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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 28 décembre 2012

ACTIVITES DU SAINT-PERE SEPTEMBRE-DECEMBRE

Cité du Vatican, 28 décembre 2012 (VIS). Voici un compte-rendu des principaux événements relatifs à l’activité du Saint-Père et du Saint-Siège, de septembre à décembre 2012.

SEPTEMBRE

4: Message du Pape pour les funérailles du Cardinal Carlo Maria Martini, SJ, Archevêque émérite de Milan (Italie), décédé le 31 août, à 85 ans.

10: Visite Ad Limina de la Conférence épiscopale de Colombie (deuxième groupe).

14-16: Voyage apostolique au Liban.

14: Publication de l'Exhortation apostolique post-synodale "Ecclesia in Medio Oriente", à Beyrouth (Liban).

18: Nomination des pères synodaux de la XIII Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques, (7-28 octobre 2012), sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne.

20: Décès du Cardinal Fortunato Baldelli, Grand Pénitencier émérite, à l’âge de 77 ans.

21: Visite Ad Limina de la Conférence des évêques de France (premier groupe).

25: Rencontre organisée à Assise par le Conseil pontifical de la culture et l’association Oicos Riflessioni, pour le dialogue entre croyants et non-croyants.


OCTOBRE

4: Visite pastorale à Lorette (Italie), à l’occasion du 50 anniversaire du voyage du bienheureux Jean XXIII.

5: Décret de la Pénitencerie apostolique concédant aux fidèles l'indulgence plénière durant l'Année de la Foi (11 octobre 2012 - 24 novembre 2013).

7-28: XIII Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques sur la nouvelle évangélisation.

8: Proclamation des Docteurs de l’Église saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen au cours de la messe d’ouverture de la XIII Assemblée générale du Synode des Évêques.

8: Prise de possession par SB le Cardinal Lucian Muresan, Archevêque Majeur de Fagaras si Alba Iulia des Roumains, du titre de Saint Athanase.

10: Introduction de l'arabe parmi les langues résumant la catéchèse des audiences générales.

11: Ouverture de l'Année de la foi.

14: Prise de possession par le Cardinal Timothy Michael Dolan, Archevêque de New York (USA), du titre de Notre-Dame de Guadalupe.

14: Prise de possession par le Cardinal George Alencherry, Archevêque Majeur de Ernakulam Angamaly des Syro-Malabares, du titre de Saint-Bernard aux Thermes.

18: Lettres de créance de M.Carl-Henri Guiteau, nouvel Ambassadeur de Haïti, à Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les états.

20: Prise de possession par le Cardinal Julien Ries, de la diaconie Saint-Antoine de Padoue.

20: Remise du prix Ratzinger 2012 au philosophe Rémi Brague et au patrologue Brian E. Daley.

21: Messe et canonisation de sept nouveaux saints: Jacques Berthieu, Pedro Calungsod, Giovanni Battista Piamarta, María Carmen Sallés y Barangueras, Marianne Cope, Kateri Tekakwitha et Anna Schäffer.

23: Prise de possession par le Cardinal Thomas Christopher Collins, Archevêque de Toronto (Canada), du titre de Saint-Patrick.

25: Prise de possession par le Cardinal Edwin Frederick O'Brien, Grand Maître de l'Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, de la diaconie de Saint-Sébastien, à Rome.

29: Message pour la Journée mondiale des migrants et des réfugiés (13 janvier) sur les migrations comme pèlerinage de foi et d'espérance, daté du 12 octobre 2012.

31: Vêpres présidées par Benoît XVI dans la Chapelle Sixtine, à l'occasion des 500 ans de l'inauguration de la voûte peinte par Michel-Ange entre1508 et 1512.


NOVEMBRE

10: Institution de l'Académie pontificale de latinité, dépendant du Conseil pontifical pour la culture (Motu Proprio "Latina Lingua").

12: Visite à la maison d'accueil de la Communauté de Sant'Egidio, à l'occasion de l'Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations.

16: Message pour la XXVIII Journée mondiale de la Jeunesse 2013 (Rio de Janeiro, Brésil, juillet 2013).

17: Visite Ad Limina de la Conférence des Évêques de France (deuxième groupe).

20: Présentation à la presse internationale du livre "L'enfance de Jésus", troisième volume de la trilogie "Jésus de Nazareth".

24: Consistoire ordinaire public pour la création de six nouveaux cardinaux.

30: Visite Ad Limina de la Conférence des Évêques de France (troisième groupe).

DECEMBRE

1: Publication du Motu Proprio sur “Le service de la charité”, daté du 11 novembre 2012.

9: Inauguration du Congrès international Ecclesia in America concernant l’Église sur le continent américain.

12: Entrée du Pape sur Twitter avec une bénédiction.

13: Lettres de créance d'Ambassadeurs non résidents: M.Bizwayo Newton Nkunika (Zambie); M.Chalermpol Thanchitt (Thaïlande); M.Ravinatha Pandukabhaya Aryasinha (Sri Lanka); M.Wafic Rida Said (Saint Vincent et Grenadines); Mme.Aminatou Batouré Gaoh (Niger) et M.Ibrahima Sory Sow (Guinée).

16: Visite pastorale à la paroisse romaine Saint-Patrick.

17: Le Saint Père a reçu en audience Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité de la Palestine.

17: Le Saint-Siège et la République de Chine ont achevé les procédures nécessaires pour l’entrée en vigueur de l’Accord entre la Congrégation de l’Education Catholique et le Ministère de l’Éducation de la République de Chine sur la collaboration dans le domaine des études supérieures et la reconnaissance des études, diplômes et maitrises.

22: Benoît XVI concède la grâce à Paolo Gabriele.


INTENTIONS DE PRIERE POUR JANVIER 2013

Cité du Vatican, 28 décembre 2012 (VIS). L'intention de prière générale de Benoît XVI pour janvier 2013 est: "Pour qu’en cette “année de la foi”, les chrétiens puissent approfondir la connaissance du mystère du Christ et témoigner avec joie de leur foi”.

Son intention missionnaire est: “Pour que les communautés chrétiennes du Moyen‐Orient reçoivent du Saint‐Esprit la force de la fidélité et de la persévérance, particulièrement lorsqu’elles sont discriminées”.


SAINT ETIENNE, MODELE DE NOUVEL EVANGELISATION

Cité du Vatican, 26 décembre 2012 (VIS). Aujourd’hui fête de Saint Étienne, diacre et premier martyr, Benoît XVI s’est présenté à la fenêtre de son bureau pour prier l’Angélus avec les fidèles réunis Place Saint Pierre.

Le Pape a expliqué que les livre des Actes des Apôtres présente Étienne comme "un homme plein de grâce et d’Esprit Saint. En lui s’est accompli la promesse de Jésus…que les croyants appelés à témoigner dans des circonstances difficiles et dangereuses ne seront pas abandonnés ni sans défense: l’Esprit de Dieu s’exprimera en eux. En effet le diacre Étienne a agit, parlé et est mort animé de l’Esprit Saint, témoignant de l’amour du Christ jusqu’à l’extrême sacrifice… Rempli de l’Esprit Saint, alors que ses yeux vont se fermer, il fixe son regard sur "Jésus qui se trouve à la droite de Dieu ", Seigneur de tout et qui attire tous à Lui… Se laisser attirer par le Christ, comme saint Étienne, veut dire ouvrir sa propre vie à la lumière qui de nouveau l’appelle, l’oriente et lui permet de parcourir le chemin du bien, le chemin d’une humanité selon le dessein de l’amour de Dieu".

