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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 31 octobre 2011

CHRISTIANISME ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE



CITE DU VATICAN, 29 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu 26 prélats de la Conférence épiscopale d'Angola en visite Ad Limina. Il a d'abord évoqué sa visite à Luanda de mars 2009, au cours de laquelle, il se rappelle “avoir pu les rencontrer et célébrer Jésus-Christ au milieu d'un peuple qui ne se lasse pas de le chercher, de l'aimer et de le servir avec générosité et joie”. Il a ensuite rappelé qu'il se rendra en Afrique en novembre pour signer au Bénin l'Exhortation apostolique post-synodale de la deuxième Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques. A ce propos, il a cité le message final de l'assemblée qui dit que “en tant qu'Eglise, notre contribution première et spécifique pour le peuple africain est la proclamation de l'Evangile de Jésus-Christ, ainsi que l'annonce que le Christ est le premier et principal facteur de développement. En effet, le fait de se consacrer au service du développement vient de la transformation du cœur, et la transformation du cœur vient de la conversion à l'Evangile”.

  Le Pape a ensuite abordé trois questions représentatives des principales difficultés des chrétiens d'Angola, soumis à “la pression sociale des coutumes. Mais, par la grâce du baptême, ils sont appelés à renoncer aux tendances nocives prédominantes et à cheminer contre-courant, guidés par l'esprit des Béatitudes”. Le premier problème est le concubinage, “qui contredit le plan de Dieu pour le développement et la famille humaine. La diminution des mariages catholiques dans vos communautés est une hypothèque qui pèse sur la famille dont la valeur est irremplaçable pour la stabilité de l'édifice social que nous connaissons... Aidez les mariés à acquérir la maturité humaine et spirituelle nécessaire pour assumer de manière responsable leur mission d'époux et de parents chrétiens, en leur rappelant que leur amour sponsal doit être unique et indissoluble comme l'alliance entre le Christ et son Eglise”. Une autre importante difficulté est que nombre de baptisés restent partagés entre le christianisme et les religions traditionnelles. "Affligés par les problèmes de la vie, ils n'hésitent pas à recourir à des pratiques incompatibles avec celles du Christ. La marginalisation et l'assassinat d'enfants et de vieillards condamnés par les pratiques trompeuses de la sorcellerie, en est une conséquence abominable. Certains que la vie humaine est sacrée à toutes ses phases et dans tous les cas de figure, continuez, chers évêques, à élever votre voix en faveur des victimes”. Les communautés ecclésiales doivent réaliser un effort conjoint, avec la collaboration des gouvernements et de la société civile, pour “trouver une méthode qui conduise à l'éradication définitive” de cette plaie. Le troisième problème que doivent affronter les chrétiens en Angola est constitué par “les divisions du tribalisme ethnique, palpables dans les attitudes des communautés qui tendent à se refermer en repoussant les personnes originaires d'autres régions du pays... Dans l'Eglise, nouvelle famille de tous ceux qui croient au Christ, il n'y a de place pour aucune sorte de division... Autour de l'autel, se réunissent des hommes et des femmes de différentes tribus, langues et pays qui, partageant le même Corps et Sang de Jésus dans l'Eucharistie, sont véritablement des frères et sœurs consanguins. Ce lien de fraternité est plus fort que celui de nos familles terrestres ou celui de vos tribus”.

  En conclusion, le Pape a redit ce qu'il avait dit à Luanda: “Dieu concède aux hommes le pouvoir de s'élever au dessus de ses penchants naturels, avec les ailes de la raison et de la foi. Si vous vous laissez porter par elles, il ne vous sera pas difficile de reconnaître en l'autre un frère qui est né avec les mêmes droits humains fondamentaux”.
AL/                                                         VIS 20111031 (610)

ANGELUS DOMINICAL




CITE DU VATICAN, 30 OCT 2011 (VIS). A l'angélus dominical, Benoît XVI a commenté la lecture du jour où Paul nous invite à recevoir "l'Evangile non comme une parole humaine mais comme la véritable parole de Dieu, ce qui permet d'accueillir avec sûreté l'enseignement de Jésus...et de nous y conformer. Dans cet extrait, l'apôtre stigmatise les scribes et les pharisiens, qui avaient un rôle de maîtres au sein de la communauté, dont la conduite était à l'inverse de leur enseignement rigoureux... Quoique adhérant à la juste doctrine, on risque de la trahir par une attitude incohérente. C'est pourquoi Jésus a dit de faire tout ce qu'ils disent mais sans se régler sur leurs actes. En fait, il est lui complètement à l'inverse des scribes et des pharisiens en pratiquant lui même le commandement de l'amour. L'enseignant à tous, Jésus peut dire qu'il est d'un poids doux et léger car il le porte avec nous... En pensant aux maîtres qui oppriment la liberté au nom de leur autorité, saint Bonaventure indiqua qui est le maître authentique en disant que personne ne saurait enseigner et agir, ni même atteindre les vérités accessibles sans la présence du Fils de Dieu... Nous sommes donc appelés à suivre le Verbe incarné qui exprime la vérité en conformité à la volonté du Père en se donnant lui même... Jésus a également condamné sans appel la vanité en disant qu'agir pour être admiré mine les valeurs qui fondent vraiment la personne".

  Après la prière mariale, le Saint-Père a invoqué la protection de la Vierge sur tous ceux qui, dans la communauté chrétienne, ont en charge l'enseignement, afin qu'ils soient toujours les témoins visibles de la vérité transmise. Puis il a dit sa solidarité et assuré sa prière aux thaïlandais gravement touchés par les inondations, ainsi qu'aux habitants de la Ligurie et de la Toscane victimes des effets de fortes intempéries.
ANG/                                                             VIS 20111031 (320) 

ETAT ET EGLISE AU BRESIL



CITE DU VATICAN, 31 OCT 2011 (VIS). Le nouvel Ambassadeur du Brésil, M.Almir Franco de Sá Barbuda, a présenté ce matin ses lettres de créance à Benoît XVI qui, dans son discours a remercié les autorités brésiliennes pour l'organisation de la prochaine Journée mondiale de la jeunesse à Rio de Janeiro en 2013. Le Pape a ensuite évoqué la longue histoire des relations diplomatiques entre le Brésil et le Saint-Siège, établies peu après l'indépendance du pays, ainsi que le fécond cheminement conjoint de cette nation avec l'Eglise catholique datant de la première messe célébrée le 26 avril 1500, et dont en témoignent “tant de villes baptisées avec les noms des saints et les nombreux monuments religieux, dont certains symbolisent ce pays au monde entier, comme la statue du Rédempteur à Rio”.Un important chapitre de cette histoire “partagée et fructueuse”, a été écrit avec l'accord signé entre le Saint-Siège et le gouvernement brésilien en 2008 qui “scelle officiellement et juridiquement, l'indépendance et la collaboration entre ces deux réalités”. C'est pourquoi, le Pape a souhaité que l'Etat reconnaisse qu'“une saine laïcité ne doit pas considérer la religion comme une simple opinion individuelle reléguée à la sphère privée, mais comme une réalité qui, étant organisée dans des structures visibles, a besoin que la communauté reconnaisse sa présence. C'est pourquoi -a poursuivi Benoît XVI- il revient à l'Etat de garantir le libre exercice du culte de chaque confession religieuse, tout comme les activités culturelles, éducatives et caritatives, lorsqu'elles ne sont pas contraires à la morale et à l'ordre public. Toutefois, la contribution de l'Eglise ne se limite pas à des initiatives concrètes d'assistance, humanitaires ou éducatives, mais vise surtout la croissance éthique de la société, poussée par les multiples manifestations d'ouverture à la transcendance et par la formation des consciences pour s'acquitter des devoirs de la solidarité”.

 Parmi les domaines de coopération mutuelle, le Saint-Père a souligné celui de l'éducation auquel l'Eglise contribue “avec de nombreuses institutions dont le prestige est reconnu dans toute la société. En fait, le rôle de l'éducation ne peut se réduire à une pure transmission de connaissances et compétences orientées à la formation professionnelle, mais doit embrasser tous les aspects de la personne, de l'aspect social au désir de transcendance. C'est pourquoi il est nécessaire de réaffirmer que l'éducation d'une confession religieuse dans les écoles publiques...loin de signifier que l'Etat assume ou impose une croyance religieuse en particulier, indique la reconnaissance de la religion comme une valeur nécessaire pour la formation de la personne...et, loin de porter préjudice à la laïcité de l'Etat, elle garantit le droit des parents à choisir l'éducation de leurs enfants, contribuant ainsi à promouvoir le bien commun”. Enfin, en matière de justice sociale, “le gouvernement brésilien sait qu'il peut compter sur l'Eglise comme un partenaire privilégié dans toutes les initiatives destinées à éradiquer la faim et la pauvreté... et à aider, ceux qui en ont le plus besoin, à sortir de leur condition d'indigence et...d'exclusion”.
CD/                                                 VIS 20111031 (500)

INTENTIONS DE PRIERE POUR NOVEMBRE



CITE DU VATICAN, 31 OCT 2011 (VIS). L'intention générale de prière de Benoît XVI pour le mois de novembre est: "Pour les Eglises catholiques orientales, afin que leur tradition soit connue et estimée en tant que richesse spirituelle de toute l'Eglise".

  Son intention missionnaire est: "Pour que le continent africain trouve dans le Christ la force de réaliser le chemin de réconciliation et de justice indiqué par le second Synode des évêques pour l'Afrique".
PRIERE/                                                       VIS 20111031 (90)

AUDIENCES




CITE DU VATICAN, 31 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Mgr.Ubaldo Ramón Santana Sequera, FMI, Archevêque de Maracaibo et Président de la Conférence épiscopale vénézuelienne, accompagné de Mgr.Baltazar Enrique Porras Cardozo, Archevêque de Mérida, premier Vice Président, de Mgr.Jesús González de Zarate Salas, Auxiliaire de Caracas, Secrétaire Général, et du Cardinal Jorge Liberato Urosa Savino, Archevêque de Caracas et Président honoraire.

-Dix prélats de la Conférence épiscopale d'Angola (et São Tomé e Príncipe) en visite Ad Limina:

    -Mgr.Almeida Kanda, Evêque de Ndalatando.

    -Mgr.José Manuel Imbamba, Archevêque de Saurimo.

    -Mgr.Benedito Roberto, CSSP, Evêque de Sumbe.

    -Mgr.Emilio Sumbelelo, Evêque d'Uíje, accompagné de son prédécesseur, Mgr.José Francisco Moreira dos Santos, OFM.Cap.

    -Mgr.Joaquim Ferreira Lopes, Evêque de Viana, OFM.Cap.

    -Mgr.Mário Lukunde, Evêque de Menongwe.

    -Mgr.Dionisio Hisiilenapo, Evêque de Namibe.

