Cité
du Vatican, 9 mars 2015 (VIS). Le Saint-Père a
reçu ce matin SM le Roi Philippe des belges, accompagné de son
épouse la Reine Mathilde. Le souverain s'est ensuite
entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat,
accompagné de Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les
rapports avec les états: S'étant félicitées de la qualité de
leurs relations, les parties se sont penchées sur des questions
d'intérêt commun comme la cohésion sociale et l'éducation, le
phénomène migratoire et le dialogue inter-culturel et
inter-religieux. Elles ont enfin abordé plusieurs dossiers
internationaux, notamment liés à l'avenir de l'Europe.
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dernières 5 nouvelles
lundi 9 mars 2015
Centenaire de l'Université catholique argentine
Cité
du Vatican, 9 mars 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir au
Cardinal Mario Aurelio Poli, Archevêque de Buenos Aires et
Chancelier de l'Université catholique argentine, à l'occasion du
centenaire de l'institution, qui "constitue un événement
important pour l'Eglise argentine" et coïncide avec le
cinquantenaire du Concile Vatican II: Ce concile "a permis une
relecture de l'Evangile dans la perspective de la culture
contemporaine... Enseigner et étudier la théologie signifie vivre
sur une frontière... Il fait se garder d'une théologie qui se
réduirait à un débat académique ou envisagerait l'humanité à
travers une paroi vitrée. Il faut apprendre à faire vivre ensemble
la théologie et la sainteté...enracinées dans la révélation et
dans la tradition, mais accompagnées des processus socio-culturels
nécessaires lors de phases de transition difficile... Il ne faut
donc pas se contenter d'une liturgie de cabinet...ou de se laisser
tenter à farder et parfumer, arranger ou domestiquer le sujet. Comme
les bons pasteurs, les bons théologiens risquent de tomber dans le
train train du bureau ou de l'idéologie qui tend à domestiquer le
mystère. Comprendre la théologie c'est comprendre que Dieu est
amour... Vous êtes donc appelés à former non des théologiens de
musée, accumulateurs de données...mais des personnes capables de
générer de l'humanité, de transmettre la vérité chrétienne de
manière humaine".
Visite à la paroisse romaine de Tor Bella Monaca
Cité
du Vatican, 9 mars 2015
(VIS). Hier après-midi, le Pape François s'est rendu à la paroisse
romaine de la Mère-du-Rédempteur, dans la banlieue de Tor Bella
Monaca, où il a été accueilli par plus de mille jeunes. Avant de
se rendre à l'église, il s'est arrêté au centre Caritas où les
missionnaires de la charité assistent malades et handicapés, pour
les saluer. Jésus ne nous abandonne jamais, a-t-il dit, "et il
sait, parce qu'il l'a vécu sur la Croix, ce qu'est la douleur, la
tristesse, d'être seuls et tant d'autres choses...Ne perdez jamais
confiance en lui". Ensuite, arrivé à l'église, il a rencontré
un groupe d'enfants et de jeunes aux questions lesquels il a
répondu. La première demandait comment pouvait être l'enfer si
Dieu pardonne à tous. Le Pape a répondu que l'enfer était de
rester éloigné de Dieu parce qu'on ne désire pas son amour: "Si
tu as été un terrible pécheur, avec tous les péchés du monde, et
puis que tu es condamné à la peine de mort, et quand tu es là, tu
blasphèmes, tu jures...et au moment d'aller vers la mort, au moment
où tu t'apprêtes à mourir, tu regardes le ciel et tu dis:
Seigneur! Où vas-tu, au ciel ou en enfer?...Au Ciel! Seul va en
enfer celui qui dit à Dieu: Je n'ai pas besoin de toi, je me
débrouille seul, comme l'a fait le diable qui est le seul dont nous
sommes sûrs qu'il est en enfer". Comment vivre la morale
chrétienne fut la deuxième question. La morale chrétienne, a
répondu le Pape, "est une grâce, une réponse à l'amour qu'il
te donne d'abord... Jésus t'aide à aller de l'avant, et si tu
tombes, il te relèves et t'aide à poursuivre. Mais si tu penses que
la vie morale c'est seulement faire cela et ne pas faire cela...ce
n'est pas chrétien. C'est une philosophie morale, mais ce n'est pas
chrétien. Chrétien, c'est l'amour de Dieu qui nous aime en
premier... C'est cela la morale chrétienne: tu tombes? Lève-toi et
repars. C'est cela la vie. Mais toujours avec Jésus".