Saint Étienne est également "un modèle pour tous ceux qui veulent se mettre au service de la nouvelle évangélisation. Il démontre que la nouvelle de l’annonce ne consiste pas seulement dans l’usage de méthodes ou techniques originales, qui ont également leur utilité, mais dans l’être rempli de l’Esprit Saint et de se laisser conduire par Lui. La nouveauté de l’annonce est dans la profondeur de l’immersion dans le mystère du Christ, dans l’assimilation de sa parole et dans sa présence dans l’Eucharistie, pour que Lui-même, Jésus vivant, puisse parler et agir dans son envoyé. En substance, l’évangélisation devient capable de porter le Christ aux autres de manière efficace quand le Christ vit, quand la nouvelle de l’Évangile fait partie de notre propre vie. Prions la Vierge Marie afin qu’en cette année de la Foi se multiplie le nombre de femmes et d’hommes capables d’offrir un témoignage convainquant et courageux du Seigneur Jésus".

MESSAGE DE NOEL: QUE LA PAIX GERME DE LA TERRE!

Cité du Vatican, 25 décembre 2012 (VIS). Aujourd’hui à midi, jour de Noël, le Pape a prononcé du balcon de la basilique vaticane le traditionnel message de Noel et a donné la bénédiction Urbi et Orbi.

"En cette Année de la foi, j’exprime mon souhait de Noël avec ces paroles, tirées d’un psaume: " La vérité a germé de la terre "-a dit le Pape dans son Message-… Aujourd’hui, cette parole prophétique s’est accomplie ! En Jésus, né à Bethléem de la Vierge Marie, l’amour et la vérité se rencontrent réellement, la justice et la paix se sont embrassées ; la vérité a germé de la terre et la justice s’est penchée du ciel. Saint Augustin explique avec une heureuse concision :… La Vérité que le ciel ne suffit pas à contenir a surgi de la terre pour être couchée dans une mangeoire. À l’avantage de qui un Dieu si sublime s’est-il fait si humble ? Certainement avec aucun avantage pour lui, mais avec un grand avantage pour nous, si nous croyons".

"Si nous croyons". Voilà la puissance de la foi ! Dieu a tout fait, il a fait l’impossible : il s’est fait chair. Sa toute-puissance d’amour a réalisé ce qui va au-delà de la compréhension humaine… Pourtant, ce même Dieu ne peut entrer dans mon cœur si je ne lui ouvre pas la porte".

"La porte de la foi ! Nous pourrions demeurer effrayés devant notre toute puissance à l’envers. Ce pouvoir de l’homme de se fermer à Dieu peut nous faire peur. Mais voilà la réalité qui chasse cette pensée ténébreuse, l’espérance qui vainc la peur : la vérité a germé ! Dieu est né !... Il y a dans le monde, une terre que Dieu a préparée pour venir habiter au milieu de nous… Cette terre existe, et aujourd’hui aussi, en 2012, de cette terre a germé la vérité ! Par conséquent, il y a de l’espérance dans le monde, une espérance fiable, même dans les moments et dans les situations plus difficiles. La vérité a germé, portant amour, justice et paix".

"Oui, que la paix germe pour la population syrienne, profondément blessée et divisée par un conflit qui n’épargne pas même les personnes sans défense et fauche des victimes innocentes. Encore une fois je fais appel pour que cesse l’effusion de sang, que soient facilités les secours aux personnes déplacées et aux réfugiés et que, par le dialogue, soit recherchée une solution politique au conflit".

"Que la paix germe sur la terre où est né le Rédempteur et qu’il donne aux Israéliens et aux Palestiniens le courage de mettre fin à trop d’années de lutte et de divisions, et d’entreprendre avec décision le chemin de la négociation".

"Dans les pays du Nord de l’Afrique qui traversent une profonde transition à la recherche d’un nouvel avenir – en particulier en Égypte, terre aimée et bénie par l’enfance de Jésus –, que les citoyens construisent ensemble une société fondée sur la justice, le respect de la liberté et de la dignité de chaque personne".

"Que la paix germe dans le vaste continent asiatique. Que l’Enfant Jésus regarde avec bienveillance les nombreux peuples qui habitent ces terres et, de manière spéciale, ceux qui croient en lui. En outre, que le Roi de la Paix porte son regard sur les nouveaux Dirigeants de la République populaire de Chine pour la haute charge qui les attend. Je souhaite que celle-ci mette en valeur l’apport des religions, dans le respect de chacune, de sorte qu’elles puissent contribuer à la construction d’une société solidaire, au bénéfice de ce noble Peuple et du monde entier".

"Que la Nativité du Christ favorise le retour de la paix au Mali et de la concorde au Nigéria, où d’atroces attentats terroristes continuent à faucher des victimes, en particulier parmi les chrétiens. Que le Rédempteur apporte aide et réconfort aux réfugiés de l’est de la République démocratique du Congo et donne la paix au Kenya, où de sanglants attentats ont touché la population civile et les lieux de culte".

"Que l’Enfant Jésus bénisse les très nombreux fidèles qui le célèbrent en Amérique Latine. Qu’il augmente leurs vertus humaines et chrétiennes, qu’il soutienne tous ceux qui sont contraints à émigrer de leurs familles et de leur terre, qu’il affermisse les Gouvernants dans leur engagement pour le développement et dans la lutte contre la criminalité".

"Chers frères et sœurs ! Amour et vérité, justice et paix se sont rencontrées, se sont incarnées dans l’homme né de Marie à Bethléem. Cet homme est le Fils de Dieu, il est Dieu apparu dans l’histoire. Sa naissance est un germe de vie nouvelle pour toute l’humanité. Puisse chaque terre devenir une bonne terre, qui accueille et fait germer l’amour, la vérité, la justice et la paix. Bon Noël à tous !"

A la fin du Message, le Pape a souhaité un Joyeux Noël en 65 langues et a donné la bénédiction Urbi et Orbi (a Rome et au monde).

VEILLEE DE NOEL: DIEU NOUS DONNE LA CURIOSITE POUR LE CONNAITRE

Cité du Vatican, 24 décembre 2012 (VIS), Benoît XVI a présidé la Messe de Noël, cette nuit à 22h en la Basilique Saint Pierre, solennité de la Nativité du Seigneur.

Après la lecture de l’Évangile, le Pape a prononcé l’homélie dont nous vous proposons des extraits:

"La beauté de cet évangile touche à nouveau notre cœur… Le fait que Dieu se fasse petit enfant, afin que nous puissions l’aimer…et que, comme un petit enfant, il se mette avec confiance entre nos mains. Il dit presque : je sais que ma splendeur t’effraie, que devant ma grandeur tu cherches à t’affirmer toi-même. Eh bien, je viens donc à toi comme un petit enfant, pour que tu puisses m’accueillir et m’aimer."

"La parole de l’évangéliste, dite presqu’en passant, affirmant que pour eux il n’y avait pas de place dans la salle commune, me touche aussi toujours de nouveau. Inévitablement surgit la question de savoir comment se passeraient les choses, si Marie et Joseph frappaient à ma porte ? Y-aurait-il de la place pour eux ? Et ensuite, nous vient à l’esprit que cette nouvelle, apparemment fortuite, du manque de place dans la salle commune qui pousse la Sainte Famille dans l’étable, l’évangéliste Jean l’a approfondie et l’a ramenée à l’essentiel quand il écrit : " Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu ". Ainsi, la grande question morale de savoir comment se passent les choses chez nous à propos des personnes déplacées, des réfugiés et des immigrés… avons-nous vraiment de la place pour Dieu?... Dieu a-t-il vraiment une place dans notre pensée ? Les méthodes de notre pensée sont organisées de manière qu’au fond, il ne doit pas exister. Même s’il semble frapper à la porte de notre pensée, il doit être éloigné par quelque raisonnement. La pensée, pour être considérée comme sérieuse, doit être construite de façon à rendre superflue l’"hypothèse Dieu"…. Nous sommes totalement " remplis " de nous-mêmes, si bien qu’il ne reste aucun espace pour Dieu.

