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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mardi 24 mars 2009

IMPRESSIONS D'AFRIQUE


CITE DU VATICAN, 24 MAR 2009 (VIS). Dans l'avion du retour, hier après-midi, Benoît XVI a commenté avec les journalistes son voyage pastoral en Afrique, au Cameroun puis en Angola. Il s'est dit tout particulièrement impressionné par la cordialité presque exubérante des africains qui ont vu, dans sa présence parmi eux, que nous sommes tous ensemble la famille de Dieu. "J'ai également été très impressionné par le recueillement durant les liturgies, par le fort sens du sacré des africains. Au cours des messes, ce ne sont pas des groupes en représentation mais la présence du sacré qui se manifeste. Les gestes sont toujours respectueux et imprégnés de la conscience de la présence de Dieu... J'ai été affecté par la mort de deux jeunes filles, samedi lors d'incidents survenus à l'entrée du stade. Et je prie pour ces victimes... Il faut espérer qu'à l'avenir les choses soient organisées de manière à ce que de telles situations ne se reproduisent pas".

Parmi les moments les plus poignants, le Saint-Père a noté sa visite au Centre Cardinal Léger, touché au plus profond de lui par le monde de la souffrance, des souffrances qui vont de la maladie à la misère des conditions de vie, "mais touché aussi de voir l'Etat et l'Eglise coopérer dans l'assistance aux personnes qui souffrent... L'homme qui vient en aide à l'homme devient plus homme, le monde devient plus humain. Cela demeurera inscrit dans ma mémoire". Puis il a évoqué la remise de l'Instrumentum Laboris du prochain Synode des évêques et sa rencontre pour la fête de son patron saint Joseph avec les douze évêques membres du Conseil synodal. Chacun d'eux a parlé de son Eglise, des propositions et des attentes de cette assemblée, ce qui m'a fourni un riche tableau de l'Eglise africaine, du comment elle fonctionne, de ses problèmes, de ses actions et de ses espérances. Il y aurait beaucoup à dire, comme par exemple l'expérience de réconciliation vécue par l'Eglise de l'Afrique du sud, ou l'engagement actuel de l'Eglise du Burundi en faveur de la réconciliation ou les difficiles tentatives en cours au Zimbabwe".
PV-AFRIQUE/JOURNALISTES:AVION/... VIS 20090324 (360)

lundi 23 mars 2009

BENOIT XVI QUITTE L'AFRIQUE


CITE DU VATICAN, 23 MAR 2009 (VIS). A 9 h 30' Benoît XVI a quitté la nonciature pour gagner l'aéroport de Luanda. Avant de monter à bord de l'avion devant le ramener à Rome, il a salué les corps constitués et prononcé une brève allocution, rendant grâce pour avoir rencontré une Eglise vivante et enthousiaste. Malgré tant de difficultés, elle réussit à porter sa croix et celle des autres en témoignant de la force salvifique de l'Evangile. Cette Eglise continue d'annoncer le temps de l'espérance en oeuvrant à la pacification des esprits et par une charité fraternelle envers tous, dans le respect des idées et des sentiments de chacun". Peiné de vous quitter, a ajouté le Pape, "je suis heureux d'avoir connu un peuple courageux et décidé à renaître malgré les obstacles et à bâtir son avenir dans le pardon, la justice et la solidarité".

Puis il a lancé un appel pour que les responsables publics aient à coeurs de répondre aux attentes des plus besogneux. "On ne doit pas se résigner tant que des frères manqueront de nourriture, de travail, d'un foyer comme de tout autre bien fondamental. Pour parvenir à une réponse concrète, il faut avant tout arriver à la solidarité entre générations, entre peuples et entre continents en vue d'un partage plus juste des ressources de la planète". Depuis un continent, a poursuivi le Saint-Père, qui donna refuge au Verbe incarné, "je prie Dieu de protéger et d'aider les réfugiés et les expatriés sans nombre qui sont dans l'attente d'un retour chez eux... Dieu vous aime comme fils et filles et sans cesse veille sur vous et sur vos vies. Il connaît vos problèmes et vos aspirations. Frères et amis africains et angolais, ayez courage! Ne cessez de faire avancer la paix, en pardonnant et en oeuvrant pour la réconciliation nationale, afin que le dialogue prévale sur la violence, la confiance sur la peur et le découragement, l'amour fraternel sur la rancoeur. Reconnaissez-vous donc comme les enfants du même Père céleste".

L'avion papal est attendu à Rome vers 18 h.
PV-ANGOLA/DEPART/LUANDA VIS 20090323 (350)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 23 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Salvatore Cordileone, Evêque d'Oakland (superficie: 3.798, population: 2.466.692, catholiques: 406.947, prêtres: 433, diacres: 112, religieuses: 823), aux Etats-Unis d'Amérique. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Evêque de San Diego (USA).
NER/.../CORDILEONE VIS 20090323 (50)

LEVAIN EVANGELIQUE POUR L'AFRIQUE


CITE DU VATICAN, 22 MAR 2009 (VIS). Après la messe, Benoît XVI a récité l'angélus avec l'assemblée: "Depuis l'Angola notre prière s'étend à toute l'Afrique et au monde entier, tandis que les hommes et les femmes qui s'unissent à celle-ci tournent leurs coeurs vers l'Afrique, un vaste continent d'espérance mais assoiffé de justice et de paix, qui attend un développement intégral sérieux en mesure d'assurer un vrai progrès à ses peuples... Inspirés par la foi et confiants dans les promesses du Christ, les catholiques d'Afrique doivent être le levain de l'espérance évangélique auprès de tous ceux qui aiment ce continent et se consacrent à son progrès matériel comme spirituel, à la diffusion de la paix et de la prospérité, de la justice et de solidarité pour tous".

Le Saint-Père a ensuite demandé à Marie, Reine de la paix d'aider les angolais à la réconciliation nationale, après "l'expérience dévastatrice et inhumaine de la guerre civile... Dans cette Afrique méridionale prions-la tout particulièrement d'aider à la paix et à la conversion des coeurs, pour que finisse le conflit qui dévaste la région voisine des Grands Lacs. Puisse son fils, le Prince de la paix, apporter la guérison à qui souffre, le réconfort à qui pleure et la force à tous ceux qui travaillent pour que cesse la violence". Après la cérémonie, Benoît XVI a regagné la nonciature pour le déjeuner.
PV-ANGOLA/ANGELUS/LUANDA VIS 20090323 (240)

DIGNITE DE LA FEMME


CITE DU VATICAN, 22 MAR 2009 (VIS). En milieu d'après-midi le Pape a gagné la paroisse St.Antoine, dans une banlieue très peuplée de la capitale angolaise, pour y rencontrer des représentants des mouvements catholiques de promotion de la femme. Après des témoignages, Benoît XVI a encouragé l'assistance "à une prise de conscience des conditions défavorables auxquelles continuent d'être soumises de nombreuses femmes, en examinant dans quelle mesure la conduite des hommes, leur manque de sensibilité ou de responsabilité peuvent en être la cause... Il faut reconnaître, affirmer et défendre l'égale dignité de l'homme et de la femme", tous deux "appelés à vivre en profonde communion, dans une reconnaissance mutuelle et un don de soi réciproque, travaillant ensemble pour le bien commun avec les caractéristiques complémentaires de ce qui est masculin et de ce qui est féminin. Aujourd'hui, qui ne perçoit le besoin d'accorder plus de place aux raisons du cœur? Dans une civilisation comme la nôtre, dominée par la technique, on ressent le besoin de cette complémentarité de la femme, afin que l'être humain puisse y vivre sans se déshumaniser complètement. Il suffit de penser aux terres où règne la pauvreté, aux régions dévastées par la guerre, à de nombreuses situations dramatiques découlant des migrations forcées ou non. Ce sont presque toujours les femmes qui y maintiennent intacte la dignité humaine, défendent la famille et sauvegardent les valeurs culturelles et religieuses".


