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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 30 novembre 2012

TROISIEME GROUPE D'EVEQUES FRANÇAIS

Cite du Vatican, 30 novembre 2012 (VIS). "L’Eglise en France s’inscrit dans une longue lignée de saints, de docteurs, de martyrs et de confesseurs de la foi. Vous êtes les héritiers d’une grande expérience humaine et d’une immense richesse spirituelle", a dit Benoît XVI au troisième groupe d'évêques français reçus en conclusion de leur visite Ad Limina. Ces origines et ce passé glorieux, a-t-il poursuivi, "toujours présents dans notre pensée et si chers à notre esprit, nous permettent de nourrir une grande espérance, à la fois solide et hardie, à l’heure de relever les défis du troisième millénaire et d’écouter les attentes des hommes de notre époque, auxquelles Dieu seul peut apporter une réponse satisfaisante... La Bonne Nouvelle que nous sommes chargés d’annoncer aux hommes de tous les temps, de toutes langues et de toutes cultures, peut se résumer en quelques mots : Dieu, créateur de l’homme, en son fils Jésus nous fait connaître son amour pour l’humanité. Dieu, qui est amour, veut le bonheur de ses créatures, de tous ses enfants".

"La constitution pastorale Gaudium et Spes a posé les questions clés de l’existence humaine, sur le sens de la vie et de la mort, du mal, de la maladie et de la souffrance, si présents dans notre monde. Elle a rappelé que, dans sa bonté paternelle, Dieu a voulu apporter des réponses à toutes ces questions et que le Christ a fondé son Eglise pour que tous les hommes puissent les connaître. C’est pourquoi, l’un des plus graves problèmes de notre époque est celui de l’ignorance pratique religieuse dans laquelle vivent beaucoup d’hommes et de femmes, y compris des fidèles catholiques. C’est pour cette raison que la nouvelle évangélisation, dans laquelle l’Eglise s’est résolument engagée" constitue une priorité, "comme l’ont souligné les pères du Synode qui vient de s’achever. Elle demande à tous les chrétiens de rendre compte de l’espérance qui les habite, consciente que l’un des obstacles les plus redoutables de notre mission pastorale est l’ignorance du contenu de la foi. Il s’agit en réalité d’une double ignorance, d'une méconnaissance de la personne de Jésus-Christ et d'une ignorance de la sublimité de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête du sens de la vie et du bonheur. Cette ignorance produit en outre dans les nouvelles générations l’incapacité de comprendre l’histoire et de se sentir héritier de cette tradition qui a façonné la vie, la société, l’art et la culture européenne... La nouvelle évangélisation sera efficace si elle engage en profondeur les communautés et les paroisses. Les signes de vitalité et l’engagement des fidèles laïcs dans la société française sont déjà une réalité encourageante... Les laïcs sont le visage du monde dans l’Eglise et en même temps le visage de l’Eglise dans le monde. Je connais la valeur et la qualité de l’apostolat multiforme des laïcs, hommes et femmes. J’associe ma voix à la vôtre pour leur exprimer mes sentiments d’appréciation. L’Eglise en Europe et en France ne peut rester indifférente face à la diminution des vocations et des ordinations sacerdotales, non plus que des autres genres d’appel que Dieu suscite dans l’Eglise. Il est urgent de mobiliser toutes les énergies disponibles, pour que les jeunes puissent écouter la voix du Seigneur. Dieu appelle qui il veut et quand il veut. Cependant, les familles chrétiennes et les communautés ferventes demeurent des terrains particulièrement favorables".

"La jeunesse étant l’espoir et l’avenir de l’Eglise et du monde", a souligné le Saint-Père, il convient d'insister sur l’importance de l’éducation catholique. Les Institutions catholiques "sont évidemment au premier poste du grand dialogue entre la foi et la culture. L’amour de la vérité qui y rayonne est en lui-même évangélisateur. Ce sont des lieux d’enseignement et de dialogue, et aussi des centres de recherche, qui doivent toujours être plus développés, plus ambitieux". Quant à la théologie, elle "est une source de sagesse, de joie, d’émerveillement qui ne peut être réservée aux seuls séminaristes, prêtres et personnes consacrées". Il a conclu en évoquant" les écoles catholiques, qui ont façonné la vie chrétienne et culturelle de votre pays, elles ont aujourd’hui une responsabilité historique. Lieux de transmission du savoir et de formation de la personne, d’accueil inconditionnel et d’apprentissage de la vie en commun, elles bénéficient souvent d’un prestige mérité. Trouver les chemins pour que la transmission de la foi demeure au centre de leur projet éducatif, est nécessaire. La nouvelle évangélisation passe par ces écoles et par l’œuvre multiforme de l’éducation catholique qui sous-tend de nombreuses initiatives et mouvements dont l’Eglise est reconnaissante. L’éducation aux valeurs chrétiennes donne les clés de la culture de votre pays. En ouvrant à l’espérance et à la liberté authentique, elle continuera de lui apporter dynamisme et créativité. L’ardeur apportée à la nouvelle évangélisation sera notre meilleure contribution à l’épanouissement de la société humaine et la meilleure réponse aux défis de toute sorte qui se posent à tous en ce début du troisième millénaire".

DELEGATION PAPALE AU PHANAR

Cite du Vatican, 30 novembre 2012 (VIS). Comme de coutume, le Pape a envoyé à Istanbul (Turquie) une délégation pour prendre part à la célébration de la fête de saint André, le patron du Patriarcat oecuménique de Constantinople. Conduite par le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, elle a assisté à la divine liturgie célébrée en l'église St.Georges du Phanar par SS Barthélémy I. Le Cardinal est accompagné de Mgr.Brian Farrell, Secrétaire du dicastère, et de l'Abbé Andrea Palmieri, Sous Secrétaire, ainsi que de Mgr.Antonio Lucibello, Nonce apostolique en Turquie. Après la cérémonie s'est déroulée une rencontre présidée par le Patriarche, entre la délégation romaine et la commission synodale pour les relations avec l'Eglise catholique. Le Cardinal Koch a remis à SS Barthélémy le message de Benoît XVI lu à la fin de la liturgie, puis s'est entretenu avec les représentants de la communauté catholique de Turquie et le comité oecuménique du Vicariat apostolique de l'Eglise catholique d'Istanbul. Voici les passages majeurs du message du Saint-Père:

L’échange de Délégations entre l’Eglise de Rome et l’Eglise de Constantinople témoigne du "lien de proximité fraternelle qui nous unit. C’est une communion profonde et réelle, bien qu’encore imparfaite, qui se fonde non sur des raisons humaines de courtoisie ou de convenance, mais sur la foi commune au Seigneur Jésus Christ... Comptant sur ce solide fondement, nous pouvons ensemble avancer avec confiance sur le chemin qui conduit vers le rétablissement de la pleine communion". Mais aujourd'hui, "le défi le plus urgent, sur lequel nous nous sommes toujours trouvés en plein accord, est celui de comment faire parvenir l’annonce de l’amour miséricordieux de Dieu à une humanité si souvent distraite, plus ou moins incapable d’une réflexion profonde sur le sens-même de son existence, pris comme tel à partir de projets et d’utopies qui ne peuvent que laisser l'homme déçu. L’Eglise n’a d’autre message que l’Evangile de Dieu, et n’a d’autre méthode que l’annonce apostolique, soutenue et garantie par le témoignage de sainteté de la vie des pasteurs et du peuple de Dieu. Le Seigneur Jésus nous a dit que la moisson est abondante, et nous ne pouvons accepter qu’elle soit perdue à cause de nos faiblesses et de nos divisions".

