Cité
du Vatican, 20 octobre 2014
(VIS). Ce matin, le Pape a présidé le
consistoire ordinaire public pour la canonisation du bienheureux
Joseph Vaz, prêtre et religieux indien, fondateur du sanctuaire de
la Ste.Croix de Goa (Inde), évangélisateur de la côte du Karavali
(Inde) et de Ceylan (Sri Lanka), et de la bienheureuse Maria Cristina
de l'Immaculée, religieuse italienne, fondatrice des Sœurs
expiatrices de Jésus Sacrement. L'ouverture du
Consistoire a été consacrée au proche et moyen
Orient et, en particulier, à la situation
des chrétiens. Le Pape a remercié de leur présence les frères
venus de cette région avant de leur adresser quelques mots: "Nous
partageons le désir de paix et de stabilité régionale et la
volonté de favoriser la résolution des conflits à travers le
dialogue, la réconciliation et l'engagement politique. En même
temps, nous voudrions apporter la plus grande aide possible à la
communauté chrétienne pour soutenir leur présence dans la
région... Nous ne pouvons nous résigner à penser à l'Orient
sans les chrétiens qui, depuis deux mille ans, y confessent le nom
de Jésus". Puis il a souligné combien les évènements
récents, surtout en Irak et en Syrie, sont préoccupants. "Nous
assistons à un phénomène de terrorisme aux dimensions
inimaginables. Nombre de nos frères sont persécutés et ont dû
quitter leur maison de manière brutale. Il semble que l'on ait perdu
la conscience de la valeur de la vie humaine, que la personne ne
compte pas et que l'on puisse la sacrifier pour d'autres intérêts.
Tout cela, malheureusement, dans l'indifférence de beaucoup. Cette
situation injuste exige, en plus de notre prière constante, une
réponse adéquate, également de la part de la communauté
internationale. Je suis certain qu'avec l'aide du Seigneur, des
réflexions et suggestions valables sortiront de la rencontre
d'aujourd'hui pour aider nos frères qui souffrent et pour trouver
une issue au drame de la réduction de la présence chrétienne sur
la terre où est né et de laquelle s'est diffusé le christianisme".
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lundi 20 octobre 2014
Synthèse du Consistoire
Cité
du Vatican, 20 octobre 2014 (VIS). Après
le discours du Saint-Père et le rapport du Secrétaire d'Etat sur la
rencontre des nonces et des représentants diplomatiques au proche et
moyen Orient (Vatican,
2-4 octobre),
les Cardinaux et les Patriarches ont pris la parole: Les Patriarches
ont notamment décrit
les situations et les problèmes des Eglises particulières en Irak,
Syrie, Egypte, Jordanie, Liban, Israël et Palestine. Les
interventions ont insisté sur l'exigence de la paix et de la
réconciliation, la défense de la liberté religieuse, le soutien
aux communautés locales, l'importance de l'éducation pour de
nouvelles générations capables de dialoguer, le rôle de la
communauté internationale.
On
a souligné que la région a un besoin urgent de redéfinir son
avenir. Il est important que Jérusalem
soit reconnue comme capitale de la foi pour
les trois grandes religions monothéistes, comme nécessaire de
trouver une solution aux conflits israélo-palestiniens et syrien.
Face aux violences perpétrées par l'EI, il a été rappelé que
l'on ne peut pas tuer au nom de Dieu. Il a été dit que la liberté
de conscience, qui inclut la liberté de religion, est un droit
fondamental, inné et universel, une valeur pour toute l'humanité.
La reconnaissance pour les chrétiens des droits civils accordés aux
autres citoyens a été réclamée, surtout dans les pays où la
religion n'est pas séparée de l'Etat.
