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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mercredi 30 avril 2014

LE DEUXIEME DON DE L'ESPRIT SAINT


Cité du Vatican, 30 avril 2014 (VIS). Durant l'audience générale tenue place St.Pierre, le Pape François a traité de l'intelligence comme deuxième don de l'Esprit Saint, "qui n'est pas l'intelligence humaine, la capacité intellectuelle dont on peut être plus ou moins doté, mais une grâce que seul l'Esprit peut offrir, permettant au chrétien d'aller au-delà de la réalité extérieure pour atteindre la profondeur de la pensée de Dieu et comprendre son dessein salvateur". Citant Paul, il a ensuite dit que les effets de ce don ne se voient ni ne s'entendent mais surgissent dans le coeur des personnes. Dieu les a préparés pour ceux qui l'aiment, révélés par le biais de l'Esprit. "Ceci ne veut pas dire que le chrétien puisse percevoir toute chose et connaître pleinement ses projets... Mais comme le suggère le mot, l'intelligence permet une lecture interne des choses... Le don de l'intelligence est étroitement lié à la foi. Lorsque l'Esprit est en nous et éclaire notre esprit, il fait grandir jour après jour notre compréhension de ce que le Seigneur a dit et accompli". Citant l'Evangile de Luc et l'épisode des Pèlerins d'Emmaüs, le Saint-Père rappelle combien ils sont désespères: "Mais lorsque le Seigneur leur commente l'Ecriture afin qu'ils comprennent qu'il devait souffrir et mourir avant de ressusciter. Alors leur esprit s'ouvrit et l'espérance se ralluma en eux. C'est exactement ceci que l'Esprit accomplit lorsqu'il transmet au fidèle le don de l'intelligence".



SALUTS PARTICULIERS


Ci du Vatican, 30 avril 2014 (VIS). Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué des pèlerins polonais en rappelant que leur saint compatriote avait été un grand témoin de foi, d'espérance et de charité, de confiance dans la miséricorde divine tellement présente ces jours-ci: "Puisse son intercession soutenir la vie et des projets de chacun de vous, les soucis et les espérances de ceux qui vous sont chers, mais aussi l'avenir de l'Eglise et de la nation polonaise". Puis il s'est adressé aux jeunes, aux malades et nouveaux mariés au lendemain de la fête de sainte Catherine de Sienne, copatronne de l'Italie et de l'Europe, encourageant les premiers à ne pas comme elle céder aux tentations mondaines, aux seconds de s'inspirer de sa force dans les moments critiques, aux derniers enfin d'avoir sa foi solide.   

INTENTIONS DE PRIERE POUR MAI


Cité du Vatican, 30 avril 2014 (VIS). L'intention de prière générale du Saint-Père pour mai est: "Pour que les moyens de communication soient des instruments au service de la vérité et de la paix".

Son intention missionnaire est: "Pour que Marie, Etoile de l'évangélisation, guide la mission de l'Eglise dans l'annonce du Christ au monde".


PROGRAMME DU PAPE EN MAI


Cité du Vatican, 30 avril 2014 (VIS). Voici les cérémonies que présidera le Pape François en mai:

Dimanche 11: Basilique vaticane, à 9 h 30', messe d'ordinations sacerdotales.

Dimanche 18: Visite au sanctuaire et paroisse du Divin Amore, à 16 h.


Samedi 24: Début du voyage apostolique en Terre Sainte (retour le 26). 

NOTE SUR LES REUNIONS CURIALES


Ci du Vatican, 30 avril 2014 (VIS). La quatrième réunion du Conseil des Cardinaux, qui aura conclu son premier examen des Conseils pontificaux, s'achève cet après-midi. Lors de la session de ce matin, le Cardinal Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des évêques, a fait le point sur la préparation de la prochaine assemblée synodale. Les Membres ont également organisé leur travail d'ici leur réunion de juillet.

Vendredi, par ailleurs, le Saint-Père prendra la parole en ouverture de la première réunion du Conseil pour l'économie. Il sera question des statuts du dicastère et de son programme d'action.


Enfin, la Commission pour la protection des mineurs se réunit du 1 au 3 mai. Elle prévoit une réflexion sur ses compétences, son fonctionnement et des collaborations à envisager avec d'autres experts internationaux. Le Pape s'adressera aux membres. 

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


Cité du Vatican 30 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

L'Abbé José Roberto Fortes Palau, Auxiliaire de l'Archevêque de Sao Paulo (Brésil). L'Evêque élu, né en 1965 à Jacareí (Brésil) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Curé de la paroisse St.Augustin de Sao José dos Campos. Docteur en théologie, il a été Recteur du séminaire diocésain de Sao José dos Campos, puis Vicaire Général de ce même diocèse.


L'Abbé Carlos Lema Garcia, Auxiliaire de l'Archevêque de Sao Paulo (Brésil). L'Evêque élu, né en 1956 à Sao Paulo (Brésil) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Directeur spirituel de l'Opus Dei au Brésil. Docteur en théologie et licencié en droit, il a été aumônier de communautés et Secrétaire Vicaire de la Prélature de l'Opus Dei au Brésil.

mardi 29 avril 2014

REUNION DU CONSEIL DES CARDINAUX


Ci du Vatican, 29 avril 2014 (VIS). La quatrième série de réunions du Conseil des Cardinaux s'est ouverte hier matin (les sessions précédentes remontent aux 1 - 3 octobre et aux 3 - 5 décembre 2013, et aux 17 - 19 février dernier).
Le Pape y prend part dans la mesure de ses obligations, ainsi que le Cardinal Secrétaire d'Etat en plus des huit Cardinaux Membres.

Hier après-midi a été présenté le rapport de M.Joseph F.X.Zahra, Président de la commission d'étude et de proposition pour les affaires économiques et administratives du Saint-Siège.

Le Conseil a entrepris d'examiner globalement puis un a un les Conseils pontificaux. On estime que cet examen préliminaire sera conclu durant la présente session.

La prochaine session est fixée du 1 au 4 juillet et vue la dimension de l'ouvrage il faut s'attendre à une conclusion des travaux plutôt en 2015.


Par ailleurs, la première réunion du Conseil pour l'économie se tiendra le 2 mai prochain.  

AUDIENCES


Cité du Vatican, 29 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Jorge Liberato Urosa Savino, Archevêque de Caracas (Venezuela).

Mgr.Ivo Scapolo, Nonce apostolique au Chili.

M.Horacio Manuel Cartes Jara, Président du Paraguay.


AUTRES ACTES PONTIFICAUX


Cité du Vatican 29 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Joseph Anthony Toal, Evêque de Motherwell (superficie 1.178, population 703.000, catholiques 164.586, prêtres 102, diacres 13, religieux 75), en Grande Bretagne (Ecosse). Il était jusqu'ici Evêque de Argyll and the Isles (GB / Ecosse).


lundi 28 avril 2014

AUDIENCE AUX SOUVERAINS D'ESPAGNE

Cité du Vatican, 28 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin Leurs Majestés le Roi Juan Carlos I et la Reine Sofia d'Espagne, qui se sont ensuite entretenues avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné de Mgr. Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les Etats. Au cours des entretiens cordiaux, ont été évoquées les bonnes relations entre le Saint-Siège et l'Espagne, qui n'ont cessé de se consolider selon l'esprit des accords de 1979. Ces entretiens ont aussi permis d'évoquer quelques questions d'actualité concernant la mission de l'Eglise dans la société et la situation du pays. En outre, les points de vue ont été échangés sur des sujets à caractère international, en référence notamment à quelques situations de crise.