SAINT-SIEGE ET VOTE SUR LA PALESTINE

Cite du Vatican, 30 novembre 2012 (VIS). Voici la Déclaration en sept points du Saint-Siège relative au vote par lequel hier à New York l’Assemblée Générale des Nations-Unies a approuvé à la majorité la Résolution faisant de la Palestine un Etat Observateur non membre:

"1. Le Saint-Siège a suivi de près et avec attention les étapes qui ont mené à cette décision importante, en s’efforçant de rester au-dessus des parties et d’agir conformément à sa nature religieuse et à la mission universelle qui le caractérise, et en tenant compte de l’attention spécifique qu’il accorde à la dimension éthique des problématiques internationales.

2. Il estime en outre que ce vote doit se situer dans le cadre des efforts visant à trouver une solution définitive, avec le soutien de la communauté internationale, à la question déjà abordée par la Résolution 181 du 29 novembre 1947 par l’Assemblée Générale. Ce texte a posé les bases juridiques de l’existence de deux états. Si un des deux a déjà vu le jour, l’autre n’a pas été créé au cours les soixante-cinq années qui ont suivi.

3. Le 15 mai 2009, à l’aéroport international de Tel Aviv, à la fin de son pèlerinage en Terre Sainte, Benoît XVI s’était exprimé en ces termes: Plus de sang versé! Plus de combats! Plus de terrorisme! Plus de guerre! Au contraire, engageons-nous à briser le cercle vicieux de la violence. Que règne une paix durable basée sur la justice, et que viennent une réconciliation authentique et une pacification ! Puisse être reconnu universellement que l’Etat d’Israël a le droit d’exister, de jouir de la paix et de la sécurité à l’intérieur de frontières reconnues internationalement! De même puisse être reconnu le droit du peuple palestinien à une patrie souveraine et indépendante pour y vivre dans la dignité et se déplacer librement. Puisse la solution des deux états devenir une réalité, et ne pas demeurer seulement un rêve.

4. Dans le sillage de cet appel, le Secrétaire pour les rapports avec les états, Mgr.Dominique Mamberti, dans une intervention devant l’Assemblée Générale en 2011, a souhaité que les organes compétents des Nations-Unies prennent une décision qui permette la réalisation concrète d’un tel objectif.

5. Le vote du 29 novembre 2012 exprime les sentiments de la majorité des membres de la communauté internationale et accorde aux palestiniens une présence plus significative au sein des Nations-Unies. Dans le même temps, le Saint-Siège est convaincu que ce résultat ne représente pas, à lui seul, une solution suffisante aux problèmes de la région. Pour y répondre de manière adéquate il faudra, en effet, s’engager résolument en faveur de la construction de la paix et de la stabilité dans la justice et dans le respect des aspirations légitimes, aussi bien des israéliens que des palestiniens.

6. C’est pour cette raison que le Saint-Siège a invité, à plusieurs reprises, les responsables des deux peuples à reprendre les négociations en toute bonne foi et à éviter d’accomplir des actions ou de poser des conditions en contradiction avec les déclarations de bonne volonté et la recherche sincère de solutions offrant les fondements solides d’une paix durable. En outre, le Saint-Siège a adressé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle renforce son engagement et stimule sa créativité, afin de prendre les initiatives permettant d’instaurer une paix durable dans le respect des droits des israéliens et des palestiniens. La paix a besoin de décisions courageuses.

7. A la lumière du résultat du vote de l’Assemblée générale de ce 29 novembre, et pour encourager la communauté internationale et en particulier les parties directement concernées, à une action incisive en vue des objectifs exposés ci-dessus – le Saint-Siège salue la décision de l’Assemblée générale faisant de la Palestine un Etat Observateur non membre des Nations Unies. L’occasion est propice pour rappeler également la position commune exprimée par le Saint-Siège et l’OLP dans leur accord fondamental du 15 février 2000, en faveur de la reconnaissance d’un statut spécial internationalement garanti pour la ville de Jérusalem, dans le but, en particulier, de préserver la liberté de religion et de conscience, l’identité et le caractère de Jérusalem en tant que Ville Sainte, ainsi que le respect des Lieux Saints qui s’y trouvent et l’accès à ces mêmes Lieux Saints".

SYNODE DES EVEQUES

Cite du Vatican, 30 novembre 2012 (VIS). La XIII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques ("La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne") s'est déroulée du 7 au 28 octobre. La seconde réunion du XIII Conseil ordinaire du Secrétariat général a permis le 26 novembre un prolongement des réflexions synodales. En ouverture, rappelant le commandement de Jésus à aller de par le monde annoncer l'Evangile, le Secrétaire Général a affirmé qu'il était toujours aussi actuel et enthousiasmant pour l'Eglise entière. Puis Mgr.Nikola Eterovic a offert une analyse détaillée des sujets contenus dans les propositions de l'assemblée, suivie d'un débat sur les suggestions à présenter au Pape dans la perspective de son exhortation post-synodale. "Le mandat missionnaire que le Seigneur a adressé aux apôtres est aujourd'hui reproposé dans la nouvelle évangélisation, par laquelle il s'adresse à une humanité en mutation globale, "immergée dans un climat culturel et moral fait de sécularisation et d'agnosticisme. Cette situation constitue un défi mais aussi une chance pour l'annonce évangélique... L'Eglise doit conduire à tous niveaux, des pasteurs aux simples fidèles, une nouvelle annonce, qui s'adresse à tout homme, baptisé, croyant détaché de la pratique ecclésiale, non croyants, indifférents, croyants d'autres confessions et religions". La prochaine réunion est fixée aux 23 et 24 janvier prochains.

INTENTIONS DE PRIERE POUR DECEMBRE

Cité du Vatican, 30 octobre 2012 (VIS). L'intention de prière générale de Benoît XVI pour décembre est: "Pour que les migrants soient accueillis dans le monde entier, spécialement par les communautés chrétiennes, avec générosité et dans la charité".
Son intention missionnaire est: "Pour que le Christ se révèle à toute l’humanité avec la lumière qui émane de Bethléem et qui se reflète sur le visage de son Eglise".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 30 novembre 2012 (VIS). En fin d'après-midi, le Saint-Père devrait recevoir en audience Mgr.Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 30 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:


Mgr.Anil Joseph Thomas Couto, Archevêque de Delhi (superficie 15.420, population 19.633.000, catholiques 110.300, prêtres 362, religieux 332), en Inde. Jusqu'ici Evêque de Jullundur (Inde), il succède à Mgr.Vincent Michael Concessao, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Binay Kandulna, Evêque de Khunti (superficie 3.765, population 911.000, catholiques 90.672, prêtres 75, religieux 196), en Inde. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Ranchi et Administrateur apostolique de ce même diocèse.

L'Abbé Angel Francisco Caraballo Fermín, Auxiliaire de l'Archevêque de Maracaibo (Venezuela). L'Evêque élu, né en 1965 à Puerto Ordaz (Venezuela) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Curé de la paroisse St.Pierre et St.Paul de Puerto Ordaz. Licencié en droit canonique, il a été en charge de paroisses, professeur au grand séminaire de Ciudad Bolivar et vicaire général de ce même diocèse.

jeudi 29 novembre 2012

LE PAPE SUR TWITTER

Cite du Vatican, 29 novembre 2012 (VIS). Benoît XVI sera prochainement présent sur Twitter, et lundi 3 décembre Mgr Claudio Maria Celli, Président du Conseil pontifical pour les communications sociales, informera la presse de cette nouveauté. Il sera entouré de Mgr Paul Tighe, Secétaire du dicastère, du P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, de M.Gian Maria Vian, Directeur de L'Osservatore Romano, et de M.Greg Burke, Conseiller en communication de la Secrétairerie d'Etat. Le Saint-Père a déjà utilisé les 140 caractères de Twitter en juin 2011 pour l'inauguration du portail vatican www.news.va en écrivant: "Chers amis, je déclare ouvert le www.nes.va . Jésus-Christ soit loué. Avec ma prière et ma bénédiction. Benoît XVI".

