMIERES COMMUNIONS

Ci du Vatican, 26 mai 2013 (VIS). "La réalité se comprend mieux en périphérie qu'au centre", a dit le Pape François aux milliers de personnes qui l'attendaient ce matin à la paroisse des Sts.Elisabeth-et-Zacharie dans la banlieue nord de Rome. A son arrivée, le Saint-Père accompagné par le Cardinal Agostino Vallini, Vicaire de Rome et Mgr.Guerino Di Tora, Auxiliaire, a salué les familles des enfants baptisés cette année et a confessé quelques fidèles. Il a fait saluer son secrétaire Mgr.Alfred Xuereb, qui fête ses 29 ans de sacerdoce. A 9 h 30', il a présidé la messe après le mot d'accueil du P.Benoni Ambarus, le curé, et a donné la communion pour la première fois à 16 enfants, et à 28 autres qui l'avaient déjà reçue les semaines précédentes.

Dans son homélie entrecoupée de questions-réponses aux enfants, le Pape a évoqué la visite de Marie à sa cousine Elisabeth, relevant que la Vierge, à peine reçut-elle la nouvelle qu'elle serait mère de Jésus, et que sa cousine Elisabeth était elle aussi enceinte, partit "en toute hâte" sans attendre, sans se dire qu'Elisabeth avait "sûrement des amies pour l'aider". "Il est beau de penser cela de la Vierge, de notre mère, qui va en hâte aider...non pas pour se vanter et dire à sa cousine: Maintenant c'est moi qui commande parce que je suis la mère de Dieu! Non, ce n'est pas cela qu'elle a fait. Elle est venue l'aider. Et la Vierge est toujours comme cela. Elle est notre mère et vient toujours en hâte lorsque nous en avons besoin. Ce serait beau d'ajouter à la Litanie de la Vierge une litanie qui dise: Notre-Dame qui accourt, prie pour nous!... parce qu'elle accourt toujours, elle n'oublie pas ses enfants. Et quand ses enfants sont dans la difficulté, le besoin et l'invoque, elle accourt. Et cela nous rassure d'avoir notre maman à proximité, toujours à notre côté... La Vierge qui accourt toujours pour nous". Elle "nous aide aussi à bien comprendre Dieu..., à bien comprendre la vie de Jésus", a ajouté le Saint-Père qui a ensuite dialogué avec les enfants: "Je vous demande à vous les enfants: Qui sait qui est Dieu? Levez la main. Le Créateur de la terre. Et combien de Dieu y-a-t-il? Un. Mais, on m'a dit, à moi qu'il y en avait trois: le Père, le Fils et le Saint Esprit!... Ils sont trois en un, trois personnes en une. Et que fait le Père? Le Père est le commencement, le Père, celui qui a créé toutes les choses, et qui nous a créé nous. Que fait le Fils?...Il nous aime. Et ensuite. Il nous apporte la Parole de Dieu... Et encore? Qu'a fait Jésus sur la terre? Il nous a sauvé. Il est venu donner sa vie pour nous. Le Père crée le monde, Jésus nous sauve. Et l'Esprit Saint, que fait-il? Il nous aime!". Maintenant, tous ensemble les enfants: le Père nous a tous créé, a créé le monde, Jésus nous sauve, et l'Esprit Saint? Il nous aime! C'est cela la vie chrétienne: parler avec le Fils et parler avec l'Esprit Saint. Jésus nous a sauvé mais marche aussi avec nous dans la vie... Et que fait-il quand il marche avec nous dans la vie? Ça c'est difficile. Celui qui le sait gagne le championnat de football. Que fait Jésus quand il marche avec nous? D'abord, il nous aide. Il nous guide. Très bien! Il marche avec nous, nous aide, nous guide et nous enseigne à le suivre. Jésus nous donne aussi la force de marcher quand c'est difficile, pas vrai? Et même dans nos devoirs d'école! Il nous donne la force. Savez vous comment?... Dans la communion, il nous donne la force, nous aide. Mais quand vous dites. Il nous donne la communion, un morceau de pain nous donne tant de force? Cela semble du pain. En réalité, ce n'est pas du pain. Qu'est-ce? C'est le corps de Jésus. Jésus vient dans nos cœurs. Voilà, pensons tous à cela, tout le monde: le Père nous a donné la vie, Jésus nous a donné le salut, il nous accompagne, nous guide, nous soutient, nous enseigne. Et l'Esprit Saint? Il nous aime! Il nous donne l'amour. Pensons à Dieu ainsi et demandons à la Vierge Marie, notre Mère, qui accourt toujours pour nous aider, de nous enseigner à bien comprendre comment est Dieu, comment est le Père, comment est le Fils et comment est le Saint Esprit". Après la messe, le Pape est rentré au Vatican pour présider le traditionnel angélus dominical Place St.Pierre.

NE PLUS ETRE ESCLAVES DE LA MAFIA

Ci du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Dimanche midi, en la fête de la Sainte Trinité, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. "Que la lumière du temps pascal et de la Pentecôte renouvelle chaque année en nous la joie et la stupeur de la foi: reconnaissons que Dieu n'est pas quelque chose de vague, notre Dieu n'est pas un "Dieu spray", il est concret, non pas abstrait, il a un nom: Dieu est amour. Ce n'est pas un amour sentimental, émotif, mais l'amour du Père qui est à l'origine de toute vie, l'amour du Fils qui meurt sur la croix et ressuscite, l'amour de l'Esprit qui renouvelle l'homme et le monde. Penser que Dieu est amour nous fait beaucoup de bien, parce qu'il nous enseigne à aimer, à nous donner aux autres comme Jésus s'est donné à nous, et marche avec nous. Jésus marche avec nous... La Sainte Trinité n'est pas le produit de raisonnements humains; elle est le visage avec lequel Dieu s'est révélé, non pas du haut d'une chaire, mais en cheminant avec l'humanité... Le Saint Esprit...nous enseigne tout ce que nous ne savons pas, nous guide au-dedans de nous, nous donne de bonnes idées et de bonnes inspirations".

