Cité
du Vatican, 29 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a
reçu ce matin M.Miro Cerar, Premier Ministre de Slovénie,
qui s'est ensuite entretenue avec le Cardinal Pietro Parolin,
Secrétaire d'Etat, assisté de Mgr.Paul Richard Gallagher,
Secrétaire pour les rapports avec les états: S'étant félicitées
des bonnes relations entre la Slovénie et le Saint-Siège, les
parties ont convenu de poursuivre leur dialogue sur les rapports
Eglise Etat, travaillant de concert en matière de réconciliation
nationale, de valeurs sociales et religieuses, de progrès social et
d'assistance aux plus défavorisés.
Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
dernières 5 nouvelles
vendredi 29 mai 2015
Le Pape parle de la nouvelle évangélisation
Cité
du Vatican, 29 mai 2015 (VIS). Le Pape a reçu ce matin le Conseil
pontifical pour la nouvelle évangélisation qui vient de tenir son
assemblée plénière. Soulignant l'importance d'impliquer l'effort
évangélisateur dans le prochain Jubilé extraordinaire, il a dit à
ses hôtes que, "à l'évidence en cette période de mutations,
le don de la miséricorde est l'annonce que l'Eglise est appelée à
transmettre au travers de la mission évangélisatrice. Ces mutations
sont un défi positif qui oblige à relever les signes des temps que
le Seigneur offre à son Eglise afin qu'elle soit capable,
aujourd'hui comme il y a deux millénaires, de porter le Christ aux
hommes. Si la mission reste la même, le langage de l'annonce doit
être renouvelé avec sagesse pastorale. Ceci est nécessaire pour
être compris et pour que la tradition catholique puisse parler à la
culture contemporaine de manière à l'ouvrir au message pérennement
fécond du Christ. Nous ne devons pas craindre le monde, mais devons
faire nôtres ces défis en y répondant de manière cohérente, à
la lumière de l'Evangile... Nouvelle évangélisation signifie
prendre conscience de l'amour miséricordieux du Père afin de
devenir des instruments de salut pour nos frères... D'où
l'importance de la catéchèse comme composante de la vie des
chrétiens, qui doit grandir en eux pour faire l'expérience de la
miséricorde divine. Mais il ne s'agit pas d'une miséricorde
abstraite mais d'une expérience réelle grâce à laquelle nous
prenons conscience de nos faiblesse comme de la force qui vient d'en
haut... C'est l'Esprit qui est l'acteur de l'évangélisation".
C'est lui qui ouvre la conscience des disciples du Christ et leur
permet de mieux comprendre l'engagement demandé et les formes à
donner pour rendre crédible le témoignage. Se demander comment nous
éduquons à la foi n'est pas rhétorique. Il est essentiel de
répondre avec courage, créativité et clarté, de s'engager parfois
même dans des voies inexplorées. Dans le processus d'évangélisation
la catéchèse doit sortir du simple cadre scolaire pour apprendre
dès l'enfance aux croyants à rencontrer le Christ vivant et
agissant dans son Eglise". C'est cette rencontre qui renforce la
volonté de le suivre et de devenir disciples. Relier la catéchèse
à l'évangélisation est fondamental pour rencontrer le Christ, le
suivre et le servir.
Intentions de prière pour juin
Cité
du Vatican, 29 mai 2015 (VIS). L'intention de prière générale du
Saint-Père pour juin est: "Pour que les migrants et les
réfugiés trouvent bon accueil dans les pays où ils arrivent, et
qu'ils y soient traités avec respect".
Son
intention missionnaire est: "Pour que la rencontre personnelle
avec Jésus suscite chez nombre de jeunes le désir de lui offrir
leur existence dans le sacerdoce ou la vie consacrée".
Renforcement de la collaboration internationale en matière financière
Cité
du Vatican, 29 mai 2015 (VIS). Le Bureau vatican de contrôle
financier (A.I.F.) a publié son rapport 2014, exercice qui a vu un
renforcement constant du cadre réglementaire du Saint-Siège et de
l'Etat de la Cité du Vatican renforçant la collaboration
internationale de l'A.I.F. L'introduction du Règlement nº 1 a
complété le cadre de surveillance interne. Le Président de
l'A.I.F., M.René Brülhart, a précisé que la souscription de
protocoles avec treize autres organismes nationaux de contrôle
financier a largement contribué à cette amélioration structurelle.
Le système de contrôle a été ultérieurement renforcé par la
signalisation de six cas de transaction suspecte et la communication
au Promoteur de Justice de sept rapports, en vue de prolongations
d'enquête. Par ailleurs la collaboration de l'AIF avec des organes
étrangers est passée de 4 cas en 2012 à 113 en 2014, induisant un
fort engagement du Saint-Siège et de l'Etat de la Cité du Vatican
dans la coopération judiciaire en matière de lutte contre la
corruption. Depuis 2012, les autorisations de transfert de fonds vers
l'extérieur supérieurs à 10.000 euro est en diminution constante
(de 1.782 à 1.111 en trois ans). Quant aux autorisations d'entrée
elles sont passées de 598 à 429, grâce à une contrôle plus
intense des opérations. Au cours du premier trimestre 2014 l'A.I.F.
a procédé à l'inspection du I.O.R., qui a accru ses mesures
anti-recyclage, telles que prévues par la loi XVIII de 2013. Le
Directeur de l'A.I.F. M.Tommaso Di Ruzza a précisé que les
investigations internes conduites de manière systématiques et selon
les standards requis n'ont pas relevé l'existence de lacunes
importantes de la méthode. Elles ont par contre permis de mettre au
point un plan d'action normatif.
