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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 17 octobre 2005

DIX-SEPTIEME CONGREGATION GENERALE

CITE DU VATICAN, 14 OCT 2005 (VIS). La dix-septième congrégation de l'Assemblée synodale s'est ouverte à 16 h 30' en présence du Pape et sous la présidence du Cardinal Francis Arinze (233 Pères synodaux). Elle a été occupée à la lecture des rapports des divers groupes linguistiques.

Voici des extraits de certains rapports de ces Circuli Minores:

GROUPE ANGLOPHONE B: Mgr.Donald William WUERL, Evêque de Pittsburgh (USA): "Nous avons reconnu un certain nombre de valeurs à souligner dans la célébration eucharistique. La première et la plus significative est le fait que l'Eucharistie est essentielle pour l'Eglise... Nous devons également prendre en compte le sérieux problème de la diminution du nombre de prêtres dans de si nombreuses régions du monde. Nous reconnaissons également la place du clergé marié dans les Eglises orientales. Notre discussion a mis en évidence le fait que le célibat n'est pas la principale ni même la seule raison de cette diminution. En effet, la culture actuelle est en crise dans un grand nombre d'autres secteurs y compris la nature, la durée et la vitalité du mariage. Le manque d'engagements perpétuels nous est apparu comme un Leitmotiv fondamental au cours de nos réflexions portant sur un grand nombre d'aspects de la vie moderne. En considérant la situation, nous devons désormais faire quelques observations sur la manière de l'affronter... Premièrement, la nécessité évidente d'encourager les vocations au ministère sacerdotal. Un clergé indigène est le résultat attendu de la présence de l'Eglise dans une région. Cependant, les Eglises locales devraient être ouvertes au partage des prêtres... Finalement, nous avons affronté le problème des cérémonies eucharistiques qui prennent maintenant souvent la place de la messe. Nos réflexions ont renforcé le besoin de trouver des fonctions religieuses plus clairement définies à la place de la messe ,quand le besoin s'en fait sentir. Nous sommes arrivés à la conclusion que des programmes destinés aux prêtres, aux diacres et aux laïcs pour une bonne liturgie ne sont pas seulement utiles mais nécessaires. La participation de laïcs bien préparés et des programmes paroissiaux de formation liturgique sont à encourager".

GROUPE HISPANOPHONE B: Mgr.Alberto GIRALDO JARAMILLO, PSS, Archevêque de Medellín (Colombie). Nous avons "élaboré 27 propositions qui peuvent se regrouper sous les points suivants: Que des orientations de soutien soient données aux prêtres pour que leurs célébrations expriment la conscience d'agir sous l'action de l'Esprit Saint. Ils assurent, ainsi, la présence du Christ dans l'Eucharistie, avec toute la richesse de son œuvre salvifique. Que chaque évêque donne une grande importance à la formation des séminaristes en les accompagnant, eux et leurs formateurs. Une attention toute spéciale doit être accordée à la sélection et à la formation des candidats pour vivre le charisme du célibat. Que l'on puisse assurer une célébration solennelle dans la cathédrale, dans les paroisses et dans les diverses églises du diocèse, et que l'on s'assure que les fidèles puissent visiter le Saint Sacrement durant toute la journée. Que, dans le diocèse, soit organisée une pastorale des vocations bien structurée, qui parte de la prière pour les vocations avec le soutien des familles, des prêtres et des séminaristes. Que l'on accorde une attention toute spéciale aux malades afin de leur assurer l'Eucharistie, aliment d'immortalité, source intarissable d'une culture de la vie. Que l'on assure un accompagnement attentif à ceux qui ont fondé leur famille sur le sacrement du mariage. Dans la préoccupation de la situation difficile de ceux qui ont éprouvé la douleur de la séparation, il faudra aller à eux avec une attitude miséricordieuse afin de leur offrir une orientation et un soutien qui leur permettent de clarifier leur situation à travers un procès canonique approprié. Que soit réalisée une pastorale renouvelée du sacrement de la réconciliation. Que l'on identifie des parcours catéchistiques adéquats pour que les prêtres et les fidèles comprennent la présence de Marie dans chaque célébration eucharistique. Que l'on comprenne que, même si l'Eucharistie est un don, il est de notre devoir pastoral, d'amener les fidèles à ce sacrement, en les aidant à recevoir dignement le Christ Sacrement".