MESSAGE VIDEO AUX JEUNES DE BUENOS AIRES

Cité du Vatican, 28 avril 2014 (VIS). Le Pape François a envoyé un message vidéo aux jeunes de Buenos Aires à l'occasion de la Pâque de la Jeunesse. Ce message improvisé et retransmis samedi soir au planétarium de la capitale argentine, avait été demandé au Pape par le Cardinal Mario Aurelio Poli, archevêque de Buenos Aires. "Je réfléchissais alors que je m'apprêtais à faire cet enregistrement, à ce que j'allais vous dire -dit le Pape sur la vidéo-. Que vous fassiez du bruit, je vous l'ai déjà dit. Que vous n'ayez peur de rien, je vous l'ai déjà dit. Que vous soyez libres, je vous l'ai déjà dit. Alors, il m'est venu à l'esprit la figure de quelques jeunes de l'Evangile. Quelques jeunes qui ont rencontré Jésus et desquels a parlé Jésus... J'ai pensé aux jeunes apôtres, j'ai pensé au jeune homme riche, j'ai pensé au jeune qui va chercher une vie nouvelle avec l'héritage de son père, j'ai pensé au jeune homme mort... A la façon dont ils ont été émus de la figure de Jésus, enthousiastes, avec cet étonnement qui se produit quand on rencontre Jésus... Et ensuite les apôtres flanchent, ensuite ils ne vont pas très bien... ensuite vient la lutte pour rester fidèles à cette rencontre, la rencontre avec Jésus... Dieu est très bon -poursuit-il-. Dieu profite de nos échecs pour parler à notre cœur. Dieu ne dit pas à ce jeune homme: Tu es un raté, regarde ce que tu as fait. Il le fait réfléchir".


Le Pape François énumère différents exemples masculins et en plaisantant il s'adresse aux jeunes. "Père, c'est injuste, vont me dire les filles, parce que les exemples que vous nous donnez sont pour les garçons. Et nous alors?... Vous aspirez à consolider par votre vie la tendresse et la fidélité. Vous êtes sur le chemin de ces femmes qui ont suivi Jésus dans les bons et mauvais moments. La femme a ce grand trésor de pouvoir donner la vie, de pouvoir donner de la tendresse, de pouvoir apporter paix et joie. Pour vous il n'y a qu'un seul modèle: Marie. La femme de la fidélité, celle qui ne comprend pas ce qui se passe mais qui obéit. Celle qui dès qu'elle sut que sa cousine avait besoin d'elle accourut, la Vierge de la Promptitude. Celle qui fuit comme réfugiée dans un pays étranger pour sauver la vie de son fils. Celle qui a aidé son fils à grandir et l'a accompagné, et quand son fils commence à prêcher, elle reste derrière lui. Celle qui a souffert tout ce qui est arrivé à son fils, à ce grand fils. Celle qui était au côté de ce fils et qui lui faisait part de problèmes: Regarde, ils n'ont plus de vin. Celle qui au moment de la Croix était avec Lui... Vous êtes les femmes de l'Eglise... qui est féminine, elle est comme Marie. C'est chez vous. Etre Eglise, façonner l'Eglise, être avec Jésus, donner de la tendresse, accompagner, faire grandir". Avant de conclure, le Pape a dit aux jeunes filles sur un ton sympathique et avec l'accent argentin: "Alors, ne vous fâchez pas puisque vous avez une meilleure part que les hommes!" et il a demandé que "Marie, la Vierge de la caresse, la Vierge de la tendresse, la Vierge de la promptitude à servir" leur indique le chemin. Que chacun de vous -a-t-il conclu en s'adressant à tous les jeunes- rencontre Jésus, ce Jésus ressuscité. Et je vous dis une chose: N'ayez pas peur! Regardez Jésus, regardez Marie et allez de l'avant!".

QUATRIEME RENCONTRE AVEC LE CONSEIL DES CARDINAUX

Cité du Vatican, 28 avril 2014 (VIS). Ce matin, a eu lieu la quatrième réunion du Conseil des Cardinaux avec le Pape François, qui se poursuivra les 29 et 30 avril. Rappelons que le Conseil des Cardinaux a été institué par le Saint-Père pour l'aider dans le gouvernement de l'Eglise universelle et étudier un projet de révision de la constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie romaine.

COMMUNIQUE DE LA COMMISSION CARDINALICE DE SURVEILLANCE DE L'IOR

Cité du Vatican, 28 avril 2014 (VIS). Aujourd'hui, à 9h, s'est réunie, au siège de l'Institut pour les Œuvres de Religion, la Commission cardinalice de surveillance pour élaborer les lignes directrices de son action. Il a aussi été décidé que la Commission de surveillance se réunira en principe trois fois par an, sauf si des circonstances particulières nécessitent d'autres rencontres.

MESSE D'ACTION DE GRACE POUR SAINT JEAN-PAUL II

Cité du Vatican, 28 avril 2014 (VIS). Ce matin à 10h Place St. Pierre, le Cardinal Angelo Comastri, Vicaire général de Sa Sainteté pour la Cité du Vatican et archiprêtre de la basilique vaticane a célébré une messe d'action de grâce pour la canonisation de Jean-Paul II. Celle-ci a été précédée du salut du Cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie (Pologne) qui fut le Secrétaire du nouveau saint. "Hier -a-t-il dit aux milliers de fidèles présents sur la Place- ont été inscrits parmi les saints deux papes bienheureux: le premier, Jean XXIII, fils de la terre italienne, a mérité le titre de Bon Pape. Ce fut lui qui convoqua, il y a plus d'un demi siècle, le Concile Vatican II. Le second, Jean-Paul II, fils de la terre polonaise, Pape de la Divine Miséricorde, a ensuite donné vie aux décisions du Concile et a aussi introduit l'Eglise dans le troisième millénaire de la foi chrétienne".

"Remercions Dieu pour ce double don. Remercions pour le témoignage, extraordinairement transparent d'amour et de service de ces deux pasteurs... Pour ce double don nous remercions de tout cœur le Pape François. Nous le remercions parce que dès la première année de son pontificat, il a pris la décision de la canonisation de ses deux prédécesseurs, en en fixant la date au dimanche de la Divine Miséricorde", a ajouté le cardinal archevêque qui a conclu son intervention en remerciant aussi au nom de ses compatriotes l'Italie et ses habitants "d'avoir accueilli si cordialement, il y a des années, Karol Wojtyla, comme évêque et Pape, arrivé à Rome 'd'un lointain pays'. L'Italie est devenue pour lui une seconde patrie. Aujourd'hui Jean-Paul II la bénit sûrement d'en haut, comme il bénit aussi la Pologne et le monde entier. Toutes les nations, les cultures et les langues ont trouvé place dans son cœur".


Pour sa part, le Cardinal Angelo Comastri, rappelant les paroles de Jean-Paul II: "Les saints ne nous demandent pas de les applaudir mais de les imiter", a invité les pèlerins à imiter le nouveau saint qui eut "le courage de dire ouvertement sa foi en Jésus à une époque d'apostasie silencieuse... de défendre la famille... de défendre la vie humaine... de défendre la paix alors que soufflaient des vents de guerre... d'aller à la rencontre des jeunes pour les libérer de la culture du vide et de l'éphémère et pour les inviter à accueillir le Christ, seule lumière de la vie et seul capable de donner la plénitude de la joie au cœur humain".

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 28 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a accepté, pour limite d'âge, la renonciation de Mgr. Theotonius Gomes, CSC, Evêque titulaire de Zucchabar, à la charge pastorale d'auxiliaire de l'archidiocèse de Dhaka (Bangladesh).

dimanche 27 avril 2014

JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II AU CATALOGUE DES SAINTS

Cité du Vatican, 27 avril 2014 (VIS). Un demi million de personnes ont assisté ce matin Place St. Pierre à la cérémonie de canonisation des 'deux Papes saints', Jean XXIII et Jean-Paul II, auquel il faut ajouter les quelque 300.000 personnes qui ont suivi la cérémonie sur les écrans géants installés à divers endroits dans Rome. Dès cinq heures ce matin, heure d'ouverture, la place et ses alentours se remplissaient de pèlerins venant du monde entier, dont les Polonais constituaient la majeure partie. Etaient également présentes les délégations officielles de plus de 100 pays, plus de vingt chefs d'Etat et de nombreuses personnalités du monde de la politique et de la culture. Parmi eux se trouvaient notamment le Roi Juan Carlos et la Reine Sofia d'Espagne, le Roi Albert II et la Reine Paola de Belgique, le Prince Hans Adam II du Liechtenstein, le Grand Duc Henri de Luxembourg, l'ancien Président polonais, M. Lech Walesa, le Président du Parlement argentin M. Julian Dominguez et les présidents de l'Union Européenne, M. Hernan Van Rompuy, et de la Commission Européenne, M. José Manuel Barroso. Les deux protagonistes des miracles de Jean-Paul II, sœur Adele Labianca et Floribeth Mora Diaz, avaient aussi pris part à la célébration.

