CITE DU VATICAN, 24 OCT 2010 (VIS). A 9 h 30' en la Basilique vaticane, Benoît XVI a présidé la messe de la cloture de l'Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques (177 Pères synodaux: 19 cardinaux, 9 patriarches, 72 archevêques, 67, évêques et 10 prêtres ont concélébré).
La prière eucharistique a été prononcée par les Présidents délégués, SB le Cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, Patriarche maronite d'Antioche, SB le Cardinal Emmanuel III Delly, Patriarche chaldéen de Babylone, le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, SB Ignace Youssif III Younan, Patriarche syrien d'Antioche, par le Rapporteur général, SB Antonios Naguib, Patriarche copte d'Alexandrie, par le Secrétaire général du Synode, Mgr.Nikola Eterovic, et par le Secrétaire spécial, Mgr.Joseph Soueif, Archevêque maronite de Chypre.
A l'homélie, le Pape a observé que la première lecture et le psaume responsoriel de la liturgie du jour "insistent sur le thème de la prière, en soulignant qu'elle est d'autant plus puissante au sein de Dieu que celui qui prie est dans le besoin et dans l'affliction" et a ajouté: "Ma pensée va vers ces nombreux frères et sœurs qui vivent dans la région du Moyen-Orient et qui se trouvent dans des situations difficiles, parfois très lourdes, tant à cause des difficultés matérielles et du découragement, qu'en raison de l'état de tension et parfois de la peur... La Parole de Dieu -a-t-il souligné- nous offre aujourd'hui aussi une lumière d'espérance consolante, là où elle présente la prière personnifiée et qui "ne renonce pas tant que le Très-Haut n'ait jeté les yeux sur lui, qu'il n'ait fait droit aux justes et rétabli l'équité. Ce lien entre prière et justice nous fait aussi penser à tant de situations dans le monde, en particulier au Moyen-Orient. Le cri des pauvres et des opprimés trouve un écho immédiat en Dieu qui veut intervenir pour ouvrir une issue, pour restituer un avenir de liberté et un horizon d'espérance".
"L'Assemblée synodale qui s'achève aujourd'hui a toujours tenu à l'esprit l'icône de la première communauté chrétienne décrite dans les Actes des apôtres: "La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme". C'est une réalité expérimentée au cours de ces derniers jours, pendant lesquels nous avons partagé les joies et les peines, les préoccupations et les espérances des chrétiens du Moyen-Orient. Nous avons vécu l'unité de l'Eglise dans la variété des Eglises présentes dans cette région... Nous avons ainsi valorisé la richesse liturgique, spirituelle et théologique des Eglises orientales catholiques, outre que de l'Eglise latine. Il s'est agit d'un échange de dons précieux dont ont bénéficié tous les Pères synodaux. Il est souhaitable qu'une telle expérience positive se répète également au sein des respectives communautés du Moyen-Orient, en favorisant la participation des fidèles aux célébrations liturgiques des autres rites catholiques et leur permettant ainsi de s'ouvrir aux dimensions de l'Eglise universelle".
"La prière commune nous a également aidé à affronter les défis de l'Eglise catholique au Moyen-Orient. L'un d'entre eux est la communion à l'intérieur de chaque Eglise sui iuris, tout comme dans les rapports entre les différentes Eglises catholiques de différentes traditions. Comme nous l'a rappelé la page de l'Evangile d'aujourd'hui, nous avons besoin d'humilité pour reconnaître nos limites, nos erreurs et nos omissions, afin de pouvoir former véritablement un seul cœur et une seule âme. Une communion plus pleine au sein de l'Eglise catholique favorise également le dialogue œcuménique avec les autres Eglises et communautés ecclésiales. L'Eglise catholique a réaffirmé également durant cette assise synodale sa profonde conviction de poursuivre ce dialogue".
"Les paroles du Seigneur Jésus: Sois sans crainte petit troupeau car votre Père s'est complu à vous donner le royaume, peuvent s'appliquer aux chrétiens du Moyen-Orient. En effet, même s'ils sont peu nombreux, ils sont porteurs de la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu pour l'homme, amour qui s'est justement révélé en Terre Sainte en la personne de Jésus Christ. Cette Parole de salut, renforcée par la grâce des sacrements, résonne avec une efficacité particulière dans les lieux où elle a été écrite, par la providence divine, et elle est l'unique Parole en mesure de rompre le cercle vicieux de la vengeance, de la haine, de la violence. D'un cœur purifié, en paix avec Dieu et avec son prochain, peuvent naître des résolutions et des initiatives de paix au niveau local, national et international. Dans cette œuvre, que toute la communauté internationale est appelée à réaliser, les chrétiens, citoyens de plein droit, peuvent et doivent apporter leur contribution avec l'esprit des béatitudes, en devenant des constructeurs de paix et des apôtres de la réconciliation au profit de la société tout entière".