Audiences
Cité
du Vatican, 29 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a
reçu ce matin:
SM
Otumfuo Nana Osei Tutu II, Roi des Ashanti (Ghana).
Mgr.Roberto
Lückert León, Archevêque de Coro (Venezuela).
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican, 29 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé Benny
Mario Travas, Evêque de Multan (superficie 98.705, population
34.400.000, catholiques 198.600, prêtres 16, diacres 28, religieux
36), au Pakistan. L'Evêque élu, né en 1966 à Karachi (Pakistan)
et ordonné prêtre en 1990, était jusqu'ici Administrateur
apostolique de ce même diocèse. Licencié en droit canonique, il a
été recteur de séminaire, professeur, juge ecclésiastique, membre
du Presbyterium et Vicaire Général du diocèse de Karachi.
jeudi 28 mai 2015
Visite Ad Limina des Evêques de la République Dominicaine
Cité
du Vatican, 28 mai 2015 (VIS). Le Pape a rencontré ce matin les
évêques centrafricains au terme de leur visite Ad Limina. Dans le
discours qu'il leur a remis, il a remercié de leur soutien à Haïti,
de leur attention à la famille, à la lutte contre la drogue et
l'exploitation des mineurs, de leur engagement en faveur de la
formation permanente du clergé et de la défense de l'environnement.
Rappelant que l'évangélisation du nouveau monde est partie de leur
pays, il a dit que l'Eglise continue à soutenir la recherche d'un
avenir heureux et prospère des pays de la région malgré les
problèmes qui affligent la vie sociale et ecclésiale: La famille en
particulier "traverse une crise culturelle qui ne signifie pas
qu'elle a perdu sa raison d'être. Elle est plus que jamais
nécessaire et le Jubilé de la miséricorde devra favoriser la
réconciliation au sein du mariage et de la famille. Un vaste
catéchisation de l'idéal chrétien, de la communion conjugale et de
la vie familiale est nécessaire, comprenant la spiritualité de la
paternité et de la maternité. Il faut être pastoralement plus
attentifs au rôle des maris et pères, à la responsabilité qu'ils
partagent avec les femmes, épouses et mères dans le mariage, la
famille et l'éducation". Puis il invite les évêques à plus
d'attention envers leurs prêtres, rappelant que le clergé du pays
se distingue par sa fidélité et sa cohérence de vie. Il recommande
cependant que les prêtres s'engagent plus au service des pauvres.
"Cela les aidera à éviter les dangers de la mondanité et de
la médiocrité. Il faut également que les séminaires développent
leur formation intellectuelle, culturelle et religieuse, pour mieux
assurer la rencontre avec le Seigneur et la préparation à l'état
sacerdotal. La maturité affective des séminaristes les préparera
au célibat sacerdotal, à vivre et travailler en communion...
L'attention pastorale et caritative envers les migrants, ceux en
provenance d'Haïti notamment, à la recherche d'une vie meilleure,
est indispensable. Les pasteurs de l'Eglise ne peuvent rester
indifférents. Il faut collaborer avec les pouvoirs publics à la
recherche de solutions solidaires, en particulier pour les sans
papiers auxquels on refuse leurs droits. Il serait inexcusable de ne
pas organiser des solutions fraternelles avec les haïtiens, qui
partagent cette belle île caraïbe. Il faut intégrer ces émigrés
à la société comme les inclure dans la communauté ecclésiale".
Ensuite le Saint-Père dit partager les préoccupations de
l'épiscopat et de soutenir ses efforts pour affronter les grands
problèmes tels "le trafic de drogue ou d'êtres humains, la
corruption ou la violence domestique, les abus sexuels sur mineurs et
l'insécurité sociale. Or il existe un lien direct entre
évangélisation et promotion de la personne, ce qui porte l'Eglise à
rechercher telle une mère le bien des défavorisés. Tout ce qui est
fait en ce sens accroît la présence du Royaume et la crédibilité
de l'Eglise". Quant aux laïcs engagés, ils doivent compter sur
un appui constant pour agir dans les lieux aux évêques et prêtres
ne sont pas présents. C'est pourquoi il faut aussi être attentifs
à la mission éducative, qui "doit être en accord avec les
principes moraux et religieux des familles". Et en matière de
défense de l'environnement, le Pape François invite les évêques
dominicains à poursuivre leur engagement: "Le rapport de
l'homme avec la nature doit se libérer de la cupidité et de la
sur-exploitation, afin de maintenir l'harmonie divine entre les
créatures et de mettre les ressources au service de tous et des
générations à venir".
Visite de la Présidente croate
Cité
du Vatican, 28 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a
reçu ce matin la Présidente croate Mme.Kolinda Grabar-Kitarovic,
qui s'est ensuite entretenue avec le Cardinal Pietro Parolin,
Secrétaire d'Etat, assisté de Mgr.Paul Richard Gallagher,
Secrétaire pour les rapports avec les états: S'étant félicités
de la qualité de leurs relations, renforcées par la signature des
récents accords, les parties ont abordé plusieurs points d'intérêt
commun: les rapports Eglise Etat, tendus au bien général de la
société croate, ou encore le soutien apporté à la famille et à
la jeunesse. Evoquant les effets sociaux de la crise économique
internationale, ainsi que les enjeux régionaux, elles se sont
également penchées sur la situation des croates résidant en Bosnie
- Herzégovine.
Audiences
Cité
du Vatican, 28 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a
reçu ce matin:
Vingt
trois prélats de la Conférence épiscopale de la République
Dominicaine en visite Ad Limina:
Mgr.Freddy
Antonio de Jesús Bretón Martínez, Archevêque de Santiago de los
Caballeros, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Valentín Reynoso
Hidalgo, et de son prédécesseur Mgr.Ramón
Benito de la Rosa y Carpio.
