Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

mardi 10 novembre 2015

A Florence, le Pape s'adresse à l'Eglise d'Italie


Cité du Vatican, 10 novembre 2015 (VIS). Après sa brève visite à Prato, le Pape s'est rendu à Florence hélicoptère. Après avoir été accueilli par les autorités civiles et religieuses, il a gagné le centre ville en voiture. Arrivé Place de la cathédrale, il a d'abord visité le célèbre baptistère. Avant se rendre à pieds à la cathédrale, il a admiré La Crucifixion blanche de Chagall, tableau actuellement exposé au Palazzo Strozzi. A Santa Maria del Fiore, il a rencontré les 2.500 participants au V Congrès ecclésial national italien (En Jésus-Christ, le nouvel humanisme). Accompagné par le Cardinal Archevêque de Florence, il a été d'abord salué par le Cardinal Angelo Bagnasco, Président de la Conférence épiscopale italienne. Puis il a prononcé un discours axé sur le thème du congrès, que nous reproduisons largement:

''On ne saurait parler d'un humanisme fondé sur Jésus, sans trouver en lui tout ce qui caractérise le vrai visage de l'homme. C'est la contemplation du visage de Jésus, mort et ressuscité, qui permet de reconstruire notre humanité, même fragmentée par les difficultés de la vie et marquée par le péché... Je ne veux pas exposer ici de manière abstraite un nouvel humanisme, une certaine idée de l'homme, mais simplement présenter quelques caractéristiques de l'humanisme chrétien, qui s'alimente à la pensée de Jésus-Christ. Il ne s'agit pas de sensations passagères mais de la force intérieure qui nous permet de vivre et de prendre des décisions... Le premier sentiment est l'humilité... L'obsession de préserver notre propre dignité ou notre influence ne devrait pas nous appartenir. Nous devons chercher la gloire de Dieu, qui ne peut coïncider avec la nôtre... Un autre sentiment de Jésus est l'altruisme... Alors, évitez, s'il vous plaît nous enfermer dans des structures qui nous donnent un faux normes de sécurité qui font de nous des juges implacables... Notre devoir est de travailler à faire de ce monde un espace meilleur. Notre foi est révolutionnaire par une impulsion qui vient de l'Esprit Saint". Mais il y a aussi la béatitude exprimée par le Christ. Le chrétien doit être bienheureux. "Dans les Béatitudes, le Seigneur nous montre le chemin. Nous êtres humains, en le suivant, pouvons atteindre le bonheur le plus authentiquement humain et divin... Pour les grands saints, la béatitude a à voir avec l'humiliation et la pauvreté, et parmi les plus pauvres d'entre nous, on trouve beaucoup de cette béatitude". Venons en à l'humilité et l'abnégation, qui doivent parler "à l'Eglise italienne réunie aujourd'hui pour marcher dans un esprit de synodalité. Ces vertus nous disent que nous ne devrions pas être obsédés par le pouvoir, même quand il prend le visage social, utile et fonctionnel de l'Eglise. Si l'Eglise ne suit pas les sentiments de Jésus, elle se trouve désorientée... Si l'Eglise manifeste l'humilité, l'abnégation et la béatitude, elle reconnaît l'action du Seigneur dans le monde, dans la culture, dans le vie quotidienne des gens. Je l'ai dit de nombreuses fois et je le répète: Je préfère une Eglise couverte de de la plaies, sale pour être sans cesse les rues, plutôt que qu'une Eglise malade enfermée dans le confort et cramponnée à ses sécurité... Certes, nombreuses sont les risques auxquelles nous sommes confrontés", tel le pélagienne, qui pousse l'Eglise à ne pas être humble, désintéressée et bienheureuse... Trop souvent cela nous conduit à assumer un style de contrôle, de dureté, de normalisation. La règle donne la sécurité pélagienne de se sentir supérieur, d'avoir une orientation précise... Contre les maux ou les problèmes de l'Eglise, il est inutile de chercher la solution dans le conservatisme ou le fondamentalisme dans le rétablissement de comportements formels et dépassés, qui ne seont même plus culturellement significatives. La doctrine chrétienne est pas un système fermé incapable de générer les questions nouvelles. Elle doit être vivante, connaître les difficultés, encourager les personnes. Son visage ne peut être rigide, les membres de son corps doivent bouger. Elle a pour nom Jésus-Christ". Il y a aussi le risque de "la gnose qui semble porter à la confiance par un raisonnement logique et clair, mais qui ignore l'attention au frère... La différence entre la signification chrétienne et les formes gnostiques réside dans le mystère de l'Incarnation". Sans la Parole on construit sur le sable, on cultive sans fruits, on rend tout dynamisme stérile... Alors, que devons-nous faire, qu'est ce que le Pape demande aux fidèles et aux pasteurs tous ensemble? Et je vous invite à vous tourner vers l'Ecce Homo. Je demande aux évêques d'être des bergers, de vivre la joie d'être pasteurs... Ne prêchez pas des doctrines complexes, mais soyez les hérauts du Christ mort et ressuscité pour nous. Visez à l'essentiel, au Kérygme. Rien n'est plus solide, profond et sûr que cette annonce. Tout le peuple de Dieu doit annoncer l'Evangile!... Je recommande à l'ensemble de l'Eglise italienne ce que j'ai mentionné dans l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium: L'inclusion sociale des pauvres, qui doivent avoir une place privilégiée au sein du peuple de Dieu, la rencontre et le dialogue pour promouvoir l'amitié sociale et le bien commun... Que Dieu protège l'Eglise italienne de toute les tentation du pouvoir, de l'exercice, de l'image, de l'argent du pouvoir. Seule la pauvreté évangélique est créative... L'Eglise mère reconnaît comme ses enfants les personnes abandonnées, les personnes opprimés, les personnes désespérées. Cela a toujours été une de ses forces, parce que le Seigneur n'a versé son sang pour quelques uns...mais pour tous". L'Eglise doit partager, "être un levain de dialogue, de rencontre, d'unité. Nos propres formulations de la foi sont le résultat d'un dialogue et d'une rencontre des cultures, des communautés et de diverses réalités. Nous ne devrions pas avoir un dialogue timoré, car la confrontation et la critique nous aident à éviter que la théologie se transforme en idéologie... L'Eglise doit aussi savoir comment donner une réponse claire aux enjeux du débat public. C'est l'une des formes de la contribution spécifique des croyants à la construction de la société. Les croyants sont des citoyens...et je lance un appel avant tout aux jeunes: Vous devez être forts et ne pas regarder la vie depuis le balcon. Engagez-vous, plongez-vous dans le dialogue social et politique... Les problèmes doivent être vécus comme des défis, non pas comme des obstacles... Je voudrais une Eglise italienne vivace", portatrice de l'humanisme, avec des chrétiens appelés à vivre radicalement pour affirmer la dignité de chaque personne comme fils de Dieu. Entre tous les êtres humains il existe une fraternité fondamentale que l'humanisme chrétien aide à comprendre, comme le fait que la création est notre maison commune".

Après s'être adressé au congrès ecclésial, peu avant midi, le Pape est allé en la Basilique de la Santissima Annunziata, pour réciter l'angélus avec des malades et des handicapés. Il a ensuite gagné le centre d'accueil voisin pour déjeuner avec des pauvres.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Copyright © VIS - Vatican Information Service