Les tapisseries aux portraits des deux Papes, les mêmes que celles utilisées pour les béatifications respectives, présidaient sur la façade de la basilique de part et d'autre de la porte centrale, alors que le parvis étaient décoré de plus de 30.000 roses jaunes, oranges et rouges venant d'Equateur. Via della Conciliazione, des centaines de milliers de fidèles se préparaient à la célébration en récitant le chapelet de la Divine Miséricorde entrecoupé de textes du magistère des deux papes et précédé de l'hymne au bienheureux Jean XXIII, 'Bon Pasteur du troupeau du Christ'. La prière s'est conclue avec l'hymne au bienheureux Jean-Paul II, 'Ouvrez les portes au Christ'.

Sous une pluie intermittente et pendant la récitation des litanies invoquant la protection des saints, a commencé la procession des cardinaux et évêques concélébrants qui avant de rejoindre leurs places ont salué le Pape émérite Benoît XVI qui a aussi concélébré avec le Pape François. Peu après 10h, le Saint-Père est entré sur la Place et, avant de procéder au rite de la proclamation des deux nouveaux saints, il s'est rendu vers le Pape émérite pour l'embrasser.

Quelques instants après, le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, accompagné des postulateurs a demandé au Pape d'inscrire le nom des deux papes bienheureux au Catalogue des saints et le Pape François a alors prononcé en latin la formule de canonisation:

« En l’honneur de la Très Sainte et indivisible Trinité,
pour l’exaltation de la foi catholique et
la croissance de la vie chrétienne,
par l’autorité de notre Seigneur Jésus Christ,
des saints Apôtres Pierre et Paul et la Nôtre,
après avoir réfléchi longuement,
ayant imploré de nombreuses fois l’aide divine
et ayant écouté l’avis de nombreux frères,
nous déclarons et définissons comme saints
les bienheureux
Jean XXIII
et Jean-Paul II,
et nous les inscrivons au Livre des Saints,
et nous établissons qu’ils soient honorés avec piété et dévotion
parmi les saints dans l’Église universelle.
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »

Ensuite, les reliquaires des deux nouveaux saints ont été présentés au Saint-Père et ont été exposés sur l'autel durant la célébration: celui de Jean-Paul II contient une ampoule de son sang, la même que celle qui avait été exposée lors de sa béatification le 1 mai 2011, alors que pour Jean XXIII a été fabriqué un reliquaire identique à celui de sa béatification le 3 septembre 2000, son corps n'ayant pas été exhumé.

Après la proclamation de l'Evangile, le Pape François a prononcé une homélie dans laquelle il a évoqué saint Jean XXIII comme 'le Pape de la docilité à l'Esprit Saint' et saint Jean-Paul II comme 'le Pape de la famille', rappelant auparavant qu'"au centre de ce dimanche qui conclut l’Octave de Pâques, et que Jean Paul II a voulu dédier à la Divine Miséricorde, il y a les plaies glorieuses de Jésus ressuscité".

"Il les montre -a-t-il dit- dès la première fois qu’il apparaît aux Apôtres, le soir même du jour qui suit le sabbat, le jour de la résurrection. Mais ce soir là Thomas n’est pas là; et quand les autres lui disent qu’ils ont vu le Seigneur, il répond que s’il ne voyait pas et ne touchait pas les blessures, il ne croirait pas. Huit jours après, Jésus apparut de nouveau au Cénacle, parmi les disciples, et Thomas aussi était là; il s’adresse à lui et l’invite à toucher ses plaies. Et alors cet homme sincère, cet homme habitué à vérifier en personne, s’agenouille devant Jésus et lui dit: Mon Seigneur et mon Dieu. Les plaies de Jésus sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant Isaïe, écrit aux chrétiens: Par ses plaies vous avez été guéris".

"Saint Jean XXIII et saint Jean-Paul II -s'est-il exclamé- ont eu le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Ils n’ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix; ils n’ont pas eu honte de la chair du frère, parce qu’en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. Ils ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage (parresia) du Saint Esprit, et ils ont rendu témoignage à l’Eglise et au monde de la bonté de Dieu, de sa miséricorde. Il ont été des prêtres, des évêques, des papes du XX siècle. Ils en ont connu les tragédies, mais n’en ont pas été écrasés. En eux, Dieu était plus fort; plus forte était la foi en Jésus Christ rédempteur de l’homme et Seigneur de l’histoire; plus forte était en eux la miséricorde de Dieu manifestée par les cinq plaies; plus forte était la proximité maternelle de Marie. En ces deux hommes, contemplatifs des plaies du Christ et témoins de sa miséricorde, demeurait une vivante espérance, avec une joie indicible et glorieuse. L’espérance et la joie que le Christ ressuscité donne à ses disciples, et dont rien ni personne ne peut les priver. L’espérance et la joie pascales, passées à travers le creuset du dépouillement, du fait de se vider de tout, de la proximité avec les pécheurs jusqu’à l’extrême, jusqu’à l’écœurement pour l’amertume de ce calice".

"Ce sont l’espérance et la joie que les deux saints Papes ont reçues en don du Seigneur ressuscité, qui à leur tour les ont données au peuple de Dieu, recevant en retour une éternelle reconnaissance. Cette espérance et cette joie se respiraient dans la première communauté des croyants, à Jérusalem, dont nous parlent les Actes des Apôtres que nous avons écoutés dans la deuxième lecture. C’est une communauté dans laquelle se vit l’essentiel de l’Evangile, c'est-à-dire l’amour, la miséricorde, dans la simplicité et la fraternité. C’est l’image de l’Eglise que le Concile Vatican II a eu devant lui. Jean XXIII et Jean-Paul II ont collaboré avec le Saint Esprit pour restaurer et actualiser l’Eglise selon sa physionomie d’origine, la physionomie que lui ont donnée les saints au cours des siècles. N’oublions pas que ce sont, justement, les saints qui vont de l’avant et font grandir l’Eglise. Dans la convocation du Concile, Jean XXIII a montré une délicate docilité à l’Esprit Saint, il s’est laissé conduire et a été pour l’Eglise un pasteur, un guide-guidé par l'Esprit Saint. Cela a été le grand service qu’il a rendu à l’Eglise; c'est pourquoi j'aime le rappeler comme le Pape de la docilité à l’Esprit. Dans ce service du Peuple de Dieu, Jean-Paul II a été le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu’il aurait voulu qu’on se souvienne de lui comme du Pape de la famille. Cela me plaît de le souligner alors que nous vivons un chemin synodal sur la famille et avec les familles, un chemin que, du Ciel, certainement, il accompagne et soutient".

"Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu -a-t-il conclu- intercèdent pour l’Eglise, afin que, durant ces deux années de chemin synodal, elle soit docile au Saint Esprit dans son service pastoral de la famille. Qu’ils nous apprennent à ne pas nous scandaliser des plaies du Christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours pardonne, parce qu’elle aime toujours".


La basilique St. Pierre restera ouverte aujourd'hui de 14h à 22h pour permettre aux pèlerins de venir vénérer les corps des deux papes canonisés dans leurs urnes de verre à qui a été ajouté le mot saint.

HONORER LA MEMOIRE DES DEUX SAINTS

Cité du Vatican, 27 avril 2014 (VIS). Au terme de la messe célébrée sur le parvis de la Basilique St. Pierre pour la canonisation des bienheureux Papes Jean XXIII et Jean-Paul II et avant de réciter le Regina Cæli, le Saint-Père a salué les fidèles et pèlerins présents Place St. Pierre et dans les rues adjacentes. Il a aussi remercié de leur présence les cardinaux, évêques, prêtres, les délégations officielles des différents pays et les autorités italiennes, "qui sont venus rendre hommage -a-t-il dit- aux deux Pontifes qui ont contribué de façon indélébile au développement des peuples et de la paix". Le Pape a salué avec affection les pèlerins présents provenant des diocèses de Bergame et de Cracovie et les a encouragés à honorer la mémoire des saints en suivant leurs enseignements. Il a également remercié le diocèse de Rome, le Cardinal Vallini, la municipalité, le maire de la ville et les forces de l'ordre, les différentes organisations, associations et bénévoles "qui avec une grande générosité ont préparé ces journées mémorables". Il a aussi remercié les médias qui "ont permis à tant de personnes de participer", et n'a pas oublié non plus les personnes âgées et les malades en leur rappelant que les deux nouveaux saints leur étaient très proches. Enfin, le Pape a prié la Vierge Marie " que saint Jean XXIII et saint Jean-Paul II -a-t-il souligné- ont aimée comme de vrais fils". Après avoir salué les délégations officielles, le Pape François, pour la première fois dans une cérémonie de canonisation ou béatification, a fait le tour de la Place St. Pierre avant de remonter la Via della Conciliazione en papamobile pour bénir et saluer les pèlerins qui ont participé à cet évènement historique.