Mgr.Héctor
Rafael Rodríguez Rodríguez, Evêque de La Vega, accompagné de son
prédécesseur Mgr. Antonio Camilo González.
Mgr.Diómedes
Espinal de León, Evêque de Mao - Monte Cristi.
Mgr.Julio
César Corniel Amaro, Evêque de Puerto Plata.
Mgr.Fausto
Ramón Mejía Vallejo, Evêque de San Francisco de Macorís.
Le
Cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez,
Archevêque de Santo Domingo, accompagné de ses Auxiliaires,
Mgr.Arnancio Escapa Aparicio et Mgr.Victor Emilio Masalles Pere.
Mgr.Andrés
Napoleón Romero Cárdenas, Evêque de Barahona, accompagné
de son prédécesseur Mgr.Rafael Leónidas Felipe y Nuñez.
Mgr.Gregorio
Nicanor Pena Rodríguez, Evêque de Nuestra Señora de la Altagracia
en Higüey.
Mgr.José
Dolores Grullón Estrella, Evêque de San Juan de la Maguana.
Mgr.Francisco
Ozoria Acosta, Evêque de San Pedro de Macorís.
Mgr.Pablo
Cedano Cedano, ex Auxiliaire de Santo Domingo.
SAR
le Principe Alexander von Sachsen (Allemagne).
Le
Senateur José Mujica Cardano (Uruguay).
mercredi 27 mai 2015
Importance des fiançailles
Cité
du Vatican, 27 mai 2015 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience
générale tenue Place St.Pierre en présence de 27.000 personnes, le
Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant la
question des fiançailles: La liberté du lien matrimonial, a-t-il
dit, "demande que la décision soit prise de manière consciente
et qu'elle ne repose pas seulement sur l'attraction et le
sentiment... L'amour et l'alliance pour la vie entre un homme et une
femme ne s'improvise pas. Le mariage express et il faut travailler
sur l'amour, qui s'apprend et s'affine. Faire de deux vies une seule
relève aussi du miracle, du miracle de la liberté et du coeur qui
vient de la foi. Il faut réfléchir sur tout cela d'autant que les
repères sentimentaux sont aujourd'hui confus. Qui prétend avoir
tout tout de suite cède parfois sur tout et tout de suite à la
première difficulté ou à la première occasion. Quelle confiance
peut-on placer dans la fidélité du don si on a pris l'habitude de
consommer l'amour comme une sorte d'intégrateur de bien-être? Les
fiançailles fait naître la volonté de construire ensemble quelque
chose qui ne sera jamais et à aucun prix ni acheté ni vendu, trahi
et abandonné... Dans sa sagesse l'Eglise fait une distinction entre
fiancés et époux". Il y a une différence profonde entre les
deux états et "il faut éviter de prendre à la légère ou de
mépriser cette différence". Le corps ayant une répercussion
sur l'âme, "on ne peut user de la chair avec légèreté sans
blesser l'esprit. Notre société et sa culture sont plutôt
indifférentes à la question du passage" des fiançailles au
mariage, ce qui pénalise "les jeunes sincèrement décidés à
fonder un foyer et à mettre au monde des enfants. Souvent même, ils
se retrouvent aux prises à mille obstacles, mentaux comme
pratiques". Evoquant ensuite la préparation au mariage, le
Saint-Père a parlé des doutes initiaux qu'expriment certains
couples face au discours du prêtre. Après quoi, a-t-il ajouté,
"ils sont contents et reconnaissants parce qu'ils ont découvert
une occasion de réfléchir de manière originale à leur parcours.
Combien d'époux vivent ensemble sans vraiment se connaître!
L'expérience permet de réévaluer les fiançailles comme période
de découverte de l'autre et d'élaboration d'un projet commun... La
préparation au mariage doit notamment toucher à l'essentiel",
à faire redécouvrir la Bible, la prière liturgique comme
familiale, de vivre les sacrements en famille. C'est par eux que "le
Seigneur vient vers les fiancés pour les préparer à s'accepter
l'un l'autre selon sa grâce et en fraternité avec pauvres et autres
personnes dans le besoin. Les fiancés qui s'engagent dans cette voie
de la sobriété et du mariage grandissent et préparent positivement
la célébration de leur union, d'une manière non mondaine mais
chrétienne". Tous les fiancés se préparent à se déclarer
uni à l'autre "sans brûler les étapes...d'autant que le temps
des fiançailles peut vraiment être une période d'initiation, de
préparation à la surprise des dons spirituels par lesquels le
Seigneur enrichit et fait vivre dans sa bénédiction la famille par
l'intermédiaire de l'Eglise". Prions la Sainte Famille, a
conclu le Pape François, afin que chaque famille chrétienne fasse
ce parcours préliminaire des fiançailles, et prions pour tous les
fiancés ici présents. Bonne route à tous!".
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican, 27 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
Mgr.Guerrino
Riccardo Brusati, Evêque de Janaúba (superficie 29.296, population
406.000, catholiques 345.000, prêtres 36, diacres 3, religieux 26),
au Brésil. Il était jusqu'ici Evêque de Caetité (Brésil).
