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lundi 9 juin 2014

PRIERE POUR LA PAIX AVEC LES PRESIDENTS PERES ET ABBAS


Ci du Vatican, 9 juin 2014 (VIS). Les Jardins du Vatican ont été hier soir le lieu de l'Invocation pour la paix, initiative à laquelle le Pape François a invité durant son pèlerinage en Terre sainte, les présidents Shimon Peres et Mahmoud Abbas, pour demander le don de la paix entre les peuples israéliens et palestiniens. MM.Peres et Abbas sont arrivés au Vatican respectivement, vers 18 h 15' et vers 18 h 30' et le Saint-Père les a reçus à l'entrée de la résidence Ste.Marthe, où il s'est brièvement entretenu d'abord avec le président israélien et ensuite avec le président palestinien. Peu après, tous trois sont entrés dans le hall de Sainte-Marthe et le Patriarche œcuménique Barthélémy I s'est joint à eux, avant de se rendre en voiture dans les Jardins du Vatican, où les délégations respectives les attendaient. La rencontre a commencé avec les mots suivants: "Que le Seigneur vous accorde la paix! Nous nous sommes réunis dans ce lieu, les Israéliens et les Palestiniens, les juifs, les chrétiens et les musulmans, pour offrir notre prière pour la paix pour la Terre Sainte et pour tous ses habitants".

La rencontre s'est déroulée en trois phases, auxquelles a fait suite une conclusion. Dans l'ordre chronologique la communauté religieuse juive a commencé, ensuite la communauté chrétienne et enfin la communauté musulmane. La première phase a été celle de la louange à Dieu pour le don de la création et pour nous avoir créés membres d'une seule famille humaine. La deuxième phase a été une demande de pardon à Dieu de ne pas agir comme des frères et sœurs, et pour les péchés contre Dieu et contre le prochain. Dans la troisième phase, a été invoqué de Dieu le don de la paix en Terre sainte et notre conversion en constructeurs de paix. Chacune des phases était accompagnée d'un bref interlude musical. Une méditation musicale plus prolongée a ponctué chacune de trois parties principales. À la fin, avant d'échanger un vigoureux serrement de mains et avant de planter un petit olivier comme signe du désir commun de paix entre le peuple palestinien et le peuple israélien, ont pris la parole le Saint-Père, le Président Shimon Peres et le Président Mahmud Abbas: Messieurs les Présidents, a dit le Pape François, "avec grande joie, je vous salue et je désire vous offrir à vous et aux distinguées délégations qui vous accompagnent, le même accueil chaleureux que vous m’avez réservé lors du pèlerinage que je viens d’effectuer en Terre Sainte. Je vous remercie du fond du cœur pour avoir accepté mon invitation à venir ici afin d’invoquer ensemble de Dieu le don de la paix. J’espère que cette rencontre sera un chemin à la recherche de ce qui unit, pour dépasser ce qui divise. Et je remercie Votre Sainteté, vénéré Frère Barthélémy, d’être ici avec moi pour accueillir ces hôtes illustres. Votre participation est un grand don, un soutien précieux et un témoignage du chemin que, comme chrétiens, nous parcourons vers la pleine unité. Votre présence, Messieurs les Présidents, est un grand signe de fraternité, que vous accomplissez en tant que fils d’Abraham, et une expression concrète de confiance en Dieu, Seigneur de l’histoire, qui nous regarde aujourd’hui comme frères l’un de l’autre et désire nous conduire sur ses voies. Cette rencontre d’invocation de la paix en Terre Sainte, au Proche et Moyen Orient et dans le monde entier, est accompagnée par la prière de très nombreuses personnes, appartenant à diverses cultures, patries, langues et religions, des personnes qui ont prié pour cette rencontre et qui, maintenant, sont unies à nous dans la même invocation. C’est une rencontre qui répond à l’ardent désir de tous ceux qui aspirent à la paix et rêvent d’un monde où les hommes et les femmes puissent vivre en frères et non comme des adversaires ou des ennemis. Le monde est un héritage que nous avons reçu de nos ancêtres, mais c’est aussi l'héritage de nos enfants, de fils qui sont fatigués et épuisés par les conflits et désireux de parvenir à l’aube de la paix; des fils qui nous demandent d’abattre les murs de l’inimitié et de parcourir la route du dialogue et de la paix afin que l’amour et l’amitié triomphent. Beaucoup, trop de ces fils sont tombés, victimes innocentes de la guerre et de la violence, plantes arrachées en pleine vigueur. C’est notre devoir de faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain. Que leur mémoire infuse en nous le courage de la paix, la force de persévérer dans le dialogue à tout prix, la patience de tisser jour après jour la trame toujours plus solide d’une cohabitation respectueuse et pacifique, pour la gloire de Dieu et le bien de tous. Pour faire la paix, il faut du courage, bien plus que pour faire la guerre. Il faut du courage pour dire oui à la rencontre et non à l’affrontement; oui au dialogue et non à la violence; oui à la négociation et non aux hostilités; oui au respect des accords et non aux provocations; oui à la sincérité et non à la duplicité. Pour tout cela, il faut du courage, une grande force d’âme. L’histoire nous enseigne que nos forces ne suffisent pas. Plus d’une fois, nous avons été proches de la paix, mais le malin, par divers moyens, a réussi à l’empêcher. C’est pourquoi nous sommes ici, parce que nous savons et nous croyons que nous avons besoin de l’aide de Dieu. Nous ne renonçons pas à nos responsabilités, mais nous invoquons Dieu comme un acte de suprême responsabilité, face à nos consciences et face à nos peuples. Nous avons entendu un appel, et nous devons répondre, l’appel à rompre la spirale de la haine et de la violence, à la rompre avec une seule parole: frère. Mais pour prononcer cette parole, nous devons tous lever le regard vers le Ciel, et nous reconnaître enfants d’un seul Père. C’est à lui que je m’adresse, dans l’Esprit de Jésus-Christ, demandant l’intercession de la Vierge Marie, fille de la Terre Sainte et notre Mère: Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplication! Nous avons essayé tant de fois et durant tant d’années de résoudre nos conflits avec nos forces et aussi avec nos armes; tant de moments d’hostilité et d’obscurité; tant de sang versé; tant de vies brisées, tant d’espérances ensevelies… Mais nos efforts ont été vains. A présent, Seigneur, aide-nous Toi! Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix, guide-nous Toi vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire: Plus jamais la guerre. Avec la guerre tout est perdu! Infuse en nous le courage d’accomplir des gestes concrets pour construire la paix. Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes, Dieu Amour qui nous a créés et nous appelle à vivre en frères, donne-nous la force d’être chaque jour des artisans de paix; donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin. Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Maintiens allumée en nous la flamme de l’espérance pour accomplir avec une patiente persévérance des choix de dialogue et de réconciliation, afin que vainque finalement la paix. Et que du cœur de chaque homme soient bannis ces mots: division, haine, guerre! Seigneur, désarme la langue et les mains, renouvelle les cœurs et les esprits, pour que la parole qui nous fait nous rencontrer soit toujours frère, et que le style de notre vie devienne: Shalom, Salam! Amen".