Enfin,
avant de célébrer la messe, le Saint-Père s'est adressé au
conseil pastoral paroissial et ses collaborateurs qui lui ont exposé
la situation du quartier dans lequel vivent de nombreuses familles
marginales, et non exempte de problèmes comme la drogue ou la
délinquance. "Les gens de Tor Bella Monaca sont de braves gens.
Ils ont le même défaut qu'avaient Jésus, Marie et Joseph: ils sont
pauvres. A la différence que Joseph travaillait et que beaucoup de
gens ici n'ont pas de travail. Et ils doivent donner à manger à
leurs enfants! Comment font-ils? Vous le savez... Votre bonté est
mise à l'épreuve de l'injustice du chômage ou de la
discrimination. C'est un péché, un péché grave. De nombreuses
personnes, bonnes, sont contraintes à faire des choses mauvaises,
peut-être parce qu'elles ne trouvent pas d'autres solutions...parce
qu'elles se voient acculées au pied du mur. Mais souvent, quand les
gens se sentent accompagnés, quand ils sentent qu'on leur veut du
bien, ils ne tombent pas dans les pièges de ceux qui exploitent les
pauvres. Les mafieux aussi exploitent les pauvres pour leur faire
exécuter le sale travail, puis, si la police les découvre, elle
prend ces pauvres gens mais non les mafieux qui sont en sécurité et
paient aussi leur sécurité... C'est pourquoi, pour aider ces
personnes...le premier commandement pastoral est la proximité, être
proche des gens. Nous ne pouvons pas aller dans une famille avec des
enfants malades ou affamés...et dire: Tu dois. Non, nous devons nous
en approcher, avec cette caresse que Jésus nous a enseignée...Voici
le grand conseil pastoral que je vous donne".
Dans
son homélie, le Pape a commenté l'évangile de saint Jean qui
raconte l'expulsion des marchands du temple, soulignant que deux
choses l'avaient impressionné dans ce texte: une image et une
parole. "L'image est celle de Jésus avec le fouet en main qui
chasse ceux qui profitent du temple pour faire des affaires...Il y
avait le sacré, le Temple, et la saleté, dehors... Et Jésus prend
son fouet pour nettoyer un peu le temple. La phrase, la parole, c'est
quand il est dit que beaucoup de gens croyaient en lui, une phrase
terrible: Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les
connaissait tous et n'avait pas besoin qu'on lui rendit témoignage
d'aucun homme, car il savait ce qui était dans l'homme. Nous ne
pouvons pas tromper Jésus, il nous connaît en profondeur... Devant
lui, nous ne pouvons pas feindre d'être des saints et fermer les
yeux, et vivre une vie qui ne soit pas celle qu'il veut... Nous
savons quel nom donnait Jésus à ceux qui avaient un double visage:
des hypocrites... Il sera bon aujourd'hui de rentrer dans notre cœur
et de regarder Jésus pour lui dire: Seigneur, regarde, il y a des
choses bonnes, mais aussi des choses moins bonnes. Jésus, as-tu
confiance en moi? Je suis pécheur. Cela n'effraie pas Jésus... ce
qui l'éloigne c'est de se montrer juste pour couvrir le péché
caché... Quand nous rentrons dans notre cœur, nous trouvons des
choses qui ne vont pas bien, comme Jésus a trouvé dans le temple
cette saleté du commerce...Mais nous pouvons continuer de dialoguer
avec Jésus: Jésus te fies-tu à moi?... Alors je t'ouvre la porte,
nettoie mon âme. Demander au Seigneur, comme il l'a fait pour le
temple, de nettoyer notre âme! Et ne pensons pas qu'il viendra avec
un fouet. Non, cela ne nettoie pas l'âme! Savez-vous quel est le
fouet de Jésus pour nettoyer notre âme? La miséricorde. Ouvrez
votre cœur à la miséricorde de Jésus!.. Si nous ouvrons notre
cœur à la miséricorde de Jésus pour qu'il nettoie notre cœur,
notre âme, Jésus se fiera à nous".
