Cité
du Vatican, 19 mars 2013 (VIS).- Le Saint-Père a adopté des armes
pontificales qui reprennent ses armes épiscopales. L'écu est sommé
d'une tiare archaïque et posé sur les traditionnelles clefs
croisées. Fond azur, il présente en coeur un soleil rayonnant
portant le monogramme du Christ, symbole des Jésuites, avec
au-dessous une étoile d'or évoquent Marie et une fleur de nard
symbolisant Joseph. Ces armes symbolisent l'amour du nouveau Pape
pour Jésus, Marie et Joseph. Il a également conservé sa devise
épiscopale: Miserando atque Eligendo (rempli amour il le choisit) en
référence au publicain que Jésus appela à le suivre. Ce passage
d'une homélie de Béde Le Vénérable avait été retenu par Jorge
Mario Bergoglio lorsqu'en 1953 à 17 ans il décida de suivre saint
Ignace et de se faire prêtre.
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mardi 19 mars 2013
DEBUT DU PONTIFICAT DU PAPE FRANCOIS: “N'AYEZ PAS PEUR DE LA TENDRESSE”
Cité
duVatican, 19 mars 2013 (VIS). Protéger avec tendresse. Voilà la
vocation de chacun. C'est le message du nouveau Pape. Peut-être sa
ligne de gouvernement. Clair, simple, profond, engagé. Le tout dit
en italien en une vingtaine de minutes seulement. Et la Place
St.Pierre reste pensive jusqu'à la fin de la célébration (vers
11h20). Le recueillement du nouveau Pape se transmet comme s'il
s'agissait de “faire la ola” avec plus de 200.000 personnes qui
suivent la messe de début de pontificat. “C'est un Pape
ponctuel... et qui est même en avance! En tout cas, c'est vrai
aujourd'hui”, dit en allemand un catholique, arrivé il y a
longtemps et qui a attendu des heures devant un écran de la Via
della Conciliazione,.Des milliers d'autres personnes sont en train
d'arriver. Il a raison.
Première
improvisation: la jeep est apparue Place St.Pierre vers 8h50. Debout,
le Pape François, souriant, avec sa soutane blanche, sa mosette, sa
croix pectorale (celle qu'il avait déjà comme évêque), et ses
chaussures noires (et non plus rouges), bénissant et saluant la
foule. Et les gens commencent à courir avec leurs drapeaux, leurs
enfants, leurs amis, leurs malades... Le Pape François prend un bébé
dans ses bras, et au grand étonnement de tous, il est aussi descendu
de la papamobile. Que se passe-t-il? Il a vu un infirme et veut le
prendre et le bénir. Voici comment est le nouveau Pape, l'Argentin,
le premier pape américain, le premier François, déjà chef de
l'Eglise catholique, qui, aujourd'hui, s'est présenté au monde et
qui en peu de jours a fasciné tant de monde. Le peuple le reconnaît
déjà comme le Pape “proche”, “simple”, “qui est comme un
père”, qui salue d'un “ bonsoir ” et qui part avec un “bon
appétit”. Le Pape qui, à la première heure ce matin a téléphoné
à sa terre natale, où ses compatriotes l'accompagnaient depuis la
Plaza Mayo de Buenos Aires, et, téléphone en main, en direct,
surprenant tout le monde, a laissé un message: “N'ayez pas peur”.
Les mêmes paroles qu'en 1978 avait dit l'un de ses prédecesseurs,
le Pape polonais Karol Woytila.
C'est
la première fois que le Pape François parcourt la place en voiture.
Et les gens veulent le voir, le mieux possible... Le nouveau Pape
passe et repasse d'une colonnade à l'autre. C'est peut-être le
parcours le plus long qu'ait fait un Pontife romain en jeep rappelant
ce que fut, il y a plus de XXI siècles, le cirque de Néron, ce site
où les chercheurs s'accordent à dire aujourd'hui qu'il est le lieu
du martyre de Pierre, le pêcheur, le premier Pape de l'Eglise
catholique, et dont les restes sont enterrés dans cette même terre.
Ce qu'il reste de la scène primitive, peut-être la seule chose, est
le grand obélisque, apporté à Rome depuis Heliópolis sur ordre de
l'empereur Caligula. Cet obélisque autour duquel des centaines
d'ouvriers ont travaillé toute la nuit pour cette date historique.