L'histoire, a poursuivi le Saint-Père, "mentionne presque exclusivement les conquêtes des hommes, alors qu'en réalité une part très importante est due à des actions déterminantes, persévérantes et utiles accomplies par des femmes... Aujourd'hui personne ne devrait plus douter du fait que les femmes, sur la base de leur égale dignité avec les hommes, ont tout à fait le droit de jouer un rôle actif dans tous les secteurs de la vie publique, et leur droit doit être affirmé et défendu, y compris par des instruments juridiques lorsque cela se révèle nécessaire. La reconnaissance du rôle public des femmes ne doit pas diminuer pour autant leur rôle irremplaçable à l'intérieur de la famille... Au niveau personnel, la femme fait l'expérience de sa dignité non pas comme le résultat de l'affirmation de droits sur le plan juridique, mais plutôt comme la conséquence directe des attentions matérielles et spirituelles reçues au sein de la famille. La présence maternelle dans la famille est tellement importante pour la stabilité et la croissance de cette cellule fondamentale de la société, qu'elle devrait être reconnue, louée et soutenue par tous les moyens possibles. Et, pour le même motif, la société doit rappeler aux maris et aux pères leurs responsabilités à l'égard de leur propre famille". Benoît XVI a conclu en rappelant que "la construction de chaque famille chrétienne advient au sein de cette famille plus grande qu'est l'Eglise, qui la soutient et la serre sur son cœur, en garantissant que se pose sur elle, maintenant et à l'avenir, le oui du Créateur". Après cette rencontre il a regagné la nonciature.
PV-ANGOLA/MOUVEMENTS:FEMMES/LUANDA VIS 20090323 (500)

S'ENGAGER POUR LA VIE


CITE DU VATICAN, 21 MARS 2009 (VIS). A 16 h 20' le Pape est arrivé en papamobile au Stadio dos Coqueiros de Luanda, à 14 km de la ville, où l'attendaient 30.000 personnes. Commentant le thème de la rencontre tiré du livre de l'Apocalypse: Voici que je fais toutes choses nouvelles , le Pape a dit aux jeunes que "Dieu fait la différence… Qui plus est, Dieu nous rend différents, nous refait à neuf ! L'avenir de l'humanité nouvelle, c'est Dieu, et le commencement de tout cela, c'est son Eglise. Quand vous en aurez la possibilité, lisez attentivement son histoire: vous vous rendrez compte avec surprise que l'Eglise, au cours des âges, ne vieillit pas ; elle devient au contraire de plus en plus jeune, parce qu'elle chemine vers le Seigneur, se rapprochant chaque jour de la seule et véritable source d'où jaillissent la jeunesse, la régénération, la force de la vie.". S'adressant de façon particulière aux jeunes orphelins et mutilés de la guerre ou des mines, il a ajouté: "Je pense aux torrents de larmes que tant de vous ont versé à cause de la perte de membres de vos familles, et il n'est pas difficile d'imaginer les sombres nuages qui couvrent encore le ciel de vos rêves les plus beaux".
"Vous le voyez, Jésus ne nous laisse pas sans réponse ; il nous dit clairement une chose: le renouvellement commence en nous ; vous recevrez une force d'En-Haut. La force dynamique de l'avenir se trouve en vous. Elle se trouve en nous… mais comment ? Tout comme la vie est à l'intérieur d'une semence. Ainsi Jésus l'a-t-il expliqué, en un moment décisif de son ministère... Jésus se mit à parler d'un semeur qui semait dans le champ du monde, et il expliqua ensuite que la semence était sa Parole et les guérisons qu'il avait opérées: en vérité peu de choses en regard des immenses besoins et difficultés de chaque jour. Et pourtant, dans la semence, l'avenir est présent, parce que la semence porte en elle le pain de demain, la vie de demain. La semence semble n'être presque rien, mais elle est la présence de l'avenir, elle est la promesse déjà tangible aujourd'hui. Quand elle tombe dans une bonne terre, elle fructifie trente, soixante et même parfois cent fois pour un... Au milieu de vous se trouve le Pain nouveau, le Pain de la vie qui vient, la sainte Eucharistie qui nous nourrit et fait s'épanouir la vie trinitaire dans le cœur des hommes... Il se donne à nous et nous répondons en nous donnant aux autres par amour pour lui. C'est là chemin de la vie; mais il sera possible de le parcourir à la seule condition qu'existe un dialogue constant avec le Seigneur et un dialogue vrai entre vous. La culture sociale dominante ne vous aide pas à vivre la Parole de Jésus ni le don de vous-même auquel il vous appelle selon le dessein du Père".
Après avoir encouragé les jeunes à ne pas avoir peur de "prendre des décisions définitives", le Pape a poursuivi : "La générosité ne vous manque pas - je le sais! Cependant, face au risque de s'engager pour toute la vie, que ce soit dans le mariage ou dans une consécration particulière, vous éprouvez de la crainte... Puis-je disposer aujourd'hui de ma vie alors que j'ignore les imprévus qu'elle me réserve? Par une décision définitive, est-ce que je ne mets pas en jeu toute ma liberté et est-ce que je ne me lie pas les mains? Tels sont les doutes qui vous assaillent et la culture individualiste et hédoniste les renforce. Le résultat: vous ne vous décidez pas, et vous risquez ainsi de demeurer d'éternels enfants! Je vous le dis: Courage! Osez prendre des décisions définitives parce que ce sont les seules qui ne détruisent pas la liberté, mais qui lui donnent la juste orientation, en permettant d'avancer et de faire quelque chose de grand dans la vie. La vie n'a de valeur que si vous avez le courage de l'aventure et la certitude confiante que le Seigneur ne vous laissera jamais seuls. Jeunesse de l'Angola, libère en toi l'Esprit Saint, la force d'En-Haut ! Confiant en cette force, à l'image de Jésus, risque ce saut dans le définitif et, par lui, offre une chance à la vie ! -a-t-il conclu-... Voilà la vie qui mérite d'être vécue et que, de tout cœur, je vous souhaite. Vive la jeunesse de l'Angola!". Après sa rencontre avec les jeunes, le Saint-Père s'est rendu à la nonciature apostolique pour y dîner et passer la nuit.
PV-ANGOLA/RENCONTRE JEUNES/LUANDA VIS 20090323 (780)

TEMOINS DE VERITE


CITE DU VATICAN, 22 MAR 2009 (VIS). Benoît XVI a regagné ce matin l'esplanade de Cimangola, où après avoir salué l'assistance, il a présidé à 10 h la messe avec les prélats de l'Association interrégionale des évêques de l'Afrique australe, à laquelle appartiennent les Conférences épiscopales d'Angola et de Sao Tomé, du Bostwana, d'Afrique du Sud et du Swaziland, du Lesotho, du Mozambique, de Namibie et du Zimbabwe. Il a d'abord eu une pensée particulière pour les deux jeunes filles qui ont perdu la vie dans un mouvement de foule lors de l'ouverture des portes du stade quelques heures avant sa rencontre avec les jeunes. "Nous confions ces deux jeunes à Jésus -a-t-il dit- pour qu'il les accueille dans son Royaume. J'exprime ma solidarité aux familles et aux amis ainsi que ma profonde douleur parce qu'elles venaient pour me rencontrer". Le Saint-Père a aussi dit qu'il priait pour les 89 personnes blessées à la même occasion, "avec le souhait d'un prompt rétablissement".