PATORALE DES MIGRANTS EN EUROPE

Cite du Vatican, 29 novembre 2012 (VIS). La section pour la pastorale des migrants de la Commission Caritas in Veritate du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe, réunie à Rome du 27 au 29 novembre, a élaboré un programme d'action pour le continent européen: "Une pastorale de communion pour une évangélisation rénovée. Une quarantaine d'évêques et de directeurs nationaux de cette pastorale ont débattu de l'engagement de l'Eglise en la matière. La crise économique, a expliqué le Secrétaire Général du CCEE, "frappe surtout les plus faibles et les migrants, ceux en particulier qui ont du émigrer pour cause de pauvreté. La crise les fragilise ultérieurement". Pour le P.Duarte da Cunha, "la pastorale des Eglises tend à évangéliser mais aussi à créer des communautés...destinées à soutenir l'intégration, à renforcer les liens sociaux, à accompagner les personnes, comme les enfants abandonnés par des parents partis à la recherche d'un travail".

Les travaux de la commission ont été animés par le Cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, par le Cardinal Josip Bozanic, Archevêque de Zagreb (Croatie) et Coordinateur de la section migrations de la Commission Caritas in Veritate, par Mgr.Giampaolo Crepaldi, Evêque de Trieste (Italie) et Président de la Commission affaires sociale du CCEE. Et par Mgr.Paolo Schiavon, Président de la Fondation Migrantes. Thème abordé par Mgr.Salvatore Fisichella, Président du Conseil pontifical: "Témoigner de la communion ecclésiale pour une nouvelle évangélisation"; par Mgr.Cyril Vasil, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales: "Communion et pastorale, la perspective des Eglises catholiques orientales"; du P.Fabio Baggio, Directeur de recherches près l'Université pontificale grégorienne: "Lignes directrices pour une pastorale de communication concernant les migrations"; et de Mgr.Giancarlo Perego, Directeur de la Fondation Migrantes: "Nouvelle évangélisation et mobilité humaine". "En ce temps de crise économique", a précisé le P.da Cunha, "on ne saurait dissocier assistance sociale, pastorale et évangélisation. La charité, la défense des droits, l'annonce et la célébration de la foi constituent un ensemble, une voie d'action unique, surtout pour qui aide à accueillir et à intégrer des migrants en Europe".

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 29 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé le P.Radoslaw Zmitrowicz, OMI, Auxiliaire de l'Evêque de Kamyanets-Podilskyi (Ukraine). L'Evêque élu, né en 1962 à Gdansk (Pologne), a prononcé ses voeux religieux en 1987 et a été ordonné prêtre en 1989. Jusqu'ici Supérieur de sa congrégation pour l'Ukraine, il a exercé son ministère dans des paroisses de Gdansk puis au Turkménistan et en Ukraine.


mercredi 28 novembre 2012

PARLER DE DIEU AUJOURD'HUI

Cité du Vatican, 28 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a consacré sa catéchèse de l'audience générale à la question de savoir "comment parler de Dieu aujourd'hui, comment diffuser l'Evangile pour ouvrir le monde à la vérité qui sauve... En Jésus, nous voyons le visage de Dieu, venu s'immerger dans l'humanité pour enseigner aux hommes l'art de vivre et la voie du bonheur, la libération du péché et la façon de devenir pleinement fils de Dieu... Parler de Dieu signifie avant tout être convaincus de porter à nos contemporains un Dieu qui nous a parlé: Non pas un Dieu abstrait, une hypothèse de Dieu, mais un Dieu concret, un Dieu existant, entré dans l'histoire et présent dans l'histoire". Nous devons donc proposer "le Dieu de Jésus-Christ comme réponse à la question fondamentale de la vie: pourquoi vivre, comment vivre. Ceci réclame donc de grandir constamment dans la foi, dans la familiarité de Jésus et de l'Evangile, dans une connaissance approfondie de Dieu et un total engagement dans son projet salvifique... Sans craindre l'humilité des petits pas, nous devons avoir confiance dans le levain qui pénètre lentement la pâte pour la faire lever. Evangéliser sous la guide de l'Esprit nécessite de la simplicité, un retour à l'essentiel dans l'annonce de la Bonne Nouvelle...du Dieu d'amour qui s'approche de l'homme en Jésus-Christ jusqu'à la croix et à la résurrection pour nous ouvrir la voie de la vie éternelle". Puis Benoît XVI a rappelé que pour saint Paul, "communiquer la foi ne signifiait pas se proposer soi même, mais déclarer publiquement ce qu'il avait vu et entendu dans sa rencontre du Christ, expliquer comment elle avait bouleversé sa vie... Il ne se contenta pas de prêcher, mais engagea tout son être et toute son existence dans le grand oeuvre de la foi. De fait, pour parler de Dieu, il faut lui laisser la place car c'est lui qui agit à travers nos faiblesses, il faut s'écarter simplement, assurés de ce que plus nous le plaçons au coeur de nos actes plus notre communication sera fructueuse... Ceci vaut aussi pour les communautés chrétiennes, qui sont appelées à manifester l'action de la grâce divine qui permet de dépasser nos individualismes et notre étroitesse d'esprit, nos égoïsmes et notre indifférence".

"Et puis nous devons nous demander comment Jésus communiquait, parlant du Père...et du Royaume, plein de compassion pour la dureté de la vie des hommes... On voit dans les Evangiles combien il était attentif à chacun des cas qu'il rencontrait, comment il s'immergeait dans la réalité des gens de son époque, totalement confiant dans l'assistance du Père... En lui l'annonce et la vie se mêlent. Jésus enseignait toujours sur la base d'un rapport direct avec le Père, d'une manière qui est devenue essentielle pour les chrétiens. Notre mode de vie dans la foi et dans la charité est un moyen de parler de Dieu au quotidien, car nous vivons dans le Christ la crédibilité de ce que nous disons avec ses mots. C'est pourquoi il nous faut être attentifs aux signes des temps, à leur potentiel, aux obstacles et aux attentes qui parcourent la culture comme le besoin d'authenticité et de transcendance, l'attention envers la sauvegarde de la nature. Il nous faut communiquer sans crainte la réponse que la foi offre... Parler de Dieu signifie donc faire comprendre en paroles et en actions qu'il n'est pas le concurrent de notre vie mais son garant, le garant de la grandeur de la personne. Cela signifie communiquer l'essentiel avec force et simplicité, c'est à dire le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu qui a montré la grandeur de son amour en s'incarnant, en mourant et en ressuscitant pour nous, le Dieu qui nous demande de le suivre et de nous laisser transformer par son amour immense..., le Dieu qui a donné l'Eglise, afin de cheminer ensemble, dans la Parole et dans les sacrements, pour rénover l'humanité et qu'elle devienne la Cité de Dieu".

JOURNEE MONDIALE CONTRE LE SIDA

Cite du Vatican, 28 novembre 2012 (VIS). A la fin de l'audience générale le Pape a rappelé que samedi prochain sera célébrée la Journée mondiale des Nations-Unies contre le SIDA: "C'est une occasion de rappeler que cette maladie cause la mort de millions de personnes et entraîne de grandes souffrances, aggravées dans les régions du monde les plus pauvres où l'accès aux médicaments efficaces est très difficile. Mes pensées vont en particulier au grand nombre d'enfants contaminés par leurs mères alors qu'il existe des thérapies pour bloquer cette contagion. Je désire encourager toutes les initiatives qui, dans le cadre de la mission de l'Eglise, tendent à combattre ce fléau".

mardi 27 novembre 2012

LE CARDINAL TAURAN A VIENNE

Cité du Vatican, 27 novembre 2012 (VIS). Hier à Vienne (Autriche), le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, est intervenu lors de la cérémonie d’inauguration du Centre Roi Abdallah ben Abdelaziz pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICIID):