Aujourd'hui,
vingt-et-un siècles après, les témoins sont différents, et le
spectacle aussi, bien que le protagoniste soit de nouveau un "homme
commun": Jorge Mario Bergoglio, argentin, 76 ans, technicien en
chimie. Il a 1.165.714.000 adeptes, les catholiques à travers le
monde (quasiment 1 personne sur 6). Et cette fois, dans les "gradins"
se trouvent des hommes et des femmes venus de plus de 127 pays du
monde, venus "parce qu'ils l'ont voulu", comme l'a dit le
Saint-Siège: "Le Vatican n'invite pas les uns ou les autres,
non; le Vatican les informe tous, et offre un chaleureux accueil à
celui qui vient, sans favoritisme et sans repousser personne".
Et ils l'ont fait: 6 rois, 3 princes héritiers, 31 chefs d'état, 11
chefs de gouvernement... Et plus de 1200 prêtres ou séminaristes et
250 évêques catholiques … Mais le chiffre qui ne peut être
comptabilisé est celui des hommes, des femmes, des jeunes, des
enfants et des vieillards, de toute condition, foi, langue, culture,
catégorie, état, opinion.
Sont
aussi présents à la cérémonie le patriarche oecuménique
Bartholomée I, le Catholicos arménien Karekin II, le métropolitain
Hilarion, du Patriarcat de Moscou, l'archevêque anglican, Sentamu,
le secrétaire du Conseil œcuménique de l'Eglise, Fyske Tveit,...
Et 16 juifs, rabbins, des communautés hébraïques les plus
importantes au monde, et des chefs d'autres religions, musulmane,
bouddhiste, sikh, ou jaïniste. En haut, dans ce que l'on appelle
le"bras de Charlemagne", les caméras de près de 6000
journalistes couvrent l'évènement. Certains sont là depuis l'aube.
Plusieurs sont au point culminant de leur travail à Rome, suivant au
jour le jour, et parmi beaucoup d'autres choses, le briefing du
Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, le Père Lombardi.
Mais
voilà que commence la cérémonie. D'abord, à l'intérieur de la
Basilique, par une vénération à la tombe de Pierre par le Pape
François. Pour ce moment important, il a souhaité être accompagné
des 10 patriarches, des archevêques des églises principales
catholiques orientales. Seulement eux. Pourquoi? Peut-être pour
manifester ainsi l'universalité de l'Eglise catholique, avec ses
deux rites, oriental et latin, égaux dans leur essence et dignité.
C'est de la tombe de saint Pierre, que partent l'évangéliaire, le
pallium et l'anneau du pêcheur.
Dehors,
sur la Place, le Saint-Siège a placé à droite de l'autel les
ecclésiastiques non concélébrants; à la gauche, les autorités
politiques et civiles. Un protocole dont la première norme n'est pas
la richesse, mais la beauté. Aussi dans la splendeur des cantiques,
entonnés par le choeur de la Chapelle Sixtine et de l'Académie
pontificale de l'Institut de Musique Sacrée, le premier chant
grégorien est: "Christ est Roi!". Déjà pendant la messe,
pour l'offertoire, un motet de Palestrina avait été choisi, une
pièce composée pour cette célébration : "Tu es le berger des
brebis". Après, d'autres mélodies, dont certaines du maestro
Vitoria, en plus du chant des litanies des saints qui s'est terminée
avec les trois derniers papes saints: Grégoire VII, Pie IX et Pie X.
Deux
moments de la cérémonie sont importants avant que ne commence la
messe proprement dite, les rites par lesquels Jorge Mario Bergoglio
devaindra le Pape François. D'abord, l'mposition du pallium, sorte
d'écharpe confectionnée en laine d'agneau et remis au Saint-Père
par le Cardinal protodiacre (le même qui annonça le nouveau Pape
sur le balcon, le jour de l'élection), le Cardinal Jean-Louis
Tauran. Le pallium représente le soin que le Bon Pasteur doit avoir
avoir son troupeau, avec ses brebis, avec l'Eglise. Ensuite, le doyen
des cardinaux, Angelo Sodano, remet au Pape François l'"anneau
du pêcheur", dont l'image est Pierre avec les clefs, en argent
doré. C'est celui qui avait été prévu pour Paul VI qui en avait
choisi un autre, et que le nouveau Pontife a souhaité utiliser.
Enfin, dernier rite: celui de l'obédience au nouveau Pape, rite
accompli par six cardinaux, deux par ordre. Et où sont les autres
représentants du Peuple de Dieu? Les catholiques, debout, offriront
ce geste d'obédience au nouveau Pape en la cathédrale St-Jean de
Latran au cours d'une céré monie prévue ces prochains jours
La
messe commence. C'est celle de la solennité du Saint-Joseph, Patron
de l'Eglise universelle. Les concélébrants sont au nombre de180:
des cardinaux, les patriarches des églises catholiques qui ne sont
pas des cardinaux, le secrétaire du collège cardinalice, et deux
prêtres, les deux Espagnols qui occupent les charges de président
et de vice-président de l'Union de Congrégation des ordres
franciscain (P.Carballo) et jésuite, (le P.Adolfo de Nicolas).