Construisons à Dieu un temple dans notre vie
Cité
du Vatican, 8 mars 2015
(VIS). Comme chaque dimanche, le Pape a récité l'angélus avec les
fidèles présents Place St.Pierre. Il a centré sa réflexion sur le
sens de l'épisode de l'expulsion des marchands du temple et a
rappelé que ce geste prophétique avait fait forte impression parmi
les gens et les disciples. "Nous avons ici, selon l'évangéliste
Jean, -a dit le Pape- la première annonce de la mort et de la
résurrection du Christ: son corps détruit sur la croix par la
violence du péché, deviendra dans la résurrection le lieu de
rendez-vous universel, de tous, entre Dieu et les hommes. C'est
pourquoi son humanité est le vrai temple, où Dieu se révèle,
parle, se laisse rencontrer. Les vrais adorateurs de Dieu ne sont pas
les gardiens du temple matériel, les détenteurs du pouvoir ou du
savoir religieux. Ce sont ceux qui adorent Dieu en esprit et en
vérité... En ce temps de Carême, nous nous préparons à la
célébration de la Pâque, lorsque nous renouvellerons les promesses
de notre baptême. Nous marchons dans le monde comme Jésus et
faisons de toute notre existence un signe de son amour pour nos
frères, en particulier les plus faibles et les plus pauvres. Nous
construisons à Dieu un temple dans notre vie. Ainsi, nous le rendons
visible pour tant de personnes que nous trouvons sur notre route. Si
nous sommes témoins de ce Christ vivant, beaucoup de gens
rencontreront Jésus en nous, dans notre témoignage". Le Pape a
invité à "laisser le Seigneur entrer avec sa
miséricorde...pour nettoyer nos cœurs", avant d'ajouter que
"chaque eucharistie que nous célébrons avec foi nous fait
grandir comme un temple vivant du Seigneur, grâce à la communion
avec son corps crucifié et ressuscité... Que Marie, demeure
privilégiée du Fils de Dieu, nous accompagne et nous soutienne dans
notre itinéraire de carême, afin que nous puissions redécouvrir la
beauté de la rencontre avec le Christ qui nous libère et nous
sauve".
La place des femmes
Cité
du Vatican, 8 mars 2015
(VIS). Après l'angélus, le Pape François a demandé à ce que
"durant ce Carême, nous cherchions à être plus proches des
personnes qui vivent des moments de difficulté, par l'affection, la
prière et la solidarité". Il a aussi consacré quelques mots
aux femmes pour la journée internationale. "Un salut à toutes
les femmes! A toutes les femmes qui chaque jour cherchent à
construire une société plus humaine et accueillante. Et un merci
fraternel aussi à celles qui de mille façons témoignent l'Evangile
et travaillent dans l'Eglise. C'est pour nous une occasion de
rappeler l'importance et la nécessité de leur présence dans la
vie. Un monde où les femmes sont mises de côté est un monde
stérile, parce que les femmes non seulement portent la vie, mais
nous transmettent la capacité de voir au-delà, elles voient plus
loin, de sentir les choses avec un cœur plus créatif, plus patient,
plus tendre. Une prière et une bénédiction particulière pour
toutes les femmes ici présentes sur la place et pour toutes les
femmes! Un salut!".
Pour le cinquantenaire de la première messe en italien
Cité
du Vatican, 7 mars 2015 (VIS). "Il existe un lien entre la
liturgie et la vie. La liturgie n'est pas une chose étrange et
lointaine, pendant laquelle on peut penser à de multiples choses ou
bien réciter le chapelet". C'est ce qu'a tout particulièrement
affirmé le Pape lors de la messe qu'il a célébré cet après-midi
en la paroisse romaine de Tous les Saints. Comme annoncé il y est
venu pour le cinquantenaire de la première messe en italien célébrée
par Paul VI dans cette église. A l'homélie, il a commenté
l'Evangile de Jean qui décrit Jésus chassant les marchands du
Temple et son fameux avertissement: Ne faîtes pas un marché de la
maison de mon père. Cet avertissement, a dit le Saint-Père, ne se
référait pas tant aux trafics qu'à une certaine religiosité. Il
s'est agi d'un geste de purification qui en appelait aux textes
prophétiques témoignant de ce que Dieu n'apprécie pas le culte
extérieur fait de sacrifices rituels. C'est un geste qui fait
référence au culte authentique, au rapport entre liturgie et vie.
