CITE DU VATICAN, 12 MAI 2005 (VIS). Ce matin, le nouveau Pape a reçu pour la première fois le Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège, remerciant tout d'abord les pays représentés pour leur participation aux funérailles de Jean-Paul II et aux cérémonies de son intronisation.
"Ma pensée -a dit le Saint-Père en s'adressant aux Ambassadeurs- va aussi aux pays avec lesquels le Saint-Siège n'entretient pas encore de relations diplomatiques"et dont certains se sont associés à ces événements importants. "Ayant apprécié de tels gestes, je désire aujourd'hui leur exprimer ma gratitude et adresser un salut déférent aux gouvernements de ces pays, formant le souhait de les voir au plus tôt représentés auprès du Siège apostolique. De ces pays, notamment de ceux dans lesquels les communautés catholiques sont nombreuses, me sont parvenus des messages que j'ai particulièrement appréciés. Je voudrais dire combien ces communautés et l'ensemble des peuples auxquels elles appartiennent me sont chers. Je les assure tous de ce qu'ils sont présents dans ma prière".
Puis Benoît XVI a évoqué "le long et fructueux ministère du bien-aimé Pape Jean-Paul II", définissant ce dernier "d'infatigable missionnaire de l'Evangile dans les nombreux pays qu'il a visités, où il a aussi rendu un service unique à la cause de l'unité de la famille humaine". Jean-Paul II a invité "tous les hommes de bonne volonté à raviver sans cesse leur conscience et à édifier une société de justice, de paix, de solidarité, dans la charité et le pardon mutuel".
"Pour ma part -a poursuivi le Pape-, je viens d'un pays où la paix et la fraternité sont chères au cœur de tous les habitants, notamment pour ceux qui, comme moi, ont connu la guerre et la séparation entre frères appartenant à une même nation, en raison d'idéologies dévastatrices et inhumaines qui, sous couvert de rêves et d'illusion, faisaient peser sur les hommes le joug de l'oppression. Vous comprendrez donc que je sois particulièrement sensible au dialogue entre tous les hommes, pour dépasser toutes les formes de conflits et de tensions, et pour faire de notre terre une terre de paix et de fraternité".
Nous sommes tous "appelés à réaliser une société pacifique, pour vaincre la tentation d'affrontements entre des cultures, des ethnies et des mondes différents. Pour cela, chaque peuple doit puiser dans son patrimoine spirituel et culturel les meilleures valeurs dont il est porteur".
"Afin de poursuivre en ce sens -a poursuivi Benoît XVI-, l'Eglise ne cesse de proclamer et de défendre les droits humains fondamentaux, malheureusement encore violés en différentes parties de la terre, et elle œuvre afin que soient reconnus les droits de toute personne humaine à la vie, à la nourriture, à un toit, au travail, à l'assistance sanitaire, à la protection de la famille et à la promotion du développement social, dans le respect de la dignité de l'homme et de la femme, créés à l'image de Dieu".
"L'Eglise catholique -a conclu Benoît XVI- continuera...à offrir sa collaboration pour la sauvegarde de la dignité de tout homme et le service du bien commun. Elle ne demande aucun privilège pour elle-même, mais uniquement les conditions légitimes de liberté et d'action à sa mission".
AC/.../CORPS DIPLOMATIQUE VIS 20050512 (530)