Le président israélien, M.Shimon Peres, a ensuite pris la parole: "Je suis venu de la Ville sainte de Jérusalem pour vous remercier de votre invitation exceptionnelle. La Ville sainte de Jérusalem est le cœur battant des Juifs. En hébreu, notre langue ancienne, le mot Jérusalem et le mot paix partagent la même racine. Et en effet la paix est la vision de Jérusalem. Comme il est dit dans le Livre des Psaumes: Priez pour la paix de Jérusalem: Que ceux qui t'aiment jouissent du repos. Que la paix soit dans tes murs et la tranquillité dans tes palais. A cause de mes frères et de mes amis, Je désire la Paix dans ton sein. A cause de la maison de l'Eternel, notre Dieu, Je fais des vœux pour ton bonheur. Pendant votre visite historique en Terre Sainte, vous nous avez remués avec la chaleur de votre cœur, la sincérité de vos intentions, votre modestie et vos façons gentilles. Vous avez touché les cœurs des gens indépendamment de leur foi ou nation. Vous êtes apparu comme un médiateur de fraternité et la paix. Nous avons besoin de toute l'inspiration qui accompagne votre caractère et votre façon. Merci. Deux peuples, les Israéliens et les Palestiniens, se languissent toujours de la paix. Les larmes de mères sur leurs enfants sont toujours gravées dans nos cœurs. Nous devons mettre fin aux cris, à la violence, au conflit. Nous avons tous besoin de la paix. La paix entre égaux. L'invitation que vous nous avez faite à vous rejoindre pour cette cérémonie importante pour appeler à la paix, ici dans les Jardins du Vatican, en présence de leaders juifs, chrétiens, musulmans et druze, reflète gracieusement votre vision de l'aspiration que nous partageons tous: La Paix. A cette occasion de déplacement, débordant d'espoir et pleins de foi, puissions nous élever avec vous, Votre Sainteté, un appel pour la paix entre les religions, entre les nations, entre les communautés et entre hommes et femmes. Laissons la vraie paix devenir notre héritage bientôt et vite. Notre Livre des Livres invoque sur nous le chemin de la paix, nous demande d'œuvrer dur pour sa réalisation. Il est dit dans le livre des Proverbes: Ses chemins sont des chemins de grâce et tous ses chemins sont la paix. Ainsi doivent être nos chemins. Des chemins de grâce et paix. Ce n'est pas par hasard que le Rabbin Akiva a capturé l'essence de notre Torah dans cette phrase: Aime ton prochain comme toi-même. Nous sommes tous égaux devant le Seigneur. Nous faisons tous la partie de la famille humaine. Car sans paix, nous ne sommes pas complets et nous devons encore réaliser la mission d'humanité. La paix ne vient pas facilement. Nous devons travailler dur avec toutes nos forces pour l'atteindre. L'atteindre bientôt. Même si cela exige sacrifice ou compromis. Le Livre des Psaumes nous dit : Qui aime la vie et désire voir beaucoup de bons jours, qu'il garde sa langue du mal et ses lèvres de dire des mensonges. Détourne toi du mal et fait le bien, cherche la paix et poursuit la. C'est à dire, qu'il nous est demandé de chercher la paix. Toute l'année. Chaque jour. Nous nous saluons avec cette bénédiction. Shalom. Salam. Nous devons être dignes de la signification profonde et exigeante de cette bénédiction. Même quand la paix semble éloignée, nous devons la poursuivre pour s'en rapprocher. Et si nous poursuivons la paix avec la persévérance, avec la foi, nous l'atteindrons. Et elle durera par nous, par nous tous, pour toutes les fois, toutes les nations, comme il est écrit: "Ils battront leurs épées dans des socs de charrue et leurs lances dans l'émondage de crochets. La nation ne prendra pas d'épée contre la nation, ils ne recevront plus de formation pour la guerre désormais. L'âme est enchantée à la lecture de ces versets de la vision éternelle. Et nous pouvons, ensemble et maintenant, Israéliens et Palestiniens, convertir notre noble vision en réalité de bien-être et de prospérité. Il est dans notre pouvoir d'apporter la paix à nos enfants. Ceci est notre devoir, la mission sainte de parents. Laissez-moi terminer avec cette prière: Lui qui fait la paix dans le ciel fera la paix sur nous et sur tout Israël et sur le monde entier et nous laissera dire Amen".