Après la prière mariale, le Pape a évoqué Giuseppe Puglisi, prêtre et martyr, assassiné par la mafia en 1993 et proclamé bienheureux hier à Palerme: "Don Puglisi fut un prêtre exemplaire spécialement consacré à la pastorale des jeunes. En éduquant les jeunes selon l'Evangile, ils les soustrayait à une mauvaise vie, et celle-ci a donc cherché à l'éliminer en le tuant. En réalité cependant, c'est lui qui a gagné, avec le Christ ressuscité. Je pense à toutes les souffrances des hommes et des femmes, d'enfants aussi, qui sont exploités par tant de mafias qui les utilisent en leur faisant faire un travail qui les rend esclaves, avec la prostitution, avec tant de pressions sociales. Derrière ces exploitations, derrière ces esclavages, se trouvent les mafias. Prions le Seigneur afin qu'il convertisse le cœur de ces personnes. Ils ne peuvent pas faire cela! Ils ne peuvent pas faire de nous, frères, des esclaves! Nous devons prier le Seigneur! Prions pour que ces mafieux et mafieuses se convertissent à Dieu et louons Dieu pour le témoignage lumineux de l'Abbé Puglisi, et faisons de son exemple un trésor!".

SOLIDARITE, EMPLOI ET DIGNITE

Cité du Vatican, 25 mai 2013 (VIS). La Fondation Centesimus Annus Pro Pontefice, instituée il y a vingt ans, réunie pour un congrès international ("Repenser la solidarité pour l'emploi, les défis du vingt-et-unième siècle"), a été reçue par le Pape, qui a rappelé qu'elle portait le nom que l'encyclique publiée par Jean-Paul II pour le centenaire de Rerum Novarum, et que son champ de réflexion et d'action était donc celui de la doctrine sociale de l'Eglise: "Repenser la solidarité ne signifie pas remettre en question le récent magistère qui montre toujours plus sa clairvoyance et son actualité. Repenser me semble plutôt signifier deux choses: avant tout, conjuguer le magistère avec l'évolution socio-économique qui, étant constante et rapide, présente des aspects toujours nouveaux; ensuite, repenser veut dire approfondir, réfléchir ultérieurement pour faire émerger toute la fécondité d'une valeur, la solidarité ici, qui provient profondément de l'Evangile, c'est-à-dire de Jésus-Christ, et qui contient donc, comme telle, une potentialité inépuisable". La crise économique et sociale rend "encore plus urgent cette réflexion... Le phénomène du chômage, du manque et de la perte de travail, s'étend comme une tache d'huile dans de larges zones de l'occident et repousse de façon préoccupante les limites de la pauvreté. Et il n'existe pas de pire pauvreté matérielle, je tiens à le souligner, que celle qui ne permet pas de gagner son pain et qui prive de la dignité du travail. Désormais ce "quelque chose qui ne fonctionne pas" ne concerne plus seulement le sud du monde, mais la planète tout entière. Voilà où est l'exigence de repenser la solidarité, non plus comme une simple assistance à l'égard des plus pauvres, mais comme une réflexion globale de tout le système, comme une recherche de voies pour le réformer et le corriger de façon cohérente avec les droits fondamentaux de l'homme, de tous les hommes". Le Saint-Père a enfin rappelé que la crise n'est pas seulement économique ou financière, mais qu'elle trouve ses racines dans une crise éthique et anthropologique. "Suivre les idoles du pouvoir, du profit, de l'argent, au-delà de la valeur de la personne humaine, est devenue la norme fondamentale de fonctionnement et le critère décisif d'organisation. On a oublié et on oublie encore qu'au-delà des affaires, de la logique et des paramètres de marché, il y a l'être humain et quelque chose qui lui est dû en tant qu'homme, en vertu de sa profonde dignité: la possibilité de vivre dignement et de participer activement au bien commun".

AUDIENCES


Cité du Vatican, 27 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.Zygmunt Zimowski, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé.

Le Cardinal Velasio De Paolis.

Mgr.Lúcio Andrice Muansdula, Evêque de Xai-Xai et Président de la Conférence épiscopale mozambicaine.

Samedi dernier, 25 mai, il avait reçu:

Le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture.

SB le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal, Archevêque Majeur des malankars.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 25 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Accepté pour limite d'âge la renonciation du Cardinal Julio Terrazas Sandoval, CSSR, à la charge pastorale du diocèse de Santa Cruz de la Sierra (Bolivie). Son Coadjuteur Mgr.Sergio Alfredo Gualberti Calandrina, lui succède comme Archevêque.

Nommé le Cardinal Francesco Monterisi, son Envoyé Spécial à la clôture du VI centenaire de l'invention de la statue de la Madonna della Libera (sanctuaire de Cercemaggiore, Italie, 2 juillet).


vendredi 24 mai 2013

PROTEGER LA DIGNITE DES REFUGIES

Cité du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants ("La sollicitude pastorale de l'Eglise face aux migrations forcées"). Il faut le répéter avec force, a-t-il dit, "la traite des êtres humains est une activité ignoble, une honte pour un monde qui se prétend civilisé. Les exploiteurs de tout type et leurs clients devraient faire un sérieux examen de conscience, devant Dieu. L'Eglise relance un vibrant appel pour que la dignité et le caractère prioritaire de la personne, et ses droits fondamentaux, soient toujours respectés... Et si possible, ces droits doivent être étendus partout où des millions de femmes et d'hommes en sont privés" de par le monde. "Combien de fois, dans une société où l'on parle beaucoup de droits, voit-on la dignité humaine piétinée... Comme si le droit suprême était l'argent! Oui nous vivons dans une société et dans une culture dominées par le fétichisme de l'argent". Rappelant l'attention de ses hôtes à la solidarité internationale et aux programmes de protection des populations victimes de conflits, le Pape François a dit sa reconnaissance au dicastère et encouragé son action au service des plus marginalisés. "L'Eglise est tout particulièrement attentive, de manière maternelle, à ceux qui sont contraints de fuir leur pays pour vivre entre déracinement et intégration. Un pareil déchirement détruit les personnes... La compassion chrétienne, ce partage de la souffrance, ce souffrir avec, induit avant tout de connaître les raisons qui poussent à abandonner sa patrie. Elle se manifeste en prêtant sa voix à tous ceux qui, souffrants et opprimés, ne parviennent pas à se faire entendre. Il s'agit d'un devoir important puisqu'il tend aussi à sensibiliser les communautés chrétiennes à la détresse de nos frères blessés, objets de violences et de menaces, coupés de leurs liens d'affection, traumatisés par la fuite et l'abandon du foyer pour un avenir incertain dans des camps d'accueil. Tout ce qui déshumanise doit pousser les chrétiens à plus d'attention et plus d'action concrète".

