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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 25 mai 2015

Secrétariat du Synode des évêques


Cité du Vatican, 25 mai 2015 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a présidé une réunion du Conseil du Secrétariat général du Synode des évêques.


Homélie de la messe de Pentecôte


Cité du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane, le Pape a célébré la messe de la solennité de Pentecôte, rappelant à l'homélie que l’effusion qui avait eu lieu au soir de la Résurrection s'est répétée le jour de Pentecôte: "Si le soir de Pâques, Jésus était apparu aux apôtres et avait soufflé sur eux son Esprit, le matin de la Pentecôte, l’effusion se produisit de façon retentissante, comme un vent qui s’abat avec impétuosité sur la maison et fait irruption dans les esprits et dans les cœurs... Les apôtres ont reçu une énergie telle qu’elle va les pousser à annoncer en différentes langues l’événement de la Résurrection du Christ... Avec eux se trouvait Marie, la mère de Jésus, première disciple et mère de l’Eglise naissante. De sa paix, de son sourire, elle accompagnait la joie de la jeune épouse qu'est l’Eglise de Jésus. La Parole de Dieu...nous assure que l’Esprit agit, dans les personnes et dans les communautés qui en sont remplies. Il les conduit dans la vérité, renouvelle la face de la terre et donne ses fruits... Jésus promet à ses disciples que, lorsqu’il sera retourné au Père, il enverra l’Esprit Saint qui les conduira dans la vérité tout entière. Il l’appelle Esprit de vérité et il leur explique que son action sera celle de les introduire plus profondément dans la compréhension de ce que, lui le Messie, a dit et a fait, en particulier de sa mort et de sa résurrection. Aux apôtres incapables de supporter le scandale de la passion de leur Maître, l’Esprit offrira une nouvelle clef de lecture pour les introduire dans la vérité et dans la beauté du salut. Ces hommes, d’abord effrayés et bloqués, enfermés dans le Cénacle pour éviter les répercussions du Vendredi Saint, n’auront plus honte d’être disciples du Christ, ils ne craindront plus devant les tribunaux humains. Grâce à l’Esprit dont ils sont remplis, ils comprennent cette vérité complète: La mort de Jésus n’est pas sa défaite, mais l’expression extrême de l’amour de Dieu, d'un amour qui...vainc la mort et exalte Jésus comme le Vivant, le Seigneur, le Rédempteur de l’homme, de l’histoire et du monde. Et cette réalité, dont ils sont témoins, devient la Bonne Nouvelle à annoncer à tous.

Le don de l’Esprit renouvelle la face de la terre. Le psaume dit: Tu envoies ton souffle… et tu renouvelles la face de la terre, tandis que le récit des Actes des Apôtres consacré à la naissance de l’Eglise" s'en fait l'écho par "une grande louange au Créateur. L’Esprit Saint que le Christ a envoyé du Père, et l’Esprit créateur qui a donné la vie à toute chose, sont un seul et le même. C’est pourquoi le respect du créé est une exigence de notre foi. Le jardin dans lequel nous vivons ne nous est pas confié pour que nous l’exploitions mais pour que nous le cultivions et le gardions avec respect. Mais cela n’est possible que si Adam, l’homme formé de la terre, à son tour se laisser renouveler par l’Esprit, s’il se laisse remodeler par le Père sur le modèle du Christ, nouvel Adam. Alors oui, renouvelés par l’Esprit de Dieu, nous pouvons vivre la liberté des fils, en harmonie avec tout le créé, et nous pouvons reconnaître en chaque créature un reflet de la gloire du Créateur, comme l’affirme un autre psaume: O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre! Dans l'épître aux Galates, Paul montre quel est le fruit qui se manifeste dans la vie de ceux qui marchent selon l’Esprit. D’un côté, il y a la chair avec son cortège de vices...œuvres de l’homme égoïste, fermé à l’action de la grâce de Dieu. De l'autre, dans l’homme qui par la foi, laisse l’Esprit de Dieu agir en lui, fleurissent les dons divins, résumés en neuf vertus joyeuses que Paul appelle les fruits de l’Esprit.


