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mercredi 2 janvier 2013

BENOIT XVI: D’OU VIENT JESUS?

Cité du Vatican, 2 janvier 2012 (VIS). Au cours de la catéchèse de la première audience générale de l’année 2013 qui s’est déroulée dans la Salle Paul VI en présence de quelque 7.000 personnes, le Saint-Père a évoqué la Nativité, "une nouveauté radicale capable de changer le cours de l’histoire", et l’origine de Jésus. La naissance du Seigneur, a dit Benoît XVI, "éclaire une fois encore de sa lumière les ténèbres qui enveloppent souvent notre monde et nos coeurs, et apporte l’espérance et la joie. D'où vient cette lumière? De la grotte de Bethléem, où les bergers trouvèrent Marie et Joseph, et l'enfant étendu dans la mangeoire. Devant la Sainte Famille, une autre question plus profonde se pose: comment cet enfant petit et faible, peut avoir apporté une nouveauté radicale dans le monde au point de changer le cours de l'histoire? N'y-a-t’il pas peut-être quelque chose de mystérieux dans son origine qui va au-delà de cette grotte?".

"Dans les quatre Evangiles la réponse à la question d'où vient Jésus émerge avec clarté: sa véritable origine est le Père, Dieu. Il vient totalement de Lui, mais d'une manière différente de celle de n'importe quel prophète ou envoyé de Dieu qui l'ont précédé. Cette origine du mystère de Dieu, que personne ne connaît, est déjà contenue dans les récits d'enfance des Evangiles de Matthieu et de Luc, que nous lisons dans ce temps de Noël. L'ange Gabriel annonce: L'Esprit descendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Celui qui naîtra sera saint et sera appelé Fils de Dieu".

"Nous répétons ces mots chaque fois que nous récitons le Credo, la profession de foi: ‘et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine’, et par l’œuvre de l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie. A cette phrase, nous nous agenouillons parce que le voile qui cachait Dieu est, pour ainsi dire, levé et son mystère insondable et inaccessible nous touche: Dieu devient l'Emmanuel, Dieu avec nous. Quand nous écoutons les messes composées par les grands maîtres de musique sacrée, je pense par exemple à la Messe du couronnement de Mozart, nous notons tout de suite l’arrêt marqué en particulier sur cette phrase, cherchant presque à exprimer par le langage universel de la musique ce que les mots ne peuvent manifester: le grand mystère de Dieu qui s'incarne, qui se fait homme".

"Cette affirmation du Credo ne fait pas référence à l'existence éternelle de Dieu, mais nous parle plutôt d'une action à laquelle prennent part les trois personnes divines et qui se réalise ‘ex Maria Virgine’. Sans elle, l'arrivée de Dieu dans l'histoire de l'humanité n’aurait pas trouvé son terme et ce qui est central dans notre profession de foi n'aurait pas eu lieu: Dieu est Dieu avec nous. Marie appartient ainsi de manière irrévocable à notre foi en Dieu qui agit, qui entre dans l'histoire. Elle se rend entièrement disponible et accepte de devenir l'habitation de Dieu".

"Parfois aussi, dans le chemin et dans la vie de foi, nous pouvons sentir notre pauvreté, notre incapacité face au témoignage que nous devons offrir au monde. Mais Dieu a justement choisi une femme vraiment humble, dans un village inconnu, dans l’une des provinces les plus reculées du grand empire romain. Même au milieu des difficultés les plus ardues que nous avons à affronter, nous devons toujours avoir confiance en Dieu, en renouvelant notre foi en sa présence et l’action dans notre histoire, comme dans celle de Marie. Rien n’est impossible à Dieu! Avec Lui notre existence marche toujours sur un terrain sûr et s’ouvre à un avenir d'espérance certaine".

