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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 30 septembre 2013

CREATION D'UN CONSEIL DE CARDINAUX

Ci du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS). Nous publions ci-dessous le chirographe (en date du 28 septembre) par lequel le Saint-Père institue un Conseil de Cardinaux pour l'aider dans le gouvernement de l'Eglise universelle et étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie romaine:

"Parmi les suggestions émises au cours des Congrégations Générales cardinalices ayant précédé le Conclave, figurait l'intérêt de constituer un groupe restreint de membres de l’épiscopat, provenant des différentes parties du monde, que le Saint-Père puisse consulter, individuellement ou collectivement, sur des questions particulières. Une fois élu au siège romain, j'ai eu l'occasion de réfléchir plusieurs fois à ce sujet, retenant qu'une telle initiative serait d'une aide considérable pour exercer le ministère pastoral de Successeur de Pierre que les frères Cardinaux ont voulu me confier. Pour cette raison, le 13 avril dernier, j'ai annoncé la constitution d'un tel groupe, en indiquant les noms de ceux qui étaient appelés à en faire partie. Après une mure réflexion, je considère opportun qu'un tel groupe soit institué par le présent Chirographe en Conseil de Cardinaux, ayant pour devoir de m'aider dans le gouvernement de l’Eglise universelle et d'étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie Romaine. Celui-ci sera composé des personnes précédemment indiquées, lesquelles pourront être sollicitées, soit en Conseil, soit individuellement, sur les questions que je retiendrai dignes d'attention. Le dit Conseil, dont je me réserve le droit de modifier le nombre des composants de la façon qui me semblera la plus adéquate, sera une expression supplémentaire de la communion épiscopale et de l'aide au munus petrinum que l'épiscopat dispersé de par le monde peut offrir".

LA RELIGION NE SAURAIT JUSTIFIER LA VIOLENCE

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la Rencontre internationale organisée ces jours-ci par la Communauté de Sant'Egidio (Le courage d'espérer, religions et cultures dialoguant). Rappelant que Jean-Paul II avait invité les responsables de toutes les religions à Assise pour invoquer la paix, il a félicité la communauté d'avoir poursuivi cet élan en faisant dialoguer de manière efficace entre elles des personnalités religieuses de diverses religions comme laïques et humanistes. Puis il a affirmé" qu'en aucun cas il ne saurait y avoir de justification religieuse à la violence... Il est nécessaire d'éliminer toute forme de violence soi-disant religieuse mais aussi de faire en sorte que le monde ne tombe pas dans un piège intrinsèque à tout projet de civilisation fondé sur le rejet de Dieu... Le commandement de la paix est inscrit au plus profond des traditions religieuses... Mais atteindre la paix implique un dialogue tenace, patient et intelligent. Ainsi rien n'est perdu car le dialogue peut éviter la guerre en faisant vivre ensemble personnes de tout âge qui souvent s'ignorent, des citoyens de tout horizon et de convictions distinctes. Telle est la voie vers la paix... Les responsables religieux sont appelés à être de véritables hommes de dialogue et à agir dans la construction de la paix non comme intermédiaires mais comme médiateurs" loin de rechercher positions et avantages. En conclusion le Pape François a encouragé la Communauté de Sant'Egidio à poursuivre avec courage son message d'espérance au monde.

DEBUT DE LA REUNION DU CONSEIL DES CARDINAUX

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS). Ce matin s'est tenue la première de s trois réunions du Pape avec les huit Cardinaux formant le Conseil créé par le Chirographe du 28 septembre. Ce nouvel organisme est composé du Cardinal Giuseppe Bertello, Président du Governorat de l'Etat de la Cité du Vatican, du Cardinal Francisco Javier Errázuriz Ossa, Archevêque émérite de Santiago de Chile (Chili), du Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde), du Cardinal Reinhard Marx, Archevêque de Munich (Allemagne), du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa (RD du Congo), du Cardinal Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap., Archevêque de Boston (USA), du Cardinal George Pell, Archevêque de Sydney (Australie), du Cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, SDB, Archevêque de Tegucigalpa (Honduras), faisant fonction de Coordinateur. Auxquels s'ajoute Mgr.Marcello Semeraro, Evêque d'Albano (Italie), faisant fonction de Secrétaire. Les réunions se déroulent matin et après-midi dans l'Appartement pontifical en présence du Saint-Père, sauf mercredi matin où il sera retenu par l'audience générale. Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a précisé que les sessions sont privées et qu'aucun communiqué final n'est prévu. Mais aussi que le Pape est libre de modifier la composition, y compris numérique, d'un organe dont sept des membres sont les pasteurs de grands diocèses, dotés d'une solide expérience. La création du Conseil offre au Pape un appui supplémentaire dans le gouvernement de l'Eglise, d'autant qu'il a déjà montré son recours constant à des consultations et compte s'appuyer sur les réunions de chefs de dicastères et renouveler le mode de travail du Synode des évêques. Le nouvel organisme, qui n'est pas rattaché aux autres institutions de la Curie, constitue un organe consultatif pour le Pape. Depuis l'annonce en avril de la création du groupe des huit, de nombreuses propositions et suggestions sont parvenu au Secrétaire, qui servent maintenant à la réunion. La Secrétairerie d'Etat et les différents dicastères de la Curie ont également sollicités, avec au bout du compte un total de quatre-vingt documents. Sur leur base, Mgr.Semeraro a préparé un texte de synthèse, après que ces mois derniers les membres du Conseil aient échangé leurs informations entre eux comme avec le Saint-Père.

AU SERVICE D'UNE CULTURE DE LA RENCONTRE

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS). Le Conseil pontifical pour les communications sociales explique dans une note publiée ce jour, le sens et le contexte du thème choisi par le Pape (La communication au service d'une authentique culture de la rencontre) pour la prochaine Journée des communications sociales (1 juin 2014): "L'être humain s'exprime surtout par sa capacité à communiquer. Dans la communication et à travers elle, nous pouvons, en effet, rencontrer d'autres personnes, nous exprimons notre pensée, ce en quoi nous croyons, comment nous souhaitons vivre et peut être le plus important, nous apprenons à connaître les personnes avec lesquelles nous sommes appelés à vivre. Une telle communication exige honnêteté, respect réciproque et effort pour apprendre les uns des autres. Cela exige la capacité de savoir dialoguer respectueusement avec les vérités des autres. Effectivement, souvent, ce qui initialement semble diversité révèle la richesse de notre humanité, et dans la découverte de l'autre nous rencontrons aussi la vérité de notre être.

A notre époque, une nouvelle culture se développe, favorisée par la technologie, et la communication est en un certain sens amplifiée et continue. C'est pourquoi, nous sommes appelés à "faire découvrir, même par les moyens de communications sociale, mais également par la rencontre personnelle, la beauté de tout ce qui est à la base de notre marche et de notre vie, la beauté de la foi, la beauté de la rencontre avec le Christ" (discours du Pape François aux participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour les communications sociales, 21 septembre 2013). Dans ce contexte, chacun de nous devrait accepter le défi d'être authentique, témoignant des valeurs en lesquelles il croit, son identité chrétienne, son expérience culturelle, exprimés par un langage nouveau pour les faire partager. La capacité de partager, reflet de notre participation à l'Amour trinitaire créatif, communicatif et unifiant, est un don qui nous permet de croître dans les relations personnelles qui sont une bénédiction dans notre vie, ainsi que de trouver dans le dialogue une réponse à ces divisions qui créent des tensions à l'intérieur des communautés et entre les nations. L'ère de la mondialisation permet à la communication de parvenir jusqu'aux endroits les plus éloignés du monde réel, mais aussi "dans les milieux créés par les nouvelles technologies, dans les réseaux sociaux, pour faire émerger une présence...qui écoute, dialogue, encourage" (Discours du Pape François aux participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour les communications sociales, 21 septembre 2013), de façon à ce que personne ne soit exclu.

Le Message pour la Journée des communications sociales 2014 invite à explorer le potentiel de la communication dans un monde toujours connecté et en réseau afin que les personnes soit encore plus proches et qu'un monde plus juste se construise. La Journée mondiale des communications sociales, seule journée mondiale instituée par le Concile Vatican II (Inter Mirifica, 1963), est célébrée dans de nombreux pays sur recommandation des évêques du monde, le dimanche précédent la fête de la Pentecôte (1 juin en 2014). Le Message du Saint-Père pour cette journée est traditionnellement publié à l'occasion de la fête de saint François de Sales, patron des journalistes (24 janvier)".