Enfin, le président de l'Etat palestinien, M.Mahmud Abbas a dit: "C'est en effet un grand honneur pour nous de rencontrer de nouveau Votre Sainteté, Pape François, en réponse à votre gentille invitation de partager votre présence spirituelle et noble et d'écouter votre avis et votre sagesse de cristal, qui émane d'une conscience du cœur, une conscience vibrante, aussi bien qu'un sens éthique et religieux élevé. Je remercie votre Sainteté du fond du cœur d'avoir organisé cette importante rencontre ici, au Vatican. De même, nous apprécions fortement votre visite en Terre Sainte palestinienne et en particulier dans nos villes saintes de Jérusalem et de Bethléem; la ville d'amour et de paix et le berceau de Jésus Christ. Cette visite est une expression sincère de votre croyance en la paix et une véritable tentative de réaliser la paix entre Palestiniens et Israéliens. O Dieu, nous vous louons à jamais de faire de Jérusalem notre porte pour le ciel. Comme il est dit dans le saint Coran: Gloire à Lui qui a fait que son serviteur voyage de nuit du lieu de culte sacré au lieu de culte le plus éloigné, dont Nous avons béni les alentours. Vous avez fait de ce pèlerinage et de cette prière en ce lieu, les meilleurs actes que les fidèles puissent faire en votre honneur et vous avez exprimé votre promesse par ces paroles: Laissez-les entrer dans le Masjid comme ils l'ont fait pour la première fois. Dieu Tout-puissant a dit la vérité. O Dieu du Ciel et de la Terre, acceptez ma prière pour la réalisation de la vérité, de la paix et de la justice dans mon pays la Palestine, dans la région et dans le monde entier. Je vous prie, O Seigneur, au nom de mon peuple, le peuple de Palestine, musulmans, chrétiens et samaritains, qui désire ardemment une juste paix, une vie digne et la liberté; je vous prie, O Seigneur, de rendre prospère et prometteur l'avenir de notre peuple, avec la liberté dans un état souverain et indépendant, Accordez, O Seigneur, à notre région et à son peuple, la sécurité, le salut et la stabilité. Sauvez notre ville bénie Jérusalem; la première Kiblah, la deuxième sainte mosquée, la troisième des deux saintes mosquées et la ville de bénédictions et de la paix avec tout ce qui l'entoure. La réconciliation et la paix, O Seigneur, sont notre but. Dieu dans son Livre saint a dit aux fidèles: Faites la paix parmi vous. Nous voilà, O Dieu, inclinés à la paix. Rendez fermes nos pas et couronnez nos efforts et nos initiatives de succès. Vous êtes le promoteur de la vertu et celui qui prévient le vice, le mal et l'agression. Vous dites et vous êtes le plus véridique: Et s'ils penchent pour la paix, inclinez-vous aussi vers elle et ayez confiance en Allah. Voici! Il est celui qui écoute, celui qui connaît. Comme dit le Prophète Mahomet: Diffusez la paix parmi vous. Aujourd'hui, nous réaffirmons ce que Jésus Christ a dit s'adressant à Jérusalem: Si seulement vous aviez connu aujourd'hui le chemin de la paix! Laissez-nous aussi vous rappeler les paroles de saint Jean-Paul II quand il a dit: Si la paix est réalisée à Jérusalem, la paix sera témoignée dans le monde entier. Simultanément, dans notre prière aujourd'hui, nous avons proclamé à plusieurs reprises pour ceux qui s'engagent pour la paix: Bienheureux les ouvriers de paix, et Demandez la paix pour Jérusalem, comme il est écrit dans les Saintes Ecritures. C'est pourquoi, nous vous demandons, O Seigneur, la paix en Terre Sainte, en Palestine et à Jérusalem ensemble avec votre peuple. Nous vous invitons à faire de la Palestine et de Jérusalem en particulier une terre sûre pour tous les croyants et un lieu de prière et d'adoration pour les adeptes des trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme, l'islam, et pour tous ceux qui désirent la visiter telle qu'elle est établie dans le saint Coran. O Seigneur, Vous êtes la paix et la paix émane de Vous. O Dieu de Gloire et de Majesté donnez-nous la sécurité et la sûreté et soulagez la souffrance de mon peuple dans la patrie et la diaspora. O Seigneur, ramenez une paix juste et totale à notre pays et à la région pour que notre peuple et les peuples du Moyen-Orient et le monde entier puissent jouir du fruit de la paix, de la stabilité et de la coexistence. Nous voulons la paix pour nous et nos voisins. Nous cherchons la prospérité et la tranquillité d'esprit pour nous et pour les autres de la même façon. O Seigneur, répondez à nos prières et donnez succès à nos initiatives parce que vous êtes le plus juste, le plus miséricordieux, Seigneur des mondes. Amen". 