A
propos du soutien aux communautés locales, on a rappelé qu'un
Orient sans chrétiens serait une perte grave pour le monde, car
elles ont un rôle fondamental dans l'équilibre de la région et
dans l'éducation. Il convient donc d'encourager les chrétiens à ne
pas quitter leurs pays et à persévérer dans leur contribution au
bien-être de leurs sociétés. Une réflexion a été développée
sur la migration des chrétiens, qui doivent pouvoir être accueillis
dans les pays d'émigration et par les Eglises locales. Celles-ci
doivent donc se doter de structures pastorales adéquates en fonction
des divers rites. On doit poursuivre en parallèle la fourniture de
l'aide humanitaire dans cette partie du monde afin d'aider les
chrétiens restants à ne pas émigrer. Les autres Eglises doivent
également organiser en leur faveur des manifestations de solidarité,
comme des pèlerinages.
Dans
nombre de pays de la région, les manuels scolaires présentent sous
un jour négatif les religions différentes de celle de l'Etat. Les
institutions publiques locales sont invitées à se pencher sur la
question, et à recourir plutôt au dialogue inter-religieux sur leur
base commune qu'est la raison, mais aussi à une forte coopération
œcuménique qui permette à toutes les confessions chrétiennes de
parler d'une même voix. Il est demandé à la communauté
internationale de garantir aux réfugiés chrétiens la possibilité
de regagner dès que possible leurs foyers et d'instituer des zones
de sécurité, notamment dans la plaine de Ninive. Il faut tout faire
pour que toutes les personnes séquestrées soient libérées, et un
appel est lancé pour qu'on ne les oublie pas.
Béatification de Paul VI
Cité
du Vatican,19 octobre 2014 (VIS). Ce matin Place St.Pierre, le
Saint-Père a présidé la messe de clôture du Synode des évêques,
au cours de laquelle il a procédé à la béatification de Paul VI.
Voici l'homélie prononcée par le Pape François:
"Nous
venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout
l’Evangile: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu
ce qui est à Dieu. A la provocation des pharisiens qui, pour ainsi
dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre
en défaut, Jésus répond par cette phrase ironique et géniale.
C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui
se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu
leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et
leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours.
Jésus insiste sûrement sur la seconde partie de la phrase: Et
rendez à Dieu ce qui est à Dieu, ce qui signifie reconnaître et
professer face à tout pouvoir que seul Dieu est le Seigneur de
l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté
éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous
éprouvons souvent devant les surprises de Dieu. Lui n’a pas peur
de la nouveauté. C’est pourquoi, il nous surprend continuellement,
nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous
renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous rend nouveaux,
continuellement. Un chrétien qui vit l’Evangile est la nouveauté
de Dieu dans l’Eglise et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette
nouveauté. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, signifie s’ouvrir à
sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de
miséricorde, d’amour et de paix. Là réside notre force, le
ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort
humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là
se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est
donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi. C’est
rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est
pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de
Dieu, pour vivre pleinement la vie et répondre, avec courage, aux
innombrables nouveaux défis".
Nous
avons constaté ces jours-ci que synode signifie marcher ensemble.
"En effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont
apporté ici à Rome la voix de leurs Eglises particulières pour
aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de
l’Evangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande
expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la
collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit qui guide
et renouvelle sans cesse l’Eglise appelée, sans délai, à prendre
soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour
beaucoup de gens sans espérance. Pour le don de ce synode et pour
l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul: A tout
moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant
mémoire de vous dans nos prières. Et que l’Esprit Saint qui, en
ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec
vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche
qui, dans les Eglises de toute la terre, nous prépare au prochain
Synode ordinaire d’octobre 2015. Nous avons semé et nous
continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la
certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous
avons semé.