"Ce qui arrive en Marie, à travers l'action de l’Esprit Saint, est une nouvelle création: Dieu, qui a appelé l'être du néant, par l'incarnation, donne vie à un nouveau début de l'humanité. Les Pères de l'Eglise parlent souvent du Christ comme du nouvel Adam, pour souligner le début de la nouvelle création avec la naissance du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie. Cela doit nous faire réfléchir sur la question de savoir comment la foi apporte aussi en nous une nouveauté forte au point de provoquer une seconde naissance. En effet, au début de la vie chrétienne, il y a le baptême qui nous fait renaître comme fils de Dieu, qui nous fait participer à la relation filiale que Jésus a avec le Père. Et je voudrais faire remarquer que le baptême se reçoit, nous sommes baptisés -c'est un passif- parce que personne n'est capable de devenir fils de Dieu par lui-même; c'est un cadeau qui est conféré gratuitement… C’est seulement si nous nous ouvrons à l'action de Dieu, comme Marie, seulement si nous confions notre vie au Seigneur comme à un ami en qui nous avons totalement confiance, que tout change, que notre vie prend un nouveau sens et un nouveau visage: celui de fils d'un Père qui nous aime et qui ne nous abandonne jamais".

"Nous avons parlé de deux éléments: l'élément premier l'Esprit sur les eaux, l'Esprit Créateur; il y a un autre élément dans les mots de l'Annonciation. L'ange dit à Marie: La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est un rappel du nuage saint qui, pendant le chemin de l'exode, s'arrêtait sur la tente de la réunion, sur l'arche de l'alliance que le peuple d’Israël portait avec lui, et qui indiquait la présence de Dieu. Marie est donc la nouvelle tente sainte, la nouvelle arche de l'alliance: par son oui aux paroles de l'archange, Dieu reçoit un domicile dans ce monde. Celui que l'univers ne peut contenir, prend place dans le sein d'une vierge".

"Revenons à la question par laquelle nous avons commencé, celle de l'origine de Jésus, résumée par la question de Pilate: D’où es-tu? De nos réflexions, depuis le début des Evangiles, il semble clair de savoir quelle est la vraie origine de Jésus: Il est le Fils unique du Père, il vient de Dieu. Nous sommes devant ce mystère grand et bouleversant que nous célébrons en ce temps de Noël: le Fils de Dieu, l'Esprit Saint, s'est incarné dans le sein de la Vierge Marie. Et cette annonce résonne toujours nouvelle et porte en elle l’espérance et la joie dans nos coeurs, parce qu'elle nous donne chaque fois la certitude que, même si nous nous sentons souvent faibles, pauvres, incapables de faire face aux difficultés et au mal du monde, la puissance de Dieu agit toujours et c’est justement dans la fragilité qu’il accomplit des merveilles. Sa grâce est notre force", a conclu le Pape en remerciant.

LA PAIX, MANIFESTATION DE LA PATERNITE DE DIEU

Cité du Vatican, 1 janvier 2013 (VIS). Mardi, en la solennité de Marie, Mère de Dieu, huit jours après Noël, le Saint-Père a présidé la messe en la basilique St. Pierre. Ont concélébré: les cardinaux Tarcisio Bertone et Peter Kodwo Appiah Turkson, respectivement Secrétaire d’Etat et Président du Conseil pontifical Justice et Paix; Mgr.Giovanni Angelo Becciu -Substitut de la Secrétairerie d’Etat-, et Mgr.Dominique Mamberti -Secrétaire pour les relations avec les Etats-, ainsi que Mgr. Mario Toso, S.D.B, Secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix et Mgr.Beniamino Stella, Président de l’Académie ecclésiastique pontificale. On célèbre également aujourd’hui la XLVI Journée mondiale de la paix, dont le thème est "Bienheureux les artisans de paix".