Le monde a besoin d’hommes et de femmes qui ne soient pas fermés, mais remplis d’Esprit Saint. La fermeture à l’Esprit est non seulement manque de liberté, mais aussi péché. Il y a tant de manières de se fermer à l’Esprit, dans l’égoïsme de son propre avantage, dans le légalisme rigide des docteurs de la Loi, dans le manque de mémoire pour ce que Jésus a enseigné, en vivant la vie chrétienne non comme service mais comme intérêt personnel. Le monde a besoin du courage, de l’espérance, de la foi et de la persévérance des disciples du Christ. Le monde a besoin des fruits de l’Esprit que sont l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi. Le don de l’Esprit a été accordé en abondance à l’Eglise et à chacun de nous, pour que nous puissions vivre avec une foi authentique et une charité active, pour que nous puissions répandre les germes de la réconciliation et de la paix. Fortifiés par l’Esprit et par ses multiples dons, soyons capables de lutter sans compromissions contre le péché et la corruption, et de nous dévouer avec une persévérance patiente aux œuvres de la justice et de la paix".

L'Eglise ne naît pas isolée


Cité du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Avant de réciter le Regina Cœli avec les fidèles réunis Place St.Pierre, le Pape a évoqué la Pentecôte qui représente, a-t-il dit, "le baptême de l'Eglise qui entamait ainsi son chemin dans l'histoire, guidée par la force de l'Esprit Saint. Cet événement qui a changé le cœur et la vie des apôtres et des autres disciples, s'est répercuté aussitôt à l'extérieur du Cénacle. En effet, cette porte tenue fermée pendant cinquante jours est finalement ouverte et la première communauté chrétienne qui n'est plus repliée sur elle, commence à parler aux foules de diverses provenances, des grandes choses que Dieu a faites... Et chacun d'eux entend parler les disciples dans sa langue. Le don de l'Esprit rétablit l'harmonie des langues qui s'était perdue à Babel et préfigure la dimension universelle de la mission des Apôtres". L'Eglise "ne naît pas isolée, elle naît universelle, une, catholique, avec une identité précise mais ouverte à tous, non fermée, une identité qui embrasse le monde entier, sans exclure personne. La mère Eglise ne ferme sa porte à personne, à personne! Pas même au pécheur, à personne! Et cela par la force, par la grâce de l'Esprit Saint. La Mère Eglise ouvre, ouvre grand ses portes à tous parce qu'elle est mère". Pentecôte est aussi "le début d'une nouvelle saison, la saison du témoignage et de la fraternité. C'est une saison qui vient d'en-haut, qui vient de Dieu, comme les flammes de feu qui se posèrent sur la tête de chaque disciple. C'était la flamme de l'amour qui brûle toute amertume. C'était la langue de l'Evangile qui dépasse les frontières mises par les hommes et touche les cœurs de la multitude, sans distinction de langue, de race ou de nationalité. Comme ce jour de Pentecôte, l'Esprit Saint se diffuse continuellement aujourd'hui sur l'Eglise et sur chacun de nous pour que nous sortions de nos médiocrités et de nos fermetures et que nous communiquions au monde entier l'amour miséricordieux du Seigneur...pour que, alors que nous annonçons Jésus ressuscité, vivant et présent au milieu de nous, nous réchauffions notre cœur et aussi le cœur des peuples en nous rapprochant de lui, chemin, vérité et vie".