J’ai le privilège de porter à cette assemblée le salut de Benoît XVI, ainsi que ses vœux de succès des activités de ce centre de dialogue. Le monde attend honnêteté, vision et crédibilité "de cette initiative lancée par le Roi Abdallah, soutenue par les gouvernements d’Autriche et d’Espagne, et avec l’aide du Saint-Siège en tant qu’observateur fondateur. Ce centre représente une nouvelle occasion de dialoguer ouvertement sur tant de sujets, y compris ceux concernant les droits fondamentaux de l’homme, en particulier la liberté religieuse dans tous ses aspects, pour chacun, pour chaque communauté, partout. A cet effet, vous comprendrez que le Saint-Siège soit particulièrement attentif au sort des communautés chrétiennes dans des pays où une telle liberté n’est pas suffisamment garantie. L’information, de nouvelles initiatives, des aspirations, et peut-être aussi des échecs seront portés à notre attention. Ce sera ensuite la tâche du Centre, et quand cela sera possible, avec la coopération d’autres organisations, de vérifier leur authenticité et d’agir en conséquence, afin que nos contemporains ne soient pas privés de la lumière et des ressources que la religion apporte au bonheur de chaque être humain. Les croyants doivent travailler pour cela et pour soutenir tout ce qui favorise la personne humaine dans ses aspirations matérielles, morales et religieuses. Trois attitudes sont ainsi requises:

1.Le respect de l’autre dans sa spécificité.
2.La connaissance réciproque et objective de la tradition religieuse des uns et des autres, particulièrement grâce à l’éducation.
3.La collaboration afin que notre pèlerinage vers la Vérité soit réalisé en toute liberté et en toute sérénité.

Pour conclure, et en citant le Pape, j’aimerais vous assurer de la coopération de l’Eglise catholique: Par sa présence, sa prière et ses différentes œuvres de miséricorde, spécialement dans le domaine éducatif et sanitaire, elle souhaite donner ce qu’elle a de meilleur. Elle veut se montrer proche de celui qui est dans le besoin, de celui qui cherche Dieu. C’est dans cet esprit de fraternité et d’amitié que nous devons travailler!".

IN MEMORIAM

Cite du Vatican, 27 novembre 2012 (VIS). Voici les données relatives aux prélats décédés ces dernières semaines:

Mgr.Aloysius Balina, Evêque de Shinyanga (Tanzanie), le 6 novembre à 67 ans.

Mgr.Joseph Oliver Bowers, SVD, Evêque émérite de Saint John's-Basseterre (Iles Vierges, Antilles britanniques GB), le 6 novembre à 102 ans.

Mgr.Patrick Ronald Cooney, Evêque émérite de Gaylord (USA), le 15 octobre à 78 ans.

Mgr.Alfons Demming, Auxiliaire émérite de Münster (Allemagne), le 31 octobre à 84 ans.

Mgr.René-Marie Ehouzou, CIM, Evêque de Porto Novo (Bénin), le 17 octobre à 68 ans.

Mgr.Eduardo Herrera Riera, Evêque émérite de Carora (Venezuela), le 27 octobre à 85 ans.

Mgr.Michel Hrynchyshyn, CSSR, Exarque apostolique émérite de France des ukrainiens, le 12 novembre à 83 ans.

Mgr.Henry Ernest Karlen, CMM, Archevêque émérite de Bulawayo (Zimbabwe), le 28 octobre à 90 ans.

Mgr.Felix Eugenio Mkhori, Evêque émérite de Lilongwe (Malawi), le 27 octobre à 81 ans.

Mgr.Luiz Eugenio Pérez, Evêque émérite de Jabotical (Brésil), le 14 novembre à 84 ans.

Mgr.George Riashi, BC, Archevêque melkite émérite de Tripoli (Liban), le 28 octobre à 78 ans.

Mgr.Odorico Leovigildo Saiz Pérez, OFM, Vicaire apostolique émérite de Requena (Pérou), le 14 octobre à 100 ans.

Mgr.Agostinhi José Sartori, Evêque émérite de Palmas-Francisco Beltrao (Brésil), le 6 juin à 83 ans.

Mgr.Faustino Sainz Muñoz (Espagne), Nonce apostolique, le 31 octobre à 75 ans.

Mgr.Patrick Francis Sheehan, OSA, Evêque émérite de Kano (Nigeria), le 8 novembre à 80 ans.

Mgr.Jean-Pierre Urkia, MEP, Vicaire apostolique émérite de Pakse (Laos), le 21 décembre 2011 à 93 ans.

Mgr.Joseph B.Willigers, MHM, Evêque émérite de Jinja (Ouganda), le 30 septembre à 81 ans.

lundi 26 novembre 2012

AUDIENCE AUX NOUVEAUX CARDINAUX

Cite du Vatican, 26 novembre 2012 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a reçu les six nouveaux Cardinaux et les groupes les accompagnant. Devant ses hôtes il a évoqué le temps de prière et de communion vécu ces derniers jours "dans la conscience d'un évènement important pour l'Eglise universelle, appelée à être un signe d'espérance pour tous les peuples". Puis il a rappelé que dans les Eglises locales comme dans les dicastères la Curie, les Cardinaux doivent partager de manière particulière la sollicitude du Pape pour l'Eglise universelle". Après avoir salué le Cardinal James Michael Harvey, il s'est tourné vers le Patriarche maronite Béchara Boutros Raï pour soutenir "la vie et la présence des chrétiens au Proche et au Moyen Orient, région dans laquelle ils doivent pouvoir vivre librement leur foi" et favoriser l'établissement de la paix. "L'Eglise encourage tout effort en vue de la paix dans le monde et dans cette région, d'une paix qui ne sera effective que fondée sur le respect de l'autre". S'adressant ensuite aux colombiens accompagnant le Cardinal Rubén Salazar Gómez, le Pape a dit prier pour que leur pays avance, dans la paix et la concorde, sur les chemins de la justice, de la réconciliation et de la solidarité. Enfin, il a appelé les nouveaux membres du Sacré Collège à poursuivre leur mission spirituelle et apostolique, forts et confiants dans le Christ, "en renforçant leur amour pour l'Eglise. C'est un amour que nous enseignent les saints, ce qu'il y a de plus accompli dans l'Eglise qu'ils ont aimée, qui se sont laissés conduire par le Christ, et se sont entièrement dépensés pour que tout homme reçoive la lumière qui resplendit sur le visage de l'Eglise".

PRIORITE DE DIEU FACE AUX INTERETS DU MONDE

Cité du Vatican, 25 novembre 2012 (VIS). Ce matin à 9h 30', Benoît XVI a présidé la messe en la Basilique St.Pierre, concélébrée avec les six nouveaux Cardinaux créés lors du consistoire d'hier. Au début de la messe, le Cardinal James Harvey, Archiprêtre de la basilique papale St.Paul-hors-les-murs, premier des nouveaux cardinaux, a salué le Pape au nom de tous les cardinaux.

Voici quelques extraits de l'homélie prononcée ensuite par le Pape:

"En ce dernier dimanche de l’année liturgique, l’Eglise nous invite à célébrer le Seigneur Jésus, Roi de l’univers. Elle nous appelle à tourner notre regard vers l’avenir, ou mieux plus profondément, vers la destination finale de l’histoire qui sera le règne définitif et éternel du Christ... Dans le passage de l’évangile que nous avons écouté... Pilate interroge Jésus: Es-tu le roi des Juifs? Répondant à cette demande, Jésus précise la nature de son règne et de sa messianité-même, qui n’est pas un pouvoir mondain, mais un amour qui sert".

"Il est évident que Jésus n’a aucune ambition politique. Après la multiplication des pains, les gens, enthousiasmés par le miracle, voulaient s’emparer de lui pour le faire roi, afin de renverser le pouvoir romain et établir ainsi un nouveau règne politique, qui aurait été considéré comme le royaume de Dieu tant attendu. Mais Jésus sait que le royaume de Dieu est d’un genre tout autre, il ne se fonde pas sur les armes et sur la violence. C’est la multiplication des pains qui devient alors, d’une part, le signe de sa messianité, mais, d’autre part, un tournant dans son activité: à partir de ce moment, la marche vers la croix se fait plus évidente; là, par un acte suprême d’amour, resplendira le règne promis, le règne de Dieu... Jésus...veut...établir son royaume non pas par les armes et la violence, mais par la faiblesse apparente de l’amour qui donne la vie. Le royaume de Dieu est un royaume totalement différent des royaumes terrestres".