Voici quelques extraits de l’homélie prononcée par le Pape Benoît XVI:

"Bien que le monde soit malheureusement encore marqué par des foyers de tension et d’opposition causés par des inégalités croissantes entre riches et pauvres, par la prévalence d’une mentalité égoïste et individualiste qui s’exprime également au travers d’un capitalisme financier sans régulation, en plus des différentes formes de terrorisme et de criminalité, je suis persuadé que les nombreuses œuvres de paix dont le monde est riche, témoignent de la vocation innée de l’humanité à la paix. En chaque personne, le désir de paix est une aspiration essentielle qui coïncide, d’une certaine façon, avec le désir d’une vie humaine pleine, heureuse et accomplie… L’homme est fait pour la paix qui est don de Dieu. Tout ce qui précède m’a conduit à m’inspirer, pour ce message, des paroles de Jésus-Christ: Heureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu. Cette béatitude dit que la paix est à la fois don messianique et œuvre humaine… C’est la paix avec Dieu, en vivant selon sa volonté. C’est la paix intérieure avec soi-même et la paix extérieure avec le prochain et avec toute la création. Oui, la paix est le bien par excellence à invoquer comme don de Dieu et, en même temps, à construire avec effort".

"Nous pouvons nous demander: quel est le fondement, l’origine, la racine de cette paix? Comment pouvons-nous sentir en nous la paix, malgré les problèmes, les obscurités, les angoisses? La réponse nous est donnée par les lectures de la liturgie d’aujourd’hui. Les textes bibliques, surtout celui tiré de l’Evangile de Luc, qui vient d’être proclamé, nous proposent de contempler la paix intérieure de Marie, la Mère de Jésus. Pour elle s’accomplissent durant les jours où elle mit au monde son fils premier-né, tant d’événements imprévus: non seulement la naissance de son Fils, mais auparavant le voyage fatigant de Nazareth à Bethléem, le fait de ne pas trouver de place à l’auberge, la recherche d’un refuge de fortune dans la nuit; et puis le chant des anges, la visite inattendue des bergers. En tout cela, cependant, Marie ne se trouble pas, elle ne s’agite pas, elle n’est pas bouleversée par des faits qui la dépassent; elle considère simplement, en silence, ce qui arrive, le garde dans sa mémoire et dans son cœur, y réfléchissant avec calme et sérénité. C’est cela la paix intérieure que nous voudrions avoir au milieu des événements parfois tumultueux et confus de l’histoire, événements dont souvent nous ne saisissons pas le sens et qui nous déconcertent".

"Voici, chers frères et sœurs, le fondement de notre paix: la certitude de contempler en Jésus Christ la splendeur du visage de Dieu Père, d’être fils dans le Fils, et d’avoir ainsi, sur le chemin de la vie, la même sécurité que l’enfant éprouve dans les bras d’un père bon et tout puissant. La splendeur du visage du Seigneur sur nous, qui nous donne la paix est la manifestation de sa paternité; le Seigneur tourne vers nous son visage, se montre Père et nous donne la paix. C’est là le principe de cette paix profonde –la paix avec Dieu– qui est liée indissolublement à la foi et à la grâce, comme écrit saint Paul aux chrétiens de Rome. Rien ne peut ôter aux croyants cette paix, pas même les difficultés et les souffrances de la vie. En effet, les souffrances, les épreuves et les obscurités n’érodent pas mais accroissent notre espérance, une espérance qui ne déçoit pas parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné".

"Que la Vierge Marie, que nous vénérons aujourd’hui avec le titre de Mère de Dieu, nous aide à contempler le visage de Jésus, Prince de la paix. Qu’elle nous soutienne et nous accompagne en cette nouvelle année; qu’elle obtienne pour nous et pour le monde entier le don de la paix. Amen!".