Appel en faveur des réfugiés du Golfe du Bengale


Cité du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Après la prière mariale, le Pape a fait part de sa préoccupation et de sa douleur pour le sort des nombreux réfugiés du Golfe du Bengale et de la mer d'Andaman, et a remercié les pays "qui se sont rendus disponibles pour accueillir ces personnes qui font face à de grandes souffrances et dangers" et a appelé la communauté internationale à leur prêter une assistance humanitaire. Il a ensuite rappelé qu'en ce jour, on commémore les cent ans de l'entrée de l'Italie dans la Première guerre mondiale, qualifiée de massacre inutile: "Prions pour les victimes en demandant à l'Esprit le don de la paix". Puis il a évoqué la béatification, hier au Salvador et au Kenya, de Mgr.Oscar Romero et de la religieuse italienne Irene Stefanini. "Le premier a été assassiné en haine de la foi alors qu'il célébrait l'Eucharistie. Ce pasteur zélé, suivant l'exemple de Jésus, a choisi d'être au milieu de son peuple, spécialement les plus pauvres et les opprimés, au prix de sa vie. Sœur Irene, missionnaire de la Consolata, a servi la population kényane avec joie, miséricorde et tendre compassion. Que l'exemple de ces bienheureux suscite en chacun de nous le désir de témoigner l'évangile avec valeur et abnégation". Enfin, en la fête de Marie Auxiliatrice, il a salué la communauté salésienne et a demandé que le Seigneur lui donne des forces pour poursuivre sa tâche avec l'esprit de saint Jean Bosco.

Journée missionnaire mondiale


Cité du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Voici le message du Saint-Père pour la 89 Journée missionnaire mondiale (18 octobre), qui prend place dans le cadre de l’Année de la vie consacrée:

"Si tout baptisé est appelé à rendre témoignage au Seigneur en annonçant la foi reçue, cela vaut de manière particulière pour la personne consacrée, parce qu’un lien fort existe entre la vie consacrée et la mission. La Sequela Christi, qui a suscité l’avènement de la vie consacrée au sein de l’Eglise, répond à l’appel à prendre la croix et à se mettre à sa suite, à imiter sa consécration au Père et ses gestes de service et d’amour, à perdre la vie pour la retrouver. Et puisque toute l’existence du Christ a un caractère missionnaire, les hommes et les femmes qui le suivent de plus près assument pleinement ce même caractère. La dimension missionnaire, en ce qu’elle appartient à la nature même de l’Eglise, est également intrinsèque à toute forme de vie consacrée, et ne peut être négligée sans créer un vide qui défigure le charisme. La mission n’est pas prosélytisme ou simple stratégie. Elle fait partie de la grammaire de la foi. Il s’agit de quelque chose d’indispensable pour celui qui se met à l’écoute de la voix de l’Esprit qui murmure Viens et va. Celui qui suit le Christ ne peut que devenir missionnaire, et il sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire.