    -Mgr.Fernando Guimarães Kevanu, Evêque d'Ondjiva.

    -Mgr.Manuel António Mendes dos Santos, CMF, Evêque de São Tomé e Príncipe (São Tomé e Príncipe).

  Samedi dernier, 29 octobre, il avait successivement reçu:

-Le Cardinal Raffaele Farina, SDB, Archiviste Bibliothécaire.

-Neuf prélats de la Conférence épiscopale d'Angola en visite Ad Limina:

    -Mgr.Eugenio Dal Corso, PSDP, Evêque de Benguela, accompagné de son prédécesseur, Mgr.Oscar Lino Lopes Fernandes Braga.

    -Mgr.José Nambi, Evêque de Kwito-Bié.

    -Mgr.Jesús Tirso Blanco, SDB, Evêque de Lwena.

    Mgr.Filomeno do Nascimento Vieira Dias, Evêque de Cabinda.

    -Mgr.António Francisco Jaca, SVD, Evêque de Caxito.

    -L'Abbé Colm Reidy, Administrateur diocésain de Dundo.

    -Mgr.Luis María Pérez de Onraita Aguirre, Evêque de Malanje.

    -Mgr.Vicente Carlos Kiaziku, OFM.Cap, Evêque de Mbanza Congo.

-Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.
AP:AL/                                                 VIS 20111031 (260)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX




CITE DU VATICAN, 31 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a accepté la renonciation pour limite d'âge de Mgr.Teofil Wilski à l'office d'Auxiliaire de Kalisz (Pologne).

  Samedi dernier, 29 octobre, il avait:

-Nommé l'Abbé Sebastian Tudu, Evêque de Dinajpur (superficie: 17.500, population: 16.529.090, catholiques: 46.578, prêtres: 56, religieux: 48), au Bangladesh. L'Evêque élu, né en 1967 à Changura (Bangladesh) et ordonné prêtre en 1999, était depuis 2009 Vice Recteur du grand séminaire de Dakha et Directeur diocésain des Oeuvres missionnaires. Docteur en missionologie, il a été vicaire de paroisse.

-Nommé Mgr.Wiktor Pawel Skworc, Archevêque métropolitain de Katowice (superficie: 2.400, population: 1.498.123, catholiques: 1.454.328, prêtres: 1.065, religieux: 1.093), en Pologne. Depuis 1997 Evêque de Tarnów (Pologne), il succède à Mgr.Damian Zimon, dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée pour limite d'âge. Au sein de la Conférence épiscopale polonaise, il est président du Groupe de contact avec la Conférence épiscopale allemande, Délégué de l'épiscopat aux activités de Kirche in Not en Pologne, Conseiller économique de la conférence et Membre de la commission concordataire. Depuis 2005, il est en outre Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.   

-Erigé le diocèse de Kabwe (Zambie), avec territoire démembré de ceux de Mpika et de Lusaka, le rendant suffragant de cette dernière Eglise métropolitaine.

-Nommé le P.Clement Mulenga, SDB, premier Evêque de Kabwe (superficie: 63.574, population: 1.078.334, catholiques: 138.810, prêtres: 43, religieux: 95), en Zambie. L'Evêque élu, né en 1965 à Dismaschi (Zambie), a prononcé ses voeux religieux en 1996 et a été ordonné prêtre en 1998. Il était depuis 2009 Directeur du service diocésain de pastorale de la jeunesse de Lusaka. Vicaire de paroisse, il a également été Supérieur de la communauté salésienne de Chingola et enseignant.

-Nommé Nicola Girasoli, Nonce apostolique à Antigua and Barduda, aux Bahamas, à la Jamaïque, à Granada, à Saint Kitts and Nevis, à Sainte-Lucie, à San Vicenzo Grenadine, au Surinam et en Guyana, Délégué apostolique pour les Antilles, jusqu'ici Nonce en Zambie et au Malawi.
RE:NER:ECE:NN/                                               VIS 20111031 (340)

AVIS



CITE DU VATICAN, 31 OCT 2011 (VIS). Comme annoncé, le prochain bulletin du VIS sera diffusé jeudi 3 novembre.
.../                                                       VIS 20111029 (20)

vendredi 28 octobre 2011

RELIGIONS, JUSTICE ET PAIX

CITE DU VATICAN, 28 OCT 2011 (VIS). Hier après-midi à Assise, sur l'esplanade du couvent de St.François, le Pape et les délégations se sont retrouvés en conclusion de la Journée inter-religieuse pour la paix et la justice dans le monde. Le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, a ouvert la session en exhortant les participants à être ensemble des messagers d'une paix universelle qui demeure possible. Après quoi les délégations ont renouvelé solennellement leur engagement, du Patriarche oecuménique de Constantinople au Représentant de la Fédération mondiale luthérienne, de celui des Sikhs à celui du Patriarcat de Moscou, de celui de l'Alliance mondiale baptiste, de celui de l'Islam au Patriarche orthodoxe d'Antioche, de ceux des Taoïstes, Bouddhistes et Shintoïstes à celui du Comité juif international pour les relations inter-religieuses, de celui de la Communion des Eglises réformées à ceux des non croyants.

  Puis Benoît XVI a lancé: Jamais plus la violence, jamais plus la guerre, jamais plus le terrorisme. Que, au nom de Dieu, chaque religion porte au monde la justice et la paix, le pardon et l'amour".  Après un temps de méditation, des jeunes ont remis aux chefs de délégations des lampes, dont la flamme oscillante symbolise la fragilité d'une paix qu'il faut soigneusement protéger. Ensuite, le Cardinal  Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, a demandé aux participants de sceller leur entente chorale par l'échange d'un signe de paix. Le Pape a alors conclu en remerciant qui a rendu possible cet évènement, et notamment les "nombreux jeunes qui ont marché vers Notre Dame des Anges pour montrer que les générations montantes sont largement engagées dans le processus d'élimination de la violence et de la division, et que nombre de jeunes sont des promoteurs de la justice et de la paix... Cette journée prouve que la dimension spirituelle est fondamentale dans la construction de la paix. Ce pèlerinage en commun a relancé notre dialogue fraternel et permis d'approfondir nos liens d'amitiés, de prier ou méditer en silence. Après avoir renouvelé notre engagement commun pour la paix, et avoir échangé un signe de paix, nous sommes plus responsabilisés auprès des communautés que nous représentons dans une humanité partagée. Nous ne sommes plus séparés et nous resterons unis dans le dialogue et la patiente construction de la paix et d'un monde meilleur, où toute personne et tout peuple verra réalisées ses justes aspirations. Vous remerciant tous d'avoir répondu à mon invitation de venir à Assise en pèlerins de paix, je vous salue avec les paroles de François, Que le Seigneur vous donne la paix!

  Après le cantique final, le Saint-Père et les délégations se sont rendus devant le tombeau de saint François dans la basilique inférieure. Benoît XVI y a également salué la communauté franciscaine, après quoi tous les participants ont regagné la gare de Notre Dame des Anges pour retourner à Rome.
PV-ASSISE/                                                            VIS 20111028 (490)

SIGNE D'AMITIE ENTRE RELIGIONS

CITE DU VATICAN, 28 OCT 2011 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a reçu les délégations qui l'ont accompagné hier à Assise: Nous avons, a-t-il dit à ses hôtes, "ressenti combien cette rencontre de réflexion et de prière a été représentative des millions de personnes qui, de par le monde, sont engagées en faveur de la justice et de la paix. Cette journée a également été une manifestation de l'amitié et de la fraternité nées des efforts de dialogue de tant de pionniers. Puissent elles grandir parmi les fidèles de toute religion, comme parmi les hommes et femmes de bonne volonté... Nous pouvons également apprécier la clairvoyance de Jean-Paul II lorsqu'il lança la première rencontre d'Assise... Si des rassemblements de ce type sont exceptionnels, ils expriment clairement le fait que, chaque jour dans le monde, des fidèles de foi diverse oeuvrent ensemble. Inspirés par leurs convictions profondes, ces hommes et ces femmes agissent pour le bien commun de la famille humaine". La Rencontre d'Assise 2011 "a montré notre voeu profond de contribuer au bien de l'homme, et notre volonté de partager nos efforts... Chacun selon son cheminement -a conclu le Pape- nous devons tirer énergie de cette expérience et, partout, poursuivre notre route vers la vérité, le pèlerinage qui conduit à la paix".
AC/                                                     VIS 20111028 (220)  

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 28 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez, Archevêque de Santo Domingo (République Dominicaine).

  En fin d'après-midi, il devrait recevoir le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
AP/                                                                  VIS 20111028 (60)

jeudi 27 octobre 2011

RELIGION CONTRE VIOLENCE

CITE DU VATICAN, 27 OCT 2011 (VIS). Pour le 25 anniversaire de la rencontre historique inter-religieuse d'Assise (Italie) voulue par Jean-Paul II, Benoît XVI a invité dans la ville de saint François les représentants des confessions chrétiennes et des autres religions ou courants de pensée, pour une journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la justice et la paix dans le monde. Après près de deux heures de train, depuis la gare du Vatican, le Pape et les délégations sont arrivés à Assise à 9 h 45', accueillis devant la Basilique Notre Dame des Anges par les diverses autorités locales et une foule qui a suivi ensuite la cérémonie sur des écrans géants. Après l'introduction du Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax, une vidéo commémorative de la Rencontre de 1986 a été projetée. Ont ensuite pris la parole les représentants des diverses délégations: Le Patriarche oecuménique de Constantinople Barthélémy I, L'Archevêque Primat de la Communion anglicane Rowan Douglas Williams, l'Archevêque du diocèse de France de l'Eglise apostolique arménienne Norvan Zakarian, le Secrétaire Général du Conseil oecuménique des Eglises M.Olav Fykse Tveit, le Rabbin David Rosen, Représentant du Grand Rabbinat d'Israël, le Porte Parole de la religion Yoruba, M.Wande Abimbola, le Représentant de l'hindouisme, M.Acharya Shri Shrivatsa Goswami, le Président de l'ordre Jogye (bouddhisme coréen), Ja-Seung, le Secrétaire Général de la Conférence internationale des écoles islamiques, Kyai Haji Hasyim Muzadi, et Mme Julia Kristeva, représentant les non croyants.

  Après quoi, le Saint-Père a prononcé le discours dont voici de larges extraits: "Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que le bienheureux Jean-Paul II a invité pour la première fois des représentants des religions du monde à Assise pour une prière pour la paix. Que s’est-il passé depuis? Où en est aujourd’hui la cause de la paix? Alors la grande menace pour la paix dans le monde venait de la division de la planète en deux blocs s’opposant entre eux. Le symbole visible de cette division était le Mur de Berlin qui, passant au milieu de la ville, traçait la frontière entre deux mondes. En 1989, trois années après Assise, ce mur est tombé, sans effusion de sang... A côté de facteurs économiques et politiques, la cause la plus profonde de cet événement était de caractère spirituel. Derrière le pouvoir matériel il n’y avait plus aucune conviction spirituelle... Nous sommes reconnaissants pour cette victoire de la liberté, qui fut aussi surtout une victoire de la paix. Et il faut ajouter que dans ce contexte il ne s’agissait pas seulement, et peut-être pas non plus en premier lieu, de la liberté de croire, mais il s’agissait aussi d’elle. Pour cette raison nous pouvons relier tout cela de quelque façon aussi à la prière pour la paix".
 
