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vendredi 6 mai 2005

REPENSER LA DISSUASION NUCLEAIRE


CITE DU VATICAN, 6 MAI 2005 (VIS). Le 4 mai à New York, Mgr.Celestino Migliore, Observateur permanent près les Nations-Unies, est intervenu devant la VII Conférence sur le Traité de non-prolifération des Armes nucléaires, destinée à engager les états signataires à respecter intégralement leurs engagements.

Le Saint-Siège, qui est au nombre des 188 signataires, a adhéré à ce texte en 1971, "convaincue -a déclaré Mgr.Migliore- qu'il s'agissait d'un progrès important dans la mise en place d'un processus de désarmement total et général placé sous un contrôle international efficace. Or, ceci ne serait possible que dans l'observance d'ensemble et de détail dudit traité". Avec le temps, a-t-il ajouté, "ce texte est devenu la pierre angulaire et la référence de la sécurité mondiale. Il a contribué notamment à freiner la course aux armements".

Lors de son entrée en vigueur dans les années 70, a rappelé Mgr.Migliore, "on enregistra divers bouleversements géopolitiques. Le lien étroit entre interdépendance et sécurité nationale comme internationale a commencé à apparaître, tandis que de nouveaux enjeux se faisaient jour tel le terrorisme trans-national ou le trafic de matières destinées à l'élaborations d'armes de destruction de masse".

"Ce traité étant le seul outil légal disponible pour garantir un monde libéré des armes nucléaires -a précisé le Nonce-, on ne peut admettre son affaiblissement. Sur une question aussi cruciale, l'humanité mérite la collaboration totale de tous les états... Il convient donc d'appliquer les protocoles relatifs aux désarmement".

"Le temps des différentes recherches de l'équilibre de la terreur -a conclu Mgr.Migliore- est dépassé, et il faut désormais étudier et même repenser la dissuasion nucléaire... Le Saint-Siège l'a toujours considérée une mesure permanente, ce qu'il confirme aujourd'hui devant l'évidence de ce que la dissuasion débouche sur l'élaboration de nouvelles armes... Il faut rappeler que l'usage d'armements nucléaires ne pourrait, en tout cas, produire des maux et des désordres supérieurs à ceux que l'on entendrait éliminer".
DELSS/ARMES:NUCLEAIRES/ONU:MIGLIORE VIS 20050506 (320)

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