A l'homélie, le Pape a commenté la première lecture qui invite les israélites à revenir à Jérusalem pour reconstruire le temple détruit. "La description saisissante de la destruction et de la ruine causée par la guerre -a-t-il dit- trouve un écho dans l'expérience personnelle de nombreuses de personnes de ce pays lors des terribles dévastations de la guerre civile. Qu'il est vrai de dire que la guerre peut détruire tout ce qui est précieux! L'appel à faire retour et à reconstruire le temple de Dieu a un sens particulier pour chacun de nous... Dieu nous appelle à reconnaître la puissance de sa présence en nous, à faire nôtre de nouveau le don de son amour et de son pardon, et à devenir messagers de cet amour miséricordieux...dans tous les secteurs de la vie sociale et politique". Après avoir rappelé que ce dimanche en Angola est la Journée de prière et de pénitence pour la réconciliation nationale, le Saint-Père a ajouté que "l'Evangile nous enseigne que la réconciliation...ne peut être que le fruit d'une conversion...d'une nouvelle façon de penser. Il nous enseigne que seul le pouvoir de l'amour de Dieu peut changer nos cœurs et nous rendre plus forts que la puissance du péché et de la division".

"Je suis venu en Afrique précisément pour annoncer ce message de pardon, d'espérance et d'une vie nouvelle dans le Christ ", a ajouté Benoît XVI qui a ensuite évoqué le prochain Synode pour l'Afrique et a demandé à tous de prier pour "que chaque chrétien, sur ce grand continent, expérimente l'action recréatrice de l'amour miséricordieux de Dieu et que l'Eglise en Afrique devienne pour tous le lieu d'une authentique réconciliation, grâce au témoignage rendu par ses fils et ses filles... Tel est le message que le Pape vous apporte ainsi qu'à vos enfants. De l'Esprit Saint, vous avez reçu la force d'être les bâtisseurs d'un avenir meilleur pour votre pays bien-aimé. Dans le baptême, l'Esprit vous a été donné pour être les hérauts du Royaume de Dieu, règne de vie et de vérité, de grâce et de sainteté, de justice, d'amour et de paix... Soyez fidèles à ce don, certains que l'Evangile peut affermir, purifier et ennoblir les profondes valeurs humaines présentes dans votre culture d'origine et dans vos traditions: l'unité de la famille, le profond sens religieux, la célébration joyeuse du don de la vie, la considération pour la sagesse des anciens et pour les aspirations de la jeunesse. Enfin, soyez reconnaissants pour la lumière du Christ! Manifestez de la gratitude envers ceux qui vous l'ont apportée: des générations et des générations de missionnaires qui ont tant contribué et qui continuent de contribuer au développement humain et spirituel de ce pays".

Benoît XVI est ensuite revenu sur l'Evangile du jour qui raconte comment vint la lumière de Dieu au monde et comment le monde a préféré les ténèbres. "De façon tragique, les sombres nuages du mal ont aussi assombri l'Afrique... Nous pensons au fléau de la guerre, aux conséquences cruelles du tribalisme et des rivalités ethniques, à la cupidité qui corrompt le cœur de l'homme, réduit en esclavage les pauvres et prive les générations futures des ressources dont elles auront besoin pour créer une société plus solidaire et plus juste, une société vraiment et authentiquement africaine dans son génie et dans ses valeurs... Et que dire de l'égoïsme insidieux qui fait se replier les individus sur eux-mêmes, divise les familles et, supplantant les grands idéaux de générosité et de dévouement, conduit inévitablement à l'hédonisme, à la fuite vers de faux paradis à travers l'usage de la drogue, à l'irresponsabilité sexuelle, à l'affaiblissement du lien matrimonial, à la destruction des familles et à l'élimination de vies humaines innocentes par l'avortement. Cependant, la Parole de Dieu est une Parole d'espérance sans limite...Dieu ne nous donne jamais pour perdus ! Il continue de nous inviter à lever les yeux vers un avenir d'espérance et il nous promet la force pour le concrétiser... Il nous a donnés ses commandements, non comme un fardeau, mais comme une source de liberté: la liberté de devenir des femmes et de hommes pleins de sagesse, des maîtres de justice et de paix, des gens qui ont confiance dans les autres et qui recherchent leur véritable bien. Dieu nous a créés pour vivre dans la lumière et pour être lumière pour le monde autour de nous!".

"Rayonnez la lumière de la foi, de l'espérance et de l'amour dans vos familles et dans vos communautés! Soyez témoins de la sainte vérité qui rend les hommes et les femmes libres! Vous savez, de par une amère expérience, que face à la fureur inattendue et destructrice du mal, le travail de reconstruction est douloureusement lent et dur. Cela nécessite temps, effort et persévérance. Ce travail doit commencer dans nos cœurs,...dans les petits gestes par lesquels nous manifestons que nous aimons notre prochain - notre prochain quelle que soit sa race, son ethnie ou sa langue - dans la disponibilité à collaborer avec lui pour construire ensemble sur des bases durables". Le Pape a terminé son homélie en s'adressant aux jeunes: "Vous êtes l'espérance et l'avenir de votre pays, la promesse d'un lendemain meilleur!... L'Eglise a besoin de votre témoignage! N'ayez pas peur de répondre généreusement à l'appel de Dieu à le servir, que ce soit comme prêtres, religieuses ou religieux, comme parents chrétiens ou bien encore à travers tant d'autres formes de service que l'Eglise vous propose. Ayez confiance dans les promesses de Dieu -a-t-il conclu- et vivez dans sa vérité. De cette façon, vous construirez quelque chose qui est destiné à subsister et vous laisserez aux générations futures un héritage durable de réconciliation, de justice et de paix".
PV-ANGOLA/HOMELIE:AFRIQUE AUSTRALE/LUANDA VIS 20090323 (1110)

samedi 21 mars 2009

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 21 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a:

-Nommé le P.Giovanni Migliorati, MCCI, Vicaire apostolique d'Awasa (superficie: 75.000, population: 6.067.000, catholiques: 173.000, prêtres: 47, religieuses: 69), en Ethiopie. L'Evêque élu, né en 1942 à Pavone Mella (Italie), a émis ses voeux religieux en 1968 et a été ordonné prêtre en 1969. Jusqu'ici Secrétaire général de cette même circonscription ecclésiastique, il succède à Mgr.Lorenzo Ceresoli, MCCI, dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée pour limite d'âge.

-Erigé le diocèse de Namibe (Angola), avec territoire démembré de celui de Lubango, le rendant suffragant de cette même Eglise métropolitaine.

-Nommé l'Abbé Mateus Feliciano Tomás, premier Evêque de Namibe (superficie: 57.097, population: 1.195.779, catholiques: 270.294, prêtres: 12, religieuses: 27), en Angola. L'Evêque élu, né en 1958 à Chinguar (Angola) et ordonné prêtre en 1983, était jusqu'ici Chancelier du diocèse de Huambo (Angola).
NER:RE:ECE/.../MIGLIORATI:CERESOLI:TOMAS VIS 20090321 (150)

AVEC LES EVEQUES ANGOLAIS


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). A 19 h, Benoît XVI a rencontré les évêques angolais, auxquels s'étaient joints ceux de Sao Tomé, les remerciant tous de l'action apostolique qu'ils mènent dans des conditions difficiles, hier à cause de la guerre, aujourd'hui face à nombre d'entraves. Tous reconnaissent à l'Eglise d'Angola et de Sao Tomé un grand dynamisme: "Face à un relativisme diffus pour qui rien n'est acquis et qui tend à faire loi des caprices personnels, nous proposons une autre référence, le fils de Dieu homme véritable. Il est la référence du véritable humanisme. Le chrétien adulte ne suit pas la mode et l'appel de la dernière nouveauté. Il vit enraciné dans l'amitié du Christ, qui ouvre à tout ce qui est bon et permet de discerner entre erreur et vérité".