  "Toujours potentiellement présente, la violence caractérise notre monde. La liberté est un grand bien. Mais le monde de la liberté s’est révélé en grande partie sans orientation, et même elle est mal comprise par beaucoup comme liberté pour la violence. La dissension prend de nouveaux et effrayants visages et la lutte pour la paix doit tous nous stimuler de façon nouvelle... A grands traits on peut identifier deux typologies différentes de nouvelles formes de violence qui sont diamétralement opposées dans leur motivation et qui manifestent ensuite dans les détails de nombreuses variantes. Tout d’abord il y a le terrorisme dans lequel, à la place d’une grande guerre, se trouvent des attaques bien ciblées qui doivent toucher l’adversaire dans des points importants de façon destructrice, sans aucun égard pour les vies humaines innocentes qui sont ainsi cruellement tuées ou blessées. Aux yeux des responsables, la grande cause de la volonté de nuire à l’ennemi justifie toute forme de cruauté. Tout ce qui dans le droit international était communément reconnu et sanctionné comme limite à la violence est mis hors jeu. Nous savons que souvent le terrorisme est motivé religieusement et que le caractère religieux des attaques sert de  justification pour la cruauté impitoyable... Ici la religion n’est pas au service de la paix, mais de la justification de la violence. Qu’en ce cas la religion motive de fait la violence est une chose qui, en tant que personnes religieuses, doit nous préoccuper profondément. D’une façon plus subtile, mais toujours cruelle, nous voyons la religion comme cause de violence même là où la violence est exercée par des défenseurs d’une religion contre les autres. Les représentants des religions participants en 1986 à Assise entendaient dire que ce n’est pas la vraie nature de la religion. C’est au contraire son travestissement, qui contribue à sa destruction. Et nous le répétons aujourd'hui avec force et grande fermeté... Comme chrétien, je voudrais dire ceci: Oui, dans l’histoire on a eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, remplis de honte. Mais il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. Le Dieu dans lequel nous chrétiens nous croyons est le Créateur et Père de tous les hommes, à partir duquel toutes les personnes sont frères et sœurs entre elles et constituent une unique famille. La Croix du Christ est pour nous le signe de Dieu qui, à la place de la violence, pose le fait de souffrir avec l’autre et d’aimer avec l’autre... C’est la tâche de tous ceux qui portent une responsabilité pour la foi chrétienne, de purifier continuellement la religion des chrétiens à partir de son centre intérieur afin que, malgré la faiblesse de l’homme, elle soit vraiment un instrument de la paix de Dieu dans le monde".  

  "Si une typologie fondamentale de violence est aujourd’hui motivée religieusement, mettant ainsi les religions face à la question de leur nature et nous contraignant tous à une purification, une seconde typologie de violence, à l’aspect multiforme, a une motivation exactement opposée. C’est la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité qui va de pair avec cela. Les ennemis de la religion voient en elle une source première de violence dans l’histoire de l’humanité et exigent alors la disparition de la religion. Mais ce non à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au dessus de lui, mais il se prenait lui même seulement comme norme. Les horreurs des camps d'extermination montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu. Je voudrais plutôt parler de la décadence de l’homme dont la conséquence est la réalisation, d’une manière silencieuse et donc plus dangereuse, d’un changement du climat spirituel. L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel. Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes".

  Si on n'y prend gare, "la violence devient un fait normal qui menace de détruire dans certaines régions du monde notre jeunesse. Puisque la violence devient une chose normale, la paix est détruite et dans ce manque de paix l’homme se détruit lui même. A côté des deux réalités de religion et d’anti-religion, il existe aussi, dans le monde en expansion de l’agnosticisme, une autre orientation de fond. Il s'agit de personnes auxquelles n’a pas été offert le don de pouvoir croire et qui, toutefois, cherchent la vérité, sont à la recherche de Dieu. Des personnes de ce genre n’affirment pas simplement: Il n’existe aucun Dieu. Elles souffrent à cause de son absence et, cherchant ce qui est vrai et bon, elles sont intérieurement en marche vers lui. Elles sont elles aussi des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix, qui posent des questions aussi bien à l’une qu’à l’autre partie. Ces personnes ôtent ainsi aux athées militants leur fausse certitude... Mais elles mettent aussi en cause les adeptes des religions, pour qu’ils ne considèrent pas Dieu comme une propriété qui leur appartient, si bien qu’ils se sentent autorisés à la violence envers les autres. Ces personnes cherchent la vérité, elles cherchent le vrai Dieu, dont l’image dans les religions, à cause de la façon dont elles sont souvent pratiquées, est fréquemment cachée. Qu’elles ne réussissent pas à trouver Dieu dépend aussi des croyants avec leur image réduite ou même déformée de Dieu. Ainsi, leur lutte intérieure et leur interrogation sont aussi un appel pour les croyants à purifier leur propre foi, afin que Dieu, le vrai Dieu, devienne accessible. C’est pourquoi, j’ai invité spécialement des représentants de ce troisième groupe à notre rencontre à Assise, qui ne réunit pas seulement des représentants d’institutions religieuses. Il s’agit plutôt de se retrouver ensemble dans cet être en marche vers la vérité, de s’engager résolument pour la dignité de l’homme et de servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit... Et, en conclusion, je voudrais vous assurer que l’Eglise catholique ne renoncera pas à la lutte contre la violence, à son engagement pour la paix dans le monde. Nous tous sommes animés par le désir commun d’être des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix".

  A la fin de la cérémonie à Notre Dame des Anges, le Pape a invité les délégations à visiter la chapelle de la Portioncule. Après un repas commun, les participants se rendront sur la Place St.François pour un temps de réflexion ou de prière en silence.
PV-ASSISE/                                               VIS 20111027 (1600) 

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 27 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a:

-Nommé Mgr.Jesús José Herrera Qiñonez, Evêque de Nuevo Casas Grandes (superficie: 36.320, population: 149.000, catholiques: 130.000, prêtres: 37, religieux: 45), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1961 à Mexicali (USA) et ordonné prêtre en 1987, était jusqu'ici Secrétaire Chancelier du diocèse de Mexicali. Vicaire puis Curé de paroisse, il a également été Assistant diocésain du Mouvement des familles chrétiennes.

-Confirmé la renonciation pour limite d'âge de Mgr.Julian Voromovsky, MSU, à la charge pastorale de l'éparchie de Sambir-Drohobych (superficie: 6.900, population: 598.900, catholiques: 398.585, prêtres: 286, diacres: 2, religieux: 41, en Ukraine) et l'élection canonique à sa succession de son Coadjuteur, Mgr.Jaroslav Pryriz, CSSR (depuis 2010).
NER:RE/                                                                        VIS 20111027 (130)

mercredi 26 octobre 2011

POUR BATIR LE ROYAUME


CITE DU VATICAN, 26 OCT 2011 (VIS). Le mauvais temps a contraint le Saint-Père a saluer d'abord les groupes rassemblés dans la Basilique vaticane, et à poursuivre Salle Paul VI l'audience générale et la liturgie de la Parole en préparation à la Rencontre de demain à Assise (Italie), "Pèlerins de la vérité, pèlerins pour la paix". Après le salut du Cardinal Vicaire de Rome et les lectures, Benoît XVI a prononcé une homélie, dont voici les passages saillants: "Chrétiens, nous savons que la prière est la première contribution que l'on peut apporter à la paix. C'est pourquoi aujourd'hui le diocèse de Rome et des fidèles venus du monde entier s'unissent pour invoquer le don de la paix". Le roi annoncé par le prophète Zacharie "n'était pas un souverain doté d'une puissance humaine, de la puissance du pouvoir et des armes, mais un roi de justice régnant humblement sous le regard de Dieu et des hommes, en somme un roi tout différent des souverains de cette terre... Cette annonce de Zacharie éclaira l'esprit des disciples de Jésus...après la Passion, lorsqu'ils virent avec les yeux de la foi l'entrée triomphale de leur maître à Jérusalem..., non à cheval comme les grands, et accompagné d'une escorte imposante, mais comme le pauvre roi des pauvres en Dieu..., comme le roi de qui possède une liberté intérieure en mesure de libérer l'homme de l'avidité et de l'égoïsme du monde, et sait que Dieu est leur unique richesse". Jésus est une roi qui "combat sans chars ni cavaliers...et gagne la bataille de la paix sur la croix, réunissant ainsi la terre et le ciel, jetant un pont de fraternité entre les hommes. Arme nouvelle, signe de paix et instrument de réconciliation, la Croix indique...que l'amour est plus fort que toute violence et toute oppression, et que la mort. La mal est vaincu par le bien et l'amour".

  "Le Royaume entrepris par le Christ a une dimension universelle, même si l'horizon de ce roi pauvre et humble n'est pas territorial ou étatique quoique tendu vers les extrémités de la terre, au-delà de la barrière des races, des langues et des cultures. Il est source d'unité et raison de communion. Où voit-on la réalisation de cette annonce? Dans l'immense réseau des communautés eucharistiques, qui répandent de par le monde la lumière prophétisée par Zacharie". Le Royaume "est partout, dans tout type de réalité, de culture" où le Seigneur "vient et se manifeste pour que les hommes soient un seul corps en entrant en communion avec lui, par delà les divisions, les rivalités et les rancoeurs. Le Seigneur vient dans l'Eucharistie pour nous libérer de l'individualisme, de ces particularismes qui excluent l'autre, pour former un seul corps et un seul royaume au sein de ce monde de divisions. Comment pouvons-nous bâtir ce royaume de paix où le Christ est roi?... Comme lui, les messagers de pays du Royaume doivent se mettre en route...et marcher, non avec la force du pouvoir et de la guerre... Le royaume de paix du Christ se construit par le don de soi, par l'amour offert à l'extrême, y compris à l'endroit de l'ennemi. Jésus ne vainc pas le monde par la force des armes, mais avec celle de sa croix, seule garantie de victoire".