MESSE POUR LES CATECHISTES

Cité du Vatican, 29 septembre 2013 (VIS). Ce matin Place St.Pierre, le Pape François a présidé la messe pour les 100.000 catéchistes venus en pèlerinage pour leur congrès international organisé dans le cadre de l'Année de la foi. A l'homélie, il a d'abord cité le prophète Amos: Malheur à qui vit bien tranquille en Sion, et à qui se croit en sécurité allongé sur un lit d’ivoire, mangeant, buvant et se divertissant sans se préoccuper des problèmes d'autrui... Le risque existe toujours de se complaire dans le confort et la mondanité, d’avoir comme centre notre bien-être". Pour le riche le risque est toujours le même: Ne pas voir "le pauvre qui est à sa porte et qui n’a pas de quoi se nourrir... Si les biens matériels, l’argent, la mondanité deviennent le centre de la vie, ils nous capturent et nous possèdent au point de perdre notre identité d’êtres humains. Le riche de l’Evangile n’a pas de nom, il est simplement un riche. Les biens qu’il possède sont son visage, il n’en a pas d’autres... Comment des hommes, peut-être nous aussi, tombent-ils dans le danger de se renfermer, de placer sa sécurité dans les choses, qui, au final, nous volent notre visage humain?... Or si nous perdons la mémoire de Dieu, nous perdons de notre consistance, nous nous vidons et perdons aussi notre visage comme le riche de l’Evangile. Celui qui court derrière le néant devient lui-même nullité".

Mais "qu'est le catéchiste? C’est celui garde et alimente la mémoire de Dieu, la garde en soi et sait l’éveiller chez les autres, qui faire mémoire de Dieu, comme la Vierge Marie qui, devant l’action merveilleuse de Dieu dans sa vie, ne pense pas à l’honneur, au prestige, aux richesses, ne se replie pas sur elle-même. Au contraire, après avoir accueilli l’annonce de l’ange et après avoir conçu le Fils de Dieu...son premier acte est la mémoire de l’agir de Dieu, de la fidélité de Dieu dans sa vie, dans l’histoire de son peuple, dans notre histoire... Marie a mémoire de Dieu". Dans son Magnificat Marie fait également mémoire de son histoire personnelle, l’histoire de Dieu avec elle, sa propre expérience de foi. Il en va de même pour chacun de nous, pour chaque chrétien, car la foi contient vraiment la mémoire de l’histoire de Dieu avec nous, la mémoire de la rencontre avec Dieu qui, le premier, se met en mouvement, crée, sauve et nous transforme... Le catéchiste est vraiment un chrétien qui met cette mémoire au service de l’annonce, non pas pour se faire voir, non pas pour parler de lui-même, mais pour parler de Dieu, de son amour, de sa fidélité. Dire et transmettre tout ce que Dieu a révélé, c'est à dire la doctrine dans sa totalité, sans retrancher ni ajouter... Le catéchiste est donc un chrétien qui porte en lui la mémoire de Dieu, qui se laisse guider par la mémoire de Dieu dans sa vie, et qui sait l’éveiller dans le cœur des autres... Qu’est-il sinon la mémoire de Dieu, mémoire de son action dans l’histoire, du fait qu’il s’est fait proche de nous dans le Christ, présent dans sa Parole, dans les sacrements, dans son Eglise, dans son amour?".

Puis le Saint-Père a rappelé la recommandation de Paul à Timothée de tendre à la justice, à la piété, à la foi, à la charité, à la patience et à la douceur. "Le catéchiste est homme de la mémoire de Dieu s’il a une relation constante et vitale avec lui et avec son prochain, s’il est un homme de foi, qui a vraiment confiance en Dieu et met en lui sa sécurité, s’il est un homme de charité, d’amour, qui considère chacun comme son frère, s’il est un homme de patience et de persévérance, qui sait affronter difficultés, épreuves et échecs avec sérénité et espérance dans le Seigneur, s’il est un homme capable de compréhension et de miséricorde. Prions donc le Seigneur afin d'être tous des hommes et des femmes qui gardent et alimentent la mémoire de Dieu dans notre vie, et qui savent l’éveiller dans le cœur des autres".

NE PAS CESSER DE PRIER POUR LA PAIX

Cité du Vatican, 29 septembre 2013 (VIS). A la fin de la messe pour les catéchistes, venus dans le cadre de l'Année de la foi, et avant de réciter l'angélus avec l'assemblée, le Pape François a salué SB Youhanna X, Patriarche gréco-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, présent sur le parvis de la basilique. Il a dit que sa présence invitait à prier encore plus pour la paix en Syrie et dans toute la région". Puis il a salué des pèlerins venus d'Assise à cheval et rappelé qu'hier a été béatifié en Croatie Miroslav Bulesic, prêtre diocésain martyrisé en 1847,

N'AYONS PAS PEUR DE SORTIR DE NOS SCHEMAS

Cité du Vatican, 28 septembre 2013 (VIS). "La catéchèse est un pilier pour l'éducation de la foi... Même si parfois cela peut être difficile, que l'on travaille beaucoup, que l'on s'engage et que l'on ne voit pas les résultats voulus, il est beau d'éduquer dans la foi! Or la foi est le meilleur héritage que nous puissions donner... Etre catéchiste est une vocation...non pas travailler comme catéchiste... Je n'ai pas dit faire les catéchistes, mais l'être, parce que cela implique toute la vie. On conduit à la rencontre avec Jésus avec les paroles et avec la vie, avec le témoignage... J'aime rappeler ce que François d'Assise disait à ses frères: Prêchez toujours l'Evangile et, si besoin, aussi avec les paroles. Que les gens...puissent lire l'Evangile dans notre vie...Nous devons repartir du Christ, de cet amour qu'il nous donne". C'est par ces mots que le Pape a salué, cet après-midi Salle Paul VI, les participants au congrès international sur la catéchèse organisé à l'occasion de l'Année de la foi par le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.

Pour repartir du Christ, le Pape a énuméré trois étapes "comme faisaient les vieux jésuites... un, deux et trois!", a-t-il dit. "Tout d'abord, repartir du Christ signifie avoir une familiarité avec lui...Jésus le recommande avec insistance à ses disciples dans la dernière Cène, alors qu'il se prépare à vivre le don le plus haut d'amour, le sacrifice de la Croix. Jésus utilise l'image de la vigne et des sarments et dit: restez dans mon amour, restez attachés à moi comme le sarment est attaché à la vigne. Si nous sommes unis à lui nous pouvons porter du fruit et cela est la familiarité avec le Christ... La première chose pour un disciple est de rester avec le maître, de l'écouter, d'apprendre avec lui... Comment vous comportez-vous en présence du Seigneur? Regardez-vous le tabernacle, que faîtes-vous devant lui?... Moi je parle, je pense, je médite, je ressens... Très bien! Mais vous laissez-vous voir par le Seigneur? Se laisser regarder par le Seigneur. Lui nous regarde et cela est une façon de prier... Si dans nos cœurs, il n'y a pas la chaleur de Dieu, de son amour, de sa tendresse, comment pouvons-nous, pauvres pécheurs, réchauffer le cœur des autres?".

Pour expliquer la deuxième étape, le Pape François a expliqué que repartir du Christ "signifie l'imiter en sortant de nous-mêmes et en allant à la rencontre des autres. C'est une belle expérience et un peu paradoxale...parce que celui qui met le Christ au centre de sa vie, se décentre! Plus tu t'unis à Jésus et qu'il devient le centre de ta vie, plus il te fait sortir de toi-même, il te décentre et t'ouvre aux autres. Voilà quelle est la vraie dynamique de l'amour, c'est le mouvement de Dieu lui-même! Dieu est le centre mais est toujours don de soi, relation, vie qui se communique... Le cœur du catéchiste vit toujours ce mouvement de systole et diastole: union avec Jésus et rencontre avec l'autre... S'il manque un de ces deux mouvements, il ne bat plus, ne peut plus vivre. Il reçoit en don le kérygme, et à son tour, l'offre en don".