Mgr.Pedro
Carlos Cipolini, Evêque de Santo André (superficie 825, population
2.704.000, catholiques 2.415.000, prêtres 160, diacres 28, religieux
193), au Brésil. Jusqu'ici Evêque d'Amparo (Brésil), il succède à
Mgr.Nelson Westrupp, SCI, dont la renonciation a été acceptée pour
limite d'âge.
mardi 26 mai 2015
Le Pape François s'adresse aux franciscains
Cité
du Vatican, 26 mai 2015 (VIS). Le Pape a reçu ce matin le chapitre
général des Frères Mineurs, réuni pour réfléchir aux concepts
de petitesse et de fraternité, tellement aimés par François
d'Assise. Cette petitesse, ce concept de "minorité",
a-t-il dit à ses hôtes, "réclame de se sentir tout petit
devant Dieu, de s'en remettre totalement a à son infinie
miséricorde. Cette perspective est inaccessible à qui ne se
reconnaît pas petit et pécheur devant Dieu. Plus nous sommes
conscients de cela plus nous touchons au salut. Plus nous sommes
conscients d'être pécheurs plus nous sommes disposés à être
sauvés... Petitesse signifie également sortir de soi et de ses
propres schèmes mentaux, dépasser les structures, mêmes si elles
sont utiles lorsqu'on les utilise avec sagesse, dépasser nos
sécurités habituelles pour pouvoir servir vraiment les pauvres et
les marginaux... La fraternité est également essentielle au
témoignage évangélique. Dans l'Eglise primitive, les chrétiens
vivaient cette communion...et les gens étaient surpris de les voir
unis et prêts à s'aider et se pardonner les uns les autres".
Votre ordre, a alors déclaré le Saint-Père, "doit exprimer
pleinement cette fraternité en ravivant la confiance réciproque.
Ainsi le monde verra et croira que l'amour du Christ guérit et unit.
Dans cette perspective il faut absolument raviver la conscience
d'être des porteurs de miséricorde, de réconciliation et de paix",
ce qui ne se matérialisera "qu'en étant toujours plus une
congrégation en sortie". Lorsqu'on demandait aux premiers
franciscains quel était leur cloître, ils désignaient le monde.
"Allez donc vers le monde sous l'impulsion de l'amour du
Christ!". Et comme l'enseignait François, "ne vous
chamaillez pas, évitez les disputes et les jugements préfabriqués".
Soyez humbles, accueillants et accessibles à tous, selon la
petitesse et la fraternité prophétiques qui vaut aujourd'hui
encore. Il est important "de vivre chrétiennement sans l'égarer
en débats, litiges et bavardages... avec des moyens simples,
annoncez la paix et vivez sobrement, heureux de ce qu'on vous offre.
Investissez vous dans la transparence, l'usage solidaire et moral des
biens, selon un style de vie dépouillé et sobre. Si au contraire
vous placez votre sécurité dans les richesses de ce monde, c'est le
Seigneur en personne qui vous dépouillera de la mondanité...afin de
sauver la petitesse et la fraternité enseignées par saint
François". Souvenez vous que le Saint Esprit est l'animateur de
la vie religieuse... Si les personnes consacrées se laissent
éclairer et guider par lui, elles trouvent le secret de la
fraternité, l'inspiration du service envers les frères, la force
d'être prophétiquement présents au monde. L'Esprit vous aidera
aussi à réagir à la chute des effectifs et au vieillissement, à
relancer les vocations. Le peuple de Dieu vous aime et" ne
craignez pas les critiques anti-cléricales: Investis de l'autorité
qu'offre la petitesse et la fraternité vous conserverez pleinement
l'esprit de saint François.
Cinquième centenaire de saint Philippe Neri
Cité
du Vatican, 26 mai 2015 (VIS). Hier, le Saint-Père a écrit au
Procureur Général de l'Oratoire à l'occasion du cinquième
centenaire de la naissance de saint Philippe Neri, fondateur de la
congrégation, surnommé l'Apôtre de Rome. Saluant le travail des
prêtres de l'Oratoire, entre prière, étude de l'Ecriture,
préparation aux sacrements et oeuvres de charité en faveur des
pauvres, il souligne combien l'apostolat de Philippe Neri est
d'actualité. Avec lui "le salut des âmes redevint une priorité
pour l'Eglise. On comprit de nouveau que les pasteurs doivent
accompagner le peuple, le guider, soutenir sa foi. Philippe Neri, qui
fut un exemple pour beaucoup de gens..., se dédia avec passion au
ministère de la confession. Il accompagnait avec grande attention la
croissance spirituelle et les épreuves de ses disciples, les
éduquant à l'espérance chrétienne". Il aimait les
contrastes, tels la prière solitaire et la prédication publique.
"Il proposait une mortification intérieure pleine de joie et de
sérénité. Prédicateur passionné, il réduisait son discours à
quelques phrases lorsque l'émotion l'enveloppait... sa paternité
spirituelle se manifestait dans tous ses actes, dans sa confiance
dans les personnes, dans son refus des formules menaçantes au profit
d'un ton joyeux, convaincu que la grâce n'écrase pas la nature mais
la purifie, la renforce et la perfectionne. Saint Philippe reste un
modèle lumineux de la mission continuelle de l'Eglise dans le
monde...pour les évêques et les prêtres comme pour les consacrés
et les laïcs. Dès son arrivée à Rome il développa un apostolat
fait de rapports personnels et amicaux favorisant la rencontre"
avec l'Evangile. "Il aimait la spontanéité, rejetait
l'artifice, inventait des modes amusants pour enseigner les vertus
chrétiennes de pair à un discipline dans l'approche du Christ
concrète... Pour lui la voie de la sainteté se fondait sur la grâce
d'une rencontre personnelle avec le Seigneur. Quelle que fut leur
condition les gens l'accueillaient avec les yeux surpris de
l'enfant". L'état missionnaire permanent de l'Eglise,
affirme-t-il ensuite, "requiert des fils spirituels de saint
Philippe Neri qu'ils ne se contentent pas d'une vie médiocre et
choisissent d'oeuvrer dans le sillage du fondateur. Vous êtes
appelés à être des hommes de prière et de témoignage pour amener
les gens au Seigneur. Aujourd'hui comme du temps de Philippe Neri,
surtout parmi les jeunes, on note un grand besoin de personnes
priantes et capables d'enseigner à prier".