"Depuis trop longtemps au Moyen-Orient les conflits, les guerres, la violence et le terrorisme perdurent. La paix, qui est don de Dieu, est aussi le résultat des efforts des hommes de bonne volonté, des institutions nationales et internationales, en particulier des Etats les plus engagés dans la recherche d'une solution aux conflits. Il ne faut jamais se résigner au manque de paix. La paix est possible. La paix est urgente. La paix est la condition indispensable pour une vie digne de la personne humaine et de la société. La paix est également le meilleur remède pour éviter l'émigration du Moyen-Orient", a ajouté le Saint-Père."Les chrétiens peuvent aussi apporter à la société leur contribution à la promotion d'une authentique liberté religieuse et de conscience, un des droits fondamentaux de la personne humaine que tout Etat devrait toujours respecter. Dans de nombreux pays du Moyen-Orient, la liberté de culte existe, alors que l'espace de la liberté religieuse est souvent très limité. Nous avons besoin d'élargir cet espace de liberté afin de garantir, à tous ceux qui appartiennent aux différentes communautés religieuses, la véritable liberté de vivre et de professer leur propre foi. Un tel argument pourrait faire l'objet d'un dialogue entre les chrétiens et les musulmans, un dialogue dont l'urgence et l'utilité ont été réaffirmées par les Pères synodaux".
Le Pape a enfin rappelé qu'au cours des travaux de l'assemblée, "on a souvent souligné la nécessité de proposer à nouveau l'Evangile aux personnes qui le connaissent peu, voire qui se sont éloignées de l'Eglise. Le besoin urgent d'une nouvelle évangélisation, même pour le Moyen-Orient, a souvent été évoqué... C'est pourquoi, après voir consulté l'épiscopat du monde entier et après avoir entendu le Conseil Ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques, j'ai décidé de dédier la prochaine Assemblée générale ordinaire, en 2012, au thème suivant: "Nova evangelizatio ad christianam fidem tradendam - La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne". Chers frères et sœurs du Moyen-Orient, a conclu Benoît XVI, "puisse l'expérience de ces jours vous assure que vous n'êtes jamais seuls, que vous accompagnent toujours le Saint-Siège et toute l'Eglise qui, née à Jérusalem, s'est diffusée au Moyen-Orient et ensuite dans le monde entier!".
HML/ VIS 20101025 (1150)
La prière eucharistique a été prononcée par les Présidents délégués, SB le Cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, Patriarche maronite d'Antioche, SB le Cardinal Emmanuel III Delly, Patriarche chaldéen de Babylone, le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, SB Ignace Youssif III Younan, Patriarche syrien d'Antioche, par le Rapporteur général, SB Antonios Naguib, Patriarche copte d'Alexandrie, par le Secrétaire général du Synode, Mgr.Nikola Eterovic, et par le Secrétaire spécial, Mgr.Joseph Soueif, Archevêque maronite de Chypre.
A l'homélie, le Pape a observé que la première lecture et le psaume responsoriel de la liturgie du jour "insistent sur le thème de la prière, en soulignant qu'elle est d'autant plus puissante au sein de Dieu que celui qui prie est dans le besoin et dans l'affliction" et a ajouté: "Ma pensée va vers ces nombreux frères et sœurs qui vivent dans la région du Moyen-Orient et qui se trouvent dans des situations difficiles, parfois très lourdes, tant à cause des difficultés matérielles et du découragement, qu'en raison de l'état de tension et parfois de la peur... La Parole de Dieu -a-t-il souligné- nous offre aujourd'hui aussi une lumière d'espérance consolante, là où elle présente la prière personnifiée et qui "ne renonce pas tant que le Très-Haut n'ait jeté les yeux sur lui, qu'il n'ait fait droit aux justes et rétabli l'équité. Ce lien entre prière et justice nous fait aussi penser à tant de situations dans le monde, en particulier au Moyen-Orient. Le cri des pauvres et des opprimés trouve un écho immédiat en Dieu qui veut intervenir pour ouvrir une issue, pour restituer un avenir de liberté et un horizon d'espérance".
