EN BREF

L'OBSERVATEUR PERMENENT DU SAINT-SIEGE près les Institutions spécialisées des Nations-Unies de Genève est intervenu le 28 juin dans le cadre de la seconde réunion préparatoire de la Première Conférence d'examen de la convention d'Ottawa (29 novembre - 3 décembre 2004). Cette convention relative à l'interdiction d'utiliser, de produire, de stocker et de diffuser les mines anti-personnel, et à leur élimination, a été signée le 18 septembre 1997 et est entrée en vigeur le 1er mars 1999. Mgr.Silvano Tomasi a rappelé qu'à ce jour 116 pays ont détruit un total de 31 millions de mines, mais que pour réaliser les objectifs de la convention il faut 1 milliard 600 millions d'US$. En février de cette année 141 pays ont souscrit le texte. Il a dit que la Convention d'Ottawa était " pionnière et efficace " et que " les mines ont rendu le pauvre plus pauvre, les victimes sans mains ni pieds, les enfants sans avenir, les paysans sans terre à cultiver et les jeunes générations sans avenir chez elles. Leur seule alternative a été le déracinement et la migration vers des lendemains incertains ".

LA PRESIDENTE DE L'ACADEMIE PONTIFICALE des Sciences sociales, Chef de la Délégation du Saint-Siège près le Conseil consultatif supérieur sur les Pays en voie de développement (dépendant du Conseil Economique et Social de l'ONU 2004), a pris part à la mise en place du Programme d'action en faveur de ces pays pour la période 2002-2010. " Le Saint-Siège -a dit Mme Mary Ann Glendon- s'unit à qui demande à la Communauté internationale de s'occuper prioritairement des pays les plus faibles…afin, comme l'a dit Jean-Paul II, 'les pauvres ne peuvent attendre'. On ne saurait nier l'envergure de l'effort nécessaire pour renverser la tendance de ce qui est souvent un cercle vicieux de la pauvreté, dans les pays sous-développés tout particulièrement ". Ceci étant, la dimension de l'enjeu, a ajouté Mme Glendon, ne peut servir d'excuse. Au contraire, pour la Présidente de l'Académie pontificale " le Saint-Siège tient à souligner que tout moyen de développer véritablement et durablement consiste à défendre la dignité humaine et la culture de l'humanité… Il faut changer d'esprit et faire en sorte que la Communauté internationale soit plus compacte, plus généreuse, créative et énergique dans ses efforts pour mettre fin à la division du monde en régions pauvres et régions d'abondance ".
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