Puis le Pape a encouragé l'assemblée à reconnaître aussi dans les yeux des personnes déplacées "la lumière de l'espérance qui vit dans les attentes d'un avenir, de tisser des amitiés, de prendre part à la vie sociale du pays d'accueil, notamment par l'apprentissage de sa langue, l'accès à l'emploi et l'instruction des enfants. C'est pourquoi j'admire le courage de qui espère reprendre graduellement une vie normale, revenir à la joie de vivre ensemble. Nous devons tous alimenter cette espérance". En conclusion il a lancé un appel aux responsables politiques et législatifs de la communauté internationale, pour des initiatives efficaces de défense de la dignité des migrants et de leur qualité de vie. "Il est nécessaire de répondre aux enjeux que posent ces nouvelles formes de persécution, d'oppression et d'esclavage. Nous avons à faire à des êtres humains! Ils réclament solidarité et assistance, ont des besoins urgents et attendent surtout compréhension et bonté. Leur condition ne saurait nous laisser indifférents. L'Eglise doit se souvenir que c'est en soignant les blessures des réfugiés et des victimes de trafic qu'elle met en pratique le commandement que Jésus nous a laissé lorsqu'il s'est identifié à l'étranger, à qui souffre, à toutes les victimes innocentes... Je tiens à rappeler l'attention que chaque pasteur et chaque communauté doivent porter à la vie spirituelle des chrétiens" réfugiés et déracinés. Ils doivent être l'objet d'une pastorale respectueuse de leurs traditions, capable de les accompagner vers un correcte intégration aux réalités ecclésiales des pays d'accueil. N'oublions pas la chair du Christ présente dans celle des réfugiés!".

RECOMMANDATIONS AUX EVEQUES ITALIENS

Cité du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Hier après-midi en la Basilique vaticane, le Pape François a prononcé avec tous les évêques italiens, réunis pour leur LXV assemblée, une profession de foi solennelle. Pour leur première rencontre, et avant de les saluer un à un, il a prononcé une homélie dont voici les points saillants:

"Aimer le Seigneur signifie tout lui donner, vraiment tout, y compris sa propre vie. C'est ce qui doit distinguer notre ministère pastoral, la preuve de la profondeur de notre réponse à l'appel du Seigneur, de la solidité de notre attachement aux personnes et communautés qui nous sont confiées. Nous ne sommes pas l'expression d'une structure ou d'une nécessité administrative. Y compris dans l'exercice de notre autorité nous sommes appelés à être des signes de la présence et de l'action du Ressuscité, à bâtir nos communautés dans la charité fraternelle". Lorsqu'il n'est pas alimenté, le plus beau des amours finit par s'éteindre... L'inattention rend le pasteur tiède. Distrait, il oublie et devient amer. Il est alors séduit par l'esprit carriériste et par l'argent, s'accorde à l'esprit du monde. Spirituellement rabougri, il devient un fonctionnaire, un clerc du pouvoir tout occupé de soi, de l'organisation et de la structure, éloigné du peuple de Dieu et de son bien. Comme Pierre, on court alors le risque de renier le Seigneur, même si on parle en son nom. Ainsi est blessée la sainteté de l'Eglise hiérarchique, qui perd de sa fécondité de mère. Qui sommes nous, frères, devant Dieu? Où sont nos créances?... Comme ce fut le cas pour Pierre, les attentes de Jésus peuvent nous peser" et ses questions nous pousser à fuir nos responsabilités et une liberté assaillie "de mille conditionnements sources d'égarement, de frustration, voire d'incrédulité. Ce ne sont pas là les dispositions et les attitudes que le Seigneur attend de nous, d'autant qu'elles profitent à l'ennemi, au Diable, qui sait nous isoler dans l'amertume, la récrimination et le découragement. Le Bon Pasteur, lui, ne nous humilie pas et ne nous abandonne pas aux remords. En lui parle la tendresse du Père, qui console et ravive, qui nous fait passer d'une honte qui désagrège à une confiance qui construit, rend courage, ravive la confiance et ouvre à la mission... C'est pourquoi être pasteur signifie être prêt à avancer au milieu du troupeau et même derrière lui, de manière écouter le silence de qui souffre, de soutenir le pas de qui cède, de relever, de rassurer qui craint de ne pas arriver. Notre foi ressort renforcée lorsque nous la partageons avec les humbles, en laissant de côté toute suffisance pour nous pencher sur tous ceux que le Seigneur nous a confié. Parmi ceux-ci, une place spéciale doit être réservée à nos prêtres. Notre coeur, notre main et notre porte doivent leur être toujours ouverts, en toute circonstance. Ils sont nos premiers fidèles!".

MISSION AU LIBAN ET EN JORDANIE

Cité du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, est parti aujourd'hui pour le Liban, d'où il gagnera le 28 la Jordanie (jusqu'au 1 juin). Le 26 mai il assistera à l'ordination des nouveaux évêques maronites destinés à l'Argentine et à l'Australie, puis célébrera une messe au sanctuaire de Notre Dame de Zahleh en présence des pasteurs et fidèles des divers rites. L'intention de prière sera pour la paix régionale, en Syrie et au Liban tout particulièrement. Il rencontrera ensuite les patriarches maronite, melkite, syrien et arménien, des communautés religieuses et les volontaires de la Caritas libanaise qui participent à l'assistance humanitaire des réfugiés syriens. En Jordanie il visitera plusieurs communautés catholiques, la melkite de Petra et Philadelphie, et celle du patriarcat latin de Jérusalem dans ce pays. Le Cardinal Sandri assistera le 30 mai en présence du roi Abdallah II à l'inauguration de l'Université de Madaba (patriarcat de Jérusalem), avant de visiter un camp de réfugiés provenant de Syrie et d'autres pays de la région. A tous les chrétiens il apportera le salut affectueux du Pape, qui partage leurs souffrances et leurs craintes. Il leur accorde sa bénédiction en signe de solidarité et d'espérance.

AUDIENCES


Cité du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Marin Raykov, Premier Ministre bulgare.

M.Trajko Valjanoski, Président du Parlement macédonien (ex République yougoslave de Macédoine).

Mgr.Orani Joao Tempesta, Archevêque de Sao Sebastiao do Rio de Janeiro (Brésil).

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Erigé le diocèse de Dolisie (Congo), par démembrement de celui de Nkayi, le rendant suffragant de celui de la province ecclésiastique de Brazzaville.
 
Nommé l'Abbé Bienvenu Manamika Bafouakouahou, premier Evêque de Dolisie (superficie 25.930, population 210.000, catholiques 71.000, prêtres 32, religieuses 3), au Congo. L'Evêque élu, né en 1964 à Brazzaville (Congo) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Kinkala (Congo). Il a occupé diverses fonctions diocésaines, a été curé de paroisse en France puis Curé de la cathédrale de Kinkala et Délégué épiscopal pour la Caritas locale.

jeudi 23 mai 2013

VISITE DU PRESIDENT SALVADORIEN

Cité du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président salvadorien M.Carlos Mauricio Funes Cartagena, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états. Les conversations ont été l'occasion de souligner la qualité des rapports entre le Saint-Siège et le Salvador, mais aussi d'évoquer le serviteur de Dieu Oscar Arnulfo Romero y Galdámez, qui fut Archevêque de San Salvador et constitue un exemple pour le pays. Les parties se sont également félicitées de la contribution que l'Eglise apporte à la consolidation de la paix intérieure, comme de son action caritative et éducative, du rôle qu'elle joue dans le combat contre la pauvreté et le crime. Il a enfin été question de la protection de la vie humaine, du mariage et de la famille.