"La culture et les comportements sont souvent conditionnés par des modèles que véhiculent les média". C'est pourquoi sont louables les efforts de l'épiscopat africain, qui tendent à maintenir aussi dans le domaine de l'information "une interprétation chrétienne des faits, des problèmes et des réalités humaines". Rappelant les menaces qui pèsent sur elle, le Pape a dit que "la famille a besoin d'être sérieusement évangélisée et soutenue, car à la fragilité ou à l'instabilité de nombreux mariages s'ajoute une tendance socio-culturelle à contester le caractère unique et la mission spécifique de la famille fondée sur le mariage. Pasteurs face à chacun -a dit le Pape à ses hôtes- continuez à défendre la sacralité de la vie et la valeur du mariage. Soutenez le rôle de la famille dans l'Eglise et dans la société, en réclamant des lois qui la favorisent et favorisent l'éducation des enfants".

Puis Benoît XVI s'est réjoui de l'existence de "nombreuses communautés vives, riches d'un laïcat engagé dans l'apostolat, des nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie religieuse, contemplative tout particulièrement. Ce sont des signes d'espérance". Notant un clergé de plus en plus autochtone, il a salué aussi le grand travail des missionnaires, qui annoncent le Christ et l'Evangile pour que naissent de nouvelles communautés chrétiennes. Le Pape a alors invité les évêques à être attentifs à la formation permanente des prêtres, théologique et spirituelle, "à leur conditions de vie et d'exercice de leur mission, afin qu'ils soient de bons témoins de la Parole qu'ils proclament et des sacrements qu'ils administrent. Dans le don d'eux-mêmes au Christ et au peuple dont ils sont les pasteurs, puissent-ils rester fidèles aux exigences de leur état, vivre leur ministère comme chemin de sainteté, devenir des saints pour en susciter d'autres".

Après ce discours, le Saint-Père a déjeuné avec les évêques et sa suite.
PV-ANGOLA/EPISCOPAT/LUANDA VIS 20090321 (440)

UNIS DANS LE BAPTEME


CITE DU VATICAN, 21 MAR 2009 (VIS). Le Pape a célébré la messe ce matin en l'église St.Paul, entouré des évêques locaux, de prêtres, religieux, religieuses, catéchistes et membres de mouvements ecclésiaux d'Angola et Sao Tomé. A l'homélie, Benoît XVI a évoqué Paul, patron de Luanda, qui nous "parle de son expérience d'un Dieu riche en miséricorde... Je suis heureux d'être avec vous dans cette vigne du Seigneur que vous soignez jour après jour en préparant le vin de la miséricorde divine pour le verser sur les blessures d'un peuple souffrant". La rencontre de l'Apôtre des peuples avec le Seigneur fit fondamentale dans sa vie. "Le Ressuscité lui apparut sur le chemin de Damas comme une lumière éblouissante, lui parla et le convertit. Il vit en Jésus l'homme parfait, la dimension finale de l'humanité en Jésus, ce qui impliqua son changement total de perception des choses".

"Nous aussi, appliquons-nous à connaître le Ressuscité! Homme parfait, Jésus est aussi le vrai Dieu car en lui Dieu s'est rendu visible aux hommes pour qu'ils participent à la vie divine. Ainsi en lui s'est manifestée une nouvelle dimension de l'homme et de la vie...de la matière dont surgit un monde nouveau". Cette dimension nouvelle "nous est accordée dans la foi et le baptême, un sacrement de mort et de résurrection, passage à une vie nouvelle... Je vis mais je ne suis déjà plus moi. Ce moi m'est d'une certaine façon ôté pour être intégré dans un moi plus grand. Je suis toujours moi mais transformé et ouvert à l'autre par ma fusion avec lui. Dans le Christ on acquiert une nouvelle dimension de vie... Par cette christification grâce à l'action de l'Esprit, s'accomplit peu à peu dans l'histoire la gestation du Corps du Christ".

Puis le Saint-Père a évoqué le premier royaume chrétien d'Afrique noire, fondé en 1506 par Alphonse I Mbemba-a-Nzinga, officiellement catholique au XVIII siècle. Dans ce contexte, l'union de bantous et de portugais a trouvé dans le christianisme un terrain d'entente. Deux peuples si différents s'engagèrent à ne pas se diviser malgré bien des divergences, parfois profondes. "Le baptême fait que tous les croyants demeurent unis dans le Christ". C'est à vous maintenant, a poursuivi Benoît XVI "d'offrir le Christ à vos concitoyens qui vivent dans la crainte des esprits et des maléfices dont ils se croient menacés. Désorientés, ils en arrivent à condamner à morts comme sorciers des enfants divagants ou des personnes âgées. Il faut aller leur dire que le Christ a vaincu la mort et toute forme de pouvoir obscur. On nous dira, mais pourquoi ne pas les laisser tranquilles. Ils ont leur vérité, différente de la notre. En respectant chacun pour ce qu'il est, cherchons avec douceur à leur faire prendre conscience au mieux de leur authenticité".

"Si nous sommes sûrs, si nous avons compris que sans le Christ la vie est incomplète, que la réalité fondamentale fait défaut, alors nous faisons aucune injustice si nous proposons à autrui le Christ, si nous lui offrons la possibilité de trouver sa vérité profonde, la joie d'avoir trouvé la vie. C'est notre devoir de le faire et d'offrir ainsi à nos frères la possibilité d'atteindre la vie éternelle... Aidons ceux qui sont dans la misère à rencontrer la miséricorde de Dieu... Le Seigneur, qui a fait de nous ses amis, nous donne son Corps dans l'Eucharistie et nous confie son Eglise... Faisons sa volonté à l'instar de saint Paul et prêchons l'Evangile. Gare à nous si nous ne l'annoncions pas!".
PV-ANGOLA/MESSE/LUANDA VIS 20090321 (590)

ESPERANCE ET DEVELOPPEMENT


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père est arrivé à 17 h au Palais présidentiel de Luanda où il a été reçu par le Président angolais M.José Eduardo dos Santos. Après une rencontre privée avec ce dernier, le Pape s'est adressé aux corps constitués et au corps diplomatique. "Vous êtes les artisans et les témoins d'un Angola qui se relève -leur a-t-il dit-. Après vingt-sept années de guerre civile qui ont dévasté ce pays, la paix a commencé à prendre racine, portant avec elle les fruits de la stabilité et de la liberté. Les efforts tangibles du Gouvernement pour mettre en place les infrastructures et rénover les institutions indispensables au développement et au bien-être de la société ont fait refleurir l'espérance parmi les citoyens. Pour soutenir cette espérance, différentes actions ont été mises en place, conduites par des agences internationales décidées à dépasser les intérêts particuliers pour œuvrer dans la perspective du bien commun. Dans diverses régions du pays, les exemples ne manquent pas parmi les enseignants, le personnel de la santé et les fonctionnaires qui, avec de faibles revenus, servent avec intégrité et dévouement la communauté humaine à laquelle ils appartiennent. De même, de plus en plus de personnes s'engagent dans des activités de volontariat au service des plus nécessiteux. Que Dieu bénisse et qu'il multiplie toutes ces bonnes volontés et leurs initiatives au service du bien!".