LA LUMIERE DE DIEU, BENEDICTION POUR L’HUMANITE

Cité du Vatican, 1 janvier 2013 (VIS). Après la célébration de la messe en la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, le Pape Benoît XVI a récité l’Angélus avec les fidèles réunis place St.Pierre. Avant la prière mariale, il leur a adressé quelques mots: "Bonne année à tous! En ce premier jour de 2013, j’aimerais faire parvenir à chaque homme et chaque femme du monde la bénédiction de Dieu. Je le fais avec l’ancienne formule contenue dans les Saintes Ecritures: "Que le Seigneur te bénisse et te garde. Qu’il fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce. Que le Seigneur te découvre sa face et t’apporte la paix".

"Comme la lumière et la chaleur du soleil sont une bénédiction pour la terre, ainsi est la lumière de Dieu pour l'humanité, quand il fait briller sur elle son visage. Et c’est ce qu’il s’est passé avec la naissance de Jésus Christ! Dieu a fait resplendir pour nous son visage: au début de manière très humble, cachée -à Bethléem, seuls Marie, Joseph et quelques bergers furent les témoins de cette révélation-, mais peu à peu, comme le soleil qui de l’aube amène à midi, la lumière du Christ a grandi et s'est répandue partout. Déjà dans le bref temps de sa vie terrestre, Jésus de Nazareth a fait resplendir le visage de Dieu sur la Terre Sainte; et puis, par l'Eglise animée par son Esprit, il a étendu à tous les gens l'Evangile de la paix: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté". Voici le chant des anges à Noël, et c'est le chant des chrétiens sous tous les ciels; un chant qui des cœurs et des lèvres devient des gestes concrets, des actions de l'amour qui construisent le dialogue, la compréhension et la réconciliation.

"Pour cela, huit jours après Noël, lorsque l'Église comme la Vierge Mère Marie montre au monde le nouveau-né Jésus, Prince de la paix, on célébre la Journée mondiale de la paix. Oui, cet enfant, qui est le Verbe de Dieu fait chair, est venu apporter aux hommes une paix que le monde ne peut pas donner. Sa mission est d’abattre le mur de l'inimitié. Et quand, sur les bords du lac de Galilée, il proclame ses béatitudes, on y trouve: bienheureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu. Qui sont les ouvriers de paix? Ce sont tous ceux qui, jour après jour, tentent de vaincre le mal par le bien, avec la force de la vérité, avec les armes de la prière et du pardon, avec un travail honnête et bien fait, avec la recherche scientifique au service de la vie, avec les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle. Les ouvriers de paix sont nombreux, mais ne font pas de bruit. Comme le levain dans la pâte, ils font grandir l'humanité selon le dessein de Dieu".

"Avec ce premier Angélus du nouvel an, demandons à la Vierge Marie, Mère de Dieu, de nous bénir, comme une maman bénit ses enfants qui doivent partir en voyage. Une nouvelle année, c’est comme un voyage: avec la lumière et la grâce de Dieu, qu’elle soit un chemin vers la paix pour toutes les personnes et toutes les familles, pour tous les pays et pour le monde entier".

TE DEUM: LE CHRETIEN, HOMME D’ESPERANCE

Cité du Vatican, 31 décembre 2012 (VIS). Lundi à 17h, en la Basilique vaticane, le Saint-Père a présidé les premières vêpres de la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, suivies de l’exposition du Saint Sacrement, du chant traditionnel du Te Deum, en action de grâce pour la conclusion de l’année civile, et de la bénédiction eucharistique.

"Nous ne pouvons pas seulement nous en tenir aux informations, si nous voulons comprendre le monde et la vie; nous devons être capables de rester dans le silence, la méditation, la réflexion calme et prolongée; nous devons savoir nous arrêter pour penser. De cette manière notre âme peut trouver la guérison des blessures inévitables du quotidien, et peut descendre en profondeur dans les évènements de notre vie et du monde, et atteindre ce savoir qui lui permet d'évaluer les choses avec des yeux nouveaux. C’est surtout dans le recueillement de la conscience, où Dieu nous parle, que nous apprenons à regarder en vérité nos propres actions, y compris le mal présent en nous et autour de nous, pour commencer un chemin de conversion qui nous rende plus sages et meilleurs, davantage capables d'engendrer la solidarité et la communion, de vaincre le mal par le bien. Le chrétien est un homme d'espérance, aussi et surtout devant l'obscurité qui se trouve souvent dans le monde et qui ne dépend pas du projet de Dieu mais des choix incorrects de l'homme, parce qu'il sait que la force de la foi peut déplacer les montagnes, le Seigneur peut aussi éclairer l’obscurité la plus profonde".