MESSE DE PENTECOTE


Cité du Vatican, 8 juin 2014 (VIS). Le Saint-Père a présidé ce marin en la Basilique vaticane la messe solennelle de Pentecôte, dont l'homélie a été centrée sur la promesse du Christ à ses apôtres de leur envoyer l'Esprit, "une effusion extraordinaire qui depuis le Cénacle n'a cessé de se reproduire... L'Esprit est notre maître intérieur qui nous guide dans la vie... Plus qu'un maître de doctrine, il est maître de vie, à laquelle appartiennent le savoir et la connaissance dans l'horizon vaste de l'être chrétien. Il nous rappelle tout ce que Jésus a dit. Mémoire vivante de l'Eglise, il nous fait comprendre les paroles du Seigneur... Esprit de vérité et de charité...il nous repropose le commandement de l'amour en nous appelant à le vivre. Un chrétien sans mémoire n'est pas authentique, il est à mi chemin, prisonnier du moment et incapable de tirer profit de son existence car il ne réussit pas à la lire comme partie de l'histoire du salut. Pourtant, avec l'aide de l'Esprit nous sommes en mesure d'interpréter les événements de notre vie et nos inspirations à la lumière des paroles de Jésus. Ainsi grandissent en nous la sagesse de la mémoire et celle du coeur comme dons de l'Esprit...qui nous fait dialoguer avec Dieu...et nous permet de l'appeler Abba... Personne ne saurait dire que Jésus est le Seigneur, s'il n'y avait l'Esprit, qui nous fait également dialoguer fraternellement et reconnaître un frère en l'autre... Mais plus encore l'Esprit nous fait parler aux hommes de manière prophétique, en devenant des instruments dociles de la Parole. Toute prophétie est franche, qui stigmatise contradictions et injustices, sans arrogance et avec une humilité qui va à la rencontre des angoisses, des attentes et des joies de l'autre dans une perspective constructive. Imprégnés de l'Esprit d'amour, nous pouvons être des signes et des instruments du Dieu qui aime au point d'offrir sa vie... Pentecôte, lorsque les apôtres furent comblés d'Esprit, fut le baptême de l'Eglise destinée à sortir pour annoncer au monde la Bonne Nouvelle. L'Eglise notre mère nous rappelle l'autre mère, elle aussi prête à servir. Marie est la mère de l'Eglise, toutes deux femmes, vierges et mères".     