GROUPE ANGLOPHONE A: Mgr.Diarmuid MARTIN, Archevêque de Dublin (Irlande). "L'adoration eucharistique en dehors de la messe devrait naître de l'action eucharistique et y ramener. L'adoration eucharistique, considérée comme un signe des temps qui réapparaît, peut fortement soutenir la sainteté des personnes et des communautés.
Le groupe a exprimé une particulière appréciation, une affirmation et un encouragement à l'égard des prêtres pour leur fidélité dans le ministère de l'Eucharistie. Au sujet de l'Ars Celebrandi, on a souligné que l'important ne porte pas sur les types de chorégraphies du rite liturgique mais sur la manière de pénétrer dans le mystère eucharistique et le désir d'entrer en communion avec Dieu, à travers le mystère pascal.. Il a également été suggéré de préparer une liste d'homélies thématiques portant sur l'ensemble des mystères fondamentaux du salut à travers des références appropriées au lectionnaire, aux Pères de l'Eglise et au Catéchisme de l'Eglise catholique. Le groupe a également souligné le besoin de développer la spiritualité eucharistique des laïcs. Il a été également suggéré la compilation d'un Compedium eucharistique, avec des contenus doctrinaux, catéchistiques et dévotionnels au bénéfice des fidèles. Il a insisté aussi sur les liens entre Eucharistie et sacrement de la pénitence, en particulier parce que de nombreuses personnes ont perdu le sens du péché. La réduction importante du nombre de prêtres dans certaines régions est une sujet d'inquiétude pour toute l'Eglise. En l'absence de prêtres, on doit souligner l'importance de la liturgie de la Parole comme soutien apporté à ceux qui sont privés d'Eucharistie. Dans certaines régions du monde, la diminution du nombre de personnes participant régulièrement à la messe est une source de grande préoccupation".

GROUPE LINGUISITIQUE FRANCOPHONE C: Mgr Paul-André DUROCHER, Evêque d'Alexandria-Cornwall (Canada). "Notre attitude face à la sécularisation doit être plus nuancée. En effet, il y a des semences de la Parole dans le monde d'aujourd'hui... La foi célébrée dans l=Eucharistie doit aussi être vécue au quotidien. Le contemplation du sacrifice du Christ auquel nous sommes appelés à nous associer pourra nous aider à faire cette unité de foi et de vie. Mais il faut comprendre ce sacrifice comme un mystère d'amour, une promesse de vie, un chemin de liberté. La pénurie des prêtres nous attriste et nous ressentons vivement l'angoisse des nombreux fidèles qui n'ont pas accès aux sacrements à cause d'elle. L'idée d'ordonner des Viri Probati a été débattue, mais n'a pas retenu la majorité des voix. Le groupe est unanime à affirmer la valeur inestimable du célibat sacerdotal pour l'Eglise latine et veut engager l'Eglise dans une pastorale vocationnelle encore plus énergique, positive et ouverte aux dons de Dieu. Par ailleurs, nous pensons qu=un meilleur encadrement des prêtres Fidei Donum aidera à pallier un peu cette pénurie".

GROUPE GERMANOPHONE: Mgr.Gerhard Ludwig MÜLLER, Evêque de Regensburg (Allemagne). "La présentation de l'Eucharistie comme source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise demeure la tâche de la théologie, de la spiritualité et de la pastorale. Les lacunes dans la compréhension de la liturgie et de la pratique ne peuvent être surmontées qu'à travers une orientation positive et engagée en direction de Jésus-Christ. Il est 'la lumière véritable, qui éclaire tout homme'. Dans la civilisation occidentale, les chrétiens sont toutefois touchés par la sécularisation de la conscience. Cela peut conduire à une banalisation des vérités chrétiennes et à une profanation de la liturgie et de la manière de vivre. Il existe souvent une discordance entre le catéchisme que l'on a en tête et les tentations et les pressions d'un mode de vie collective déterminé uniquement par des exigences intérieures. Les conséquences peuvent en être l'indifférence, mais aussi les agressions à l'égard de la doctrine et de la morale de l'Eglise, en apparence extérieure au monde et hostile à la vie... Comment l'Eglise peut-elle, au sens de Gaudium et Spes, accueillir, partager et formuler les préoccupations, les questions et les besoins des hommes d'aujourd'hui et, toutefois, précisément aujourd'hui, témoigner du Christ comme réponse aux questions existentielles fondamentales de l'homme? L'on peut attendre un authentique renouveau chez les chrétiens, les religieux et les laïcs, en particulier chez les jeunes chrétiens engagés, qui se laissent attirer par le Christ, qui vivent de l'amour du Christ eucharistique et qui sont disposés à accepter une manière de vivre le mariage chrétien et la vie selon les conseils évangéliques, auquel ils ont été appelés par l'Esprit Saint pour construire l'Eglise à travers les différents charismes. Il ne s'agit pas, ici, de quantité, mais de qualité".

GROUPE LINGUISTIQUE ITALIANOPHONE B: Mgr.Renato CORTI, Evêque de Novara (Italie)."Il nous a paru bon de privilégier deux questions: la question relative à l'éducation à la foi eucharistique et celle relative à l'engagement missionnaire que nous sommes appelés à cultiver à travers la célébration eucharistique... Sur le thème de l'éducation des fidèles à la place centrale de la célébration eucharistique dominicale, la discussion a conduit à consacrer un large espace au dimanche, entendu comme Dies Christi et comme Dies Hominis. L'on a abordé ce sujet, en particulier en considérant aussi le dimanche comme Dies Ecclesiae... L'on a également réfléchi sur l'expérience qui doit être proposée aux personnes qui accèdent aux sacrements et comment donner à tout cela la forme d'un parcours, et même d'une mystagogie. Quant à la pastorale en faveur de ceux qui sont dans une situation matrimoniale irrégulière, la réflexion a considéré avant tout la période qui précède le mariage, en se référant à l'éducation des jeunes et aux formations pré-matrimoniales, puis la condition souvent lourde de solitude que l'on vit au sein des familles, en évoquant la nécessité de cultiver profondément en paroisse le contact direct avec les familles. On a enfin considéré le cas de ceux qui sont dans une situation matrimoniale irrégulière, en tentant d'indiquer des attentions éventuelles et importantes afin que les personnes se sentent accueillies, qu'elles s'en remettent au Seigneur et qu'elles accomplissent des pas concrets à la lumière de l'Evangile".
SE/DIX-SEPTIEME CONGREGATION/... VIS 20051017 (0)