Le troisième élément "se trouve sur le même axe car repartir du Christ signifie ne pas avoir peur d'aller avec lui dans les périphéries. Ici, l'histoire de Jonas me vient à l'esprit, une figure vraiment intéressante, spécialement à notre époque de changements et d'incertitude. Jonas est un homme pieux, avec une vie tranquille et ordonnée; cela le conduit à avoir des schémas bien clairs et à juger tout et tous avec ces schémas, de façon rigide....C'est pourquoi, quand le Seigneur l'appelle et lui dit d'aller prêcher à Ninive, la grande cité païenne, Jonas ne se sent pas le courage d'y aller. Aller là-bas! Mais j'ai toute la vérité ici!...Ninive est en dehors de ses schémas, elle est à la périphérie de son monde. Et alors, il s'échappe...il s'enfuit et s'embarque sur un navire". L'histoire de Jonas nous enseigne à ne pas avoir peur de sortir de nos schémas pour suivre Dieu parce que Dieu va toujours au-delà...Dieu n'a pas peur!...Dieu n'a pas peur des périphéries. Et si vous allez aux périphéries, vous le trouverez là. Dieu est toujours fidèle, il est créatif... Et la créativité c'est comme la colonne de l'être catéchiste. Dieu est créatif, il n'est pas fermé et c'est pourquoi il n'est jamais rigide. Dieu n'est pas rigide! Il nous accueille, vient à notre rencontre, nous comprend. Pour être fidèles, pour être créatifs, il faut savoir changer...Si un catéchiste se laisse prendre par la peur, c'est un lâche; si un catéchiste reste tranquille, il finit par être une statue de musée... Ce que je dirai maintenant, je l'ai dit tant de fois, mais cela me vient du coeur de le dire. Quand nous chrétiens, nous sommes fermés dans notre groupe, notre mouvement, notre paroisse, notre environnement...il nous arrive ce qui arrive à tous ceux qui sont fermés; quand une pièce est fermée, l'odeur de l'humidité arrive. Et si une personne est enfermée dans cette pièce, elle tombe malade! Quand un chrétien est enfermé dans son groupe, dans sa paroisse, son mouvement...il tombe malade. Si un chrétien sort dans les rues, les périphéries, il peut lui arriver ce qui arrive à quelques personnes qui vont par les routes, un accident. Tant de fois nous avons vu des accidents de la route. Mais moi je vous dis: je préfère mille fois une Eglise accidentée qu'une Eglise malade!". "Mais attention! Jésus ne nous dit pas: allez, débrouillez-vous. Non, il ne dit pas cela! Jésus dit: Allez, je suis avec vous! Voilà quelle est notre beauté et notre force: si nous partons, si nous sortons pour apporter l'Evangile avec amour, avec un véritable esprit apostolique, avec parresia, il marche avec nous, il nous précède... Quand nous pensons aller loin, dans une extrême périphérie, et peut-être nous avons un peu peur, en réalité, lui est déjà là: Jésus nous attend dans le cœur de ce frère, dans sa chair blessée, dans sa vie opprimée, dans son âme sans foi".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin SB Theodoros II, Patriarche gréco-orthodoxe d'Alexandrie et de toute l'Afrique.

Samedi dernier, 28 septembre, il avait reçu:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Le Cardinal Raymundo Damasceno Assis, Archevêque d'Aparecida et Président de la Conférence épiscopale brésilienne, accompagné de Mgr.José Belisário da Silva, Archevêque de Sao Luís do Maranhao et Vice Président, de Mgr.Leonardo Ulrich Steiner, Auxiliaire de Brasilia et Secrétaire Général.

Mgr.Salvatore Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 28 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Julito B.Cortes, Evêque de Dumaguete (superficie 4.955, population 1.172.000, catholiques 1.034.000, prêtres 104, religieux 94), aux Philippines. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Cebu (Philippines).

Mgr.Paul Bùi Van Doc, Coadjuteur de l'Archevêque de Hôchiminhville (Vietnam). Il était jusqu'ici Evêque de My Tho (Vietnam).

Mgr.Paul Bùi Van Doc, Administrateur apostolique du diocèse de My Tho (Vietnam).
Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, son Envoyé spécial au IV Congrès missionnaire américain et au IX Congrès missionnaire latino-américain (Maracaibo, Venezuela, 26 novembre - 1 décembre).

vendredi 27 septembre 2013

VERS L'ACCORD PALESTINE SAINT-SIEGE

Cité du Vatican, 27 septembre 2013 (VIS). La Commission bilatérale Palestine Saint-Siège, instituée après la signature de l'accord base du 15 février 2000, s'est réunie hier pour évaluer le travail accompli en vue de l'Accord global par le groupe informel depuis la réunion précédente du 30 janvier à Ramallah. La réunion a été présidée par M.Rawan Sulaiman, Ministre en charge des questions bilatérales de l'Etat de Palestine, et par Mgr.Antoine Camilleri, Sous Secrétaire aux relations avec les états du Saint-Siège, qui ont constaté les progrès dans l'élaboration du document qui réglera le statut et les conditions de fonctionnement de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens. Ayant fait part de leur satisfaction, les parties ont encouragé le groupe technique conjoint à conclure la négociation relative aux parties du projet non encore complétées. La prochaine réunion plénière de la Commission a été fixée début 2014.
La délégation du Saint-Siège comprend également Mgr.Giuseppe Lazzarotto, Délégué apostolique pour Jérusalem et la Palestine, Mgr.Antonio Franco, Nonce apostolique, Mgr.Maurizio Malvestiti, Sous Secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, Mgr.Waldemar Stanislaw Sommertag, Official de la seconde Section de la Secrétairerie d'Etat, et le P.Emil Salayta, Vicaire du Patriarcat latin de Jérusalem. La délégation palestinienne comprend également M.Issa Kassissieh, Représentant près le Saint-Siège, M.Ammar Hijazi, Vice Ministre pour les questions bilatérales, M.Azem Bishara, Conseiller juridique de l'OLP, et M.Ammar Nisnas, Conseiller de la Mission permanente de la Palestine près le Saint-Siège.

EN FAVEUR DU DESARMEMENT NUCLEAIRE

Cité du Vatican, 27 septembre 2013 (VIS). Hier à New York, le Secrétaire pour les relations avec les états a pris part à la réunion au sommet de l'Assemblée Générale ds Nations-Unies consacrée au désarmement nucléaire. Mgr.Dominique Mamberti a exprimé la préoccupation du Saint-Siège face à la prolifération des armes nucléaires, affirmant qu'aucun progrès n'est envisageable en matière de désarmement tant que les puissances détentrices ne renonceront pas à leurs arsenaux: "Sur la base du traité de non prolifération, il est demandé aux états de s'engager de bonne foi dans la voie d'une élimination négocié des armements nucléaires. Or il n'y a pas bonne foi lorsque les puissances nucléaires modernisent leurs programmes d'armement tout en continuant à faire des déclarations en faveur du désarmement... Il est donc impératif de traiter de manière cohérente et systématique les mesures législatives, politiques et techniques à prendre pour libérer le monde des armes nucléaires. Il faut au plus tôt entreprendre les travaux préparatoires à une convention ou à un accord cadre d'élimination graduelle et effective de ces armements... Il est urgent de remplacer la logique de la terreur par l'éthique de la responsabilité, en favorisant un climat de confiance et de dialogue qui soit en mesure de déboucher sur une culture de la paix, fondée sur le primat du droit et du bien général et manifestée dans une coopération sincère et efficace de la communauté internationale toute entière".

AVIS DE LA SALLE DE PRESSE

Cité du Vatican, 27 septembre 2013 (VIS). Lundi prochain 30 septembre, premier jour de la réunion du Pape avec les huit Cardinaux chargés de le conseiller sur la réforme de la Curie Romaine, le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège fera un point de presse. Les participants étant tenus à la réserve, le P.Lombardi informera les journalistes de l'avancement des travaux.

AUDIENCES


Cité du Vatican, 27 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

SB Youhanna X, Patriarche gréco-orthodoxe d'Antioche.

M.Ahmet Uzümcü, Directeur Général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.

Les membres du Conseil de l'Académie pontificale pour la vie.

Mgr.Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 27 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Jean-Christophe Lagleize, Evêque de Metz (superficie 6.226, population 1.034.000, catholiques 808.800, prêtres 372, diacres 59, religieux 674), en France. Jusqu'ici Evêque de Valence (France), il succède à Mgr.Pierre Raffin, OP, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

jeudi 26 septembre 2013

COMMEMORATION DE "PACEM IN TERRIS"

Cité du Vatican, 26 septembre 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax, assisté du Secrétaire Mgr.Mario Toso et de l'Official M.Vittorio Alberti, a présenté les journées (2,3 et 4 octobre) de commémoration de la célèbre encyclique de Jean XXIII (1963). Pacem in Terris, a d'emblée affirmé Mgr.Toso, a permis aux croyants et aux non croyants de s'engager ensemble sur d'importantes questions sociales et politiques, "avec une capacité de vision et de proposition véritablement universelle". Ce cinquantenaire doit permettre une réflexion sur l'actualité du contenu de l'encyclique et l'application des enseignements qu'elle porte en matière de droits et de bien commun, car c'est là, a dit le Cardinal Turkson, "que se joue la paix entre les états et la coexistence pacifique entre les peuples. Pour atteindre la paix, Jean XXIII s'écarta des théories pour en appeler directement à l'homme et à sa dignité".

Ces trois journées aborderont trois thèmes: Les institutions politiques et les politiques globales tendant à l'établissement de la paix, incluant la réforme des Nations-Unies; les urgences découlant de la globalisation qui nécessitent un nouveau mode de coopération internationale; le règlement en commun de la question du chômage, la relance mondiale de l'emploi et la promotion des droits de l'homme. Le Cardinal a alors précisé que les organisateurs ont désiré que des experts viennent expliquer (le 3) la nature, les objectifs et le fonctionnement de grandes organisations régionales comme le Conseil de l'Europe, L'Union Africaine, La Ligue Arabe, l'Organisation des Etats américains ou l'Organisation pour le dialogue et la coopération en Asie. Ces exposés seront accompagnés par ceux de représentants de l'Eglise, qui évoqueront ses propres institutions ecclésiales, nationales et continentales. Le lendemain 4 octobre, sera consacré aux "nouvelles frontières de la paix", c'est à dire une actualisation de Pacem in Terris qui tienne compte de la nette différence entre le contexte actuel et celui d'il y a un demi siècle. La conflictualité est aujourd'hui plus latente du fait qu'il n'existe plus les deux blocs de la Guerre Froide. Ainsi les enjeux sont-ils parfois plus périlleux et la recherche de la paix plus compliquée. "La liberté religieuse et plus particulièrement les persécutions contre les chrétiens, la crise économique mondiale et plus encore la crise morale, le défi de l'éducation y compris dans l'information, la lutte pour l'accès aux ressources naturelles, l'utilisation déviée de la biologie qui menace la dignité humaine, la course aux armements et la sécurité mondiale".