L'EGLISE DOIT SURPRENDRE


Ci du Vatican, 8 juin 2014 (VIS). Après la messe de Pentecôte, le Pape a récité le Regina Coeli avec les fidèles rassemblés Place St.Pierre, rappelant à nouveau que cet événement marque la naissance de l'Eglise. La Pentecôte se caractérise, a-t-il souligné "par la surprise et l'étonnement... Notre Dieu est un Dieu qui surprend. Après la mort de Jésus, les apôtres constituaient un groupe insignifiant, des hommes défaits et orphelins de leur maître, de qui on n'attendait plus rien. Un événement imprévu survint qui surprit les gens, chacun entendant les apôtres parler sa langue et chanter les oeuvres du Seigneur. L'Eglise qui naquit à Pentecôte était une communauté suscitant l'étonnement car, grâce à la force venue de Dieu, elle annonçait avec le langage nouveau de l'amour le message nouveau de la Résurrection... Revêtus de la puissance divine, ceux qui étaient remplis de crainte, se mirent à parler avec courage et franchise, avec la liberté qu'offre l'Esprit. L'Eglise doit continuer à être comme cela, capable de surprendre en annonçant à tous que le Christ a vaincu la mort, que Dieu nous aime et toujours prêt à nous aimer et à nous pardonner. C'est pour cela que Jésus ressuscité a offert son esprit à l'Eglise. Et si l'Eglise est vive, elle ne doit cesser de surprendre. Si elle n'en avait plus la capacité elle serait faible, malade et agonisante, prête à être hospitalisée en réanimation... L'Eglise née à Pentecôte ne doit pas se résigner à être inoffensive et diluée, décorative. Ne nous y résignons pas! Nous devons être une Eglise qui n'hésite pas à sortir à la rencontre des gens et à annoncer le message qui lui a été confié, et ce même si ce message trouble les consciences, porte à débat et conduit parfois même jusqu'au martyr. Dotée d'une identité spécifique, l'Eglise est née universelle. Elle embrasse le monde sans vouloir le capturer. Elle le laisse libre tout en lui ouvrant grands les bras, non pour étouffer mais pour accueillir. L'Eglise est libre et elle nous veut libres!".    

LE PAPE S'ADRESSE AUX PELERINS MARCHANT VERS LORETTE


Cité du Vatican, 8 juin 2014 (VIS). Le Saint-Père a téléphoné hier soir aux participants à la 36 marche Macerata Lorette, alors qu'ils s'apprêtaient à entendre la messe célébrée par le Cardinal Parolin au stade de cette ville des Marches (Italie). Il a demandé à ces pèlerins de prier pour le succès de la rencontre de prière du Vatican. Rappelant le thème de leur marche, Dieu est le Seigneur qui surprend: La foi, a-t-il dit, n'est pas un héritage reçu d'autrui, ni un produit qui s'achète, mais une réponse d'amour librement construite et offerte entre succès et échecs. Ne craignez pas de vous jeter dans les bras de Dieu, qui ne vous demandera rien et vous rendra au centuple ce que vous lui offrirez, Ne vous laissez pas influencer par les timorés qui veulent vous voler votre rêve, vous emprisonner dans leur mentalité grise et vous empêcher de voler dans la lumière de l'espérance. Ne tombez pas dans cette médiocrité. La vie n'est pas grise, mais faite pour s'ouvrir à de grands idéaux et à de grandes choses". 