"L'Angola sait qu'il est temps pour l'Afrique d'être le continent de l'espérance. Chaque juste comportement humain est espérance en action. Nos actions ne sont jamais indifférentes devant Dieu et elles ne le sont pas non plus pour le développement de l'histoire. Chers amis, avec un cœur intègre, magnanime et plein de compassion, vous pouvez transformer ce continent, libérant votre peuple du fléau de l'avidité, de la violence et du désordre en le conduisant sur le chemin indiqué par les principes indispensables à toute démocratie civile moderne: le respect et la promotion des droits de l'homme, un gouvernement transparent, une magistrature indépendante, des moyens de communication sociale libres, une administration publique honnête, un réseau d'écoles et d'hôpitaux fonctionnant de façon adéquate, et la ferme détermination, basée sur la conversion des cœurs, d'éradiquer une fois pour toutes la corruption... Dans le message de cette année pour la Journée mondiale de la paix, j'ai voulu attirer l'attention de tous sur la nécessité d'une approche éthique du développement. En effet, les habitants de ce continent demandent plus que de simples programmes et protocoles et, à juste titre, une conversion profonde, authentique et durable des cœurs à la fraternité. Leur exigence vis-à-vis de ceux qui œuvrent dans la politique, dans l'administration publique, dans les agences internationales et dans les compagnies multinationales est avant tout celle-ci: soyez à nos côtés de façon vraiment humaine, accompagnez-nous, ainsi que nos familles et nos communautés!".

"Le développement économique et social en Afrique requiert la coordination des actions gouvernementales nationales avec les initiatives régionales et avec les décisions internationales. Une telle coordination suppose que les nations africaines ne soient pas seulement considérées comme les destinataires des plans et des solutions élaborées par d'autres. Les Africains eux-mêmes, œuvrant ensemble pour le bien de leurs communautés, doivent être les premiers acteurs de leur développement. A ce propos, un nombre croissant d'initiatives méritent d'être encouragées. Parmi elles, la New partnership for Africa's development (NEPAD), le pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des grands lacs, le Kimberley process, la Publish what you pay coalition et l'Extractive industries transparency initiative dont l'objectif commun est de promouvoir la transparence, la pratique honnête du commerce et la bonne gouvernance... Quant à la communauté internationale dans son ensemble, la coordination des efforts pour affronter la question du changement climatique est prioritaire, tout comme l'entière et juste réalisation des engagements pour le développement indiqués par le Doha round, ainsi que la concrétisation de la promesse des pays développés, faite à plusieurs reprises, de consacrer 0,7% de leur PIB (Produit intérieur brut) à l'aide officielle au développement. Cette assistance est encore plus nécessaire aujourd'hui avec la tempête financière mondiale qui sévit. Mon souhait est que cette assistance ne soit pas une autre de ses victimes".

Le Saint-Père a ensuite dit que cette visite suscitait en lui "cette joie humaine profonde qu'on éprouve lorsqu'on se retrouve en famille" et a ajouté qu'une "telle expérience est le don commun que l'Afrique peut offrir à tous ceux qui sont originaires d'autres continents et qui arrivent ici, où la famille est le fondement sur lequel l'édifice social est construit. Cependant, comme nous le savons tous, ici aussi les familles subissent de nombreuses pressions: angoisse et humiliation causées par la pauvreté, le chômage, la maladie, l'exil... Le joug opprimant des discriminations pèsent de façon bouleversante sur les femmes et sur les jeunes filles, sans parler de l'innommable pratique de la violence et de l'exploitation sexuelle qui leur cause tant d'humiliations et de traumatismes. Les politiques de ceux qui, dans l'illusion de faire progresser l'édifice social, en menacent les fondements mêmes sont aussi extrêmement préoccupantes. Quelle amère ironie que de promouvoir l'avortement au rang des soins de la santé des mamans! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive! Vous trouverez toujours l'Eglise, par la volonté de son divin fondateur, aux côtés des plus pauvres de ce continent. Je peux vous assurer qu'à travers ses activités...elle continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les familles, y compris celles qui sont frappées par les effets tragiques du sida, et pour promouvoir une égale dignité des hommes et des femmes sur la base d'une harmonieuse complémentarité. Le chemin spirituel du chrétien est celui de la conversion quotidienne. L'Eglise invite tous les responsables de l'humanité à l'emprunter, afin que cette dernière puisse suivre les chemins de la vérité, de l'intégrité, du respect et de la solidarité".

A la fin de son discours, le Pape s'est rendu à la nonciature pour y rencontrer les évêques d'Angola et de Sao Tomé.
PV-ANGOLA/CORPS CONSTITUES/LUANDA VIS 20090321 (1010)

vendredi 20 mars 2009

POURSUIVRE LA RECONCILIATION ET LA RECONSTRUCTION


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Après deux heures de vol, l'avion de Benoît XVI a atterri à Luanda, capitale de l'Angola. Le Pape a été accueilli par M.José Eduardo Dos Santos, Président de l'Angola, puis par Mgr.António Franklin, Archevêque de Luanda et Président de la Conférence épiscopale angolaise. Après avoir salué les autorités, il a prononcé son premier discours, précisant que si son voyage africain se limitait à deux capitales, son coeur et sa prière englobaient toute l'Afrique, et en l'occurrence tous les angolais. Il a d'abord encouragé l'Angola à poursuivre dans la voie de la pacification, de la reconstruction du pays et de ses institutions".

Après avoir évoqué la visite de Jean-Paul II en juin 1992, le Saint-Père a indiqué combien, dans son pays natal, "la paix et la fraternité sont une valeur générale, surtout lorsqu'un pays a connu la guerre, la division de ses citoyens à cause d'idéologies dévastatrices et inhumaines, qui ont opprimé les gens au nom d'illusions. C'est pourquoi les angolais doivent être attentifs au dialogue comme moyen d'éviter conflits et tensions, comme moyen pour chaque peuple d'avoir un pays en paix". L'Angola a des richesses et son peuple est solide, a-t-il ajouté en recommandant d'utiliser ces chances "en faveur de la paix et de l'entente entre les peuples. La loyauté et l'égalité offriront à l'Afrique l'avenir pacifique et solidaire auquel tous ont droit et tous aspirent. Je vous ne supplie donc, ne succombez pas à la loi du plus fort! Dieu a permis à l'homme de dépasser ses instincts au moyen de la raison et de la foi. Avec de telles ailes il vous sera aisé de voir en l'autre un frère, né avec les mêmes droits que vous".

Puis il a regretté qu'il y ait encore en Angola beaucoup de pauvres, qui "réclament le respect de leurs droits. Tant d'angolais vivent sous le seuil de la grande pauvreté et il ne faut pas décevoir leurs attentes. Un travail immense est nécessaire, qui doit engager un société plus solide et plus articulée dans ses composantes et en phase avec le gouvernement. Pour que naisse une société du bien commun, il faut des valeurs partagées par tous". Benoît XVI a conclu en disant qu'en visitant l'Angola il vient à la rencontre d'une des plus anciennes communautés catholiques de l'Afrique sub-équatoriale. Je viens la "confirmer dans la foi dans le Christ ressuscité -a-t-il dit- et m'unir aux prières de ses fils et filles pour que la paix, la justice et la fraternité ne quittent jamais plus l'Angola. Ainsi pourront-ils accomplir la mission que Dieu leur a confié en faveur de ce pays". Après la cérémonie d'accueil, le Pape a gagné la nonciature.
PV-ANGOLA/ARRIVEE/LUANDA VIS 20090320 (460)

AVIS

CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Exceptionnellement, en raison du voyage papal, un bulletin VIS sera diffusé demain samedi.
.../.../... VIS 20090320 (20)

DEPART DU CAMEROUN


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Après avoir salué le personnel de la nonciature, Benoît XVI a gagné à 9 h l'aéroport de Yaoundé, où l'attendaient le chef de l'état et les autorités du pays. Il a prononcé une brève allocution, remerciant les camerounais pour la chaleur de leur hospitalité, et les autorités civiles qui ont assuré le bon déroulement de la visite.