La mission est passion pour Jésus-Christ et, en même temps, passion pour les personnes. Lorsque nous nous tenons en prière devant Jésus crucifié, nous reconnaissons la grandeur de son amour qui nous donne dignité et nous soutient et, en même temps, nous percevons que cet amour qui part de son cœur transpercé s’étend à tout le peuple de Dieu et à l’humanité entière. Ainsi nous sentons qu’il veut aussi se servir de nous pour arriver toujours plus près de son peuple bien-aimé et de tous ceux qui le cherchent avec un cœur sincère. Dans le commandement de Jésus Allez sont présents les scénarios et les défis toujours nouveaux de la mission évangélisatrice de l’Eglise. En elle, tous sont appelés à annoncer l’Evangile par le témoignage de la vie. Aux consacrés, il est demandé en particulier d’écouter la voix de l’Esprit qui les appelle à aller vers les grandes périphéries de la mission, parmi les peuples auxquels n’est pas encore parvenu l’Evangile. Le cinquantième anniversaire du décret conciliaire Ad Gentes nous invite à relire et à méditer ce document qui suscita un fort élan missionnaire au sein des Instituts de vie consacrée. Dans les communautés contemplatives fut remise en évidence la figure de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des missions, en tant qu’inspiratrice du lien intime entre la vie contemplative et la mission. Pour de nombreuses congrégations religieuses de vie active, le désir missionnaire provenant du Concile Vatican II se traduisit par une extraordinaire ouverture à la mission Ad Gentes, souvent accompagnée par l’accueil de frères et sœurs provenant des terres et des cultures rencontrées dans le cadre de l’évangélisation, au point qu’aujourd’hui, il est possible de parler d’une interculturalité diffuse au sein de la vie consacrée. C’est pourquoi il est urgent de proposer à nouveau l’idéal de la mission dans son aspect central...le don total de soi en vue de l’annonce de l’Evangile. Il ne peut exister de compromis à ce propos. Celui qui, avec la grâce de Dieu, accueille la mission, est appelé à la vivre. Pour ces personnes, l’annonce du Christ, au sein des multiples périphéries du monde, devient la manière de vivre à sa suite et récompense de beaucoup de fatigues et de privations. Toute tendance à dévier de cette vocation, même si elle est accompagnée de nobles motivations liées aux nombreuses nécessités pastorales, ecclésiales ou humanitaires, ne s’accorde pas avec l’appel personnel du Seigneur au service de l’Evangile. Dans les Instituts missionnaires, les formateurs sont appelés tant à indiquer avec clarté et honnêteté cette perspective de vie et d’action qu’à faire autorité en ce qui concerne le discernement de vocations missionnaires authentiques. Je m’adresse surtout aux jeunes, qui sont encore capables de témoignages courageux et d’entreprises généreuses et parfois à contre-courant. Ne vous laissez pas voler le rêve d’une vraie mission, d’une Sequela Christi qui implique le don total de soi. Dans le secret de votre conscience, demandez-vous quelle est la raison pour laquelle vous avez choisi la vie religieuse missionnaire et mesurez votre disponibilité à l’accepter pour ce qu’elle est, un don d’amour pour l’annonce de l’Evangile, en vous souvenant que, avant d’être un besoin pour ceux qui ne le connaissent pas, elle est une nécessité pour qui aime le Maître.

Aujourd’hui, la mission est face au défi de respecter le besoin de tous les peuples de repartir de leurs propres racines et de sauvegarder les valeurs de leurs cultures respectives. Il s’agit de connaître et de respecter d’autres traditions et systèmes philosophiques et de reconnaître à chaque peuple et culture le droit d’être aidé par sa propre tradition dans la compréhension du mystère de Dieu et dans l’accueil de l’Evangile, qui est lumière pour les cultures et force transformante pour ces dernières. Dans cette dynamique complexe, qui sont les destinataires privilégiés de l’annonce évangélique? La réponse est claire et nous la trouvons dans l’Evangile lui-même, les pauvres, les petits et les infirmes, ceux qui sont souvent méprisés et oubliés, ceux qui n’ont pas de quoi payer de retour. L’évangélisation s’adressant de manière préférentielle à eux est signe du Royaume que Jésus est venu apporter: Il existe un lien inséparable entre notre foi et les pauvres. Ne les laissons jamais seuls. Ceci doit être clair en particulier pour les personnes qui embrassent la vie consacrée missionnaire. Avec le vœu de pauvreté, elles choisissent de suivre le Christ dans sa préférence, non pas idéologiquement, mais comme lui, en s’identifiant avec les pauvres, en vivant comme eux dans la précarité de l’existence quotidienne et dans le renoncement à l’exercice de tout pouvoir pour devenir frères et sœurs des derniers, leur apportant le témoignage de la joie de l’Evangile et l’expression de la charité de Dieu. Pour vivre le témoignage chrétien et les signes de l’amour du Père parmi les petits et les pauvres, les consacrés sont appelés à promouvoir dans le service de la mission la présence des fidèles laïcs. Déjà le concile Vatican II affirmait que les laïcs coopèrent à l’œuvre d’évangélisation de l’Eglise et participent à titre de témoins, et en même temps d’instruments vivants à sa mission salvifique. Il est donc nécessaire que les consacrés missionnaires s’ouvrent toujours plus courageusement à ceux qui sont disposés à collaborer avec eux, même pour un temps limité, pour une expérience sur le terrain. Ce sont des frères et des sœurs qui désirent partager la vocation missionnaire inhérente au Baptême. Les maisons et les structures des missions sont des lieux naturels pour leur accueil et leur soutien humain, spirituel et apostolique.
 