En
ce jour de sa béatification me reviennent à l’esprit les paroles
de Paul VI lors de l'institution du Synode des évêques: En
observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons
d’adapter les orientations et les méthodes aux besoins croissants
de notre époque et à l’évolution de la société. A l’égard
de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre
infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une
parole aussi simple que sincère et importante, merci! Merci à notre
cher et bien-aimé Pape Paul, merci pour son témoignage humble et
prophétique d’amour du Christ et de son Eglise! Dans son journal
intime, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des
assises conciliaires, a noté: Peut-être n’est-ce pas tant en
raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je
sauve l’Eglise de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a
appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour
l’Eglise, et qu’il soit clair que c’est le Seigneur, et non un
autre, qui la guide et qui la sauve. Dans cette humilité resplendit
la grandeur du bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une
société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse
clairvoyante, parfois dans la solitude, le gouvernail de la barque de
Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur.
Paul VI a vraiment su rendre à Dieu ce qui est à Dieu en consacrant
sa vie entière à l’engagement sacré de continuer dans le temps
et d’étendre sur la terre la mission du Christ, en aimant l’Eglise
et en la guidant pour qu’elle soit en même temps mère aimante de
tous les hommes et dispensatrice du salut".
Paul VI, infatigable soutien de la Missio ad Gentes
Cité
du Vatican, 19 octobre 2014
(VIS). Au terme de la messe de clôture du Synode
et avant la prière de l'angélus, le Pape a salué les groupes de
pèlerins et, en particulier, les fidèles des diocèses italiens de
Brescia, Milan et Rome, liés à la vie et au ministère de Paul VI:
"Paul VI a été un infatigable
soutien de la Missio
ad Gentes. En témoigne surtout son exhortation apostolique Evangelii
Nuntiandi par laquelle il a voulu réveiller l'élan et l'engagement
pour la mission de l'Eglise. Cette exhortation est encore actuelle...
Il est significatif de considérer cet aspect du pontificat de Paul
VI, aujourd'hui où l'on célèbre la Journée missionnaire mondiale.
Avant d'invoquer tous ensemble la Vierge, j'aimerais souligner la
profonde dévotion mariale du bienheureux Paul VI que le peuple
chrétien ne cesse de remercier pour son exhortation apostolique
Marialis Cultus, et pour avoir proclamé Marie Mère de l'Eglise à
l'occasion de la clôture de la troisième session du Concile Vatican
II. Que Marie Reine des saints et Mère de l'Eglise, nous aide à
réaliser fidèlement dans notre vie la volonté du Seigneur, comme
l'a fait le nouveau bienheureux".
Relatio Synodi et votes conclusifs
Cité
du Vatican, 19 octobre 2014 (VIS). La III
Assemblée extraordinaire du Synode des évêques s'est achevée par
la Relatio Synodi, dont les soixante deux points ont été votés par
les pères. Le Pape a autorisé la publication immédiate de ce
texte, qui servira de document de travail pour les conférences
épiscopales en vue de l'assemblée 2015. Dans le bulletin de la
Salle de Presse est proposé la version officielle en italien, avec
les résultats des votes. Accès au
http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2014/10/18/0770/03044.html
Discours conclusif du Pape François
Cité
du Vatican, 18 octobre 2014 (VIS). En
conclusion du Synode extraordinaire consacré à la famille, sans
rien cacher des difficultés vécues durant ces deux semaines de
débats, le Saint-Père a tiré un bilan de cette expérience
synodale, vécue dans une liberté de parole qualifiée d'inédite.
Voici un résumé de ce qu'il a dit à l'assemblée: C'est dans un
esprit de collégialité que nous avons vécu cette expérience
solidaire. Comme dans chaque cheminement, il y a eu des moments de
course, quasiment à vouloir arriver au but le plus vite possible, et
des moments de fatigue, d'autres d’enthousiasme et d’ardeur. Il y
a eu des moments de réconfort à l'écoute de pasteurs qui portent
les joies et les peines de leurs fidèles. Il y a eu aussi des
moments de grâce en écoutant les témoignages de couples qui ont
participé au Synode et ont partagé avec nous la beauté de leur vie
conjugale. Les moments de tensions et de tentations n'ont pas manqué.
