CITE DU VATICAN, 14 SEP 2008 (VIS). A 18 h 30', le Pape est venu présider la fin de la procession eucharistique sur la prairie des sanctuaires. Après l'adoration du Saint Sacrement, il a prononcé la prière suivante: "Seigneur Jésus, tu es là! Et vous, mes frères, mes sœurs, mes amis, vous êtes là, avec moi, devant lui. Nous le contemplons, nous l'adorons, nous l'aimons, nous cherchons à l'aimer davantage... Nous adorons celui qui est au principe et au terme de notre foi, celui sans qui nous ne serions pas là ce soir, celui sans qui nous ne serions pas du tout, celui sans qui rien ne serait, rien, absolument rien! Lui, par qui tout a été fait, lui en qui nous avons été créés, pour l'éternité, lui qui nous a donné son propre corps et son propre sang, il est là, ce soir, devant nous, offert à nos regards".
L'Hostie exposée ici, a poursuivi le Saint-Père, "dit cette puissance infinie de l'amour manifestée sur la Croix glorieuse. L'Hostie nous dit l'incroyable abaissement de celui qui s'est fait pauvre pour nous faire riches de lui, de celui qui a accepté de tout perdre pour nous gagner à son Père. L'Hostie est le sacrement vivant, efficace de la présence éternelle du Sauveur des hommes à son Eglise... Marie, la Vierge sainte, Marie, l'Immaculée Conception, a accepté, voici deux mille ans, de tout donner, d'offrir son corps pour accueillir le corps du Créateur. Tout est venu du Christ, même Marie. Tout est venu par Marie, même le Christ. Marie, la Vierge sainte, est avec nous ce soir, devant le corps de son fils, 150 ans après s'être révélée à la petite Bernadette. Vierge sainte, aide-nous à contempler, aide-nous à adorer, aide-nous à aimer, à aimer davantage celui qui nous a tant aimés, pour vivre éternellement avec lui. Une foule immense de témoins est invisiblement présente à nos côtés..., la foule de tous ceux et de toutes celles...qui ont passé des heures à l'adorer dans le très saint sacrement de l'autel".
"Ce soir, nous ne les voyons pas, mais nous les entendons qui nous disent, à chacun et à chacune d'entre nous, viens, laisse-toi appeler par le Maître! Il est là, il t'appelle. Il veut prendre ta vie et l'unir à la sienne. Laisse-toi saisir par lui. Ne regarde plus tes blessures, regarde les siennes. Ne regarde pas ce qui te sépare encore de lui et des autres mais regarde l'infinie distance qu'il a abolie en prenant ta chair, en montant sur la Croix que lui ont préparée les hommes et en se laissant mettre à mort pour te montrer son amour. Dans ses blessures, il te prend. Dans ses blessures, il te cache. Ne te refuse pas à son amour. La foule immense de témoins qui s'est laissée saisir par son amour, c'est la foule des saints du ciel qui ne cessent d'intercéder pour nous. Ils étaient pécheurs et le savaient, mais ils ont accepté de ne pas regarder leurs blessures et de ne plus regarder que les blessures de leur Seigneur, pour y découvrir la gloire de la Croix, pour y découvrir la victoire de la vie sur la mort... Jésus-Christ est présent, parce qu'il nous dit, prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps, ceci est mon sang. Ceci est, au présent, ici et maintenant, comme dans tous les ici et maintenant de l'histoire des hommes".
"L'Eucharistie est aussi Jésus-Christ futur, Jésus-Christ à venir. Lorsque nous contemplons l'Hostie, son corps de gloire transfiguré et ressuscité, nous contemplons ce que nous contemplerons dans l'éternité, en y découvrant le monde entier porté par son Créateur à chaque seconde de son histoire. Chaque fois que nous le mangeons, mais aussi chaque fois que nous le contemplons, nous l'annonçons, jusqu'à ce qu'il revienne. C'est pourquoi nous le recevons avec un infini respect. Certains parmi nous ne peuvent pas ou ne peuvent pas encore le recevoir dans le sacrement, mais ils peuvent le contempler avec foi et amour, et exprimer le désir de pouvoir s'unir à lui. C'est un désir qui a une grande valeur aux yeux de Dieu. Ceux-ci attendent son retour avec plus d'ardeur. Ils attendent Jésus-Christ à venir".
Frères et sœurs bien-aimés, a conclu Benoît XVI, "pèlerins d'un jour et habitants de ces vallées, frères évêques, prêtres, diacres, religieux, religieuses, vous tous qui voyez devant vous l'infini abaissement du Fils de Dieu et la gloire infinie de la résurrection, restez en silence et adorez votre Seigneur, notre maître et Seigneur Jésus le Christ. Restez en silence, puis parlez et dites au monde: nous ne pouvons plus taire ce que nous savons. Allez dire au monde entier les merveilles de Dieu, présent à chaque moment de nos vies, en tout lieu de la terre. Que Dieu nous bénisse et nous garde, qu'Il nous conduise sur le chemin de la vie éternelle, lui qui est la vie, pour les siècles des siècles".
Ensuite, le Saint-Père a regagné l'ermitage St.Joseph.
PV-FRANCE/ADORATION EUCHARISTIQUE/LOURDES VIS 20080915 (840)