UNIFICATION DES PROPOSITIONS SYNODALES

CITE DU VATICAN, 17 CT 2005 (VIS). S'il n'y a pas de congrégation générale aujourd'hui, les travaux d'unification des propositions synodales se poursuivent sous la direction du Rapporteur général et des rapporteurs des groupes linguistiques.

A l'autel de la Confession de la Basilique vaticane se déroulera à partir de 17 h l'adoration eucharistique des Pères synodaux présidée par Benoît XVI. Elle comprendra prières, chants, pauses silencieuses et lecture relatives au mystère eucharistique. L'accès à la cérémonie sera libre.
SE/PROPOSITIONS:ADORATION/... VIS 20051017 (90)

DIX-HUITIEME CONGREGATION GENERALE

CITE DU VATICAN, 15 OCT 2005 (VIS). Ce matin, s'est tenue en présence du Pape et sous la présidence du Cardinal Juan Sandoval Iñiguez (234 Pères synodaux présents) la dix-huitième congrégation de l'Assemblée synodale, qui a débattu du projet de Message.

En ouverture, le Secrétaire général du Synode a annoncé que le Saint-Père offrait à chacun des Pères un anneau orné du symbole eucharistique du pélican nourrissant ses petits de son sang. Les autres participants recevront un chapelet.

Aucun Père n'ayant obtenu hier la majorité absolue des votes nécessaire pour être élu membre du Conseil post-synodal, le vote de ce jour a permis la désignation des 12 Pères synodaux ayant remporté le plus de voix. Leurs noms s'ajouteront aux membres de nomination papale qui seront prochainement annoncés.

L'après-midi, de nombreux Pères synodaux ont pris part à la rencontre du Pape avec les petits communiants Place-St.Pierre.
SE/DIX-HUITIEME CONGREGATION/... VIS 20051017 (150)

DEVELOPPER LE DIALOGUE DES CULTURES

CITE DU VATICAN, 15 OCT 2005 (VIS). A été publié ce jour le message de Benoît XVI à M.Jacques Diouf, Directeur général de l'Organisation des Nations-Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO), relatif à la Journée mondiale de l'Alimentation (DMA) qui a lieu comme chaque année le 16 octobre, jour anniversaire de la fondation de l'organisation (1945).

"La célébration de la Journée mondiale de l'Alimentation -écrit le Pape- nous rappelle que la faim et la malnutrition sont, malheureusement, parmi les plus graves scandales qui affectent encore la vie de la famille humaine, ce qui rend toujours plus urgente l'action entreprise, sous votre conduite, par la FAO".

Le Saint-Père rappelle que "la faim ne dépend pas uniquement des situations géographiques et climatiques ou des circonstances défavorables liées aux récoltes. Elle est aussi provoquée par l'homme lui-même et par son égoïsme qui se traduit par des carences dans l'organisation sociale, par la rigidité de structures économiques trop souvent vouées uniquement au profit, et même par des pratiques contre la vie humaine et par des systèmes idéologiques qui réduisent la personne, privée de sa dignité fondamentale, à n'être qu'un instrument".

Parlant ensuite du thème choisi pour cette journée "Agriculture et dialogue des cultures", Benoît XVI fait remarquer que ce thème "invite à considérer le dialogue comme un instrument efficace pour créer les conditions de la sécurité alimentaire... La convergence entre tous les protagonistes, associée à une coopération effective, peut contribuer à édifier la vraie paix, en permettant de vaincre les tentations récurrentes de conflit à cause des différences de visions culturelles, d'ethnies ou de niveaux de développement".

"Il faut -peut-on encore lire dans le message papal- aussi être très attentif aux situations humaines, dans le but de maintenir la diversité des modèles de développement et des formes d'assistance technique, en fonction des conditions particulières de chaque pays et de chaque communauté, qu'il s'agisse des conditions économiques ou environnementales, ou encore sociale, culturelles et spirituelles".

"L'Eglise catholique -conclut le Saint-Père-, qui participe elle aussi aux actions visant à un développement réellement harmonieux, en collaboration avec les partenaires présents sur le terrain, souhaite encourager l'activité et les efforts de la FAO pour qu'elle suscite, à son niveau, un vrai dialogue des cultures et qu'elle contribue ainsi à augmenter la capacité de nourrir la population mondiale, dans le respect de la biodiversité. En effet, l'être humain ne doit pas compromettre imprudemment l'équilibre naturel, fruit de l'ordre de la création, mais il doit au contraire veiller à transmettre aux générations futures une terre capable de les nourrir".
MESS/FAO/DIOUF VIS 20051017 (430)

CATECHESE PAPALE AUX PETITS COMMUNIANTS

CITE DU VATICAN, 15 OCT 2005 (VIS). Cet après-midi, 150.000 personnes dont 100.000 enfants ayant fait cette année leur première communion, ont participé Place- St.Pierre à une catéchèse du Pape. Le thème choisi par Benoît XVI était: "le Pain du Ciel".