"Et c’est pour cela que, face à un homme sans défense, fragile, humilié, comme l’est Jésus, un homme de pouvoir comme Pilate reste surpris... Et il pose une question qui lui semblera paradoxale: Alors, tu es roi?... Mais Jésus répond par l’affirmative: C’est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité, écoute ma voix. Jésus parle de roi, de royaume, cependant, il ne se réfère pas à la domination, mais à la vérité... Jésus est venu révéler et apporter une nouvelle royauté, celle de Dieu; il est venu rendre témoignage à la vérité d’un Dieu qui est amour et qui veut établir un royaume de justice, d’amour et de paix. Celui qui est ouvert à l’amour, écoute ce témoignage et l’accueille avec foi, pour entrer dans le royaume de Dieu".

"Nous retrouvons cette perspective dans la première lecture que nous venons d’écouter. Le prophète Daniel prédit le pouvoir d’un personnage mystérieux placé entre ciel et terre... Cette vision du prophète, une vision messianique, est éclairée et trouve sa réalisation dans le Christ: le pouvoir du vrai Messie, pouvoir qui ne décline jamais et qui ne sera jamais détruit, n’est pas celui des royaumes de la terre qui s’élèvent et s’écroulent, mais celui de la vérité et de l’amour".

"Dans la deuxième lecture, l’auteur de l’Apocalypse affirme que nous aussi nous participons à la royauté du Christ... Il est clair ici aussi qu’il s’agit d’un royaume fondé sur la relation avec Dieu, avec la vérité, et non pas un royaume politique. Par son sacrifice, Jésus nous a ouvert le chemin pour une relation profonde avec Dieu: en lui, nous sommes devenus de véritables fils adoptifs, nous sommes rendus ainsi participants de sa royauté sur le monde. Etre disciples de Jésus signifie donc ne pas se laisser séduire par la logique mondaine du pouvoir, mais apporter au monde la lumière de la vérité et de l’amour de Dieu... C’est là une invitation pressante adressée à tous et à chacun: nous convertir toujours au règne de Dieu, à la seigneurie de Dieu et de la Vérité, dans notre vie".

"A vous, chers et vénérés frères Cardinaux, je pense particulièrement à ceux qui ont été créés hier, est confiée cette lourde responsabilité: rendre témoignage au règne de Dieu, à la vérité. Cela signifie faire émerger toujours la priorité de Dieu et de sa volonté face aux intérêts du monde et à ses puissances. Soyez les imitateurs de Jésus, qui, devant Pilate, dans la situation humiliante décrite par l’Evangile, a manifesté sa gloire: celle d’aimer jusqu’au bout, en donnant sa propre vie pour les personnes qu’il aime. C’est la révélation du règne de Jésus".

APPELES A PROLONGER L'OEUVRE SALVIFIQUE DE DIEU

Cité du Vatican, 25 novembre 1012 (VIS). Après la messe concélébrée avec les nouveaux Cardinaux, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Il a évoqué la fête du Christ-Roi qui conclut l'année liturgique et "résume le mystère de Jésus, premier-né d'entre les morts et seigneur de tous les puissants de la terre".

"Toute la mission de Jésus et le contenu de son message consiste à annoncer le Règne de Dieu et à le mettre en action au milieu des hommes avec des signes et des prodiges. Mais, comme le rappelle le Concile Vatican II, avant tout le Royaume se manifeste dans la personne même du Christ qui l'a instauré par sa mort sur la croix et sa résurrection, par lequel il s'est manifesté Seigneur, Christ et Prêtre pour l'éternité. Ce Royaume de Dieu a été confié à l'Eglise qui en est le germe et le commencement et a le devoir de l'annoncer et de l'instaurer dans toutes les nations, avec la force de l'Esprit Saint. A la fin du temps établi, le Seigneur remettra à Dieu le Père son Royaume et lui présentera tous ceux qui ont vécu selon le commandement de l'amour... Nous sommes tous appelés à prolonger l’œuvre salvifique de Dieu en nous convertissons à l'Evangile, en nous mettant à la suite de ce Roi qui n'est pas venu pour être servi mais pour servir et rendre témoignage à la vérité". C'est pourquoi Benoît XVI a invité à prier pour les six nouveaux cardinaux créés la veille, "pour que l'Esprit Saint les renforce dans la foi et dans la charité et les comble de ses dons, en sorte qu'ils vivent leur nouvelle responsabilité comme une consécration encore plus forte au Christ et à son Royaume... Que la Vierge nous aide tous à vivre le temps présent dans l'attente du retour du Seigneur, en disant avec force à Dieu: Que ton Règne vienne, et en accomplissant ces œuvres de lumière qui nous rapprochent toujours plus du Ciel, conscients que, dans les évènements tourmentés de l'histoire, Dieu continue de construire son Royaume d'amour", a conclu le Pape.

Après la prière mariale, Benoît XVI a rappelé que hier à Macas (Equateur) a été proclamée bienheureuse Maria Troncatti, religieuse de la congrégation des Filles de Marie Auxiliatrice, née en Val Camonica (Italie). Elle fut infirmière au cours de la Première Guerre mondiale et fut ensuite envoyée en Equateur où elle "se consacra entièrement aux populations de la forêt amazonienne, à l'évangélisation et à la promotion humaine".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 26 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience treize prélats de la Conférence épiscopale française en visite Ad Limina:

Le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon, accompagné de ses Auxiliaires, Mge.Jean-Pierre Batut et Mgr.Patrick Le Gall.

Mgr.Yves Boivineau, Evêque d'Annecy.

Mgr.Philippe Ballot, Archevêque de Chambéry, St.Jean de Maurienne et Tarentaise.

Mgr.Christophe Lagleize, Evêque de Valence.

Mgr.François Blondel, Evêque de Viviers.

Mgr.Pierre-Marie Carré, Archevêque de Montpellier, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Claude-Joseph Azéma.

Mgr.Alain Planet, Evêque de Carcassonne et Narbonne.
Mgr.François Jacolin, Evêque de Mende.

Mgr.Robert Wattebled, Evêque de Nîmes.

Mgr.André Marceau, Evêque de Perpignan et Elne.


samedi 24 novembre 2012

CONSISTOIRE CARDINALICE

Cité du Vatican, 24 novembre 2012 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a présidé en la Basilique vaticane un consistoire ordinaire public pour la création de six nouveaux Cardinaux, Mgr.Michael James Harvey; SB Béchara Boutros Rai, OMM; SB Baselios Cleemis Thottunkal; Mgr.John Olorunfemi Onaiyekan; Mgr.Rubén Salazar Gómez et Mgr.Luis Antonio Tagle. Le Sacré Collège compte désormais 211 membres dont 120 électeurs. Après la liturgie de la Parole, et avant son allocution, le Saint-Père a lu la formule de création, nommant un à un les nouveaux membres du Sacré Collège avec leur titre cardinalice. Ceux-ci se sont alors agenouillés devant lui pour leur profession de foi et leur serment de fidélité. Puis, un après l'autre, les nouveaux Cardinaux ont reçu la barrette rouge, qui signifie qu'ils doivent être prêts à se comporter avec courage, jusqu’à l’effusion du sang, pour l’essor de la foi chrétienne, pour la paix et la tranquillité du peuple de Dieu. L’anneau, qui symbolise l’attachement au Prince des Apôtres et renforce l'amour envers l’Eglise universelle, était accompagné de la bulle de création qui assigne à chacun d'eux une église romaine. Le Pape a alors échangé avec eux le baiser de paix, qui a ensuite été échangé avec tous les Cardinaux présents. Le rite s'est conclu par la prière des fidèles, le Pater et la bénédiction papale. Voici maintenant les passages saillants de l'allocution du Pape:

"Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.. Ces paroles que d’ici peu les nouveaux Cardinaux prononceront solennellement en émettant la profession de foi, font partie du symbole de Nicée-Constantinople, synthèse de la foi de l’Eglise que chacun reçoit au moment du baptême. C’est seulement en professant et en gardant intacte cette règle de vérité que nous sommes des disciples authentiques du Seigneur. Je voudrais m’arrêter en particulier sur la signification du terme catholique, qui indique un trait essentiel de l’Eglise et de sa mission... L’Eglise est catholique parce que le Christ embrasse toute l’humanité dans sa mission de salut. Tandis que la mission de Jésus durant sa vie terrestre était limitée au peuple juif..., elle était toutefois orientée dès le début, à porter à tous les peuples la lumière de l’Evangile et à faire entrer toutes les nations dans le Royaume de Dieu... Cette perspective universaliste affleure, entre autres, dans la présentation que Jésus fait de lui-même non seulement comme Fils de David, mais comme Fils de l’homme". Il se sert de cette expression riche et complexe et la rapporte à lui-même pour manifester le vrai caractère de son messianisme, comme mission destinée à tout l’homme et à tout homme, dépassant tout particularisme ethnique, national et religieux. Et c’est justement dans la suite de Jésus, dans le fait de se laisser attirer à l’intérieur de son humanité et donc dans la communion avec Dieu qu’on entre dans ce nouveau royaume, que l’Église annonce et anticipe et qui vainc morcellement et dispersion".

"Ensuite Jésus envoie son Eglise non vers un groupe, mais à la totalité du genre humain pour le rassembler, dans la foi, en un unique peuple afin de le sauver... L’universalité de l’Eglise puise donc à l’universalité de l’unique dessein divin de salut du monde. Ce caractère universel émerge avec clarté le jour de la Pentecôte, quand l’Esprit Saint remplit de sa présence la première communauté chrétienne, pour que l’Évangile s’étende à toute les nations et fasse grandir dans tous les peuples l’unique Peuple de Dieu... Depuis ce jour, l’Eglise, avec la force de l’Esprit promise par Jésus, annonce le Seigneur mort et ressuscité à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. La mission universelle de l’Eglise, par conséquent, ne part pas d’en bas, mais descend d’en haut, de l’Esprit Saint, et depuis son premier instant, elle tend à s’exprimer dans toutes les cultures pour former ainsi l’unique peuple de Dieu. Elle n’est pas tant une communauté locale qui s’élargit et se répand lentement, mais elle est comme un levain qui tend à l’universel, à la totalité, et qui porte en lui-même l’universalité... Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création, de toutes les nations faites des disciples. Par ces paroles Jésus envoie les apôtres à toute la création, pour que l’action salvifique de Dieu parvienne partout".

Pensant encore à l'instauration d’un nouveau royaume davidique, les apôtres interpellent le Seigneur qui répond "en ouvrant leur horizon, en leur faisant une promesse et en leur attribuant une tâche. Il promet qu’ils seront remplis de la puissance de l’Esprit Saint et il leur confère la charge d’en témoigner dans le monde entier dépassant les limites culturelles et religieuses à l’intérieur desquelles ils étaient habitués à penser et à vivre, pour s’ouvrir au Royaume universel de Dieu. Et aux commencements du cheminement de l’Eglise, les apôtres et les disciples partent sans aucune sécurité humaine, mais avec l’unique force de l’Esprit, de l’Evangile et de la foi. C’est le ferment qui se répand dans le monde, entre dans les divers événements et dans les multiples contextes culturels et sociaux, mais demeure une unique Eglise. Autour des apôtres fleurissent les communautés chrétiennes, mais elles sont l’Eglise, qui, à Jérusalem, à Antioche ou à Rome, est toujours la même, une et universelle... Dans la perspective de l’unité et de l’universalité de l’Eglise se place le Collège cardinalice, qui...exprime le visage de l’Eglise universelle. Par ce Consistoire, de manière particulière, je désire mettre en valeur que l’Eglise est Eglise de tous les peuples, et par conséquent elle s’exprime dans les différentes cultures des divers continents. C’est l’Eglise de la Pentecôte, qui dans la polyphonie des voix élève un unique chant harmonieux au Dieu vivant".

TITRES ET DIACONIES DES NOUVEAUX CARDINAUX

Cité du Vatican, 24 novembre 2012 (VIS). Voici les titres ou les diaconies attribuées par Benoît XVI aux nouveaux Cardinaux:

Le Cardinal Michael James Harvey, la diaconie de St.Pie V à Villa Carpegna.

Le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal, le titre de St.Grégoire VII.

Le Cardinal John Olorunfemi Onaiyekan, le titre de St.Saturnin.

Le Cardinal Rubén Salazar Gómez,le titre de St.Gérard Maiella.

Le Cardinal Luis Antonio Tagle, le titre de St.Félix de Cantalice à Centocelle.

Patriarche d'une Eglise orientale, le Cardinal Béchara Boutros Rai ne dispose pas d'un titre romain.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 24 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père devrait recevoir en fin d'après-midi le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 24 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

L'Abbé William Crean, Evêque de Cloyne (superficie 3.440, population 164.500, catholiques 161.600, prêtres 118, religieux 203), en Irlande. L'Evêque élu, né en 1951 à Tralee (Irlande) et ordonné prêtre en 1976, était jusqu'ici Curé de Caheersiveen (Irlande). Licencié en théologie, il a été enseignant et directeur diocésain de l'enseignement primaire, Directeur du centre pastoral Jean-Paul II et directeur diocésain de l'enseignement religieux pour les adultes.

Mgr.Krzysztof Jakub Wetkowski, Auxiliaire de l'Archevêque de Gniezno (Pologne). L'Evêque élu, né en 1963 à Gniezno (Pologne) et ordonné prêtre en 1988, était jusqu'ici Vicaire Général de ce même diocèse. Docteur en droit canonique, il a été professeur de séminaire et d'université, curé de paroisse, juge ecclésiastique diocésain et chancelier.

Membres du Conseil pontifical pour les textes législatifs, le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples; et Mgr.Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Membres du Conseil pontifical pour les communications sociales, le Cardinal Francisco Robles Ortega, Archevêque de Guadalajara (Mexique); et Mgr.José Horacio Gómez, Archevêque de Los Angeles (USA).

Le P.Edmondo Caruana, O.Carm, Chef du service éditorial de la Librairie Vaticane.


vendredi 23 novembre 2012

L'EGLISE EST AUX COTES DES GENS DE MER


Cité du Vatican, 23 novembre 2012 (VIS). Dès les débuts du christianisme, la mer a été un efficace espace d'évangélisation. Apôtres et disciples parcoururent ainsi le monde en prêchant grâce à la navigation maritime. "Pensons aux voyages de saint Paul et à la diffusion de la Parole jusqu'aux extrémités de la terre. Aujourd'hui encore, a dit Benoît XVI aux participants au XXIII Congrès de l'apostolat de la mer, "l'Eglise navigue sur les mers du monde afin de porter partout l'Evangile. La présence capillaire" des aumôniers dans les ports, les visites qu'ils effectuent "quotidiennement sur les navires à quai et leur accueil fraternel des équipages en relâche, rendent visible la sollicitude de l'Eglise envers qui ne peut recevoir une assistance spirituelle ordinaire". Rappelant que la présence croissance de marins appartenant à des Eglises orientales ou de confessions non chrétiennes devait pousser les croyants à accroître la collaboration oecuménique et inter-religieuse, il a souligné que le perpétuel déplacement des gens de mer fragilisait leur situation. "Il fait tenir compte aujourd'hui des effets complexes de la globalisation...avec ses injustices, comme lorsqu'on réduit la possibilité des équipages de descendre à terre, ou lorsque les armateurs abandonne navire et personnel, lorsque les bateaux sont menacés par la piraterie ou victimes de la pêche illégale. La vulnérabilité des gens de mer, marins et pêcheurs, doit accroître l'attention maternelle de l'Eglise envers tous ceux que les aumôniers rencontrent dans les ports ou de longs mois à bord".