UNE CHAIRE UNIVERSITAIRE AU NOM DU CARDINAL GANTIN


Cité du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardenal Robert Sarah, Président du Conseil pontifical Cor Unum, le Président béninois M.Thomas Boni Yayi, Mgr.Patrick Valdrini, Pro Recteur de l'Université pontificale du Latran, et M.Martin Nkafu Nkemnkia, Directeur du Département des sciences sociales et études africaines de l'Université du Latran, on évoqué le défunt Cardinal béninois Bernardin Gantin. La mémoire de celui qui fut Préfet de la Congrégation pour les évêques, sera désormais honorée à Rome par une chaire de cette même université consacrée à la Socialisation politique en Afrique.

Né en 1922 à Toffo, Bernardin Gantin fut ordonné prêtre en 1951 et envoyé poursuivre ses études à Rome, où il se diplôma en théologie et en droit canonique près l'Université du Latran. Ordonné évêque en 1956, il devint Archevêque de Cotonou en 1960 puis Président de la Conférence épiscopale béninoise. Il prit part aux trois sessions du concile Vatican II ainsi qu'à la première session du Synode des évêques en 1967. Il revint à Rome en 1971 comme Secrétaire Adjoint de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, puis devint en 1976 Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax et Cardinal l'année suivante. En 1984 Jean-Paul II l'appela à la tête de la Congrégation pour les évêques, et en fit le Doyen du Sacré Collège en 1993. N'étant plus électeur, il quitta Rome et rentra au Bénin en 2002. Hospitalisé à Paris, il y mourut en 2008 et fut enterré à Ouidah. Lors de son voyage au Bénin en 2008, Benoît XVI est allé se recueillir sur sa tombe.

Comme l'a souligné le Cardinal Sarah, la fondation de cette chaire entend commémorer un homme dont la vie a une grande importance pour le Bénin, pour l'Eglise d'Afrique et pour l'Eglise universelle. On saurait "oublier son action pastorale et sa contribution à l'implication du monde chrétien dans la vie culturelle et sociale, à l'engagement des chrétiens au service de la société et du bien-être spirituel des individus... Il faut donc espérer que cette chaire pèsera sur la réflexion politique africaine et aidera à la formation d'une nouvelle génération de responsables pétrie de la doctrine sociale de l'Eglise. Puis le Professeur Nkafu Nkemnkia a précisé que la chaire comprendra, outre l'enseignement, des séminaires, conférences et congrès, organisés en collaboration avec des institutions décidées à améliorer la culture politique des pays africains. Elle oeuvrera au progrès de la classe dirigeante et au dépassement de la corruption qui touche toutes les couches de la société, par le biais d'une vision économique plus juste et d'un meilleur service politique à la société".

CONFIRMATION DU CARDINAL VICAIRE DE ROME

Cité du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Par une lettre latine en date du 18 mai, le Saint-Père a confirmé le Cardinal Agostino Vallini dans sa charge de Vicaire pour le diocèse de Rome. Il avait été nommé par Benoît XVI le 27 juin 2008. Le Vicaire de Rome est Archiprêtre de la Basilique du Latran et Chancelier de l'Université pontificale du Latran.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Reinhard Marx, Archevêque de Munich (Allemagne) et Président de la Commission des épiscopats européens, accompagné de Mgr.Gianni Ambrosio, Evêque de Piacenza - Bobbio (Italie), Vice Président de la COMECE, de Mgr.Virgil Bercea, Evêque d'Oradea Mare (Roumanie), Vice Président, de Mgr.Jean Kockerols, Auxiliaire de Mechelen - Bruxelles (Belgique), Vice Président, et de l'Abbé Patrick Daly, Secrétaire Général.

Le Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan (Italie).

mercredi 22 mai 2013

SOYONS DES TEMOINS COURAGEUX DE L’EVANGILE


Cité du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Le Pape François a consacré la catéchèse de l’audience générale à l’Esprit Saint, "sans lequel, a-t-il dit, l’Eglise ne pourrait vivre et réaliser la mission que Jésus nous a confié, celle d’aller et de faire des disciples de tous les peuples. Cette mission ne concerne pas seulement quelques uns, c’est aussi la mienne, la tienne, la nôtre. Nous devons tous être des évangélisateurs surtout par notre vie... C’est pourquoi, nous devons nous ouvrir sans peur à l’action de l’Esprit Saint... A la Pentecôte, l’Esprit Saint fit sortir d’eux-mêmes les apôtres et les transforma en annonciateurs des grandes œuvres de Dieu...que chacun entendait dans sa propre langue. Il y a ici un premier effet important de l’action de l’Esprit Saint...l’unité, la communion... La confusion des langues, comme à Babel, est dépassée parce qu’aujourd’hui règne l’ouverture à Dieu et aux autres, qui mène à l’annonce de la Parole de Dieu avec un langage que tous comprennent, celui de l’amour que l’Esprit répand dans les cœurs... Qu'est-ce que je fais dans ma vie? -a demandé le Pape en haussant la voix- Je divise en faisant des commentaires, en critiquant, avec des commérages, avec envie? Le deuxième effet de l’Esprit Saint –a poursuivi le Saint-Père- est le courage qu’il m’inspire pour annoncer franchement la nouveauté de l’Evangile, à haute voix, en tout temps et lieu. Et cela, bien appuyé sur la prière, sans laquelle toute action reste vide et l’action manque d’âme puisqu’elle n’est pas animée par l’Esprit... Evangéliser, annoncer Jésus, est réjouissant, tandis que l'égoïsme nous rend tristes et amers". Il a alors souligné le rôle de la nouvelle évangélisation comme troisième effet important. "Une Eglise qui évangélise doit toujours partir de la prière, en demandant, comme les apôtres dans le cénacle, le feu de l’Esprit Saint. Seule une relation fidèle et intense avec Dieu permet de ne pas rester enfermé et d’annoncer avec courage l’Evangile". Avant de conclure, le Pape a rappelé les paroles de Benoît XVI: “Aujourd’hui, l’Eglise sent le vent de l’Esprit Saint qui nous aide et nous montre la bonne voie”.. "Renouvelons, chaque jour, notre confiance en l’action de l’Esprit Saint, laissons-nous guider par lui, soyons des hommes et des femmes de prière qui rendent témoignage de l’Evangile avec courage, en devenant dans ce monde des instruments d’unité et de communion avec Dieu". Après la catéchèse, le Saint-Père a salué les quelque 50.000 pèlerins réunis sur la Place St.Pierre. Il a invité, en anglais, à prier pour les victimes et en particulier les enfants, de l’ouragan en Oklahoma.