"L'Assemblée synodale qui s'achève aujourd'hui a toujours tenu à l'esprit l'icône de la première communauté chrétienne décrite dans les Actes des apôtres: "La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme". C'est une réalité expérimentée au cours de ces derniers jours, pendant lesquels nous avons partagé les joies et les peines, les préoccupations et les espérances des chrétiens du Moyen-Orient. Nous avons vécu l'unité de l'Eglise dans la variété des Eglises présentes dans cette région... Nous avons ainsi valorisé la richesse liturgique, spirituelle et théologique des Eglises orientales catholiques, outre que de l'Eglise latine. Il s'est agit d'un échange de dons précieux dont ont bénéficié tous les Pères synodaux. Il est souhaitable qu'une telle expérience positive se répète également au sein des respectives communautés du Moyen-Orient, en favorisant la participation des fidèles aux célébrations liturgiques des autres rites catholiques et leur permettant ainsi de s'ouvrir aux dimensions de l'Eglise universelle".
"La prière commune nous a également aidé à affronter les défis de l'Eglise catholique au Moyen-Orient. L'un d'entre eux est la communion à l'intérieur de chaque Eglise sui iuris, tout comme dans les rapports entre les différentes Eglises catholiques de différentes traditions. Comme nous l'a rappelé la page de l'Evangile d'aujourd'hui, nous avons besoin d'humilité pour reconnaître nos limites, nos erreurs et nos omissions, afin de pouvoir former véritablement un seul cœur et une seule âme. Une communion plus pleine au sein de l'Eglise catholique favorise également le dialogue œcuménique avec les autres Eglises et communautés ecclésiales. L'Eglise catholique a réaffirmé également durant cette assise synodale sa profonde conviction de poursuivre ce dialogue".
"Les paroles du Seigneur Jésus: Sois sans crainte petit troupeau car votre Père s'est complu à vous donner le royaume, peuvent s'appliquer aux chrétiens du Moyen-Orient. En effet, même s'ils sont peu nombreux, ils sont porteurs de la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu pour l'homme, amour qui s'est justement révélé en Terre Sainte en la personne de Jésus Christ. Cette Parole de salut, renforcée par la grâce des sacrements, résonne avec une efficacité particulière dans les lieux où elle a été écrite, par la providence divine, et elle est l'unique Parole en mesure de rompre le cercle vicieux de la vengeance, de la haine, de la violence. D'un cœur purifié, en paix avec Dieu et avec son prochain, peuvent naître des résolutions et des initiatives de paix au niveau local, national et international. Dans cette œuvre, que toute la communauté internationale est appelée à réaliser, les chrétiens, citoyens de plein droit, peuvent et doivent apporter leur contribution avec l'esprit des béatitudes, en devenant des constructeurs de paix et des apôtres de la réconciliation au profit de la société tout entière".
"Depuis trop longtemps au Moyen-Orient les conflits, les guerres, la violence et le terrorisme perdurent. La paix, qui est don de Dieu, est aussi le résultat des efforts des hommes de bonne volonté, des institutions nationales et internationales, en particulier des Etats les plus engagés dans la recherche d'une solution aux conflits. Il ne faut jamais se résigner au manque de paix. La paix est possible. La paix est urgente. La paix est la condition indispensable pour une vie digne de la personne humaine et de la société. La paix est également le meilleur remède pour éviter l'émigration du Moyen-Orient", a ajouté le Saint-Père."Les chrétiens peuvent aussi apporter à la société leur contribution à la promotion d'une authentique liberté religieuse et de conscience, un des droits fondamentaux de la personne humaine que tout Etat devrait toujours respecter. Dans de nombreux pays du Moyen-Orient, la liberté de culte existe, alors que l'espace de la liberté religieuse est souvent très limité. Nous avons besoin d'élargir cet espace de liberté afin de garantir, à tous ceux qui appartiennent aux différentes communautés religieuses, la véritable liberté de vivre et de professer leur propre foi. Un tel argument pourrait faire l'objet d'un dialogue entre les chrétiens et les musulmans, un dialogue dont l'urgence et l'utilité ont été réaffirmées par les Pères synodaux".
Le Pape a enfin rappelé qu'au cours des travaux de l'assemblée, "on a souvent souligné la nécessité de proposer à nouveau l'Evangile aux personnes qui le connaissent peu, voire qui se sont éloignées de l'Eglise. Le besoin urgent d'une nouvelle évangélisation, même pour le Moyen-Orient, a souvent été évoqué... C'est pourquoi, après voir consulté l'épiscopat du monde entier et après avoir entendu le Conseil Ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques, j'ai décidé de dédier la prochaine Assemblée générale ordinaire, en 2012, au thème suivant: "Nova evangelizatio ad christianam fidem tradendam - La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne". Chers frères et sœurs du Moyen-Orient, a conclu Benoît XVI, "puisse l'expérience de ces jours vous assure que vous n'êtes jamais seuls, que vous accompagnent toujours le Saint-Siège et toute l'Eglise qui, née à Jérusalem, s'est diffusée au Moyen-Orient et ensuite dans le monde entier!".
HML/ VIS 20101025 (1150)
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