Les institutions et les oeuvres missionnaires de l’Eglise sont totalement au service de ceux qui ne connaissent pas l’Evangile. Pour atteindre ce but, elles ont besoin des charismes et de l’engagement missionnaire des consacrés, tout comme les consacrés ont besoin d’une structure de service, expression de la sollicitude de l’Evêque de Rome, pour garantir la Koinonia, de sorte que la collaboration et la synergie fassent partie intégrante du témoignage missionnaire. Jésus a posé l’unité des disciples comme condition pour que le monde croie. Une telle convergence n’équivaut pas à une soumission juridique et organisationnelle à des organismes institutionnels ou bien à une mortification de la fantaisie de l’Esprit qui suscite la diversité mais signifie donner plus d’efficacité au message évangélique et promouvoir cette unité d’intentions qui est, elle aussi, fruit de l’Esprit. L’œuvre missionnaire du Successeur de Pierre a un horizon apostolique universel. C’est pourquoi elle a également besoin des nombreux charismes de la vie consacrée pour s’adresser au vaste horizon de l’évangélisation et être en mesure d’assurer une présence adéquate aux frontières et dans les territoires atteints. La passion du missionnaire est l’Evangile. Saint Paul pouvait affirmer: Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile. L’Evangile est source de joie, de libération et de salut pour tout homme. Consciente de ce don, l'Eglise ne cesse d’annoncer continuellement à tous ce qui était au commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux. La mission de tous les serviteurs de la Parole...est de mettre tout un chacun, sans aucune exception, en rapport personnel avec le Christ. Dans l’immense champ de l’action missionnaire de l’Eglise, chaque baptisé est appelé à vivre au mieux son engagement, selon sa situation personnelle. Une réponse généreuse à cette vocation universelle peut être offerte par les consacrés et les consacrées au travers d’une intense vie de prière et d’union avec le Seigneur et avec son sacrifice rédempteur. Confiant à la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et modèle de la Mission, tous ceux qui, Ad Gentes ou dans leur pays, quel que soit leur statut, coopèrent à l’annonce évangélique, j’accorde de tout cœur la Bénédiction apostolique".

Prier pour l'unité de l'Eglise


Cité du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Le diocèse de Phoenix (USA) ayant organisé une journée de dialogue et prière avec des pasteurs évangéliques pentecôtistes (parmi lesquels le Pasteur italien ami du Pape), le Saint-Père a enregistré un message vidéo diffusé hier en ouverture des travaux: Rappelant la prière de Jésus pour l'unité et assurant les participants de ses encouragements cordiaux, il a dit que le germe de l'unité, recherchée ensemble, réside dans notre baptême commun, "dans la prière des uns pour les autres, dans une action commune de tous ceux qui croient dans la souveraineté du Christ... La désunion est une blessure infligée au corps du Christ, dont nous espérons qu'elle ne sera pas permanente car elle est l'oeuvre du Père du mensonge et de la discorde qui pousse les frères à se diviser... Prions pour que le Père envoie l'Esprit afin d'avoir la grâce de n'être qu'un, afin que le monde croie... Je vais peut-être dire quelque chose d'inexact voire une hérésie, mais il me semble que, malgré nos différences, nous sommes déjà un dans la persécution. Aujourd'hui le martyre des chrétiens nous unit. Disciples du Christ ils sont des frères unis...qu'ils soient évangéliques, orthodoxes, luthériens ou catholiques. Peu importe, ils sont chrétiens, disciples du Christ, unis par le sang. Ceci doit nous encourager tous à prier et à parler ensemble, à réduire nos distances. Bâtir l'unité ne relève pas des théologiens. Si leur science aide...la bonne volonté de tous ceux qui s'adressent le coeur ouvert au Saint Esprit, c'est lui seul qui accorde l'unité! Je m'unis humblement à votre journée de prière, de réflexion et d'amitié, dans la certitude d'avoir un seul Seigneur, Jésus qui est vivant en chacun de nous, avec la certitude qu'il nous adresse l'Esprit promis afin de réaliser l'harmonie entre tous ses disciples".