APPEL AUX CATHOLIQUES CHINOIS


Cité du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Après l’audience générale, le Saint-Père, rappelant que le 24 mai, on célèbrera la fête liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Auxiliatrice des chrétiens, qui est vénérée avec une grande dévotion dans le sanctuaire de Sheshan à Shangaï, a lancé un appel pour la Chine, invitant tous les catholiques du monde à "prier pour implorer de Dieu la grâce d’annoncer avec humilité et joie le Christ mort et ressuscité, pour être fidèles à leur Eglise et au Successeur de Pierre et vivre quotidiennement au service de leur pays et de leurs concitoyens de façon cohérente avec la foi qu’ils professent". Le Pape a invoqué la Vierge avec ces paroles: "Notre-Dame de Sheshan, soutiens les engagements de ceux qui, en Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus... Que la Vierge fidèle soutienne les catholiques chinois, rende précieux aux yeux du Seigneur leurs engagements difficiles et fasse grandir l’affection et la participation de l’Eglise chinoise sur le chemin de l’Eglise universelle".

PREMIER RAPPORT ANNUEL DE L'A.I.F.

Cité du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Directeur de cet organisme a présenté le premier rapport annuel d'activité de l'Autorité d'information financière du Saint-Siège et l'Etat de la Cité du Vatican. Instituée en 2010 et opérative depuis 2011, l'AIF est l'organisme vatican responsable de contrôle et de réglementation interne. Voici la synthèse de l'intervention devant la presse de M.René Brülhart: Au cours de 2012 l'AIF a traité six opérations suspectes, contre une seule signalée l'année précédente. Elle a en outre transmis deux affaires au Tribunal vatican pour un approfondissement d'enquête. Parallèlement les indicateurs 2012 indiquent une amélioration constante du fonctionnement de l'organisme, qui a également engagé un contrôle et un examen des transactions en liquidité opérées par les clients placés sous surveillance. En vue de combattre au mieux tout abus du système financier, une étroite interaction a été inaugurée de l'AIF et des institutions en dépendant avec la Secrétairerie d'Etat, la Gendarmerie vaticane et le Procureur du Tribunal vatican. Ainsi s'agit-il de renforcer la sécurité du système en garantissant une coopération interne dans l'effort de prévention et de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Un point important du rapport 2012 est constitué par les progrès en matière de coopération internationale, le Saint-Siège entendant être un interlocuteur crédible en la matière. L'an dernier a été signé un accord avec les autorités compétentes belges et espagnoles, et la politique de l'AIF en 2013 consistera à renforcer son engagement international en signant d'autres accords avec des pays et des institutions importantes. On prévoit cette année un renforcement de la prévention et de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, notamment par l'application des recommandations du Moneyval. Au moyen d'adoption de nouvelles normes ou de modification de la législation ad hoc sera poursuivi le renforcement de responsabilisation des institutions compétentes. Le document, en anglais et italien, de 64 pages est consultable sur http://attualita.vatican.va/sala-stampa/bollettino/2013/05/22/news/31044.html

VISITE A LA MAISON DES SOEURS DE LA CHARITE

Ci du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Hier après-midi, le Pape François s'est rendu au centre Don de Marie, fondé il y a 25 ans par Jean-Paul II à la demande de Mère Teresa. Situé près du palais du St.Office, le centre d'accueil desservi par les soeurs de la Charité est directement accessible par le territoire italien (abri pour 25 femmes et repas pour une soixantaine d'hommes): "Je viens avant tout remercier de tout coeur les religieuses de la bienheureuse Teresa de Calcutta et les nombreux volontaires qui offrent une assistance quotidienne aux personnes en difficulté... Vous rendez visible l'amour de l'Eglise pour les pauvres. Vous êtes, comme le dit un psaume, la main de Dieu qui rassasie tout vivant affamé". Accueilli par le Cardinal Comastri, Vicaire pour la Cité du Vatican, et par la Supérieure générale Mère Pierick Mary Prema, le Pape a été honoré d'un collier de fleurs suivant l'usage indien. Puis il s'est adressé à l'assemblée, pour commenter les trois mots, maison, don et Marie: La maison signifie lieu d'accueil, "où on peut se sentir à l'aise et se retrouver, se sentir partie d'une communauté. C'est un terme typiquement familial qui exprime la chaleur et l'affection qu'on vit en famille. La maison est donc une richesse humaine qui permet de rencontrer l'autre et de nouer de relations inter-personnelles quelles que soient les différences d'âge ou d'origine, Vivre ensemble, se rencontrer, aide à grandir... Ce que vous faîtes au Vatican depuis 25 ans" doit être un encouragement pour l'Eglise toute entière et pour la ville de Rome à être toujours plu solidaires, fraternels et accueillants.

"Le mot don ensuite, qui qualifie votre maison, en définit l'identité même... Elle donne de l'accueil, un soutien matériel et spirituels à qui y vient d'horizons si divers. Mais ses hôtes sont aussi un don pour cette institution et pour l'Egise. A travers eux, aimer Dieu et notre prochain devient concret car cela signifie reconnaître et servir réellement le Seigneur en chaque personne... On vit ici une hospitalité ouverte, qui ne distingue ni nationalité ni religion, selon l'enseignement du Christ. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement, disait-il. Il faut retrouver tout le sens du don que manifestent la solidarité et la gratuité. Le capitalisme sauvage a imposé la logique d'un profit à n'importe quel prix: donner pour obtenir plus, exploiter les gens sans se préoccuper de personne. Le résultat est sous nos yeux avec la crise en cours! Cette maison est un lieu d'éducation à la charité, une école qui enseigne à aller à la rencontre de la personne, par amour et non pour profit".

"Enfin, la dernière caractéristique de cette maison est Marie...qui est un exemple stimulant pour tous ceux qui la fréquentent. Un exemple pour nous tous à vivre le service du prochain non comme un devoir social mais avec l'amour et la charité de Dieu... C'est Marie qui nous conduit à Jésus et nous dit comment y parvenir... Pour les chrétiens l'amour du prochain naît de l'amour de Dieu et en est la plus belle manifestation. Il s'agit de s'appliquer à aimer l'autre, mais aussi de se laisser aimer par lui. Ces deux attitudes vont ensemble et l'une ne peut aller sans l'autre".