"L'Eglise nous demande d'avoir une vie liturgique véritable,
nécessaire pour qu'il y ait une harmonie entre ce que la liturgie
célèbre et ce que nous vivons ordinairement... On ne va pas à
l'église simplement par obligation, pour se sentir en règle avec un
Dieu qu'il ne faudrait pas trop solliciter. Comme si le fidèle
disait: Je vais chaque semaine à la messe, je fais mon devoir, alors
ne bouscule pas trop mon existence. C'est l'attitude de trop de
catholiques! Le disciple du Christ va à l'église pour y rencontrer
le Seigneur et trouver sa grâce dans les sacrements, ainsi que la
force de penser et agir selon l'Evangile. On ne peut donc pas croire
qu'il suffit d'entrer dans la maison du Seigneur pour pirater par des
prières et quelques dévotions" et se considérer quittes des
exigences de justice, d'honnêteté ou de charité. Cette religiosité
superficielle ne peut se substituer à une sincère démarche de
conversion. Le culte liturgique est l'espace privilégié d'écoute
de la voix du Seigneur qui nous guide vers la rectitude et la
perfection chrétienne. Accomplir un tel parcours permet de nous
libérer des scories du péché, ainsi que l'a fait Jésus en
libérant le Temple de trafics. Le Carême est la période favorable
à la redécouverte du sacrement de la pénitence et de la
réconciliation, qui nous fait passer des ténèbres du péché à la
lumière de la grâce et de l'amitié de Jésus. Il y a cinquante
ans, Paul VI a inauguré la réforme liturgique en célébrant ici la
messe dans la langue vivante du lieu. Puisse cet anniversaire raviver
votre amour pour la maison de Dieu".
En
sortant de l'église, le Pape a salué les fidèles qu'il a remercié
de leur accueil et de leur participation à la messe: Remercions
Dieu, a-t-il dit, "pour ce qu'il a fait en faveur de son Eglise
durant ces cinquante dernières années de réforme liturgique. Ce
fut un acte de courage de l'Eglise que de se rapprocher des gens,
afin que le peuple de Dieu puisse bien comprendre l'acte
liturgique...On ne saurait retourner au passé. Il faut toujours
aller de l'avant, car qui va en arrière se trompe".
Pour le soixantième anniversaire de Communion et Libération
Cité
du Vatican, 7 mars 2015
(VIS). Plus de soixante mille membres du mouvement Communion et
Libération ont participé ce matin Place St.Pierre à une rencontre
avec le Pape François, et ce à l'occasion du soixantième
anniversaire de la création du mouvement et du dixième anniversaire
de la mort de son fondateur. C.L. est né en 1954 à l'initiative de
Mgr.Luigi Giussani (1922-2005) à partir de son expérience vécue
dans un lycée de Milan. Ce projet de présence chrétienne au sein
de la jeunesse étudiante prend le nom de Communion et Libération en
1969, qui résume sa conviction de ce que la manifestation chrétienne
vécue en communion est le fondement de l'authentique libération
humaine. Après le discours de l'Abbé Julián Carrón, Président de
la fraternité, le Saint-Père a remercié les personnes présentes
de leurs gestes d'affection et a précisé les raisons pour
lesquelles il remerciait Don Giussani: "La première, plus
personnelle, est le bien qu'a fait cet homme pour moi et pour ma vie
sacerdotale, à travers la lecture de ses livres et articles. L'autre
raison est que sa pensée est profondément humaine et touche
jusqu'au plus intime du désir de l'homme. Vous savez combien était
importante pour Don Giussani l'expérience de la rencontre, une
rencontre non avec une idée mais avec une Personne, avec
Jésus-Christ. C'est ainsi qu'il a éduqué à la liberté, guidant
la rencontre avec le Christ, parce que le Christ nous donne la vraie
liberté".