L'Année de la foi que l’Eglise est en train de vivre, a poursuivi le Saint-Père, "veut susciter dans le cœur de chaque croyant une conscience plus grande que la rencontre avec le Christ est la source de la vraie vie et d'une espérance solide. La foi en Jésus permet un renouvellement constant dans le bien et nous rend capables de sortir des sables mouvants du péché et de recommencer. Dans le Verbe fait chair, il est toujours possible, de nouveau, de trouver la véritable identité de l'homme qui se découvre destinataire de l’amour infini de Dieu et qui est appelé à une communion personnelle avec Lui. Cette vérité, que Jésus Christ est venu révéler, est la certitude qui nous pousse à regarder avec confiance l’année qui commence".

"L'Eglise qui a reçu de son Seigneur la mission d'évangéliser sait bien que l'Evangile est destiné à toutes les personnes, en particulier aux nouvelles générations, pour rassasier cette soif de vérité que chacun porte dans le cœur et qui est souvent voilée par beaucoup de choses qui occupent la vie. Cet engagement apostolique est plus que nécessaire quand la foi court le danger de s'assombrir dans des contextes culturels qui en contrarient l’enracinement personnel et la présence sociale. Rome aussi est une ville où la foi chrétienne doit être toujours annoncée de nouveau et témoignée de manière crédible. D'une part, le nombre croissant de croyants d'autres religions, la difficulté des communautés paroissiales à approcher les jeunes, la diffusion de styles de vie marqués par l'individualisme et le relativisme moral et, d'autre part, la recherche chez de nombreuses personnes d'un sens pour leur existence et d'une espérance qui ne déçoive pas, ne peuvent pas nous laisser indifférents. Comme l'apôtre Paul, chaque fidèle de cette ville doit se sentir débiteur de l'Evangile devant les autres habitants!".

Le Pape a conclu son homélie en encourageant à ce qu’après le baptême de leurs enfants, "les parents soient accompagnés pour qu’ils maintiennent vivante la flamme de la foi", et que se construise "une relation de cordiale amitié avec ces fidèles qui, après avoir baptisés leurs enfants, détournés par les évènements de la vie quotidienne, ne montrent pas grand intérêt à vivre cette expérience: ils pourront expérimenter ainsi l’affection de l’Eglise qui, telle une mère empressée, se met à leurs côtés pour en favoriser la vie spirituelle". Après la cérémonie, Benoît XVI s’est rendu à la crèche installée près de l'obélisque situé au centre de la place St.Pierre.