TELEGRAMME A LA SUITE DE LA TORNADE

Cité du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Hier après-midi, le Saint-Père a fait parvenir un télégramme de condoléances à l'Archevêque d'Oklahoma City (USA), dans lequel il fait part de sa préoccupation face à l'ampleur des dégâts causés le 20 mai par la tornade qui a dévasté la région. Et le charge de transmettre l'assurance de sa solidarité et de sa prière à la population. Devant tant de victimes et de blessés, et un immense tâche de reconstruction, le Pape prie pour le repos des mort, le réconfort des blessés de de tous ceux qui son affligés par cette catastrophe naturelle. Il recommande tout particulièrement à Dieu les nombreux enfants décédés et leurs familles affligées. Il encourage enfin les secours et les pouvoirs publics à agir avec rapidité et efficacité.


AUDIENCES


Cité du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président béninois M.Thomas Boni Yayi.

mardi 21 mai 2013

TORNADE MEURTIERE AUX ETATS-UNIS

Cité du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Au cours de la messe de ce matin à Ste.Marthe, le Saint-Père a prié pour les nombreuses victimes causées hier par une tornade près d'Oklahoma City (USA). Il a ensuite posté un tweet dans lequel il s'associe au deuil des familles, prie pour le repos des victimes et pour le rétablissement des blessés, parmi lesquels nombre d'enfants. La tornade a provoqué la mort d'au moins 91 personnes dont une vingtaine d'enfants, et détruit plus de 7.000 édifices entre cette ville et Moore. On compte déjà une centaine de personnes disparues et des centaines de sans abri.

MISE AU POINT DU PERE LOMBARDI

Ci du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Répondant à la sollicitation de journalistes faisant état d'un geste accompli par le Pape François dimanche dernier après la messe de Pentecôte, le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un exorcisme comme cela a été affirmé dans la presse: "Le Saint-Père n'avait pas l'intention d'accomplir un exorcisme. Simplement, comme il le fait souvent en présence de personnes souffrantes, il a voulu prier pour le malade qui lui était présenté".

LA PIETA DE MICHELANGE

Ci du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Le 21 mai 1972 en la Basilique vaticane, un touriste australien se proclamant Jésus-Christ ressuscité réussit à franchir la balustrade et à marteler la célèbre Pietà de Michelange. En cinq coups de marteau, le visage de la Vierge fut abîmé et le bras gauche brisé, réduit en une cinquantaine de morceaux et éclats de marbre. Cette sculpture, réalisée par le génie florentin âgé d'à peine plus de vingt ans, est la seule oeuvre portant sa signature. A quarante ans de distance, les Musées du Vatican organisent une journée d'études consacrée à la restauration de la Pietà réalisée en 1972 - 1973 par les leurs laboratoires sous la direction du Directeur général de l'époque Deoclecio Redig de Campos. Le travail de reconstitution à l'aide d'une colle à base de poudre de marbre fit facilité par l'existence de plusieurs moulages. La journée comporte notamment la projection du reportage filmé La violence et la Pietà, restauré et numérisé, réalisé à l'époque par Brando Giordano du Département Culture de la Rai. Pour Paul VI, qui avait sollicité ce document, la Pietà endommagée symbolisait une Eglise en pleurs frappée par le mal. La documentation de la Fabrique de St.Pierre permettra d'exposer les divers emplacements donnés à la statue avant sa mise en place en 1779 dans la première chapelle droite. Lorsque la Pietà de Michelange quitta le Vatican pour la seule et unique fois en 1964, elle fut admiré à New York par 21 millions de personnes. C'est à l'occasion de cette Exposition Universelle que le photographe Robert Hupka réalisa le célèbre album intitulé Un acte d'amour. L'archéologue Pietro Zander exposera une question peu connue, celle des couronnes votives qui ont été posées sur la tête de la Vierge au long des siècles. On se souviendra qu'à Florence en 1991 le David de Michelange fut lui aussi endommagé par un fou. La présentation de sa restauration par l'Office des pierres dures ouvrira la session de l'après-midi, où sera exposée la constitution d'une glyptothèque virtuelle tridimensionnelle des oeuvres les plus rares, afin de parer à tout type de dommage.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

L'Abbé Rafael Valdéz Torres, Evêque de Ensenada (superficie 52.646, population 557.000, catholiques 439.000, prêtres 53, religieux 106), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1959 à Santiago Tangamandapio (Mexique) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Curé et Recteur du sanctuaire marial de San Juan Nuevo (Mexique). Licencié en philosophie, il a occupé diverses fonctions diocésaines.

L'Abbé Luzizla Kiala, Evêque de Sumbe (superficie 60.000, population 1.191.000, catholiques 369.969, prêtres 47, religieuses 59), en Angola. L'Evêque élu, né en 1963 à Damba (Angola) et ordonné prêtre en 1992, était jusqu'ici Vicaire Général du diocèse de Uije (Angola). Docteur en théologie, il a occupé diverses fonctions diocésaines, a été professeur, directeur spirituel de séminaire, et enfin curé de la cathédrale.

Membre du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques, Mgr.Claude Rault, M.Afr, Evêque de Laghouat (Algérie).

lundi 20 mai 2013

PRETS A ACCUEILLIR LES SURPRISES DE DIEU

Cité du Vatican, 19 mai 2013 (VIS). Ce matin, Place St.Pierre, devant plus de 200.000 personnes, le Pape François a célébré la messe de Pentecôte, clôturant le pèlerinage des nouveaux mouvements ecclésiaux organisé dans le cadre de l'Année de la foi. En ce jour, a-t-il rappelé à l'homélie, "nous revivons dans la liturgie l’effusion de l’Esprit Saint opérée par le Christ ressuscité sur son Eglise, une manifestation de la grâce qui depuis cénacle de Jérusalem s'est répandue dans le monde entier". Après quoi il a articulé sa prédication en fonction des notions de nouveauté, d'harmonie et de mission, en relation avec l'action de l'Esprit raconté par les Actes des apôtres:

"La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c’est nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Et cela arrive aussi avec Dieu. Souvent, nous le suivons, nous l’accueillons, mais jusqu’à un certain point. Il nous est difficile de nous abandonner totalement à lui... Nous avons peur qu'il nous entraîne sur des chemins nouveaux, nous fasse sortir de notre horizon souvent limité, fermé, égoïste, pour nous ouvrir à ses horizons. Mais tout au long de l’histoire du salut, Dieu...apporte la nouveauté, il transforme et demande de se confier totalement à lui", comme ce fut le cas de Noé, d'Abraham ou des apôtres. "Craintifs et enfermés dans le cénacle, il sortirent avec courage pour annoncer l’Evangile. Ce n’est pas la nouveauté pour la nouveauté, la recherche du nouveau pour dépasser l’ennui, comme c'est souvent le cas de nos jours. La nouveauté de Dieu nous réalise, nous donne la vraie joie, la vraie sérénité... Sommes-nous ouverts aux surprises de Dieu? Ou bien nous fermons-nous à la nouveauté de l’Esprit? Avons-nous le courage d'aller sur les chemins que la nouveauté de Dieu nous offre ou bien restons-nous enfermés dans des structures caduques qui ont perdu toute capacité d’accueil?".

