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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

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vendredi 30 mars 2012

DIALOGUE JUIFS CHRETIENS

Cité du Vatican, 30 mars 2012 (VIS). La XI réunion de la Commission Grand Rabbinat d'Israël Saint-Siège s'est tenue à Rome du 27 au 29 mars, sous la présidence du Rabbin Shear Yashuv Cohen et du Cardinal Peter Turkson. Thème traité : « Les perspectives religieuses face à la crise financière, une approche pour un ordre économique juste ». Dans leur déclaration conjointe, les délégations affirment que, malgré la multiplicité des facteurs de cette crise, « ses racines plongent dans une crise des valeurs morales. Une culture de la cupidité éclipse vérité, honnêteté et transparence de la vie économique. Au centre de la conception juive et chrétienne de l'économie juste il y a la toute puissance du Créateur, source et dispensateur de toute richesse aux hommes pour le bien commun ». L'objectif de l'économie est un bénéfice fait à une société reconnaissant la dignité de chaque homme, créé à l'image de Dieu. Ce concept est à l'opposé « de l'égocentrisme car il porte au bien de la personne dans le cadre de la communauté et de la société...et défend les principes de solidarité et de fraternité », mais aussi « souligne l'obligation de garantir les besoins base que sont la protection de la vie, l'alimentation, la santé, l'éducation et le travail ». La commission a également porté son attention aux émigrés et aux travailleurs étrangers, dont le traitement mesure la santé morale d'une société. Son communiqué rappelle le devoir des pays riches d'assumer leurs responsabilités envers les sociétés en voie de développement, « plus encore à l'ère de la globalisation ». Il cite encore « la destination des biens de la planète » et la « culture du nécessaire qui implique un auto-contrôle et une redistribution selon des principes éthiques ». La question de l'annulation de la dette est de même indiquée, tant au plan international que personnel. Les membres de la commission bilatérale ont souligné enfin la nécessité que leurs communautés s'engagent à développer un ordre économique responsable, via une collaboration entre états, institutions éducatives et media. Cette « crise a montré le profond échec de la morale dans l'économie... Il est donc impératif que les structures économiques et politiques incluent la formation éthique à leurs programmes, comme cela a été fait ces dernières années en matière médicale ».

AUTISME ET SOLIDARITE

Cité du Vatican, 30 mars 2012 (VIS). Le Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, a rédigé un message pour la V Journée mondiale de l'autisme (2 avril), en appelant à la solidarité envers les autistes et leurs familles. L'autisme, rappelle Mgr.Zygmunt Zimowski, « constitue une grave altération du comportement, de la communication, verbale notamment, et de l'intégration sociale, qui affecte profondément le développement de l'individu... L'Eglise considère comme incontournable d'assister ces personnes, enfants et jeunes en particulier, ainsi que leurs familles. Sinon pour rompre la barrière du silence, tout au moins pour accompagner dans la solidarité et la prière leur parcours de souffrance ». Contre le risque de la frustration ou de la résignation face aux maigres résultats thérapeutiques, il faut aider les familles « qui entourent avec amour leurs enfants autistes, car cela se répercute sur la qualité de leur existence et tend parfois à les refermer dans un isolement douloureux et marginalisant ». L'Eglise doit s'engager à offrir « des accompagnateurs aux personnes plongées dans un silence qui interpelle notre sensibilité à la souffrance des autres ».
Puis Mgr.Zimowski évoque l'action des agents de la santé, des éducateurs et des volontaires, réclamant un renfort de la recherche médicale et des politiques d'amélioration des diagnostics, des thérapies et de la réhabilitation. « Il faut encourager et soutenir les initiatives solidaires du monde de l'éducation, du volontariat et des associations tendant à sauvegarder la dignité des handicapés qui, si grave soit leur handicap, loin d'être annulée demeure sujet d'espérance ». Le message s'achève par la recommandation de confier les autistes et leurs familles à la miséricorde divine. « Même enveloppés dans le mystère du silence », les autistes « ne sont jamais seuls car aimés de Dieu et d'une communauté que la foi oblige à être signe vivace de la présence dans ce monde du Ressuscité ».

NOUVEAU RITUEL DES FUNERAILLES

Cité du Vatican, 30 mars 2012 (VIS). La seconde édition italienne du rite des funérailles (LEV), récemment présentée lors d'une conférence près Radio Vatican, comporte des nouveautés par rapport à la précédente. La première nouveauté, a expliqué Mgr.Angelo Lameri, du Bureau liturgique de la Conférence épiscopale italienne, concerne la visite à la famille du défunt. « Il s'agit pour le prêtre de partager la peine des parents en deuil et de mieux s'informer sur la vie et la personnalité du défunt, de manière à offrir des funérailles plus personnalisées ». La seconde se rapporte à la mise en bière. On propose donc des textes adaptés aux différents cas, personne âgée, jeune, mort improvise...de manière à évoquer chrétiennement le défunt au moment de la séparation. Le document offre ainsi un éventail de prières aux fidèles ». La nouveauté la plus importante touche à la crémation. Mgr.Lameri a indiqué qu'elle figurait en appendice pour montrer que l'Eglise, « même si elle ne s'y oppose pas à condition que l'incinération du corps ne soit pas effectuée en haine de la foi, considère la sépulture comme la solution la plus adéquate pour exprimer la foi dans la résurrection des corps et pour permettre le recueillement ». Exceptionnellement, l'absoute peut être donnée au crematorium, mais il faut que le corps y soit accompagné. En outre, « la crémation sera considérée conclue lorsque l'urne aura été déposée au cimetière ». Même si certaines législations permettent de répandre les cendres ou de les conserver dans des lieux distincts du cimetière, « il s'agit de pratiques qui contredisent la cohérence de la foi chrétienne et se rattachent à des conceptions panthéistes ou naturalistes ». Ce nouveau rituel doit servir à retrouver la signification de la mort. En conclusion de la présentation, Mgr.Alceste Catella, Président de la commission épiscopale compétente, a souligné combien cet ouvrage reflète la foi des croyants en soulignant le respect des défunts, du corps humain, même après la mort. Il montre combien est forte l'exigence de cultiver la mémoire des morts, de disposer d'un lieu de conservation du corps ou des cendres, en cohésion avec une foi authentique et un humanisme authentique ».

INTENTIONS DE PRIERE POUR AVRIL

Cité du Vatican, 30 mars 2012 (VIS). L'intention de prière générale de Benoît XVI pour mars est : «Pour que de nombreux jeunes sachent accueillir l’appel du Christ à le suivre dans le ministère sacerdotal ou dans la vie religieuse et missionnaire ».
Son intention missionnaire est : « Pour que le Christ ressuscité soit signe d’une réelle espérance pour les hommes et les femmes du continent africain ».

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 30 mars 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Luis Artemio Flores Calzada, Evêque de Tepic (superficie 22.777, population 1.139.584, catholiques 1.107.800, prêtres 215, religieux 215), au Mexique. Il était depuis 2003 Evêque de Valle de Chalco (Mexique).

jeudi 29 mars 2012

CUBA ET LE MONDE ONT BESOIN DE CHANGEMENTS

Cité du Vatican, 29 mars 2012 (VIS). Benoît XVI a présidé hier matin (9 h locales) une grande messe concélébrée Place de la Révolution, devant plusieurs centaines de milliers de fidèles. Voici les passages saillants de son homélie de La Havane :
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. Ainsi connaîtrez-vous la vérité et la vérité vous affranchira . Dans ce passage de l’Evangile de Jean, Jésus se révèle comme le Fils du Père, le Sauveur, le seul qui puisse dévoiler la vérité et donner l’authentique liberté. Son enseignement provoque résistance et inquiétude parmi ses interlocuteurs, et il les accuse de chercher sa mort, faisant référence au suprême sacrifice de la croix, déjà proche. Même ainsi, il les exhorte à croire, à demeurer dans sa Parole pour connaître la vérité qui libère et rend digne. En effet, la vérité est un désir de l’être humain et la chercher suppose toujours un exercice d’authentique liberté. Nombreux sont ceux, en revanche, qui préfèrent les raccourcis et qui essaient d’échapper à cette tâche. Certains, comme Ponce-Pilate, ironisent sur la possibilité de pouvoir connaître la vérité, proclamant l’incapacité de l’homme à l’atteindre ou niant qu’existe une vérité pour tous. Cette attitude, comme dans le cas du scepticisme ou du relativisme, altère les cœurs, les rend froids, hésitants, éloignés des autres et refermés sur eux-même. Ceux qui se lavent les mains comme le gouverneur romain, laissent filer le cours de l’histoire sans se compromettre ».
« D’autre part, il y a les autres qui interprètent mal cette recherche de vérité les portant à l’irrationalité et au fanatisme, les enfermant dans la vérité qu'ils entendent l’imposer aux autres... Qui agit irrationnellement ne peut pas parvenir à être disciple de Jésus. Foi et raison sont nécessaires et complémentaires dans la recherche de la vérité. Dieu a créé l’homme avec une vocation innée à la vérité et pour cela, l’a doté de raison. Ce n’est certainement pas l’irrationalité, mais le désir de vérité qui promeut la foi chrétienne... De plus, la vérité sur l’homme est un présupposé inévitable pour atteindre la liberté, car nous découvrons en elle les fondements d’une éthique avec laquelle tous peuvent se confronter, et qui contient des formulations claires et précises sur la vie et la mort, les droits et les devoirs, le mariage, la famille et la société, en définitif, sur la dignité inviolable de l’être humain. Ce patrimoine éthique est ce qui peut rapprocher toutes les cultures, tous les peuples et toutes les religions, les autorités et les citoyens, et les citoyens entre eux, les croyants dans le Christ et ceux qui ne croient pas en lui. Le christianisme, mettant en évidence les valeurs qui sous-tendent l’éthique, n’impose pas mais propose l’invitation du Christ à connaître la vérité qui rend libre ».
« Chers amis, n’hésitez pas à suivre Jésus-Christ. Nous trouvons en lui la vérité sur Dieu et sur l’homme. Il nous aide à vaincre nos égoïsmes, à abandonner nos ambitions et à vaincre ce qui nous opprime. Celui qui fait le mal, celui qui commet un péché en est esclave et n’atteindra jamais la liberté. Ce n’est qu’en renonçant à la haine et à notre cœur dur et aveugle, que nous serons libres, qu’une nouvelle vie jaillira en nous. L’Eglise vit pour faire bénéficier les autres de l’unique chose qu’elle possède et qui n’est autre que le Christ, espérance de la gloire. Pour pouvoir accomplir cette tâche, elle doit compter sur la liberté religieuse qui est essentielle, et qui consiste à pouvoir proclamer et célébrer la foi même publiquement, portant le message d’amour, de réconciliation et de paix que Jésus a apporté au monde. Il faut reconnaître avec joie qu’à Cuba des pas sont actuellement en train d’être accomplis pour que l’Eglise mène à bien son incontournable mission d’exprimer publiquement et ouvertement sa foi. Cependant, il est nécessaire d’aller de l’avant et je désire encourager les instances gouvernementales à renforcer ce qui a déjà été obtenu et à avancer sur ce chemin d’un authentique service du bien commun de la société cubaine tout entière. Le droit à la liberté religieuse, tant dans sa dimension individuelle que communautaire, manifeste l’unité de la personne humaine qui est à la fois citoyen et croyant. Il légitime aussi le fait que les croyants offrent une contribution à l’édification de la société. Son renforcement consolide la vie en commun, alimente l’espérance en un monde meilleur, crée les conditions propices à la paix et au développement harmonieux... Quand l’Eglise rappelle ce droit, elle ne réclame aucun privilège. Elle prétend seulement être fidèle au mandat de son divin fondateur, consciente que là où le Christ se manifeste, l’homme grandit en humanité... C’est pourquoi elle cherche à donner ce témoignage dans sa prédication et son enseignement, tant dans la catéchèse que dans le milieu scolaire et universitaire. Il est à espérer qu’arrive bientôt ici également le moment où l’Eglise pourra apporter dans les divers champs du savoir les bienfaits de la mission que son Seigneur lui a confiée, mission... Un exemple illustre de cette mission fut le célèbre prêtre Félix Varela, éducateur et maître, illustre fils de cette ville de La Havane qui est passé à l’histoire de Cuba comme le premier qui enseigna à penser à son peuple. Le père Varela nous montre la voie pour une vraie transformation sociale : former des hommes vertueux pour forger une nation digne et libre, puisque cette transformation dépendra de la vie spirituelle de l’homme, car il n’y a pas de patrie sans vertu. Cuba et le monde ont besoin de changements, mais ceux-ci n’auront lieu que si chacun se trouve dans les conditions de s’interroger sur la vérité et se décide à prendre la voie de l’amour, semant la réconciliation et la fraternité ».