samedi 26 avril 2014

AUDIENCE AU PREMIER MINISTRE D'UKRAINE

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Ce matin, le Pape François a reçu en audience le Premier ministre d'Ukraine, S.E. M.Arseniy Yatsenyuk, qui a ensuite rencontré le Cardinal Secrétaire d'Etat, Pietro Parolin, accompagné du Secrétaire pour les rapports avec les Etats, Mgr.Dominique Mamberti. Au cours de ces entretiens, qui se sont déroulés dans le cadre des bons rapports entre le Saint-Siège et l'Ukraine, la situation actuelle a été évoquée, avec le souhait que toutes les parties intéressées collaborent de façon constructive à la reprise de la stabilité politique et sociale du pays, dans le contexte du droit international, et encouragent l'entente entre les peuples de la région. Ont aussi été abordés le rôle spécifique que les Eglises et les organisations religieuses, bien que toutes croyantes, sont appelées à jouer pour favoriser le respect réciproque et la concorde entre toutes les composantes de la société. Enfin, il a été fait allusion à de possibles initiatives à l'avenir de la communauté internationale à ce sujet.

ROME SE PREPARE POUR LA CANONISATION DES DEUX PAPES

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Rome accueille ces jours-ci des centaines de milliers de fidèles qui assisteront demain Place St.Pierre à la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II, à laquelle prendront part les délégations de plus de 100 pays et au moins 24 chefs d'Etat. Tout au long de la semaine, l'Opera Romana Pellegrinaggi (ORP) a installé 19 écrans géants pour que les fidèles et pèlerins puissent voir la cérémonie de la canonisation des deux papes à Rome comme à Milan. Trois écrans se trouveront dans le centre, rue des Forums Impériaux, un à l'aéroport romain de Fiumicino et un autre Place du Dôme à Milan. La plus grande partie cependant, neufs écrans, est répartie dans les rues les plus proches de la Place St.Pierre: Via della Conciliazione, Place Pie XII, dans la zone piétonne et les jardins du château St.Ange. Un autre se trouvera place Navone pour les pèlerins de langue polonaise et un place Farnèse pour les pèlerins de langue française, un autre encore place Ste.Marie Majeure. Jusqu'à lundi 28 avril seront diffusées des informations et des vidéos sur les deux papes en six langues, ainsi que des informations pratiques.

Mgr. Liberio Andreatta, Vice-président de l'ORP a commenté cet évènement sans précédent: "Jamais dans l'histoire de Rome ou dans l'histoire du monde, une telle chose s'est produite: deux papes saints et deux papes vivants qui les ont connus". C'est pourquoi le calendrier des évènements qui le précède est aussi très riche. Hier, les pèlerins français ont ouvert le 'Chemin de sainteté' qui se terminera le 27 avril. Il s'agit d'un parcours entre art et foi qui passe par les 5 églises que compte cette communauté à Rome. De même, les universitaires qui assisteront à la canonisation participeront à une messe dans la chapelle St.Thomas d'Aquin de l'université romaine de Tor Vergata. Aujourd'hui, à partir de 18h, les fidèles bergamasques, de la région natale de Jean XXIII, se réuniront dans la basilique St.Jean de Latran, alors qu'à 19h, une veillée de prière commencera à Ste.Marie de Montesanto, l'église des artistes place du Peuple. A 21h, commencera la nuit blanche de prière. Les églises du centre de Rome seront ouvertes pour tous les fidèles qui souhaitent prier et se confesser, et dans onze d'entre elles, Ste.Agnès en Agonie, St.Marc au Capitole, Ste.Anastasie, St.Nom de Jésus, Ste.Marie à Valicella, St.Jean des Florentins, St.André de la Vallée, St.Bartholomée de l’île Tibérine, St.Ignace de Loyola à Campo Marzio, les Sts.Stigmates, les Douze Apôtres et la basilique du Sacré-Cœur de Jésus, auront lieu des célébrations liturgiques en différentes langues. Pour leur part, les jeunes de l'Action catholique se réuniront à la paroisse Ste.Marie des Grâces pour une veillée de prière de 22h30 samedi à 5h du matin du dimanche 27.

Demain, 100 personnes de l'ORP et 550 bénévoles d'associations catholiques se mettront à la disposition des personnes Via della Conciliazione et huit autobus, dès 5h du matin, amèneront aux alentours de la Place St-Pierre 200 prêtres et diacres qui distribueront l'eucharistie avec 5.000 prêtres romains et 200 séminaristes de la capitale et de Bergame. Mgr. Andreatta a rappelé que l'accès à la place St.Pierre est gratuit et qu'il n'y a pas de billets en vente. Cet avertissement est aussi repris par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife qui met en garde les fidèles contre toute revente ou demandes d'argent de la part des agences de voyage. De son côté, la mairie de Rome a organisé un plan spécial de transports pour ces jours. Les lignes de métro fonctionneront sans interruption du 26 au 28 avril. Le nombre d'autobus en circulation sera renforcé ainsi que les effectifs de police. De plus, 14 unités médicales mobiles sont prévues ainsi que 2.630 volontaires de la protection civile. Ces journées pourront être suivies aussi sur internet. Le Bureau de la postulation du Vicariat de Rome a créé l'App gratuite Santo Subito, disponible en quatre langues, avec des informations, plans, souvenirs, livret liturgique de la cérémonie de canonisation, et le calendrier de tous les évènements programmés du 25 au 28 avril.

Les Musées du Vatican célèbrent cette canonisation par une exposition photographique intitulée 'L'humilité et la valeur' regroupant 120 photographies des deux papes saints. Cette anthologie photographique qui restera ouverte jusqu'au 19 juillet, est divisée en deux secteurs: le premier en noir et blanc raconte le pontificat de Jean XXIII, tandis que le second tout en couleur présente celui de Jean-Paul II, le plus long du XX siècle.

BIOGRAPHIE DE JEAN XXIII

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Le Bienheureux Angelo Giuseppe Roncalli naquit à Sotto il Monte, dans le diocèse et la province de Bergame (Italie), le 25 novembre 1881. C'était le quatrième enfant d'une famille qui en compta quatorze. Elle vivait du travail des champs, sur une métairie. On y vivait sous le régime patriarcal: deux frères et leurs familles vivaient ensemble sous la conduite de 'l'oncle' Xavier, le vieux célibataire qui dirigeait avec sagesse les travaux et la vie familiale. C'est de lui, son parrain de baptême, qu'Angelo Roncalli affirmera toujours avoir reçu sa première et fondamentale éducation religieuse: «Sans intention d'en faire un prêtre, il a donné à son filleul l' exemple le plus efficace qui pût déboucher sur une préparation non seulement au sacerdoce, mais à l'épiscopat et même à la papauté, comme par la suite en a disposé la Providence», écrivait de lui le pape Jean en 1959. Cette ambiance religieuse de sa famille et une fervente vie paroissiale, sous l'égide de don Francesco Rebuzzini, son curé, ont été sa première et irremplaçable école de vie chrétienne et marquèrent profondément la personnalité spirituelle d'Angelo Roncalli.