  Puis le Saint-Père a évoquée les statues des apôtres Pierre et Paul dressées devant la Basilique vaticane. Si Pierre tient des clefs, Paul brandit l'épée de son martyre. "Il consacra son existence à diffuser le message de réconciliation et de paix de l'Evangile, en dépensant toutes ses énergies pour le faire résonner au loin. Ce fut sa force. Il ne voulut pas d'une vie paisible, loin des difficultés et des échecs, et la consuma sans réserve au service de l'Evangile, devenant le grand messager de la paix et de la réconciliation du Christ. L'épée de Paul rappelle aussi la puissance de la vérité, qui peut blesser. Lui est resté fidèle jusqu'à la mort à cette vérité. Cette logique doit être la notre si nous voulons favoriser l'avènement du royaume de paix annoncé par Zacharie et réalisé en Jésus-Christ. Nous aussi devons être prêts à payer de notre personne et à souffrir en subissant incompréhension, rejet et persécution. La paix est apportée par l'épée de la souffrance, de qui sait s'offrir. En tant que chrétiens demandons la paix à Dieu. Qu'il fasse de nous des instruments de sa paix dans un monde lacéré par la haine et les divisions, par l'égoïsme et les guerres. Puisse la Rencontre de demain à Assise favoriser le dialogue entre personnes de religions différentes, et éclairer les coeurs comme les esprits, afin que la rancoeur cède au pardon, la division à la réconciliation, la haine à l'amour, la violence à l'harmonie. Que dans ce monde règne la paix!".
AG/                                                     VIS 20111026 (800)

SOUTENIR LA RENCONTRE D'ASSISE


CITE DU VATICAN, 26 OCT 2011 (VIS). En conclusion de la liturgie de la Parole, le Saint-Père a salué les divers groupes linguistiques, renouvelant à l'assemblée sa demande de prier pour la réussite de la Rencontre inter-religieuse d'Assise: "Accompagnez-moi dans la prière vers Assise où nous réfléchirons, dialoguerons et prierons pour la paix et la justice mondiale avec les représentants d'autres confessions et religions... Puisse ce pèlerinage de la vérité et de la paix vous encourager à toujours marcher vers Dieu, et renforcer votre engagement au service de la paix". Benoît XVI a dit espérer que "l'exemple de saint François, sur la tombe duquel je prierai demain, soutienne les jeunes tous dans leur fidélité quotidienne au Christ". Puis il a encouragé les malades "à suivre Jésus sans relâche dans leurs épreuves", et les nouveaux époux "à faire de leurs foyers un lieu permanent de rencontre avec l'amour de Dieu".
AC/                                                     VIS 20111026 (160)

PRIER POUR LA TURQUIE

CITE DU VATICAN, 26 OCT 2011 (VIS). Après avoir salué les différents groupes, Benoît XVI a lancé un appel en faveur des victimes du récent séisme qui a frappé la Turquie orientale, causant "de graves pertes humaines et de vastes dommages matériels. Unissez-vous à moi dans la prière pour les défunts. Spirituellement solidaires de toutes les personnes éprouvées, demandons à Dieu de soutenir les secours".
AC/                                                       VIS 20111026 (80)

mardi 25 octobre 2011

MIGRATIONS ET NOUVELLE EVANGELISATION


CITE DU VATICAN, 25 OCT 2011 (VIS). Migrations et nouvelle évangélisation, tel est le thème choisi par Benoît XVI pour la prochaine Journée mondiale des migrants et réfugiés (15 janvier 2012), et dont voici de larges extraits:

  "Annoncer Jésus Christ unique Sauveur du monde constitue la mission essentielle de l'Eglise, tâche et mission que les mutations vastes et profondes de la société actuelle ne rendent que plus urgentes. Aujourd'hui, nous ressentons l'urgence de promouvoir, avec une force nouvelle et des modalités renouvelées, l'œuvre d'évangélisation dans un monde où l'élimination des frontières et les nouveaux processus de mondialisation rendent les personnes et les peuples encore plus proches, soit grâce au développement des moyens de communication, soit grâce à la fréquence et la facilité avec lesquelles les déplacements de personnes et de groupes sont rendus possibles". Le thème choisi cette année découle de cette réalité. "En effet, le contexte historique appelle l'Eglise à accomplir une nouvelle évangélisation, y compris au sein du vaste et complexe phénomène de la mobilité humaine, en intensifiant l'action missionnaire tant dans les régions de première annonce que dans les pays de tradition chrétienne".

  "Les migrations internes ou internationales, à la recherche de meilleures conditions de vie ou pour fuir la menace de persécutions, de guerres, de la violence, de la faim et de catastrophes naturelles, ont produit un brassage de personnes et de peuples sans précédent, avec des problématiques nouvelles non seulement d'un point de vue humain, mais également éthique, religieux et spirituel. Les conséquences actuelles et évidentes de la sécularisation, l'apparition de nouveaux mouvements sectaires, l'insensibilité diffuse à l'égard de la foi chrétienne, la nette tendance à la fragmentation, rendent difficile de se concentrer sur une référence unifiante qui encourage la formation d'une seule famille de frères et sœurs dans des sociétés qui deviennent toujours plus multiethniques et interculturelles, où les personnes de diverses religions aussi sont encouragées au dialogue, afin que l'on puisse parvenir à une coexistence sereine et fructueuse dans le respect des différences légitimes... Notre époque est marquée par des tentatives d'éliminer Dieu et l'enseignement de l'Eglise de l'horizon de la vie, tandis que progressent le doute, le scepticisme et l'indifférence, qui voudraient éliminer jusqu'à toute visibilité sociale et symbolique de la foi chrétienne". Dans ce contexte, les migrants qui ont connu le Christ et qui ont grandi dans des pays "marqués par la foi chrétienne, émigrent souvent dans des pays où les chrétiens constituent une minorité ou dans lesquels l'antique tradition de foi n'est plus une conviction personnelle, ni une confession communautaire, mais est réduite à un fait culturel. Là, l'Eglise est placée face au défi d'aider les migrants à maintenir solide la foi, même lorsque manque l'appui culturel qui existait dans le pays d'origine, en identifiant également de nouvelles stratégies pastorales, ainsi que des méthodes et des langages pour un accueil toujours vital de la Parole de Dieu".

  "Le phénomène migratoire actuel est également une occasion providentielle pour l'annonce de l'Evangile. Des hommes et des femmes provenant de diverses régions de la terre, qui n'ont pas encore rencontré Jésus-Christ ou ne le connaissent que de façon partielle, demandent à être accueillis dans des pays d'antique tradition chrétienne. Il est nécessaire de trouver à leur égard des modalités adéquates afin qu'ils puissent rencontrer et connaître Jésus-Christ et faire l'expérience du don inestimable du salut, qui est pour tous source de vie en abondance". Dans la nouvelle évangélisation, au plan migratoire, les agents de la pastorale, prêtres, religieux et laïcs, assument un rôle décisif et doivent œuvrer toujours plus dans un contexte pluraliste. En communion avec leurs évêques, et puisant au magistère de l'Eglise, je les invite à rechercher des chemins de partage fraternel et d'annonce respectueuse, en surmontant les oppositions et les nationalismes. Pour leur part, les Eglises d'origine, celles de transit et celles d'accueil des flux migratoires doivent savoir intensifier leur coopération, au bénéfice de ceux qui partent et de ceux qui arrivent, et, dans tous les cas, de ceux qui ont besoin de rencontrer sur leur chemin le visage miséricordieux du Christ dans l'accueil du prochain. Les réfugiés qui demandent asile, ayant fui les persécutions, les violences et les situations qui mettent leur vie en danger, ont besoin de notre compréhension et de notre accueil, du respect de leur dignité humaine et de leurs droits, tout comme de la prise de conscience de leurs devoirs. Leur souffrance exige de la part des Etats et de la communauté internationale des attitudes d'accueil réciproque, en surmontant les craintes et en évitant les formes de discrimination, et que l'on rende concrète la solidarité notamment à travers des structures d'accueil et des programmes de réinsertion. Tout cela comporte une aide réciproque entre les régions qui souffrent et celles qui accueillent déjà depuis des années un grand nombre de personnes en fuite, ainsi qu'un plus grand partage des responsabilités entre les états".

  "La presse et les autres moyens de communication ont un rôle important pour faire connaître de façon correcte, objective et honnête, la situation de ceux qui ont été contraints de quitter leur patrie et leurs êtres chers et veulent commencer à se construire une nouvelle existence... Les communautés chrétiennes doivent accorder une attention particulière aux travailleurs migrants et à leurs familles, à travers l'accompagnement de la prière, de la solidarité et de la charité chrétienne, l'enrichissement réciproque, ainsi que la promotion de nouveaux programmes d'action politiques, économiques et sociaux, qui favorisent le respect de la dignité de chaque personne humaine, la protection de la famille, l'accès à un logement digne, à un travail et à une assistance". Je désire enfin, conclut le Saint-Père, "rappeler la situation de nombreux étudiants étrangers qui font face à des problèmes d'insertion, à des difficultés bureaucratiques, et à des obstacles dans la recherche de logement et de structure d'accueil. De façon particulière, les communautés chrétiennes doivent être sensibles à l'égard des nombreux jeunes garçons et filles qui, précisément en raison de leur jeune âge, outre la croissance culturelle, ont besoin de points de référence et cultivent dans leur cœur une profonde soif de vérité et le désir de rencontrer Dieu. De façon particulière, les universités d'inspiration chrétienne doivent être des lieux de témoignage et de diffusion de la nouvelle évangélisation, sérieusement engagés à contribuer, dans le milieu académique, au progrès social, culturel et humain, ainsi qu'à promouvoir le dialogue entre les cultures, en valorisant la contribution que peuvent apporter ces étudiants étrangers". Invoquons, conclue le Saint-Père, l'intercession de Marie, "afin que l'annonce du salut en Jésus-Christ réjouisse le coeur des personnes en mouvement sur les routes du monde".
MESS/                                                          VIS 20111025 (1100)

PRESENTATION DU MESSAGE PAPAL


CITE DU VATICAN, 25 OCT 2011 (VIS).Le message papal pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2012 (15 janvier), Migrations et nouvelle évangélisation", a été présenté ce matin à la presse par Mgr.Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, assisté de Mgr.Joseph Kalathiparambil, Secrétaire, et du P.Gabriele Ferdinando Bentoglio, CS. Le document se divise en trois parties, une consacrée au travailleur émigré, une au réfugié, une à l'étudiant étranger. La problématique de la nouvelle évangélisation s'applique à toutes ces catégories, a dit Mgr.Vegliò, dans un contexte "où le mélange des nationalités et des religions s'accroît de manière exponentielle... Face au phénomène et pour relancer son action missionnaire, l'Eglise doit revoir ses méthodes et son langage, même si ce nouvelle évangélisation ne modifie pas les contenus et les valeurs du message, et le mandat missionnaire de l'Evangile, de la tradition et du magistère".