Il a alors insisté sur le volet éducation, qui sera abordé tant au niveau de la formation qu'à celui de l'expérience. Le 2 octobre une soixantaine de recteurs et enseignants d'universités catholiques traiteront notamment de la formation des nouvelles générations devant s'engager en politique. Or pour être complète, l'éducation doit se fonder sur l'expérience, et Jean XXIII avait déjà insisté sur ce point crucial dans son encyclique Mater et Magistra. C'est pourquoi il a été décidé d'exposer l'expérience d'organisations régionales pour permettre de connaître et méditer leurs méthodes de promotion de la paix et de la coopération. Le Cardinal Turkson a conclu sa présentation en expliquant que le corollaire de ces journées sera la présentation d'un volume d'études collectif intitulé "Le concept de paix".

AUDIENCES


Cité du Vatican, 26 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Mgr.Diego Padrón Sánchez, Archevêque de Cumaná et Président de la Conférence épiscopale vénézuélienne, accompagné de Mgr.José Luis Azuaje Ayala, Evêque de Barinas et Vice Président, de Mgr.Mario del Valle Moronta Rodríguez, Evêque de San Cristóbal de Venezuela et second Vice Président, de Mgr.Jesús González de Zárarte Salas, Auxiliaire de Caracas et Secrétaire Général.

Mgr.Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, Archevêque de Bangkok (Thaïlande).

M.Isacco Levi.

Cet après-midi, il devrait recevoir Mgr.Rino Passigato, Nonce apostolique au Portugal.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 26 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Consulteurs de l'Office des cérémonies pontificales, le P.Silvano Maria Maggiani, OSM, Professeur de liturgie près le Marianum et près l'Institut pontifical St.Anselme, le P.Corrado Maggioni, SMM, Chef de bureau près la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le P.Giuseppe Midili, O.Carm, Directeur du Bureau liturgique du diocèse de Rome et Professeur de liturgie près l'Institut St.Anselme, Mgr.Angelo Lameri, Professeur de liturgie près l'Université pontificale du Latran, et l'Archimandrite Manuel Nin, OSB, Recteur du Collège pontifical grec de Rome.

Membre de l'Académie pontificale des sciences, Mme.Erna Möller, Professeur d'imunologie près le Karolinska Institutet de Stockholm (Suède).

mercredi 25 septembre 2013

UNE EGLISE POUR TOUS

Cité du Vatican, 25 septembre 2013 (VIS). Durant l'audience générale tenue ce matin Place St.Pierre devant plus de 40.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur l'Eglise, rappelant que dans le Credo on professe son unité. L'Eglise, qui est unique, est unité en elle même, bien que répandue sur tous les continents en près de 3.000 diocèses: "L'unité dans la foi, l'espérance et la charité, dans les sacrements et dans le ministère, soutient et tient ensemble le grand édifice qu'est l'Eglise. Où qu'on aille, dans la plus petite paroisse, au fin fond de la planète, il y a l'Eglise, l'unique Eglise. Nous y sommes chez nous, en famille, entre frères et soeurs. C'est là un grand don de Dieu. L'Eglise est une mais pour tous, non pour les seuls européens, ou une pour les africains, une autre pour les américains, les océaniens. Non elle est une et pareille partout, à l'instar d'une famille dont les membres peuvent être éparpillés sans perdre les liens les unissant. Peu importent les distances!".

Puis le Pape a reparlé de la récente JMJ de Rio, riche de tant de visages, de langues, d'origines et de cultures différentes: "Mais on ressentait l'unité profonde que caractérise l'unique Eglise, on ressentait cette union de tous que nous ressentons" ce matin également. Le chrétien ne peut dire "non, cela ne m'intéresse pas" et rester enfermé dans un petit groupe comme en lui même, au risque de privatiser l'Eglise entre amis. Comme catholique, je ressens cette unité et je la vis... Il serait triste d'avoir une Eglise privatisée par l'égoïsme et un manque de foi. Restons donc tous unis et demandons nous si nous prions vraiment les uns pour les autres. Prions nous pour les chrétiens persécutés, pour nos frères et soeurs qui souffrent à cause de leur foi? Il est important de se projeter au dehors de notre horizon personnel pour se sentir membre de la famille qu'est l'Eglise. Et puis demandons nous aussi s'il existe des blessures à l'unité de la famille de Dieu... Il y a parfois des incompréhensions, des tensions et des conflits qui blessent une Eglise qui n'a pas le visage que nous voudrions, lorsqu'elle ne manifeste pas la charité voulue par Dieu. Mais nous sommes les responsables de ces lacérations. Face aux divisions qui demeurent entre catholiques, orthodoxes et protestants nous constatons combien il est difficile de rendre pleinement visible l'unité de l'Eglise. Dieu nous a offert l'unité que nous avons du mal à vivre. Il faut donc faire des efforts, bâtir la communion, éduquer à la communion, dépasser incompréhensions et divisions...car ce monde a lui aussi besoin d'unité, de réconciliation et de communion. Or l'Eglise est une maison de communion!".

Citant enfin l'épître de Paul aux éphésiens, le Pape François a souligné combien le maintien de l'unité dépend de la paix, et que cela nécessite humilité, douceur, magnanimité et amour, des vertus qui sont le fruit de nos efforts. L'Esprit les concède, qui est l'auteur de l'unité dans la diversité car il est harmonie. C'est pourquoi nous devons tous demander au Seigneur de nous tenir unis, de ne pas être des instruments de division. "Comme le dit une belle prière franciscaine, nous devons prendre l'engagement à porter l'amour là où règne la haine, le pardon là où règne l'offense, l'union là où il y a discorde".

AUDIENCES


Cité du Vatican, 25 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin une délégation de la Sophia University de Tokyo (Japon).

Cet après-midi, il devrait recevoir le Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan (Italie).

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 25 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Le P.Joao Inácio Müller, OFM, Evêque de Lorena (superficie 5.055, population 293.000, catholiques 223.000, prêtres 69, diacres 14, religieux 160), au Brésil. L'Evêque élu, né en 1960 à Santa Clara do Sul (Brésil), a prononcé ses voeux religieux en 1985 et a été ordonné prêtre en 1988. Jusqu'ici Provincial de son ordre au Brésil, il succède à Mgr.Benedito Beni dos Santos, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en théologie, il a occupé plusieurs fonctions au sein des Frères Mineurs.

Mgr.Marco Eugênio Galrao Leite de Almeida, Auxiliaire de l'Archevêque de Sao Salvador da Bahia (Brésil). Il était jusqu'ici Evêque d'Estância (Brésil).

mardi 24 septembre 2013

JOURNEE MONDIALE DE L'EMIGRE ET DU REFUGIE

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, assisté du Secrétaire Mgr.Joseph Kalathiparambil et du Sous Secrétaire le P.Gabriele F.Bentoglio, a présenté le message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale de l'émigré et du réfugié (Vers un monde meilleur: 19 janvier 2014). Le Cardinal a indiqué que pour son premier message, le Saint-Père vise à un monde meilleur, et qu'il faut le lire dans le contexte de la globalisation, de ses effets négatifs comme positifs. En toile de fond il y a la mobilité humaine qui selon Benoît XVI constitue un signe des temps. Puis le Cardinal a souligné combien le phénomène touche un très grand nombre de personnes. Selon les Nations-Unies et l'OMI 232 millions de personnes vivent hors de leur pays tandis que 740 autres sont des migrants internes. Un milliard d'habitants de la terre, un sur sept environ, est touché. "Malgré tant de difficultés et malgré des situations dramatiques, la migration invite à envisager un autre avenir, à entrevoir l'avènement d'un monde meilleur qui, aux yeux du Pape, n'a rien d'abstrait et d'inaccessible mais tend à la recherche du développement intégral de l'homme comme à la mise en place pour tous d'une condition de vie digne. C'est une invitation à oeuvrer pour le développement de l'humanité entière, d'une humanité où la personne est présente avec son potentiel spirituel et culturel spécifique... Si la culture est la somme des vertus personnelles et des capacités intellectuelles et spirituelles d'une société donnée, comprenant un mode de vie, des droits fondamentaux, des valeurs, des traditions et des croyances, il est possible d'affirmer que l'existence est scandée par l'accueil et la rencontre".

