Cité
du Vatican, 7 octobre 2014 (VIS). Cette
session a prolongé de débat général autours des diverses
propositions relatives à la pastorale de la famille. Ayant établi
le lien entre crise de la foi et crise de la famille, la première
générant l'autre, les pères ont noté que la foi est perçue comme
un ensemble de données doctrinales, alors qu'elle est avant tout un
acte libre envers Dieu. On a donc suggéré un vade-mecum de la
catéchèse familiale qui puisse en renforcer la mission
évangélisatrice. Le fait que nombre de baptisés aient une foi
vague les conduit souvent au mariage sans une conscience précise de
leur acte. La famille doit aussi faire face à la dictature de la
pensée unique qui insère dans la société des contre-valeurs et
déforme le concept d'union entre un homme et une femme. La crise des
valeurs, le sécularisme athée et l'hédonisme, l'ambition du
pouvoir détruisent et dénaturent la famille, fragilisent les
personnes et donc la société toute entière. Les fidèles doivent
donc redécouvrir le sens de leur appartenance à l'Eglise, car ce
sont les familles de l'Eglise qui attirent les autres. Experte en
humanité, l'Eglise doit réaffirmer la nécessité de la famille et
son caractère irremplaçable, réveiller en l'homme le sens
d'appartenance à un noyau familial. Reflet de l'amour de Dieu, c'est
la famille qui éduque aux rapports sociaux.
Il
a ensuite été question de l'importance du rapport entre les
familles et les prêtres, qui les accompagnent dans les grandes
étapes de leur vie. En retour, les familles aident les prêtres à
vivre leur célibat comme affectivité équilibrée et non comme
renonciation. Berceau des vocations, la famille suscite souvent dans
la prière commune la naissance de l'appel au sacerdoce. A propos du
lien entre baptême et mariage car la signification du sacrement
conjugal est diminuée lorsque l'initiation chrétienne n'a pas été
solide. Le mariage chrétien ne peut donc se réduire à un coutume
ou à une exigence sociale. Il est une vocation qui a besoin d'une
préparation soigneuse. Les répercussions du travail sur la vie
familiale, avec notamment la flexibilité des horaires ou des
contingences géographiques, le travail à la maison aussi,
engendrent des difficultés dans le dialogue familial. Il a été
question de la famille en Afrique, qui fait face à la polygamie et
au lévirat, à l'influence des sectes, à la guerre et à la
pauvreté, aux flux migratoires et au contrôle des naissances imposé
par les instances internationales. Tout cela mine la stabilité de la
famille et il faut y répondre par une évangélisation plus
profonde, qui diffusent la paix, la justice et l'amour, le respect
et la place de la femme dans la société, l'éducation et la défense
de l'enfance et de toutes les victimes de violences.
Puis
les pères ont à nouveau évoqué la nécessité d'un nouveau
langage pour l'annonce évangélique, notamment face aux nouvelles
technologies. Quant à l'indissolubilité du mariage, on a souligné
combien la législation semble s'opposer au bien de la personne. La
vérité du lien et de la stabilité conjugale étant inscrites dans
la personne, il faut éviter de lui opposer la loi et percevoir
comment aider la personne à ne pas trahir sa propre vérité. On a
suggéré de réfléchir aux couples qui n'ont pas pu avoir d'enfant,
et aux familles des pays frappés par l'Ebola. Enfin l'image de
l'Eglise comme lumière a été rappelée pour dire qu'elle ne doit
pas se limiter à fonctionner comme un phare mais se présenter sous
la forme d'innombrables flammèches amies des gens. Le Conseil
pontifical pour la famille a distribué à l'assemblée sont
Enchiridion sur la famille.
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