Le Pape a alors énoncé le tentations qu'il a pu percevoir en
écoutant les pères synodaux. Il y a d'abord la tentation du
raidissement hostile, c’est à dire de vouloir s’enfermer dans la
lettre et dans la loi, dans la certitude de ce que nous connaissons
et non de ce que devons encore apprendre. Du temps de Jésus, c’est
la tentation des zélotes, des scrupuleux, et aujourd'hui de ceux
qu’on appelle traditionalistes ou intellectualistes. La deuxième
tentation est celle d’un angélisme destructeur qui, au nom d’une
miséricorde traîtresse, met un pansement sur les blessures sans
d’abord les soigner, qui traite les symptômes et non les causes et
les racines. C’est la tentation des timorés, et aussi de ceux
qu’on nomme les progressistes et les libéraux. La troisième est
de transformer la pierre en pain pour rompre un long jeûne, pesant
et douloureux, de transformer le pain en pierre et la jeter contre
les pécheurs, les faibles et les malades. Puis il y a la tentation
de descendre de la Croix, pour contenter les gens, de ne pas rester à
accomplir la volonté du Père, de se plier à l’esprit mondain au
lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu. La
cinquième tentation est de négliger le Depositum Fidei en se
considérant non comme les gardiens mais les propriétaires et les
maîtres ou, d’autre part, la tentation de négliger la réalité
en utilisant une langue minutieuse et un langage pour dire tant de
choses et ne rien dire. Il s'agit de byzantinismes. Le Pape François
a cependant noté que ces tentations et ces contradictions étaient
naturelles. Elles ne doivent ni nous effrayer ni nous déconcerter et
encore moins nous décourager, parce qu’aucun disciple n’est plus
grand que son maître. Si Jésus a été tenté, ses disciples ne
doivent pas s’attendre à un traitement meilleur. Personnellement
j’aurai été préoccupé s’il n’y avait pas eu ces tentations
et ces discussions animées, ces mouvements de l’esprit, comme les
appelait Ignace de Loyola. Au lieu de cela, j’ai vu et j’ai
écouté, avec joie et reconnaissance, des discours et des
interventions pleines de foi, de zèle pastoral et doctrinal, de
sagesse, de franchise, de courage, et de Parresia, sans jamais mettre
en discussion les vérités fondamentales du sacrement matrimonial,
son indissolubilité, son unité, la fidélité et la procréation,
l’ouverture à la vie. Ainsi le Pape a-t-il considéré que cette
expérience synodale représentait une véritable expérience
d'Eglise. Une, sainte, catholique et apostolique, l'Eglise et
composée des pécheurs, qui ont besoin de la miséricorde divine.
Ceci est l’Eglise, l'épouse du Christ qui cherche à être fidèle
à son époux et à sa doctrine. C’est l’Eglise qui n’a pas
peur de manger et de boire avec les prostituées et les publicains,
l’Eglise aux portes grandes ouvertes pour recevoir ceux qui sont
dans le besoin, les repentis et pas seulement les justes ou ceux qui
croient être parfaits. Puis il a fait allusion aux échos
médiatiques suscités par les discussions synodales. Tant de
commentateurs ont imaginé voir une Eglise en conflit, doutant même
de l’action de l'Esprit, vrai promoteur et garant de l’unité et
de l’harmonie. Tout au long de l’histoire, il a mené l'Eglise
dans les tempêtes. Il était donc nécessaire de vivre tout cela
avec sérénité, dans la paix intérieure, car le Synode se déroule
cum Petro et sub Petro et que la présence du Pape est une garantie
pour tous. Parlons un peu du Pape, maintenant, en relation avec les
évêques, a-t-il lancé, suscitant des rires. Le devoir du Pape est
de garantir l’unité de l'Eglise, et de rappeler aux fidèles leur
devoir de suivre l’Evangile, de rappeler aux pasteurs que leur
premier devoir est de nourrir le troupeau que le Seigneur leur a
confié et de chercher à accueillir avec paternité et miséricorde
les brebis égarées. Nous avons encore un an pour faire mûrir, avec
un vrai discernement spirituel, les idées proposées et trouver des
solutions concrètes à tant de questions. Nous devons donner des
réponses à tant de découragements qui entourent et étouffent les
familles. C'est pourquoi la Relatio Synodi votée ce samedi
après-midi servira de Lineamenta pour la réflexion des conférences
épiscopales dans la perspective du Synode 2015.