Ensuite Mgr.Kalathiparambil a parlé de la réinsertion des émigrés, en rappelant que personne ne saurait rester trop longtemps dans le provisoire, notamment dans un camp de réfugiés. Or, a-t-il souligné, c'est la situation du proche Orient où tant de syriens vivent dans camps, généralement périurbains. Pour venir en aide à ces personnes, il existe des solutions comme le retour volontaire ou l'intégration locale. Dans tous les cas, il s'agit de limiter les souffrances de ces populations, de leur permettre de vivre dignement dans des structures adaptées, de leur assurer stabilité et espoir dans l'avenir. Les standards internationaux se sont améliorés, que ce soit en matière d'alimentation, de logement, d'instruction et d'assistance, mais aussi de détention ou de rapatriement. Universels, ils sont applicables partout et dans toute situation". Certains pays, a-t-il ajouté, font de grands sacrifices face à ces crises. "Ainsi deux millions de réfugiés vivent-ils dans les pays voisins de la Syrie, tandis que 50.000 autres sont accueillis en Europe, principalement en Suède et en Allemagne. Plusieurs dizaines d'afghans ont trouvé refuge alentours, jusqu'en Ethiopie, au Sud Soudan ou au Kenya. Initialement la responsabilité de ces gens devait être partagée. Or les accords successifs n'en ont pas tenu compte, faisant l'impasse sur leur sort avant comme après leurs demandes d'asile. C'est pourquoi depuis de longues années les pays d'accueil se retrouvent seuls et ne devant compter que sur eux mêmes". Enfin le P.Bentoglio est revenu sur cette Journée instituée par Benoît XV en 1915, d'abord pour les diocèses d'Italie face aux très nombreux italiens poussés à l'émigration. En 1952 Pie XII donna une dimension universelle à l'évènement, incitant les paroisses à soutenir la pastorale migratoire qui, dans les années 1970 s'est ressentie de l'ecclésiologie de Vatican II: "L'émigré est alors apparu comme sujet de droits et de devoirs, passant de simple destinataire de la charité chrétienne à sujet d'évangélisation comme acteur du projet de Dieu qu'est la rencontre des peuples par la diffusion de l'Evangile". Confirmant la tradition, le Pape a signé un message de portée universelle pour l'Eglise. Mieux comprendre le phénomène migratoire, les émigrés et les réfugiés, doit aussi être l'occasion pour les fidèles d'une approche biblique et théologique de la pastorale de la mobilité humaine. Le Sauveur n'était-il pas un étranger parmi les hommes, qui poursuivent son oeuvre de salut auprès des émigrés et des réfugiés.

POUR UN MONDE MEILLEUR

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Voici le premier message que le Pape François adresse à l'Eglise pour la prochaine Journée mondiale de l'émigré et du réfugié (19 janvier 2014), dont le titre est: "Migrants et réfugiés, vers un monde meilleur" (daté du 5 août dernier):

"Nos sociétés font l’expérience, comme cela n’est jamais arrivé auparavant dans l’histoire, de processus d’interdépendance mutuelle et d’interaction au niveau mondial, qui, s’ils comprennent aussi des éléments problématiques ou négatifs, ont pour objectif d’améliorer les conditions de vie de la famille humaine, non seulement dans ses aspects économiques, mais aussi dans ses aspects politiques et culturels. Du reste, chaque personne appartient à l’humanité et partage l’espérance d’un avenir meilleur avec toute la famille des peuples. De cette constatation est né le thème que j’ai choisi" pour 2014. "Parmi les résultats des mutations modernes, le phénomène croissant de la mobilité humaine émerge comme un signe des temps , ainsi que l’a défini Benoît XVI en 2006. Si d’une part, en effet, les migrations trahissent souvent des carences et des lacunes des états et de la communauté internationale, de l’autre elles révèlent aussi l’aspiration de l’humanité à vivre l’unité dans le respect des différences, l’accueil et l’hospitalité qui permettent le partage équitable des biens de la terre, la sauvegarde et la promotion de la dignité et de la centralité de tout être humain. Du point de vue chrétien, aussi bien dans les phénomènes migratoires, que dans d’autres réalités humaines, se vérifie la tension entre la beauté de la création, marquée par la grâce et la rédemption, et par le mystère du péché. A la solidarité et à l’accueil, aux gestes fraternels et de compréhension, s’opposent le refus, la discrimination, les trafics de l’exploitation, de la souffrance et de la mort. Ce sont surtout les situations où la migration n’est pas seulement forcée, mais même réalisée à travers diverses modalités de traite des personnes et de réduction en esclavage qui causent préoccupation. Si le travail d’esclavage est aujourd’hui monnaie courante, malgré problèmes, risques et difficultés, nombre de migrants et de réfugiés sont soutenus par la confiance et l'espérance. Ils portent dans leur cœur le désir d’un avenir meilleur non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs familles et pour les personnes qui leur sont chères.

Que comporte la constitution d’un monde meilleur? Cette expression ne fait pas allusion naïvement à des conceptions abstraites ou à des réalités hors d’atteinte, mais oriente plutôt à la recherche d’un développement authentique et intégral, à travailler pour qu’il y ait des conditions de vie dignes pour tous, pour que les exigences des personnes et des familles trouvent de justes réponses, pour que la création que Dieu nous a donnée soit respectée, gardée et cultivée. En 1967 Paul VI décrivait avec ces mots les aspirations des hommes d’aujourd’hui: Etre affranchis de la misère, trouver plus sûrement leur subsistance, la santé, un emploi stable, participer davantage aux responsabilités, hors de toute oppression, à l’abri des situations qui offensent leur dignité d’hommes, être plus instruits, en un mot, faire, connaître, et avoir plus, pour être plus. Notre cœur désire un plus qui n’est pas seulement un connaître plus ou un avoir plus, mais qui est surtout un être plus. Le développement ne peut être réduit à la simple croissance économique, obtenue, souvent sans regarder aux personnes plus faibles et sans défense. Le monde peut progresser seulement si l’attention première est dirigée vers la personne, si la promotion de la personne est intégrale, dans toutes ses dimensions, incluse la dimension spirituelle, si personne n’est délaissé, y compris les pauvres, les malades, les prisonniers, les nécessiteux, les étrangers, si on est capable de passer d’une culture du rejet à une culture de la rencontre et de l’accueil. Migrants et réfugiés ne sont pas des pions sur l’échiquier de l’humanité. Il s’agit d’enfants, de femmes et d’hommes qui abandonnent ou sont contraints d’abandonner leurs maisons pour diverses raisons, et qui partagent le même désir légitime de connaître, d’avoir mais surtout d’être plus. Le nombre de personnes qui émigrent d’un continent à l’autre, de même que celui de ceux qui se déplacent à l’intérieur de leurs propres pays et de leurs propres aires géographiques, est impressionnant. Les flux migratoires contemporains constituent le plus vaste mouvement de personnes, sinon de peuples, de tous les temps. En marche avec les émigrés et les réfugiés, l’Eglise s’engage à comprendre les causes qui sont aux origines des migrations, mais aussi à travailler pour dépasser les effets négatifs et à valoriser les retombées positives sur les communautés d’origine, de transit et de destination des mouvements migratoires.
Malheureusement, alors que nous encourageons le développement vers un monde meilleur, nous ne pouvons pas taire le scandale de la pauvreté dans ses diverses dimensions. Violence, exploitation, discrimination, marginalisation, approches restrictives aux libertés fondamentales, aussi bien des individus que des collectivités, sont quelques-uns des principaux éléments de la pauvreté à vaincre. Bien des fois justement ces aspects caractérisent les déplacements migratoires, liant migrations et pauvreté. Fuyant des situations de misère ou de persécution vers des perspectives meilleures, ou pour avoir la vie sauve, des millions de personnes entreprennent le voyage migratoire et, alors qu’elles espèrent trouver la réalisation de leurs attentes, elles rencontrent souvent méfiance, fermeture et exclusion et sont frappées par d’autres malheurs, souvent encore plus graves et qui blessent leur dignité humaine. La réalité des migrations, avec les dimensions qu’elle présente en notre époque de la mondialisation, demande à être affrontée et gérée d’une manière nouvelle, équitable et efficace, qui exige avant tout une coopération internationale et un esprit de profonde solidarité et de compassion. La collaboration aux différents niveaux est importante, avec l’adoption, par tous, des instruments normatifs qui protègent et promeuvent la personne humaine. Benoît XVI en a tracé les lignes, affirmant en 2009 qu’une telle politique doit être développée en partant d’une étroite collaboration entre les pays d’origine des migrants et les pays où ils se rendent; elle doit s’accompagner de normes internationales adéquates, capables d’harmoniser les divers ordres législatifs, dans le but de sauvegarder les exigences et les droits des personnes et des familles émigrées et, en même temps, ceux des sociétés où arrivent ces mêmes émigrés. Travailler ensemble pour un monde meilleur réclame une aide réciproque entre pays, avec disponibilité et confiance, sans élever de barrières insurmontables. Une bonne synergie peut encourager les gouvernants pour affronter les déséquilibres socio-économiques et une mondialisation sans règles, qui font partie des causes des migrations dans lesquelles les personnes sont plus victimes que protagonistes. Aucun pays ne peut affronter seul les difficultés liées à ce phénomène, qui est si vaste qu’il concerne désormais tous les continents dans le double mouvement d’immigration et d’émigration. Il est important, ensuite, de souligner comment cette collaboration commence déjà par l’effort que chaque pays devrait faire pour créer de meilleures conditions économiques et sociales chez lui, de sorte que l’émigration ne soit pas l’unique option pour celui qui cherche paix, justice, sécurité, et plein respect de la dignité humaine. Créer des possibilités d’embauche dans les économies locales, évitera en outre la séparation des familles, et garantira les conditions de stabilité et de sérénité, à chacun et aux collectivités. Enfin, regardant la réalité des migrants et des réfugiés, il y a un troisième élément que je voudrais mettre en évidence sur le chemin de la construction d’un monde meilleur ; c’est celui du dépassement des préjugés et des incompréhensions dans la manière dont on considère les migrations. Souvent, en effet, l’arrivée de migrants, de personnes déplacées, de demandeurs d’asile et de réfugiés suscite chez les populations locales suspicion et hostilité. La peur naît qu’il se produise des bouleversements dans la sécurité de la société, que soit couru le risque de perdre l’identité et la culture, que s’alimente la concurrence sur le marché du travail, ou même, que soient introduits de nouveaux facteurs de criminalité. Les moyens de communication sociale, en ce domaine ont une grande responsabilité car il leur revient de démasquer les stéréotypes et d’offrir des informations correctes où il arrivera de dénoncer l’erreur de certains, mais aussi de décrire l’honnêteté, la rectitude et la grandeur d’âme du plus grand nombre. En cela, un changement d’attitude envers les migrants et les réfugiés est nécessaire de la part de tous: Le passage d’une attitude de défense et de peur, de désintérêt ou de marginalisation qui, en fin de compte, correspond à la culture du rejet à une attitude qui ait pour base la culture de la rencontre, seule capable de construire un monde plus juste et fraternel, un monde meilleur. Les moyens de communication, eux aussi, sont appelés à entrer dans cette conversion des attitudes et à favoriser ce changement de comportement envers les migrants et les réfugiés.