Et c’est pourquoi, il n’y a pas d’espace non plus pour les autres, pour les enfants, pour les pauvres, pour les étrangers. En partant de la simple parole sur le manque de place dans la salle commune, nous pouvons nous rendre compte combien nous est nécessaire l’exhortation de Saint Paul : " Transformez-vous en renouvelant votre façon de penser ". Paul parle…de la façon dont nous voyons le monde et nous-mêmes. La conversion dont nous avons besoin doit atteindre vraiment jusqu’aux profondeurs de notre rapport avec la réalité. Prions le Seigneur afin que… nous entendions quand il frappe… à la porte de notre être et de notre vouloir. Prions-le afin qu’il se crée au fond de nous-mêmes un espace pour lui et afin qu’ainsi nous puissions aussi le reconnaître en ceux par qui il s’adresse à nous : dans les enfants, dans les personnes qui souffrent et dans celles qui sont abandonnées, dans les personnes marginalisées et dans les pauvres de ce monde ".

"Il y a encore une deuxième parole dans le récit de Noël…l’hymne de louange que les anges entonnent après le message concernant le Sauveur nouveau-né : " Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes objets de sa bienveillance ". Dieu est glorieux… splendeur de la vérité et de l’amour… Il est…le bien par excellence. Les anges qui l’entourent transmettent simplement d’abord la joie pour la perception de la gloire de Dieu… Là aucune question sur l’objectif n’est sous-entendue, il y a simplement le fait d’être comblés du bonheur venant de la perception de la pure splendeur de la vérité et de l’amour de Dieu. Nous voulons nous laisser toucher par cette joie : la vérité existe. La pure bonté existe. La pure lumière existe. Dieu est bon et il est la puissance suprême, au-dessus de toutes les puissances. De cela nous devrions nous réjouir simplement en cette nuit, avec les anges et les bergers".

"La paix sur la terre entre les hommes est en relation avec la gloire de Dieu au plus haut des cieux. Là où on ne rend pas gloire à Dieu, là où Dieu est oublié ou même renié, il n’y pas non plus de paix. Aujourd’hui, pourtant, des courants de pensée répandus soutiennent le contraire : les religions, en particulier le monothéisme, seraient la cause de la violence et des guerres dans le monde ; il conviendrait avant tout de libérer l’humanité des religions, afin qu’il se crée ensuite la paix ; le monothéisme, la foi dans le Dieu unique, serait tyrannie, cause d’intolérance, car, en fonction de sa nature, il voudrait s’imposer à tous avec la prétention de l’unique vérité".

"Il est vrai que, dans l’histoire, le monothéisme a servi de prétexte à l’intolérance et à la violence. Il est vrai qu’une religion peut devenir malade et arriver ainsi à s’opposer à sa nature la plus profonde, quand l’homme pense devoir prendre lui-même en main la cause de Dieu, faisant ainsi de Dieu sa propriété privée. Nous devons être vigilants face à ces travestissements du sacré. Si dans l’histoire un certain usage inapproprié de la religion est incontestable, il n’est pourtant pas vrai que le " non " à Dieu rétablirait la paix. Si la lumière de Dieu s’éteint, la dignité divine de l’homme s’éteint aussi. Alors, il n’est plus l’image de Dieu, que nous devons honorer en chacun, dans le faible, dans l’étranger, dans le pauvre. Alors, nous ne sommes plus tous frères et sœurs, enfants de l’unique Père qui, à partir du Père, sont en relation mutuelle. Quels types de violence arrogante apparaissent alors et comment l’homme déprécie et écrase l’homme, nous l’avons vu dans sa toute cruauté au cours du siècle dernier. Seulement si la lumière de Dieu brille sur l’homme et dans l’homme, seulement si chaque être humain est voulu, connu et aimé par Dieu, seulement alors, quelle que soit sa situation de misère, sa dignité est inviolable…Et au cours de tous ces siècles, vraiment, il n’y a pas eu seulement des cas d’usage inapproprié de la religion, mais des forces de réconciliation et de bonté sont toujours venues de nouveau de la foi en ce Dieu qui s’est fait homme. Dans l’obscurité du péché et de la violence, cette foi a introduit un rayon lumineux de paix et de bonté qui continue à briller".

"Ainsi, le Christ est notre paix…Comment ne devrions-nous pas le prier en cette heure : Oui, Seigneur, annonce-nous aussi aujourd’hui la paix, à ceux qui sont loin et à ceux qui sont proches. Fais qu’aujourd’hui encore les épées soient transformées en socs, qu’à la place des armements pour la guerre succède de l’aide pour ceux qui souffrent. Éclaire les personnes qui croient devoir exercer la violence en ton nom, afin qu’elles apprennent à comprendre l’absurdité de la violence et à reconnaître ton vrai visage. Aide-nous à devenir des hommes " objets de ta bienveillance " – des hommes à ton image et ainsi des hommes de paix".

"Allons là-bas, à Bethléem, nous dit aujourd’hui la liturgie de l’Église. Trans-eamus traduit la Bible latine : "traverser", aller là-bas, oser le pas qui va au-delà, la "traversée", par laquelle nous sortons de nos habitudes de pensée et de vie et dépassons le monde purement matériel pour arriver à l’essentiel, au-delà, vers ce Dieu qui, pour sa part, est venu ici, vers nous".

"Allons là-bas, à Bethléem : avec ces paroles que, en union avec les bergers, nous nous disons les uns aux autres, nous ne devons pas penser seulement à la grande traversée vers le Dieu vivant, mais aussi à la ville concrète de Bethléem, à tous les lieux où le Seigneur a vécu, agi et souffert. Prions en ce moment pour les personnes qui aujourd’hui y vivent et y souffrent. Prions pour qu’il y ait la paix. Prions afin qu’Israéliens et Palestiniens puissent mener leur vie dans la paix du Dieu unique et dans la liberté. Prions aussi pour les pays environnants, pour le Liban, pour la Syrie, pour l’Irak et ainsi de suite : afin que la paix s’y renforce. Que les chrétiens dans ces pays où notre foi a trouvé son origine, puissent maintenir leur demeure; que les chrétiens et les musulmans construisent ensemble leurs pays dans la paix de Dieu".

"Les bergers sont partis en hâte. Une sainte curiosité et une sainte joie les poussaient. Parmi nous, il arrive peut-être très rarement que nous nous hâtions pour les choses de Dieu. Aujourd’hui, Dieu ne fait pas partie des réalités urgentes. Les choses de Dieu, ainsi pensons-nous et disons-nous, peuvent attendre. Pourtant, il est la réalité la plus importante, l’Unique qui, en dernière analyse, est vraiment important. Pourquoi ne devrions-nous pas être pris, nous aussi, par la curiosité de voir de plus près et de connaître ce que Dieu nous a dit ? Prions-le afin que la sainte curiosité et la sainte joie des bergers nous touchent nous aussi en ce moment, et allons donc avec joie là-bas, à Bethléem – vers le Seigneur qui, aujourd’hui aussi, vient de nouveau vers nous".

ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 24 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr. Thomas Vu Dinh Hiéu évêque coadjuteur de Bui Chu (superficie 1.350, population 1.859.000, catholiques 394.453, prêtres 163, religieux 174) au Vietnam. Le nouvel élu était jusqu’à présent évêque auxiliaire de Xuan Loc.

LA VISITATION ET LA BEAUTE DE L’ACCUEIL

Cité du Vatican, 23 décembre 2012 (VIS). En ce IV dimanche d’Avent qui précède de peu la Nativité, l’Évangile raconte la visite de Marie à sa cousine Élisabeth "Cette visite –a dit le Pape aux fidèles réunis Place Saint Pierre pour l’Angélus- n’est pas un simple acte de politesse, mais elle représente avec grande simplicité la rencontre entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Les deux femmes, toutes deux enceintes, représentent l’attente et l’Attendu. Élisabeth, la plus âgée, symbolise Israël qui attend le Messie, alors que la jeune Marie porte en elle l’accomplissement d’une telle attente pour le bien de toute l’humanité".