BENOIT XVI RENCONTRE FIDEL CASTRO

Cité du Vatican, 29 mars 2012 (VIS). Après la messe Place de la Révolution, Benoît XVI a rencontré M.Fidel Castro à la nonciature de La Havane. Malgré votre programme chargé, j'ai demandé à vous rencontrer, a dit l'ancien dirigeant cubain au Saint-Père, le remerciant de sa présence. Selon Radio Vatican, la rencontre a duré un peu plus d'une demie heure, au cours de laquelle l'hôte du Pape a dit avoir apprécié les béatifications de Mère Teresa, grande bienfaitrice de Cuba, et Jean-Paul II, qui avait un contact particulier avec les jeunes et les humbles et provoquait toujours l'affection de qui le rencontrait. Quant à Benoît XVI, il a dit sa joie d'être à Cuba et de l'accueil cordial qui lui a été réservé. Fidel Castro lui a ensuite posé des questions sur les changements liturgiques et sur la fonction pontificale, auquel il a répondu qu'il devait notamment aller à la rencontre des peuples pour le service de l'Eglise universelle. L'ancien chef d'état a alors abordé la délicate situation dans laquelle se trouve l'humanité, tandis que le Pape déplorait le défaut de reconnaissance de la place de Dieu dans la société, ainsi que l'importance fondamentale du dialogue entre foi et raison. A la fin, M.Castro a demandé que le Saint-Père lui fasse parvenir des ouvrages afin de mieux approfondir ces différentes questions, ce à quoi Benoît XVI a répondu s'y engager. Avant de se quitter, il a présenté au Pape son épouse et ses deux enfants.

LA FOI POUR UN MONDE MEILLEUR

Cité du Vatican, 29 mars 2012 (VIS). Benoît XVI a quitté Cuba, en évoquant la trace profonde laissée par son prédécesseur, « venu en messager de vérité et d'espérance ». Moi aussi, a-t-il dit, « j’ai désiré ardemment venir parmi vous comme pèlerin de la charité pour remercier la Vierge Marie...qui accompagne le cheminement de l’Eglise dans ce pays et insuffle courage à tous les cubains, pour qu'avec l’aide du Christ...ils aient la force nécessaire pour construire une société solidaire, où personne ne se sent exclu ».
Arrivé en papamobile à 16 h 30' locales à l'aéroport de La Havane, sous les acclamations d'une foule compacte, le Pape a remercié toutes les autorités du pays pour l’intérêt et leur généreuse collaboration au bon déroulement de son séjour. « Ma vive gratitude va également aux membres de la Conférence épiscopale, qui n’ont ménagé aucun effort ni aucun sacrifice à cette même fin. Et elle va enfin à tous ceux qui y ont contribué de diverses manières..., à tous les cubains qui m’ont entouré de leur prière et de leur affection, en me réservant un accueil chaleureux et en me rendant participant de leurs plus profondes et justes aspirations. Je suis venu ici comme témoin de Jésus-Christ, convaincu que, là où il arrive, le découragement cède le pas à l’espérance, la bonté chasse les incertitudes et une force vigoureuse ouvre l’horizon à des perspectives justes et bénéfiques ». Puisse mon séjour cubain « servir aussi de nouveau stimulant à tous ceux coopèrent, avec persévérance et abnégation, dans la tâche d’évangélisation, particulièrement aux fidèles laïcs, pour que, accroissant leur don à Dieu, dans leur milieu de vie et de travail, ils ne cessent d’offrir d’une manière responsable leur contribution au bien et au progrès intégral du pays ».
« Le chemin que le Christ propose à l’humanité, à chaque personne et à chaque peuple en particulier, ne les contraint en rien, au contraire il est le facteur premier et principal pour leur authentique développement. Que la lumière du Seigneur qui a ardemment brillé ces jours-ci, ne s’éteigne pas en ceux qui l’ont accueillie. Qu’elle aide à renforcer la concorde et à faire fructifier le meilleur de l’âme cubaine, ses valeurs les plus nobles sur lesquelles il est possible d’édifier une société ravivée et réconciliée, aux amples horizons. Que personne ne soit empêché de participer à cette tâche passionnante, par une limitation de ses libertés fondamentales, ni ne se sente exempté de cette tâche par négligence, ou par privation de ressources matérielles. C'est une situation qui est aggravée quand des mesures économiques restrictives, imposées de l’extérieur du pays, pèsent négativement sur la population. Je conclus ici mon pèlerinage, mais je continuerai à prier avec ferveur pour que vous poursuiviez à aller de l’avant et pour que Cuba soit la maison de tous, et pour tous les Cubains, où cohabitent la justice et la liberté, dans un climat de sereine fraternité. Le respect et la culture de la liberté qui battent dans le cœur de tout homme est imprescriptible pour répondre de manière adéquate aux exigences fondamentales de sa dignité, et construire ainsi une société où chacun se considère comme un protagoniste indispensable de l’avenir de sa vie, de sa famille et de sa patrie ».
« L’heure présente exige d’une manière pressante que, dans la cohabitation humaine, nationale et internationale, soient éradiquées des positions inamovibles et les points de vue unilatéraux qui tendent à rendre plus ardue l’entente, et inefficace l’effort de collaboration. Les éventuels désaccords et les problèmes doivent se résoudre dans la recherche infatigable de ce qui réunit tous dans un dialogue patient et sincère, dans la compréhension réciproque et dans une loyale volonté d’écoute, qui accepte des objectifs porteurs de nouvelles espérances. Cuba, fais revivre en toi la foi de tes ancêtres, tire d’elle la force pour édifier un avenir meilleur, aie confiance dans les promesses du Seigneur et ouvre ton cœur à son Evangile pour renouveler authentiquement ta vie personnelle et sociale! Alors que je prends congé de vous avec émotion, je demande à Notre-Dame del Cobre de protéger tous les cubains, de les soutenir dans les épreuves et de leur obtenir du Tout-Puissant la grâce qu’ils désirent le plus. Salut, Cuba, terre embellie par la présence maternelle de Marie! Que Dieu bénisse ton avenir! ».
Après dix heures de vol, l'avion papal a atterri à 10 h 38'' ce matin à Rome.

EVEQUES SCHISMATIQUES UKRAINIENS

Cité du Vatican, 29 mars 2012 (VIS).Voici la Déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la position canonique des soi-disant évêques gréco-catholique de Pidhirici, les révérends Elias Dohnal, OSBM, Markia V.Hitiuk, OSBM, Metodej R.Spirik, OSBM, et Robert Oberhauser :
« Le Saint-Siège suit avec inquiétude l'action de ces religieux, qui expulsés de l'ordre basilien, se sont proclamés évêques de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine. Malgré leur attitude contumace, ces clercs défient l'autorité ecclésiastique et blessent moralement et spirituellement leur ordre et l'Eglise ukrainienne toute entière, ainsi que le Saint-Siège et toute l'Eglise catholique. Les fidèles sont déconcertés et divisés. Après avoir institué un groupe épiscopal à Pidhirici ces clercs ont récemment tenté d'obtenir la reconnaissance des autorités civiles et d'être enregistrés comme Eglise orthodoxe gréco-catholique ukrainienne.
Depuis le début de cette pénible affaire, divers responsables de l'Eglise ont en vain tenté de les dissuader de s'enferrer dans une voie susceptible de tromper les fidèles, comme cela est advenu.
Dans le but de protéger l'unité et la paix du troupeau, le Saint-Siège a espéré un repentir et un retour successif de ces clercs dans la pleine communion de l'Eglise catholique. Malheureusement les derniers rebondissements, comme leur tentative d'enregistrement public comme Eglise, ont confirmé leur état de contumace.
Ces soi-disant évêques n'ayant fourni aucun signe de repentance et continuant de dérouter la communauté des fidèles en allant jusqu'à calomnier l'Eglise locale et le Saint-Siège en affirmant que la suprême Autorité de l'Eglise serait en possession d'une documentation confirmant la validité de leur ordination, pour sauvegarder le bien de l'Eglise et le salut des âmes, la Congrégation pour la doctrine de la foi :
Ayant admis le recours de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine et des dicastères du Saint-Siège, informe les fidèles, notamment dans les pays d'origine des clercs soit-disant évêques, de leur situation canonique, cette Congrégation se dissocie totalement des actes et déclarations de ces personnes et déclare formellement ne pas reconnaître la validité de leur ordination épiscopale, et de toute autre en découlant... Ces personnes sont excommuniées selon le canon 1457 du CCEO, d'autant que la sentence rendue le 10 septembre 2008 par le tribunal ordinaire de l'Archevêque Majeur de Kiev les a reconnu coupables de délit en vertu des canons 1462,1447 et 1452 du CCEO (usurpation, illégitimité, sédition et haine envers des membres de la hiérarchie, encouragement à la désobéissance et calomnie. On notifie également que le terme catholique qu'ils utilisent sans la reconnaissance de l'autorité ecclésiastique est abusif et illégitime. Les fidèles sont donc tenus à ne pas adhérer à ce groupe situé hors de la communion ecclésiastique. Et invités à prier afin que ces clercs se ravisent et rentrent dans la pleine communion catholique ».

mercredi 28 mars 2012

VISITE AU SANCTUAIRE MARIAL DEL COBRE

Cité du Vatican, 28 mars 2012 (VIS). Hier, à 9 h 30' locales (16 h 30' heure de Rome), Benoît XVI s'est rendu au sanctuaire de Notre Dame de la charité, patronne de Cuba. Accueilli par l'Archevêque de Santiago qui en est le recteur, après s'être recueilli devant le Saint Sacrement, le Pape a récité devant l'image mariale la prière spéciale du jubilé. Puis il a salué la foule rassemblée devant la basilique : Recevez, a-t-il dit aux fidèles, « l’affection du Pape et portez-la partout afin que tous fassent l’expérience de la consolation et de la force de la foi. Faites savoir, à tous ceux que vous rencontrez, proches ou éloignés, que j’ai confié à la Mère de Dieu l’avenir de votre patrie qui avance sur des chemins de rénovation et d’espérance, pour le plus grand bien de tous les Cubains. J’ai supplié également la Vierge très sainte pour les besoins de ceux qui souffrent, de ceux qui sont privés de liberté, séparés des personnes qui leur sont chères ou qui connaissent de graves difficultés. J’ai également confié à son Cœur Immaculé les jeunes, pour qu’ils soient d’authentiques amis du Christ et pour qu’ils ne succombent pas à des propositions qui ne laissent que la tristesse derrière elles. Devant Marie de la Caridad, je me suis souvenu aussi de manière particulière des Cubains descendants de ceux qui arrivèrent ici, venant d’Afrique, tout comme de la proche population d’Haïti qui souffre encore des conséquences du tremblement de terre d’il y a deux ans. Et je n’ai pas oublié tant de paysans et leurs familles qui désirent vivre intensément l’Evangile dans leurs foyers, et qui offrent également leurs maisons comme centres de mission pour la célébration de l’Eucharistie. A l’exemple de la Vierge très sainte, j’encourage tous les enfants de cette chère terre à continuer à édifier leur vie sur le roc solide qu’est Jésus-Christ, à travailler pour la justice, à être serviteur de la charité et persévérant au milieu des épreuves. Que rien ni personne ne leur enlève la joie intérieure si caractéristique de l’âme cubaine ».
L'histoire du sanctuaire commence en 1606, lorsque trois pêcheurs, deux natifs et un esclave noir, découvrirent une statuette de la Vierge, flottant dans la baie de Nipe, sur laquelle était écrit : Je suis la Vierge de la charité. Elle fut amenée à la mine de El Cobre, où fut construite une première chapelle en 1684. En 1801 y fut prononcé le Manifeste pour la liberté des esclaves mineurs grâce à leur aumônier. En 1916 Benoît XV proclama Notre Dame del Cobre patronne de Cuba. Le sanctuaire actuel fut inauguré en 1927 et Paul VI l'érigea en basilique mineure en 1977.