Je pense aussi à la manière dont la Sainte Famille de Nazareth a vécu l’expérience du refus au début de sa route: Marie mit au monde son fils premier né, elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Plus encore, Jésus, Marie et Joseph ont fait l’expérience de ce que signifie laisser sa propre terre et être migrants. Menacés par la soif de pouvoir d’Hérode, ils ont été contraints de fuir et de se réfugier en Egypte. Mais le cœur maternel de Marie et le cœur prévenant de Joseph, gardien de la Sainte Famille, ont toujours gardé la confiance que Dieu ne les abandonnerait jamais. Par leur intercession, que cette même certitude soit toujours ferme, dans le cœur du migrant et du réfugié. En répondant au mandat du Christ d'aller et de faire de toutes les nations des disciples, l’Eglise est appelée à être le peuple de Dieu qui embrasse tous les peuples, et qui porte à tous les peuples l’annonce de l’Evangile, puisque, sur le visage de toute personne est imprimé le visage du Christ! Là se trouve la racine la plus profonde de la dignité de l’être humain, qui est toujours à respecter et à protéger. Ce ne sont pas tant les critères d’efficacité, de productivité, de classe sociale, d’appartenance ethnique ou religieuse qui fondent la dignité de la personne, mais le fait d’être créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, et plus encore le fait d’être enfants de Dieu. Tout être humain est enfant de Dieu et l’image du Christ est imprimée en lui. Il s’agit alors de voir, nous d’abord et d’aider ensuite les autres à voir dans le migrant et dans le réfugié, non pas seulement un problème à affronter, mais un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer, une occasion que la providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste, une démocratie plus accomplie, un pays plus solidaire, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte, selon l’Evangile. Les migrations peuvent faire naître la possibilité d’une nouvelle évangélisation, ouvrir des espaces à la croissance d’une nouvelle humanité, annoncée par avance dans le mystère pascal, une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère. Chers migrants, émigrés et réfugiés! Ne perdez pas l’espérance qu’à vous aussi est réservé un avenir plus assuré, que sur vos sentiers vous pourrez trouver une main tendue, qu’il vous sera donné de faire l’expérience de la solidarité fraternelle et la chaleur de l’amitié! A vous tous et à ceux qui consacrent leur vie et leurs énergies à vos côtés, je vous assure de ma prière et je vous donne de tout cœur la bénédiction apostolique".

LE CARDINAL TAURAN AU KAZAKHSTAN

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, se trouve depuis le 20 septembre au Kazakhstan à l'invitation de M.Kairat Mami, Président du Sénat de ce pays, qui est aussi en charge du Congrès des responsables des religions mondiales et traditionnelles. Le Cardinal, qui participe au dixième anniversaire de cet organisme, rencontrera aussi l'Eglise locale.

JOURNEE EUROPEENNE DU PATRIMOINE

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Comme chaque année, les Musées du Vatican s'associent à la Journée européenne du patrimoine, une initiative du Conseil de l'Europe et de la Commission européenne à laquelle adhèrent 50 pays. Le thème 2013 est "Les images de la foi dans le patrimoine européen", et ont collaboré au programme de la journée le Conseil pontifical pour la culture et les Musées du Vatican, lesquels seront gratuits le 29 septembre.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Raúl Martín, Evêque de Santa Rosa (superficie 143.440, population 348.000, catholiques 172.600, prêtres 38, religieux 75), en Argentine. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Buenos Aires (Argentine).

Mgr.Pietro Maria Fragnelli, Evêque de Trapani (superficie 1.089, population 208.216, catholiques 207.000, prêtres 103, diacres 17, religieux 212), en Italie. Il était jusqu'ici Evêque de Castellaneta (ItaIie).

Mgr.Bernard A.Hebda, Coadjuteur de l'Archevêque de Newark (USA). Il était jusqu'ici Evêque de Gaylord (USA).

En outre, il a confirmé le Président et le Secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, et confirmé ses Membres et Consulteurs jusqu'au 31 décembre.

Et confirmé, jusqu'à conclusion de leurs quinquennats respectifs, le Président, le Secrétaire, les Membres et les Consulteurs du Conseil pontifical Iustitia et Pax.

lundi 23 septembre 2013

NE VOUS LAISSER PAS VOLER L'ESPERANCE!

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). Le Pape François est arrivé ce matin à Cagliari en Sardaigne. Il s'agit de sa deuxième visite pastorale en Italie après celle effectuée dans une autre île, à Lampedusa en Sicile. Toutes deux sont touchées par de graves problèmes. En Sicile, il avait été accueilli par des immigrés venant de pays en guerre. En Sardaigne, il l'est par des personnes ayant perdu leur travail à cause de la fermeture de nombreuses usines. De l'aéroport, le Pontife s'est rendu sur la place Carlo Felice où, en plus des autorités religieuses et civiles, une foule l'attendait avec des pancartes demandant du travail. Avant de prononcer son discours, le Pape a écouté les paroles d'un jeune chômeur, d'un entrepreneur et d'un syndicaliste. Emu, il s'est adressé aux personnes présentes laissant de côté le texte qu'il avait préparé et improvisant: "Avec cette rencontre, je désire surtout vous faire part de ma proximité, en particulier face aux situations de souffrance, de tant de jeunes chômeurs, des personnes qui sont au chômage partiel ou dans des situations précaires, des entrepreneurs et commerçants qui sont en difficulté. C'est une réalité que je connais bien par l'expérience que j'ai eu en Argentine. Je ne l'ai pas connu personnellement, mais ma famille oui. Jeune, mon père est parti pour l'Argentine rempli d'illusions sur l'Amérique. Et il a souffert de la terrible crise des années trente. Il a tout perdu! Il n'y avait pas de travail! Dans mon enfance, j'ai entendu parler de cette époque à la maison... Mais je dois vous dire Courage! Et je suis bien conscient que je dois tout faire de mon côté pour que cette parole courage ne soit pas une belle parole en passant. Qu'elle ne soit pas seulement un sourire d'employé cordial, un employé de l'Eglise qui vient et qui dit Courage! Non, je ne le veux pas! Je voudrais que ce courage vienne de dedans et me pousse à faire tout mon possible comme pasteur, comme homme. Nous devons faire face avec solidarité, entre vous, entre nous aussi, tous avec solidarité et intelligence, à ce défi historique".

"C'est la deuxième île que je visite en Italie. C'est curieux, toutes les deux, la première et celle-ci, sont des îles. Dans la première j'ai vu la souffrance de tant de personnes qui cherchent, en risquant leur vie, la dignité, le pain, la santé: le monde des réfugiés. Et j'ai vu la réponse de cette ville qui bien qu'étant une île n'a pas voulu s'isoler et...nous donne un exemple d'accueil... Ici, dans cette deuxième ville, île que je visite, ici aussi je trouve la souffrance...une souffrance, le manque de travail, qui te conduit...à te sentir sans dignité! Là où le travail fait défaut, il manque la dignité! Et cela n'est pas le problème de la seule Sardaigne,...de l'Italie ou de quelques pays d'Europe. C'est la conséquence d'un choix mondial, d'un système économique qui conduit à cette tragédie, un système économique qui a en son centre une idole qui s'appelle l'argent".