Fin des travaux du Conseil du Secrétariat du Synode
Cité
du Vatican, 26 mai 2015 (VIS). Le Conseil ordinaire du Secrétariat
général du Synode des évêques achèvera cet après-midi ses deux
jours sous la présidence du Saint-Père, qui avait reçu vendredi
dernier le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général, et
Mgr.Fabio Fabene, Sous Secrétaire. Il s'est agi de préparer la XIV
Assemblée ordinaire qui, en octobre, traitera de la vocation et de
la mission de la famille dans l'Eglise et dans la société. Par sa
présence active le Pape a voulu souligner l'importance qu'il accorde
au processus synodal. Le Conseil a examiné le projet d'Instrumentum
Laboris, découlant du Rapport final du Synode extraordinaire de l'an
dernier, lequel a été intégré avec les questionnaires découlant
les Lineamenta précédents. Il s'agit des réponses recueillies par
les conférences épiscopales et autres organismes officiels, mais
aussi de celles provenant de diverses réalités ecclésiales. Il en
ressort des observations et des propositions utiles à améliorer le
document qui a ainsi été revu par le Conseil. La rédaction finale
a été confiée au Secrétariat Général, qui publiera d'ici peu
l'Instrumentum Laboris en plusieurs langues. Après cet examen, les
membres du Conseil ont pris en compte des propositions du Secrétariat
destinées à améliorer les procédures relatives aux travaux de
l'assemblée d'octobre.
lundi 25 mai 2015
Secrétariat du Synode des évêques
Cité
du Vatican, 25 mai 2015 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a présidé
une réunion du Conseil du Secrétariat général du Synode des
évêques.
Homélie de la messe de Pentecôte
Cité
du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane, le
Pape a célébré la messe de la solennité de Pentecôte, rappelant
à l'homélie que l’effusion qui avait eu lieu au soir de la
Résurrection s'est répétée le jour de Pentecôte: "Si le
soir de Pâques, Jésus était apparu aux apôtres et avait soufflé
sur eux son Esprit, le matin de la Pentecôte, l’effusion se
produisit de façon retentissante, comme un vent qui s’abat avec
impétuosité sur la maison et fait irruption dans les esprits et
dans les cœurs... Les apôtres ont reçu une énergie telle qu’elle
va les pousser à annoncer en différentes langues l’événement de
la Résurrection du Christ... Avec eux se trouvait Marie, la mère de
Jésus, première disciple et mère de l’Eglise naissante. De sa
paix, de son sourire, elle accompagnait la joie de la jeune épouse
qu'est l’Eglise de Jésus. La Parole de Dieu...nous assure que
l’Esprit agit, dans les personnes et dans les communautés qui en
sont remplies. Il les conduit dans la vérité, renouvelle la face de
la terre et donne ses fruits... Jésus promet à ses disciples que,
lorsqu’il sera retourné au Père, il enverra l’Esprit Saint qui
les conduira dans la vérité tout entière. Il l’appelle Esprit de
vérité et il leur explique que son action sera celle de les
introduire plus profondément dans la compréhension de ce que, lui
le Messie, a dit et a fait, en particulier de sa mort et de sa
résurrection. Aux apôtres incapables de supporter le scandale de la
passion de leur Maître, l’Esprit offrira une nouvelle clef de
lecture pour les introduire dans la vérité et dans la beauté du
salut. Ces hommes, d’abord effrayés et bloqués, enfermés dans le
Cénacle pour éviter les répercussions du Vendredi Saint, n’auront
plus honte d’être disciples du Christ, ils ne craindront plus
devant les tribunaux humains. Grâce à l’Esprit dont ils sont
remplis, ils comprennent cette vérité complète: La mort de Jésus
n’est pas sa défaite, mais l’expression extrême de l’amour de
Dieu, d'un amour qui...vainc la mort et exalte Jésus comme le
Vivant, le Seigneur, le Rédempteur de l’homme, de l’histoire et
du monde. Et cette réalité, dont ils sont témoins, devient la
Bonne Nouvelle à annoncer à tous.
Le
don de l’Esprit renouvelle la face de la terre. Le psaume dit: Tu
envoies ton souffle… et tu renouvelles la face de la terre, tandis
que le récit des Actes des Apôtres consacré à la naissance de
l’Eglise" s'en fait l'écho par "une grande louange au
Créateur. L’Esprit Saint que le Christ a envoyé du Père, et
l’Esprit créateur qui a donné la vie à toute chose, sont un seul
et le même. C’est pourquoi le respect du créé est une exigence
de notre foi. Le jardin dans lequel nous vivons ne nous est pas
confié pour que nous l’exploitions mais pour que nous le
cultivions et le gardions avec respect. Mais cela n’est possible
que si Adam, l’homme formé de la terre, à son tour se laisser
renouveler par l’Esprit, s’il se laisse remodeler par le Père
sur le modèle du Christ, nouvel Adam. Alors oui, renouvelés par
l’Esprit de Dieu, nous pouvons vivre la liberté des fils, en
harmonie avec tout le créé, et nous pouvons reconnaître en chaque
créature un reflet de la gloire du Créateur, comme l’affirme un
autre psaume: O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par
toute la terre! Dans l'épître aux Galates, Paul montre quel est le
fruit qui se manifeste dans la vie de ceux qui marchent selon
l’Esprit. D’un côté, il y a la chair avec son cortège de
vices...œuvres de l’homme égoïste, fermé à l’action de la
grâce de Dieu. De l'autre, dans l’homme qui par la foi, laisse
l’Esprit de Dieu agir en lui, fleurissent les dons divins, résumés
en neuf vertus joyeuses que Paul appelle les fruits de l’Esprit.