Un martyr qui sut guider, défendre et protéger son troupeau


Cité du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a adressé une lettre aux évêques du Salvador à l'occasion de la béatification d'Oscar Arnulfo Romero Galdamez, Archevêque de San Salvador, assassiné en haine de la foi le 24 mars 1980. Le Cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui a représenté le Pape à la messe de béatification, a lu le texte: Cette béatification constitue une grande joie pour les Salvadoriens et pour ceux qui reconnaissent en lui un exemple de ce que les fils de l'Eglise peuvent offrir. Mgr.Romero, qui a construit la paix avec la force de l'amour, a témoigné de la foi par sa vie offerte jusqu'au martyr. "Le Seigneur n'abandonne jamais son peuple dans les difficultés, et se montre toujours plein d'attentions envers ses besoins. Il voit l'oppression, entend les cris de douleur de ses enfants, et vient en aide pour les libérer de l'oppression et les emmener sur une nouvelle terre, fertile et spacieuse, d'où jaillit le lait et le miel. De même qu'un jour il a choisi Moïse pour qu'en son nom, il guide son peuple, il continue d'attirer des pasteur selon leur cœur, qui font paître avec sagesse et prudence leur troupeau. Dans ce pays d'Amérique centrale, baigné par le Pacifique, le Seigneur a donné à son Eglise un évêque zélé qui, par amour pour Dieu et ses frères, est devenu l'image du Bon Pasteur. A une époque difficile, Mgr.Romero a su guider, défendre et protéger son troupeau, restant fidèle à l'Evangile et en communion avec toute l'Eglise. Son ministère s'est distingué par une attention particulière aux plus pauvres et aux marginaux. Au moment de sa mort, alors qu'il célébrait le saint sacrifice de l'amour et de la réconciliation, il reçut la grâce de s'identifier pleinement avec celui qui donne sa vie pour ses brebis. En ce jour de fête pour la nation salvadorienne, et aussi pour les pays frères latino-américains, rendons grâce à Dieu parce qu'il a accordé à l'évêque martyr la capacité de voir et d'entendre la souffrance de son peuple, et a modelé son cœur pour qu'en son nom, il l'oriente et l'éclaire, faisant de son œuvre un exercice plein de charité chrétienne".


"La voix du nouveau bienheureux continue de résonner aujourd'hui pour nous rappeler que l'Eglise, réunion de frères autour de leur Seigneur, est la famille de Dieu, dans laquelle il ne peut y avoir aucune division. La foi en Jésus-Christ, quand elle se comprend bien et s'assume jusqu'à ses dernières conséquences forme des communautés de bâtisseurs de paix et de solidarité. C'est ce à quoi est appelée aujourd'hui l'Eglise du Salvador en Amérique, et dans le monde entier, à être riche en miséricorde, à se convertir en levain de réconciliation pour la société. Mgr.Romero nous invite à la sagesse et à la réflexion, au respect de la vie et à la concorde. Il faut renoncer à la violence de l'épée, de la haine, et vivre la violence de l'amour, celle qu'a laissé le Christ cloué sur une croix, celle que chacun peut faire pour vaincre ses égoïsmes et pour que disparaissent les inégalités si cruelles entre nous. Il sut voir et expérimenter dans sa chair l'égoïsme qui se cache chez qui ne veut pas donner un peu de ce qu'il a pour les autres. Et avec un cœur de père, il s'est préoccupé des plus pauvres, demandant aux puissants de changer leurs armes en fourches pour le travail. Que ceux qui considèrent Mgr.Romero comme ami dans la foi, qui l'invoquent comme protecteur ou intercesseur, qui l'admirent, trouvent en lui la force et le courage de construire le Royaume de Dieu, pour s'engager dans un ordre social plus équitable et digne. C'est un moment favorable pour une véritable réconciliation nationale face aux défis qui se présentent aujourd'hui. Le Pape se joint à vos espérances, s'unit à vos prières pour que germe la graine du martyr et que se raffermissent les vrais chemins des fils et filles de cette nation qui peut se vanter de porter le nom du divin Sauveur du monde. Cher frère, je te demande, s'il te plaît, de prier et de faire prier pour moi, et j'accorde la bénédiction apostolique à tous ceux qui s'unissent de différentes manières à la célébration du nouveau bienheureux".