LE SPORT, UN MOYEN D'EDUQUER


Ci du Vatican, 7 juin 2014 (VIS). "Le sport est un moyen d'éducation", a dit le Pape François aux milliers de personnes qui participaient cet après-midi Place St.Pierre à la fête du Centre sportif italien qui célébrait son 70 anniversaire. "Je vois trois chemins -a dit le Pape- pour les jeunes, les adolescents et les enfants. Le chemin de l'éducation, le chemin du sport et le chemin du travail, c'est à dire qu'il y ait des emplois au début de la vie des jeunes! Si ces routes existent, je vous assure qu'il n'y aura pas de dépendances: ni drogue, ni alcool. Pourquoi? Parce que l'école te pousse en avant, le sport te pousse en avant et le travail te pousse en avant. N'oubliez pas cela. A vous sportifs, à vous dirigeants, et aussi à vous, hommes et femmes de la politique: éducation, sport et emploi!". Le Pape a ensuite rappelé l'importance que le sport reste toujours un jeu, parce que c'est seulement ainsi, qu'"il est bon pour le corps et l'esprit". "Et justement parce que vous êtes sportifs -a-t-il ajouté- je vous invite non seulement à jouer, comme vous le faites déjà, mais aussi à autre chose: à vous mettre en jeu dans la vie comme dans le sport. Vous mettre en jeu dans la recherche du bien, dans l'Eglise et dans la société, sans peur, avec courage et enthousiasme. Vous mettre en jeu avec les autres et avec Dieu, ne pas vous contenter d'un match nul médiocre, de donner le meilleur de vous mêmes, de dépenser votre vie pour ce qui vaut vraiment et qui dure pour toujours. Ne pas vous contenter...d'une vie au score nul médiocre... Non, en avant, cherchez toujours la victoire! Dans les clubs de sport, on apprend à accueillir. On accueille chaque athlète qui souhaite en faire partie et on s'accueille les uns les autres, avec simplicité et sympathie. J'invite tous les dirigeants et les entraîneurs à être avant tout des personnes accueillantes, capables de laisser la porte ouverte pour donner à chacun, surtout aux moins chanceux, l'opportunité de s'exprimer... Je souhaite que vous sentiez le goût, la beauté du jeu d'équipe qui est très important pour la vie. Non à l'individualisme!... Appartenir à un club de sport signifie repousser toute forme d'égoïsme et d'isolement. C'est l'occasion de rencontrer et d'être avec les autres, pour s'aider quand il le faut, pour concourir dans une estime réciproque et grandir dans la fraternité". LE Saint-Père a aussi rappelé que de nombreux éducateurs, prêtres et religieuses ont commencé, par le sport, à mûrir leur vocation et que de nombreux clubs naissent et vivent "à l'ombre du clocher". Il a ajouté: "Si dans une paroisse, il n'y a pas de groupe sportif, il manque quelque chose... Le sport dans la communauté peut être un excellent instrument missionnaire, où l'Eglise se fait proche de toute personne pour l'aider à devenir meilleure et à rencontrer Jésus-Christ... Je vous demande, s'il vous plaît, -a-t-il conclu- que tout le monde joue, pas seulement les meilleurs; tous, avec les qualités et les limites de chacun, et même en privilégiant les plus désavantagés, comme faisait Jésus. Et je vous encourage à poursuivre votre engagement par le sport avec les jeunes des banlieues: ensemble avec les ballons pour jouer, vous pouvez aussi donner des raisons d'espérer et d'avoir confiance".

VISITE DU PRESIDENT MEXICAIN


Cité du Vatican, 7 juin 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président mexicain M.Enrique Peña Nieto, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat, et Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états. Ces entretiens ont permis d'aborder certains aspects de la vie nationale et notamment la série de réformes comprenant le statut constitutionnel de la liberté religieuse. Il a ensuite été question de l'émigration et de la lutte contre la pauvreté et le chômage, des programmes de lutte contre la violence et le trafic de drogue. Les parties ont également abordé certaines questions de l'actualité régionale et internationale.



UNE JUSTICE HUMANISEE POUR LA PLEINE REINSERTION


Cité du Vatican, 7 juin 2014 (VIS). Le 30 mai, le Pape François a adressé un message aux participants au XIX Congrès international de l'Association internationale de droit pénal et au III Congrès de l'Association latino-américaine de droit pénal et criminologie, qui se sont déroulés la semaine passée à Buenos Aires. Au cours de ces assises ont été échangées des idées qui "font partie du trésor des Ecritures et de l'expérience millénaire du Peuple de Dieu" et où "malgré les changements historiques, trois éléments sont restés constants, la satisfaction ou réparation du dommage causé, la confession par laquelle l'homme exprime sa conversion intérieure et la contrition, pour parvenir à la rencontre avec l'amour miséricordieux et guérissant de Dieu".