Après sa Confirmation et sa Première communion (1889), il entra au séminaire de Bergame en 1892. Il y fit ses études secondaires, sa philosophie et les deux premières années de théologie. C'est là qu'il commença la rédaction de ses notes spirituelles qu'il poursuivra, sous différentes formes, tout au long de sa vie, et qui furent rassemblées dans son Journal de l'âme. Là aussi, qu'il prit l'habitude d'une direction spirituelle régulière. Le 1er mars 1896, le père spirituel du séminaire de Bergame, don Luigi Isacchi, le reçut dans l'Ordre franciscain séculier dont il professa la Règle le 23 mai 1897. De 1901 à 1905, il fut étudiant du Séminaire pontifical romain, grâce à une bourse d'étude allouée par le séminaire de Bergame à ses élèves méritants. Entre-temps il fit un an de service militaire. Il fut ordonné prêtre le l0 août 1904, à Rome, dans l'église de S. Maria in Monte Santo sur la Piazza del Popolo. En 1905, il fut nommé secrétaire du nouvel évêque de Bergame, Mgr. Giacomo Maria Radini Tedeschi. Il occupa ce poste jusqu'en 1914, accompagnant le prélat dans ses visites pastorales et collaborant à de nombreuses initiatives ecclésiales: Synode, rédaction du Bulletin diocésain, pèlerinages, œuvres sociales. Il enseigna l'histoire, la patrologie et l'apologétique au séminaire. Assistant de l'Action catholique féminine, il apporta sa collaboration au journal catholique de Bergame et fut un prédicateur remarquable, profond, efficace et recherché. Durant ces années, il approfondit sa connaissance et son estime des grands et saints pasteurs que furent saint Charles Borromée (dont il publia les Actes de la Visite apostolique du diocèse de Bergame, réalisée en 1575) et saint François de Sales. Ce furent les années du grand souffle pastoral qu'il respira dans sa vie quotidienne aux côtés de son évêque, Mgr. Radini Tedeschi. C'est lui qui était digne de devenir pape!, écrira le pape Jean dans son Journal personnel. À sa mort, en 1914, don Angelo reprit son ministère sacerdotal comme professeur au séminaire et dans différentes branches de la pastorale, notamment dans la pastorale de groupe.
Lors de l'entrée en guerre de l'ltalie, en 1915, l'armée le rappela comme sergent dans le Service de santé. Il devint chapelain militaire au service des blessés qui revenaient du front. La guerre terminée, il ouvrit la Maison de l'étudiant et se consacra à la pastorale dans ce milieu. En 1919, il fut nommé Directeur spirituel du séminaire. En 1921, la vie de don Angelo prend une nouvelle direction: elle est mise au service du Saint- Siège. Benoît XV l'appelle à Rome et le nomme Président pour l'ltalie du Conseil central des Œuvres pontificales pour la Propagation de la Foi. Comme tel, don Angelo visita de nombreux diocèses italiens, y organisant des Cercles missionnaires. En 1925, Pie XI le nomme Visiteur apostolique en Bulgarie et lé fait évêque titulaire d'Areopolis. Mgr. Roncalli choisit alors comme devise épiscopale Oboedientia et Pax, un programme qui inspira toute sa vie. Après son ordination épiscopale à Rome, le 19 mars 1925, il partit pour la Bulgarie. Devenu Délégué apostolique, il y résida jusqu'en 1935, visitant les communautés catholiques et nouant de déférentes relations avec les autres communautés chrétiennes. Il fit preuve d'un dévouement charitable lors du tremblement de terre de 1928. Il sut souffrir en silence les incompréhensions et les difficultés inhérentes à une fonction considérée comme marginale. Il y affina sa confiance en Dieu et son abandon à Jésus crucifié. En 1935, il est nommé Délégué apostolique en Turquie et en Grèce. Son nouveau champ d'action était vaste, et l'Eglise catholique présente sous de multiples formes dans la jeune République turque en plein renouvellement et réorganisation. Mgr. Roncalli se dépensa au service des catholiques et se fit remarquer par son respect et son approche du monde orthodoxe et musulman. Au début de la seconde Guerre mondiale il se trouvait en Grèce, alors dévastée par les combats. Il s'employa à faire parvenir des nouvelles des prisonniers de guerre et sauva la vie de nombreux juifs en utilisant le visa de transit que pouvait accorder la Délégation apostolique. En décembre 1944, Pie XII le nomma Nonce apostolique à Paris. Durant les derniers mois de la guerre et ceux qui suivirent le retour de la paix, il vint en aide aux prisonniers et veilla à la normalisation de l' organisation ecclésiastique en France. Il visita les grands sanctuaires de ce pays, participa aux fêtes traditionnelles et aux manifestations religieuses les plus marquantes. Il fut un observateur attentif, prudent et bienveillant des nouvelles initiatives pastorales de l'épiscopat et du clergé français. Toujours il se fit remarquer par sa recherche de la simplicité évangélique, même quand il traitait des affaires diplomatiques les plus complexes. Il avait le souci pastoral d'être avant tout et en toute circonstance un prêtre. Il était animé d'une piété sincère, qui le faisait s'adonner longuement chaque jour à la prière et à la méditation.
En 1953, il devint cardinal et Patriarche de Venise. Ce fut une joie pour lui de pouvoir consacrer ses dernières années de vie au ministère du soin des âmes, aspiration qu'il portait en lui depuis son ordination sacerdotale. Ce fut un pasteur sage et dynamique, à l'exemple de ceux qu'il avait toujours vénérés et de saint Laurent Justinien, le premier Patriarche de Venise. Plus il avançait en age, plus croissaient sa confiance dans le Seigneur et sa diligence pastorale entreprenante et joyeuse. A la mort de Pie XII il fut élu pape, le 28 octobre 1958, et prit le nom de Jean XXIII. Son pontificat, qui dura moins de cinq ans, le fit connaître au monde comme une image authentique du Bon Pasteur. Doux et affable, intrépide et courageux, simple et énergique, il s'activa dans les œuvres évangéliques de miséricorde corporelle et spirituelle, visitant les prisonniers et les malades, accueillant des gens de toute nation et de toute croyance, se montrant pour eux tous un père plein de tendresse. Ses encycliques Pacem in terris et Mater et magistra firent hautement apprécier son autorité doctrinale et morale. Il réunit le Synode romain, créa une Commission pour la révision du code de Droit canon, et eut le grand mérite de convoquer le Concile Œcuménique Vatican II. Il se dépensa comme évêque du diocèse de Rome, visitant ses paroisses et notamment les nouveaux quartiers de la Ville. Tous voyaient en lui un reflet de la bonté de Dieu et on le surnomma 'le Bon Pape'. Il trouvait sa force dans un intense esprit de prière. Grand rénovateur de l'Eglise, il rayonnait la paix de ceux qui ont mis toute leur espérance dans le Seigneur. Il mourut au soir du 3 juin 1963, dans un profond abandon à Jésus et un grand désir de Le rencontrer, entouré de la prière commune du monde entier qui paraissait avoir fait une pause dans ses activités pour se recueillir autour de lui et pour reprendre souffle avec lui dans l'amour de notre Père des cieux.

Il a été proclamé Bienheureux par le Pape Jean Paul II le 3 septembre de l’Année 2000. Sa fête liturgique a été fixé le 11 octobre, jour de l'ouverture du Concile Vatican II. Dans son homélie Jean-Paul II a dit de lui: Nous contemplons aujourd'hui dans la gloire du Seigneur un autre Pontife, Jean XXIII, le Pape qui frappa le monde par son comportement affable, duquel transparaissait sa singulière bonté d'âme. Les desseins divins ont voulu que cette béatification rassemble deux Papes ayant vécu dans des contextes historiques très différents, mais liés, au-delà des apparences, par de nombreuses ressemblances sur le plan humain et spirituel. On connaît la profonde vénération que le Pape Jean XXIII avait pour Pie IX, dont il souhaitait la béatification. Au cours d'une retraite spirituelle, en 1959, il écrivait dans son Journal: Je pense toujours à Pie IX de sainte et glorieuse mémoire, et l'imitant dans ses sacrifices je voudrais être digne d'en célébrer la canonisation" (Journal de l'Ame). Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l'image d'un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier. Combien de personnes ont été conquises par la simplicité de son âme, liée à une vaste expérience des hommes et des choses! Le souffle de nouveauté qu'il apporta ne concernait pas la doctrine, mais plutôt la façon de l'exposer; sa façon de parler et d'agir possédait un style nouveau, l'attitude de sympathie avec laquelle il approchait les personnes communes et les puissants de la terre était nouvelle. Ce fut dans cet esprit qu'il lança le Concile œcuménique Vatican II, avec lequel il ouvrit une nouvelle page de l'histoire de l'Eglise: les chrétiens se sentirent appelés à annoncer l'Evangile avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux signes des temps. Le Concile fut véritablement une intuition prophétique de ce Pontife âgé qui inaugura, au milieu de nombreuses difficultés, une saison d'espérance pour les chrétiens et pour l'humanité. Lors des derniers moments de son existence terrestre, il confia son testament à l'Eglise: "Ce qui compte le plus dans la vie est Jésus-Christ béni, sa Sainte Eglise, son Evangile, la vérité et la bonté". Nous voulons aujourd'hui accueillir nous aussi ce testament, alors que nous rendons gloire à Dieu pour nous l'avoir donné comme Pasteur".