L'Evangile est ensuite proclamé en grec, par déférence au rite
oriental. Après, c'est l'homélie du Pape François, en italien. Sur
la place c'est le silence. Le Saint-Père très à l'aise semble
avoir toujours été le Pape. Le texte a été remis aux journalistes
par le Bureau de Presse du Saint-Siège auparavant, mais avec un
avis: "Ce Pape aime improviser. Soyez très attentifs!".
Non, le Pape rançois finalement n'a pas improvisé. Le Pape parle de
saint Joseph, le montre en exemple, pour sa vocation, sa fidélité
et sa disponibilité, comment il a su écouter Dieu, et comment il
est attentif à tout ce qui lui arrive... Le Pape François lie cette
vocation à celle de tous, à celle de chacun, et aussi à la sienne.
Et voilà qu'il conclut avec un dénouement fort: la responsabilité
de garder avec tendresse la création, de ne pas détruire ce que
nous avons reçu, depuis la création, jusqu'à nous mêmes, ceux qui
nous entourent, spécialement les plus pauvres. "Nous ne devons
pas avoir peur de la bonté, de la tendresse", a souligné le
Pape. "Parce que nous sommes tous appelés à faire briller
l'étoile de l'espérance protégeons avec amour ce que Dieu nous a
donné". Le nouvel Evêque de Rome a conclu son homélie en
demandant de prier pour lui. Place Saint-Pierre, le silence régnait.
"Nous nous sommes tus, mais le volcan en pleine ébullition est
en dedans de nous", commente un jeune, l'un de ces jeunes
Italiens qui sont venus jusqu'ici avec leurs enfants, et parfois des
bébés. A son côté, un groupe vient du Liban et rappelle les
voyages au Liban de Jean-Paul II et de Benoît XVI. "Le Pape
François, viendra aussi. Nous ensommes sûrs!".
Après
la messe, le Pape s'est dirigée vers l'image de la Vierge au pied de
l'autel, pour prier. Aussitôt après, on entendait déjà les cris
des gens: Francesco! Francesco! Francesco!, avec les cantiques
grégoriens, et les cloches de Saint-Pierre qui "sonnent la
fête". Le Saint-Père est ensuite rentré dans la Basilique, où
il a retiré les ornements sacrés, et devant l'Autel de la
confession, a reçu le salut des représentants diplomatiques de 132
pays et de diverses organisations présentes à la messe. Les
représentations les plus importantes ont été celles de l'Argentine
(avec la présidente Mme Cristina Fernández de Kirchner et 19 autres
membres du gouvernement) et celle de l'Italie, avec ses présidents
de la République, du gouvernement, du Sénat, du Congrès et du
Tribunal.
Déjà,
dans les jours qui arrivent, le Pape François devra résoudre le
problème de répondre aux millions d'e-mails qu'il a déjà reçus.
Et cela alors qu'il n'y a pas encore de direction officielle
.
INAUGURATION DU PONTIFICAT DU PAPE FRANÇOIS
Cité
du Vatican, 19 mars 2013 (VIS). Voici le texte intégral de l'homélie
écrite et prononcée par le Pape François pour la messe solennelle
célébrée de matin Place St.Pierre: "Je remercie le Seigneur
de pouvoir célébrer la messe d’inauguration de mon ministère
pétrinien en la solennité de saint Joseph, époux de la Vierge
Marie et Patron de l’Eglise universelle. C’est une coïncidence
très riche de signification, d'autant que c’est aussi la fête de
mon vénéré prédécesseur de qui nous sommes proches par la
prière, pleins d’affection et de reconnaissance. Je salue avec
affection les frères cardinaux et évêques, les prêtres, les
diacres, les religieux et les religieuses et tous les fidèles laïcs.
Je remercie de leur présence les représentants des autres Eglises
et communautés ecclésiales, de même que les représentants de la
communauté juive et d’autres communautés religieuses encore.
J’adresse mon cordial salut aux chefs d’état et de gouvernement,
aux délégations officielles de nombreux pays du monde, ainsi qu'au
corps diplomatique".
"Nous
avons entendu dans l’Evangile que Joseph fit ce que l’ange du
Seigneur lui avait prescrit. Il prit chez lui son épouse. Dans ces
paroles est déjà contenue la mission que Dieu confie à Joseph,
celle d’être un gardien. Gardien de qui? De Marie et de Jésus,
une garde qui s’étend ensuite à l’Eglise, comme l’a souligné
le bienheureux Jean-Paul II. Saint Joseph a pris un soin affectueux
de Marie et s’est consacré avec joie à l’éducation de Jésus
le Christ, de même il est le gardien et le protecteur de son Corps
mystique, l’Eglise, dont la Vierge sainte est l'image et le modèle.