"En apparence, l’Esprit Saint semble créer du désordre dans la communauté ecclésiale à laquelle il apporte la diversité des charismes et des dons. Mais tout au contraire, son action est une grande richesse, parce qu'il est l’Esprit d’unité, qui ne signifie pas uniformité, mais ramène le tout à l’harmonie. Dans l’Eglise, c’est l’Esprit Saint qui fait l’harmonie... Lui seul peut susciter la diversité, la pluralité, la multiplicité et, en même temps, opérer l’unité. Ici aussi, quand c’est nous qui voulons faire la diversité et que nous nous fermons sur nos particularismes, sur nos exclusivismes, nous apportons la division. Lorsque nous voulons faire l’unité à notre convenance, nous finissons par apporter l’uniformité, l’homogénéité. Si, au contraire, nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse et la diversité ne sont jamais sources de conflit, parce qu’il nous pousse à vivre cette variété dans la communion de l’Eglise... Marcher ensemble sous la conduite de pasteurs au charisme et au ministère particuliers, est signe de l’action de l’Esprit. L’ecclésialité est fondamentale pour tout chrétien, pour chaque communauté, pour chaque mouvement. L’Eglise apporte le Christ et porte au Christ, car les chemins parallèles sont dangereux. Quand on s’aventure hors de la doctrine et de la communauté ecclésiale...on n’est plus unis au Dieu de Jésus-Christ. Demandons-nous alors si nous sommes ouverts à l’harmonie de l’Esprit Saint?... Est-ce que je me laisse guider par lui en vivant dans l’Eglise et avec l’Eglise?".

"Les théologiens anciens disaient que l’âme est comme un bateau. L’Esprit est le vent qui souffle dans la voile pour le faire avancer. Ses coups et ses poussées sont ses dons. Sans son action, sans sa grâce, nous n’avançons pas. L’Esprit Saint nous fait entrer dans le mystère du Dieu vivant et nous sauve du danger d’une Eglise gnostique ou d’une Eglise auto-référentielle et refermée sur elle-même. Il nous pousse à ouvrir les portes pour sortir, pour annoncer et témoigner la bonne vie de l’Evangile, pour communiquer la joie de la foi, de la rencontre avec le Christ. L’Esprit est l’âme de la mission. Ce qui est arrivé à Jérusalem il y a près de deux-mille ans n’est pas un événement éloigné de nous, c’est un événement qui nous rejoint, qui se fait expérience vivante en chacun de nous. La Pentecôte du Cénacle est le commencement, un commencement qui se prolonge... C’est le Paraclet, l'Esprit consolateur, qui donne le courage de parcourir les routes du monde en apportant l’Evangile. Il nous indique l’horizon et nous pousse jusqu’aux périphéries existentielles pour annoncer la vie de Jésus-Christ".

Après la messe, le Saint-Père a parcouru à bord de la papamobile la place et la Via della Conciliazione, saluant la foule pendant trois quarts d'heure.

UN CENACLE A CIEL OUVERT

Ci du Vatican, 19 mai 2013 (VIS). Après la messe de la Pentecôte, le Saint-Père a récité le Regina Coeli avec les fidèles et pèlerins réunis Place St.Pierre: "Cette Pentecôte renouvelée a transformé la Place St.Pierre en un cénacle à ciel ouvert et nous avons revécu l'expérience de l'Eglise naissante, en prière avec Marie, la mère de Jésus. Nous aussi, dans la variété de nos charismes, nous avons fait l'expérience de la beauté de l'unité, d'être une seule chose. C'est l’œuvre de l'Esprit Saint qui crée toujours de nouveau l'unité de l'Eglise. L'Evêque de Rome a remercié tous les mouvements, les associations, les communautés, les groupes ecclésiaux en leur disant: "vous êtes un don et une richesse dans l'Eglise! Portez toujours la force de l'Evangile! N'ayez pas peur! Ayez toujours la joie et la passion pour la communion dans l'Eglise. Que le Seigneur ressuscité soit toujours avec vous et que la Vierge vous protège". A la fin de la prière mariale, le Pape a évoqué la population d'Emilie-Romagne (Italie) qui, l'année passée, à cette date, a été victime d'un tremblement de terre, ainsi que la fédération italienne des associations de volontaires en oncologie.

L'EGLISE NE PEUT PAS RESTER FERMEE SUR ELLE-MEME

Ci du Vatican, 18 mai 2013 (VIS). Dans le cadre de l'Année de la foi, les nouveaux mouvements, communautés, associations et groupements laïcs se sont retrouvé à Rome pour réfléchir sur leur mission (thème coisi: Je crois! Augmente en nous la foi). Plus de 120.000 personnes étaient présentes cet après-midi Place St.Pierre. A 17 h 30, le Saint-Père est arrivé et, après avoir salué les pèlerins, il a ouvert la veillée de Pentecôte. Après les salutations de Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, l'icône de Marie Salus Populi Romani a été portée en procession. Après des lectures, chants et témoignages, le Pape François a répondu à quatre questions posées par les représentants des mouvements. Voici, à la suite des questions, un résumé des réponses du Saint-Père:

Première question: Comment êtes-vous arrivé dans votre vie à cette certitude sur la foi, et quelle route nous indiquez-vous pour que chacun de nous puisse vaincre la fragilité de sa foi?