BENOIT XVI A LA HAVANE

Cité du Vatican, 28 mars 2012 (VIS). Après sa visite au sanctuaire del Cobre, le Saint-Père a regagné Santiago, d'où un avion l'a conduit à La Havane. A midi (19 h heure de Rome), il a été accueilli à l'aéroport de la capitale cubaine par le Président Raúl Casto (dont la présence n'était pas prévue) et par le Cardinal Archevêque Jaime Ortega y Alamino. Après le déjeuner à la nonciature, Benoît XVI s'est rendu au Palais de la Révolution, siège depuis 1965 des différents organismes de l'Etat, pour rencontrer le Président. Le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, a souligné le caractère cordial de l'entretien et indiqué qu'il avait été question des sujets humanitaires intéressant le peuple cubain, ainsi que des attentes de l'Eglise en matière de collaboration au bien public. Le Saint-Père a présenté une requête particulière, le rétablissement du Vendredi Saint comme jour férié. Benoît XVI a offert au Président Castro un fac simile de la Géographie de Ptolémée, qui lui a fait don d'une reproduction en bronze de la Vierge del Cobre. Après la visite, le Saint-Père a regagné la nonciature pour dîner avec les évêques de Cuba.

mardi 27 mars 2012

DEPART ET APPEL A LA SOLIDARITE

Cité du Vatican, 27 mars 2012 (VIS). Benoît XVI a quitté hier le Mexique en prononçant un discours de congé à l'aéroport de León (9 h locales). Après avoir remercié le Président fédéral Calderón Hinojosa et l'ensemble des Autorités locales ayant permis un « séjour bref mais intense », il a dit s’en aller « comblé d’expériences inoubliables comme sont inoubliables toutes les attentions et les démonstrations d’affection reçues …  Devant la foi dans le Christ que j’ai senti vibrer dans vos cœurs -a ajouté le Pape- et la dévotion affectueuse à sa Mère, invoquée ici sous les beaux titres de Guadalupe ou de Luz, que j’ai vues resplendir sur vos visages, je désire réitérer avec énergie et clarté un appel au peuple mexicain à être fidèle à lui-même et à ne pas se laisser entraîner par les forces du mal, à être valeureux et à travailler pour que la sève de ses racines chrétiennes fasse fleurir son présent et son avenir.
J’ai également été témoin de préoccupation face à certains aspects de la vie de ce pays bien-aimé, récents comme ancien, qui continuent de causer de nombreuses déchirures. Je les emporte avec moi, partageant aussi bien les joies que les douleurs de mes frères mexicains pour les déposer dans la prière, au pied de la croix dans le cœur du Christ d’où coulent l’eau et le sang rédempteurs. Dans ces circonstances, j’encourage ardemment les catholiques mexicains et tous les hommes et femmes de bonne volonté à ne pas céder à la mentalité utilitariste, qui aboutit toujours à sacrifier les plus faibles et ceux qui sont sans défense. Je les invite à un effort solidaire qui permette à la société de se rénover depuis ses fondations pour réaliser une vie digne, juste et en paix pour tous. Pour les catholiques, cette contribution au bien commun est également une exigence de la dimension essentielle de l’Evangile qu’est la promotion humaine et une très haute expression de la charité. Pour cela, l’Eglise exhorte tous ses fidèles à être aussi de bons citoyens conscients de leur responsabilité de se préoccuper du bien des autres, de tous, tant dans la sphère personnelle que dans les différents secteurs de la société. Chers amis mexicains, je vous dis adieu dans le sens le plus beau de cette belle expression traditionnelle hispanique : Restez avec Dieu! Adieu dans l’amour du Christ, en qui nous nous rencontrons tous. Que le Seigneur vous bénisse et que Marie la Très Sainte vous protège! ».
L'avion papal a quitté le Mexique pour Cuba, où il était attendu à 14 h (21 h , heure de Rome).

JUSTICE ET PAIX, LIBERTE ET RECONCILIATION POUR CUBA

Cité du Vatican, 27 mars 2012 (VIS). Je viens à Cuba, a dit Benoît XVI arrivant à l'aéroport de Santiago de Cuba, hier à 14 h locales, « comme pèlerin de la charité, pour confirmer mes frères dans la foi et les encourager dans l’espérance qui naît de la présence de l’amour de Dieu dans nos vies. Je porte dans mon cœur les justes aspirations et les désirs légitimes de tous les Cubains, où qu’ils se trouvent, leurs souffrances et leurs joies, leurs préoccupations et leurs souhaits les plus nobles, et de manière spéciale ceux des jeunes et des personnes âgées, des adolescents et des enfants, des malades et des travailleurs, des prisonniers et de leur famille, ainsi que ceux des pauvres et des nécessiteux ». En provenance du Mexique, le Pape a été accueilli dans la seconde ville de l'île par le Président Raúl Castro, Mgr.Dionisio Guillermo García Ibáñez, Président de la Conférence épiscopale cubaine, et le Cardinal Jaime Ortega y Alamino, Achevêque de La Havane.
Dans son discours, le Saint-Père a d'abord évoqué la visite historique de son prédécesseur Jean-Paul II, qui a laissé une empreinte indélébile dans l’âme des cubains. Pour beaucoup, croyants ou non, son exemple et ses enseignements constituent un guide lumineux qui les oriente aussi bien dans leur vie personnelle, que dans leur agir public au service du bien commun de la nation. En effet, son passage à travers l’Île a été comme une brise suave d’air frais qui a donné une nouvelle vigueur à l’Église à Cuba, réveillant en beaucoup une conscience renouvelée de l’importance de la foi, encourageant à ouvrir les cœurs au Christ au moment même où s’illumine l’espérance et naît le désir de travailler audacieusement pour un avenir meilleur. Un des fruits importants de cette visite a été l’inauguration d’une nouvelle étape dans les relations entre l’Église et l’État cubain, avec un esprit de meilleure collaboration et confiance, bien que demeurent encore de nombreux aspects dans lesquels on peut et on doit avancer, spécialement dans celui qui se réfère à l’apport imprescriptible que la religion est appelée à développer dans le domaine public de la société ».
Venu aussi pour le 400 anniversaire de la découverte de la Vierge de la Caridad del Cobre, il a rappelé que cette image « a été depuis le début très présente aussi bien dans la vie personnelle des cubains que dans les grands événements du pays, de manière plus particulière durant son indépendance, étant vénérée par tous comme vraie mère du peuple cubain ». C'est pourquoi « je désire moi aussi, aller à El Cobre et me prosterner aux pieds de la Mère de Dieu pour la remercier de sa protection pour tous ses enfants cubains et pour lui demander son intercession afin qu’elle guide les destins de cette nation aimée sur les chemins de la justice, de la paix, de la liberté et de la réconciliation ».
Evoquant ensuite la délicate situation économique du monde, le Saint-Père a dit que beaucoup « s’accordent à parler d'une plus profonde crise spirituelle et morale, qui a laissé l’homme vide de valeurs et sans protection devant l’ambition et l’égoïsme de certains pouvoirs peu attentifs au bien authentique des personnes et des familles. On ne peut pas continuer à suivre plus longtemps la même direction culturelle et morale qui a causé la situation douloureuse que tant de personnes subissent. Au contraire, le progrès véritable nécessite une éthique qui place en son centre la personne humaine et qui prend en compte ses exigences les plus authentiques, de manière spéciale, sa dimension spirituelle et religieuse. Pour cela, dans le cœur et dans la pensée de beaucoup, s’ouvre toujours plus la certitude que la régénération des sociétés et du monde demande des hommes droits, de fermes convictions, des valeurs de fond morales et élevées qui ne soient pas manipulables par des intérêts étroits, et qui répondent à la nature immuable et transcendante de l’être humain. Je suis convaincu que Cuba, en ce moment particulièrement important de son histoire, regarde déjà vers demain, et s’efforce pour cela de rénover et d’élargir ses horizons, ce à quoi coopère cet immense patrimoine de valeurs spirituelles et morales qui ont formé son identité la plus authentique, et qui se trouvent sculptées dans l’œuvre et dans la vie de nombreux et nobles pères de la patrie tels le bienheureux José Olallo y Valdés, le serviteur de Dieu Félix Varela ou l’éminent José Martí. L’Eglise, de son côté, a su contribuer avec diligence à la promotion de ces valeurs à travers sa mission pastorale généreuse et désintéressée, et elle renouvelle son intention de continuer à travailler inlassablement pour mieux servir tous les Cubains ».

MESSE PAPALE A SANTIAGO DE CUBA

Cité du Vatican, 27 mars 2012 (VIS). Deux cents mille fidèles ont assisté hier à la messe de l'Annonciation, célébrée par Benoît XVI sur la Place Antonio Maceo de Santiago de Cuba, à l'occasion du 400 anniversaire de la Vierge del Cobre, patronne de l'île. Sous la pluie, il a remis un rose d'or à l'image originale, amenée tout exprès. Et à l'homélie, il a d'abord dit sa joie de venir en visite pastorale dans ce pays, dans le contexte de l’Année mariale jubilaire, organisée en l'honneur de la Vierge de la Charité del Cobre : ce qui lui permet de constater la ferveur avec laquelle Marie est saluée lors de son pèlerinage à travers l’île :

« Ces événements importants pour l’Eglise à Cuba sont illuminés d’un éclat inhabituel par la fête que l’Eglise universelle célèbre aujourd’hui, l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie. En effet, l’incarnation du Fils de Dieu est le mystère central de la foi chrétienne, et en lui, Marie occupe un rôle de premier ordre... En Marie, le Fils de Dieu se fait homme, accomplissant ainsi la prophétie d’Isaïe...que l’apôtre Jean l’exprime de la manière suivante: Le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ». Cette phrase « souligne la réalité humaine la plus concrète et la plus tangible. Dans le Christ, Dieu est venu réellement au monde, il est entré dans notre histoire, il a installé sa demeure parmi nous, accomplissant ainsi l’intime aspiration de l’être humain que le monde soit réellement un foyer pour l’homme. En revanche, quand Dieu est jeté dehors, le monde se transforme en un lieu inhospitalier pour l’homme, décevant en même temps la vraie vocation de la création d’être un espace pour l’alliance, pour le oui de l’amour entre Dieu et l’humanité qui lui répond. C’est ce que fit Marie, étant la prémisse des croyants par son oui sans réserve au Seigneur ».
« Pour cela, en contemplant le mystère de l’Incarnation, nous ne pouvons pas nous empêcher de tourner notre regard vers elle », et de voir « comment notre Dieu, en entrant dans le monde, a voulu compter avec le consentement libre d’une de ses créatures. Ce n’est que quand la Vierge répondit à l’ange... Le Verbe éternel du Père commença son existence humaine dans le temps. Il est émouvant de voir comment Dieu non seulement respecte la liberté humaine, mais semble en avoir besoin. Et nous voyons aussi comment le commencement de l’existence terrestre du Fils de Dieu est marqué par un double « oui » à la volonté salvatrice du Père : celui du Christ et celui de Marie. Cette obéissance à Dieu est celle qui ouvre les portes du monde à la vérité et au salut. En effet, Dieu nous a créés comme fruit de son amour infini, c’est pourquoi vivre conformément à sa volonté est la voie pour rencontrer notre authentique identité, la vérité de notre être, alors que s’éloigner de Dieu nous écarte de nous-mêmes et nous précipite dans le néant. L’obéissance dans la foi est la vraie liberté, l’authentique rédemption qui nous permet de nous unir à l’amour de Jésus en son effort pour se conformer à la volonté du Père. La rédemption est toujours ce processus de porter la volonté humaine à la pleine communion avec la volonté divine.... La Vierge Marie, de par son rôle irremplaçable dans le mystère du Christ, représente l’image et le modèle de l’Église. L’Eglise aussi, de même que fit la Mère du Christ, est appelée à accueillir en soi le mystère de Dieu qui vient habiter en elle. Chers frères, je connais les efforts, l’audace et l’abnégation avec lesquels vous travaillez chaque jour pour que, dans les réalités concrètes de votre pays, et en cette période de l’histoire, l’Eglise reflète toujours plus son vrai visage comme un lieu où Dieu s’approche et rencontre les hommes. L’
Eglise, corps vivant du Christ, a la mission de prolonger sur la terre la présence salvatrice de Dieu, d’ouvrir le monde à quelque chose de plus grand que lui-même, l’amour et la lumière de Dieu... Je vous encourage dans cette tâche de semer dans le monde la parole de Dieu et d’offrir à tous le vrai aliment du corps du Christ. Pâques s’approchant déjà, décidons-nous sans peur et sans complexe à suivre Jésus sur le chemin de la croix. Acceptons avec patience et foi n’importe quel contrariété ou affliction, avec la conviction que dans sa résurrection il a vaincu le pouvoir du mal qui obscurcit tout, et a fait se lever un monde nouveau, le monde de Dieu, de la lumière, de la vérité et de la joie ».
« Le mystère de l’incarnation, dans lequel Dieu se fait proche de nous, nous montre également la dignité incomparable de toute vie humaine. C’est pourquoi, dans son projet d’amour, depuis la création, Dieu a confié à la famille fondée sur le mariage, la très haute mission d’être la cellule fondamentale de la société et la véritable Eglise domestique. C’est avec cette certitude que, vous, chers époux, vous devez être spécialement pour vos enfants, le signe réel et visible de l’amour du Christ pour l’Eglise. Cuba a besoin du témoignage de votre fidélité, de votre unité, de votre capacité à accueillir la vie humaine, spécialement celle sans défense et dans le besoin.... Devant le regard de la Vierge del Cobre, je désire lancer un appel pour que vous donniez un nouvel élan à votre foi, pour que vous viviez du Christ et pour le Christ, et qu’avec les armes de la paix, le pardon et la compréhension, vous luttiez pour construire une société ouverte et rénovée, une société meilleure, plus digne de l’homme, qui reflète davantage la bonté de Dieu ».