  "Les migrations permettent de faire connaître l'Evangile à qui provient de régions n'ayant pas encore connu le Christ. D'autre part, nombre de chrétiens émigrent vers des pays où leur religion est minoritaire, voire réduite à un fait culturel. Dans les deux cas de figure les laïcs peuvent évangéliser par leur exemple de vie, allant de pair avec une pastorale spécifique. Cet engagement du laïcat est indispensable pour créer un dialogue à tous les niveaux". Puis Mgr.Vegliò s'est uni au Pape pour saluer les efforts de qui "consacre temps, ressources et énergies dans la pastorale des migrants, souvent en silence, parfois au péril de la vie".

  Ensuite Mgr.Kalathiparambil a tracé un tableau du phénomène des réfugiés, sur la base des récentes statistiques de l'ACNUR qui indiquent que quatre réfugiés sur cinq se trouvent dans des pays en voie de développement, alors que dans nombre de pays développés l'hostilité grandit envers ces personnes". Les communautés chrétiennes qui sont sollicités voient au contraire dans les réfugiés "le visage du Christ qui fait de nous tous les frères et des soeurs... L'accueil est même un signe d'identité de l'Eglise, une caractéristique de sa sollicitude pastorale envers réfugiés et migrants, qui s'oppose à tout sentiment ou manifestation de racisme et de xénophobie". Le P.Bentoglio a abordé la question des écoliers et étudiants étrangers, qui seront sept millions en 2025. "Il est par conséquent urgent que le monde scolaire et universitaire mette au point une stratégie répondant à une profonde soif de savoir comme au désir de trouver Dieu". Dans un monde globalisé, "l'éducation doit tendre à la formation intégrale de la personne, à la transmission de valeurs comme la responsabilité, individuelle et sociale, l'éthique du travail, la solidarité universelle au-delà de l'appartenance nationale". Enfin, il a annoncé que du 30 novembre au 3 décembre se déroulera à Rome le III Congrès mondial de la pastorale des étudiants étrangers, organisé par le Conseil pontifical et consacré au croisement des cultures. On y attend 123 délégués des différents continents ou représentants d'instituts religieux, associations et organisations diverses.
CON-SM/                                                 VIS 20111025 (500)  

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 25 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Johannes Willibrordus Maria Hendriks, Auxiliaire de l'Evêque de Haarlem-Amsterdam (Pays-Bas). L'Evêque élu, né en 1954 à Leidschendam (Pays-Bas) et ordonné prêtre en 1979, était depuis 2005 Chapelain de Sa Sainteté, Chanoine cathédral et Membre du Presbyterium de ce même diocèse. Il succède à Mgr.Johannes Gerardus Maria van Burgsteden, SSS, dont la renonciation à cet office a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en droit canonique, il a été Curé de la paroisse de Haastrecht puis Recteur depuis 1998 du grand séminaire diocésain. 
NEA:RE/                                                                       VIS 20111025 (100)

lundi 24 octobre 2011

MISSIONS HUMANITAIRES MILITAIRES


CITE DU VATICAN, 22 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu en audience les participants au VI Congrès international des ordinariats militaires et au III Cours international de formation des aumôniers militaires au droit humanitaire. Ces initiatives conjointement organisées par la Congrégation pour les Evêques et par le Conseil pontifical Iustitia et Pax, ont lieu dans le cadre du 25 anniversaire de la Constitution apostolique Spirituali Militum Curae, promulguée par Jean-Paul II dont on célèbre pour la première fois aujourd'hui la mémoire liturgique. Il a d'abord rappelé que cette constitution apostolique avait pour objectif "d'encourager les ordinariats militaires à une action pastorale toujours mieux adaptée et organisée pour une partie importante du Peuple de Dieu, c'est à dire les militaires et leurs familles... Il s'agit de former des chrétiens pour qu'ils aient une foi profonde, qu'ils vivent dans une pratique religieuse convaincue et qu'ils soient d'authentiques témoins du Christ où qu'ils soient. Pour atteindre cet objectif, les évêques et les aumôniers militaires doivent se sentir responsables de l'annonce de l'Evangile et de l'administration des sacrements là où se trouvent les militaires et leurs familles... Il est évident que les prêtres engagés dans ce ministère doivent avoir une solide formation humaine et spirituelle, prendre constamment soin de leur vie intérieure et, en même temps, être disponibles à l'écoute et au dialogue afin d'accueillir les difficultés personnelles et d'adaptation des personnes qui leur sont confiées".

   L'Eglise, a poursuivi Benoît XVI, "a voulu offrir aux fidèles militaires et à leurs familles tous les moyens salvifiques pour faciliter à leur égard non seulement le soin pastoral classique, mais aussi l'aide particulière dont ils ont besoin pour accomplir leur mission dans la charité chrétienne. La vie militaire d'un chrétien, en effet, doit être mise en relation avec le premier et le plus grand des commandements, celui de l'amour de Dieu et du prochain, car le militaire chrétien est appelé à réaliser une synthèse qui lui permette d'être aussi militaire par amour, en accomplissant le Ministerium Pacis inter Arma. Je pense en particulier à l'exercice de la charité du soldat venant au secours des victimes de séismes et d'alluvions ainsi qu'aux réfugiés, en mettant à disposition des plus faibles leur courage et leur compétence. Je pense à l'exercice de la charité du soldat engagé à désamorcer les mines, avec le risque et danger que cela comporte, dans des zones qui ont connu la guerre, ainsi qu'au soldat qui, dans le cadre d'une mission de paix, patrouille dans des villes et sur des territoires afin que ses frères ne se tuent pas entre eux. Il y a tant d'hommes et de femmes en uniforme plein de foi en Jésus, qui aiment la vérité, qui souhaitent encourager la paix et qui s'engagent comme de vrais disciples du Christ à servir leur pays en promouvant les droits de l'homme fondamentaux des peuples". Le Pape a conclu en demandant aux personnes présentes et à leurs collaborateurs, les prêtres et les diacres, d'encourager "un renouvellement général des cœurs, préalable à cette paix universelle à laquelle tout le monde aspire".
AC/                                                 VIS 20111024 (520)

CONCERT POUR LE PAPE


CITE DU VATICAN, 22 OCT 2011 (VIS). Le Bayerische Staatsoper et le Jugendchorakademie de Munich, dirigés par Kent Nagano et Martin Steidler, ont offert un concert au Pape, Salle Paul VI, avec la neuvième symphonie et le Te Deum d'Anton Bruckner. Après avoir remercié les exécutants, Benoît XVI a dit qu'écouter Bruckner, "c'est comme se trouver dans une cathédrale, observer chacune de ses structures portantes qui nous dominent, nous enveloppent et nous élèvent. Au-delà des émotions que produisent ses oeuvres, symphoniques ou religieuses, il y la foi de ce musicien, une foi simple et solide qui l'a accompagné toute sa vie... Le grand chef d'orchestre Bruno Walter a dit que Malher, un autre maître de la musique romantique, a toujours été à la recherche de Dieu, tandis que  Bruckner l'avait trouvé. La symphonie que nous venons d'entendre est dédiée au Bon Dieu, comme si Bruckner avait voulu confier le sommet de son art à celui en qui il avait toujours cru, le seul interlocuteur à qui s'adresser à la fin de sa vie... Il demandait ainsi à Dieu de pouvoir accéder à son mystère...de pouvoir louer le Seigneur au ciel comme il l'avait fait sur terre dans sa musique. Son grandiose Te Deum..., qui a été écrit d'un jet, puis peaufiné pendant quinze ans pour louer au mieux le Seigneur, résume la foi de ce grand musicien" autrichien. Il nous encourage "à nous ouvrir spirituellement pour penser à la vie éternelle, non pour fuir un présent fait de problèmes et de difficultés, mais pour le vivre plus intensément avec plus de lumière, d'espérance et d'amour".
BXVI-CONCERT/                                             VIS 20111024 (280) 

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 22 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Paulinus Costa à la charge pastorale du diocèse de Dhaka (Bangladesh), auquel succède son Coadjuteur Mgr.Patrick D'Rosario.

-Nommé Membres du Conseil cardinalice pour les questions administratives et économiques du Saint-Siège, le Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan (Italie), et le Cardinal Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux (France).

-Nommé le Cardinal Joachim Meisner, Archevêque de Cologne (Allemagne), son Envoyé spécial au VIII centenaire de la naissance de sainte Agnés de Bohème (Prague, Republique tchèque, 12 novembre).

-Nommé l'Abbé Piotr Gregger Auxiliaire de l'Evêque de Bielsko-Zywiec (Pologne). L'Evêque élu, né en 1964 à Tychy (Pologne) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Vice Directeur de l'Institut de théologie du diocèse et Président de la Commission liturgique diocésaine. Docteur en théologie de l'Académie pontificale de Cracovie, il a été vicaire de la paroisse du Rédempteur de Bielsko-Zywiec. Il est depuis 2000 Délégué permanent de son évêque au conseil d'administration de la Fondation Sainte Edwige Reine de l'Université pontificale de Cracovie.
RE:NA:NEA/                                                         VIS 20111024 (180)

TROIS NOUVEAUX SAINTS


CITE DU VATICAN, 23 OCT 2011 (VIS). Ce matin, au cours de la messe célébrée Place St.Pierre, Benoît XVI a canonisé les bienheureux Guido Maria Conforti (1865-1931), évêque italien fondateur de la Société St.François-Xavier pour les missions étrangères, Luigi Guanella (1842-1915), prêtre italien fondateur de la Congrégation des serviteurs de la Charité et de l'Institut des filles de la Providence, et de Bonifacia Rodríguez de Castro (1837-1905), religieuse espagnole fondatrice de la Congrégation des servantes de St.Joseph. A l'homélie, il a d'abord rappelé qu'aujourd'hui l'Eglise célébrait la Journée missionnaire mondiale, rendez-vous annuel pour "réveiller l'élan et l'engagement pour la mission". Puis il est revenu sur le profil des nouveaux saints canonisés, qui laissèrent transformer leur vie par la charité divine. "Dans des situations différentes et avec des charismes différents, ils ont aimé le Seigneur de tout leur cœur et leur prochain comme eux-mêmes jusqu'à devenir des modèles pour tous les croyants".

  La devise de saint Guido Maria Conforti, Caritas Christi Urget Nos (la charité du Christ est prioritaire), "résume le programme de l'institut missionnaire qu'il créa, une famille religieuse entièrement consacrée au service de l'évangélisation sous le patronage de saint François-Xavier, le grand apôtre de l'orient". Au cours de son ministère épiscopal, le nouveau saint "se consacra de toutes ses forces au bien des âmes qui lui avaient été confiées, surtout les plus éloignées du chemin du Seigneur. Sa vie a été jalonnée par de nombreuses épreuves, dont certaines furent lourdes", mais "en toutes circonstances, même dans les défaites les plus blessantes, il sut  reconnaître le dessein de Dieu qui le guidait en vue d'édifier son Royaume surtout dans le renoncement de lui-même et dans l'acceptation quotidienne de sa volonté... Il a été le premier à expérimenter et témoigner ce qu'il enseignait à ses missionnaires, c'est à dire que la perfection consiste à faire la volonté de Dieu en suivant le modèle de Jésus crucifié".