"Élisabeth, en accueillant Marie, reconnaît que la promesse de Dieu à l’humanité est en train de se réaliser et elle exclame: "Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est bénit!... Tout comme le sursaut de joie de Jean rappelle la danse du Roi David en accompagnant l’entrée de l’Arche de l’Alliance à Jérusalem… Jean, qui va bientôt naître, exulte de joie devant Marie, Arche de la nouvelle Alliance, qui porte Jésus, Fils de Dieu fait homme".

La scène de la Visitation exprime aussi la beauté de l’accueil: là où il y a accueil réciproque, écoute et espace pour l’autre, il y a Dieu et la joie qui en découle. Faisons comme Marie en ce temps de Noël, en rendant visite à ceux qui sont dans le besoin et plus particulièrement aux malades, aux prisonniers, aux personnes âgées et aux enfants. Et faisons comme Élisabeth qui accueille l’hôte comme Dieu même: sans le désirer nous ne connaîtrons jamais le Seigneur, sans l’attendre nous ne le rencontrerons jamais, sans le chercher nous le trouverons jamais. Avec la même joie qu’a Marie en se rendant chez Élisabeth, nous aussi, allons à l’encontre du Seigneur qui vient” a conclut le Pape.

AVIS

Cité du Vatican, 28 décembre 2012 (VIS).- Le Vatican Information Service souhaite à tous ses lecteurs une Bonne Année 2013 et les informe que le service reprendra le mercredi 2 janvier 2013.

samedi 22 décembre 2012

LE PAPE PARDONNE PAOLO GABRIELE

Cité du Vatican, 22 décembre 2012 (VIS).-Nous publions le communiqué relaché ce matin par la Secrétairerie d'Etat.

Ce matin le Saint-Père a rendu visite a Paolo Gabriele en prison pour lui confirmer qu'il le pardonne et qu'il a accepté sa demande de grâce annulant la peine infligée. Il s'agit d'un geste paternel envers une personne avec qui le Pape a partagé un rapport quotidien pendant plusieurs années”.

Successivement M. Gabriele est sorti de prison et a rejoint son domicile. Même s'il ne pourra pas ravoir son travail précédent il continuera à résider au Vatican. Le Saint Siège est sur de la sincérité du repentissement manifesté et souhaite lui offrir la possibilité de retrouver une vie sereine avec sa famille”.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 22 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 22 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Membres de la Congrégation pour les Causes des Saints les cardinaux Francesco Coccopalmerio et James Michael Harvey; Mgr. Félix del Blanco Prieto; Mgr. Fabio Bernardo d'Onorio, Archevêque de Gaeta (Italie) et Mgr. Renato Boccardo, Archevêque de Spoleto-Norcia (Italie); Mgr. Paolino Schiavon, Évêque auxiliaire de Rome (Italie).

-Mgr. Alfonso Cortés Contreras, Archevêque de León (superficie 8.110, population 2.866.000, catholiques 2.543.000, prêtres 355, religieux 882, diacres permanents 12) au Mexique. Le nouvel élu était jusqu'à maintenant évêque de Cuernavaca (Mexique), il succède à Mgr. José Guadalupe Martín Rábago, dont la renonciation à la charge pastorale a été accepté pour limite d’age.

-Père Estanislau Marques Chindekasse S.V.D, Évêque de Dundo (superficie 10.130; population 827.000; catholiques 269.000; prêtres 10; religieux 17) en Angola. Le nouvel élu est né en 1958 à Huambo (Angola). Il est diplôme en Théologie à l’Université Catholique Portugaise de Lisbonne et est docteur en Philosophie à l’Université Grégorienne de Rome ; il a prononcé ses vœux perpétuels en 1986 et a été ordonné prêtre en 1987. Après son ordination il a été missionnaire en République Démocratique du Congo, il a enseigné au séminaire de son ordre à Viana (Angola) et professeur au Grand Séminaire de Luanda. Il était jusqu’à maintenant Conseiller Général de la Congrégation de Verbe Divin.

-Père Robert W. Oliver, Promoteur de justice pour la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il est assistant pour les questions canoniques du diocèse de Boston (USA).

vendredi 21 décembre 2012

VOEUX DE BENOIT XVI A LA CURIE ROMAINE

Cité du Vatican, 21 décembre 2012 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin pour le traditionnel échange des voeux le Sacré Collège, la Curie Romaine et les Autorités de l'Etat de la Cité du Vatican. Le Cardinal Doyen Angelo Sodano s'est adressé au Saint-Père. Voici de larges passages de l'allocution papale:

"Nous voici à la fin d’une année qui, de nouveau, dans l’Eglise et dans le monde, a été caractérisée par de multiples situations tourmentées, par de grandes questions et des défis, mais aussi par des signes d’espérance. Je mentionne seulement quelques moments saillants dans le domaine de la vie de l’Eglise et de mon ministère pétrinien. Il y a eu avant tout les voyages au Mexique et à Cuba, des rencontres inoubliables avec la force de la foi, profondément enracinée dans les cœurs des hommes, et avec la joie pour la vie qui naît de la foi". Au Mexique, je me rappelle...d’interminables foules" et je me souviens "comment la grande liturgie auprès de la statue du Christ Roi est devenue un acte rendant présente la royauté du Christ, sa paix, sa justice, sa vérité. Tout cela s’est déroulé avec en arrière-plan les problèmes d’un pays qui souffre de multiples formes de violence et des difficultés d’une dépendance économique. Ce sont des problèmes qui, certes, ne peuvent pas être résolus simplement par la religiosité, mais encore moins sans cette purification intérieure des cœurs qui vient de la force de la foi, de la rencontre avec Jésus-Christ. Et il y eut ensuite l’expérience de Cuba. Ici aussi au cours des grandes liturgies, à travers les chants, les prières et les silences, la présence de celui à qui, pendant longtemps, on avait voulu refuser une place dans le pays se rendait perceptible. La recherche, dans ce pays, d’une nouvelle organisation du rapport entre contraintes et liberté ne peut assurément pas réussir sans une référence à ces critères fondamentaux qui se sont manifestés à l’humanité dans la rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ.

Comme étapes ultérieures de l’année qui touche à sa fin, je voudrais mentionner la grande Fête de la famille à Milan, ainsi que ma visite au Liban avec la remise de l’exhortation apostolique post-synodale, qui maintenant devra constituer, dans la vie des Eglises et de la société au Moyen-Orient, une orientation sur les difficiles chemins de l’unité et de la paix. Le dernier événement important de cette année qui s’achève a été le Synode sur la nouvelle évangélisation qui a été en même temps un commencement communautaire de l’Année de la foi, par laquelle nous commémorons l’ouverture du Concile Vatican II, il y a cinquante ans, pour le comprendre et l’assimiler de nouveau dans une situation changeante.

La grande joie avec laquelle des familles provenant du monde entier se sont rencontrées à Milan a montré que, malgré toutes les impressions inverses, la famille est forte et vivante encore aujourd’hui. Cependant la crise qui, particulièrement dans le monde occidental, la menace jusque dans ses fondements est aussi incontestable... Dans ce contexte, les défis sont complexes. Il y a avant tout la question de la capacité de l’homme de se lier ou de son manque de liens. L’être humain peut-il se lier pour toute une vie? Cela correspond-il à sa nature? N’est-ce pas en opposition avec sa liberté et avec la dimension de son auto-réalisation?.. Le refus du lien humain, qui se répand toujours plus à cause d’une compréhension erronée de la liberté et de l’auto-réalisation, comme aussi en raison de la fuite devant le support patient de la souffrance, signifie que l’homme demeure fermé sur lui-même et, en dernière analyse, conserve son propre moi pour lui-même, et ne le dépasse pas vraiment... Avec le refus de ce lien disparaissent aussi les figures fondamentales de l’existence humaine: Le père, la mère, l’enfant, qui des dimensions essentielles de l’expérience du fait d’être une personne humaine tombent.

Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, dans un traité soigneusement documenté et profondément touchant, a montré que l’atteinte à l’authentique forme de la famille, constituée d’un père, d’une mère et d’un enfant, une atteinte à laquelle nous nous trouvons exposés aujourd’hui, est encore plus profonde. Si jusqu’ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l’essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu’ici est en jeu la vision de l’être même, de ce que signifie en réalité le fait d’être une personne humaine. Il cite l’affirmation devenue célèbre, de Simone de Beauvoir: On ne naît pas femme, on le devient. Dans ces paroles se trouve le fondement de ce qui aujourd’hui, sous le mot Gender, est présenté comme une nouvelle philosophie de la sexualité. Le sexe, selon cette philosophie, n’est plus un donné d’origine de la nature, un donné que l’être humain doit accepter et remplir personnellement de sens, mais c’est un rôle social dont on décide de manière autonome, alors que jusqu’ici c’était à la société d’en décider... L’être humain conteste d’avoir une nature préparée à l’avance de sa corporéité, qui caractérise son être de personne... Selon le récit biblique de la création, il appartient à l’essence de la créature humaine d’avoir été créée par Dieu comme homme et comme femme. Cette dualité est essentielle pour le fait d’être une personne humaine, telle que Dieu l’a donnée. Justement, cette dualité comme donné de départ est contestée... Homme et femme n’existent plus comme réalité de la création, comme nature de l’être humain. Celui-ci conteste sa propre nature. Il est désormais seulement esprit et volonté. La manipulation de la nature, qu’aujourd’hui nous déplorons pour ce qui concerne l’environnement, devient ici le choix fondamental de l’homme à l’égard de lui-même. L’être humain désormais existe seulement dans l’abstrait, qui ensuite, de façon autonome, choisit pour soi quelque chose comme sa nature. L’homme et la femme sont contestés dans leur exigence qui provient de la création, étant des formes complémentaires de la personne humaine. Cependant, si la dualité d’homme et de femme n’existe pas comme donné de la création, alors la famille n’existe pas non plus comme réalité établie à l’avance par la création. Mais en ce cas aussi l’enfant a perdu la place qui lui revenait jusqu’à maintenant et la dignité particulière qui lui est propre. Bernheim montre comment, de sujet juridique indépendant en soi, il devient maintenant nécessairement un objet, auquel on a droit et que, comme objet d’un droit, on peut se procurer. Là où la liberté du faire devient la liberté de se faire soi-même, on parvient nécessairement à nier le Créateur... Et l’homme même, comme créature de Dieu, comme image de Dieu, est dégradé dans l’essence de son être.

Je voudrais maintenant aborder un deuxième grand thème...la question du dialogue et de l’annonce. Parlons d’abord du dialogue. Pour l’Rglise de notre temps, je vois surtout trois domaines de dialogue dans lesquels elle doit être présente, dans la lutte pour la personne humaine et pour ce que signifie être une personne humaine: Le dialogue avec les états, le dialogue avec la société, qui inclut le dialogue avec les cultures et la science et, enfin, le dialogue avec les religions. Dans tous ces dialogues, l’Eglise parle à partir de la lumière que lui offre la foi. Toutefois, elle incarne en même temps la mémoire de l’humanité qui, depuis les origines et à travers les temps, est la mémoire des expériences et des souffrances de l’humanité... La culture de l’humain, dont elle se fait la garante, est née et s’est développée à partir de la rencontre entre la révélation de Dieu et l’existence humaine. L’Eglise représente la mémoire de l’humain face à une civilisation de l’oubli, qui désormais connaît seulement elle-même et son propre critère de mesure. Mais, de même qu’une personne sans mémoire a perdu sa propre identité, de même une humanité sans mémoire perdrait sa propre identité... Dans le dialogue avec l’état et avec la société, l’Eglise n’a certainement pas de solutions toute faites à chaque question. Avec les autres forces sociales, elle luttera en faveur des réponses qui correspondent le plus à la juste mesure de l’être humain. Elle doit défendre avec la plus grande clarté ce qu’elle a identifié comme valeurs fondamentales, constitutives et non négociables, de l’existence humaine. Elle doit faire tout son possible pour créer une conviction qui ensuite puisse se traduire en action politique.

Dans la situation actuelle de l’humanité, le dialogue des religions est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et il est par conséquent un devoir pour les chrétiens comme aussi pour les autres communautés religieuses. Ce dialogue des religions a différentes dimensions. Avant tout, il sera simplement un dialogue de la vie, un dialogue du partage pratique. On n’y parlera pas des grands thèmes de la foi, par exemple de savoir si Dieu est trinitaire ou comment il faut comprendre l’inspiration de l'Ecriture. Il s’agit des problèmes concrets de la cohabitation et de la responsabilité commune pour la société, pour l’état, pour l’humanité. En cela, on doit apprendre à accepter l’autre dans sa diversité d’être et de pensée. Dans ce but, il est nécessaire de faire de la responsabilité commune pour la justice et pour la paix le critère fondamental de l’entretien. Un dialogue où il s’agit de paix et de justice, au-delà de ce qui est simplement pragmatique, devient une lutte éthique pour la vérité et pour l'être humain... Ainsi, ces efforts peuvent aussi avoir le sens de pas communs vers l’unique vérité, sans que les choix fondamentaux soient changés. Si les deux parties partent d’une herméneutique de justice et de paix, la différence de fond ne disparaîtra pas, mais, entre elles grandira plutôt une proximité plus profonde. Pour l’essence du dialogue inter-religieux, deux règles sont aujourd’hui généralement considérées comme fondamentales: D'abord le dialogue ne vise pas la conversion, mais bien la compréhension. En cela, il se distingue de l’évangélisation, de la mission. Ensuite, conformément à cela, dans ce dialogue, les deux parties restent consciemment dans leur identité, qu’elles ne mettent pas en question dans le dialogue ni pour elles-mêmes ni pour les autres. Ces règles sont justes" quoique "formulées trop superficiellement. Oui, le dialogue ne vise pas la conversion, mais une meilleure compréhension réciproque. Cependant, la recherche de connaissance et de compréhension veut toujours être aussi un rapprochement de la vérité. Ainsi, les deux parties, en s’approchant pas à pas de la vérité, avancent et sont en marche vers un plus grand partage, fondé sur l’unité de la vérité... A ce sujet, je dirais que le chrétien a la grande confiance fondamentale, ou mieux, la grande certitude fondamentale de pouvoir tranquillement prendre le large dans la vaste mer de la vérité, sans avoir à craindre pour son identité de chrétien. Certes, ce n’est pas nous qui possédons la vérité, mais c’est elle qui nous possède: le Christ qui est la Vérité nous a pris par la main, et sur le chemin de notre recherche passionnée de connaissance, nous savons que sa main nous tient fermement.