Tout
dans notre vie commence par une rencontre, a ensuite affirmé le
Saint-Père: "Pensons à l'Evangile lorsque Jean raconte la
première rencontre des disciples avec Jésus. André, Jean, Simon se
sentent regardés au plus profond d'eux-mêmes, connus intimement, et
cela provoque chez eux une réaction de surprise, une stupeur qui,
immédiatement, les lie à lui... Ce fut une découverte décisive
pour Paul, pour Augustin, et tant d'autres saints: Jésus-Christ est
toujours le premier, il nous précède, il nous attend...lorsque nous
arrivons, il nous attend déjà. Il est comme la fleur de l'amandier,
la première à fleurir et qui annonce le printemps". Mais cette
dynamique de la rencontre qui provoque la stupeur et l'adhésion ne
peut se comprendre sans la miséricorde parce que "seul celui
qui est caressé par la tendresse de la miséricorde de Jésus
Christ, connaît vraiment le Seigneur" et "le lieu
privilégié de la rencontre est la caresse de la miséricorde de
Jésus Christ vers mon péché. C'est pourquoi, vous m'avez parfois
entendu dire que la place, le lieu privilégié de la rencontre avec
Jésus-Christ est mon péché. C'est grâce à cette miséricorde
reçue que vient la volonté de répondre et de changer, et que peut
naître une vie différente. La morale chrétienne n'est pas un
effort titanique, volontaire, de celui qui décide d'être cohérent
et y réussit, une sorte de défi solitaire face au monde. Non...La
morale chrétienne est une réponse, une réponse émue face à une
surprenante miséricorde, imprévisible, même injuste selon les
critères humains, de quelqu'un qui me connaît, connaît mes
trahisons et m'aime quand même...m'appelle de nouveau, espère en
moi. La morale chrétienne, ce n'est pas de ne jamais tomber, mais de
toujours se relever, grâce à la main qui nous est tendue. C'est
aussi cela la route de l'Eglise, laisser la grande miséricorde de
Dieu se manifester...ne condamner personne éternellement, répandre
la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent
d'un cœur sincère. La route de l'Eglise c'est justement de sortir
de son enceinte pour aller chercher ceux qui sont loin dans les
périphéries essentielles de l'existence, celle d'adopter
intégralement la logique de Dieu... L'Eglise doit sentir l'impulsion
joyeuse de se transformer en fleur d'amandier, comme Jésus, pour
toute l'humanité". Rappelant l'anniversaire de Communion et
Libération, le Pape a souligné qu'après soixante ans, le charisme
originel n'avait pas perdu de sa fraîcheur et de sa vitalité. "Mais
rappelez-vous que le centre n'est pas charisme, le centre est un
seul, c'est Jésus! Quand je mets au centre ma méthode spirituelle,
mon chemin spirituel, ma façon de l'effectuer, je sors de la route.
Toute la spiritualité, tous les charismes dans l'Eglise doivent être
décentrés. Au centre, il y a seulement le Seigneur".
Ensuite,
a poursuivi le Pape François, "le charisme ne se conserve pas
dans une bouteille d'eau distillée! Etre fidèle à son charisme ne
veut pas dire le pétrifier...ça ne signifie pas l'écrire sur un
parchemin et l'encadrer. La référence à l'héritage que vous a
laissé Don Giussani ne peut se réduire à un musée de souvenirs,
de décisions prises, de normes de conduites. Cela comporte
certainement une fidélité à la tradition, c'est-à-dire "maintenir
le feu vivant et ne pas adorer les cendres". "Don Giussani
ne vous pardonnerait pas si vous perdiez la liberté et vous
transformiez en guides de musée ou adorateurs de cendres. Entretenez
le feu de la mémoire de cette première rencontre et soyez libres!
Ainsi, centrés sur le Christ et sur l'Evangile, vous pouvez avoir
les bras, les mains, les pieds, l'esprit et le cœur d'une Eglise en
sortie. Le chemin de l'Eglise, c'est de sortir pour aller chercher
les personnes éloignées dans les périphéries, servir Jésus en
toute personne mise à l'écart, abandonnée, sans foi, déçue de
l'Eglise, prisonnière de son propre égoïsme. Sortir cela signifie
aussi repousser l’auto-référencement sous toutes ses formes. Cela
signifie savoir écouter qui n'est pas comme nous, apprendre de tous,
avec une sincère humilité. Quand nous sommes esclaves de
l'auto-référencement, nous finissons par cultiver une spiritualité
d'étiquette. Moi je suis C.L. C'est ça l'étiquette. Nous tombons
dans les mille pièges que nous offre la complaisance
auto-référentielle, ce regard dans le miroir qui nous mène à
l'égarement et qui nous transforme en purs entrepreneurs d'une ONG".