  Quant à saint Luigi Guanella, le Pape a souligné qu'il "a vécu avec courage et détermination l'Evangile de la charité, le grand commandement". Il est devenu "compagnon et maître, réconfort et soulagement des plus pauvres et des plus faibles. L'amour de Dieu animait en lui le désir du bien pour les personnes qui lui étaient confiées, dans leur vie au quotidien". Il cultivait en son cœur "l'espérance que chaque homme créé à l'image et ressemblance de Dieu...puisse donner aux autres le meilleur de lui-même" et "dans son témoignage, aussi chargé d'humanité et d'attention pour les derniers, nous reconnaissons un signe lumineux de la présence et de l'action bénéfique de Dieu".

  Sainte Bonifacia Rodríguez de Castro "a su, dès le début, conjuguer ses efforts pour se mettre à la suite de Jésus-Christ avec un travail quotidien soigné. Travailler, comme elle le faisait depuis toute petite, n'était pas seulement une façon de ne pas être un poids pour les autres, mais aussi un moyen d'avoir sa liberté pour réaliser sa vocation, et cela lui donnait, en même temps la possibilité d'attirer et de former d'autres femmes qui, dans le travail, pouvaient rencontrer Dieu et écouter son appel aimant, en discernant leur propre projet de vie et en se donnant les moyens de le porter à son terme. C'est ainsi que sont nées les servantes de saint Joseph, par l'humilité et la sensibilité évangélique qui, dans le foyer de Nazareth, se présente comme une école de vie chrétienne... Nous nous recommandons à son intercession, et prions Dieu pour tous les travailleurs surtout ceux qui accomplissent les taches les plus modestes et souvent peu valorisées, afin que par leur labeur quotidien, ils découvrent la main amie de Dieu et témoignent de son amour, en transformant leur fatigue en un chant de louange au Créateur", a conclu le Pape.
HML/                                                VIS 20111024 (630)

ANGELUS DOMINICAL


CITE DU VATICAN, 23 OCT 2011 (VIS). A la conclusion de la messe de canonisation, Benoît XVI a récité l'angélus avec l'assemblée, et est revenu sur l'exemple des nouveaux saints, qui nous pousse "à renouveler notre engagement à vivre fortement la foi en Jésus-Christ et à la diffuser partout dans la société". Puis il s'est adressé aux pèlerins polonais, rappelant qu'hier le diocèse de Rome et ceux de Pologne ont célébré pour la première fois la mémoire liturgique du bienheureux Jean-Paul II. Le Pape a enfin confié à Marie la Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde, qui se déroulera jeudi prochain à Assise, pour le 25 anniversaire de la rencontre inter-religieuse voulue par Jean-Paul II.
ANG/                                                     VIS 20111024 (130)

FONDATION JEAN-PAUL II


CITE DU VATICAN, 24 OCT 2011 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les membres de la Fondation Jean-Paul II, qui célèbrent le anniversaire de cette institution. Il a d'abord salué son Président, le Cardinal Stanislaw Dziwisz qui fut le secrétaire de Jean-Paul II. Puis a rappelé que la fondation a pour objectif de conserver et transmettre l'héritage spirituel du Pape polonais. Son centre de documentation et d'études du pontificat, qui réunit des archives, une bibliographie et des souvenirs, favorise les publications, expositions, congrès et autres évènements scientifiques et culturels "en vue de faire connaître l'enseignement et l'activité pastorale et humanitaire du bienheureux pontife".

  Benoît XVI a ensuite salué le travail, expressément voulu par Jean-Paul II, d'aide à la formation du clergé et des laïcs, en particulier dans les pays du centre et de l'est de l'Europe: "Chaque année des étudiants arrivent de Lublin, Varsovie et Cracovie de pays ayant souffert de l'oppression idéologique du communisme, pour suivre des études dans les différents domaines scientifiques, ainsi que pour vivre de nouvelles expériences, rencontrer des traditions spirituelles différentes et élargir leur horizon culturel. Ils rentrent chez eux pour y enrichir les différents secteurs de la vie économique, culturelle, politique, sociale et ecclésiale. L'obtention de plus de 900 diplômés est une bienfait pour ces pays... Puisse ce travail se poursuivre, se développer et donner des fruits abondants". Il a ajouté qu'une des plus grandes réussites de la fondation est d'avoir su créer "une union spirituelle entre des milliers de personnes de différents continents, qui ne s'y appuient pas seulement matériellement, mais qui constituent des cercles d'amis, des communautés de formation basées sur les enseignements et l'exemple de Jean-Paul II... Elles discernent les besoins actuels, regardent l'avenir avec sollicitude et confiance et s'engagent à imprégner dans le monde un esprit de solidarité et de fraternité plus profond. Remercions le Seigneur pour ce don de l'Esprit qui unit, éclaire et inspire" la mission de la Fondation Jean-Paul II.
AC/                                                VIS 20111024 (330)

REFORMER LE SYSTEME FINANCIER INTERNATIONAL


CITE DU VATICAN, 24 OCT 2011 (VIS). Ce matin, s'est tenue une conférence de présentation de la Note du Conseil pontifical Iustitia et Pax, intitulée "Pour une réforme du système financier international dans la perspective d'une autorité publique de compétence universelle". Y ont pris part le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil pontifical, Mgr.Mario Toso, SDB, Secrétaire, et M.Leonardo Becchetti, Professeur d'économie politique de l'Université romaine Tor Vergata.

  Le Cardinal Turkson a évoqué la sixième réunion des chefs de gouvernement du G20 les 3 et 4 novembre dernier à Cannes (France) sur les questions relatives à l'économie et à la finance mondiale. Le Saint-Père et le Saint-Siège, a-t-il dit, "suivent ces questions avec beaucoup d'attention en encourageant non seulement une action conjointe, mais une action basée sur une vision claire de tous les aspects économiques, sociaux, culturels et spirituels. Avec discernement, le Saint-Siège, à travers la Note du Conseil pontifical Iustitia et Pax, offre et partage sa contribution qui peut être utile pour les délibérations du G20". Ensuite, Mgr.Toso a expliqué que la Note "souhaite proposer une réflexion sur les chemins possibles à envisager, dans la lignée du magistère social le plus récent des pontifes, pour atteindre les politiques et les institutions financières et monétaires efficaces et représentatives au niveau mondial et orientées en vue d'un développement authentiquement humain de toutes les personnes et les peuples". En abordant la question de la crise actuelle du système monétaire et financier, l'Eglise ne souhaite pas rentrer dans des questions techniques, mais s'exprime sur un plan éthique et religieux. Elle signale ainsi comme causes de la crise, non seulement celles qui ont un caractère éthique, mais plus précisément, celles de type idéologique: après l'époque des vieilles idéologies, sont apparues de "nouvelles idéologies néo libéristes, néo utilitaristes et technocratiques qui, alors qu'elles réduisent le bien commun à des dimensions économiques, financières et techniques en absolu, mettent en danger l'avenir des institutions démocratiques elles-mêmes". Mgr.Toso a ajouté la nécessité de dépasser ces idéologies par un "nouvel humanisme mondial ouvert à la transcendance,...une éthique de la fraternité et de la solidarité, ainsi que la subordination de l'économie et de la finance à la politique, responsable du bien commun".

  Pour trouver des solutions, le Conseil pontifical propose, en revenant sur le magistère social des Papes, et spécialement de Jean XXIII et de Benoît XVI, "que la mondialisation soit gouvernée par la constitution d'une autorité publique de compétence universelle". Il suggère aussi de réformer les institutions internationales actuelles qui "doivent être l'expression d'un accord libre et partagé entre les peuples, plus représentatives, plus participantes, plus légitimes... Elles doivent être 'super partes', au service du bien de tous, en mesure d'être un guide efficace et, en même temps, de permettre à chaque pays d'exprimer et de poursuivre le bien commun, selon le principe de subsidiarité, dans le cadre du bien commun mondial. C'est seulement ainsi que les institutions internationales réussiront à favoriser l'existence de systèmes monétaires et financiers efficaces, ainsi que de marchés libres et stables, disciplinés par un cadre juridique adéquat, adapté au développement durable et au progrès social de tous... L'autorité mondiale devra comprendre la faculté d'orienter et de décider, ainsi que de sanctionner sur la base du droit, pour se mettre au service des différents pays membres, afin qu'ils se développent et possèdent des marchés efficients et efficaces". Pour que tout cela soit possible, il est nécessaire de "retrouver le primat du spirituel et de l'éthique et, avec eux, celui de la politique, responsable du bien commun".
CON-IP/                                             VIS 20111024 (600)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 24 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées six prélats de la Conférence épiscopale angolaise en visite Ad Limina:

-Mgr.José de Queirós Alves, CSSR, Archevêque de Huambo.

-Mgr.Amião António Franklin, Archevêque de Luanda, accompagné de prédécesseur, le Cardinal Alexandre do Nascimento, et de son Auxiliaire, Mgr.Anastácio Kahango, OFM.Cap.

-Mgr.Gabriel Mbilingi, CSSP, Archevêque de Lubango.

  Samedi dernier, 22 octobre, il avait successivement reçu:

-Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

-Mgr.Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.
AP:AL/                                                                VIS 20111024 (100)

vendredi 21 octobre 2011

SAINT-SIEGE ET LIBYE


CITE DU VATICAN, 21 OCT 2011 (VIS). Voici la notre diffusée hier après-midi par la Salle-de-Presse du Saint-Siège: "La mort du Colonel Kadhafi met fin au sanglant processus de renversement d'un régime oppressif, qui oblige une fois encore à peser le coût humain de la libération d'une système socio-politique fondé sur un pouvoir absolu et non sur le respect de la dignité humaine. Il faut maintenant espérer que le peuple libyen ne subisse pas d'autres violences, que ses dirigeants pacifient et reconstruisent le pays dans un esprit de réconciliation, sur la base de la justice et du droit, et que la communauté internationale apporte une aide consistante à cette renaissance".