MESSAGE POUR LA JOURNEE MONDIALE DE LA JEUNESSE

Cité du Vatican, 27 mars 2012 (VIS). Aujourd'hui a été rendu public le Message de Benoît XVI (15 mars) pour la XXVII Journée mondiale de la jeunesse 2012, qui correspond au dimanche des rameaux. Voici de larges extraits de ce texte :

« Cette année, le thème de la Journée mondiale de la jeunesse nous est fourni par une exhortation de l'épître de Paul aux Philippiens: Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! La joie, en effet, est un élément central de l’expérience chrétienne. Et au cours de chaque JMJ, nous faisons l’expérience d’une joie intense, la joie de la communion, la joie d’être chrétiens, la joie de la foi. C’est une des caractéristiques de ces rencontres. Et nous voyons combien cette joie attire fortement. Dans un monde souvent marqué par la tristesse et les inquiétudes, la joie est un témoignage important de la beauté de la foi chrétienne et du fait qu’elle est digne de confiance. L’Eglise a pour vocation d’apporter au monde la joie... Dans le difficile contexte actuel, tant de jeunes autour de vous ont un immense besoin d’entendre que le message chrétien est un message de joie et d’espérance!

1.Notre cœur est fait pour la joie. L’aspiration à la joie est imprimée dans le cœur de l’homme... Et cela est particulièrement vrai pour vous, parce que la jeunesse est ...un temps d’ouverture vers l’avenir où se manifestent les grands désirs de bonheur, d’amitié, de partage et de vérité et durant lequel on est porté par des idéaux et on conçoit des projets... Chaque jour, pourtant, nous nous heurtons à tant de difficultés et notre cœur est tellement rempli d’inquiétudes pour l’avenir, qu’il nous arrive de nous demander si la joie pleine et permanente à laquelle nous aspirons n’est pas une illusion et une fuite de la réalité... Comment distinguer les joies réellement durables des plaisirs immédiats et trompeurs? Comment trouver la vraie joie dans la vie, celle qui dure et ne nous abandonne pas, même dans les moments difficiles?

2.Dieu est la source de la vraie joie. En réalité, les joies authentiques, que ce soient les petites joies du quotidien comme les grandes joies de la vie, toutes trouvent leur source en Dieu, même si cela ne nous apparaît pas immédiatement. La raison en est que Dieu est communion d’amour éternel, qu’il est joie infinie qui n’est pas renfermée sur elle-même mais qui se propage en ceux qu’il aime et qui l’aiment... Dieu veut nous faire participer à sa propre joie, divine et éternelle, en nous faisant découvrir que la valeur et le sens profond de notre vie réside dans le fait d’être accepté, accueilli et aimé de lui, non par un accueil fragile comme peut l’être l’accueil humain, mais par un accueil inconditionnel comme est l’accueil divin : je suis voulu, j’ai ma place dans le monde et dans l’histoire, je suis aimé personnellement par Dieu. C’est en Jésus Christ que se manifeste le plus clairement l’amour infini de Dieu pour chacun. C’est donc en lui que se trouve cette joie que nous cherchons... Le motif de cette joie est donc la proximité de Dieu, qui s’est fait l’un de nous... La première cause de notre joie est la proximité du Seigneur, qui m’accueille et qui m’aime... Le Christ est vivant, il est celui qui a vaincu le mal, le péché et la mort. Et il est désormais présent avec nous, comme le Ressuscité, jusqu’à la fin du monde. Le mal n’a pas le dernier mot sur notre vie. Mais la foi dans le Christ Sauveur nous dit que l’amour de Dieu est vainqueur.

3.Garder au cœur la joie chrétienne. Trouver et conserver la joie spirituelle procède de la rencontre avec le Seigneur, qui demande de le suivre...celui de tout miser sur lui », de mettre notre joie dans le Seigneur. « Or la joie est un fruit de la foi... Apprenez donc à voir comment Dieu agit dans vos vies, découvrez-le caché au cœur des événements de votre quotidien... Et tournez souvent les yeux vers lui. Sur la croix, il a donné sa vie par amour pour vous. La contemplation d’un tel amour établit en nos cœurs une espérance et une joie que rien ne peut vaincre... Chercher le Seigneur, le rencontrer dans notre vie signifie également accueillir sa Parole...qui nous fait découvrir les merveilles que Dieu a accomplies dans l’histoire de l’homme... La liturgie est par excellence le lieu où s’exprime cette joie que l’Eglise puise dans le Seigneur et transmet au monde. Ainsi chaque dimanche, dans l’Eucharistie, les communautés chrétiennes célèbrent le mystère central du salut, la mort et la résurrection du Christ.

4.La joie de l’amour. La joie est intimement liée à l’amour, les deux étant des fruits de l’Esprit inséparables. L’amour produit la joie et la joie est une forme d’amour... En pensant aux différents aspects de votre vie, je voudrais vous dire qu’aimer requiert de la constance et de la fidélité aux engagements pris... Pour entrer dans la joie de l’amour, nous sommes aussi appelés à être généreux, à ne pas nous contenter de donner le minimum, mais à nous engager à fond dans la vie, avec une attention particulière pour les plus pauvres. Le monde a besoin d’hommes et de femmes compétents et généreux, qui se mettent au service du bien commun... Cherchez comment contribuer à rendre la société plus juste et plus humaine, là où vous êtes... Je ne peux pas ne pas mentionner une joie particulière, celle qu'on éprouve en répondant à la vocation de donner toute sa vie au Seigneur. Chers jeunes, n’ayez pas peur de l’appel du Christ à la vie religieuse, monastique, missionnaire ou au sacerdoce. Soyez certains qu’il comble de joie ceux qui, lui consacrant leur vie dans cette perspective, répondent à son invitation à tout laisser pour rester avec lui et se dédier avec un cœur indivisé au service des autres. De même, grande est la joie qu’il réserve à l’homme et à la femme qui se donnent totalement l’un à l’autre dans le mariage pour fonder une famille... Un troisième élément pour entrer dans la joie de l’amour: faire grandir dans votre vie et dans la vie de votre communauté la communion fraternelle. Il y a un lien étroit entre la communion et la joie.

5.La joie de la conversion : Pour vivre la vraie joie, il faut aussi repérer les tentations qui vous en éloignent. La culture actuelle pousse souvent à rechercher des objectifs, des réalisation et des plaisirs immédiats, favorisant plus l’inconstance que la persévérance dans l’effort et la fidélité aux engagements... Or l’expérience montre que l’avoir ne coïncide pas avec la joie... La volonté de Dieu, c’est que nous soyons heureux. C’est pour cela qu’il nous donné des indications concrètes pour notre route : les Commandements. En les observant nous trouvons le chemin de la vie et du bonheur. Même si à première vue ils peuvent apparaître comme un ensemble d’interdictions, presque un obstacle à la liberté, en réalité si nous les méditons un peu plus attentivement à la lumière du Message du Christ, ils sont un ensemble de règles de vie essentielles et précieuses qui conduisent à une existence menée selon le projet de Dieu... Si parfois le chemin du chrétien est difficile et l’engagement de fidélité à l’amour du Seigneur rencontre des obstacles et même des chutes, Dieu, dans sa miséricorde, ne nous abandonne pas. Il nous offre toujours la possibilité de retourner à lui, de nous réconcilier avec lui, de faire l’expérience de la joie de son amour qui pardonne et accueille à nouveau. Recourez souvent au sacrement de Pénitence et de Réconciliation! C’est le sacrement de la joie retrouvée.

6.La joie dans les épreuves. Une question, toutefois, pourrait encore demeurer dans notre cœur : peut-on réellement vivre dans la joie au milieu des épreuves de la vie, surtout les plus douloureuses et mystérieuses?... La réponse nous est donnée par certaines expériences de jeunes comme vous, qui ont trouvé dans le Christ justement, la lumière capable de donner force et espérance, même dans les situations les plus difficiles. Le bienheureux Pier Giorgio Frassati (1901 - 1925) a traversé de nombreuses épreuves dans sa brève existence... Et puis le bienheureux Jean Paul II qui le présentait comme modèle en disait que c’était un jeune avec une joie entraînante, une joie qui dépassait toutes les difficultés de sa vie... Ou encore la jeune Chiara Badano (1971 - 1990), récemment béatifiée, qui a expérimenté comment la douleur peut être transfigurée par l’amour et être mystérieusement habitée par la joie... Ce sont deux simples témoignages parmi tant d’autres qui montrent que le chrétien authentique n’est jamais désespéré et triste, même face aux épreuves les plus dures. Et ils montrent que la joie chrétienne n’est pas une fuite de la réalité, mais une force surnaturelle pour affronter et vivre les difficultés quotidiennes.

7.Témoins de la joie. Pour conclure, je voudrais vous exhorter à être missionnaires de la joie. On ne peut pas être heureux si les autres ne le sont pas... Allez dire aux autres jeunes votre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même. Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foii, pour qu’elle puisse demeurer en nous, nous devons la transmettre.... Parfois, une image du christianisme est donnée comme une proposition de vie qui opprimerait notre liberté et irait à l’encontre de notre désir de bonheur et de joie. Mais ceci n’est pas la vérité! Les chrétiens sont des hommes et des femmes vraiment heureux parce qu’ils savent qu’ils ne sont jamais seuls et qu’ils sont toujours soutenus par les mains de Dieu! Il vous appartient, surtout à vous, jeunes disciples du Christ, de montrer au monde que la foi apporte un bonheur et une joie vraie, pleine et durable. Et si, parfois, la façon de vivre des chrétiens semble fatiguée et ennuyeuse, témoignez, vous les premiers, du visage joyeux et heureux de la foi. L’Evangile est la “bonne nouvelle” que Dieu nous aime et que chacun de nous est important pour lui. Montrez au monde qu’il en est ainsi! Soyez donc des missionnaires enthousiastes de la nouvelle évangélisation. Allez porter à ceux qui souffrent, à ceux qui cherchent, la joie que Jésus veut donner. Portez-la dans vos familles, vos écoles et vos universités, vos lieux de travail et vos groupes d’amis, là où vous vivez. Vous verrez qu’elle est contagieuse ».

