CITE DU VATICAN, 3 JUI 2003 (VIS) - Ce matin, Jean-Paul II a reçu les 19 prélats des provinces ecclésiastiques de Bangalore, Hyderabad et Visakhapatnam (Inde), achevant leur visite Ad Limina. Il a d'emblée souligné devant ses h“tes que c'était aujourd'hui "la fête de saint Thomas, l'Ap“tre tellement vénéré en Inde".
Puis il a traité de la nécessité d'une "nouvelle évangélisation et d'une mission relancée", qui regarde l'Eglise toute entière mais a surtout besoin d'une "compréhension correcte du rapport entre culture et foi chrétienne, pour que l'évangélisation soit efficace. Dans le sous-continent indien", l'Eglise se trouve devant "une richesse de cultures, de traditions religieuses et philosophiques". Puis le Pape a dit que "toute théologie de la mission qui exclurait l'appel à la conversion radicale au Christ et nierait la mutation culturelle qu'elle entraîne, trahirait la réalité de notre foi, qui est un recommencement dans l'Unique, Voie, Vérité et Vie".
"Il faut réaffirmer à ce propos que le dialogue inter-religieux ne se substitue pas à la Mission ad gentes mais fait partie d'elle. Mais il faut aussi tenir compte des explications relativistes du pluralisme religieux selon lesquelles la foi chrétienne n'a pas une valeur supérieure aux autres, vidant le christianisme de son coeur christologique. Détachée du Seigneur, unique Sauveur, notre foi n'est ni théologique ni chrétienne. Si elle est relativisée, notre foi devient syncrétisme, une construction spirituelle artificielle qui manipule et déforme la nature essentielle, objective de la révélation chrétienne". Ensuite, Jean-Paul II a traité de la situation de l'Eglise en Inde, soulignant les faits positifs que sont le grand nombre de baptêmes d'adultes. Malgré des obstacles, la forte fréquentation dominicale et le nombre croissant de la‹cs collaborant à la liturgie sont les signes "d'une croissance mature" des diocèses, comme aussi l'entente entre prêtres, religieux et catéchistes.
L'Eglise doit aussi mieux s'appliquer au Sacrement de la réconciliation, et à un "programme global de préparation au mariage de ceux qui veulent recevoir ce Sacrement".
"Soyez personnellement -a dit le Pape à ses h“tes- une source claire et le fondement de l'unité de vos Eglises particulières. Avec le Pape, les évêques représentent l'Eglise toute entière, unie dans la paix,l'amour et l'unité. L'évêque ne peut donc pas être le simple délégué d'un groupe social ou linguistique. Il doit toujours être perçu comme un successeur des Ap“tres, dont la mission vient du Seigneur. Le rejet d'un évêque par quelqu'un ou un groupe constitue toujours une transgression de la communion ecclésiale, et par conséquent un scandale pour les fidèles et un piètre exemple pour les fidèles d'autres religions".
Pour conclure, le Saint-Père a rappelé que le développement des diocèses "a souvent dépendu du ministère des missionnaires et de la générosité de donateurs extérieurs", ajoutant que "les Eglises particulières, y compris entre-elles celles des pays en voie de développement, doivent essayer d'avoir des ressources propres pour l'évangélisation locale et de construire leurs propres centres ou institutions éducatives et caritatives".
Jean-Paul II a dit aux évêques indiens qu'ils devaient "garantir l'administration des biens nécessaires à tous, afin qu'elle ne tombe pas dans la tentation du matérialisme ou du favoritisme, mais qu'elle soit gérée avec sagesse pour répondre aux besoins spirituels et matériels des pauvres".
AL;...;...;INDE;VIS;20030703;Mot:570;