Visite du Premier Ministre vietnamien
Cité
du Vatican, 18 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce midi le
Premier Ministre vietnamien, M.Nguyễn Tân Dung, qui s'est ensuite
entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat,
accompagné de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations
avec les états. Les parties se sont félicitées d'une rencontre qui
marque une étape importante dans le renforcement de leurs relations.
Après celle de 2007, il s'agit en effet de la deuxième visite du
chef du gouvernement vietnamien au Vatican. Après avoir souligné le
rôle constructif de l'Eglise catholique dans le développement du
pays, grâce à sa présence dans divers secteurs de la société, on
s'est félicité du soutien que les autorités civiles accordent à
la communauté catholique dans le cadre de la politique religieuse
prévue par la constitution de 2013, notamment de l'assistance
fournie au représentant pontifical. Bien que ne résidant pas au
Vietnam, il œuvre au développement des rapports Eglise Etat, dans
la perspective commune d'établir des relations diplomatiques. Les
parties se sont penchées sur certaines questions qui, on l'espère,
seront approfondies et résolues par le canal de dialogue
actuellement ouvert. Des questions d'actualité régionale comme
internationale ont enfin été abordées, notamment les initiatives
favorisant la paix et la stabilité de l'Asie.
Chrétiens et hindous, pour la culture de l'intégration
Cité
du Vatican, 20 octobre 2014
(VIS). Chrétiens et
hindous ensemble pour promouvoir une culture de l'intégration, est
le thème du message
adressé aux hindous
par le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, à
l'occasion de Deepavali, la fête de la lumière, célébrée cette
année le 23 octobre: "Il
est vrai que la globalisation a ouvert de nombreuses frontières et a
offert de nouvelles opportunités de développement, parmi
lesquelles, de meilleurs services éducatifs et de santé. Cela
a conduit à une prise de
conscience d'un besoin accru
de démocratie et de justice sociale dans le monde, et
notre planète est devenue un village mondial, notamment
grâce aux moyens modernes de
communication et de transport. On peut aussi dire, toutefois,
que la globalisation n'a pas atteint son objectif principal
d'intégrer les populations locales dans la communauté
mondiale. En
outre, la globalisation a contribué largement à
la perte, pour de nombreuses personnes, de
leur identité socioculturelle, économique
et politique".
"Les
effets négatifs de la globalisation ont aussi eu un impact sur les
communautés religieuses à travers le monde, qui sont intimement
liées aux cultures qui les entourent. En fait, la globalisation a
contribué à la fragmentation de la société et à l'augmentation
du relativisme et du syncrétisme dans le domaine religieux, de même
qu'il a conduit à une privatisation de
la religion. Le fondamentalisme religieux, la
violence ethnique, tribale et sectaire dans les différentes parties
du monde sont bien les manifestations du
mécontentement, de l'incertitude et de l'insécurité des personnes,
en particulier parmi les pauvres et les marginaux exclus du bénéfice
de la globalisation. Les conséquences
négatives de la globalisation comme la diffusion du matérialisme et
du consumérisme, ont donc rendu les individus encore plus
égocentriques, assoiffés de pouvoir et indifférents aux
droits, aux besoins et aux
souffrances des autres. Cela a conduit, comme le dit le Pape
François, à la globalisation de l'indifférence qui nous fait nous
habituer à la souffrance des autres,
en nous refermant sur nous-mêmes. Cette indifférence génère la
culture de l'exclusion qui nie tout droit aux pauvres, aux marginaux
et aux personnes sans défense, de même que toute opportunité et
ressource qui sont à la disposition des autres membres de la
société. Ils sont considérés comme
insignifiants, sans importance, comme un poids, superflus, que l'on
peut utiliser puis jeter comme des objets. Sous différentes
formes, l'exploitation des enfants et des
femmes, l'abandon des personnes âgées, des malades, des handicapés,
des migrants et des réfugiés, la persécution des minorités, sont
des indicateurs évidents de cette culture de l'exclusion".