"J'ai eu la grâce de grandir dans une famille où la foi se vivait de façon simple et concrète... j'ai reçu...le premier message à la maison, en famille! Et cela me fait penser à l'amour de tant de mamans et de grands-mères dans la transmission de la foi... Nous ne trouvons pas la foi dans l'abstrait, non. C'est toujours une personne qui prêche, qui nous dit qui est Jésus, qui nous transmet la foi, qui nous donne le premier message... Mais il y a un jour pour moi qui est très important: le 21 septembre 1953. J'avais presque 17 ans. C'était la Journée des étudiants... Avant d'aller à la fête, je suis passé à ma paroisse, j'y ai trouvé un prêtre que je ne connaissais pas et j'ai ressenti le besoin de me confesser... Après la confession, j'ai senti que quelque chose avait changé. Je n'étais plus le même. J'avais entendu comme une voix, un appel: j'étais convaincu que je devais devenir prêtre. Cette expérience dans la foi est importante. Nous disons que nous devons chercher Dieu, aller à lui et lui demander pardon, mais quand nous y allons, il nous attend, il est déjà là!... Et cela te surprend tellement que tu n'en reviens pas, et c'est ainsi que la foi augmente! Par la rencontre avec une personne, par la rencontre avec le Seigneur... L'ennemi le plus grand de la fragilité est la peur. Mais n'ayez pas peur. Nous sommes fragiles et nous le savons. Mais Dieu est le plus fort! Si tu vas avec lui, il n'y a pas de problème! Un enfant est très fragile...mais s'il est avec son papa et sa maman, il est en sécurité. Avec le Seigneur, nous sommes en sécurité. La foi grandit avec le Seigneur, en prenant sa main".

La deuxième question a porté sur le défi de l'évangélisation et sur ce que devaient faire les mouvements pour mettre en pratique la mission à laquelle ils ont été appelés.

"Je dirais seulement trois mots. Le premier est Jésus... Si nous progressons dans notre organisation, dans d'autres choses, de belles choses, mais sans Jésus, nous n'avançons pas, cela ne va pas. Jésus est plus important... Le deuxième mot est la prière. Regarder le visage de Dieu, mais surtout...se sentir regardés... Et le troisième: le témoignage... la communication de la foi ne peut se faire que par le témoignage, c'est cela l'amour. Pas avec nos idées mais avec l'Evangile vécu dans notre propre existence... Ne parlez pas tellement, mais parlez par toute votre vie: la cohérence de vie...qui est de vivre le christianisme comme une rencontre avec Jésus qui m'amène vers les autres et non comme un acte social. Socialement nous sommes ainsi, nous sommes chrétiens, fermés sur nous. Non, pas question! Le témoignage!".

La troisième question a été de savoir comment vivre une Eglise pauvre et pour les pauvres.

"Avant tout, vivre l'Evangile est la principale contribution que nous pouvons apporter. L'Eglise n'est pas un mouvement politique, ni une structure bien organisée; elle n'est pas cela... L'Eglise est le sel de la terre, elle est la lumière du monde, elle est appelée à rendre présent dans la société le levain du Règne de Dieu, et elle le fait avant tout par son témoignage, le témoignage de l'amour fraternel, de la solidarité... Quand on entend dire que la solidarité n'est pas une valeur mais qu'elle est une attitude primaire qui doit disparaître, cela ne va pas!... La crise que nous sommes en train de vivre...n'est pas seulement une crise économique; non, il s'agit d'une crise culturelle. C'est une crise de l'homme! Et celui qui peut être détruit, c'est l'homme! Mais l'homme est à l'image de Dieu... En ce moment de crise, nous ne pouvons pas seulement nous préoccuper de nous-mêmes, nous renfermer dans la solitude, le découragement... Ne vous fermez pas, s'il vous plaît! C'est un danger: nous nous enfermons dans nos paroisses, avec les amis, dans le mouvement, avec ceux qui pensent les mêmes choses... mais savez-vous ce qui se passe? Quand l'Eglise se ferme, elle tombe malade... L'Eglise doit sortir d'elle-même. Où? Vers les périphéries existentielles, quelles qu'elles soient, mais elle doit sortir... La foi est une rencontre avec Jésus et nous devons faire ce que fait Jésus: rencontrer les autres... Nous devons aller à la rencontre de l'autre et nous devons créer avec notre foi une culture de la rencontre...où nous pouvons aussi parler avec ceux qui ne pensent pas comme nous, même avec ceux qui ont une autre foi... Tous ont quelque chose en commun avec nous: ils sont à l'image de Dieu, ils sont des fils de Dieu. Aller à la rencontre de tous, sans négocier notre appartenance. Et il y a autre chose d'important: avec les pauvres. Si nous sortons de nous-mêmes, nous trouvons la pauvreté... Penser aujourd'hui que tant d'enfants n'ont rien à manger n'est pas une nouvelle. Cela est grave...nous ne pouvons pas rester tranquilles... Mais nous ne pouvons pas devenir des chrétiens amidonnés, ces chrétiens trop bien élevés qui parlent de choses théologiques pendant qu'ils prennent le thé, tranquilles. Non! Nous devons devenir des chrétiens courageux et aller chercher ceux qui sont justement la chair du Christ... La pauvreté pour nous chrétiens, n'est pas une catégorie sociologique, philosophique ou culturelle, non, c'est une catégorie théologale. Je dirais peut-être la première catégorie, parce que ce Dieu, le Fils de Dieu, s'est abaissé, il s'est fait pauvre pour marcher avec nous sur la route. C'est cela notre pauvreté: la pauvreté de la chair du Christ, la pauvreté qui nous a amené le Fils de Dieu avec son incarnation".

La dernière question a été: Comment aider nos frères, comment alléger leurs souffrances, si l'on ne peut rien faire ou si peu pour changer leur contexte politico-social?

"Pour annoncer l'Evangile, deux vertus sont nécessaires: le courage et la patience. Les chrétiens qui souffrent sont dans l'Eglise de la patience. Ils souffrent et il y a plus de martyrs aujourd'hui que dans les premiers siècles de l'Eglise... Il faut préciser que souvent ces conflits n'ont pas d'origine religieuse; il y a souvent d'autres causes, de type social et politique et, malheureusement, les appartenances religieuses sont utilisées comme de l'huile sur le feu. Un chrétien doit toujours savoir répondre au mal par le bien, même si c'est souvent difficile. Cherchons à leur faire sentir, à ces frères et sœurs, que nous sommes profondément unis...que nous savons qu'ils sont des chrétiens entrés dans la patience. Quand Jésus va vers sa Passion, il entre dans la patience...Ils font l'expérience des limites...entre la vie et la mort. Et à nous aussi, cette expérience doit nous amener à promouvoir la liberté religieuse pour tous. Toute homme et toute femme doivent être libres de choisir leur confession religieuse, quelle qu'elle soit. Pourquoi? Parce que cet homme et cette femme sont des fils de Dieu".

La veillée s'est conclue avec la profession de foi, les intentions de prière et le chant du Regina Cœli.

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