LA FOI, DON PRECIEUX POUR LES ENFANTS

Cité du Vatican, 30 décembre 2012 (VIS). Dimanche midi, en la fête de la Sainte Famille, le Saint-Père a récité l’Angélus avec les fidèles réunis place St.Pierre. La préoccupation de Marie et Joseph pour Jésus, a dit Benoît XVI, "est celle de tout parent qui éduque un enfant; il l’introduit dans la vie et la compréhension de la réalité. Cependant aujourd’hui, je souhaite adresser une prière spéciale au Seigneur pour toute les familles du monde. En imitant la Sainte Famille de Nazareth, les parents doivent se préoccuper sérieusement de la croissance et de l’éducation de leurs enfants afin qu’ils grandissent en hommes responsables et en honnêtes citoyens sans jamais oublier que la foi est un don précieux qui doit être nourri chez les enfants, également par l’exemple personnel. Nous prions aussi pour que chaque enfant soit accueilli comme un don de Dieu, qu’il soit soutenu par l’amour de son père et de sa mère, pour pouvoir grandir comme le Seigneur Jésus en sagesse, âge et grâce devant Dieu et les hommes. Que l’amour, la fidélité et le dévouement de Marie et de Joseph, soient un exemple pour tous les époux chrétiens qui ne sont pas les amis ou les maîtres de la vie de leurs enfants, mais les gardiens de ce don incomparable de Dieu. Le silence de Joseph, homme juste, et l’exemple de Marie, qui gardait toute chose en son cœur, nous fait entrer dans le mystère de foi et d’humanité de la Sainte Famille. Je souhaite à toutes les familles chrétiennes de vivre la présence de Dieu avec le même amour et avec la même joie que la famille de Jésus, Marie et Joseph".

Le Saint-Père a salué les pèlerins espagnols et s’est adressé aussi "aux nombreux participants à l’Eucharistie célébrée à Madrid en la fête de la Sainte Famille. Que Jésus, Marie et Joseph soient un exemple de la foi qui fait briller l’amour et fortifie la vie des foyers. Par son intercession, demandons que la famille continue d’être un don précieux pour chacun de ses membres et une espérance ferme pour toute l’humanité. Et que l'allégresse de partager la vie sous la protection de Dieu, que nous avons appris enfants des lèvres de nos parents, nous pousse à faire du monde un vrai foyer, un espace de concorde, de solidarité et de respect mutuel. Ainsi, nous nous présentons à Marie, notre Mère du ciel, pour qu’elle accompagne les familles dans leur vocation d'être une forme intime d'église domestique et la cellule originaire de la société."

PRIERE AVEC LES JEUNES DE TAIZE

Cité du Vatican, 29 décembre 2012 (VIS). Ce soir, place St.Pierre, devant plus de 30.000 personnes, Benoît XVI a prié avec les participants à la 35 rencontre européenne des jeunes de Taizé qui a lieu dans la capitale italienne. De nombreuses familles ont accueilli ces jeunes venus à Rome à cette occasion. La prière s’est déroulée selon les modalités propres à la communauté de Taizé. Après les salutations du frère Aloïs, prieur de Taizé, le Saint-Père a salué les jeunes en différentes langues. “Vous êtes venus très nombreux, de toute l'Europe et aussi des autres continents, pour prier près des tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul -a dit Benoît XVI-… La foi qui animait ces deux grands apôtres de Jésus est aussi celle qui vous a mis en route. Pendant l'année qui vient, vous voulez chercher à dégager les sources de la confiance en Dieu pour en vivre au quotidien. Je me réjouis que vous rencontriez par-là l'intention de l'année de la foi qui a commencé au mois d'octobre”.

Le Pape a rappelé qu’il y a un peu plus de soixante-dix ans, frère Roger avait fondé la Communauté de Taizé qui attire des milliers de jeunes du monde entier pour “trouver un sens à leurs vies”. C’est précisément pour les aider dans leur “marche vers le Christ”, que frère Roger a eu l’idée de commencer un “pèlerinage de confiance à travers la terre”. “Témoin infatigable de l’Evangile de paix et de réconciliation, animé par le feu d'un œcuménisme de la sainteté, frère Roger –a souligné le Saint-Père- a encouragé tous ceux qui passent par Taizé à devenir des chercheurs de communion. Je l’ai dit dès le lendemain de sa mort: nous devrions écouter de l'intérieur son œcuménisme vécu spirituellement et nous laisser conduire par son témoignage vers un œcuménisme vraiment intériorisé et spiritualisé. A sa suite, soyez tous des porteurs de ce message d'unité. Je vous assure de l'engagement irrévocable de l'Eglise catholique à poursuivre la recherche de chemins de réconciliation pour parvenir à l'unité visible des chrétiens. Et ce soir je voudrais saluer avec une affection toute particulière ceux d'entre vous qui sont orthodoxes ou protestants”.