  "Si la petite communauté catholique locale continuera d'offrir un service social et sanitaire désintéressé, le Saint-Siège soutiendra le peuple libyen au plan international, dans un esprit constant de justice et de paix. Ne reconnaissant que les états, et conformément au droit internationale, le Saint-Siège n'a pas reconnu formellement de Conseil national transitoire qui, désormais en place à Tripoli doit être considéré comme l'organe légitime de représentation de la Libye. Depuis les changements politiques survenus à Tripoli, le Saint-Siège a eu divers contacts avec les nouvelles autorités, mais aussi avec l'ambassade libyenne. Lors de sa récente participation à l'assemblée générale de l'ONU, Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les états, s'est entretenu avec le représentant permanent de la Libye, M.Abdurraham M-Shalgham. Plus récemment encore, du 2 au 4 octobre, Mgr.Tommaso Caputo, nonce apostolique en Libye mais résident à  Malte, a effectué une visite de trois jours à Tripoli, au cours de laquelle il a rencontré le premier ministre du CNT, M.Mahmoud Jibril, et s'est rendu au ministère des affaires étrangères. En l'occurrence, les parties ont réaffirmé l'importance de leurs relations diplomatiques. Le Saint-Siège a également réaffirmé son soutien au peuple libyen comme à la transition en acte, souhaitant aux nouvelles autorités de réussir à redresser leur pays. Le CNT a pour sa part dit apprécier les appels humanitaires lancés par le Pape et l'engagement de l'Eglise locale, principalement dans les hôpitaux et centres de soins, où agissent treize communautés religieuses, six en Tripolitaine et sept en Cyrénaïque".
OP/                                                                     VIS 20111021 (370)

NOUVEL AMBASSADEUR DES PAYS-BAS


CITE DU VATICAN, 21 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu les lettres de créances de M.Joseph Wetering's, le nouvel Ambassadeur des Pays-Bas, devant qui il a rappelé que le rôle du Saint-Siège au sein du concert international est de défendre "les principes éthiques devant soutenir l'ordre socio-politique, et d'attirer l'attention sur la nécessité d'agir chaque fois qu'ils ont violés". La foi chrétienne, a ajouté Benoît XVI, "indique toujours la raison et la nature comme sources des règles auxquelles un état de droit doit se tenir. C'est pourquoi l'action diplomatique du Saint-Siège dépasse le terrain confessionnel ou pragmatique pour agir en fonction des faits réels universels".

Comme c'est son droit et son devoir, l'Eglise entend promouvoir la justice naturelle en parlant pour qui est sans voix, en défendant les droits des sans défense, des pauvres et des malades, des non-nés comme des personnes âgées, des minorités discriminées. Tout en reconnaissant que certains de ses membres ne sont pas toujours à la hauteur de ses standards moraux, elle ne peut qu'encourager tout le monde, au-delà de ses propres fidèles, à agir en accord avec la justice et la raison, à s'opposer à ce qui leur est contraire".
 
  Puis il a énuméré les points de convergence entre les Pays-Bas et le Saint-Siège, tels la recherche de la paix à travers la résolution des conflits, l'opposition à la prolifération des armes de destruction de masse, l'auto-suffisance des pays en développement ou la défense de la dignité humaine. Le Pape a également salué la générosités des néerlandais dans les situations d'urgence, la défense de la liberté de religion, et les progrès accomplis par le gouvernement pour réduire la consommation de la drogue et la prostitution, tous sujets auxquels le Saint-Siège est particulièrement sensible. La liberté religieuse, a souligné Benoît XVI, "n'est pas seulement menacée dans certaines régions du monde. Elle l'est aussi par une mentalité anti-religieuse qui se manifeste notamment dans des sociétés où elle est pourtant officiellement garantie par la loi. Il faut donc espérer que le gouvernement néerlandais reste vigilant afin que la liberté religieuse et la liberté de culte soient protégées et étendues, aux Pays-Bas comme à l'étranger".
CD/                                                     VIS 20111021 (370)  

CATHERINE DE SIENNE


CITE DU VATICAN, 21 OCT 2011 (VIS). Ce matin a été présenté le congrès international sur Catherine de Sienne, Docteur de l'Eglise et co-patronne de l'Italie, qui se tiendra à Rome et Sienne du 27 au 29 octobre. Intitulé Virgo Digna, héritage de sainte Catherine à quatre siècles de la canonisation, ce congrès est organisé par le Comité pontifical pour les sciences historiques, l'Ordre dominicain, le diocèse de Sienne et le Centre international d'études sur Catherine de Sienne. La conférence de presse a été animée par le P.Bernard Ardura, O.Praem., Président du Comité, M.Umberto Utro, Responsable des antiquités chrétiennes des Musées du Vatican, et le P.Bernardino Prella, OP, Assistant du Maître des Dominicains. L'image de Catherine de Sienne, a dit le P.Ardura, "revêt une grande importance à la veille de l'Année de la foi car elle rappelle que sa foi inébranlable en a fait la mère spirituelle de multiples chrétiens".

  Le congrès s'articulera en quatre sections qui aborderont la vie, l'oeuvre et l'influence de Catherine, et en particulier ses écrits, généralement dictés étant donné qu'elle était pratiquement analphabète. Une large place sera réservée à l'importance de sa production théologique, qui justifia que Paul VI la proclame docteur le 4 octobre 1970. Le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, ouvrira la première session, après quoi la seconde sera consacrée au processus de canonisation de Catherine de Sienne, en s'arrêtant tout particulièrement sur le procès et le modèle de la sainteté féminine du XIV siècle. La troisième session traitera de ses rapports avec les ordres religieux, et la quatrième sur les moyens de perpétuer son message au sein du peuple chrétien comme son influence dans l'Eglise, par le biais principalement de l'hagiographie et de ses écrits.

  Le dernier jour du congrès aura Sienne pour siège où, comme l'a indiqué M.Umbro, sera inaugurée l'exposition sur Catherine et son procès en canonisation. Les débats conclusifs seront consacrés à sa place dans les arts, sous la présidence de M.Paolo Nardi, Président de l'Association internationale d'études sur Catherine de Sienne, coordinateur de l'exposition de l'ancien couvent dominicain de la ville. Il sera tout particulièrement secondé par Mme Diega Giunta, experte de l'iconographie de sainte Catherine. Le P.Prella a enfin tenu à souligner que les écrits de Catherine contiennent des formules et des images vives et audacieuses dans la communication de la vérité qu'est le Christ. "Elle s'adressait en effet aux grands de la terre et aux responsables de l'Eglise comme aux simples gens, en toute liberté, sans hésiter à fustiger les péchés de tous, laïcs, prêtres ou prélats, afin d'offrir à tous l'espérance en l'infinité miséricorde de Dieu".
COM-SH/                                                 VIS 20111021 (450)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 21 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées sept prélats de la Conférence épiscopale australienne en visite Ad Limina:

-Mgr.Peter Joseph Connors, Evêque de Ballarat.

-Mgr.William Wright, Evêque de Maitland-Newcastle.

-Mgr.Anthony Colin Fisher, OP, Evêque de Parramatta.

-Mgr.Gerard Joseph Hanna, Evêque de Wagga Wagga.

-Mgr.Kevin Michael Manning, Administrateur apostolique de Wilcannia-Forbes.

-Mgr.Peter William Ingham, Evêque de Wollongong.

-Mgr.Max Leroy Davis, Ordinaire militaire.

  En fin d'après-midi, il devrait recevoir le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
AL:AP/                                                          VIS 20111021 (100)

jeudi 20 octobre 2011

MAISON DES PELERINS AUSTRALIENS


CITE DU VATICAN, 20 OCT 2011 (VIS). Hier après-midi, Benoît XVI a inauguré dans le centre de Rome la Domus Australia, une centre d'accueil pour les pèlerins australiens, rappelant dans son intervention l'accueil chaleureux reçu lors de la Journée mondiale de la jeunesse 2008, ainsi que la canonisation l'an dernier de Mary Mac Killop, la première sainte australienne: "Notre existence terrestre tend vers ce que l'oeil n'a pas vu, vers ce que l'oreille n'a pas entendu, vers  ce qui n'a pas été montré au coeur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour qui l'aime. Dans ce monde, la tradition de l'Eglise des pèlerinages aux lieux saints sert à nous rappeler que nous allons vers le ciel et vers la sainteté. Cette perspective de retrouver le Seigneur renforce et alimente notre parcours spirituel... Des générations de pèlerins sont ainsi venus à Rome de tout le monde chrétien pour y vénérer les tombes de Pierre et de Paul, pour resserrer leur communion au sein de l'Eglise du Christ fondée sur les apôtres. Ils ont renforcé les racines de leur foi à la source de vie. Mais les racines ne constituent qu'une partie de l'histoire. Selon Goethe, les enfants doivent recevoir deux choses de leurs parents, des racines et des ailes, et c'est ce que notre mère l'Eglise nous donne, la foi transmise depuis les apôtres et la grâce de l'Esprit à travers ses sacrements". Ainsi, a conclu le Pape, "les pèlerins de Rome pourront-ils rentrer en Australie, rénovés et renforcés dans leur foi, soutenus par l'Esprit Saint dans leur marche vers la maison du ciel".
.../                                                     VIS 20111020 (280)

BENOIT XVI REÇOIT LES EVEQUES D'AUSTRALIE


CITE DU VATICAN, 20 OCT 2011 (VIS). Benoît XVI a reçu l'épiscopat australien à la conclusion de leur visite Ad Limina, reprenant dans son discours les répercussions de la JMG de Sydney et de la béatification de la première sainte nationale. Ainsi a-t-il salué l'accroissement des vocations sacerdotales et religieuses enregistré après ces évènements, preuve "de la vitalité de l'Eglise et de l'importance permanente d'annoncer la Bonne Nouvelle à chaque génération". Puis le Pape a évoqué sainte Mary Mac Killop et la "belle réponse qu'elle apporta à toutes les difficultés de sa vie. Les catholiques d'aujourd'hui peuvent utilement s'en inspirer en matière de nouvelle évangélisation, comme face aux enjeux représentés par la diffusion évangélique dans cette société".

  Votre mission pastorale, a-t-il dit à ses hôtes, "a souvent été rendue difficile par les erreurs du passé ou les manquements de certains, prêtres et religieux. Mais maintenant vous avez la charge de réparer ces fautes avec honnêteté et esprit d'ouverture, de manière à reconstruire un avenir positif pour qui a été blessé. Je vous encourage donc, en tant que pasteurs des âmes, à aller de l'avant avec vos prêtres dans l'amour de la vérité et pour le bien du troupeau qui vous a été confié. Maintenez le sain et conduisez le humblement et de manière irréprochable sur les chemins de la foi". Puis le Pape a recommandé aux évêques d'être attentifs à la liturgie: "La nouvelle traduction du missel romain, fruit de l'excellente collaboration entre Saint-Siège, évêques et experts du monde anglophone, se propose d'enrichir les louanges que son peuple adresse à Dieu. Aidez vos prêtres à accepter ce résultat positif, pour qu'ils s'adaptent à ces textes revus. Nous savons tous combien la liturgie et ses formes sont fortement inscrites dans le coeur de tout catholique. Faites donc tout votre possible pour aider aussi les catéchistes et les chorales à célébrer plus dignement le rite romain dans vos diocèses, en étant dignes du Seigneur et enrichis spirituellement".
AL/                                                     VIS 20111020 (340)

MESSAGE POUR LE DEEPAVALI


CITE DU VATICAN, 20 OCT 2011 (VIS). Comme à l'accoutumée, le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux adresse ses vœux aux hindous pour la fête de Deepavali (26 octobre), qui marque la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal, de la vie sur la mort. Elle marque le début de l'année, la réconciliation familiale et la vénération de la divinité. 

