REFUGIES ET DROITS DE L'HOMME

CITE DU VATICAN, 9 NOV 2002 (VIS) - Ces derniers jours, Mgr.Renato Martino, Observateur permanent du Saint-Siège près les Nations-Unies, est intervenu au cours des débats sur les réfugiés et les Droits de l'Homme. Le 7 novembre, il s'est exprimé devant le troisième Comité de l'Assemblée générale à propos du Rapport du Haut-Commissaire aux Réfugiés, et le lendemain sur le Point 109 relatif aux Droits de l'Homme.

Mgr.Martino s'est félicité de ce que le nombre des personnes dont s'occupe le HCR ait légèrement diminué, passant de 21,1 millions en 2000 à 19,8 millions en 2001, observant que "les statistiques de l'ONU indiquent cependant qu'il existe plus de 50 millions de réfugiés intérieurs dans le monde".

"Ma Délégation -a-t-il ajouté- est inquiète du fait que le Rapport signale des groupes en rétention devant certaines frontières. Ils sont sujets de violence, de xénophobie et d'atteinte à leurs droits fondamentaux... Le Saint-Siège prend acte des grands bouleversements de l'an dernier", a souligné le représentant pontifical, qui a réaffirmé l'appui de l'Eglise aux divers types de réfugiés. Tous les organismes oeuvrant dans ce domaine, a rappelé Mgr.Martino, "doivent être attentifs à la personne qu'est le réfugié, et pas seulement à des chiffres lorsqu'on assiste des gens dans le besoin".

Hier, le Président élu du Conseil pontifical Iustitia et Pax est intervenu à nouveau sur le thème des Droits de l'Homme. "Le Saint-Siège -a-t-il dit- a toujours défendu et encouragé le respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales de chacun... Mais elle dit aujourd'hui sa préoccupation devant le maintien en diverses régions du monde de politiques discriminatoires ou intolérantes à l'encontre de minorités dans des états dotés d'une religion officielle. La conjonction des persécutions religieuse et ethnique, ainsi que l'évident désintérêt et le manque de respect envers les Eglises, les sanctuaires et autres lieux spirituels continuent de nous préoccuper".

Mgr.Martino a ensuite affirmé que "le droit à la vie, à la liberté de religion, de conscience et de culture constitue pourtant le fondement de l'existence humaine. Le fait que le droit de réunion ou de prière soit nié ou limité dans de nombreux pays pour les fidèles d'une religion particulière, au nom du développement ou de la modernité, constitue une grave entrave à la construction d'un monde plus juste et pacifique, o— la promotion et le respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales doivent être largement assurés".

En conclusion des débats, le Nonce apostolique a redit la ferme conviction du Saint-Siège de ce que "le recours à la violence au nom de la religion est une perversion des vérités essentielles des grandes religions".

DELSS;REFUGIES; DROITS HOMME;...;ONU; MARTINO;VIS;20021111;Mot:470;