lundi 26 mars 2012

PROTEGER LES ENFANTS

Cité du Vatican, 24 mars 2012 (VIS). Le Pape a quitté le Collège Miraflores à 17 h locales pour se rendre par la route à Guanajuato distant de 64 km. Cette ville de 70.000 habitants a connu sa plus grande expansion économique au cours des années de domination espagnole, grâce à l'exploitation de ses gisements d'or et d'argent. Elle est aussi connue comme le berceau du mouvement indépendantiste national mexicain conduit par Miguel Hidalgo. C'est une ville universitaire et, depuis 1988, tant sa capitale que les proches mines d'argent font partie du Patrimoine de l'humanité de l'UNESCO. Arrivé à Guanajuato, le Pape s'est rendu au siège du gouvernement de cet Etat pour rendre visite au président fédéral M.Calderón Hinojosa. Après un entretien privé, accompagné de l'Archevêque de León, le Pape a salué et béni depuis le balcon les enfants et fidèles réunis Plaza de la Paz :
"Vous occupez une place très importante dans le cœur du Pape. En ce moment, je voudrais que tous les enfants du Mexique le sachent, en particulier ceux qui supportent le poids de la souffrance, de l’abandon, de la violence ou de la faim qui, durant ces mois, à cause de la sécheresse, s’est fait ressentir dans certaines régions... Merci pour cette rencontre de foi, pour votre présence festive et pour le recueillement que vous avez exprimé par des chants... Dieu veut que nous soyons toujours heureux. Il nous connaît et nous aime. Si nous laissons l’amour du Christ changer notre cœur, alors nous pourrons changer le monde. C’est là le secret de la vraie joie. Ce lieu de notre rencontre porte un nom qui exprime l’aspiration présente dans le cœur de tous les peuples: la paix, un don qui vient d’en-haut. La paix soit avec vous! Ce sont les paroles du Seigneur ressuscité. Nous les entendons à la messe et elles résonnent de nouveau ici aujourd’hui avec l’espérance que chacun se transforme en semeur et en messager de cette paix pour laquelle le Christ a donné sa vie. Le disciple de Jésus ne répond pas au mal par le mal. Au contraire, il est toujours l’instrument du bien, le héraut du pardon, le porteur de la joie, le serviteur de l’unité. Jésus désire écrire en chacune de vos vies une histoire d’amitié. Gardez-le donc comme le meilleur de vos amis".
"Je suis venu afin que vous ressentiez mon affection. Chacun de vous est un cadeau de Dieu pour le Mexique et pour le monde. Votre famille, l’Eglise, l’école et ceux qui portent une responsabilité dans la société doivent travailler ensemble afin que vous puissiez recevoir en héritage un monde meilleur sans envie ni divisions. Pour cela, je désire inviter chacun à protéger les enfants et à avoir soin d’eux afin que jamais leur sourire ne s’éteigne, qu’ils puissent vivre en paix et voir l’avenir avec confiance... Vous n’êtes pas seuls, chers enfants. Comptez sur l’aide du Christ et de son Eglise pour mener un style de vie chrétien. Participez à la messe du dimanche, à la catéchèse, à quelque groupe d’apostolat, cherchant des lieux de prière, de fraternité et de charité. C’est ainsi qu’ont vécu les bienheureux Cristóbal, Antonio et Juan, les petits martyrs de Tlaxcala, qui, connaissant Jésus, au temps de la première évangélisation du Mexique, ont découvert qu’il n’existait pas de trésor plus grand que lui ». Nous resterons unis par la prière, a conclu le Saint-Père. « Je vous invite également à prier continuellement, aussi à la maison, expérimentant la joie de parler avec Dieu en famille. Priez pour tous, pour moi aussi. Je prierai pour vous, pour que le Mexique soit un lieu dans lequel tous ses enfants puissent vivre avec sérénité et dans l’harmonie".

GRAND MESSE A LEON

Cité du Vatican, 25 mars 2012 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a gagné par hélicoptère le Parc du Bicentenaire de León, où il a célébré la messe après avoir été accueilli par le Gouverneur de l'Etat de Guanajuato, en présence d'un demi million de fidèles, de 250 Cardinaux et évêques, mexicains et représentant des 22 conférences épiscopales latino-américaines et caraïbes, de plus de 3.000 prêtres. Voici les passages saillants de l'homélie papale :
« Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, avons-nous dit dans le psaume responsorial. Cette exclamation...nous aide à regarder au plus profond du cœur humain, spécialement dans les moments de douleur comme d’espérance, tels ceux que traverse actuellement le peuple mexicain et bien d’autres peuples de l’Amérique Latine. Le désir d’un cœur pur, sincère, humble, agréable à Dieu, était déjà très ressenti par Israël, à mesure qu’il prenait conscience de la persistance du mal et du péché en son sein, comme une puissance pratiquement implacable et impossible à dépasser. Il lui resta à se confier à la miséricorde de Dieu Tout Puissant, dans l’espérance qu’il changera de l’intérieur, au fond des cœurs, une situation insupportable, obscure et sans avenir... Ceci nous rappelle que lorsqu'il s’agit de la vie personnelle et communautaire dans sa dimension la plus profonde, les stratégies humaines ne suffiront pas à nous sauver. On doit avoir recours au seul qui peut donner la vie en plénitude, parce qu’il est lui-même l’essence de la vie et son auteur, et il nous a donné d’y participer par son Fils Jésus-Christ. L’Evangile du jour nous montre aussi comment ce désir antique de vie plénière s’est accompli réellement dans le Christ ». Sur la croix, le Seigneur a accompli un « sacrifice d’expiation pour tous, comme le grain de blé tombé en terre qui, en mourant, germe et porte beaucoup de fruit ».
« Notre-Dame de Guadeloupe a montré son divin Fils à saint Juan Diego. Non pas comme un héros prodigieux d’une légende, mais comme le vrai Dieu, pour lequel on vit, le Créateur de toutes les êtres...du ciel et de la terre. La Vierge fit alors ce dont elle avait déjà fait l’expérience lors des Noces de Cana. Devant la gêne causée par le manque de vin, elle indiqua clairement aux serviteurs que la voie à suivre était son Fils : Faites tout ce qu’il vous dira. En venant ici j’ai pu m’approcher du monument dédié au Christ Roi, sur la colline du Cubilete... Si c’est le Christ Roi qui y est représenté, les couronnes qui l’accompagnent, l’une de souverain et l’autre d’épines, montrent que sa royauté n’est pas comme beaucoup l’avaient comprise et la comprennent. Son règne ne consiste pas dans la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence. Il se fonde sur un pouvoir plus grand qui gagne les cœurs, le pouvoir l’amour de Dieu qu’il a apporté au monde par son sacrifice, et la vérité dont il a témoigné. C’est cela sa seigneurie, que personne ne pourra lui enlever, et que personne ne doit oublier ».
« Aujourd’hui aussi, depuis ce parc qui commémore le bicentenaire de la naissance de la nation mexicaine...demandons au Christ un cœur pur, où il puisse habiter comme prince de la paix, grâce au pouvoir de Dieu, qui est pouvoir du bien, pouvoir d’amour. Mais, pour que Dieu habite en nous, il faut l’écouter, se laisser interpeller par sa Parole chaque jour, en la méditant dans son cœur, à l’exemple de Marie. Ainsi grandit notre amitié personnelle avec lui, ainsi s’apprend ce qu’il attend de nous et se reçoit le courage pour le faire connaître aux autres. A Aparecida, les évêques de l’Amérique latine et des Caraïbes ont clairement ressenti avec la nécessité de renforcer, de renouveler et de revitaliser la nouveauté de l’Evangile enracinée dans l’histoire de ces terres... Ici aussi, on doit dépasser la fatigue de la foi et retrouver la joie d’être chrétiens, le bonheur intérieur de connaître le Christ et d’appartenir à son Eglise. De cette joie naissent aussi les énergies pour servir le Christ dans les situations de souffrance humaine, pour se mettre à sa disposition sans se replier sur son propre bien-être. Nous le voyons très bien dans les saints, qui se sont donnés pleinement à la cause de l’Evangile...sans épargner les sacrifices, y compris celui de leur propre vie. Leur cœur a fait le choix inconditionnel du Christ, dont ils ont appris ce que signifie aimer vraiment jusqu’au bout … Demandons à la Vierge Marie de nous aider à purifier notre cœur...pour que nous puissions mieux participer au mystère du salut de son Fils... Demandons-lui aussi de continuer à accompagner et à protéger ses chers enfants mexicains et latino-américains, pour que le Christ règne dans leur vie et les aide à promouvoir avec audace la paix, la concorde, la justice et la solidarité ».

SOYEZ DU COTE DE CEUX QUI SONT MARGINALISES

Cité du Vatican, 25 mars 2012 (VIS). A 18 h locale, le Saint-Père est arrivé à la cathédrale de León, pour célébrer les vêpres avec les évêques mexicains et de nombreux prélats représentant les conférences épiscopales d'Amérique latine et des Caraïbes. Accueilli par le chapitre et Mgr.Carlos Aguiar Retes, Archevêque de Tlalnepantla, Président de la Conférence épiscopale mexicaine et du Conseil épiscopale latino-américain (CELAM), il s'est recueilli devant le Saint Sacrement. Après avoir salué Mgr.Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla, président de la Conférence épiscopale mexicaine et du Conseil épiscopale latino-américain (CELAM). Au cours des vêpres il a prononcé une homélie dont voici quelques extraits:
"La Très Sainte Vierge...nous a montré Jésus et transmis les grandeurs que Dieu a réalisées et réalise avec l’humanité... La brève lecture de ces vêpres nous offre un signe décisif de ces grandeurs. Les habitants de Jérusalem et ses chefs ne reconnurent pas le Christ mais, en le condamnant à mort, ils accomplirent en réalité les paroles des prophètes. Oui, la méchanceté et l’ignorance des hommes ne sont pas capables de freiner le plan divin de salut, la rédemption. Le mal ne peut pas en faire tant... Il n’y a donc pas de motif pour succomber au despotisme du mal... J’attendais avec grande joie cette rencontre avec vous, les pasteurs de l’Eglise du Christ qui est en pèlerinage au Mexique et dans les autres pays de ce grand continent, comme une occasion pour regarder ensemble le Christ... La situation de vos diocèses présente certainement des défis et des difficultés de nature très différente. Mais, en sachant que le Seigneur est ressuscité, nous pouvons continuer, confiants, avec la conviction que le mal n’a pas le dernier mot de l’histoire et que Dieu est capable d’ouvrir de nouveaux espaces à une espérance qui ne déçoit pas".
« Vues vos préoccupations à propos du troupeau dont vous avez la charge, je pense aux assemblées du Synode des évêques où les participants applaudissent quand interviennent ceux qui exercent leur ministère dans des situations particulièrement douloureuses pour la vie et la mission de l’Eglise. Ce geste jaillit de la foi dans le Seigneur et signifie la fraternité dans les travaux apostoliques, tout comme la gratitude et l’admiration pour ceux qui sèment l’Evangile dans les épines, certaines en forme de persécution, d’autres de marginalisation ou de mépris. Les préoccupations ne manquent pas également pour l’absence de moyens et de ressources humaines, ou les obstacles imposés à la liberté de l’Eglise pour l’accomplissement de sa mission... Le Successeur de Pierre partage ces sentiments et est reconnaissant pour votre sollicitude pastorale patiente et humble. Vous n’êtes pas seuls... Nous sommes tous unis dans les souffrances et dans la consolation. Sachez que vous avez une place particulière dans la prière de celui qui a reçu du Christ la charge de confirmer ses frères dans la foi, qui les encourage aussi dans la mission de faire que notre Seigneur Jésus Christ soit toujours plus connu, aimé et suivi sur ces terres, sans se laisser effrayer par les contrariétés... Les initiatives qui se réalisent dans le cadre de l’Année de la foi, doivent être orientées de manière à conduire les hommes vers le Christ dont la grâce leur permettra de laisser les chaînes du péché qui les asservit et d’avancer vers la liberté authentique et responsable... En ce sens, je vous exhorte à continuer d’ouvrir les trésors de l’Evangile afin qu’ils deviennent une puissance d’espérance, de liberté et de salut pour tous les hommes".
"Dans l’horizon pastoral et évangélisateur qui s’ouvre devant nous, il est particulièrement important de porter une grande attention aux séminaristes... La proximité avec les prêtres n’en est pas moins fondamentale, eux qui ne doivent jamais manquer de la compréhension et de l’encouragement de leur Evêque, et si c’est nécessaire, également de sa réprobation paternelle pour des attitudes incorrectes... Il en va de même des différentes formes de vie consacrée dont les charismes doivent être estimés avec gratitude et accompagnés avec responsabilité et respect du don reçu. Une attention toute particulière doit être apportée aux laïcs les plus engagés dans la catéchèse, l’animation liturgique, l’action caritative et l’engagement social. Leur formation à la foi est essentielle pour rendre présent et fécond l’Evangile dans la société d’aujourd’hui. Et ce n’est pas juste qu’ils aient l’impression de ne pas compter dans l’Eglise malgré l’enthousiasme qu’ils mettent en y travaillant selon leur propre vocation et le grand sacrifice que parfois demande ce dévouement. A ce sujet, il est particulièrement important pour les pasteurs que règne un esprit de communion entre les prêtres, les religieux et les laïcs, évitant les divisions stériles, les critiques et les méfiances nocives... Soyez toujours du côté de ceux qui sont marginalisés par la force, le pouvoir ou une richesse qui ignore ceux qui manquent de presque tout. L’Eglise ne peut pas séparer la louange de Dieu du service des hommes. L’unique Dieu Père et Créateur est celui qui nous a constitués frères: être homme c’est être frère et gardien du prochain... L’Eglise doit revivre et actualiser ce que fut Jésus: le Bon Samaritain qui, venant de loin, s’est inséré dans l’histoire des hommes, nous a relevé et s’est préoccupé de notre guérison".
Après son discours, le gouverneur de Guanajuato, M.Juan Manuel Oliva Ramírez, a remis au Pape un dispositif lui permettant de commander à distance le nouvel éclairage du sanctuaire du Christ-Roi.