  Le message propose quelques points de réflexion commune sur l'engagement commun des hindous et des catholiques pour la liberté religieuse. Ce thème, écrivent le Cardinal Jean-Louis Tauran et Mgr.Pier Luigi Celata, qui "occupe le devant de la scène dans de nombreux endroits, attire notre attention sur ces membres de la famille humaine confrontés aux préjugés, aux préjudices, à une propagande haineuse, à la discrimination et à la persécution sur base d'appartenance religieuse. Dans de nombreuses régions, la liberté religieuse est la réponse aux conflits motivés par la religion. Au milieu de la violence que génère ces conflits, nombreux sont ceux qui aspirent à une coexistence pacifique et au développement humain intégral. La liberté religieuse compte parmi les droits humains fondamentaux partie prenante de la dignité de la personne. Si elle vient à être compromise, voire niée, tous les autres droits humains sont remis en cause. La liberté religieuse comporte nécessairement l'exclusion de toute coercition, qu'elle soit le fait d'individus, de groupes, de communautés ou d'institutions. Alors que l'exercice de ce droit comporte la liberté pour toute personne de professer, pratiquer et diffuser sa religion ou sa croyance, en public ou en privé, seul ou en communauté, il oblige aussi les autorités civiles, les individus et les groupes, à respecter la liberté des autres. Bien plus, ce droit comprend celui de changer sa propre religion".
CON-DIR/                                                                 VIS 20111020 (270)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 20 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées huit prélats de la Conférence épiscopale australienne en visite Ad Limina:

-Mgr.Barry James Hickey, Archevêque de Perth, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Donald George Sproxton.

-Mgr.Gerard Joseph Holohan, Evêque de Bunbury.

-Mgr.Justin Joseph Bianchini, Evêque de Geraldton.

-Mgr.Luc Julian Mattys, Evêque d'Armidale.

-Mgr.Michael Joseph McKenna, Evêque de Bathurst.

-Mgr.David Louis Walker, Evêque de Broken Bay.

-Mgr.Geoffrey Hilton Jarrett, Evêque de Lismore.
AL/                                                                  VIS 20111020 (80)

mercredi 19 octobre 2011

DIEU EST TOUJOURS FIDELE

CITE DU VATICAN, 19 OCT 2011 (VIS). Environ 15.000 personnes ont pris part Place St.Pierre à l 'audience générale au cours de laquelle Benoît XVI a commenté le psaume 136, ce "grand hymne de louange à Dieu pour les bienfaits qu'il ne cesse d'accorder à l'homme". Le Pape a d'abord rappelé que ce texte est chanté à la fin du repas pascal des juifs, ce qui permet de penser qu'il le fut lors de la Cène. Ce psaume, qui énumère les interventions de Dieu en faveur de son peuple, contient une antienne pour chaque citation. "Le Leitmotiv de la louange est l'amour éternel de Dieu qui, selon le terme hébreux employé, implique la fidélité, la miséricorde, la bonté et la tendresse".

  Le psaume présente Dieu comme celui qui fait des merveilles, la première de toutes étant la création. "Avec la création, le Seigneur manifeste sa bonté et sa beauté, s'engage en faveur de la vie et révèle sa volonté du bien et du salut". Puis il exprime la manifestation divine au long de l'histoire, "en évoquant la libération d'Israël de l'esclavage égyptien. Les quarante années dans le désert furent décisifs pour Israël qui se laissa guider par le Seigneur en apprenant à vivre la foi et l'obéissance aux lois divines. Ce fut une période difficile, marquée par une contexte hostile, mais aussi des années heureuses de confiance filiale dans le Seigneur... L'histoire d'Israël est parsemée de moments d'exultation et de succès, mais aussi de péchés, d'obscurité et d'affliction... Quand tout semblait perdu, y compris son identité ou la confiance en Dieu, Israël se voyait soutenu et libéré par le Seigneur. Comme celui d'Israël, le salut de tout homme est lié à la fidélité au Seigneur et à son souvenir. Or, si l'homme oublie facilement, Dieu demeure fidèle et sa mémoire renferme l'amour éternel" que célèbre le psaume 136. Ce psaume, a conclu le Pape, s'achève en rappelant que Dieu "prend soin de la vie et fournit le pain... Dans la plénitude du temps, Dieu s'est fait homme pour offrir la vie et le salut à chacun de nous. Le Fils s'offre comme aliment dans le mystère eucharistique afin que nous entrions dans l'alliance qui fait de nous des fils. Voilà jusqu'ou va la bonté miséricordieuse de Dieu et la sublimité de son amour éternel".
AG/                                                     VIS 20111019 (400) 

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 19 OCT 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Mgr.David D.Kagan, Evêque de Bismarck (superficie: 88.720, population: 270.000, catholiques: 65.284, prêtres: 98, diacres: 77, religieux: 147), aux Etats-Unis d'Amérique. L'Evêque élu, né en 1949 à Spring Grove (USA) et ordonné prêtre en 1975, était depuis 1994 Vicaire Général de ce même diocèse. Il succède à Mgr.Paul A.Zipfel, dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée pour limite d'âge. Il a été curé de plusieurs paroisses, dont la proto-cathédrale de Rockford, professeur d'éthique près le Saint Anthony College of Nursing de cette ville et Président du Conseil presbythéral. 

 -Mgr.Carlo Maria Viganò, Nonce apostolique aux Etats-Unis d'Amérique.
NER:RE:NN/                                                                  VIS 20111019 (120)

mardi 18 octobre 2011

PRESENTATION DE LA JOURNEE D'ASSISE



CITE DU VATICAN, 18 OCT 2011 (VIS). Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a  été  présentée la Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde, intitulée: Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix, programmée à Assise le 27 octobre. Ont pris part à la conférence de presse, le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax, et Mgr.Mario Toso, SDB, Secrétaire; Mgr.Pier Luigi Celata, Secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux; l'Abbé Andrea Palmieri, Chargé de la Section orientale du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens; Mgr.Melchor José Sánchez de Toca y Alameda, Sotus Secrétaire du Conseil pontifical pour la culture; le P.Jean-Marie Laurent Mazas, du Conseil pour la culture, Directeur du Parvis des gentils.

  Avec la réunion d'Assise, Benoît XVI entend célébrer le 25 anniversaire de la rencontre historique convoquée par Jean-Paul II dans la cité de saint François: "Comme alors, le monde a besoin de paix", a d'abord rappelé le Cardinal. "Et après 25 ans de collaboration entre religions et de témoignage commun, le moment est venu du bilan et de la relance face aux nouveaux enjeux inclus dans une crise économico-financière qui se prolonge, dans une crise des institutions sociales et démocratiques, dans une crise alimentaire et environnementale, aux migrations bibliques et aux effets pervers du néo-colonialisme et du terrorisme international, à la croissante inégalité et à l'intolérance religieuse. Il suffit de penser à ce qui vient de se produire en Egypte. Il faut dire non à toute manipulation de la religion. La violence inter-religieuse est un scandale qui dénature l'identité des religions, qui obscurcit Dieu et éloigne de la foi. Le cheminement des religions vers la justice et la paix...doit se matérialiser par une recherche commune de la vérité... C'est ce que Benoît XVI entend traiter à Assise 2011...sous le signe d'un pèlerinage qui implique ascèse, purification, convergence supérieure, engagement communautaire".

  "La recherche de la vérité permet de mieux se connaître, de vaincre les préjudices mais aussi d'éviter le syncrétisme, qui offusque toute identité... Tendre avec sincérité à la vérité signifie également voir l'autre avec bienveillance, de s'accepter les uns les autres, de mieux dialoguer et collaborer au bien public, sur quoi converger naturellement". Cette recherche permet encore "d'abattre le fanatisme et le fondamentalisme pour qui la paix s'obtient par l'imposition à autrui de ses propres convictions...mais aussi de dépasser la Babel des langages et le laïcisme qui tend  à écarter l'humanité de celui qui est début et fin".

  A propos du déroulement de la Journée, le Cardinal a indiqué que les délégations quitteront le Vatican en train avec le Pape, et le convoi ralentira à Terni, Spoleto et Foligno. A Assise, la première manifestation aura lieu en la Basilique Notre Dame des anges pour commémorer les précédentes rencontres et approfondir le thème du jour. Après plusieurs interventions, Benoît XVI prendra la parole, et après un repas frugal les délégations gagneront en silence la Basilique de St.François, où elles renouvèleront leur engagement en faveur de la paix. Une cinquantaine de pays sera représentée, nombre d'européens et d'américains, ainsi que l'Egypte, Israël, la Jordanie, l'Iran, l'Arabie Saoudite, le Pakistan ou les Philippines, et bien d'autres qui souffrent d'un manque de liberté religieuse et de dialogue inter-religieux. Le Secrétaire du Conseil pour la culture a précisé que c'est la première fois que le Pape invite des non croyants à une telle réunion: "Il est convaincu que tout homme, croyant ou non, est à la recherche de Dieu et de l'absolu, pèlerin qui cherche un chemin conduisant à la plénitude de la vérité". Les invités non croyants ayant accepté de venir à Assise le 27 octobre sont la psychanaliste bulgare Julia Kristeva, le philosophe italien Remo Bodei, le philosophe mexicain Guillermo Hurtado et l'économiste autrichien Walter Baier.
OP/                                                             VIS 20111018 (650)

lundi 17 octobre 2011

MISSION ET NOUVELLE EVANGELISATION


CITE DU VATICAN, 16 OCT 2011 (VIS). A l'angélus, le Saint-Père est revenu sur le thème de la messe célébrée précédemment pour la rencontre internationale des nouveaux évangélisateurs, rappelant que Jean-Paul II, "héraut de la nouvelle évangélisation" fut "un grand défenseur de la mission Ad Gentes, qui s'adresse aux populations des régions où l'Evangile n'a pas encore pris racines". Mission Ad Gentes et nouvelle évangélisation "sont deux aspects de la mission unique de l'Eglise, qu'il est significatif d'appréhender à la veille de la célébration de la Journée missionnaire mondiale" de dimanche prochain. Puis il a repris son annonce d'une Année de la foi, dont la finalité sera détaillée dans une prochaine lettre apostolique: "En 1967, Paul VI avait proclamé une année de la foi pour le neuvième centenaire du martyre des apôtres Pierre et Paul, dans une période de bouleversements culturels. Cinquante ans après le concile Vatican II, lié à la mémoire de Jean XXIII, il est opportun de rappeler et souligner la centralité de la foi, l'exigence de la renforcer individuellement comme communautairement, et de la placer dans une perspective missionnaire et non commémorative avec la mission Ad Gentes et la nouvelle évangélisation".
ANG/                                                     VIS 20111017 (210)
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