Enfin, il est juste qu’il y ait aussi une brève annotation sur l’annonce, sur l’évangélisation... La parole de l’annonce devient efficace là où existe dans l’homme la disponibilité docile pour s’approcher de Dieu; là où l’homme est intérieurement en recherche et ainsi en marche vers le Seigneur. Alors, l’attention de Jésus pour lui touche son cœur et l’impact de l’annonce suscite ensuite la sainte curiosité de connaître Jésus de plus près. Ce fait d’aller avec lui conduit au lieu où Jésus habite, dans la communauté de l’Eglise, qui est son corps. Cela signifie entrer dans la communion itinérante des catéchumènes, qui est une communion d’approfondissement et, en même temps, de vie, dans laquelle, le fait de marcher avec Jésus, nous fait devenir des personnes qui voient. Venez et vous verrez! Ces paroles que Jésus adressa aux deux disciples en recherche, il les adresse aussi aux personnes d’aujourd’hui qui sont en recherche. Au terme de cette année, nous voulons prier le Seigneur, afin que l’Eglise, malgré ses pauvretés, devienne toujours plus identifiable comme sa demeure. Nous le prions pour que, dans la marche vers sa maison, il nous rende aussi toujours plus voyants, afin que nous puissions dire toujours mieux et de manière toujours plus convaincante: Nous avons trouvé celui que le monde entier attend, Jésus Christ, vrai Fils de Dieu et vrai homme. Dans cet esprit, je vous souhaite de tout cœur à tous un saint Noël et une heureuse nouvelle année".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 21 décembre 2012 (VIS). En fin d'après-midi, le Saint-Père devrait recevoir en audience le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 21 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Devprasad John Ganawa, SVD, Evêque d'Udaipur (superficie 47.000, population 8.224.000, catholiques 24.265, prêtres 71, religieux 217), en Inde. Jusqu'ici Evêque de Jhabua, dont il devient l'Administrateur apostolique, il succède à Mgr.Joseph Pathalil, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

jeudi 20 décembre 2012

AUDIENCE A L'ACTION CATHOLIQUE DES JEUNES

Cite du Vatican, 20 décembre 2012 (VIS). Comme à l'accoutumé à l'approche de Noël, le Pape a reçu ce matin l'Action catholique des jeunes (Italie). "Vous m'avez dit être en recherche d'auteur", a répondu Benoît XVI. Or "nous savons tous que cet auteur est Dieu, qui nous a révélé son visage. Il nous a créés à son image et nous a offert son fils Jésus, un enfant qui comme vous a grandi et à emprunté les chemins du monde pour annoncer l'amour de Dieu qui donne son sens et rend heureuse une vie faite de bonté et de générosité. Vous cherchez donc l'auteur de votre joie... Si nombreux sont ceux qui vous rendent heureux, il existe un ami supérieur, Jésus, qui est l'auteur de la joie dominant toutes les autres de l'existence... Plus vous apprendrez à le connaître et à le fréquenter, plus votre coeur se sentira capable de vaincre les tristesses de votre âme. Vous êtes également en recherche de l'auteur de l'amour... Nous avons tous besoin d'aimer et d'être aimés. C'est nécessaire à la vie et il est important d'être capable d'aimer l'autre, vos semblables en difficulté. Par sa vie Jésus nous a montré que Dieu aime chacun sans distinction et veut le bonheur de tous... Vous cherchez certainement aussi l'auteur de la paix, dont le monde a tant besoin. Les hommes pensent souvent pouvoir construire seuls la paix, alors qu'on devrait comprendre que seul Dieu peut accorder une paix véritable et solde. Si nous savons l'écouter et lui faire une place dans nos vies, Dieu peut effacer l'égoïsme qui empoisonne souvent les rapports entre personnes et pays. Il fait naître l'envie de réconciliation, de pardon et de paix dans les coeurs les plus durs... En vous aidant les uns les autres à la recherche du grand auteur de la vie, de la joie, de l'amour et de la paix, vous découvrirez qu'il est tout près de vous. C'est le Dieu qui s'est fait enfant en Jésus".

ARTICLE DE BENOIT XVI SUR LE FINANCIAL TIMES

Cite du Vatican, 20 décembre 2012 (VIS). Le Financial Times publie ce jour un article que Benoît XVI consacre à l'engagement des chrétiens dans le monde. Une note de la Salle de Presse du Saint-Siège indique que l'idée est venue à la suite de la présentation du dernier livre du Saint-Père. Ainsi la rédaction du prestigieux journal lui a demandé un commentaire à l'occasion de Noël, et malgré le caractère insolite de la requête, il a accepté. Par le passé il avait également accepté une intervention à la BBC pour Noël à la suite de son voyage en Grande Bretagne, et une autre à la RAI à l'occasion du Vendredi Saint. Chaque fois c'est pour lui l'occasion de parler de Jésus et de son message à un vaste public, à des moments majeurs de l'année liturgique. Voici une traduction de l'article signé par Benoît XVI:

"Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Telle fut la réponse de Jésus, à qui on avait demandé ce qu'il pensait du paiement des impôts. Il s'agissait d'une question piège car on voulait le forcer à prendre parti dans le débat politique sur la domination romaine qui agitait Israël. Mais, au-delà de ceci, ce qui était en jeu était de savoir si Jésus était vraiment le Messie attendu, qui se serait opposé aux romains. La question avait été calculée pour l'impliquer ou bien le dénoncer comme une menace pour le régime, ou comme un imposteur. La réponse de Jésus plaça habilement la question à un autre niveau, mettant en garde à la fois contre une politisation de la religion et la divinisation du pouvoir temporel, ainsi que le la recherche inlassable de la richesse. Ses auditeurs devaient comprendre que le Messie n'était pas César, et que César n'était pas Dieu. Le royaume de Dieu que Jésus était venu établir était d'une toute autre dimension. Comme il répondit à Ponce Pilate, son royaume n'était pas de ce monde.

Le récit de Noël fourni par le Nouveau Testament a pour but de transmettre un message similaire. Jésus est né au cours d'un recensement général, ordonné par Auguste, l'empereur connu pour avoir garanti la Pax Romana aux pays soumis à la Rome. Pourtant, né dans un lieu inconnu et lointain de l'empire, allait offrir au monde une paix beaucoup plus grande, vraiment universelle par ses objectifs et dépassant les limites de l'espace et du temps. Jésus est présenté comme l'héritier du roi David, mais la libération qu'il a apporté à son peuple n'était pas de tenir à distance les armées ennemies, mais de vaincre à jamais le péché et la mort. La naissance du Christ nous invite à repenser nos priorités, nos valeurs, notre mode de vie. Si Noël est certainement un moment de grande joie, c'est aussi l'occasion d'une réflexion profonde, ou plutôt d'un examen de conscience. A la fin d'une année de difficultés économiques pour beaucoup, que pouvons-nous apprendre de l'humilité, de la pauvreté, de la simplicité de la crèche? Noël peut être une occasion d'apprend à lire l'Evangile, de connaître Jésus non seulement comme l'enfant de la crèche, mais comme celui dans lequel nous reconnaissons Dieu fait homme. C'est dans l'Evangile que les chrétiens puisent pour leur vie quotidienne et pour leur implication dans les affaires du monde, que ce soit au parlement ou bien dans un marché boursier. Les chrétiens ne doivent pas fuir le monde mais s'y engager, et leur implication en politique et dans l'économie devrait transcender toutes les formes de l'idéologie.

Les chrétiens luttent contre la pauvreté parce qu'ils reconnaissent la dignité suprême de tout être humain, créé à l'image de Dieu et destiné la vie éternelle. Ils oeuvrent pour un partage équitable des ressources car, gardiens de la création de Dieu, ils ont le devoir de prendre soin des plus faibles et des plus vulnérables. Les chrétiens sont opposés à la cupidité et à l'exploitation de la croyance selon laquelle la générosité et l'amour désintéressé, enseigné et vécu par Jésus de Nazareth, serait le chemin qui mène à la plénitude de vie. La foi chrétienne en la destinée transcendante de chaque être humain implique l'urgence de la tâche de promouvoir la paix et la justice pour tous. Pour que ces objectifs soient largement partagés, une fructueuse collaboration est nécessaire entre les chrétiens et les non chrétiens. Même s'ils rendent à César que ce qui lui est à dû, et rien de ce qui appartient à Dieu, les chrétiens ont parfois été incapables d'accéder aux demandes de César. Du culte de l'empereur de la Rome antique aux régimes totalitaires du XX siècle, César a essayé de prendre la place de Dieu. Et lorsque les chrétiens refusent de se prosterner devant les idoles de notre époque, ce n'est pas parce qu'ils ont des vues dépassées du monde, mais parce qu'ils sont libres de toute idéologie. Animés par une vision noble de la destinée humaine, ils ne peuvent transiger avec tout ce qui pourrait y porter atteinte. En Italie, de nombreuses crèches sont ornées de de ruines romaines qui rappellent que la naissance de l'Enfant Jésus marque la fin de l'ordre ancien, le monde païen, dans lequel les revendications de César semblaient impossible à contester. Maintenant, il y a un nouveau roi, qui ne met pas sa confiance dans la force des armes, mais dans la puissance de l'amour. Il apporte l'espérance à tous ceux qui vivent en marge de la société. Il apporte de l'espoir à ceux qui sont victimes d'un monde précaire. De la crèche, le Christ nous appelle à vivre comme des citoyens de son royaume céleste, un royaume que toutes les personnes de bonne volonté peuvent aider à construire ici sur terre".