"Construire
une culture de l'inclusion devient donc un appel commun et une
responsabilité partagée que nous devons
prendre de toute urgence. C'est un projet qui implique tous ceux qui
ont à cœur la santé et la survie de la famille humaine ici sur
terre et que l'on doit mener au milieu des forces qui perpétuent la
culture de l'exclusion et malgré celles-ci. En tant que personnes
enracinées dans nos traditions religieuses respectives et avec des
convictions communes, puissions-nous, hindous et chrétiens, nous
unir à la suite d'autres religions et de personnes de bonne volonté
pour promouvoir la culture de l'inclusion en vue d'une société
juste et pacifique".
Audiences
Cité
du Vatican 18 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu dans
l'après-midi Mme.Park Geun-hye, Présidente de la Corée.
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican 20 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé le Chanoine
György Snell, Auxiliaire de l'Archevêque d'Esztergom - Budapest
(Hongrie). L'Evêque élu, né en 1949 à Kiskirályság (Hongrie) et
ordonné prêtre en 1972, était jusqu'ici Curé de la cathédrale et
Directeur de l'enseignement catholique de ce même diocèse.
Hier,
il avait accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse
de Mati (Philippines), présentée par Mgr.Patricio H.Alo en
conformité au canon 401,2 du CIC.
Samedi
dernier, 18 octobre, il avait:
Accepté
la renonciation à la charge d'Archevêque métropolitain de Malte
(Malte) , présentée par Mgr.Paul Cremona, OP, en conformité au
canon 401,2 du CIC.
Nommé
Mgr.Norbert Turini, Evêque de Perpignan - Elne (superficie 4.116,
population 454.737, catholiques 302.600, prêtres 85, diacres 20,
religieux 79), en France. Il était jusqu'ici Evêque de Cahors
(France).
Nommé
ou reconduit pour cinq ans Membres de la Commission biblique
pontificale: L'Abbé Knut Backhaus (Allemagne), le
P.Pietro Bovati, SJ (Italie), Soeur Nuria Calduch Benages, MN
(Espagne), l'Abbé Eduardo Córdova González (Mexique), Mme.Bruna
Costacurta (Italie), Mgr.Pierre Debergé (France), l'Abbé Juan
Miguel Díaz Rodelas (Espagne), l'Abbé Luís Henrique Eloy e Silva
(Brésil), le P.Francolino Gonçalves, OP (Portugal), l'Abbé Adrian
Graffy (GB), Mme.Mary E.Healy (USA), l'Abbé John
ChijiokeIwe (Nigeria), l'Abbé Thomas Manjaly (Inde), l'Abbé
Hugo Orlando Martínez Aldana (Colombie), l'Abbé Levente Balázs
Martos (Hongrie), l'Abbé Jean-Bosco Matand Bulembat (RD Congo),
l'Abbé Fearghus O'Fearghail (Irlande), l'Abbé
Johan Yeong-SikPahk (Corée), l'Abbé Eleuterio Ramón Ruiz
(Argentine), l'Abbé Henryk Jozef Witczyk
(Pologne).
Nommé
Membres ordinaires de l'Académie pontificale des sciences, M.Yves
Coppens (France) et Mme.Ada E.Yonath (Israël).
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