QUE L'ACTIVITE POLITIQUE SOIT EN FAVEUR DES CITOYENS

Cité du Vatican, 25 mars 2012 (VIS). Après la célébration des vêpres, le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'Etat, a présidé un dîner dans le patio de la cathédrale en l'honneur des évêques mexicains et latino-américains, auquel a pris part la suite papale. Le Secrétaire d'Etat a prononcé un discours évoquant la visite du Pape comme "une occasion de profonde joie de voir comment le Mexique a ouvert tout grand une nouvelle fois ses portes au Successeur de Pierre, manifestant ainsi la grandeur d’esprit de ses fils, sa délicate hospitalité et une foi catholique vigoureusement enracinée". Le Cardinal a ensuite rappelé que l'on célébre le vingtième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Mexique et le Saint-Siège, soulignant "que l’Eglise et l’Etat ont une tâche commune, chacun selon sa mission spécifique, celle de sauvegarder et de protéger les droits fondamentaux des personnes, et, notamment, la liberté de l’homme pour chercher la vérité et professer ses propres convictions religieuses, tant en privé qu’en public, droit qui doit être reconnu et garanti par la législation. Souhaitons qu’au Mexique ce droit se raffermisse toujours plus, conscients que ce droit va au-delà de la simple liberté de culte. Il imprègne, en effet, toutes les dimensions de la personne humaine, appelle à donner raison de sa propre foi, à l’annoncer et à la partager avec les autres, sans l’imposer, comme le don le plus précieux reçu de Dieu".
Les tâches diplomatiques, a-t-il ajouté, doivent également s’enraciner dans la promotion de cette grande cause commune, à laquelle le christianisme peut offrir une contribution valable, parce qu'il s'agit dune religion de liberté et de paix, au service du vrai bien de l’humanité. C'est pourquoi l’Eglise ne cesse d’encourager chacun, afin que l’activité politique soit une tâche louable et entièrement consacré en faveur des citoyens et qu’elle ne devienne pas une lutte de pouvoir ou le moyen d'imposer des systèmes idéologiques rigides ayant souvent pour résultat la radicalisation de secteurs entiers de la population... En ce sens, les évêques ici présents sont les représentants de l’engagement de l’Eglise catholique dans l’heureuse tâche de travailler pour l’homme, pour qui Jésus-Christ a donné sa vie. A chaque génération, elle a écrit une page de cette histoire du service de l’humanité. Certaines lignes sont l’œuvre des saints, d’autres des martyrs. Cette histoire n'a pas manqué de pasteurs audacieux, de religieux exemplaires, de jeunes à la voix prophétique, de témoins valeureux de la charité et de fidèles laïcs qui, parfois avec grande simplicité, ont tendu la main et ouvert leur maison à leur frère dans le besoin. La beauté du christianisme a été déployée de multiples façons, pour toucher tout homme ou toute femme, sans tenir compte de sa race, sa langue ou son appartenance sociale. Tant la dimension de la foi professée et célébrée profondément au Mexique et dans toute l’Amérique latine, que les projets les plus variés de solidarité encourageant de nombreuses personnes à sortir de leur égoïsme pour répondre aux besoins sociaux de base urgents, ont contribué à cela. Nous ne pouvons pas oublier les initiatives pour la promotion des droits de chaque homme et de chaque peuple, pour la défense de leur liberté et le développement de l’art et de la culture... Si cette mission a pu connaître des zones d'ombre, cela ne ternit pas la splendeur de l’Evangile, toujours présent pour purifier et illuminer notre chemin qui passe aujourd’hui par cette revitalisation de la foi à laquelle Benoît XVI ne cesse d’inviter".

samedi 24 mars 2012

DANS L'AVION PAPAL


Cité du Vatican, 24 mars (VIS). Hier matin, avant de s'envoler pour le Mexique, Benoît XVI a été salué à l'aéroport de Rome par M.Mario Monti, le Président du Conseil italien. Puis, au cours du vol, il a comme d'habitude rencontré les journalistes accrédités, abordant des sujets d'actualité comme le trafic de drogue et la violence qui en découle au Mexique, la situation à Cuba et la nouvelle évangélisation de l'Amérique latine. Il a d'abord rappelé que son pèlerinage se plaçait dans le sillage de Jean-Paul II, venu cinq fois au Mexique et un fois à Cuba, pays où poursuivrait l'oeuvre de son prédécesseur : « Je viens partager les joies et les peines, les espoirs et les difficultés du peuple mexicain. Je viens apprendre et confirmer dans la foi, l'espérance et la charité, soutenir le choix du bien et la lutte contre le mal. Puisse le Seigneur nous aider ».

Un journaliste mexicain lui a demandé comment l'Eglise catholique pensait résoudre la question du trafic de drogue, qui a fait 50.000 morts en cinq ans : « A côté de toutes les beautés du Mexique, il y a ce terrible problème et la violence qu'il engendre. L'Eglise y est très sensible dans un pays à 80% catholique, et on doit tout faire pour enrayer un mal qui ronge l'humanité et la jeunesse en particulier. Son premier rôle est l'annonce de Dieu, qui est juge et qui nous aime, en demandant de suivre le bien et la vérité, de lutter contre le mal... L'Eglise a une grande responsabilité dans l'éducation morale, dans l'enseignement de la responsabilité. Il nous fait démasquer le mal et dénoncer l'idolâtrie de l'argent qui réduit l'homme en esclavage par de fausses promesses... L'homme a besoin d'infini et si Dieu est absent, ce sont des apparences mensongères qui prennent sa place... L'Eglise a le devoir impératif de combattre le mal et rendre présente la bonté de Dieu, son infinie vérité... Il est nécessaire de dévoiler les fausses promesse et les mensonges...car si l'homme se créé de faux paradis, le mal prend la place du bien... Or le Dieu qui nous guide nous juge. Il nous pousse vers la foi en permettant à l'Eglise de débusquer le mal en faisant apparaître l'infini véritable. Agissons donc tous ensemble ».
Evoquant les forts contrastes sociaux de l'Amérique latine, une journaliste mexicaine a demandé au Pape si l'Eglise catholique lui semblait assez engagée sur ce front. Benoît XVI : « Naturellement l'Eglise doit s'interroger pour savoir si elle fait assez en faveur de la justice sociale de par le continent. Nous nous posons sans cesse cette question de conscience... Que doit faire l'Eglise? Que ne doit elle pas faire? L'Eglise n'étant pas un pouvoir politique, ni un parti, mais un pouvoir moral...je redis que sa première préoccupation est l'éducation des consciences afin de créer un nécessaire sens de responsabilité. On doit former les consciences à la morale personnelle et collective. Il y a en cela des carences et, ici comme ailleurs, des catholiques sont pris par une sorte de schizophrénie entre morale privée et publique... Il faut dépasser cet état...au moyen de la Doctrine sociale de l'Eglise, qui offre à la fois une morale privée et publique rationnelle partagée par tous les fidèles. A la lumière de la foi on voit tant de choses que la raison ne montre pas, et la foi sert à nous libérer des faux intérêts et de l'obsurcissement des intérêts de la raison. La doctrine sociale permet la création de modèles substantiels pour la politique...mais aussi de dépasser ses divisions ».

Un autre journaliste a rappelé que Jean-Paul II avait dit sur place que Cuba devait s'ouvrir au monde, et le monde à Cuba, signalant les récentes déclarations des défenseurs des droits de l'homme sur l'île caraïbe. Répondant que la formule était toujours d'actualité, le Saint-Père a dit que « Cuba avançait dans la voie de la collaboration et du dialogue, qui nécessite de la patience et qui va de l'avant. Il évident aujourd'hui que l'idéologie marxiste telle qu'elle était conçue ne répond plus à la réalité... Pour bâtir une société nouvelle, il convient de trouver de nouvelles formules, avec sagesse et décision, au moyen d'un dialogue qui évide les traumatismes et porte à une société fraternelle accessible à tous. Il est clair que l'Eglise est toujours du côté de la liberté et qu'elle encourage les fidèles à aller de l'avant ».

La dernière question a regardé la nouvelle évangélisation de l'Amérique latine après la Conférence d'Aparecida : Le principe de la nouvelle évangélisation, a répondu Benoît XVI, « découle de Vatican II et d'une forte volonté de Jean XXIII, reprise par Jean-Paul II. C'est une évidente nécessité dans un monde en plein bouleversements. Il faut exprimer l'Evangile selon des formes nouvelles... La sécularisation est commune à l'ensemble du monde, avec une absence de Dieu et la difficulté de reconnaître en lui une réalité concernant les hommes. Dans un contexte de rationalité moderne, il nous faut aider à découvrir Dieu comme l'orientation fondamentale de la vie, de l'espérance et des valeurs utiles à la société... Je crois qu'il est capital d'annoncer que Dieu correspond à notre raison...tout en tenant compte de la réalité. Généralement en Amérique latine, il faut comprendre que le christianisme est plus souvent lié au cœur qu'à la raison... Ce lien cordial doit donc mieux dialoguer avec l'aspect rationnel de la foi, avec sa profondeur, qui dépasse même la raison. Ne craignons pas de perdre le cœur en l'unissant à la raison...puisqu'ainsi l'homme est complet ».

ARRIVEE DE BENOIT XVI AU MEXIQUE


Cité du Vatican, 24 mars (VIS). Hier à 16 h 30' locales (23 h 30' heure de Rome), Benoît XVI est arrivé au Mexique, accueilli à l'aéroport de León par le Président Felipe de Jesús Calderón Hinojosa et Mgr.José Guadalupe Martín Rábago, Archevêque de León. Etaient présents outre 3.500 fidèles le coprs diplomatique et de nombreux évêques mexicains. Après les paroles d'accueil présidentiel, le Pape a prononcé son premier discours :