DECRETS DE LA CONGREGATION POUR LES CAUSES DES SAINTS

Cité du Vatican, 20 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au cours de laquelle il a autorisé la promulgation des décrets suivants:

MIRACLES attribués

au bienheureux Antonio Primaldo et ses compagnons, martyrs tués le 13 août 1480 à Otranto (Italie).

à la bienheureuse Laura de Ste Catherine de Sienne (María Laura de Jesús Montoya y Upegui 1874 - 1949 Colombie).

à la bienheureuse María Guadalupe (Anastasia Guadalupe García Zavala 1878 - 1963, Mexique).

au vénérable Antonio Franco, évêque italien (1585 - 1626).

au vénérable Giuseppe Gabriel del Rosario Brochero, prêtre argentin (1840 - 1914).

au vénérable Cristobal de Santa Catalina (Cristobal Fernández Valladolid), prêtre espagno (1638 - 1690).

à la vénérable Sofia Czeska-Maciejowska, religieuse polonaise (1584 - 1650).
à la vénérable Margarit Lucia Szewczyk, religieuse polonaise (1828 - 1905).

Reconnaissance du MARTYR de

Miroslav Bulešic, prêtre croate (1920 - 1947), tué en haine de la foi.

José Javier Gorosterratzu et ses cinq compagnons rédemptorises espagnols, tués entre 1936 et 1938 en haine de la foi.

Ricardo Gil Barcelón, prêtre espagnol, et Antonio Arrué Peiró, postulant religieux espagnol tués en 1936 en haine de la foi.

Manuel de la Ste Famille (Manuel Sanz Domínguez), moine espagnol tué en 1936 en haine de la foi.

María de Montserrat (Josefa Pilar García y Solanas) et ses huit compagnes, religieuses espagnoles, et Lucrecia García y Solanas, veuve, tuées en 1936 en haine de la foi.

Melchiora de l'Adoration Cortés Bueno et ses quatorze compagnes, religieuses espagnoles, tuées entre 1936 et 1937 en haine de la foi.

Reconnaissance des VERTUS héroïques de

du Pape Paul VI (Giovanni Battista Montini 1897 - 1978).

de Francesco Saverio Petagna, évêque italien (1812 - 1878).

de Juan José Santiago Bonal Cortada, prêtre espagnol (1769 - 1829).

de Louis-Marie Baudouin, prêtre français (1765 - 1835).

de Giovannina Franchi, religieuse italienne (1807 - 1872).
de Marcelina de San José (Luisa Aveledo), religieuse vénézuélienne (1874 - 1959).

de Claudia Russo, religieuse italienne (1889 - 1964).

de María Francisca des Sept Plaies (Rosa Elena Cornejo), religieuse équatorienne (1874 - 1964).

de Clara Ludmilla Szczesna, religieuse polonaise (1863 - 1916).

Consuelo (Juaquina María Mercedes Barceló y Pagés), religieuse espagnole (1857 - 1940).

AUDIENCES

Cité du Vatican, 20 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille.

mercredi 19 décembre 2012

LA FOI DE MARIE A L'ANNONCIATION

Cité du Vatican, 19 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la dernière audience générale de l'année à la foi de Marie, manifestée lors de l'Annonciation. L'annonce angélique fut, a dit Benoît XVI, comme une invitation à la joie, l'annonce "de la fin d'une tristesse courante dans ce monde face aux limites de la vie et à la souffrance...face au mal qui semble obscurcir la bonté divine. Elle fut le salut marquant le début de l'Evangile, de la Bonne Nouvelle". Marie est vraiment la "fille de Sion en qui s'accomplit l'attente de la venue définitive de Dieu, qui devient la demeure du Dieu vivant". La joie manifestée par Marie vient de sa communion avec Dieu. "Elle est la créature qui a ouvert d'une façon particulière avec sa porte au Créateur, en s'en remettant à sa volonté sans réserve...seulement attentive à répondre aux signes que Dieu a lancé sur le chemin de son peuple. Elle a pris place dans une histoire de foi et d'espérance dans les promesses divines, qui sont l'essence de sa vie". Luc raconte l'Annonciation en faisant un parallèle avec l'histoire d'Abraham. Marie a accepté de faire la volonté de Dieu: A l'Annonciation, avec la même joie confiante, mais aussi dans les ténèbres de la Croix puis dans la lumière de la Résurrection. Il en va de même pour notre propre cheminement de foi, entre moments lumineux et passages dans lesquels Dieu semble absent, où son silence pèse... Comme Abraham et comme Marie...efforçons nous de vivre chaque moment dans la paix et avec la certitude de l'amour et de la fidélité de Dieu. Ceci veut cependant dire sortir de soi et de nos projets, car la Parole doit guider nos pensées et nos actions".

"Marie ravive la foi profonde qui lui a fait prononcer le oui de l'Annonciation... Elle sait devoir laisser libre son fils de suivre sa mission. Son oui à la volonté de Dieu, en obédience à la foi, sera constant jusqu'à sa mort, et surtout lors du moment le plus difficile que fut la Crucifixion... A chaque épreuve de sa vie, Marie" n'a cessé de méditer les choses cachées au plus profond de son coeur. "Elle retenait tout fait, toute parole, toute chose de ce qu'elle vivait. Les observant, elle comprenait que tout venait de la volonté divine. Elle ne s'est pas arrêtée à une compréhension superficielle mais a su voir en profondeur" la signification que seule la foi peut offrir. "C'est l'humilité profonde de sa foi qui a permis à Marie d'accueillir en elle même ce qu'elle de comprenait pas, laissant à Dieu le soin d'ouvrir son esprit et son coeur... La solennité de la Nativité nous invite à vivre cet évènement avec l'humilité de Marie, en obéissance à la foi. La gloire de Dieu ne se manifeste pas dans le triomphe des rois ou le pouvoir des puissants...car il a choisi le sein d'une vierge pour se montrer dans la pauvreté d'un nouveau-né. La toute puissance de Dieu agit en nous aussi avec la force silencieuse de la vérité et de l'amour. La foi nous dit que le fracas des puissants sera éteint par la puissance sans défense de l'Enfant".

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 19 décembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé l'Abbé Peter Loy Chong, Archevêque de Suva (superficie 18.333, population 1.297.683, catholiques 101.050, prêtres 81, religieux 162), aux Fidji. L'Evêque élu, né en 1961 à Natovi (Fidji) et ordonné prêtre en 1992, était jusqu'ici doctorant près la Santa Clara University (USA). Fort d'une expérience paroissiale de dix ans, il succède à Mgr.Petero Mataca, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Accepté la renonciation de SB le Cardinal Emmanuel III Dely, à la charge de Patriarche chaldéen de Babylone (Irak).