Le Saint-Père a parlé ensuite des pêcheurs et de leurs famille, qui doivent faire front aux difficultés du présents et "vivre dans l'incertitude de l'avenir, à cause des effets négatifs du changement climatique et de la surexploitation des ressources. Le monde de la pêche doit bénéficier de conditions de travail dignes et sûres, qui sauvegardent également la vie familiale, l'environnement et la dignité de la personne. L'Eglise est avec eux". Citant le décret Ad Gentes, relatif à l'action missionnaire de l'Eglise, il a évoqué la responsabilité de l'évangélisation de tant de personnes qui transitent dans les ports. Les catholiques "doivent être des apôtres fidèles à la mission d'annoncer l'Evangile, de montrer le visage affectueux de l'Eglise qui accueille et soutient ces personnes en répondant sans hésiter aux gens de mer, à chacun de ceux qui attend à bord une présence en mesure d'apaiser leurs nostalgie et de leur faire sentir qu'ils restent partie prenante de la communauté".

UN CENTRE POUR LE DIALOGUE INTER-RELIGIEUX

Cité du Vatican, 23 novembre 2012 (VIS). Le 26 novembre sera inauguré à Vienne (Autriche) le Centre international pour le dialogue inter-religieux et inter-culturel Roi Abdullah Bin Abdulaziz, voulu par le souverain saoudien et dont l'Autriche et le Saint-Siège sont co-fondateurs. Le Saint-Siège, qui a accepté l’invitation à adhérer au KAICHD en qualité d’Observateur Fondateur, enverra une délégation de haut niveau à la cérémonie d’inauguration. Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège précise ce qui suit:

Ce Centre "est une nouvelle institution destinée à favoriser le dialogue entre les religions et les cultures. Et il convient d'y adhérer dans l’optique de la compréhension et de la convivialité pacifique entre les peuples, priorité pour l’humanité d’aujourd’hui et de demain. Le Roi d’Arabie saoudite avaient parlé de ce projet au Saint-Père au cours de la rencontre du 6 novembre 2007 au Vatican. Le KAICHD n’est pas présenté comme une institution propre à l’Arabie saoudite, mais comme une organisation internationale indépendante reconnue par les Nations -Unies, et fondée par trois états dont deux sont des pays d’ancienne tradition chrétienne. Il s’agit donc d’une opportunité et d’un espace de dialogue, où il est bon d’être présent pour faire fructifier l’expérience du Saint-Siège dans le dialogue inter-religieux. Le statut d’Observateur Fondateur est le plus approprié pour garantir une telle présence, en respectant la nature propre du Saint-Siège. Avec d’autres confessions religieuses, l'Eglise catholique appartient au Board of Directors, moteur des initiatives du centre viennois. Elle y sera représentée par le P.Miguel Ayuso Guixot, Secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.

La création de ce centre international de haut niveau culturel est une occasion importante pour présenter le point de vue de l’Eglise sur le dialogue, la personne humaine et sa vocation, l’éthique et la religion, les relations sociales, la justice et la paix. Certes, cela se faisait déjà et continuera de se faire dans de nombreuses instances et circonstances, mais la diversité et le pluralisme du monde actuel exigent que l’on multiplie les expériences, en vue de promouvoir le rôle actif et les propositions de l’Eglise autant que possible. Observateur Fondateur du KAICHD, le Saint-Siège ne manquera pas d’exprimer ses préoccupations quant au respect des droits fondamentaux des chrétiens qui vivent dans des pays à majorité musulmane, afin de promouvoir la liberté religieuse sous toutes ses formes. Le nouveau Centre offrira un espace adéquat afin que de telles requêtes puissent être présentées et écoutées, et que les problèmes qui se présenteront puissent trouver des solutions opportunes".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 23 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

M.Michel Sleiman, Président du Liban.

Huit prélats de la Conférence épiscopale française en visite Ad Limina:

Mgr.Pascal Roland, Evêque de Belley-Ars.

Mgr.Guy de Kerimel, Evêque de Grenoble-Vienne.

Mgr.Dominique Lebrun, Evêque de Saint-Etienne.

Mgr.Bernard Barsi, Archevêque de Monaco (Principauté de Monaco).

Mgr.Hippolyte Simon, Archevêque de Clermont.
Mgr.Henri Brincard, Evêque du Puy-en-Velay.

Mgr.Bruno Grua, Evêque de Saint-Flour.

L'Abbé Jean-Pierre Millet, Administrateur de Moulins.

En fin d'après-midi, il devrait recevoir le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 23 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.James Michael Harvey, Archiprêtre de la Basilique papale de St.Paul Hors des murs, jusqu'ici Préfet de la Maison pontificale.

Le P.Jacek Pyl, OMI, Auxiliaire de l'Evêque d'Odessa-Simferopol (Ukraine). L'Evêque élu, né en 1962 à Garwolin (Pologne), a prononcé ses voeux religieux en 1986 et a été ordonné prêtre en 1988. Jusqu'ici Curé de la paroisse St.Michel de Tyvriv (Ukraine), il a aussi été Assistant du Maître des novices de son ordre en Pologne puis Supérieur de la Délégation de l'ordre en Ukraine.

AVIS

Cite du Vatican, 23 novembre 2012 (VIS). Demain, samedi 24 novembre, en raison du consistoire cardinalice, le bulletin VIS sera diffusé.

jeudi 22 novembre 2012

VISITE DU PRESIDENT HAÏTIEN

Cité du Vatican, 122 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président d'Haïti M.Michel Joseph Martelly, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états. Ces entretiens ont d'abord permis de "constater la cordialité des relations entre Haïti et le Saint-Siège, ainsi que la participation de l'Eglise au développement de la société par le biais de ses institutions scolaires, sociales et caritatives, comme on a pu le constater lors du séisme qui a frappé le pays et au cours de la phase de reconstruction. Les parties ont souligné en outre l'importance de poursuivre leur collaboration en faveur du développement harmonieux de la société haïtienne".

REHABILITATION DES DETENUS

Cité du Vatican, 22 novembre 2012 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les participants à la XVII Conférence des directeurs d'administrations pénitentiaires du Conseil de l'Europe, devant lesquels il a rappelé que les questions de justice pénale attirent l'attention de l'opinion publique comme des gouvernements, "dans une période où la criminalité est accrue par l'élargissement du fossé socio-économique et l'augmentation de l'individualisme. Or la tendance est de réduire le débat au niveau législatif, de l'identification des délits à la phase de jugement... On prête une moindre attention aux modalités d'exécution des peines carcérales, alors que la notion de justice doit absolument être complétée par le respect de la dignité et des droits de la personne. Quoique indispensable, ce paramètre est malheureusement encore loin d'être acquis dans nombre de pays. On ne saurait d'ailleurs le considérer comme suffisant pour garantir intégralement les droits individuels. Au delà des déclarations de principe, il faut s'engager à rééduquer effectivement le détenu, envers la société comme à ses yeux".