Message à la Conférence internationale sur la femme


Cité du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un message aux participants à la seconde Conférence internationale sur la femme, qui s'est ouverte hier à Rome sous l'égide du Conseil pontifical Iustitia et Pax, de l'Union mondiale des organisations féminines catholique et de l'Alliance mondiale des femmes pour la vie et la famille: Les femmes, écrit-il, "sont confrontées selon les régions du monde à des problèmes différents. En Occident elles peuvent souffrir de discriminations dans l'emploi, au point de devoir souvent choisir entre travail et famille. A tous les âges, elles risquent d'être objets de violences. Dans les pays pauvres ou en voie de développement, c'est sur elles que reposent généralement les responsabilités incombant aux hommes comme la fourniture en eau. Elles meurent souvent des suites d'un accouchement, sont exclavagisées et exploitées sexuellement, contraintes enfants au mariage convenu. Parfois la vie leur est ôtée pour la simple raison qu'il s'agit de femmes. Toutes ces questions font l'objet des propositions discutées au sein des Objectifs de l'ONU en matière de développement durable... Les sujets touchant à la vie entrent dans la problématique sociale. Lorsqu'on défend le droit à la vie, il s'agit de la vie de sa conception à son terme naturel, d'une vie digne sans faim ni pauvreté, sans violences ni persécutions. Dans l'encyclique Caritas in Veritate Benoît XVI a rappelé que l'Eglise prône le lien entre éthique de la vie et éthique sociale, car une société ne saurait être solide sans des valeurs, sans la dignité de la personne ou sans la justice et la paix. La société se contredit elle même si elle accepte ou tolère des violations du droit à la vie, notamment sur les plus faibles... Engagés dans la défense de la dignité de la femme et de ses droits, vous devez donc vous laisser guider par l'humanité et la compassion envers le prochain. Qualité première, la compétence professionnelle, doit éviter toute forme d'activisme pour manifester les dons incommensurables faits par Dieu à la femme...des qualités féminines qui représentent le génie féminin qu'il convient de manifester pleinement pour le bien de la société tout entière".  