BIOGRAPHIE DE JEAN-PAUL II

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Karol Josef Wojtyla, connu comme Jean-Paul II depuis son élection au pontificat en octobre 1978, est né à Wadowice, une petite ville située à 50 km de Cracovie, le 18 mai 1920. Il était le dernier des trois enfants de Karol Wojtyla et Emilia Kaczorowska. Sa mère meurt en 1929. Son grand frère Edmund, médecin, meurt en 1932 et son père, sous-officier dans l'armée, en 1941. Sa sœur Olga meurt avant qu'il ne naisse. Il est baptisé par le père Franciszek Zak le 20 juin 1920 en l'église paroissiale de Wadowice. A 9 ans, il fait sa première communion et à 18 ans reçoit le sacrement de confirmation. Après des études élémentaires à l'école Marcin Wadowita de Wadowice, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et dans une école de théâtre. Quand les forces de l'occupation nazie ferment l'université en 1939, le jeune Karol trouve du travail sur le chantier d'une usine chimique (Solvay) pour gagner sa vie et éviter la déportation en Allemagne.

A partir de 1942, sentant une vocation au sacerdoce, il suit les classes de formation du séminaire clandestin de Cracovie, dirigé par l'évêque de Cracovie, le Cardinal Adam Stefan Sapieha. En même temps, il fut un des promoteurs du Théâtre Rhapsodique lui aussi clandestin. Après la Seconde guerre mondiale, il continue ses études au séminaire majeur de Cracovie, à nouveau ouvert, et à la faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie, le 1 novembre 1946, des mains de Mgr. Sapieha. Il est ensuite envoyé à Rome où, sous la direction du dominicain français Garrigou-Lagrange, il obtient son doctorat en théologie en 1948, avec une thèse sur la foi dans les œuvres de saint Jean de la Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). A cette période, il profite de ses vacances pour exercer son ministère pastoral au milieu des immigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas. En 1948, il revient en Pologne où il est vicaire dans diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951, quand il reprend ses études philosophiques et théologiques. En 1953, il présente à l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée 'Evaluation de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler'. Il devient ensuite professeur de théologie morale et d'éthique sociale au séminaire majeur de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.

Le 4 juillet 1958, il est nommé par Pie XII évêque titulaire d'Olmi et évêque auxiliaire de Cracovie. Il reçoit l'ordination épiscopale le 28 septembre 1958 en la cathédrale de Wawel (Cracovie), des mains de Mgr. Eugeniusz Baziak. Le 13 janvier 1964, il est nommé archevêque de Cracovie par Paul VI qui le crée cardinal le 26 juin 1967, avec le titre de Saint Césarée au Palatin, diaconie élevée pro illa vice au titre presbytéral. Outre sa participation au Concile Vatican II (1962-1965) par une contribution importante dans l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojtyla a pris part aux cinq assemblées du Synode des évêques antérieures à son pontificat.

Les cardinaux réunis en Conclave l'élisent Pape le 16 octobre 1978. Il prend le nom de Jean-Paul II et le 22 octobre, commence solennellement son ministère pétrinien comme 263 successeur de l'apôtre Pierre. Son pontificat est un des plus longs de l'histoire de l'Eglise et a duré presque 27 ans. Jean-Paul II exerce son ministère pétrinien avec un infatigable esprit missionnaire, consacrant toutes son énergie, poussé par la 'sollicitudo omnium Ecclesiarum' et par la charité ouverte à toute l'humanité. Il a fait 104 voyages apostoliques hors de l'Italie et 146 en Italie. De plus, comme Evêque de Rome, il a rendu visite à 317 des 333 paroisses romaines.

Plus que tous ses prédécesseurs, il rencontre le peuple de Dieu et les responsables des nations: plus de 17.600.000 pèlerins participent aux 1166 audiences générales du mercredi. Ce nombre n'inclut pas les audiences particulières et les cérémonies religieuses (plus de 8 millions de pèlerins lors du grand Jubilé de l'an 2000), ainsi que les millions de fidèles que le Pape a rencontré au cours des visites pastorales effectuées en Italie et dans le reste du monde. Il faut aussi rappeler les nombreux membres de gouvernement avec lesquels il s'est entretenu au cours des 38 visites officielles et des 738 audiences ou rencontre avec les chefs d'Etat et des 246 audiences et rencontres avec les premiers ministres. Son amour pour les jeunes le décida à créer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse. Dans les 19 éditions de ces JMJ célébrées au long de son pontificat, des millions de jeunes du monde entier se sont réunis. De plus, son attention à la famille se concrétisa dans les rencontres mondiales des familles inaugurées en 1994. Jean-Paul II encouragea le dialogue avec les juifs et les représentants des autres religions en les invitant à diverses occasions à des rencontres de prière pour la paix, notamment à Assise. Sous son pontificat, l'Eglise est entrée dans le troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'an 2000, selon les lignes indiquées par lui dans la lettre apostolique Tertio Millenio Adveniente. Il s'ancra ensuite dans la nouvelle époque, donnant ses indications dans la lettre apostolique Novo Millenio Ineunte dans laquelle il montra aux fidèles le chemin vers l'avenir. Avec l'année de la rédemption, l'année mariale et l'année de l'eucharistie, il encouragea le renouveau spirituel de l'Eglise.

Il réalisa de nombreuses canonisations et béatifications pour montrer les innombrables exemples de sainteté d'aujourd'hui qui servent à encourager les hommes et femmes de notre époque: il célébra 147 cérémonies de béatifications au cours desquelles il proclama 1338 bienheureux et 51 canonisations pour un total de 482 saints. Il a proclamé sainte Thérèse de l'Enfant Jésus Docteur de l'Eglise. Il agrandit le Collège cardinalice en créant 231 cardinaux (plus un 'in pectore' dont le nom ne fut pas révélé avant sa mort) en 9 consistoires. Il convoqua aussi 6 assemblées plénières du Collège cardinalice. Il présida 15 assemblées du Synode des évêques: 6 générales ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire en 1985 et 8 spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 (2) et 1999). Parmi les documents principaux on compte: 14 encycliques, 15 exhortations apostoliques, 11 constitutions apostoliques et 45 lettres apostoliques. Il promulgua le Catéchisme de l'Eglise catholique, à la lumière de la Révélation, avec une autorisation interprétée par le Concile Vatican II. Il réforma le Code de droit canonique et le Code des canons des Eglises orientales et réorganisa la Curie romaine. Il publia aussi cinq livres à titre privé: 'Entrez dans l'espérance' (octobre 1994), 'Don et mystère: pour le cinquantième anniversaire de mon ordination sacerdotale' (novembre 1996), 'Triptyque romain-Méditations', livre de poésies (mars 2003); 'Levez-vous! Allons!' (mai 2004) et 'Mémoire et identité' (février 2005).

Jean-Paul II meurt le 2 avril 2005 à 21h37 alors que la journée de samedi s'achève et que l'Eglise entre dans l'octave pascale et le dimanche de la Divine Miséricorde. A compter de cette nuit et jusqu'au 8 avril, jours des funérailles du défunt Pontife, plus de trois millions de pèlerins viennent rendre hommage à Jean-Paul II, faisant jusqu'à 24 h de file pour pouvoir accéder à la basilique St.Pierre. Le 28 avril, le Pape Benoît XVI donna une dispense pour les 5 ans d'attente après sa mort pourouvrir la cause de béatification et de canonisation de Jean-Paul II. La cause est officiellement ouverte par le cardinal Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome, le 28 juin 2005. Il est béatifié par Benoît XVI le 1 mai 2011 qui dit dans son homélie:

"Aujourd’hui, resplendit à nos yeux, dans la pleine lumière spirituelle du Christ Ressuscité, la figure aimée et vénérée de Jean-Paul II. Aujourd’hui, son nom s’ajoute à la foule des saints et bienheureux qu’il a proclamés durant les presque 27 ans de son pontificat, rappelant avec force la vocation universelle à la dimension élevée de la vie chrétienne, à la sainteté, comme l’affirme la Constitution conciliaire Lumen gentium sur l’Église.