Les enfants, accompagnés de leurs familles et de leurs catéchistes, qui occupaient la place et la Via de la Conciliazione, ont participé à une fête avant l'arrivée du Saint-Père.

Le point culminant de la rencontre fut atteint quand le Pape a répondu spontanément aux questions des enfants sur l'Eucharistie. Les enfants étaient assis autours de lui.

Répondant à la première question, le Saint-Père a raconté le jour de sa première communion: "c'était un dimanche de mars 1936, il y a 69 ans. Une belle journée ensoleillée, l'Eglise était très belle. Je me souviens de tant de belles choses, la musique... Mais le plus beau de ces souvenirs est d'avoir compris que Jésus était entré dans mon coeur, qu'il m'avait vu, et qu'avec Jésus, Dieu était avec moi. Ceci est un don d'amour qui vaut réellement plus que tout le reste de la vie". Ce jour là "j'ai dit au Seigneur que je voulais toujours être avec lui, mais je l'ai surtout prié de toujours rester avec moi".

Une petite fille lui a demandé pourquoi se confesser avant la communion si l'on commet toujours les mêmes péchés. Le Pape, souriant, a répondu: "C'est vrai, nos péchés sont souvent les mêmes, mais ne faisons-nous pas le ménage régulièrement, au moins une fois par semaine dans nos maisons, nos chambres, même si la saleté est toujours la même? Si on ne le fait pas, la saleté s'accumule même si elle ne se voit pas... C'est la même chose pour notre âme -a t'il poursuivit- si on ne se confesse jamais, on néglige notre âme. Je suis content de moi mais je ne comprends pas que je dois toujours m'améliorer pour aller plus loin. La confession nous aide à avoir une conscience plus ouverte pour pouvoir mûrir spirituellement et humainement. "

A une autre question sur la présence de Jésus dans l'Eucharistie, même si on ne le voit pas, le Saint-Père a répondu: "Oui, nous ne le voyons pas, mais il y a tant de chose que nous ne voyons pas et pourtant elles existent et sont essentielles. Par exemple -a t'il expliqué- nous ne voyons pas notre raison, notre intelligence. Nous ne voyons pas notre âme mais elle existe car nous pouvons parler et penser. Nous ne voyons pas non plus l'électricité, mais nous en percevons les effets comme la lumière. Nous ne voyons pas les choses les plus profondes mais nous pouvons en ressentir les effets".

A un autre enfant qui lui demandait comment faire si ses parents ne vont pas à la messe le dimanche, il lui a suggéré de parler avec eux "avec amour et beaucoup de respect" et de leur dire "chère maman, cher papa, vous savez-vous qu'il y a une chose très importante pour nous tous, également pour vous? Rencontrer Jésus".

Avant de conclure cette rencontre par l'adoration et la bénédiction eucharistiques, le Saint-Père a expliqué aux enfants que "l'adoration est reconnaître que Jésus est le Seigneur, le centre de notre vie. Prier, c'est dire: Jésus je suis à toi, je ne voudrais jamais perdre cette amitié, cette communion avec toi". Puis concluant son dialogue spontané avec les enfants il a dit: "L'absence de Dieu est une lacune destructive, c'est lui la lumière, le guide de notre vie dont nous avons besoin".
AC/PREMIERE COMMUNION/... VIS 20051017 (600)

VISITE AU COLLEGE PONTIFICAL ETHIOPIEN

CITE DU VATICAN, 17 OCT 2005 (VIS). Ce matin le Saint-Père s'est rendu au Collège pontifical éthiopien, situé dans les jardins du Vatican, à l'occasion du 75 anniversaire de son inauguration.

Benoît XVI y a prononcé le discours adressé aux prélats d'Ethiopie et d'Erythrée qui achèvent leur visite Ad Limina. Après avoir rappelé que le collège se situe à l'intérieur de la Cité du Vatican, Benoît XVI a dit: "C'est un signe révélateur des étroits liens de communion entre l'Eglise de vos pays et le siège de Rome".

"Le témoignage d'unité que vous donnez -a t-il ajouté- et qui doit transcender toutes les divisions politiques et ethniques, doit jouer un rôle primordial pour la réconciliation des peuples de cette région martyrisée qui est la votre".

Le Pape a ensuite recommandé à ses hôtes d'être solidaires avec "les frères et soeurs de Somalie qui souffrent car l'instabilité politique fait qu'il est impossible d'y vivre avec dignité".

"Dans vos pays a t-il poursuivit- où les catholiques sont une petite minorité, le travail de dialogue oecuménique est particulièrement urgent, et je me réjouis que votre conférence épiscopale doit affronter ce défi... Le progrès oecuménique dépend également de la bonne formation théologique et la fondation d'une Université catholique en Ethiopie devrait y contribuer. Je rends grâce à Dieu car les accords passés pour réaliser ce projet portent en fin leur fruits".