"Pour que la justice des hommes puisse être inspirée par la justice divine, la fonction rééducative de la prison doit être perçue comme le sommet et l'accomplissement du système pénal. Pour rendre justice, il ne suffit pas que le coupable soit puni. La peine infligée doit permettre de tout entreprendre afin de corriger et améliorer la personne punie. On doit donc tout faire pour éviter que la prison ne se transforme en une peine qui accentue la tendance à la délinquance et la dangerosité du sujet". Puis le Saint-Père a encouragé ses hôtes à tout mettre en oeuvre pour développer une justice plus réelle, "qui s'ouvre aux forces libératrices de l'amour et soit directement liée à la dignité de la personne". Rencontrer les détenus, s'engager à rendre sa dignité à "qui souffre d'avoir été marginalisé et méprisé, découle de la mission même du Christ, venu chercher les pécheurs et non les justes, qui sont les premiers destinataires de la miséricorde divine. Tout homme est appelé à devenir le garant de son frère de manière à dépasser l'indifférence homicide de Caïn". Benoît XVI a alors rappelé aux dirigeants du secteur pénitentiaire leur devoir de protéger les détenus pouvant "oublier la valeur de la vie et de leur dignité en cédant au désespoir. Le respect profond de la personne, la réhabilitation du détenu, la constitution d'une communauté éducative, sont d'autant plus prioritaires que s'accroît la présence de détenus étrangers, souvent en situation de fragilité... Il est donc très important de développer des actions d''évangélisation et d'assistance spirituelle, afin de réveiller dans ces personnes la joie de vivre, le désir du beau, la conscience de porter en soi l'image indélébile de Dieu".

FOI ET CREATION ARTISTIQUE

Cité du Vatican, 22 novembre 2012 (VIS). Hier après-midi, au cours de la séance publique des Académies pontificales, tenue sous la présidence du Cardinal Gianfranco Ravasi, le Cardinal Secrétaire d'Etat a lu un message du Pape. Reprenant le thème de la manifestation, l'artiste et l'Eglise, témoins de la beauté de la foi, le Pape rappelle la volonté de l'Eglise de renforcer sa réflexion et son action culturelle, "en remettant la beauté au centre de l'intérêt de la communauté ecclésiale, de la société et du monde de la culture". Ce point "devrait être renforcé et exprimé dans tous les domaines artistiques sans faire abstraction de l'expérience de la foi, mieux en y faisant expressément référence, pour en tirer inspiration et contenu. La foi ne saurait être un obstacle à la création artistique puisque sa beauté est la lymphe et la finalité du beau. Gardien de la beauté du monde, ainsi que l'a défini le concile Vatican II, l'artiste ressent plus profondément que d'autres la beauté intrinsèque de la vie. Grâce à sa sensibilité esthétique particulière, il l'exprime et la communique au moyen de son langage propre. C'est pourquoi l'artiste est une sorte de témoin privilégié de la beauté de la foi, ce qui l'autorise à prendre part de façon originale à la vocation et à mission de l'Eglise. Dans les diverses expressions de l'art, il est ainsi appelé à réaliser des oeuvres directement reliées à l'expérience de la foi, au culte et à la liturgie de l'Eglise". En cette Année de la foi, les artistes chrétiens et tous ceux qui s'ouvrent au dialogue avec l'Eglise sont invités à parcourir la voie qui "embrasse toutes les dimensions de l'existence, de manière à témoigner efficacement de la beauté qu'il y a à croire dans le Christ, image de la gloire divine éclairant l'histoire humaine". A la fin de cette séance publique consacrée aux arts, le prix des Académies a été décerné à la sculptrice polonaise Anna Gulak et au peintre espagnol David Ribes López, tandis que le sculpteur italien Jacopo Cardillo recevait la médaille du pontificat.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 22 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience quatre prélats de la Conférence épiscopale française en visite Ad Limina:

Mgr.Roland Minnerath, Archevêque de Dijon.

Mgr.Benoît Rivière, Evêque d'Autun.

Mgr.Thierry Brac de la Perrière, Evêque de Nevers.
Mgr.Yves Patenôtre, Archevêque de Sens et Prélat de la Mission de France.

mercredi 21 novembre 2012

CROIRE EST RAISONNABLE

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a consacré sa catéchèse de l'audience générale à la joie de croire et à l'enthousiasme de répandre la vérité de la foi en cette Année de la foi: "La foi nous porte à découvrir que la rencontre entre Dieu et les hommes valorise, perfectionne et élève tout ce qu'il y a de vrai, de bon et de beau en l'homme". La foi "est avoir connaissance du Dieu d'amour à travers son amour, qui permet de s'ouvrir au-delà des limites humaines, de l'individualisme et du subjectivisme qui désorientent les consciences... La tradition catholique a toujours réfuté le fidéisme, qui est la volonté de croire contre la raison... Mystérieux, Dieu n'est pas absurde... Si face au mystère la raison ne voit qu'obscurité ce n'est pas à cause de l'absence de lumière mais de son excès... Cela vaut lorsqu'on fixe le soleil...mais personne n'ira dire qu'il n'est pas lumineux. La foi permet de regarder le soleil de Dieu...qui s'est rapproché de l'homme en s'offrant à sa connaissance... En même temps, par sa grâce, Dieu éclaire la raison, en l'ouvrant à de nouveaux horizons infinis et incommensurables. C'est pourquoi la foi est un encouragement à toujours rechercher la vérité et la réalité".

L'intelligence et la foi, a poursuivi Benoît XVI, "ne sont ni étrangères ni opposées face à la Révélation car, en touchant au mystère, elles sont ensemble des conditions à sa compréhension authentique... La foi catholique est donc est donc raisonnable. Elle apporte de la confiance à la raison humaine...et elle ne s'oppose pas à une raison droite... Face à une irrésistible recherche de vérité, seul un rapport harmonieux entre foi et raison conduit à Dieu et à accomplissement de soi... Le rapport juste entre science et foi dépend aussi du le lien fécond existant entre comprendre et croire. La recherche scientifique porte à la connaissance de vérités nouvelles sur l'homme et le cosmos. Le bien véritable de l'humanité, accessible dans la foi, ouvre l'horizon dans lequel la recherche doit se développer. On doit ainsi encourager tout ce qui favorise la vie, comme la lutte contre la maladie, ou la recherche tendant à révéler les secrets de la terre et de l'univers, dans la conscience de ce que l'homme est placé au sommet de la création non pour la saccager mais pour la conserver... De cette façon la foi n'est pas en conflit avec la science. Elles collaborent en offrant les critères de base dans la recherche du bien commun....en faisant renoncer à tout ce qui pourrait avoir des effets négatifs ou se retourner contre l'homme. Il est donc raisonnable de croire, car la science est en fait l'alliée de la foi dans la compréhension des desseins de Dieu. La foi permet au progrès scientifique d'agir pour le bien et la vérité de l'homme, demeuré fidèle à la volonté divine. C'est pourquoi il est décisif que l'homme s'ouvre à la foi et connaître Dieu, ainsi que de son projet de salut en Jésus-Christ. L'Evangile inaugure un nouvel humanisme, un authentique langage de l'humanité et de la réalité... Oui, il est raisonnable de croire car il en va de notre existence".

APPEL POUR GAZA

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). A la fin de l'audience générale, Benoît XVI a fait part de sa "profonde préoccupation face à l'aggravation de la violence entre israéliens et palestiniens dans la Bande de Gaza. Priant pour les victimes et tous ceux qui souffrent, j'ai le devoir de rappeler que la haine et la violence ne résolvent rien. Je tiens par ailleurs à encourager les efforts et initiatives de tous ceux qui tentent d'obtenir une trêve et de favoriser la négociation. Mais aussi à encourager les deux parties à prendre des décisions pacificatrices courageuses en vue de mettre fin à un conflit aux conséquences négatives pour tout le Proche Orient, une région lacérée par trop de crises qui a besoin de paix et de réconciliation".

JOURNEE DES RELIGIEUSES CLOITREES

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). Après sa catéchèse, Benoît XVI a rappelé qu'en la fête de la Présentation de Marie on célèbre la Journée des religieuses cloîtrées: "Je tiens à exprimer ma proximité spirituelle et celle de toute l'Eglise à nos soeurs, appelées par le Seigneur à la vie contemplative. L'ensemble des fidèles doit garantir à leurs monastères appui spirituel et matériel. Nous devons tant à ces personnes qui se consacrent totalement à prier pour l'Eglise et pour le monde!".
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