Cité
du Vatican, 21 novembre 2014
(VIS). "La complémentarité est un mot aux multiples sens. Il
peut indiquer différentes situations où un élément complète
l'autre ou supplée à une carence. Cependant, la complémentarité
est beaucoup plus que cela", a dit le Pape ce matin au colloque
international inter-religieux sur la complémentarité entre l'homme
et la femme, organisé par la Congrégation pour la doctrine de la
foi et en collaboration avec les Conseils pontificaux pour la
famille, pour le dialogue inter-religieux et pour l'unité des
chrétiens: "Cette complémentarité est la base du mariage et
de la famille, qui est la première école où nous apprenons à
apprécier nos dons et ceux des autres et où nous commençons à
apprendre l'art de vivre ensemble. Pour la majorité d'entre nous, la
famille est le lieu principal où nous commençons à respirer
valeurs et idéaux, ainsi qu'à réaliser notre potentiel de vertu et
de charité. En même temps, comme nous le savons, les familles sont
des lieux de tensions, entre égoïsme et altruisme, entre raison et
passion, entre désirs immédiats et objectifs à long terme. Mais
les familles fournissent aussi l'environnement pour résoudre ces
tensions".
Evoquant
la crise qui secoue actuellement le mariage et la famille, il a
rappelé que dans la culture du provisoire dans laquelle nous vivons,
de plus en plus de personnes renoncent au mariage comme engagement
public. "Cette révolution dans les coutumes et dans la morale a
souvent agité le drapeau de la liberté, mais en réalité, elle a
apporté dévastation spirituelle et matérielle à d'innombrables
êtres humains, en particulier aux plus vulnérables. Il est toujours
plus évident que le déclin de la culture du mariage est associé à
une augmentation de la pauvreté et à une série de nombreux autres
problèmes sociaux qui touchent de façon disproportionnée les
femmes, les enfants et les personnes âgées". Il a aussi ajouté
que la crise de la famille est à l'origine d'une crise écologique
humaine, "puisque les milieux sociaux, comme les milieux
naturels, ont besoin d'être protégés", avant d'ajouter qu'"il
est indispensable de promouvoir une nouvelle écologie humaine".
"Il
faut renforcer les piliers fondamentaux qui soutiennent une nation,
ses biens immatériels. La famille reste le fondement de la
coexistence et une garantie contre la désagrégation sociale. Les
enfants ont le droit de grandir dans une famille avec un papa et une
maman capables de créer un environnement apte à leur développement
et à leur maturation affective". Quant aux jeunes, a-t-il
ajouté, qui "représentent l'avenir, il est important qu'ils ne
se laissent pas influencer par la mentalité nocive du provisoire et
qu'ils soient des révolutionnaires par leur courage de chercher un
amour fort et durable". Avant de conclure, le Pape a fait part
de son souhait que ce colloque "soit une source d'inspiration
pour tous ceux qui cherchent à soutenir et renforcer l'union de
l'homme et de la femme dans le mariage comme un bien unique, naturel,
fondamental et beau pour les personnes, les familles, les
conmmunautés et les sociétés", avant de rappeler sa
participation à la VIII rencontre mondiale des familles à
Philadelphie (USA) en septembre 2015.