Le Saint-Père a alors rappelé que la moitié de la population de ces pays a moins de vingt ans: "Vous avez les moyens de profiter de la vitalité et de l'enthousiasme de cette nouvelle génération", a-t-il précisé avant de demander aussi aux prélats d'aider les jeunes à "reconnaître et répondre avec générosité à l'appel de Dieu pour le servir dans le sacerdoce et la vie religieuse. En honorant le travail de générations de missionnaires, dont certains de vous sont ici présents, je prie pour que la semence que vous avez plantée continue de porter ses fruits dans une riche moisson de vocations indigènes".

Pour conclure, Benoît XVI a rappelé que la visite des prélats à Rome coïncidait avec la fin de l'Année de l'Eucharistique et les a encouragé à "approfondir leur dévotion personnelle pour ce grand mystère... Votre peuple a expérimenté la faim, l'oppression et la guerre. Aidez-les à découvrir dans l'Eucharistie le geste central de transformation capable de vraiment renouveler le monde: la violence se transforme en amour, l'esclavage en liberté et la mort en vie".
AC/.../ETHIOPIE:ERYTHREE VIS 20051017 (400)

ENTENDRE LE CRI DES PAUVRES, LUTTER CONTRE LA MISERE

CITE DU VATICAN, 16 OCT 2005 (VIS). Après avoir récité l'Angélus, Benoît XVI a évoqué la Journée mondiale du refus de la misère (17 octobre) instituée par le P. Joseph Wresinski, Fondateur du mouvement ATD Quart monde qui, le 17 octobre 1987 avait dressé Place du Trocadéro (Paris), un monument aux victimes de la misère.

"La misère -a dit le Pape- est un fléau contre lequel l'humanité doit lutter sans relâche. Nous sommes appelés à une solidarité toujours plus grande, pour que nul ne soit exclu de la société".

Le Saint-Père a assuré que sa "prière rejoint les pauvres luttant avec courage pour vivre dans la dignité, ayant le souci de leur famille et des détresses de leurs frères. Je salue tous ceux qui se mettent au service des personnes dans le besoin".

Enfin, Benoît XVI a invité "les autorités civiles et les décideurs à entendre le cri des pauvres et à intensifier leurs actions dans la lutte contre la misère".

Le Pape a ensuite reçu une délégation de l'Institut pour les Droits de l'Homme d'Auschwitz à l'occasion de la remise du Prix Jean-Paul II. Ce prix a été institué à la suite de la visite de Jean-Paul II à Auschwitz-Birkenau en 1979 afin de défendre et faire connaître le message papal de paix et sauvegarde des droits de l'homme, en récompensant les personnalités du monde contemporain qui l'ont mis en pratique dans leur activité quotidienne.

Cette année, le Cardinal Franciszek Macharsky, Président du jury, a remis le prix à Mgr. Václav Malý, Evêque Auxiliaire de Prague qui a été membre du mouvement dissident Charte 77 sous le régime communiste, et à M.Stefan Wilkanowicz, journaliste polonais et Président de la Fondation de culture chrétienne ZNAK.
ANG/MISERE/... VIS 20051017 (300)

EVOCATION DE JEAN-PAUL II

CITE DU VATICAN, 16 OCT 2005 (VIS). Lors de l'Angélus dominical, Benoît XVI a rappelé que c'est le jour anniversaire de l'élection de Jean-Paul II (16 octobre 1978). Il a également évoqué devant les fidèles rassemblés Place-St.Pierre le long pontificat de son prédécesseur, après celui d'à peine plus d'un mois de Jean-Paul Ier.

"Jean-Paul II qui était venu, comme il l'avait dit lui-même, d'un pays lointain, a été reconnu comme une haute autorité morale y compris chez les non catholiques et les non croyants. Les manifestations d'émotion qui ont entouré sa maladie et sa mort en ont été le témoignage. Le pèlerinage ininterrompu de tant et tant de fidèles se poursuit sur sa tombe dans les cryptes vaticanes est un autre signe éloquent de ce que le bien-aimé Jean-Paul II est entré dans le cœur des gens".

"On peut dire que Jean-Paul II fut un Pape entièrement consacré à Jésus en Marie, comme en témoigne sa devise Totus Tuus. Il fut élu au cœur du mois du Rosaire et le chapelet était devenu l'un des emblèmes de son pontificat, sur lequel la Vierge immaculée a veillé maternellement".

"Le Chapelet ne s'oppose pas à la méditation de la Parole de Dieu ou à la prière liturgique, mais se présente comme leur complément naturel, notamment en préparation et en remerciement à la messe. Le Christ rencontré dans l'Evangile et dans l'Eucharistie, nous le voyons avec Marie dans les diverses étapes de sa vie par le biais des mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux du Rosaire".

"Ce Pape bien-aimé fut contemplatif et missionnaire, grâce à une union avec Dieu alimentée jour après jour par l'Eucharistie et la prière post eucharistique".