"Dieu a voulu qu'au centre du monde il n'y ait pas une idole mais l'homme, l'homme et la femme qui portent en avant le monde, avec leur travail. Mais maintenant, dans ce système sans éthique, au centre, il y a une idole et le monde est devenu idolâtre de ce dieu-argent. C'est l'argent qui commande! Il commande toutes ces choses dont il a besoin lui, cette idole. Et que se passe-t-il? Pour défendre cette idole, ils s'entassent tous au centre et les extrêmes tombent, les personnes âgées tombent parce que dans ce monde il n'y a pas de place pour elles! Certains parlent de cette habitude d'euthanasie cachée, qui consiste à ne pas les soigner, à ne pas en tenir compte... Et les jeunes qui ne trouvent pas de travail et de dignité tombent aussi. Mais réfléchissez. Dans un monde où les jeunes, deux générations de jeunes, n'ont pas de travail, ce monde n'a pas d'avenir. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas de dignité! Il est difficile d'avoir une dignité si l'on ne travaille pas. Voilà quelle est votre souffrance ici. Voilà quelle est la prière que vous criez ici: du travail, du travail, du travail! C'est une prière nécessaire. Le travail c'est la dignité, le travail c'est ramener le pain à la maison, le travail c'est aimer! Pour défendre ce système économique idolâtre, on instaure la culture du rebut: on élimine les personnes âgées et on élimine les jeunes. Nous devons dire non à cette culture du rebut. Nous devons dire: Nous voulons un système juste, un système qui nous permette à tous d'aller de l'avant. Nous devons dire: Nous ne voulons pas de ce système économique globalisé qui nous fait tant de mal! Au centre doivent se trouver l'homme et la femme, comme Dieu veut, et non l'argent!".

"J'avais écrit quelque chose pour vous, mais en vous regardant, ce sont ces paroles qui me sont venues...Je préfère vous dire ce qui me vient du cœur en vous voyant maintenant! Voyez, il est facile de ne pas perdre l'espérance, Mais à tous, à vous tous, ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas, je dis: Ne vous laissez pas voler l'espérance!...Peut être que l'espérance est comme les braises sous la cendre. Aidons-nous avec solidarité, en soufflant sur les cendres, pour que le feu reprenne. Mais l'espérance nous porte en avant. Il ne s'agit pas d'optimisme mais d'autre chose. L'espérance ne vient pas d'un seul, nous la portons tous l'espérance!...Nous devons la soutenir entre nous tous, vous et nous qui sommes loin...C'est pourquoi je vous dit: Ne vous laisser pas voler l'espérance! Mais nous sommes rusés, parce que le Seigneur nous dit que les idoles sont plus rusées que nous. Le Seigneur nous invite à avoir la ruse du serpent avec la bonté de la colombe. Nous avons cette ruse et nous appelons les choses par leur nom. En ce moment, dans notre système économique, dans notre système proposé globalisé de vie, au centre se trouve une idole et il ne doit pas en être ainsi! Luttons tous ensemble pour qu'au centre, au moins dans notre vie, se trouvent l'homme et la femme, la famille, nous tous, pour que l'espérance avance".

Le Pape a conclu en demandant à tous de prier avec lui: "Je vais vous dire ce qui me vient du cœur et vous prierez avec moi: Seigneur Dieu regarde-nous! Regarde cette ville, cette île. Regarde nos familles. Seigneur, tu n'as pas manqué de travail, tu as été menuisier, tu étais heureux. Seigneur, nous n'avons pas de travail. Les idoles veulent nous voler notre dignité. Les systèmes injustes veulent nous voler l'espérance. Seigneur, ne nous laisse pas seuls. Aide-nous à nous aider entre nous; pour que nous oubliions un peu notre égoïsme et que nous sentions dans notre cœur ce nous, nous, le peuple qui veut aller de l'avant. Seigneur Jésus tu n'as pas manqué de travail, donne-nous du travail et enseigne nous à lutter pour le travail et bénis-nous tous".

NE JAMAIS PERDRE ESPOIR

Cité du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). A 10 h, après avoir salué les élus locaux, le Saint-Père a rencontré dans le sanctuaire marial de Bonaria un groupe de malades, puis a gagné la place voisine pour célébrer la messe. A l'homélie il a de nouveau dénoncé le manque d'emploi, la précarité et a l'état d'incertitude quant à l'avenir dont souffrent les sardes. "Une loyale collaboration de tous est nécessaire, accompagnée par l'engagement des pouvoirs publics comme de l'Eglise, afin d'assurer aux personnes et aux familles leurs droits fondamentaux, afin de favoriser une société plus fraternelle et plus solidaire. Le droit au travail doit être assuré, c'est à dire le droit à recevoir le fruit de son travail... Persévérez donc dans la promotion de valeurs profondément enracinées dans la foi et l'histoire de cette région et de ses habitants. Et gardez allumée la lampe de l'espérance!". A ce propos, le Saint-Père a rappelé combien Marie enseigne à avoir confiance en Dieu et dans sa miséricorde..., combien en elle se reflète le visage du Crucifié qui fit d'elle notre mère. C'est avec ce regard qu'elle se penche sur nous, avec ce regard tendre dont nous avons besoin, avec ce regard maternel plein de connaissance, de compassion et d'attention... Nous ne sommes pas seuls en chemin car nous constituons un peuple, et Marie nous aide à nous regarder les uns les autres en frères. Soyons plus fraternels! A l'exemple de la Vierge, cherchons à accueillir, à accompagner et à protéger l'autre, celui qu'on aurait tendance à moins voir et qui le plus besoin de secours, c'est à dire les plus délaissés, les plus malades, tous ceux qui n'ont pas de quoi vivre, ou qui ne connaissent pas le Christ, des jeunes en difficulté ou qui ne trouvent pas d'emploi. N'ayons pas peur d'aller regarder nos frères et soeurs avec le regard de Marie, qui nous invite à vraiment agir en frères". Après la célébration, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles venus en pèlerinage au sanctuaire de Notre Dame de Bonaria, évoquant les divers lieux de la Sardaigne où l'on prie la Vierge. Saluant la dévotion des sardes, il leur a demandé de rester fils de Marie et fils de l'Eglise, et d'inspirer leur vie à l'exemple des saints, rappelant qe hier à Bergame (Italie) a été béatifié le capucin Tomaso Acerbis da Olera.

TOUS EGAUX DEVANT LE PERE

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). "Merci à tous d'être ici aujourd'hui. Je lis la fatigue sur vos visages, mais je vois aussi l'espérance. Sentez-vous aimés du Seigneur, et aussi de tant de personnes bonnes qui, par leurs prières et leurs œuvres, participent à soulager les souffrances du prochain. Je me sens à la maison ici...Nous sentons ici de façon forte et concrète que nous sommes tous frères. Ici, le seul Père est notre Père céleste et Jésus-Christ est le seul maître. La première chose que je veux donc partager avec vous est justement cette joie d'avoir Jésus comme Maître, comme modèle de vie...Nous avons tous des difficultés, tous... Nous tous qui sommes ici, tous, nous avons des misères... des fragilités. Personne ici n'est meilleur que l'autre. Nous sommes tous égaux devant le Père, tous!". C'est par ces paroles que le Pape François s'est adressé aux prisonniers et aux pauvres assistés par la Caritas réunis cet après-midi en la cathédrale de Cagliari.

"En regardant Jésus nous voyons qu'il a choisi la voie de l'humilité et du service...il n'a pas été indécis ou indifférent. Il a fait un choix et il l'a porté en avant jusqu'au bout. Il a choisi de se faire homme, et comme homme serviteur, jusqu'à la mort sur une croix. Voilà quelle est la voie de l'amour, il n'y en a pas d'autre. C'est pourquoi nous voyons que la charité n'est pas simplement de l'assistanat, et encore moins de l'assistanat pour tranquilliser les consciences. Non, ceci n'est pas de l'amour, c'est du commerce... L'amour est gratuit. La charité, l'amour est un choix de vie... Il n'y a pas d'autres voies pour cet amour: être humbles et solidaires. Ce mot solidarité, dans cette culture du rebut où l'on jette ce qui ne sert plus, pour garder seulement ceux qui se sentent justes, qui se sentent purs, qui se sentent propres. Malheureux! Ce mot solidarité risque d'être effacé du dictionnaire parce que c'est un mot qui dérange...parce qu'il t'oblige à regarder l'autre et à te donner à l'autre avec amour". Mais, a ajouté le Pape, ce ne sont pas les prêtres qui ont inventé le chemin de l'humilité et de la solidarité, c'est Jésus et "l'humilité du Christ n'est pas de la moralité ou un sentiment...elle est réelle, c'est le choix d'être petit, de rester avec les petits, avec les exclus, d'être entre nous, tous pécheurs. Attention, ce n'est pas une idéologie! C'est une façon d'être et de vivre qui part de l'amour, qui part du cœur de Dieu".