Il a ensuite demandé aux fidèles de continuer à prier pour que la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques soit un temps de grâce pour l'Eglise dans toute l'Afrique, "un temps de renouvellement et de nouvelle consécration à la mission de porter le message bienfaisant de l'Evangile à un monde blessé". Puis il a évoqué certains temps forts de son séjour camerounais, comme la visite au Centre Cardinal Léger: Ce fut "très émouvant de constater l'attention dont font l'objet les malades et les handicapés, qui sont parmi les membres les plus vulnérables de notre société. Cette compassion, qui est celle du Christ, est un signe assuré d'espérance pour l'avenir de l'Eglise et de l'Afrique".

Evoquant sa rencontre avec les membres de la communauté musulmane du Cameroun, il a dit son espoir que chrétiens et musulmans poursuivent la route vers une plus grande compréhension mutuelle. Je prie, a-t-il ajouté, "pour que se fortifie notre détermination à travailler ensemble pour proclamer la dignité que Dieu a donnée à la personne humaine, message que notre monde toujours plus sécularisé a besoin d'entendre".

Enfin, le Pape a parlé de la promulgation de l'Instrumentum laboris synodal, qui sera "un moment de grande espérance pour l'Afrique et pour le monde entier". Puis il a encouragé tous les habitants du Cameroun à répondre à l'appel que Dieu lance à la réconciliation, à la guérison et la paix à des communautés et de la société toute entière. "Travaillez à éliminer l'injustice, la pauvreté et la faim partout où vous les rencontrez!".

L'avion papal a décollé à 10 h 30' à destination de l'Angola, seconde étape de ce premier voyage africain de Benoît XVI.
PV-CAMEROUN/DEPART/YAOUNDE VIS 20090320 (350)

UNE AFRIQUE PLUS JUSTE ET PLUS PACIFIQUE


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A la nonciature de Yaoundé, le Pape a rencontré cet après-midi les douze membres du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques, provenant d'Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Egypte, Madagascar, Mozambique, Nigéria et Zambie. Dans son discours il a rappelé qu'au début de la vie de Jésus, Dieu a choisi ce continent pour devenir la demeure de son fils. A travers Jésus, Dieu est venu au-devant de tous les hommes, certes, mais aussi d'une façon particulière au-devant de l'homme africain. Evoquant ensuite quelques moments significatifs de l'histoire chrétienne de l'Afrique, il a rappelé que l'évangéliste saint Marc a témoigné en Afrique de la mort sur la croix du Fils de Dieu. Puis "la Bonne Nouvelle de la venue du Règne de Dieu s'est répandue rapidement dans le nord du continent, où elle a eu d'illustres martyrs et saints, et d'où elle a engendré d'insignes théologiens... Ensuite, aux XV et XVI siècles, les populations sub-sahariennes ont rencontré le Christ... Au XIX et au XX siècle, sont arrivés des missionnaires, hommes et femmes provenant de tout l'Occident, d'Amérique latine et même d'Asie".

Le Saint-Père a ensuite tenu à parler des catéchistes et des martyrs africains, "compagnons inséparables des missionnaires dans l'évangélisation... En évoquant leur souvenir glorieux, je salue et j'encourage leurs dignes successeurs qui œuvrent aujourd'hui avec la même abnégation, le même courage apostolique et la même foi que leurs devanciers. Que Dieu les bénisse généreusement! Durant cette période, la terre africaine a aussi été bénie par de nombreux saints. Je me contente de nommer les martyrs de l'Ouganda, les grands missionnaires Anne-Marie Javouhey et Daniele Comboni, ainsi que Sœur Anuarite Nengapeta et le catéchiste Isidore Bakanja, sans oublier l'humble Joséphine Bakhita".

Puis il a suggéré quelques réflexions sur le thème de la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques, relatif à la réconciliation, à la justice et à la paix: "Pour bien remplir sa mission, l'Eglise doit être une communauté de personnes réconciliées avec Dieu et entre elles. De cette manière, elle peut annoncer la Bonne Nouvelle de la réconciliation à la société actuelle, qui connaît malheureusement en de nombreux lieux des conflits, des violences, des guerres, et de la haine... Les guerres locales ou régionales, les massacres et les génocides qui se déroulent sur le continent doivent nous interpeller de manière toute particulière. S'il est vrai qu'en Jésus Christ, nous appartenons à la même famille et partageons la même vie, puisque dans nos veines circule le même sang du Christ, qui fait de nous les fils de Dieu, membres de la famille de Dieu, il ne devrait donc plus y avoir de haines, d'injustices et de guerres entre frères".

"L'Eglise famille de Dieu qui est en Afrique, a réalisé une option préférentielle pour les pauvres, depuis la I Assemblée spéciale du Synode. Elle manifeste ainsi que la situation de déshumanisation et d'oppression qui afflige les peuples africains n'est pas irréversible. Au contraire, elle met chacun face à un défi, celui de la conversion, de la sainteté et de l'intégrité. Le Fils, à travers lequel Dieu nous parle, est lui-même Parole devenue chair... Il est urgent que les communautés chrétiennes deviennent toujours davantage des lieux d'écoute profonde de la Parole de Dieu, et de lecture méditative de l'Ecriture... Quant à l'Eucharistie, elle met clairement en évidence que la vie est une relation de communion avec Dieu, avec nos frères et nos sœurs, et avec la création tout entière. L'Eucharistie est source d'unité réconciliée dans la paix". Jésus, a poursuivi Benoît XVI, dans sa chair, a réconcilié tous les peuples. "Avec la force de l'Esprit Saint, j'adresse à tous cet appel: Laissez-vous réconcilier! Aucune différence ethnique ou culturelle, de race, de sexe ou de religion ne doit devenir entre vous un motif d'affrontement. Vous êtes tous fils de l'unique Dieu, notre Père, qui est aux cieux. Avec cette conviction, il sera alors possible de construire une Afrique plus juste et pacifique, à la hauteur des attentes légitimes de tous ses fils".

Après cette rencontre, le Saint-Père a dîné avec ses hôtes africains et les prélats de sa suite.
PV-CAMEROUN/CONSEIL SYNODE/YAOUNDE VIS 20090320 (700)

JEUDI, 20 MARS 2009 VISITE AU CENTRE "CARDINAL LEGER"


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A 16 h, le Saint-Père s'est rendu au Centre national de rééducation des personnes handicapées Cardinal Paul-Emile Léger, spécialisé dans la rééducation des jeunes handicapés, mutilés ou traumatisés. Le Centre fut fondé en 1972 par le Cardinal Léger, Archevêque émérite de Montréal (Canada), qui se retira en Afrique pour se dévouer aux activités humanitaires. Benoît XVI y a été accueilli par le Ministre des Affaires sociales du Cameroun, le Directeur de l'institution et par l'Evêque en charge de la pastorale de la santé. En plus des pensionnaires du Centre, 200 malades provenant de divers hôpitaux du pays participaient à la rencontre avec le Pape. "Dans cette douleur, vous n'êtes pas seuls, car le Christ lui-même est solidaire de tous ceux qui souffrent. Il révèle aux malades et aux infirmes la place qu'ils ont dans le cœur de Dieu et dans la société", a dit le Pape, rappelant qu'à de nombreuses reprises dans les évangiles, le Christ "nous montre ainsi, par des gestes concrets, sa tendresse et sa bienveillance fraternelles pour tous ceux qui ont le cœur brisé et le corps blessé".