"A l'Angélus, un moment qui lui était si cher, il est doux et juste d'évoquer Jean-Paul II, en ce jour anniversaire. Renouvelons à Dieu notre reconnaissance pour avoir offert à l'Eglise et au monde un aussi digne successeur de l'Apôtre Pierre. Puisse Marie nous aider à tirer profit de son précieux héritage".
ANG/JEAN-PAUL II/... VIS 20051017 (340)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 17 OCT 2005 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de St.Gall (Suisse), présentée pour limite d'âge, par Mgr.Ivo Fürer.

-Nommé Mgr.Domenico Angelo Scotti, Evêque de Trivento (superficie: 1.234, population: 57.210, catholiques: 57.150, prêtres: 72, diacres: 1, religieux: 70), en Italie. L'Evêque élu, né en 1942 à Pollutri (Italie) et ordonné prêtre en 1967, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Chieti-Vasto (Italie). Il succède à Mgr.Antonio Santucci, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Samedi dernier, 15 octobre, il avait nommé:

-Mgr.Héctor Luis Morales Sánchez, Prélat de Huautla (superficie: 1.284, population: 134.300, catholiques: 123.500, prêtres: 19, diacres: 1, religieux: 14), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1954 à Tamuin (Mexique) et ordonné prêtre en 1979, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Ciudad Valles (Mexique). Il succède à Mgr.Hermenegildo Ramírez Sánchez, MJ, dont la renonciation à la charge pastorale de la Prélature a été acceptée pour limite d'âge.

-Le P.Fortunato Pablo Urcey, AOR, Prélat de Chota (superficie: 6.823, population: 338.000, catholiques: 316.000, prêtres: 31, religieux: 33), au Pérou. L'Evêque élu, né en 1947 à Estollo (Espagne), a émis ses voeux religieux en 1968 et a été ordonné prêtre en 1971, était jusqu'ici Prieur provincial de son ordre (Espagne).

-Mgr.Jorge Solórzano Pérez, Evêque de Matagalpa (superficie: 6.794, population: 500.000, catholiques: 480.000, prêtres: 27, religieux: 70), au Nicaragua. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Managua (Nicaragua).
RE:NER:RE/.../... VIS 20051017 (250)