Le
monde a besoin d’hommes et de femmes qui ne soient pas fermés,
mais remplis d’Esprit Saint. La fermeture à l’Esprit est non
seulement manque de liberté, mais aussi péché. Il y a tant de
manières de se fermer à l’Esprit, dans l’égoïsme de son
propre avantage, dans le légalisme rigide des docteurs de la Loi,
dans le manque de mémoire pour ce que Jésus a enseigné, en vivant
la vie chrétienne non comme service mais comme intérêt personnel.
Le monde a besoin du courage, de l’espérance, de la foi et de la
persévérance des disciples du Christ. Le monde a besoin des fruits
de l’Esprit que sont l'amour, la joie, la paix, la patience, la
bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise
de soi. Le don de l’Esprit a été accordé en abondance à
l’Eglise et à chacun de nous, pour que nous puissions vivre avec
une foi authentique et une charité active, pour que nous puissions
répandre les germes de la réconciliation et de la paix. Fortifiés
par l’Esprit et par ses multiples dons, soyons capables de lutter
sans compromissions contre le péché et la corruption, et de nous
dévouer avec une persévérance patiente aux œuvres de la justice
et de la paix".
L'Eglise ne naît pas isolée
Cité
du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Avant de réciter le Regina Cœli avec
les fidèles réunis Place St.Pierre, le Pape a évoqué la Pentecôte
qui représente, a-t-il dit, "le baptême de l'Eglise qui
entamait ainsi son chemin dans l'histoire, guidée par la force de
l'Esprit Saint. Cet événement qui a changé le cœur et la vie des
apôtres et des autres disciples, s'est répercuté aussitôt à
l'extérieur du Cénacle. En effet, cette porte tenue fermée pendant
cinquante jours est finalement ouverte et la première communauté
chrétienne qui n'est plus repliée sur elle, commence à parler aux
foules de diverses provenances, des grandes choses que Dieu a
faites... Et chacun d'eux entend parler les disciples dans sa
langue. Le don de l'Esprit rétablit l'harmonie des langues qui
s'était perdue à Babel et préfigure la dimension universelle de la
mission des Apôtres". L'Eglise "ne naît pas isolée, elle
naît universelle, une, catholique, avec une identité précise mais
ouverte à tous, non fermée, une identité qui embrasse le monde
entier, sans exclure personne. La mère Eglise ne ferme sa porte à
personne, à personne! Pas même au pécheur, à personne! Et cela
par la force, par la grâce de l'Esprit Saint. La Mère Eglise ouvre,
ouvre grand ses portes à tous parce qu'elle est mère".
Pentecôte est aussi "le début d'une nouvelle saison, la saison
du témoignage et de la fraternité. C'est une saison qui vient
d'en-haut, qui vient de Dieu, comme les flammes de feu qui se
posèrent sur la tête de chaque disciple. C'était la flamme de
l'amour qui brûle toute amertume. C'était la langue de l'Evangile
qui dépasse les frontières mises par les hommes et touche les cœurs
de la multitude, sans distinction de langue, de race ou de
nationalité. Comme ce jour de Pentecôte, l'Esprit Saint se diffuse
continuellement aujourd'hui sur l'Eglise et sur chacun de nous pour
que nous sortions de nos médiocrités et de nos fermetures et que
nous communiquions au monde entier l'amour miséricordieux du
Seigneur...pour que, alors que nous annonçons Jésus ressuscité,
vivant et présent au milieu de nous, nous réchauffions notre cœur
et aussi le cœur des peuples en nous rapprochant de lui, chemin,
vérité et vie".
Appel en faveur des réfugiés du Golfe du Bengale
Cité
du Vatican, 24 mai 2015
(VIS). Après la prière mariale, le Pape a fait part de sa
préoccupation et de sa douleur pour le sort des nombreux réfugiés
du Golfe du Bengale et de la mer d'Andaman, et a remercié les pays
"qui se sont rendus disponibles pour accueillir ces personnes
qui font face à de grandes souffrances et dangers" et a appelé
la communauté internationale à leur prêter une assistance
humanitaire. Il a ensuite rappelé qu'en ce jour, on commémore les
cent ans de l'entrée de l'Italie dans la Première guerre mondiale,
qualifiée de massacre inutile: "Prions pour les victimes en
demandant à l'Esprit le don de la paix". Puis il a évoqué la
béatification, hier au Salvador et au Kenya, de Mgr.Oscar Romero et
de la religieuse italienne Irene Stefanini. "Le premier a été
assassiné en haine de la foi alors qu'il célébrait l'Eucharistie.
Ce pasteur zélé, suivant l'exemple de Jésus, a choisi d'être au
milieu de son peuple, spécialement les plus pauvres et les opprimés,
au prix de sa vie. Sœur Irene, missionnaire de la Consolata, a servi
la population kényane avec joie, miséricorde et tendre compassion.
Que l'exemple de ces bienheureux suscite en chacun de nous le désir
de témoigner l'évangile avec valeur et abnégation". Enfin, en
la fête de Marie Auxiliatrice, il a salué la communauté salésienne
et a demandé que le Seigneur lui donne des forces pour poursuivre sa
tâche avec l'esprit de saint Jean Bosco.