"Depuis ce Centre qui porte le nom du Cardinal Paul-Emile Léger...qui était venu chez vous pour soulager les corps et les âmes, je n'oublie pas ceux qui, chez eux, dans les hôpitaux...sont porteurs d'un handicap, qu'il soit moteur ou mental, ni ceux qui portent dans leur chair la trace de violences et de guerres. Je pense aussi à tous les malades et, spécialement ici, en Afrique, à ceux qui sont victimes de maladies comme le SIDA, le paludisme et la tuberculose. Je sais combien chez vous l'Eglise catholique est fortement engagée dans une lutte efficace contre ces terribles fléaux, je l'encourage à poursuivre avec détermination cette œuvre prioritaire. Face aux tourments, nous nous sentons démunis et nous ne trouvons pas les mots justes. Devant un frère ou une sœur plongé dans le mystère de la Croix, le silence respectueux et compatissant, notre présence habitée par la prière, un geste de tendresse et de réconfort, un regard, un sourire, en font plus parfois que bien des discours. Cette expérience a été vécue par un petit groupe d'hommes et de femmes, dont la Vierge Marie et l'apôtre Jean, qui ont suivi Jésus au cœur de sa souffrance lors de sa passion et de sa mort sur la Croix".

Benoît XVI a ensuite rappelé que parmi ces groupes, se trouvait un africain, Simon de Cyrène, chargé d'aider Jésus à porter sa croix et qui "participa, au prix de sa propre souffrance, à la peine infinie de celui qui rachetait tous les hommes, y compris ses bourreaux... Il est difficile d'accepter de porter la croix d'un autre -a ajouté le Pape-. Ce n'est qu'après la résurrection qu'il a pu comprendre ce qu'il avait fait. Ainsi en va-t-il de chacun de nous, frères et sœurs: au cœur de la détresse, de la révolte, le Christ nous propose sa présence aimante même si nous avons du mal à comprendre qu'il est à nos côtés. Seule la victoire finale du Seigneur nous dévoilera le sens définitif de nos épreuves... Ne peut-on pas dire que tout Africain est en quelque sorte membre de la famille de Simon de Cyrène?", s'est interrogé le Saint-Père. "Tout africain et tout homme qui souffre, aide le Christ à porter sa croix et monte avec lui au Golgotha pour ressusciter un jour avec lui... Depuis la résurrection et jusqu'à nos jours, nombreux sont les témoins qui se sont tournés, avec foi et espérance, vers le Sauveur des hommes, en reconnaissant sa présence au cœur de leur épreuve. Le Père de toutes les miséricordes accueille toujours avec bienveillance la prière de celui qui se tourne vers lui. Il répond à notre appel et à notre prière, comme il le veut et quand il veut, pour notre bien et non pas suivant nos désirs". Le Pape a ensuite invité les malades à se confier avec foi et courage à Jésus, "car de lui nous viennent la vie, le réconfort, les guérisons", les encourageant à se confier à saint Joseph, "intercesseur pour la santé du corps...de l'âme, un maître d'oraison, de prière".

"A vous, chercheurs et médecins -a-t-il conclu-, il revient de mettre en œuvre tout ce qui est légitime pour soulager la douleur ; il vous appartient en premier lieu de protéger la vie humaine, en étant les défenseurs de la vie, depuis sa conception jusqu'à son terme naturel. Pour tout homme, le respect de la vie est un droit et en même temps un devoir, car toute vie est un don de Dieu. Je veux, avec vous, rendre grâce au Seigneur pour tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, œuvrent au service des personnes qui souffrent. J'encourage les prêtres et les visiteurs de malades à s'engager par leur présence active et amicale au sein d'une aumônerie dans les hôpitaux ou à assurer une présence ecclésiale à domicile, pour le réconfort et le soutien spirituel des malades". Après avoir béni les malades et les membres du Centre Cardinal Léger, le Pape est rentré à la nonciature pour rencontrer les membres du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques.
PV-CAMEROUN/MALADES/YAOUNDE VIS 20090320 (870)

jeudi 19 mars 2009

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Stanislaw Padewski, OFM.Cap., à la charge pastorale du diocèse de Kharkiv-Zaporizhia (Ukraine). Lui succède son Coadjuteur, Mgr.Marian Buczek.

-Nommé Mgr.José Mazuelos Pérez, Evêque de Jerez de la Frontera (superficie: 3.928, population: 516.861, catholiques: 452,532, prêtres: 159, diacres: 16, religieux: 617), en Espagne. L'Evêque élu, né en 1960 à Osuna (Espagne) et ordonné prêtre en 1990, était jusqu'ici Délégué à la pastorale universitaire du diocèse de Séville (Espagne).
RE:NER/.../PADEWSKI:BUCZEK:MAZUELOS VIS 20090319 (90)

AFRIQUE, CONTINENT DE L'ESPERANCE


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A 9 h 30', le Saint-Père est arrivé au stade de Yaoundé qui porte le nom d'Amadou Ahidjo, le premier Président du Cameroun. Après un tour de piste en papamobile, il a revêtu les vêtements liturgiques pour une messe marquant la publication de l'Instrumentum Laboris du prochain Synode sur l'Afrique. Il a commencé son homélie en souhaitant "une très bonne fête à tous ceux qui, comme moi, ont reçu la grâce de porter le beau nom" de Joseph. Il "est, dans l'histoire, l'homme qui a donné à Dieu la plus grande preuve de confiance".

"Chers pères et chères mères de famille qui m'écoutez, avez-vous confiance en Dieu qui fait de vous les pères et les mères de ses enfants d'adoption ? Acceptez-vous qu'il compte sur vous pour transmettre à vos enfants les valeurs humaines et spirituelles que vous avez reçues?... Aujourd'hui où tant de personnes sans scrupule cherchent à imposer le règne de l'argent au mépris des plus démunis, il vous faut être très attentifs. L'Afrique en général, et le Cameroun, en particulier, sont en danger s'ils ne reconnaissent pas le Véritable Auteur de la Vie!... Ne vous laissez pas fasciner par de fausses gloires et de faux idéaux... Continuez à croire que...le Christ est l'unique chemin de Vie... Comme sur d'autres continents, aujourd'hui, la famille" traverse ici "une période difficile que sa fidélité à Dieu l'aidera à traverser. Certaines valeurs de la vie traditionnelle ont été bouleversées. Les rapports entre générations ont évolué de telle manière qu'ils ne favorisent plus comme avant la transmission des connaissances antiques et de la sagesse héritée des aïeux. Trop souvent, on assiste à un exode rural comparable à celui que de très nombreuses périodes humaines ont connues elles aussi. La qualité des liens familiaux s'en trouve profondément affectée. Déracinés et fragilisés, les jeunes sont souvent sans véritable travail. Ils cherchent des remèdes à leur mal de vivre dans des paradis éphémères et artificiels importés... Parfois aussi l'homme africain est contraint à fuir hors de lui-même et à abandonner tout ce qui faisait sa richesse intérieure. Confronté au phénomène d'une urbanisation galopante, il quitte sa terre, physiquement et moralement, non pas comme Abraham pour répondre à l'appel du Seigneur, mais pour une sorte d'exil intérieur qui l'écarte de son être même, de ses frères et sœurs de sang et de Dieu lui-même".