Lutter pour un travail libre, créatif, participatif et solidaire


Cité du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). "Nous devons faire en sorte que par le travail, un travail libre, créatif, participatif et solidaire, l'être humain exprime et accroisse la dignité de sa vie", a dit le Pape François recevant ce matin les membres de l'Association des travailleurs chrétiens italiens (ACLI) qui célèbre le 70 anniversaire de sa fondation. A cette occasion, il n'a pas manqué d'évoquer l'opportunité de s'interroger sur la dimension et l'urgence de la problématique du travail dans le monde actuel pour proposer des solutions équitables et solidaires qui peuvent être mises en pratique. "L'extension de la précarité, du travail au noir et du chantage mafieux fait que, et surtout chez les jeunes générations, le manque de travail ôte la dignité, empêche la plénitude de la vie humaine et exige une réponse immédiate et vigoureuse", a dit le Saint-Père indiquant ensuite les quatre caractéristiques qui devraient être propres à tout travail. En premier lieu, le travail libre, pour que chaque être humain, poursuivant l'œuvre du Créateur, fasse que le monde trouve sa finalité. Une caractéristique qui se heurte à la réalité d'un travail nourri d'oppressions à différents niveaux, interpersonnel ou d'organisations esclavagistes qui oppriment les plus pauvres. "De nombreux enfants et femmes, en particulier, subissent une économie qui oblige à un travail indigne qui contredit la création dans sa beauté et son harmonie. Nous devons faire en sorte que le travail ne soit pas un instrument d'aliénation, mais d'espérance et de vie nouvelle". Ensuite, le travail créatif, qui permet à la personne d'utiliser ses capacités uniques et originales pour "exprimer en liberté et créativité quelques formes d'entreprise, de travail collaboratif communautaire qui lui permettent ainsi qu'à d'autres, un plein développement économique et social. Nous ne pouvons pas couper les ailes à ceux, et en particulier les jeunes, qui ont tant à donner par leur intelligence et leurs capacités. Ceux-ci doivent être libérés du poids qui les opprime et les empêche d'entrer de plein droit et au plus vite dans le monde du travail". Le travail participatif, ensuite, correspond à la dimension relationnelle de la personne et conduit à la mise en place de liens de collaboration responsable. Cependant, "là où, à cause d'une vision économiste, on pense à l'homme en terme égoïste et aux autres comme moyens et non comme fin, le travail perd son sens premier de continuation de l'œuvre de Dieu, œuvre destinée à toute l'humanité, pour que tous puissent en bénéficier". Enfin, le travail solidaire, pour apporter une réponse aux nombreux hommes et femmes qui ont perdu leur emploi et qui ont droit, avant tout, à la proximité et à l'intérêt des autres. Les associations comme l'ACLI, en plus d'être des lieux d'accueil et de rencontre, se préoccupent d'individualiser les opportunités de formation et de requalification professionnelle.


Le Pape a ensuite évoqué trois aspects de l'ACLI: sa présence hors du pays, qui a commencé avec l'émigration italienne et toujours d'actualité en raison des nombreux jeunes qui se déplacent à l'étranger à la recherche d'un travail adéquat. "Aidez-les dans leur chemin -a-t-il dit- vous pourrez voir dans leurs yeux un reflet du regard de vos pères ou grands-pères qui sont partis loin pour travailler". L'association réfléchit aussi à la lutte contre la pauvreté et l'appauvrissement des classes moyennes. "La proposition d'une aide non seulement économique aux personnes en dessous du seuil de pauvreté absolue, qui sont en augmentation en Italie aussi ces dernières années, peut être bénéfique à toute la société. En même temps, il faut éviter que tombent dans la pauvreté ceux qui jusqu'à hier vivaient dignement. Il suffit de peu aujourd'hui pour devenir pauvre: la perte d'un travail, une personne âgée qui n'est plus autonome, une maladie dans la famille, et même, pensez au terrible paradoxe, la naissance d'un enfant. C'est une importante bataille culturelle que de considérer le bien-être comme une infrastructure de développement et non un coût. Vous pouvez servir de coordinateurs et de moteur de l'alliance nouvelle contre la pauvreté, qui se propose de développer un plan national pour un travail décent et digne... L'inspiration chrétienne et la dimension populaire déterminent le mode d'entendre et de réactualiser la triple fidélité historique des ACLI aux travailleurs, à la démocratie et à l'Eglise. Au point que dans le contexte actuel, on pourrait dire en quelque sorte que ces trois fidélités historiques se résument dans une autre , toujours actuelle, la fidélité aux pauvres".

Audiences


Cité du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

M.Boyko Borissov, Premier Ministre bulgare.


M.Nikola Gruevski, Premier Ministre macédonien.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Sergio Melillo, Evêque d'Ariano Irpino - Lacedonia (superficie 781, population 74.970, catholiques 74.270, prêtres 44, diacres 8, religieux 80), Italie. L'Evêque élu, né en 1955 à Avellino (Italie) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Vicaire Général du diocèse d'Avellino. Licencié en théologie, il a été curé de paroisse, aumônier de scouts, journaliste, formateur et professeur, vice-directeur de la Caritas diocésaine, membre du Presbyterium.

Mgr.Ghaleb Moussa Abdalla Bader (Jordanie), Nonce apostolique au Pakistan. Il était jusqu'ici Archevêque d'Alger (Algérie).


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