Journée missionnaire mondiale
Cité
du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Voici le message du
Saint-Père pour la 89 Journée missionnaire mondiale (18
octobre), qui prend place dans le cadre de l’Année de la vie
consacrée:
"Si
tout baptisé est appelé à rendre témoignage au Seigneur en
annonçant la foi reçue, cela vaut de manière particulière pour la
personne consacrée, parce qu’un lien fort existe entre la vie
consacrée et la mission. La Sequela Christi, qui a suscité
l’avènement de la vie consacrée au sein de l’Eglise, répond à
l’appel à prendre la croix et à se mettre à sa suite, à imiter
sa consécration au Père et ses gestes de service et d’amour, à
perdre la vie pour la retrouver. Et puisque toute l’existence du
Christ a un caractère missionnaire, les hommes et les femmes qui le
suivent de plus près assument pleinement ce même caractère. La
dimension missionnaire, en ce qu’elle appartient à la nature même
de l’Eglise, est également intrinsèque à toute forme de vie
consacrée, et ne peut être négligée sans créer un vide qui
défigure le charisme. La mission n’est pas prosélytisme ou simple
stratégie. Elle fait partie de la grammaire de la foi. Il s’agit
de quelque chose d’indispensable pour celui qui se met à l’écoute
de la voix de l’Esprit qui murmure Viens et va. Celui qui suit le
Christ ne peut que devenir missionnaire, et il sait que Jésus marche
avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il
ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité
missionnaire.
La
mission est passion pour Jésus-Christ et, en même temps, passion
pour les personnes. Lorsque nous nous tenons en prière devant Jésus
crucifié, nous reconnaissons la grandeur de son amour qui nous donne
dignité et nous soutient et, en même temps, nous percevons que cet
amour qui part de son cœur transpercé s’étend à tout le peuple
de Dieu et à l’humanité entière. Ainsi nous sentons qu’il veut
aussi se servir de nous pour arriver toujours plus près de son
peuple bien-aimé et de tous ceux qui le cherchent avec un cœur
sincère. Dans le commandement de Jésus Allez sont présents les
scénarios et les défis toujours nouveaux de la mission
évangélisatrice de l’Eglise. En elle, tous sont appelés à
annoncer l’Evangile par le témoignage de la vie. Aux consacrés,
il est demandé en particulier d’écouter la voix de l’Esprit qui
les appelle à aller vers les grandes périphéries de la mission,
parmi les peuples auxquels n’est pas encore parvenu l’Evangile.
Le cinquantième anniversaire du décret conciliaire Ad Gentes nous
invite à relire et à méditer ce document qui suscita un fort élan
missionnaire au sein des Instituts de vie consacrée. Dans les
communautés contemplatives fut remise en évidence la figure de
sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des missions, en tant
qu’inspiratrice du lien intime entre la vie contemplative et la
mission. Pour de nombreuses congrégations religieuses de vie active,
le désir missionnaire provenant du Concile Vatican II se traduisit
par une extraordinaire ouverture à la mission Ad Gentes, souvent
accompagnée par l’accueil de frères et sœurs provenant des
terres et des cultures rencontrées dans le cadre de
l’évangélisation, au point qu’aujourd’hui, il est possible de
parler d’une interculturalité diffuse au sein de la vie consacrée.
C’est pourquoi il est urgent de proposer à nouveau l’idéal de
la mission dans son aspect central...le don total de soi en vue de
l’annonce de l’Evangile. Il ne peut exister de compromis à ce
propos. Celui qui, avec la grâce de Dieu, accueille la mission, est
appelé à la vivre. Pour ces personnes, l’annonce du Christ, au
sein des multiples périphéries du monde, devient la manière de
vivre à sa suite et récompense de beaucoup de fatigues et de
privations. Toute tendance à dévier de cette vocation, même si
elle est accompagnée de nobles motivations liées aux nombreuses
nécessités pastorales, ecclésiales ou humanitaires, ne s’accorde
pas avec l’appel personnel du Seigneur au service de l’Evangile.
Dans les Instituts missionnaires, les formateurs sont appelés tant à
indiquer avec clarté et honnêteté cette perspective de vie et
d’action qu’à faire autorité en ce qui concerne le discernement
de vocations missionnaires authentiques. Je m’adresse surtout aux
jeunes, qui sont encore capables de témoignages courageux et
d’entreprises généreuses et parfois à contre-courant. Ne vous
laissez pas voler le rêve d’une vraie mission, d’une Sequela
Christi qui implique le don total de soi. Dans le secret de votre
conscience, demandez-vous quelle est la raison pour laquelle vous
avez choisi la vie religieuse missionnaire et mesurez votre
disponibilité à l’accepter pour ce qu’elle est, un don d’amour
pour l’annonce de l’Evangile, en vous souvenant que, avant d’être
un besoin pour ceux qui ne le connaissent pas, elle est une nécessité
pour qui aime le Maître.