"Y a-t-il là une fatalité, une évolution inévitable? Certes non! Plus que jamais, nous devons espérer contre toute espérance... La première priorité consistera à redonner sens à l'accueil de la vie comme don de Dieu. Pour l'Ecriture comme pour la meilleure sagesse de votre continent, l'arrivée d'un enfant est une grâce, une bénédiction de Dieu. L'humanité est aujourd'hui conviée à modifier son regard: en effet, tout être humain, tout petit d'homme, aussi pauvre soit-il, est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu... Fils et filles d'Afrique, n'ayez pas peur de croire, d'espérer et d'aimer, n'ayez pas peur de dire que Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie, et que par Lui seulement nous pouvons être sauvés... Espérant contre toute espérance, n'est-ce pas une magnifique définition du chrétien? L'Afrique est appelée à l'espérance à travers vous et en vous! Avec le Christ Jésus, qui a foulé le sol africain, l'Afrique peut devenir le continent de l'espérance! Nous sommes tous membres des peuples que Dieu a donnés comme descendance à Abraham. Chacun et chacune d'entre nous est pensé, voulu et aimé par Dieu. Chacun et chacune d'entre nous a son rôle à jouer dans le plan de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. Si le découragement vous envahit, pensez à la foi de Joseph. Si l'inquiétude vous prend, pensez à l'espérance de Joseph, descendant d'Abraham qui espérait contre toute espérance. Si le dégoût ou la haine vous saisit, pensez à l'amour de Joseph, qui fut le premier homme à découvrir le visage humain de Dieu, en la personne de l'Enfant conçu par l'Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie... Comme Joseph, ne craignez pas de prendre Marie chez vous, c'est-à-dire ne craignez pas d'aimer l'Eglise. Marie, Mère de l'Eglise, vous apprendra à suivre ses pasteurs, à aimer vos évêques...et à suivre ce qu'ils vous enseignent... Vous qui êtes mariés, regardez l'amour de Joseph pour Marie et pour Jésus. Vous qui vous préparez au mariage, respectez votre futur conjoint ou conjointe comme le fit Joseph. Vous qui vous êtes donnés à Dieu dans le célibat, repensez à l'enseignement de l'Eglise: La virginité et le célibat pour le Royaume de Dieu ne diminuent en rien la dignité du mariage. Au contraire ils la présupposent et la confirment. Le mariage et la virginité sont les deux manières d'exprimer et de vivre l'unique mystère de l'Alliance de Dieu avec son peuple". Puis le Pape a encouragé les pères de famille dont saint Joseph est le modèle: "C'est lui qui peut leur enseigner le secret de leur propre paternité, lui qui a veillé sur le Fils de l'Homme. De même, chaque père reçoit de Dieu ses enfants créés à sa ressemblance et à son image. Joseph a été l'époux de Marie". Comme lui, "chers pères de famille, respectez et aimez votre épouse, et conduisez vos enfants, avec amour et par votre présence avisée, vers Dieu où ils doivent être". Aux jeunes enfin, il a adressé ses encouragements: "Devant les difficultés de la vie, gardez courage! Votre existence a un prix infini aux yeux de Dieu". Et "aux enfants qui n'ont plus de père ou qui vivent abandonnés dans la misère de la rue, à ceux qui sont séparés violemment de leurs parents, maltraités et abusés, ou incorporés de force dans des groupes paramilitaires sévissant dans certains pays", Benoît XVI a dit: "Dieu vous aime, Il ne vous oublie pas et saint Joseph vous protège".

Après la messe, le Pape a remis l'Instrumentum Laboris aux Présidents des Conférences épiscopales africaines en disant son espoir que les prochains travaux synodaux fassent grandir l'espérance des peuples d'Afrique "et imprime à chaque Eglise locale un nouvel élan évangélique et missionnaire, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix".
PV-CAMEROUN/MESSE:INSTRUMENTUM/YAOUNDE VIS 20090319 (1030)

INSTRUMENTUM LABORIS DU SYNODE AFRICAIN


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A la fin de la messe célébrée au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques a fait une brève présentation de l'Instrumentum Laboris ou document de travail du Synode africain que le Pape a remis aux présidents des Conférences épiscopales nationales et régionales du continent. Le document de la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques qui se tiendra au Vatican du 4 au 25 octobre, compte quatre chapitres précédés d'une préface qui offre une clef christologique et pneumatologique de la lecture du texte.

Le premier chapitre décrit la situation actuelle de l'Eglise en Afrique et examine l'application de l'exhortation apostolique Ecclesia in Africa (1995), et son actualité dans le nouveau contexte social. Plusieurs points critiques dans le milieu culturel, économique et politique y sont soulignés, et quelques réflexions théologiques sur la réconciliation, la justice et la paix comme concepts de base du prochain Synode y sont exposées.

Le deuxième chapitre présente la priorité de la réconciliation, de la justice et de la paix en Afrique. La notion africaine de réconciliation est intimement liée au concept de justice et de paix avec l'intention de restaurer l'harmonie entre la personne offensée et celui qui offense et avec la société en général.

Le troisième chapitre souligne la mission de l'Eglise, famille de Dieu, qui se convertit par sa conduite en signe et instrument de réconciliation. Pour promouvoir la justice et la paix, elle s'engage dans l'évangélisation et dans la promotion humaine au service de tous à travers ses institutions éducatives, sanitaires et les programmes de développement. L'Eglise catholique est ouverte au dialogue avec les autres Eglises et communautés ecclésiales, ainsi qu'avec les religions traditionnelles africaines et avec l'islam.

Le quatrième chapitre propose une réflexion sur le témoignage de vie de tous les membres du peuple de Dieu: évêques, prêtres, consacrés, laïcs en incluant aussi toutes les structures et institutions ecclésiales. L'accent est mis sur la mission particulière des chrétiens engagés dans la société: en politique, dans les forces armées, dans l'économie, dans l'éducation, dans la santé, dans la culture, dans les moyens de communication sociale, dans les organismes internationaux.

L'Instrumentum Laboris se termine par une prière à Notre-Dame d'Afrique, pour la bonne préparation et l'issue des travaux synodaux. C'est la première fois que le Saint-Père compose une prière à cette fin.
SE/INSTRUMENTUM LABORIS AFRIQUE/ETEROVIC VIS 20090319 (410)

PRECISIONS DU P.LOMBARDI


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé hier soir le communiqué suivant relatif aux réactions suscitées par ce qu'a dit le Pape à propos du SIDA: "Le P.Federico Lombardi précise qu'il a simplement rappelé la position de l'Eglise et ses principes de lutte contre ce fléau: d'abord par l'éducation à la responsabilité sexuelle des personnes, et la réaffirmation du rôle essentiel du mariage et de la famille; ensuite par la recherche médicale et l'application de traitements efficaces qui soient à disposition du plus grand nombre possible de malades, par le biais de vastes initiatives et d'institutions médicales appropriées; enfin par une assistance pratique et morale des victimes du SIDA, qui comme toutes les personnes qui souffrent sont chers à l'Eglise. Ce sont les lignes sur lesquelles l'Eglise concentre ses efforts, qui ne considère pas qu'une plus ample diffusion du préservatif soit une solution meilleure, c'est-à-dire prévoyante et efficace pour enrayer la maladie et protéger la vie humaine".
OP/DECLARATION PAPE/LOMBARDI VIS 20090319 (170)
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