« Je suis très heureux d’être ici et je rends grâce à Dieu pour m’avoir permis de réaliser mon vœu...de pouvoir confirmer dans la foi le peuple de Dieu au Mexique. La ferveur du peuple mexicain est proverbiale, et le Successeur de Pierre le porte toujours dans sa prière. Je le dis dans ce lieu considéré comme le centre géographique de votre pays, une région où, depuis son premier voyage, mon vénéré prédécesseur désirait venir. Ne pouvant le faire, il avait laissé à cette occasion un message d’encouragement et de bénédiction lors du survol de son espace aérien. Je suis heureux de me faire l’écho de ses paroles sur la terre ferme et en étant parmi vous : Je rends grâce, avait écrit Jean-Paul II, pour l’affection envers le Pape et pour la fidélité au Seigneur des fidèles de Bajió et de Guanajuato. Que Dieu les accompagne toujours... Durant ma brève visite, je désire saluer tous les Mexicains et embrasser tous les peuples latino-américains, représentés aujourd'hui par de nombreux évêques, en ce lieu où le majestueux monument au Christ Roi qui se dresse sur le mont du Cubilete, manifeste l’enracinement de la foi catholique des Mexicains, qui recourent à sa bénédiction dans tous les événements de leur vie.
Le Mexique et la majorité des peuples latino-américains ont commémoré ou vont commémorer le bicentenaire de leur indépendance. Nombreuses ont été les cérémonies d'action de grâce à Dieu. Comme lors de la messe que j'ai célébrée en la Basilique St.Pierre pour la solennité de Notre Dame de Guadalupe, on a invoqué avec ferveur Marie, la très sainte, qui fit voir avec douceur comment le Seigneur nous aime tous et se donne pour chacun sans distinction. Notre mère du ciel a continué de veiller sur la foi de ses fils, également lors de la formation de ces nations et continue à le faire, alors que de nouveaux défis se présentent à elles.
Je viens comme pèlerin de la foi, de l’espérance et de la charité. Je désire confirmer dans la foi les croyants dans le Christ, les fortifier en elle en les invitant à la revitaliser par l’écoute de la Parole de Dieu, par les sacrements et par la cohérence de vie. Ainsi, pourront-ils la partager avec les autres, étant missionnaires parmi leurs frères, et être un levain dans la société en contribuant à une cohabitation respectueuse et pacifique basée sur l’inégalable dignité de toute personne humaine, créée par Dieu, et qu’aucun pouvoir n’a le droit d’oublier ni de déprécier. Cette dignité s’exprime de manière éminente dans le droit fondamental à la liberté religieuse, pris dans son sens authentique et dans sa pleine intégrité... Comme pèlerin de l’espérance, je vous dis avec saint Paul, Il ne faut pas que vous vous désoliez comme les autres qui n’ont pas d’espérance. La confiance en Dieu offre la certitude de le rencontrer, de recevoir sa grâce, et sur cela se fonde l’espérance de celui qui croit. Et, le sachant, il s’efforce de transformer aussi les structures et les évènements présents désagréables, qui paraissent immuables et insurmontables, en aidant celui qui ne trouve ni sens ni avenir à sa vie. Oui, l’espérance change l’existence concrète de chaque homme et de chaque femme de façon réelle... En outre, quand elle s’enracine dans un peuple, quand elle se partage, elle se diffuse comme la lumière qui écarte les ténèbres qui obscurcissent et blessent. Ce pays et ce continent, sont appelés à vivre l’espérance en Dieu comme une conviction profonde, en la convertissant en une attitude du cœur et en un engagement concret à cheminer ensemble vers un monde meilleur.
Avec la foi et l’espérance, celui qui croit dans le Christ et dans son Eglise vit et pratique la charité comme élément essentiel de sa mission. Dans son acception première, la charité est avant tout la simple réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate, par exemple secourir ceux qui souffrent de la faim, sont sans abri, sont malades ou dans le besoin. Personne, à cause de son origine ou de sa croyance, n’est exclu de cette mission de l’Eglise, qui n’entre pas en compétition avec d’autres initiatives privées ou publiques. La mission de l'Eglise est plus vaste, et elle collabore volontiers avec tous ceux qui poursuivent ces mêmes fins. Elle ne prétend pas autre chose que de faire de manière désintéressée et respectueuse le bien à celui qui est dans le besoin, à qui il manque précisément plus que tout une preuve d’amour authentique.
En ces jours, je demanderai au Seigneur et à la Vierge de Guadalupe que le Mexique fasse honneur à la foi reçue et à ses traditions les meilleures. Et je prierai spécialement pour ceux qui en ont le plus besoin, particulièrement ceux qui souffrent à cause de rivalités anciennes ou nouvelles, de ressentiments et de toute forme de violence. Je sais que je suis dans un pays fier de son hospitalité et désireux que personne ne se sente étranger sur sa terre. Je le sais, je le savais mais je vois maintenant ce que je ressens profondément dans mon cœur. J’espère de toute mon âme que le ressentent également tant de mexicains qui vivent en dehors de leur patrie natale, mais qui ne l’oublient jamais, et qui désirent la voir croître dans la concorde et dans un authentique développement intégral.

VIDEO-MESSAGE A L'EGLISE DE FRANCE

Cité du Vatican, 24 mars (VIS). La Conférence épiscopale française organise à Lourdes une Rencontre intitulée « Joie et espérance. 50 ans après le Concile Vatican II », à laquelle les évêques ont invité 2.500 laïcs, religieux et prêtres de tout le pays. Voici de larges extraits du texte du vidéo-message de Benoît XVI, diffusé ce matin à l'ouverture des travaux :
« Le Concile Vatican II a été et demeure un authentique signe de Dieu pour notre temps. Si nous savons le lire et le recevoir à l’intérieur de la Tradition et sous la direction sûre du Magistère, il deviendra toujours plus une grande force pour l'avenir de l'Eglise. Aussi, je souhaite vivement que cet anniversaire soit pour vous et pour toute l'Eglise qui est en France, l'occasion d'un renouveau spirituel et pastoral... Ce renouveau, qui se situe dans la continuité, prend de multiples formes et l'année de la foi, que j'ai voulu proposer à toute l'Eglise en cette occasion, doit permettre de rendre notre foi plus consciente et de raviver notre adhésion à l'Evangile. Cela demande une ouverture toujours plus grande à la personne du Christ, en retrouvant notamment le goût de la Parole de Dieu, pour réaliser une conversion profonde de notre cœur et aller par les routes du monde proclamer l'Evangile de l'espérance aux hommes et aux femmes de notre temps, dans un dialogue respectueux avec tous. Que ce temps de grâce permette aussi de consolider la communion à l'intérieur de la grande famille qu'est l'Eglise catholique et contribue à restaurer l'unité entre tous les chrétiens, ce qui fut l'un des objectifs principaux du Concile.
Le renouveau de l'Eglise passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des chrétiens eux-mêmes pour que resplendisse la Parole de vérité que le Seigneur nous a laissée. En fréquentant les témoins de la foi, comme sainte Bernadette l'humble voyante de Lourdes, Pauline Jaricot qui a suscité dans l'Eglise un nouvel élan missionnaire et tant d'autres, qui ont germé de la terre de France, vous grandirez dans la connaissance du Christ... Sainte Jeanne d'Arc, dont nous célébrons cette année le sixième centenaire de la naissance, en est un exemple lumineux, elle qui a voulu porter l'Evangile au cœur des réalités les plus dramatiques de l'histoire et de l'Eglise de son temps. Redécouvrir la joie de croire et l'enthousiasme de communiquer la force et la beauté de la foi est un enjeu essentiel de la nouvelle évangélisation à laquelle est conviée toute l'Eglise ».

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 24 mars 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé :
Mgr.Santo Gangemi, Nonce apostolique en Papouasie-Nouvelle Guinée, déjà Nonce aux Iles Salomon.
Mgr.Wieslaw Smigiel, Auxiliaire de l'Evêque de Pelplin (Pologne). L'Evêque élu, né en 1969 à Swiec nad Wisla (Pologne) et ordonné prêtre en 19894, était jusqu'ici titulaire de la chaire de théologie pastorale de l'Université catholique ce Lublin. Docteur en théologie, il a également été vicaire paroissial et secrétaire de son évêque.

vendredi 23 mars 2012

SOUS LE SIGNE DE L'ESPERANCE

Cité du Vatican, 23 mars 2012 (VIS). Benoît XVI a entamé ce matin son 23º voyage apostolique, qui le portera au Mexique et à Cuba. L'avion papal, qui a quitté Rome à 9 h 30', est attendu après quatorze heures de vol à 16 h 30' locales (23 h 30' heure de Rome) à León, capitale de l'Etat mexicain de Guanajuato, quatrième ville située au centre du pays. Durant ses trois journées mexicaines, le Pape résidera au collège Notre Dame de Miraflores, géré par les Sœurs de l'Eucharistie. Samedi, il rencontrera d'abord le Président Felipe de Jesús Calderón Hinojosa, puis dans l'après-midi les enfants de León. A 10 h locales dimanche, il célébrera la messe au Parc du bicentenaire, et à 18 h les vêpres dans la cathédrale, entourés de tous les évêques du Mexique et des évêques du continent latino-américain. Lundi 26 mars, le Saint-Père gagnera Cuba, seconde étape du périple.
Avant le départ, le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle de Presse, est revenu sur les motifs du voyage, le bicentenaire de l'indépendance des pays d'Amérique centrale et méridionale, le vingtième anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre le Mexique et le Saint-Siège, l'année jubilaire pour le 400º anniversaire de la Vierge del Cobre, patronne de Cuba. Mais, a-t-il ajouté, « cette visite au cœur du continent revêt le caractéristique d'un voyage d'espérance, celle des mexicains, peuple aux grandes capacités malheureusement frappé par des problèmes et un climat de violence qui minent son avenir ». Le P.Lombardi a également évoqué l'espérance des cubains, qui « espèrent être à l'aube de temps nouveaux, où les propos prophétiques de Jean-Paul II sur l'ouverture de Cuba au monde et du monde a Cuba puissent s'accomplir sans le développement, la liberté et la réconciliation ». Enfin, il y a l'espérance de toute l'Amérique latine, où « l'Eglise a engagé depuis Aparecida (2007) une mission continentale tendant à accompagner le progrès de ces pays de manière à ce que les valeurs chrétiennes participent au développement intégral de la personne, malgré les difficultés et dangers de notre époque ».

jeudi 22 mars 2012

JOURNEE MONDIALE DE LA JEUNESSE

Cité du Vatican, 22 mars (VIS). Le Conseil pontifical pour les laïcs organise une rencontre pour les opérateurs de la pastorale des jeunes destinée à réfléchir aux JMJ et à préparer la Journée mondiale de Rio de Janeiro 2013. Ces assises, qui se tiendront à Rocca di Papa du 28 mars au 1 avril, regrouperont les 300 délégués de 98 pays, représentant 45 communautés, associations et mouvements de la jeunesse catholique, ainsi que les comités d'organisation de Madrid et Rio. Les travaux s'ouvriront par le salut du Cardinal Stanislaw Rylko, Président du dicastère, et la première journée sera consacrée aux aspects pratiques et pastoraux de la JMJ 2011, ainsi qu'à ces fruits de par le monde. La parole passera successivement au Cardinal Antonio María Rouco Varela, Archevêque de Madrid, à M.Yago de la Cierva, Directeur exécutif de la JMG de Madrid, et à l'Abbé Gregorio Roldán, Secrétaire général. Vendredi 30 sera consacré à la JMJ de Rio, dont les attentes et perspectives seront présentées par l'Archevêque Mgr.Orani Joao Tempesta, par le Président de la Commission épiscopale pour la jeunesse Mgr.Eduardo Pinheiro da Silva, et par le Responsable jeunesse de la Conférence épiscopale brésilienne l'Abbé Carlos Savio. Le lendemain sera consacré à la formation des jeunes comme priorité de l'Eglise, avec l'intervention de Mgr.Josef Cordes, Secrétaire du Conseil pontifical, du P.Fabio Attard, Conseiller général des Salésiens pour la pastorale de la jeunesse. Dimanche 1 avril, les participants prendront part à la messe des rameaux célébrée Place St.Pierre par Benoît XVI, qui correspond à la XXVII Journée mondiale de la jeunesse.