Dans son Testament, le nouveau bienheureux écrivait: Lorsque, le jour du 16 octobre 1978, le conclave des Cardinaux choisit Jean-Paul II, le Primat de la Pologne, le Card. Stefan Wyszyński, me dit: Le devoir du nouveau Pape sera d’introduire l’Église dans le Troisième Millénaire. Et il ajoutait: Je désire encore une fois exprimer ma gratitude à l’Esprit Saint pour le grand don du Concile Vatican II, envers lequel je me sens débiteur avec l’Eglise tout entière – et surtout avec l’épiscopat tout entier –. Je suis convaincu qu’il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richesses que ce Concile du XX siècle nous a offertes. En tant qu’évêque qui a participé à l’événement conciliaire du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et qui seront appelés à le réaliser à l’avenir. Pour ma part, je rends grâce au Pasteur éternel qui m’a permis de servir cette très grande cause au cours de toutes les années de mon pontificat. Et quelle est cette cause? Celle-là même que Jean-Paul II a formulée au cours de sa première Messe solennelle sur la place Saint-Pierre, par ces paroles mémorables: N’ayez pas peur! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ!. Ce que le Pape nouvellement élu demandait à tous, il l’a fait lui-même le premier: il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant – force qui lui venait de Dieu – une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Eglise, de parler de l’Evangile. En un mot: il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté. De façon plus synthétique encore: il nous a redonné la force de croire au Christ, car le Christ est Redemptor hominis, le Rédempteur de l’homme: thème de sa première Encyclique et fil conducteur de toutes les autres.


Karol Wojtyła est monté sur le siège de Pierre, apportant avec lui sa profonde réflexion sur la confrontation, centrée sur l’homme, entre le marxisme et le christianisme. Son message a été celui-ci: l’homme est le chemin de l’Eglise, et Christ est le chemin de l’homme. Par ce message, qui est le grand héritage du Concile Vatican II et de son timonier, le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI, Jean-Paul II a conduit le Peuple de Dieu pour qu’il franchisse le seuil du Troisième Millénaire, qu’il a pu appeler, précisément grâce au Christ, le seuil de l’espérance. Oui, à travers le long chemin de préparation au Grand Jubilé, il a donné au Christianisme une orientation renouvelée vers l’avenir, l’avenir de Dieu, transcendant quant à l’histoire, mais qui, quoi qu’il en soit, a une influence sur l’histoire. Cette charge d’espérance qui avait été cédée en quelque sorte au marxisme et à l’idéologie du progrès, il l’a légitimement revendiquée pour le Christianisme, en lui restituant la physionomie authentique de l’espérance, à vivre dans l’histoire avec un esprit d’avent, dans une existence personnelle et communautaire orientée vers le Christ, plénitude de l’homme et accomplissement de ses attentes de justice et de paix. 

LE CARDINAL TAURAN ENVOYE SPECIAL EN ALGERIE

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre datée du 21 mars écrite en latin par laquelle le Saint-Père nomme le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Envoyé spécial à la consécration du sanctuaire St.Augustin d'Hippone récemment restauré, pour le centenaire de son élévation comme basilique, et qui aura lieu à Annaba (Algérie) le 2 mai 2014. La mission qui accompagne le cardinal est composée de Mgr. Christian Mauvais, Vicaire général de l'archidiocèse d'Alger et du Père Michel Guillaud du diocèse de Constantine-Hippone.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu en audiences séparées:

-S.E.M. Juan Orlando Hernandez Alvarado, Président du Honduras,

-le Roi Albert II et la Reine Paola de Belgique,

-S.E.M. Bronislaw Komorowski, Président de Pologne.


Hier, 25 avril, il avait reçu S.E.M. Salvador Sanchez Cerén, Président élu du Salvador.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr. Stephen Tjephe, Evêque auxiliaire de Loikaw, Administrateur apostolique sede vacante et ad nutum Sancate Sedis du diocèse de Loikaw. Il succède à Mgr.Sotero Phamo dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée conformément au canon 401.2 du CIC.

vendredi 25 avril 2014

TEMOIN COHERENT DE L'ENSEIGNEMENT MORAL DE L'EVANGILE

Cité du Vatican, 25 avril 2014 (VIS). Les évêques de la Conférence épiscopale d'Afrique du Sud, ainsi que ceux du Bostwana et du Swaziland, ont été reçus ce matin par le Pape François au terme de leur visite ad Limina. Le Saint-Père leur a remis un discours dans lequel il rappelle le travail ardu des missionnaires et des hommes et femmes de ces pays pour semer les graines de la foi et sortir à la rencontre des personnes dans les villages, villes et notamment dans les communes urbaines en expansion constante. Il a ainsi souligné la floraison de paroisses qui prospèrent malgré les obstacles comme les grandes distances entre les communautés et le manque de moyens matériels, avant de louer l'effort fait dans la préparation des diacres permanents et des catéchistes laïcs qui aident le clergé là où les prêtres manquent.

"Les prêtres, les religieux et religieuses -écrit-il- ne forment qu'un seul esprit et un seul cœur dans le service des fils et filles de Dieu les plus vulnérables: veuves, mères seules, divorcés, enfants en danger et notamment le million d'orphelins malades du Sida, dont beaucoup sont à la tête de familles en zones rurales". Le Pape a ajouté que malgré les difficultés des communautés catholiques, minoritaires dans le pays où différentes religions se côtoient, les catholiques partagent "la richesse et la joie de l'Evangile avec ceux qui sont autour d'eux" et a demandé à Dieu de les aider à "persévérer dans la construction du Royaume de Dieu par leurs vies qui témoignent de la vérité, et par leurs œuvres qui soulagent les souffrances de tant de personnes".

Il a ensuite évoqué les défis pastoraux qu'affrontent, aux dires des évêques, leurs communautés, comme la diminution de la natalité qui a des répercussions sur le nombre de vocations, le départ de catholiques de l'Eglise pour suivre d'autre groupes qui semblent promettre quelque chose de mieux, l'avortement qui "aggrave la douleur de nombreuses femmes qui portent désormais de profondes blessures physiques et spirituelles après avoir succombé aux pressions d'une culture séculaire qui déprécie le cadeau de Dieu de la sexualité et le droit à la vie de l'enfant à naître", ainsi que l'augmentation des séparations et divorces même dans de nombreuses familles chrétiennes qui conduisent à ce que les enfants "souvent ne grandissent pas dans un environnement familial stable". "Nous observons aussi avec une grande préoccupation, et nous ne pouvons que le déplorer, un accroissement de la violence contre les femmes et les enfants. Toutes ces réalités menacent la sainteté du mariage, la stabilité de la vie du foyer et en conséquence, la vie de la société dans son ensemble. Dans cette mer de difficultés, nous, évêques et prêtres, devons donner un témoignage cohérent de l'enseignement moral de l'Evangile".

Le Pape a ajouté qu'il appréciait l'union des évêques avec leurs peuples et leur solidarité avec le grand nombre de chômeurs dans leurs pays. "La majeure partie de vos peuples -a-t-il dit- peut s'identifier avec Jésus, qui était pauvre et marginalisé, qui n'avait pas où reposer sa tête" et a demandé aux prélats qu'avec l'aide matérielle qu'ils apportent déjà, ils n'oublient pas de donner aussi une plus grande assistance spirituelle accompagnée d'une solide conduite morale. Il a aussi évoqué la diminution du nombre des prêtres et séminaristes et a encouragé les vocations authentiques sur chaque territoire, la sélection prudente des candidats au sacerdoce, une formation soignée et un accompagnement attentif après l'ordination".


Il a aussi invité à la redécouverte du sacrement de réconciliation comme une dimension fondamentale de la vie de la grâce, et a souligné que "le mariage chrétien est une alliance d'amour pour toute la vie, d'amour entre un homme et une femme. Cela implique de vrais sacrifices pour s'éloigner des notions illusoires de la liberté sexuelle et fonder la fidélité conjugale", et a évoqué les programmes de préparation au mariage qui dans ces pays donnent aux jeunes "une espérance nouvelle pour leur avenir comme époux et épouses, pères et mères". Enfin, il a fait part de la préoccupation des prélats pour la "rupture des principes moraux chrétiens qui incluent une tentation croissante de collusion avec la malhonnêteté" et que les évêques ont abordée dans une déclaration pastorale sur la corruption dans laquelle ils ont signalé que "la corruption c'est voler les pauvres... faire préjudice aux plus vulnérables... se répercute sur toute la communauté... détruit notre confiance". Il a conclut en disant que "la communauté chrétienne est appelée à être cohérente dans son témoignage des vertus de l'honnêteté et de l'intégrité, pour que nous puissions être devant le Seigneur, et nos voisins, avec les mains propres et le cœur pur comme levain de l'Evangile dans la vie de la société. Avec cet impératif moral en tête, je sais que vous ferez face à cela et aux autres préoccupations sociales graves, comme la situation difficile des réfugiés et des immigrés. Que ces hommes et femmes soient toujours reçus par nos communautés catholiques, trouvant chez elles des cœurs et des foyers ouverts afin de leur permettre de commencer une vie nouvelle".

