Cité
du Vatican, 6 septembre 2013 (VIS). Hier, Mgr.Dominique Mamberti,
Secrétaire pour les relations avec les états, s'est adressé aux
Ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège pour expliciter la
position vaticane face à l'instabilité mondiale et plus
particulièrement à la crise syrienne. Après avoir évoqué les
interventions répétées du Saint-Père, il a rappelé que ce
conflit a déjà faits 110.000 morts, quatre millions de déplacés
internes et plus de deux de réfugiés hors frontières. Ne pouvant
rester silencieux face à cela, le Saint-Siège attend des états
comme des institutions responsables une prise de responsabilité
claire: Si "faire cesser la violence se révèle prioritaire",
l'appel aux "parties en cause ne doit pas se limiter aux
intérêts particuliers. Il faut au contraire s'engager décisivement
dans la voie de la négociation en dépassant toute opposition
aveugle. Quant à la communauté internationale, elle doit tout faire
pour promouvoir sans nouvelles hésitations une claire initiative en
faveur de la paix en Syrie, d'une paix qui soit fondée sur le
dialogue et la négociation. Il est tout autant important de rappeler
l'absolue nécessité de respecter les droits de l'homme et l'urgence
de porter secours à une grande partie de la population".
Puis
Mgr.Mamberti a rappelé que l'Eglise catholique, qui déploie elle
aussi en première ligne tous ses moyens, et pas uniquement en faveur
des chrétiens, remercie les nombreux pays qui apportent une aide
humanitaire à la population syrienne. Il a alors repris certains des
recommandations contenues dans un document remis à chaque
représentation diplomatique. L'avenir de la Syrie passe par la
réconciliation nationale, ce qui nécessite l'établissement du
dialogue entre les diverses composantes de la société, la
préservation de l'unité du pays et de son intégrité territoriale
en évitant la constitution de zones ethniques. Il est fondamental de
réclamer de toutes les parties en cause, et notamment de qui tend à
occuper la direction de la Syrie de demain, une garantie pour les
minorités et en particulier pour les communautés chrétiennes, le
respect des droits de l'homme et de la liberté religieuse notamment.
La citoyenneté devra être indépendante de toute appartenance
ethnique et religieuse et les citoyens jouiront tous de la même
dignité, de la même liberté, des mêmes droits et devoirs. En
conclusion de son intervention, le Secrétaire pour les relations
avec les états, a mis en évidence le problème préoccupant qu'est
la présence croissante en Syrie de mouvements extrémistes, le plus
souvent étrangers. "C'est pourquoi il est capital d'encourager
la population comme l'opposition à prendre leurs distances de ces
gens, de les isoler en s'opposant nettement au terrorisme".
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