LE CARDINAL TAURAN AU NIGERIA

Cité du Vatican, 22 mars 2012 (VIS). Demain, le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, se rend au Nigeria pour visiter plusieurs diocèses et pour clôturer un séminaire d'études sur le dialogue avec les religions traditionnelles africaines

DIPLOMATIE ET CULTURE

Cité du Vatican, 22 mars (VIS). Le 26 mars, le Conseil pontifical pour la culture organise une rencontre avec les ambassadeurs près le Saint-Siège du continent africain afin de promouvoir le dialogue interculturel entre les différents pays et ce dicastère. Une première initiative avait été organisée en mars 2011 à l'attention de 22 ambassadeurs asiatiques. La journée de lundi prochain se déroulera en plusieurs phases. La première sera consacrée à une présentation du dicastère par son Président le Cardinal Gianfranco Ravasi, et le Secrétaire Mgr.Barthélémy Adoukonou (originaire du Bénin). Les ambassadeurs pourront intervenir, exprimer leur opinion et avancer des propositions pour une plus grande collaboration. Le P.Theodore Mascarenhas, SFX, chef du département pour les cultures en Afrique, animera la session. Ensuite, les participants gagneront le Temple d'Hadrien, siège de la Chambre de commerce de Rome, sponsor de la manifestation. Les ambassadeurs seront accueillis par M.Giancarlo Cremonesi, Président de l'institution, qui leur présentera les activités des différents départements. On leur présentera également le monument antique puis, en fin de journée, l’Auditorium de Rome, Parco della Musica. Ces événements visent à renforcer les liens entre les ambassades et le dicastère, pour faire émerger de nouveaux modes de coopération culturelle. Vingt-deux ambassades ont d’ores et déjà confirmé leur participation.

mercredi 21 mars 2012

L'EGLISE AU MEXIQUE ET A CUBA

Cité du Vatican, 21 mars 2012 (VIS). En prévision du voyage apostolique de Benoît XVI au Mexique et à Cuba (23 - 29 mars), pour le second centenaire de l'indépendance du premier et le quatrième centenaire de la découverte de la Vierge del Cobre, voici les statistiques relatives à l'Eglise catholique dans ces deux pays (au 31 décembre 2010):
Sur 108.426.000 habitants (pour 1.958.201 km2), le Mexique compte 99.635.000 catholiques (91,89 %). L'Eglise dispose de 93 diocèses et autres circonscriptions ecclésiastiques, de 6.744 paroisses et de 7.169 centres pastoraux, avec 163 évêques, 16.234 prêtres, 6.495 séminaristes et 4.524 postulants, 30.023 religieux, 505 laïcs consacrés, 25.846 missionnaires laïques et 295.462 catéchistes. L'éducation catholique, de la maternelle à l'éducation supérieure, compte 1.856.735 élèves et étudiants pour 8.991 structures d'enseignement, plus 5.082 autres structures d'appui. L'Eglise gère 257 hôpitaux et 1.602 dispensaires, 8 léproseries, 372 maisons de retraite, 329 orphelinats et garderies, 2.134 centres pour la famille et la protection de la vie et 340 autres centres sociaux spécialisés.
Pour une surface de 110.861 km2, Cuba compte 11.242.000 habitants dont 6.766.000 catholiques (60,19%). L'Eglise dispose de 11 diocèses et autres circonscriptions ecclésiastiques, de 304 paroisses et de 2.210 centres pastoraux, avec 17 évêques, 361 prêtres, 78 séminaristes et 13 postulants, 656 religieux, 24 laïcs consacrés, 2.112 missionnaires laïques et 4,133 catéchistes. L'éducation catholique dispose de 12 structures pour 1.113 élèves, de 10 autres centres spécialisés et de 17 centres d'assistance, 2 dispensaires, 1 léproserie, 8 maisons de retraite, 3 orphelinats et garderie, et 3 autres centres sociaux spécialisés.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 21 mars 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé :
Mgr.Adriano Ciocca Vasino, Evêque Prélat de Sao Félix (superficie 150.000, population 162.000, catholiques 139.000, prêtres 20, diacres 3, religieux 43), au Brésil. Il était depuis 1999 Evêque de Floresta (Brésil).
L'Abbé José Luiz Gomes de Vasconcelos, Auxiliaire de l'Archevêque de Fortaleza (Brésil). L'Evêque élu, né en 1963 à Garanhuns (Brésil) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Recteur du séminaire inter-diocésain de Caruaru et Responsable de l'organisation des séminaires du Nordeste 2 pour la Conférence épiscopale brésilienne. Licencié en théologie, il a été curé de paroisse et a occupé plusieurs postes de responsabilité diocésaine, comme membre du Presbyterium de Garanhuns.
Le P.Giovanni Crippa, IMC, Auxiliaire de l'Archevêque de San Salvador de Bahia (Brésil). L'Evêque élu, né en 1958 à Besana Brianz (Italie), a prononcé ses vœux religieux en 1981 et a été ordonné prêtre en 1985. Jusqu'ici Conseiller de son ordre pour le Brésil, le nouvel évêque a été curé de paroisse, enseignant et directeur spirituel de séminaire.
Membres du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, le Cardinal Wilfrid Fox Napier, OFM, Archevêque de Durban (Afrique du Sud), et Mgr.Walter Mixa, Evêque émérite d'Augsbourg (Allemagne).
Consulteurs du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, Mgr.Joachim Ntahondereyre, Evêque de Muyinga (Burundi), M.Orochi Samuel Orach, Directeur du Bureau national de pastorale de la santé (Ouganda), M.Stefano Ojetti, Vice Président de l'association italienne des médecins catholiques, et M.Salvatore Pagliuca, Président de l'UNITALSI.

mardi 20 mars 2012

RESULTATS DE LA VISITE APOSTOLIQUE POUR L'IRLANDE

Cité du Vatican, 20 mars 2012 (VIS). Voici la note diffusée par la Salle de Presse du Saint-Siège, résumant les résultats de la visite apostolique en Irlande, qui a touché les quatre archevêchés, les instituts religieux et les séminaires du pays. Le document, qui a été approuvé par les dicastères ayant réalisé cette enquête, contient également certaines indications du Saint-Siège venant compléter celles communiquées aux responsables des diverses structures visitées. Voici donc les passages essentiels de la note :
a) Le Saint-Siège réaffirme la consternation que le Pape exprimait dans sa Lettre aux catholiques d'Irlande et une proximité qu'il a souvent manifesté envers les victimes d'actes scandaleux et criminels commis par des prêtres et des religieux.
b) La visite, qui était de nature pastorale, a pu d'une part reconnaître la gravité des manquements...des évêques et des supérieurs religieux, ayant conduit à une compréhension et à une réaction inadéquates face au terrible phénomène des abus sexuels sur mineurs. D'autre part, il est clairement indiqué que, au début des années 1990, des progrès décisifs ont été accomplis, ce qui conduit à une plus grande prise de conscience du problème et à de profonds changements dans la façon d'y faire face. Il y est recommandé que les évêques et les supérieurs religieux maintiennent leur engagement à accueillir et soutenir les victimes.
c) Les lignes directrices contenues dans le document de 2008 relatif à la protection des enfants (qui remplace les documents précédents) envisagent: une vaste participation des fidèles laïcs et des structures ecclésiastiques dans le travail de prévention et de formation, ainsi qu'une coopération étroite avec les autorités civiles pour une rapide confrontation des accusations. On y rappelle la compétence constante à la Congrégation pour la doctrine de la foi dans les questions qui ont trait à sa compétence. Ces nouvelles normes se sont révélées être un instrument efficace pour le traitement des accusations d'abus et le renforcement de la sensibilisation de la communauté chrétienne tout entière en matière de la protection de l'enfance. Les lignes directrices doivent être mis à jour sur la base de la lettre circulaire publiée par la Congrégation pour la doctrine le 3 mai 2011, et périodiquement revues.
d) La liste des mesures de la Commission nationale pour la protection des enfants est complète et de grande envergure, d'autant qu'elle s'attache à vérifier la mise en œuvre des lignes directrices dans les diocèses et les instituts religieux. Il est recommandé que ce processus de vérification soit étendu dès que possible à tous les diocèses et les instituts religieux et qu'il soit régulièrement révisé.
e) Sur la base de l'orientation du document récemment publié par intérim, les évêques et les supérieurs religieux d'Irlande, en coopération avec le Conseil national, devra formuler des normes pour le traitement des cas de prêtres ou de religieux qui ont été accusés, mais pour lesquels les Autorités publiques auront abandonné les poursuites. De même, les normes devront être établies pour faciliter le retour au ministère des prêtres accusés à tort, et veiller à ce qu'une attention pastorale particulière soit accordée aux prêtres ou religieux reconnus coupables.
f) La visite aux séminaires a permis d'apprécier l'engagement des formateurs et des séminaristes, et l'attention accordée à la formation intellectuelle, humaine et spirituelle. Dans les séminaires, les normes claires de protection des enfants sont en place, avec une large compréhension de tout ce que cela implique pour la vie de l'Eglise. Afin d'améliorer la qualité de la formation, il a en particulier été recommandé, afin de s'assurer qu'elle est enraciné dans une véritable identité sacerdotale, de renforcer les structures de gouvernement épiscopal au cours des séminaires, d'introduire plus de cohérence les critères d'admission, afin d'assurer que les séminaristes sont logés dans les bâtiments réservés à leur usage exclusif, et d'inclure dans le programme académique la formation sur les questions de protection de l'enfance.
g) Chaque institut religieux est invité à concevoir un programme de trois ans pour se concentrer à nouveau sur le charisme de fondation et sur les sources fondamentales, le développement des moyens adéquats pour revitaliser les communautés individuelles dans les domaines de la prière, la vie communautaire et à la mission apostolique. Les Instituts sont invités à développer une collaboration ministérielle de sensibilisation envers qui souffrent des conséquences de ces abus.
h) La Visitation a reconnu que les événements douloureux de ces dernières années ont également ouvert de nombreuses blessures au sein de la communauté catholique. D'autre part, ce temps d'épreuve a également mis en lumière la vitalité de la foi du peuple irlandais. Parmi les signes d'espoir sont le dévouement avec lequel de nombreux évêques, prêtres et religieux vivent leur vocation, les liens humains et spirituels que beaucoup d'entre eux ont observé chez les fidèles laïcs à un moment de crise, la foi profonde de beaucoup d'hommes et de femmes et un niveau remarquable de participation parmi les prêtres, religieux et fidèles laïcs dans les structures de protection de l'enfance. Dans ce contexte, un appel à la communion a été relancé, communion entre évêques et avec le Successeur de Pierre, communion entre les évêques et prêtres, entre pasteurs et laïcs, entre structures diocésaines et communautés de vie consacrée.
i) Enfin, certaines priorités pastorales sont mentionnés dans le document, qui peuvent aider au renouvellement de la communauté: la formation dans le contenu de la foi, une nouvelle appréciation de l'engagement des laïcs, le rôle des enseignants de religion, l'ouverture à la contribution offerte par les mouvements et associations, mais aussi la fidélité aux enseignements du Magistère. Il est précisé, en outre, que le Saint-Siège et les évêques irlandais ont déjà entamé une réflexion commune sur la configuration actuelle des diocèses en Irlande, en vue d'adapter les structures diocésaines afin de les rendre mieux adaptés à la mission actuelle de l'Eglise en Irlande.

PARVIS DES GENTILS ET CULTURE DE LA LEGALITE

Cité du Vatican, 20 mars (VIS). Ce midi près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, accompagné de Mgr.Antonio Raspanti, Evêque d'Acireale (Italie) et coordinateur de la Rencontre de Palerme, de Mgr.Carmelo Cuttitta, Auxiliaire et Vicaire du diocèse de Palerme (Italie), de M.Giusto Sciacchitano, Procureur adjoint anti-Mafia, et de l'Abbé Laurent Mazas, Directeur exécutif du Parvis des Gentils, a présenté l'étape sicilienne de cette initiative destinée au dialogue entre chrétiens et non chrétiens sur les grands thèmes du moment. La Rencontre de Palerme des 29 et 30 mars aura pour thème la culture de la légalité et la société multi-religieuse. Après Bologne, Paris, Bucarest, Florence, Rome et Tirana, le Parvis des Gentils se déplace en Sicile où tous ont le devoir de répondre « par la culture du dialogue et le droit qui s'enracine dans une grande tradition plurielle sicilienne de culture et de religion, à l'inculture de la grande criminalité. Croyants et non croyants doivent créer des ponts afin de dialoguer avec le monde arabe qui bordent l'autre rive de la Méditerranée. Palerme est idéal car elle est un croisement pour l'histoire, la culture et la religion, même si elle est aussi le berceau de la Mafia mais aussi la ville symbole de la lutte anti-Mafia. On y a signé en 2000 la Convention ONU contre la criminalité organisée trans-nationale.
Le Cardinal Ravasi ouvrira les travaux le 29 en la cathédrale de Monreale, en traitant de société, culture et foi. La présence en Sicile du Parvis, a-t-il dit, exprime la volonté de relancer publiquement l'engagement de l'Eglise à lutter contre l'illégalité et toutes autres formes de dépréciation du droit. Les congressistes se rendront le 30 à l'Université de Palerme, où philosophes, théologiens, juristes, historiens débattront de Pluralisme et universalisme, de Religions et espace public. Parmi eux, le Cardinal Jean-Louis Tauran, le philosophe Rémi Brague et l'historien de la Mafia Salvatore Lupo. L'après-midi, en la cathédrale de Palerme, le Cardinal Ravasi, M.Piero Grasso, Procureur national anti-Mafia, les jeunes du mouvement Addiopizzo (contre l'impôt mafieux) et le Cardinal Paolo Romeo, Archevêque de Palerme animeront une séance ouverte à tous pour réaffirmer la dimension populaire et quotidienne du combat pour la légalité. Le même jour, au siège local de la LUMSA, se tiendra un Parvis de témoignages ouvert aux étudiants, et le 30 un Parvis des enfants, où ces derniers dérouleront une banderole de 30 m devant la cathédrale.
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