BENOIT XVI PARLE A LA TELEVISION POLONAISE

CITE DU VATICAN, 17 OCT 2005 (VIS). Voici l'entretien que Benoît XVI a accordé à la Télévision polonaise à l'occasion de la Journée du Pape, qui se fête depuis cinq ans le 16 octobre. L'interview a été réalisée le mois dernier à Castel Gandolfo par l'Abbé Andrzej Majewski, responsable du programme catholique de la TVP et diffusée hier soir. Traduit par Radio Vatican, le texte (original italien) est disponible en allemand, anglais, espagnol et portugais. En voici la version intégrale française:
Merci de tout cœur, Saint Père, de nous avoir accordé cette brève interview, à l'occasion de la Journée du Pape célébrée en Pologne. Le 16 octobre 1978, le Cardinal Karol Wojtyla devenait Pape. A partir de ce jour, pour plus de 26 ans, Jean Paul II, en tant que successeur de Saint Pierre, comme vous aujourd'hui, a dirigé l'Eglise avec les évêques et les cardinaux. Vous étiez parmi ces cardinaux, une personne particulièrement appréciée et estimée par votre prédécesseur; personne au sujet de laquelle le Pape Jean Paul II a écrit dans son livre Levez-vous, allons, je cite: 'Je remercie Dieu pour la présence et l'aide du Cardinal Ratzinger. C'est un ami sur', a écrit Jean Paul II.
Q: Saint Père, comment est née cette amitié et quand votre Sainteté a-t-elle connu le Cardinal Karol Wojtyla?
R: Personnellement, j'ai fait sa connaissance lors des deux pré-Conclaves et Conclaves de 1978. J'avais naturellement entendu parler du Cardinal Wojtyla, au départ surtout dans le contexte de l'échange de lettres entre les évêques polonais et allemands, en 1965. Les cardinaux allemands m'ont raconté combien le mérite et la contribution de l'Archevêque de Cracovie étaient grands et qu'il était vraiment l'âme de cette correspondance réellement historique. J'avais également eu écho, par des amis universitaires, de sa philosophie et de sa stature de penseur. Mais comme je l'ai dit, la première rencontre personnelle a eu lieu lors du conclave de 1978. Dès le départ, j'ai éprouvé une grande sympathie et, grâce à Dieu, sans l'avoir méritée, j'ai reçu dès le début le don de son amitié. Je suis reconnaissant de cette confiance qu'il m'a accordée, sans que je le mérite. Surtout en le voyant prier, j'ai vu et pas seulement compris, j'ai vu que c'était un homme de Dieu. Telle était l'impression fondamentale: un homme qui vit avec Dieu, et même en Dieu. Ensuite, j'ai été impressionné par sa cordialité sans préjugés vis-à-vis de moi. Au cours de ces rencontres du pré-Conclave, il a pris plusieurs fois la parole et, là, j'ai eu l'occasion d'apprécier l'envergure du penseur. Ainsi était née, en toute simplicité, une amitié qui venait vraiment du cœur et, juste après son élection, le Pape m'a appelé plusieurs fois à Rome pour des entretiens et, à la fin, il m'a nommé préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Q: Donc, cette nomination et cette convocation à Rome n'ont pas été une surprise?
R: Pour moi c'était un peu difficile, parce que depuis le début de mon épiscopat à Munich, par la consécration comme évêque dans la cathédrale de la ville, il y avait pour moi comme une obligation, presque un mariage avec ce diocèse, et on avait aussi souligné que j'étais, depuis dès décennies, le premier évêque originaire du diocèse. Je me sentais donc très engagé et lié à ce diocèse. Puis il y avait des problèmes difficiles qui n'étaient pas encore résolus, et je ne voulais pas quitter le diocèse avec des problèmes non résolus. J'ai discuté de tout cela ave le Saint Père, avec cette grande ouverture et avec cette confiance qu'avait le Saint Père, qui était très paternel à mon égard. Il m'a alors donné le temps de réfléchir, lui-même voulait réfléchir. Il a fini par me convaincre, parce que c'était la volonté de Dieu. J'ai pu ainsi accepter cet appel et cette grande responsabilité, pas facile, qui en soi dépassait mes capacités. Mais confiant dans la bienveillance paternelle du Pape et guidé par l'Esprit Saint, j'ai pu dire oui.
Q: Cette expérience dura plus de vingt ans...
R: Oui, je suis arrivé en février 1982 et elle a duré jusqu'à la mort du Pape, en 2005.
Q: Quels sont, selon vous, Très Saint-Père, les points les plus significatifs du pontificat de Jean Paul II?
R: Je dirais que l'on peut adopter deux points de vue: un externe, sur le monde, et un interne, sur l'Eglise. En ce qui concerne le monde, il me semble que le Saint Père, avec ses discours, sa personne, sa présence, sa capacité de convaincre, a créé une nouvelle sensibilité pour les valeurs morales, pour l'importance de la religion dans le monde. Cela a entraîné une nouvelle ouverture, une nouvelle sensibilité pour les problèmes de la religion, pour la nécessité de la dimension religieuse chez l'homme et, par dessus tout, l'importance de l'Evêque de Rome s'est accrue de manière inimaginable. Tous les chrétiens, malgré les différences et malgré leur non reconnaissance du successeur de Saint Pierre, ont reconnu qu'il était le porte parole de la chrétienté. Personne d'autre au monde, ne peut parler ainsi au nom de la chrétienté au niveau mondial ni donner voix et force à la réalité chrétienne dans l'actualité du monde. Mais aussi pour la non-chrétienté et pour les autres religions, c'était lui, le porte parole des grandes valeurs de l'humanité. Il faut aussi dire qu'il est parvenu à créer un climat de dialogue entre les grandes religions et un sens commun des responsabilités à l'égard du monde, mais aussi que les violences et les religions sont incompatibles et que, ensemble, nous devons chercher le chemin de la paix, dans le cadre de notre responsabilité commune de l'humanité. En ce qui concerne par ailleurs la situation de l'Eglise. Je dirais que, avant tout, il a su susciter l'enthousiasme des jeunes pour le Christ. Il s'agit d'une chose nouvelle, si nous pensons à la jeunesse de 1968 et des années 70. Seule une personne aussi charismatique pouvait susciter l'enthousiasme de la jeunesse pour le Christ et pour l'Eglise, ainsi que pour des valeurs exigeantes, lui seul pouvait réussir de cette façon à mobiliser la jeunesse du monde pour la cause de Dieu et pour l'amour du Christ. Il a créé dans l'Eglise, je pense, un nouvel amour pour l'Eucharistie. Nous sommes encore dans l'année de l'Eucharistie, qu'il a voulue avec tant d'amour; il a créé une nouvelle perception de la grandeur de la Divine Miséricorde ; et il a aussi beaucoup approfondi l'amour pour la Sainte Vierge, et il nous a ainsi conduits à une intériorisation de la foi et, en même temps, à une plus grande efficacité. Naturellement, il importe de mentionner également, comme nous le savons tous, sa contribution aux grands changements dans le monde en 1989, à l'effondrement du soi-disant socialisme réel.