Aujourd'hui, le Christ vous pose la question qu'il a adressée à ses disciples: Qui suis-je pour vous?... et souhaite recevoir de chacun de vous aussi une réponse qui vienne, non de la contrainte ni de la peur, mais de votre liberté profonde. C'est en répondant à cette question que votre vie trouvera son sens le plus fort… La Parole, dit la seconde lettre de Pierre, est comme une lampe brillant dans un lieu obscur, que vous faites bien de regarder jusqu'à ce que luise le jour et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs. Vous l'avez compris: si l'étoile du matin doit se lever dans vos cœurs c'est qu'elle n'y est pas toujours. Parfois le mal et la souffrance des innocents créent en vous le doute et le trouble. Et le oui au Christ peut devenir difficile. Mais ce doute ne fait pas de vous des incroyants! Jésus n'a pas rejeté l'homme de l’Evangile qui s'est écrié: Je crois! Viens au secours de mon manque de foi”, a conclu le Pape.

TELEGRAMME AU CARDINAL GIOVANNI BATTISTA RE

Cité du Vatican, 29 décembre 2012 (VIS). Benoît XVI a envoyé un télégramme de condoléances au Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet émérite de la Congrégation pour les évêques, suite au décès de son père, M.Matteo Re, à l’âge de 104 ans.

Dans le texte, le Pape manifeste sa proximité envers la famille du Cardinal et invoque sur tous la lumière de la foi et l’espérance dans le Christ.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 2 janvier 2013 (VIS). Le samedi, 29 décembre, le Saint-Père:

-a nommé le révérend William Goh Archevêque coadjuteur de Singapour (superficie 699; population 5.000.000; catholiques 190.000; prêtres 131; religieux 152) à Singapour. L’Archevêque élu est né en 1957 à Singapour et a été ordonné prêtre en 1985. Il est licencié en théologie à l’Université grégorienne de Rome et a été vicaire paroissial, curé, professeur, formateur et recteur du Séminaire majeur de Singapour, charge qu’il remplissait actuellement.

-a érigé les diocèses de Gboko et Katsina-Ala (Nigéria) avec un territoire démembré du diocèse de Makurdi, le rendant suffragant de l’archidiocèse d’Abuja.
-a nommé Mgr.William Avenya, jusqu’ici Evêque auxiliaire de Makurdi (Nigéria) premier Evêque de Gboko (superficie 10.692; population 1.690.000; catholiques 896.860; prêtres 80; religieux 29) au Nigéria.

-a nommé le révérend Peter Iornzuul Adoboh, premier Evêque de Katsina-Ala (superficie 6.465; population 676.000; catholiques 338.497; prêtres 32; religieuses 8) au Nigéria. L’Evêque élu est né en 1958 à Tse-Kucha (Nigéria) et a été ordonné prêtre en 1984. Il a étudié la philosophie et la théologie au Séminaire majeur Saint-Augustin à Jos (Nigéria), la spiritualité à l’institut Saint-Anselme en Angleterre et à l’Ecole de théologie de Toronto au Canada. Depuis son ordination, il a été vicaire paroissial, professeur et directeur spirituel au Séminaire majeur Saint-Thomas d’Aquin à Makurdi (Nigéria), curé et doyen du doyenné d’ Adikpo (Nigéria), charge qu’il remplissait actuellement.

Le lundi, 31 décembre, le Saint-Père:

-a accepté la renonciation de Mgr.Oswaldo Brenes Álvarez à la charge pastorale du diocèse de Ciudad Quesada (Costa Rica) en conformité au can. 401 § 2 du Code de droit canonique,
-a nommé le père Egidio Turnaturi et M.Riccardo Turrini Vita, juges de la Cour d’appel de l’Etat de la Cité du Vatican.
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