Cité
du Vatican, 26 février 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de
Presse, le Président de la Fondation Centesimus Annus - Pro
Pontifice M.Domingo Sugranyes Bickel, entouré du Secrétaire du Jury
M.Michael Konrad, d'un Membre du Jury Mgr.Giuseppe Antonio Scotti et
du Secrétaire général de la fondation M.Massimo Gattamelata, a
présenté le bilan des deux dernières années d'activité, ainsi
que l'attribution des prix du second concours Economie et Société.
Constituée par Jean-Paul II en 1993 et dirigée par un Conseil de
neuf laïcs, la fondation répond au Cardinal Président de l'APSA et
à la Secrétairerie d'Etat. Ayant pour but de diffuser la doctrine
sociale de l'Eglise, elle se prévaut de la collaboration
d'économistes et d'experts financiers engagés dans la diffusion
d'idées favorables à une économie de marché réformée. Le
Président a souligné le fait que les travaux accomplis ces deux
dernières années ont suivi les indications fournies par le Pape
François le 25 mai 2013, en particulier "de rendre toute la
dignité sociale qu'elle mérite au mot déprécié de solidarité".
Puis Mgr.Scotti a dit l'importance, à la suite du Saint-Père, de
dénoncer la culture du rebut: Nombreux sont ceux qui pensent que
l'économie productive peut agir en dehors de toute référence aux
valeurs humaines, et qui attribuent cette mutation au caractère
post-idéologique et post-politique de notre époque. Cela pourrait
être vrai et intéressant à étudier. Mais ne serait-il pas mieux
de lire la culture de notre temps à la lumière de la Parole?
Parlant ici de chercheurs qui tentent de proposer une nouvelle vision
de l'usage de l'argent, n'est-il pas utile de relire l'Ecclésiaste,
qui parle de l'insatiable voracité de l'argent, de la richesse et du
profit qui ne sont que vanité?
Le
premier prix a été attribué à l'économiste français Pierre de
Lauzun pour son livre: Finance, un regard chrétien. De la banque
médiévale à la mondialisation financière, qui propose une
réflexion à la lumière de la doctrine sociale de l'Eglise sur la
moralité des acteurs du marché financier. Il invite à prendre en
considération un ordre économique mondial qui ne serait plus fondé
sur le profit et fonctionnerait en harmonie avec les réalités
sociales et les exigences morales, non plus comme une fin mais comme
un moyen. Le deuxième prix couronne le talent d'un jeune chercheur
autrichien, Alexander Stummvoll pour sa thèse intitulée: Une
tradition vivante, le Saint-Siège, la doctrine sociale catholique et
la politique globale, 1965 - 2000. Il y explique l'application de la
doctrine sociale de l'Eglise face à la Guerre du Vietnam (recherche
de la paix), la crise polonaise des années 1980 (face au monde
communiste), les Conférences ONU du Caire et de Pékin (questions
bioéthiques) et le Jubilé de l'An 2000 (critique du capitalisme
sauvage). Les deux récompenses seront remises par le Président du
Jury de la Fondation Centesimus Annus - Pro Pontifice, le Cardinal
Archevêque de Munich Reinhard Marx au cours de la prochaine
conférence internationale qui se déroulera au Vatican du 25 au 27
mai (Repenser les références du système socio-économique).