Q: Au cours de vos rencontres personnelles et des entretiens avec Jean Paul II, qu'est-ce qui vous impressionnait le plus? Sainteté, pourriez-vous nous raconter vos dernières rencontres avec lui, celles de cette année, peut-être?
R: Oui, nos deux dernières rencontres ont eu lieu, la première, à la polyclinique Gemelli, aux alentours du 5-6 février; et la deuxième, la veille de sa mort, dans sa chambre. Lors de la première rencontre, le Pape souffrait visiblement, mais il était pleinement lucide et très présent. J'y étais allé simplement pour un entretien de travail, parce que j'avais besoin qu'il prenne quelques décisions. Le Saint Père, bien que souffrant, suivait avec grande attention ce que je disais. Il me communiqua ses décisions en peu de mots, me donna sa bénédiction, me salua en allemand, tout en m'accordant sa pleine confiance et son amitié. Pour moi, cela a été très émouvant de voir, d'une part, qu'il souffrait en union avec le Seigneur souffrant, qu'il portait sa souffrance avec le Seigneur et pour le Seigneur; et, d'autre part, de voir qu'il resplendissait d'une sérénité intérieure et d'une lucidité complète. La seconde rencontre a eu lieu le jour précédant sa mort: il était manifestement plus souffrant, entouré de médecins et d'amis. Il était encore très lucide, il m'a donné sa bénédiction. Il ne pouvait plus parler beaucoup. Pour moi, cette patience dans la souffrance qui fut la sienne a été un grand enseignement; surtout de voir et de sentir combien il était entre les mains de Dieu et comment il s'abandonnait à la volonté de Dieu. Malgré les douleurs visibles, il était serein, parce qu'il était entre les mains de l'Amour divin.
Q: Très Saint-Père, vous évoquez souvent dans vos discours le souvenir de Jean Paul II, et vous dites que c'était un grand Pape, un prédécesseur regretté et vénéré. Nous pensons toujours à vos paroles prononcées lors de la messe du 20 avril dernier, des paroles spécialement dédiés à Jean Paul II. C'est vous, Saint Père, qui avez dit, je cite: 'C'est comme s'il me tenait fortement par la main, je vois ses yeux rieurs et j'entends les paroles, qu'il m'adresse en particulier: N'aie pas peur!'. Une question très personnelle: continuez-vous à sentir la présence de Jean Paul II, et si oui, de quelle manière?
R: Certainement, je commence par répondre à la première partie de votre question. En parlant de l'héritage du Pape tout à l'heure, j'ai oublié de parler des nombreux documents qu'il nous a laissés - 14 encycliques, beaucoup de lettres pastorales et tant d'autres - et tout ceci représente un patrimoine richissime qui n'est pas encore suffisamment assimilé dans l'Eglise. Je pense que j'ai pour mission essentielle et personnelle de ne pas promulguer de nombreux nouveaux documents mais de faire en sorte que ces documents soient assimilés, car ils constituent un trésor très riche, ils sont l'authentique interprétation de Vatican II. Nous savons que le Pape était l'homme du Concile, qu'il avait assimilé intérieurement l'esprit et le lettre du Concile et, par ces textes, il nous fait vraiment comprendre ce que voulait et ce que ne voulait pas le Concile. Il nous aide à être véritablement Eglise de notre temps et des temps futurs. A présent, j'en viens à la deuxième partie de votre question. Le Pape est toujours à mes cotés par ses textes: je l'entends et le vois parler, et je peux rester en dialogue continu avec le Saint Père, parce qu'il me parle toujours avec ces mots; je connais également l'origine de beaucoup de textes, et je me souviens des dialogues que nous avons eu sur l'un ou l'autre d'entre eux. Je peux poursuivre le dialogue avec le Saint Père. Naturellement, cette proximité qui passe par les mots est une proximité non seulement avec les textes, mais avec la personne, derrière les textes j'entends le Pape lui-même. Un homme qui va auprès du Seigneur, qui ne s'éloigne pas: de plus en plus je sens qu'un homme qui va auprès du Seigneur se rapproche encore davantage et je sens que, par le Seigneur, il est proche de moi, parce que je suis proche du Seigneur. Je suis proche du Pape et lui, maintenant, m'aide à être près du Seigneur et je cherche à entrer dans son climat de prière, d'amour du Seigneur, d'amour de la Sainte Vierge et je m'en remets à ses prières. Il y a également un dialogue permanent et aussi un 'être proches, sous une forme nouvelle, mais une forme très profonde.
Q: Très Saint-Père, désormais nous vous attendons en Pologne. Beaucoup demandent quand le Pape viendra en Pologne.
R: Oui, si Dieu le veut, si les circonstances me le permettent, j'ai bien l'intention de venir en Pologne. J'ai parlé avec Mgr.Dziwisz au sujet la date et on me dit que le mois de juin prochain serait le moment le plus adéquat. Naturellement, tout est encore à organiser avec les diverses instances compétentes. C'est pourquoi il s'agit de déclarations provisoires, mais il semble que peut-être, si le Seigneur me l'accorde, je pourrais venir en Pologne en juin prochain".
BXVI/ENTRETIEN TV POLOGNE/... VIS 20051017 (1990)

DECES DU CARDINAL CAPRIO

CITE DU VATICAN, 17 OCT 2005 (VIS). Le Pape a fait envoyer un télégramme de condoléances à la suite du décès samedi du Cardinal italien Giuseppe Caprio (90 ans), Grand Maître émérite de l'Ordre du St.Sépulcre et Président émérite de la Préfecture pour les Affaires économiques du Saint-Siège.

Dans ce message adressé à la sœur du défunt, Benoît XVI évoque "sa longue et riche expérience au service de cinq Papes, qui lui confièrent d'importantes charges". Il rend grâce à Dieu "pour le service fidèle et généreux rendu à l'Eglise et au Siège apostolique".

Demain 18 octobre, à 11 h à l'autel de la Cathedra de la Basilique vaticane, le Saint-Père présidera la messe de funérailles du Cardinal Caprio.
TGR/DECES CARDINAL CAPRIO/... VIS 20051017 (130)
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