Comment Joseph exerça-t-il cette garde? Avec discrétion, avec
humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une
fidélité totale, même quand il ne comprenait pas. Depuis son
mariage avec Marie jusqu’à l’épisode de Jésus, enfant de douze
ans, dans le Temple de Jérusalem, il accompagne chaque moment avec
prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie son épouse dans
les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le
voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d’anxiété
et de joie de l’enfantement. Il est là lors de la dramatique fuite
en Egypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple, et
ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l’atelier
où il a enseigné le métier à Jésus. Comment Joseph vécut-il sa
vocation de gardien de Marie, de Jésus, de l’Eglise? Dans la
constante attention à Dieu, ouvert à ses signes, disponible à son
projet, non pas tant au sien propre . C’est cela que Dieu demande à
David, comme nous l’avons entendu dans la première lecture, Dieu
ne désire pas une maison construite par l’homme, mais la fidélité
à sa Parole, à son dessein. C’est Dieu lui-même qui construit la
maison, mais de pierres vivantes marquées de son Esprit. Et Joseph
est gardien, parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider
par sa volonté, et justement pour cela il est encore plus sensible
aux personnes qui lui sont confiées, il sait lire avec réalisme les
événements, il est attentif à ce qui l’entoure, et il sait
prendre les décisions les plus sages. En lui, chers amis, nous
voyons comment on répond à la vocation de Dieu, avec disponibilité,
avec promptitude, mais nous voyons aussi quel est le centre de la
vocation chrétienne: le Christ! Nous gardons le Christ dans notre
vie, pour garder les autres, pour garder la création! Mais la
vocation de garder ne concerne pas seulement nous les chrétiens,
elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine,
elle concerne tout le monde. C’est le fait de garder la création
tout entière, la beauté de la création, comme il nous est dit dans
le Livre de la Genèse et comme nous l’a montré saint François
d’Assise. C’est le fait d’avoir du respect pour toute créature
de Dieu et pour l’environnement dans lequel nous vivons. C’est le
fait de garder les gens, d’avoir soin de tous, de chaque personne,
avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de
celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie
de notre cœur. C’est d’avoir soin l’un de l’autre dans la
famille : les époux se gardent réciproquement, puis comme parents
ils prennent soin des enfants et avec le temps aussi les enfants
deviennent gardiens des parents. C’est le fait de vivre avec
sincérité les amitiés, qui sont une garde réciproque dans la
confiance, dans le respect et dans le bien. Au fond, tout est confié
à la garde de l’homme, et c’est une responsabilité qui nous
concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu! Et quand l’homme
manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la
création et des frères, alors la destruction trouve une place et le
cœur s’endurcit. A chaque époque de l’histoire,
malheureusement, il y a des Hérode qui trament des desseins de mort,
détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme".
"Je
voudrais demander, je les en prie, à tous ceux qui occupent des
responsabilités dans le domaine économique, politique ou social, à
tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté d'être
gardiens de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature,
gardiens de l’autre, de l’environnement. Ne permettons pas que
des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre
monde. Mais pour garder nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes!
Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie.
Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur,
parce que c’est de là que sortent les intentions bonnes et
mauvaises, celles qui construisent et celles qui détruisent. Nous ne
devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la
tendresse! Une remarque supplémentaire: Prendre soin, garder,
demande bonté, demande d’être vécu avec tendresse. Dans les
Evangiles, saint Joseph apparaît comme un homme fort, courageux,
travailleur, mais dans son âme émerge une grande tendresse, qui
n’est pas la vertu du faible, mais au contraire, dénote une force
d’âme et une capacité d’attention, de compassion, de vraie
ouverture à l’autre, d’amour. Nous ne devons pas avoir peur de
la bonté, de la tendresse".