Evoquant la première, la satisfaction, le Pape a observé que "le Seigneur a enseigné peu à peu à son peuple qu'il y a une asymétrie nécessaire entre le délit et la peine, qu'un œil ou une dent cassé ne se soigne pas en en cassant d'autre. Il s'agit de rendre justice à la victime, non d'être injuste avec l'agresseur" et a expliqué que "dans nos sociétés nous avons tendance à penser que nos délits se résolvent lorsqu'on attrape et condamne le délinquant, passant outre les dommages commis ou sans prêter une attention suffisante aux situations dans lesquelles sont laissées les victimes. Mais il serait erroné d'identifier la réparation seulement par le châtiment, confondre la justice avec la vengeance, ce qui ne contribuera qu'à augmenter la violence, bien qu'elle soit institutionnalisée. L'expérience nous dit que l'augmentation et le durcissement des peines ne résout pas souvent les problèmes sociaux, ni ne réussit à diminuer les taux de la délinquance. De plus, elles peuvent engendrer de graves problèmes pour les sociétés, comme des prisons surpeuplées ou des prisonniers détenus sans condamnation. A ce sujet les moyens de communication...jouent un rôle très important et ont une grande responsabilité. Il leur revient en effet d'informer correctement et de ne pas contribuer à créer d'alarme ou de panique sociale lorsqu'ils informent de faits délictueux. C'est la vie et la dignité des personnes qui sont en jeu et qui ne peuvent devenir des sujets de publicité, souvent morbides, par la condamnation des présumés coupables au discrédit social avant même qu'ils soient jugés ou en forçant les victimes, pour créer du sensationnel, à revivre publiquement leur souffrance". Le deuxième aspect, la confession est "l'attitude de celui qui reconnaît et regrette sa faute. Si l'on n'aide pas suffisamment le délinquant, si on ne lui offre pas une chance de se convertir, il finit toujours comme une victime du système... Il faut avancer et faire notre possible pour corriger, améliorer et éduquer l'homme pour qu'il mûrisse sous tous ses aspects, de façon à ce qu'il ne se décourage pas, qu'il fasse face au dommage causé et réussisse à reprendre le cours de sa vie sans se sentir écrasé sous le poids de ses misères... Nous devons nous demander pourquoi certains tombent et d'autres non, pourtant de la même condition. Il n'est pas rare que la délinquance trouve ses racines dans les inégalités économiques et sociales, dans les réseaux de la corruption et du crime organisé, qui cherchent des complices parmi les plus pauvres et des victimes parmi les plus vulnérables. Pour prévenir ce fléau, il ne suffit pas d'avoir des lois justes, il faut construire des personnes responsables et capables de les mettre en pratique. Une société qui ne fonctionne que par les règles du marché et crée de fausses attentes et des besoins superflus, rejette ceux qui ne sont pas à la hauteur et empêche les plus lents, les faibles ou les moins doués de se frayer un chemin dans la vie". Enfin, la contrition est "le portail du repentir, c'est ce sentier privilégié qui mène au cœur de Dieu qui nous accueille et nous offre toujours une autre chance, si nous nous ouvrons à la vérité de la pénitence et nous laissons transformer par sa miséricorde... L'attitude de Dieu qui précède l'homme pécheur en lui offrant son pardon, se présente ainsi comme une justice supérieure, à la fois juste et compatissant, sans qu'il n'y ait de contradiction entre ces deux aspects. Le pardon, en effet, n'élimine ni ne diminue l'exigence du redressement propre à la justice, et ne peut se passer de conversion personnelle, et va bien au-delà, en cherchant à restaurer les relations et réinsérer les personnes dans la société". C'est ici, a conclu le Pape, "que se trouve le grand défi, que nous devons entre tous affronter, pour que les mesures adoptées contre le mal ne soient pas seulement répression, dissuasion et isolement de ceux qui le causent, mais qu'elles les aident à réfléchir, à cheminer sur les sentiers du bien, à être des personnes authentiques qui, loin de leurs misères, deviennent elles-mêmes miséricordieuses. C'est pourquoi, l'Eglise propose une justice qui soit humanisée, vraiment réconciliatrice, une justice qui amène le délinquant, par un chemin éducatif et d'effort de pénitence, à sa réhabilitation et totale réinsertion dans la communauté. Comme il serait important et beau de pouvoir relever ce défi, pour qu'il ne tombe pas dans l'oubli. Comme il serait bon que l'on se donne les moyens de sortir le pardon de la sphère privée, pour lui donner une vraie dimension politique et institutionnelle et créer ainsi des relations de coexistence harmonieuses".

