Cité
du Vatican, 7 octobre 2014 (VIS). Cette
session a prolongé de débat général autours de: l'Evangile de la
famille et la loi naturelle; et de La famille et la vocation de la
personne dans le Christ. En ouverture a été annoncé que le
consistoire ordinaire du 20 octobre serait consacré à la situation
du proche et moyen Orient, dans le sillage de la réunion tenue en
début de semaine avec les nonces en poste dans la région. Les
patriarches orientaux ainsi que le patriarche latin de Jérusalem y
prendront part, et le Cardinal Secrétaire d'Etat en fera la
présentation. Les d´rbats de ce matin on mis en exergue la
nécessité d'une meilleure préparation pré-matrimoniale, solide et
efficace. Il ne suffit pas d'envisager des remèdes aux échecs
conjugaux mais élaborer les conditions de succès des mariages. Pour
cela il est nécessaire d'offrir une vision du mariage qui ne se
limite pas à sa réussite mais qui le présente comme un passage
vers un but supérieur, au moyen d'une ascèse personnelle des
couples qui soit force et énergie. Le mariage, qui est une vocation
à part entière, implique la fidélité et la cohérence afin d'être
un espace de progrès de l'humain. Les époux doivent donc être
accompagnés par le biais d'une pastorale spécifique vigoureuse.
Personnalisée, la préparation sacramentale doit être longue et
rigoureuse, même si cela risque de diminuer le nombre des noces à
l'Eglise. On ne doit pas encombrer de causes matrimoniales les
tribunaux ecclésiastiques. Il a ensuite été question des media,
dont la présence est parfois envahissante dans leur présentation
d'idées opposées à la doctrine de l'Eglise en matière de mariage.
Les fidèles doivent êtres mis en garde mais aussi mieux armés.
L'enseignement de l'Eglise doit être plus incisif et ne pas se
limiter à des interdits. Comme Jésus, elle doit se faire proche des
personnes. En agissant ainsi il sera possible de réduire la fracture
entre doctrine et pratique, entre enseignement ecclésial et vie
familiale. Il n'est pas question de choisir entre doctrine et
miséricorde mais de développer une pastorale éclairée,
encourageant des familles en crise qui souvent ne ne sentent plus
appartenir à l'Eglise. Face aux couples en difficulté et aux
divorcés remariés, l'Eglise soit présenter la vérité et non
point un jugement. Avec compréhension, elle doit convaincre les
intéressés à suivre la vérité, à suivre l'Eglise qui dit la
vérité. C'est la miséricorde qui soigne et accompagne, d'autant
que les familles en crise n'attendent pas des solutions pastorales
rapides. Elles ne veulent pas être de simples statistiques mais se
sentir comprises et aimées. Il faut accorder plus d'espace à la
logique sacramentale qu'à la logique juridique. Pour ce qui est de
l'Eucharistie aux divorcés remariés, il a été réaffirmé qu'il
ne s'agit pas du sacrement des parfaits mais de qui chemine. Le débat
est revenu sur la nécessité de changer de langage, sur le principe
d'un dialogue plus large et assidu. Il convient d'écouter plus
souvent l'expérience des époux car leurs problèmes, loin d'être
ignorés, doivent devenir le fondement d'une théologie réelle. Il a
été décidé de préciser le sens de concepts comme l'inspiration
biblique, l'ordre de la création, la loi naturelle. Il ne suffit pas
de changer le vocabulaire pour établir un pont et engager un
dialogue efficace avec les fidèles. C'est bien d'une conversion
pastorale dont il est besoin pour rendre l'annonce évangélique plus
efficace.
On
a alors présenté les dimensions spécifiques de la famille que sont
la vocation à la vie, à la mission et à l'accueil. Témoigner du
Christ au travers de l'unité familiale fait d'elle la première
école d'altérité, un espace qui contraste avec l'agitation du
monde ambiant. L'éducation à la sainteté de la la famille, comme
icône de la Trinité, a été soulignée, avec la prière qui
transmet la foi des parents aux enfants. Là encore, les prêtres et
les catéchistes doivent également recevoir une formation plus
adaptée".