"Aujourd’hui,
en même temps que la fête de saint Joseph, nous célébrons
l’inauguration du ministère du nouvel Evêque de Rome, Successeur
de Pierre, qui comporte aussi un pouvoir. Certes, Jésus-Christ a
donné un pouvoir à Pierre, mais de quel pouvoir s’agit-il? A la
triple question de Jésus à Pierre sur l’amour, suit une triple
invitation: Sois le pasteur de mes agneaux, sois le pasteur de mes
brebis. N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que
le Pape aussi pour exercer le pouvoir doit entrer toujours plus dans
ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix, il doit regarder
vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et
comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le peuple de Dieu et
accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière,
spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits,
ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité,
celui qui a faim, soif, est étranger, nu, malade, en prison. Seul
celui qui sert avec amour sait garder! Dans la deuxième lecture,
saint Paul parle d’Abraham, qui, espérant contre toute espérance,
a cru. Espérant contre toute espérance! Aujourd’hui encore devant
tant de traits de ciel gris, nous avons besoin de voir la lumière de
l’espérance et de donner nous-mêmes espérance. Garder la
création, tout homme et toute femme, avec un regard de tendresse et
d’amour, c’est ouvrir l’horizon de l’espérance, c’est
ouvrir une trouée de lumière au milieu de tant de nuages, c’est
porter la chaleur de l’espérance! Et pour le croyant, pour nous
chrétiens, comme Abraham, comme Joseph, l’espérance que nous
portons a l’horizon de Dieu qui nous a été ouvert dans le Christ,
est fondée sur le rocher qui est Dieu. Garder Jésus et Marie,
garder la création tout entière, garder chaque personne,
spécialement la plus pauvre, nous garder nous-mêmes. Voici un
service que l’Evêque de Rome est appelé à accomplir, mais auquel
nous sommes tous appelés pour faire resplendir l’étoile de
l’espérance, Gardons avec amour ce que Dieu nous a donné! Je
demande l’intercession de la Vierge Marie, de saint Joseph, des
saints Pierre et Paul, de saint François, afin que l’Esprit Saint
accompagne mon ministère et je demande à tous de priez pour moi.
Amen".
LE PAPE TELEPHONE PLAZA DE MAYO
Cité
du Vatican, 19 mars 2013 (VIS). A Buenos Aires des milieux de
personnes ont passé la nuit à veiller Plaza de Mayo afin de suivre
la messe sur écrans géants la messe, marquant l'ouverture du
pontificat de leur ancien archevêque le Pape François. A 3 h 32' (7
h 32' heure de Rome), le Pape s'est adressé téléphoniquement à la
foule depuis le Vatican. Il avait appelé le recteur de la
cathédrale, qui l'a mis en ligne grâce au centre de télévision
diocésain: "Je sais que vous êtes sur la place à prier, à
offrir vos prières pour moi qui en ai tant besoin. C'est beau de
prier car en nous tournant vers le ciel nous savons y avoir un père
plein de bonté, Dieu". Après un immense applaudissement, il a
reprit: "J'ai une faveur à vous demander, que nous avancions
côte à côte, que nous nous aidions les uns les autres. Ne nous
divisons pas, ne nous blessons pas et défendons la vie. Protégeons
la famille, protégeons la nature, les enfants et les personnes
âgées. Qu'il n'y ait ni haine ni disputes ni jalousie des uns
envers les autres, plus de commérages ni médisance. Puisse ce voeu
grandir dans vos coeurs et vous rapprocher de Dieu.Bon, Dieu
pardonne. Ne le craigniez pas car il comprend chacun de nous et
rapprochez vous de lui et de la Vierge qui sera comme une mère
pleine d'attention. Et puis je vous demande de ne pas oublier
l'évêque que je suis et de beaucoup prier pour moi. Le Tout
Puissant vous bénisse tous, avec l'intercession de la sainte Vierge,
de vos anges gardiens et de vos saints patrons, de saint Joseph et de
sainte Thérèse de l'Enfant Jésus".
L'ANNEAU DU PECHEUR
Cité
du Vatican, 19 mars 2013 (VIS). Le Pape François a choisi de porter
comme anneau du Pécheur une bague d'argent dorée, qui devait être
réalisée pour Paul VI. Le sculpteur Enrico Manfrini en avait remis
la matrice à Mgr.Pasquale Macchi, le secrétaire particulier du
Pape. Mais l'objet n'avait jamais été réalisé car Paul VI
utilisait l'anneau du concile. Par testament Mgr.Macchi (mort en
2006) transmit ce moule à son collaborateur Mgr.Ettore Malnati, qui
a finalement fait fondre l'anneau. Le Saint-Père l'a choisi parmi
ceux que Mgr.Guidi Marini, le Maître des cérémonies lui a
présenté. Le plat de l'anneau porte en relief Pierre tenant les
clefs symboliques du pouvoir spirituel reçu du Seigneur par le
prince des apôtres.
AVIS
Cité
du Vatican, 19 mars 2013 (VIS). Nous informons nos lecteurs qui
désirent voir le blason du Pape François, qu'ils peuvent se rendre
sur le blog du VIS: http://visnews-fr.blogspot.it/
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