JOURNEE D'ETUDES CONSACREE A PIE X


Ci du Vatican, 9 juin 2014 (VIS). Le Comité pontifical des sciences historiques a organisé, le 12 juin, une journée de travaux consacrés à saint Pie X pour le centenaire de sa mort (1914-2014). Le thème de cette journée: Saint Pie X, un Pape réformateur face au nouveau siècle, a été présenté ce matin en Salle de Presse du Saint-Siège par le P.Bernard Ardura O. Praem, Président dudit Comité et par M.Alejandro Mario Dieguez, Official des Archives vaticanes. Au cours de cette journée, a dit le P.Ardura, "nous essaierons de mettre en relief les principes et les orientations pastorales de saint Pie X qui durant tout son ministère fut essentiellement un pasteur d'âmes... Tous ses efforts dans les domaines ecclésial et social étaient dictés par un réalisme pastoral orienté vers un renouveau de la vie chrétienne des personnes et des communautés". Pour sa part, M.Dieguez a dit que cet évènement "offrira un panorama des nouvelles données historiographiques de ce pontificat intense et crucial... qui a aussi été possible grâce à la publication de sources d'archives (avec quatre volumes conservés par les Archives vaticanes), à des études systématiques et approfondies (non seulement sur le modernisme mais aussi sur les visites apostoliques, sur la codification et la réforme de la Curie) et à des congrès d'études (six ces dernières 25 années). Il a ainsi été possible de récupérer le Pie X de l'histoire et non celui du mythe, le Pie X du gouvernement et des réformes ecclésiastiques et non celui de la piété populaire, en recomposant la personnalité complexe et fascinante de ce pape.

COLLABORATION INTERNATIONALE DE L'A.I.F.


Cité du Vatican, 7 juin 2014 (VIS). L'Autorité de contrôle financier vatican a formalisé sa collaboration avec la Grande-Bretagne, la France, Malte, la Roumanie, la Pologne et le Pérou. Signé à Lima par le Directeur de l'AIF lors de l'assemblée de l'Egmont Group, les protocoles bilatéraux prévoient l'échange d'informations en vue de combattre le blanchiment et le financement du terrorisme. L'établissement de ces nouvelles collaborations, après les protocoles signés avec les organes compétents australien, belge, chypriote, allemand, italien, néerlandais, slovène, espagnol et américain, démontre une nouvelle fois l'implication internationale de l'AIF. Instituée en 2010, l'AIF est membre de l'Egmont Group depuis juillet 2013.

AUDIENCES


Cité du Vatican, 9 juin 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal George Pell, Préfet du Secrétariat pour l'économie.

M.Francis Gurry, Directeur Général de l'Organisation mondiale pour la propriété intellectuelle.

M.Reinhard Schweppe, Ambassadeur d'Allemagne, en visite de congé.

Mme.Alicia Castro, Ambassadeur d'Argentine en Grande-Bretagne.

Samedi dernier, 7 juin, il avait reçu:

Le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Le Cardinal Agostino Vallini, Vicaire Général pour le diocèse de Rome.


Mme.Milagro Amalía Angela Sala, Présidente de la Organización Barrial Tupac Amaru (Pérou).

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


Cité du Vatican 7 juin 2014 (VIS). Le Saint-Père a:

Erigé le diocèse d'Izcalli (Mexique), avec territoire démembré de celui de Cuautitlán, le rendant suffragant de celui de Tlalnepantla.

Nommé Mgr.Francisco González Ramos, premier Evêque d'Izcalli (superficie 533, population 966.836, catholiques 821.351, prêtres 64, religieuses 75), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1958 à Pueblo Nuevo (Mexique) et ordonné prêtre en 1982, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire d'Irapuato (Mexique). Licencié en philosophie, il a été professeur et préfet de séminaires, curé de paroisse et membre de conseils diocésains.

Nommé Membres de la Congrégation pour le clergé, les Cardinaux Ortega y Alamino (Cuba), Rivera Carrera (Mexique), Sepe (Italie), Rodríguez Maradiaga (Honduras), Urosa Savino (Venezuela), Scola (Italie), O'Malley (USA), Vingt-Trois (France), Scherer (Brésil), Njue (Kenya), Wuerl (USA), Nycz (Pologne), Eijk (Pays-Bas), et Braz de Aviz (Curie Romaine), Mgr.Tomash Bernard Peta (Kazakhstan), Mgr.Fernando Antônio Figueiredo (Brésil), Mgr.Klaus Küng (Autriche) et Mgr.Henrich Mussinghoff (Allemagne).

Samedi dernier, 7 juin, il avait nommé:

Mgr.Hubertus Matheus Maria van Megen, Nonce apostolique en Erythrée, déjà Nonce au Soudan.

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, son Envoyé Spécial au 500 anniversaire de la fondation du diocèse de Funchal (Portugal, 13 - 16 juin).

Le Cardinal Jozef Tomko, son Envoyé Spécial au 25 anniversaire de la renaissance de l'éparchie ukrainienne de Mukachevo (Ukraine, 28 juin).

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