"Mais il ne suffit pas de regarder, il faut suivre!... Jésus n'est pas venu au monde pour se faire voir... Il est le chemin et un chemin sert...à être parcouru", a souligné le Saint-Père tout en remerciant les prisonniers de l'effort fait pour le suivre "même dans la fatigue, dans la souffrance, entre les murs d'une prison". Il a aussi remercié les personnes qui se consacrent aux œuvres de miséricorde, en les encourageant à poursuivre et en rappelant que les œuvres de charité doivent toujours être accomplies "avec tendresse et toujours avec humilité!... Parfois -a-t-il ajouté- le service des pauvres est fait avec arrogance. Je suis sûr que vous avez déjà vu cela... Certains s’enorgueillissent, se remplissent la bouche avec les pauvres; certains instrumentalisent les pauvres pour des intérêts personnels ou ceux de leur groupe. Je le sais, c'est humain mais cela ne va pas!... Et je dis même que c'est un péché! C'est un péché grave d'utiliser les nécessiteux, ceux qui ont besoin, qui sont la chair de Jésus, par vanité. Je me sers de Jésus pour ma vanité et cela est un péché grave! Mieux vaudrait pour ces personnes qu'elles restent chez elles!". Pour suivre Jésus sur le chemin de la charité, il faut "aller avec lui aux périphéries de l'existence... Pour le Bon Pasteur ce qui est...perdu et déprécié fait l'objet de l'attention la plus grande. Dans l'Eglise, les premiers sont ceux qui ont le plus de besoin humain, spirituel et matériel... En suivant le Christ sur le chemin de la charité, nous semons l'espérance... Ceux qui ont des responsabilités politiques et civiles ont leur devoir, comme citoyens, qu'ils doivent jouer activement. Certains membres de la communauté chrétienne sont appelés à s'engager dans le domaine de la politique qui est une forme haute de la charité comme disait Paul VI. Mais comme Eglise nous avons tous la forte responsabilité de semer l'espérance avec des œuvres de solidarité en cherchant toujours à collaborer le mieux possible avec les institutions publiques dans le respect de nos compétences respectives. La Caritas est l'expression de la communauté, et la force de la communauté chrétienne est de faire grandir la société de l’intérieur, comme le levain...Ne vous laissez pas voler l'espérance, au contraire, semez-là!". A la fin de la rencontre, le pape a rejoint les moniales cloîtrées de Cagliari pour prier et les encourager avec la certitude que "le Seigneur vous a appelé pour soutenir l'Eglise par la prière".

ROLE DE L'UNIVERSITE EN TEMPS DE CRISE

Cité du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). Rencontrant le monde de la culture près la Faculté régionale de théologie de Cagliari, gérée par la Compagnie de Jésus, le Saint-Père a recommandé la recherche de nouveaux horizons pour notre société. Renonçant à une leçon académique, il a préféré proposer des réfléxions tirées de son expérience d'homme et de pasteur, en rappelant que l'université est un point de rencontre entre qui a la foi et qui ne l'a pas, où chacun apporte quelque chose, où la foi a sa place sans jamais limiter celle de la raison. Commentant l'épisode d'Emmaüs, il a comparé la crise actuelle à la situation des deux disciples: "Quand on parle de crise, on parle de dangers certes mais aussi d'occasions... Si chaque époque porte évidemment en elle des points critiques, on n'avait pas vu ces quatre derniers siècles les fondements de la vie terrestre aussi profondément ébranlés, telle la détérioration de l'environnement... Que faire face à la crise actuelle? Faire comme les disciples d'Emmaüs qui devant la mort du Maître sont démoralisés et cherchent à fuir?". On pourrait être pessimistes et résignés, renoncer à intervenir. Or "la crise peut devenir une occasion de purification et d'analyse, de repenser nos modèles socio-économiques, de revenir sur une vision illusoire du progrès au profit d'un humanisme envisagé sous tous ses aspects. Le discernement, qui n'est ni aveugle ni improvisé, se fonde sur des principes éthiques et spirituels. Ceci implique de s'interroger sur ce qui est bon, sur les vraies valeurs de l'homme et du monde, de la personne dans toutes ses dimensions, notamment spirituelle car on ne saurait seulement l'envisager comme une sorte de matériel humain. Car telle est probablement la proposition cachée du fonctionnalisme".

Puis le Pape François a expliqué qu'en tant de crise l'université revêt une grande importance, dans la mesure où elle constitue un espace du savoir, de la sagesse et du discernement qui doivent alimenter l'espérance. Elle est "un lieu dans lequel s'élabore la culture de la proximité..., un lieu de formation à la solidarité... En pensant à la réalité de ce lieu d'échange dans un contexte de crise, je trouve chez des hommes politiques jeunes une autre façon d'aborder la politique. Je ne dis pas meilleure ou moins bonne mais une approche nouvelle. Leur discours est différent et ils raisonnent mieux en cherchant. Alors ne craignons rien, écoutons les et parlons leur. La jeunesse est intuitive. Je parle de ces hommes politiques jeunes parce que généralement la jeunesse trouve des clefs de lecture différentes des nôtres". Pour aider à préparer ce nécessaire échange, il faut écouter le discours plus scientifique de ces nouveaux penseurs.

NE VENDEZ PAS VOTRE JEUNESSE AUX MARCHANDS DE MORT!

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). La dernière étape de la visite pastorale du pape à Cagliari a été à 17 h avec les jeunes qui l'attendaient sur la place Carlo Felice, là où il avait rencontré ce matin les représentants du monde du travail. Le Pape a commenté le récit évangélique de la pêche miraculeuse et invité l'assistance à ne pas se laisser gagner par le pessimisme ou le découragement: "Quand un jeune n'a pas confiance en la vie, quand il perd l'espérance", il cherche du réconfort "chez les marchands de mort, ceux qui offrent un chemin lorsqu'on est triste, sans valeur, sans espérance". S'il vous plaît, ne vendez pas votre jeunesse à ces marchands de mort! Vous savez de quoi je parle. Fiez-vous à Jésus! Et quand je vous dis cela, je veux être sincère et vous dire que je ne viens pas ici pour vous vendre une illusion. Je viens ici pour vous dire qu'il y a une personne qui peut te porter en avant: aies confiance en lui! C'est Jésus! Et Jésus n'est pas une illusion... Les difficultés ne doivent pas vous effrayer... Prenez le large et jetez les filets...avec Jésus tout change. La Parole du Seigneur a rempli les filets et...rend efficace le travail missionnaire des disciples. Suivre Jésus demande des efforts, signifie ne pas se contenter de petits objectifs...mais de voir haut avec courage!... Quand tout semble arrêté et stagnant, quand les problèmes personnels nous inquiètent, les défis sociaux ne trouvent pas les réponses appropriés, il ne faut pas pour autant s'avouer vaincu. La route est Jésus: faisons-le monter sur notre barque et prenons le large avec lui!... Sans faire trop de calculs humains et sans se préoccuper de vérifier si la réalité qui vous entoure coïncide avec vos certitudes. Prenez le large, sortez de vous-mêmes! Sortir de notre petit monde et nous ouvrir à Dieu pour nous ouvrir davantage à nos frères".

Comme le 21 septembre d'il y a 60 ans, le Pape alors âgé de 17 ans, avait senti la vocation sacerdotale, il a raconté que jamais il ne s'était repenti de la décision qu'il avait prise parce que "même dans les moments les plus sombres, dans les moments du péché, de fragilité, d'échec, j'ai regardé Jésus et je me suis confié à lui et il ne m'a jamais laissé seul".

Avant de conclure la rencontre avec la bénédiction finale, le Saint-Père a rappelé l'attentat suicide qui a eu lieu aujourd'hui à midi à la sortie d'une église à Peshawar (Pakistan). "Il existe de mauvais choix car ce sont des choix de destruction. Aujourd'hui, au Pakistan, pour un choix erroné, de haine, de guerre, un attentat a été commis et 70 personnes sont mortes. Ce choix ne va pas, il ne sert à rien. Seul le chemin de la paix construit un monde meilleur! Mais si vous ne le faites pas vous..., ce n'est pas un autre qui le fera! Voilà quel est le problème et je vous pose une question: Suis-je disposé(e) à prendre une route pour construire un monde meilleur? Juste cela. Et récitons un Pater pour toutes les personnes qui sont mortes dans cet attentat au Pakistan... Que la Vierge nous aide toujours à œuvrer pour un monde meilleur, à prendre la route de la construction, la route de la paix, et jamais la route de la destruction et la route de la guerre!". Après cette rencontre, le Pape est rentré à Rome où son avion a atterri peu après 19h 30'.
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