Le Pape a conclu son discours par deux citations de Don Giussani, une
de ses premiers écrits, dans laquelle il affirmait que le
christianisme ne se réalise pas dans l'histoire comme la fixation de
positions à défendre, et l'autre dans une lettre à Jean-Paul II de
2004, à l'occasion du cinquantième anniversaire de C.L. où il dit:
Non seulement je n'ai jamais eu la prétention de fonder quoi que ce
soit, mais je crois que le génie du mouvement que j'ai vu naître
est d'avoir senti l'urgence de proclamer le besoin de revenir aux
aspects élémentaires du christianisme, c'est-à-dire la passion du
fait chrétien comme tel dans ses éléments originaux et rien de
plus.
Le Pape confessera le 13 mars
Cité
du Vatican, 7 mars 2015 (VIS). Vendredi prochain, pour le deuxième
anniversaire de son élection, le Saint-Père confessera les fidèles,
à partir de 17 h en la Basilique vaticane.
Serment du nouveau Camerlingue, le Cardinal Tauran
Cité
du Vatican, 9 mars 2015 (VIS). A 9 h en la chapelle Urbain VIII, le
Cardinal Jean-Louis Tauran a reçu du Pape la charge de Camerlingue
de la Ste.Eglise Romaine et prêté serment.
Envoyé spécial au Japon
Cité
du Vatican, 7 mars 2015 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre
latine du 15 février par laquelle le Saint-Père a nommé le
Cardinal Olando B.Quevedo, OMI, Archevêque de Cotabato
(Philippines), son Envoyé spécial au 150 anniversaire de la
découverte des "chrétiens cachés du Japon" (Nagasaki,
Japon, 14 - 17 mars). Il sera accompagné par l'Abbé Peter Sakae
Kojima, Vicaire général du diocèse de Nagasaki, et du P.Joseph
Pasala, SVD, Vicaire paroissial de Nishimachi.
Audiences
Cité
du Vatican, 9 mars 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les
membres de la Conférence épiscopale de Corée, en visite Ad Limina:
Mgr.Hyginus
Kim Hee-joong, Archevêque de Gwangju, accompagné de son
Auxiliaire Mgr.Simon Ok Hyun-jin.
Mgr.Peter
Kang U-il, Evêque de Cheju.
Mgr.Vincent
Ri Pyung-ho, Evêque de Jeonju.
Le
Cardinal Andrew Yeom Soo-jung, Archevêque de Séoul et
Administrateur apostolique de P’yŏug-yang, accompagné de
ses Auxiliaires, Mgr.Basil Cho Kyu-man,
Mgr.Timothy Yu Gyoung-chon et Mgr.Peter
Chung Soon-taek, OCD.
Mgr.Luke
Kim Woon-hoe, Evêque de Ch’unch'ŏn et Administrateur apostolique
de Hamhǔng.
Mgr.Lazzaro
You Heung-sik, Evêque de Daejeon, accompagné de son Auxiliaire
Mgr.Augustinus Kim Jong-soo.
Mgr.Boniface
Choi Ki-san, Evêque d'Incheon, accompagné de son Auxiliaire
Mgr.John Baptist Jung Shin-chul.
Dom
Blasio Park Hyun-dong, OSB, Administrateur apostolique de l’Abbaye
territoriale de Tŏkwon.
Samedi
dernier, 7 mars, il avait reçu le Cardenal Marc Ouellet, PSS, Préfet
de la Congrégation pour les évêques.
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican, 7 mars 2015 (VIS). Le Saint-Père a:
Nommé
le P.David Macaire, OP, Archevêque de Fort-de-France (superficie
1.080, population 390.371, catholiques 312.296, prêtres 54, diacres
12, religieux 151), en France (La Martinique). L'Evêque élu, né en
1969 à Nanterre (France), a émis ses voeux religieux en 1998 et a
été ordonné prêtre en 2001. Jusqu'ici Prieur du couvent de La
Ste.Baume (France), il succède à Mgr.Michel Méranville, dont la
renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Il a été
aumônier de Lycée, professeur de séminaire et a occupé diverses
fonctions au sein de son ordre.
Accepté
la renonciation, pour limite d'âge, de Mgr.Paolo Schiavon à
l'office d'Auxiliaire de Rome (Italie).
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