MESSAGES AUX COMPATRIOTES DES DEUX PAPES FUTURS SAINTS

Cité du Vatican, 25 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a envoyé un message vidéo aux fidèles polonais, compatriotes du Pape Jean-Paul II et un message écrit aux citoyens de Bergame, province où se trouve la ville natale du Pape Jean XXIII.

Dans le message vidéo retransmis par la télévision polonaise (TVP) et par la radio polonaise, le Pape dit sa joie d'avoir été appelé à proclamer la sainteté de Jean-Paul II et remercie le Pape polonais de "son infatigable service, de sa conduite spirituelle, d'avoir introduit l'Eglise dans le troisième millénaire de la foi et de son extraordinaire témoignage de sainteté". Le Saint-Père a rappelé les paroles prononcées par Benoît XVI pour décrire le Pape Wojtyla dans son homélie de béatification de mai 2011: il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant, force qui lui venait de Dieu, une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Eglise, de parler de l’Evangile. En un mot: il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté".

Dans le texte envoyé aux bergamasques et publié dans le journal provincial de cette ville, 'L'Eco di Bergamo' auquel le Pape Roncalli collabora quand il était prêtre, le Pape François invite les citoyens à "remercier le Seigneur pour le grand don que sa sainteté a été pour l'Eglise universelle", et les a encouragé à "apprécier la mémoire de la terre dans laquelle elle a germé, une terre faite d'une foi profonde vécue dans la vie quotidienne de familles pauvres mais unies par l'amour du Seigneur, de communautés capables de partager en toute simplicité".


Le Pape a rappelé comment le renouveau voulu par le Concile Vatican II a ouvert le chemin. "C'est une joie spéciale -écrit-il- que la canonisation du Pape Jean XXIII ait lieu avec celle du bienheureux Jean-Paul II qui, au cours de son long pontificat a continué avec ce renouveau". De même, le Pape souhaite que "la société civile puisse toujours s'inspirer de la vie du Pape bergamasque et de l'environnement qu'il créa, en cherchant de nouvelles formes adaptées à notre époque afin de construire une vie fondée sur des valeurs pérennes de la fraternité et de la solidarité".

LA JOIE CONTAGIEUSE DE SAINT JOSEPH DE ANCHIETA

Cité du Vatican, 25 avril 2014 (VIS). Hier soir, en l'église Saint-Ignace de Loyola le Pape François a célébré une messe d'action de grâce pour la canonisation du Père jésuite saint Joseph de Anchieta, SI (1534-1597), évangélisateur du Brésil, linguiste, dramaturge et fondateur des villes de São Paulo et Rio de Janeiro. Béatifié par le Pape Jean-Paul II en 1980, le Pape François a étendu son culte liturgique à l'Eglise universelle le 3 avril dernier, formule équivalente à la canonisation.

Dans son homélie, le Pape a commenté le récit évangélique des disciples d'Emmaüs racontant leur histoire à Pierre qui a vu Jésus ressuscité, et peu après Jésus lui-même apparaît dans la salle où ils sont réunis. "Les disciples -a dit le Pape- ne réussissent pas à croire en la joie qu'ils ont, parce qu'ils ne peuvent croire à cause de cette joie... C'est le moment de la stupeur, de la rencontre avec Jésus Christ où tant de joie ne nous semble pas vrai; et même assumer la joie et le bonheur de ce moment nous semble risqué et nous avons la tentation de nous réfugier dans le scepticisme... Il est plus facile de croire à un fantôme qu'à Jésus vivant. Il est plus facile d'aller chez un voyant qui te prédit l'avenir, qui te tire les cartes, que d'avoir foi en l'espérance d'un Christ vainqueur, d'un Christ qui a vaincu la mort. Se faire une idée, imaginer, est plus facile que d'être docile à ce Seigneur qui revient de la mort et dont tu ne sais pas à quoi il t'invite! Ce processus de relativiser autant la foi finit par nous éloigner de la rencontre, par nous éloigner de la caresse de Dieu. C'est comme si nous distillions la réalité de la rencontre avec Jésus Christ, dans l'alambic de la peur, de la sécurité excessive, de vouloir contrôler nous-mêmes la rencontre. Les disciples avaient peur de la joie... et nous aussi".

Le Pape a ensuite évoqué la lecture des Actes des apôtres racontant la guérison d'un paralytique, prostré à la porte du temple et à qui Pierre et Jean ne peuvent donner ni or ni argent, mais qu'ils soignent en lui donnant ce qu'ils avaient: le nom de Jésus Christ. La joie du miraculé est contagieuse, et au milieu de la confusion Pierre annonce le message. "La joie de la rencontre avec Jésus Christ -a ajouté le Saint-Père- celle que nous avons si peur d'accepter, est contagieuse et crie l'annonce; c'est là que l'Eglise grandit! Le paralytique croit parce que l'Eglise ne s'agrandit pas par prosélytisme mais par attraction, l'attraction témoignant de cette joie qui annonce Jésus Christ, ce témoignage qui naît de la joie acceptée puis transformée en annonce. C'est une joie fondatrice. Sans cette joie, sans cette allégresse, on ne peut pas fonder une Eglise! On ne peut pas fonder une communauté chrétienne. C'est une joie apostolique, qui s'irradie, qui s'étend".


"Saint Joseph de Anchieta a su, lui aussi, communiquer ce qu'il avait expérimenté avec le Seigneur, ce qu'il avait vu et entendu de Lui... et avec Nobrega, c'est le premier jésuite que saint Ignace envoie en Amérique. Un jeune de 19 ans. Il avait tant de joie en lui, il avait une telle joie qu'il fonda une nation. Il posa les fondations culturelles d'une nation, en Jésus Christ. Il n'avait pas étudié la théologie. C'était un jeune homme. Mais il avait senti le regard de Jésus Christ et s'est laissé remplir de joie en choisissant la lumière. Voilà quelle a été sa sainteté. Il n'a pas eu peur de la joie". Le Pape a conclu par l'évocation de l'hymne de saint Joseph de Anchieta à la Vierge Marie qu'il compare à un messager qui proclame la paix, qui annonce la joie de la Bonne Nouvelle. "Qu'Elle qui, à l'aube de ce dimanche blanc d'espérance, n'a pas eu peur de la joie, nous accompagne dans notre chemin, en nous invitant tous à nous lever, à renoncer à nos paralysies, pour entrer ensemble dans la paix et dans la joie que Jésus, le Seigneur ressuscité, nous promet".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 25 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu en audience:

- treize prélats de la Conférence épiscopale d'Afrique du Sud:

- Mgr. Xolelo Thaddeus Kumalo, évêque de Eshowe;

- Mgr. Zolile Peter Mpambani, évêque de Kokstad;

- Mgr. Pius Mlungisi Dlungwane, évêque de Mariannhill;

- Mgr. Stanisław Jan Dziuba, évêque de Umzimkulu;

- Mgr. Buti Joseph Tlhagale, archevêque de Johannesburg, administrateur apostolique “Sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis” de Klerksdorp;

- Mgr. Jose Luis Gerardo Ponce de Leon, évêque de Manzini, Swaziland, administrateur apostolique “Sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis” du vicariat apostolique de Ingwavuma;

- Mgr. Giuseppe Sandri, évêque de Witbank;

- Mgr. William Matthew Slattery, archevêque de Pretoria, Ordinaire militaire pour l'Afrique du Sud;

- Mgr. Valentine Tsama Seane, évêque de Gaborone, Botswana;

- Mgr. Jeremiah Madimetja Masela, évêque de Polokwane;

- Mgr. Kevin Dowling, évêque de Rustenburg;

- Mgr. Joao Noe Rodrigues, évêque de Tzaneen;

- Mgr. Frank Atese Nubuasah, évêque de Pauzera, vicaire apostolique de Francistown, Botswana.


- Cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar-es-Salaam, Tanzanie.


- Cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les évêques.
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