Nommé jusqu'à l'élection du successeur (le 28 janvier prochain), Administrateur de ce patriarcat, Mgr.Jacques Ishaq, Evêque de la Curie patriarcale de Babylone des chaldéens et Secrétaire du Synode des évêques chaldéens.

mardi 18 décembre 2012

RELIGIEUX ET LIEUX PUBLICS

Cite du Vatican, 18 décembre 2012 (VIS). Le Département des sciences de l'éducation de l'Université Rome 3 a organisé un séminaire international (17 et 18 décembre) sur religieux et lieux publics. La réflexion a porté sur une redéfinition du rapport entre espace public et nouvelle expression du religieux, sur le débat relatif à l'exposition publique de signes religieux, sur le rapport des courants religieux avec la politique et la culture, sur la conception du pluralisme religieux dans les pays où le catholicisme jouissait d'un large monopole, sur le marché du religieux et les relations entre pouvoir politique et autorité religieuse. Le Coordinateur de l'Observatoire pour la liberté religieuse du ministère italien des affaires étrangères, M.Massimo Introvigne, a ouvert les travaux par un rapport intitulé: "Rapports états religions sur la liberté religieuse, des modèles opposés?". Les interventions suivantes furent: "Eglise et Etat en Italie et au Brésil", "Liberté religieuse, lieux publics et lois", "La laïcité dans une Italie plurielle", "La laïcité comme une idéologie", "Entre sécularisation et dé-sécularisation". La première journée s'est conclue par une table ronde sur religion et politique en Italie. Il a été question ce matin du cas brésilien, du renouveau charismatique catholique face au phénomène évangéliste, aspect politique et aspect moral des droits de l'homme dans l'Eglise catholique, les symboles religieux catholiques dans les lieux publics. Et cette après-midi sera consacrée aux sanctuaires mariaux comme espaces publics, à catholicisme et nation en Argentine, à la complicité du silence en Argentine, à la pastorale révolutionnaire et aux prêtres guerrilleros d'Amérique Latine, aux relations Eglise Etat dans l'Argentine du régime militaire, à Eglise de la libération et nouveaux gouvernements populaires. La table ronde conclusive, suivie d'un débat, aura pour titre: Achille et la tortue, le catholicisme italien face à une diversité religieuse inédite.

lundi 17 décembre 2012

VISITE DU PRESIDENT DE L'AUTORITE PALESTINIENNE

Cité du Vatican, 17 décembre 2012 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin M.Mahmoud Abbas, le Président de l'Autorité Palestinienne, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat, accompagné du Secrétaire pour les rapports avec les états. Il a été question au cours de ces entretiens de la récente reconnaissance par l'Assemblée générale de l'ONU de la Palestine comme Etat Observateur non membre. Puisse cette initiative encourager la communauté internationale à favoriser une solution juste et stable du conflit israélo-palestinien, qui ne viendra que d'une reprise sincère de la négociation dans le respect des différentes parties. On a également abordé la situation générale dans une région du monde lacérée par plusieurs conflits, dans l'espoir que le courage de la réconciliation et de la paix prévale. On n'a pas non plus manqué d'évoquer l'apport des communautés chrétiennes au bien de la société, tant dans les territoires palestiniens que dans tout le proche et moyen Orient".

AUDIENCE AU COMITE OLYMPIQUE ITALIEN

Cite du Vatican, 17 décembre 2012 (VIS). Le Pape a reçu ce matin le Comité olympique italien avec les athlètes ayant représenté leur pays aux récents Jeux de Londres (28 médailles dont 8 d'or). Tout activité sportive, a dit Benoît XVI a ses hôtes, "qu'elle soit professionnelle ou amateur, requiert de la loyauté dans la compétition, le respect du corps, de la solidarité et de l'altruisme, mais aussi de la joie et le sens de la fête. Tout ceci présuppose une véritable maturité, faite de renoncement, de ténacité et de patience, mais surtout d'une humilité qui si elle n'est pas saluée est le secret de la réussite".

"L'Eglise s'intéresse au sport car il s'agit de l'homme dans son entier. L'éducation au sport relève de l'éducation, de la formation au relationnel et à la vie spirituelle... L'athlète qui vit à plein son expérience sportive se fait attentif au projet de Dieu sur la vie. Il apprend à en reconnaître la voix au long des entraînements, à voir son visage dans le compagnon comme dans l'adversaire... Vous êtes des témoins, qui ont une mission spécifique. Soyez donc pour ceux qui vous admirent des modèles à suivre..., les maîtres d'un sport toujours limpide et loyal... Et ne soyez jamais tentés de prendre de mauvais chemins comme celui du dopage. L'esprit d'équipe, qui saura vous éviter de telles erreurs, servira aussi à soutenir qui reconnaîtra s'être trompé, à l'écouter et à l'aider". Cette Année de la foi est favorable pour éduquer "à une sorte de sport spirituel, c'est à dire à faire triompher quotidiennement le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, l'amour sur la haine, en soi tout d'abord. Dans le cadre de la nouvelle évangélisation, le monde du sport est comme un parvis des gentils, un espace de rencontre pour tous, où croyants et non croyants peuvent échanger et connaître des gens de multiples cultures, langues et expressions religieuses... Un jeune qui unit, comme le bienheureux Pier Giorgio Frassati, passion de la montagne et passion de Dieu...montre qu'être chrétien signifie aimer la vie et la nature, et avant tout son prochain et toute personne en difficulté. Je souhaite à chacun de vous", a conclu le Saint-Père, de connaître "la plus grande des joies, qui est de s'améliorer jour après jour en aimant de plus en plus".

ACCORD SAINT-SIEGE – REPUBLIQUE DE CHINE

Cité du Vatican, 17 décembre 2012 (VIS). Lundi, a eu lieu au Vatican et à Taipei, un échange d'intruments par lesquels la Secrétairerie d'Etat et le Ministère des affaires étrangères ont communiqué respectivement que le Saint-Siège et la République de Chine ont conclu la procédure d'entrée en vigueur de l'accord entre la Congrégation pour l'éducation catholique et le ministère chinois de l'éducation, sur la collaboration dans le domaine des études supérieures et la reconnaissance des études, titres, diplômes et degrés.

L'accord a été signé à Taipei le 2 décembre 2011 par le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique et par M.Wu Ching-ji, Ministre chinois de l'éducation, après avoir été approuvé à l'unanimité, le 20 novembre dernier, par l'Assemblée parlementaire chinoise.

Il s'agit d'un accord "à caractère culturel et administratif", stipulé dans le cadre de la Convention régionale de l'UNESCO sur la reconnaissance des études, diplômes et titres dans l'enseignement supérieur en Asie et la zone Pacifique, signé à Tokyo le 26 novembre 2011 avec la participation, entre autres, de la Chine et du Saint-Siège. Deux secteurs sont concernés: la reconnaissance réciproque académico-administrative des études, qualifications, diplômes et titres, et la collaboration dans l'enseignement supérieur, qui prévoit une présence de l'Eglise catholique dans le domaine universitaire pour la zone en langue chinoise.

Par cet accord, le ministère chinois de l'éducation accorde au Saint-Siège la reconnaissance des titres d'études et des degrés ecclésiastiques accordés partout dans le monde, le respect de la norme canonique sur la structure et la gestion des universités catholiques et des facultés ecclésiastiques de théologie à Taïwan, ainsi que la possibilité de proposer les valeurs chrétiennes dans le milieu académique et dans les différentes facultés autres que de théologie. Ces deux dernières garanties sont contenues fondamentalement dans l'art. 2 qui prévoit la reconnaissance du caractère unique du système éducatif des universités et facultés ecclésiastiques. Cette reconnaissance implique le respect de la législation académique canonique, la sauvegarde du profil catholique des institutions académiques, la compétence exclusive du Saint-Siège pour les contenus, les programmes et la nomination des responsables et des spécialistes, ainsi que l'engagement écrit individuel (des spécialistes et du personnel administratif) d'une conduite morale compatible avec la doctrine et la morale catholique. Le reste de l'accord traite des aspects technico-bureaucratiques de la reconnaissance des études, des qualifications, des titres et des degrés: tout ceci en référence aux Conventions régionales de l'UNESCO souvent citées dans la lettre. Cet accord bénéficiera également aux ecclésiastiques (prêtres, séminaristes et religieux) qui viendront de la Chine continentale pour étudier près l'Université catholique Fu Jen de Taipei.
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