Cité du Vatican, 21 décembre 2015 (VIS). Dimanche après-midi, quatrième dimanche de l'Avent, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles présents Place St.Pierre. Parmi eux, se trouvaient un nombre importants d'enfants des oratoires venus apporter les Enfants-Jésus de leurs crèches pour les faire bénir. Le Pape a expliqué que pour bien fêter Noël, nous sommes appelés à nous arrêter sur les lieux de l'étonnement. "Quels sont ces lieux de l'étonnement dans la vie quotidienne?", a demandé le Saint-Père. "Il y en a trois. Le premier est l'autre, dans lequel nous devons reconnaître un frère, parce que depuis la Nativité de Jésus, chaque visage porte sur lui la ressemblance avec le Fils de Dieu. Surtout quand il s'agit du visage d'un pauvre, parce que c'est pauvre que le Seigneur est entré dans le monde, et par les pauvres, avant tout, qu'il s'est laissé approcher". Le deuxième lieu est l'étonnement de l'histoire. "Nous croyons souvent la voir du bon côté, et nous risquons, au contraire, de la lire à l'envers. Cela arrive, par exemple, quand celle-ci semble déterminée par l'économie de marché, régulée par la finance et les affaires, dominée par les puissants du moment. Le Dieu de Noël est, au contraire, un Dieu qui brouille les cartes".
"Le troisième lieu d'étonnement est l'Eglise -a-t-il poursuivi-. La regarder avec l'étonnement de la foi signifie ne pas se limiter à la considérer seulement comme une institution religieuse, qu'elle est, mais de la sentir comme une Mère qui, sous les tâches et les rides, nous en avons tant, laisse transparaître les traits de l'Epouse aimée et purifiée par le Christ Seigneur. Une Eglise qui sait reconnaître les nombreux signes d'amour fidèle que Dieu lui envoie continuellement. Une Eglise pour laquelle le Seigneur Jésus ne sera jamais une possession à défendre jalousement, ceux qui font cela se trompent, mais toujours Celui qui vient à sa rencontre et qu'elle sait attendre avec confiance et avec joie, donnant voix à l'espérance du monde. L'Eglise qui appelle le Seigneur: Viens, Seigneur Jésus. L'Eglise mère qui a toujours les portes grandes ouvertes et les bras ouverts pour accueillir tout le monde. Une Eglise mère qui va au-delà de ses portes pour chercher avec son sourire de mère toutes les personnes éloignées et les conduire à la miséricorde de Dieu. C'est cela l'étonnement de Noël! A Noël, Dieu se donne tout à nous en donnant son Fils, l'Unique, qui est toute sa joie. C'est seulement avec le cœur de Marie, l'humble et pauvre fille de Sion, devenue Mère du Fils du Très-Haut, qu'il est possible d'exulter et de se réjouir pour le grand don de Dieu et pour son imprévisible surprise... La rencontre avec Jésus nous fera aussi ressentir ce grand étonnement. Mais nous ne pourrons avoir cet étonnement, nous ne pourrons rencontrer Jésus, si nous ne le rencontrons pas chez les autres, dans l'histoire et dans l'Eglise".