Aujourd’hui,
la mission est face au défi de respecter le besoin de tous les
peuples de repartir de leurs propres racines et de sauvegarder les
valeurs de leurs cultures respectives. Il s’agit de connaître et
de respecter d’autres traditions et systèmes philosophiques et de
reconnaître à chaque peuple et culture le droit d’être aidé par
sa propre tradition dans la compréhension du mystère de Dieu et
dans l’accueil de l’Evangile, qui est lumière pour les cultures
et force transformante pour ces dernières. Dans
cette dynamique complexe, qui sont les destinataires privilégiés de
l’annonce évangélique? La réponse est claire et nous la trouvons
dans l’Evangile lui-même, les pauvres, les petits et les infirmes,
ceux qui sont souvent méprisés et oubliés, ceux qui n’ont pas de
quoi payer de retour. L’évangélisation s’adressant de manière
préférentielle à eux est signe du Royaume que Jésus est venu
apporter: Il existe un lien inséparable entre notre foi et les
pauvres. Ne les laissons jamais seuls. Ceci doit être clair en
particulier pour les personnes qui embrassent la vie consacrée
missionnaire. Avec le vœu de pauvreté, elles choisissent de suivre
le Christ dans sa préférence, non pas idéologiquement, mais comme
lui, en s’identifiant avec les pauvres, en vivant comme eux dans la
précarité de l’existence quotidienne et dans le renoncement à
l’exercice de tout pouvoir pour devenir frères et sœurs des
derniers, leur apportant le témoignage de la joie de l’Evangile et
l’expression de la charité de Dieu. Pour vivre le témoignage
chrétien et les signes de l’amour du Père parmi les petits et les
pauvres, les consacrés sont appelés à promouvoir dans le service
de la mission la présence des fidèles laïcs. Déjà le concile
Vatican II affirmait que les laïcs coopèrent à l’œuvre
d’évangélisation de l’Eglise et participent à titre de
témoins, et en même temps d’instruments vivants à sa mission
salvifique. Il est donc nécessaire que les consacrés missionnaires
s’ouvrent toujours plus courageusement à ceux qui sont disposés à
collaborer avec eux, même pour un temps limité, pour une expérience
sur le terrain. Ce sont des frères et des sœurs qui désirent
partager la vocation missionnaire inhérente au Baptême. Les maisons
et les structures des missions sont des lieux naturels pour leur
accueil et leur soutien humain, spirituel et apostolique.
Les
institutions et les oeuvres missionnaires de l’Eglise sont
totalement au service de ceux qui ne connaissent pas l’Evangile.
Pour atteindre ce but, elles ont besoin des charismes et de
l’engagement missionnaire des consacrés, tout comme les consacrés
ont besoin d’une structure de service, expression de la sollicitude
de l’Evêque de Rome, pour garantir la Koinonia, de sorte que la
collaboration et la synergie fassent partie intégrante du témoignage
missionnaire. Jésus a posé l’unité des disciples comme condition
pour que le monde croie. Une telle convergence n’équivaut pas à
une soumission juridique et organisationnelle à des organismes
institutionnels ou bien à une mortification de la fantaisie de
l’Esprit qui suscite la diversité mais signifie donner plus
d’efficacité au message évangélique et promouvoir cette unité
d’intentions qui est, elle aussi, fruit de l’Esprit. L’œuvre
missionnaire du Successeur de Pierre a un horizon apostolique
universel. C’est pourquoi elle a également besoin des nombreux
charismes de la vie consacrée pour s’adresser au vaste horizon de
l’évangélisation et être en mesure d’assurer une présence
adéquate aux frontières et dans les territoires atteints. La
passion du missionnaire est l’Evangile. Saint Paul pouvait
affirmer: Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile.
L’Evangile est source de joie, de libération et de salut pour tout
homme. Consciente de ce don, l'Eglise ne cesse d’annoncer
continuellement à tous ce qui était au commencement, ce que nous
avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux. La mission de tous
les serviteurs de la Parole...est de mettre tout un chacun, sans
aucune exception, en rapport personnel avec le Christ. Dans l’immense
champ de l’action missionnaire de l’Eglise, chaque baptisé est
appelé à vivre au mieux son engagement, selon sa situation
personnelle. Une réponse généreuse à cette vocation universelle
peut être offerte par les consacrés et les consacrées au travers
d’une intense vie de prière et d’union avec le Seigneur et avec
son sacrifice rédempteur. Confiant à la Vierge Marie, Mère de
l’Eglise et modèle de la Mission, tous ceux qui, Ad Gentes ou dans
leur pays, quel que soit leur statut, coopèrent à l’annonce
évangélique, j’accorde de tout cœur la Bénédiction
apostolique".
Prier pour l'unité de l'Eglise
Cité
du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Le diocèse de Phoenix (USA) ayant
organisé une journée de dialogue et prière avec des pasteurs
évangéliques pentecôtistes (parmi lesquels le Pasteur italien ami
du Pape), le Saint-Père a enregistré un message vidéo diffusé
hier en ouverture des travaux: Rappelant la prière de Jésus pour
l'unité et assurant les participants de ses encouragements cordiaux,
il a dit que le germe de l'unité, recherchée ensemble, réside dans
notre baptême commun, "dans la prière des uns pour les autres,
dans une action commune de tous ceux qui croient dans la souveraineté
du Christ... La désunion est une blessure infligée au corps du
Christ, dont nous espérons qu'elle ne sera pas permanente car elle
est l'oeuvre du Père du mensonge et de la discorde qui pousse les
frères à se diviser... Prions pour que le Père envoie l'Esprit
afin d'avoir la grâce de n'être qu'un, afin que le monde croie...
Je vais peut-être dire quelque chose d'inexact voire une hérésie,
mais il me semble que, malgré nos différences, nous sommes déjà
un dans la persécution. Aujourd'hui le martyre des chrétiens nous
unit. Disciples du Christ ils sont des frères unis...qu'ils soient
évangéliques, orthodoxes, luthériens ou catholiques. Peu importe,
ils sont chrétiens, disciples du Christ, unis par le sang. Ceci doit
nous encourager tous à prier et à parler ensemble, à réduire nos
distances. Bâtir l'unité ne relève pas des théologiens. Si leur
science aide...la bonne volonté de tous ceux qui s'adressent le
coeur ouvert au Saint Esprit, c'est lui seul qui accorde l'unité! Je
m'unis humblement à votre journée de prière, de réflexion et
d'amitié, dans la certitude d'avoir un seul Seigneur, Jésus qui est
vivant en chacun de nous, avec la certitude qu'il nous adresse
l'Esprit promis afin de réaliser l'harmonie entre tous ses
disciples".
Un martyr qui sut guider, défendre et protéger son troupeau
Cité
du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a adressé une lettre
aux évêques du Salvador à l'occasion de la béatification d'Oscar
Arnulfo Romero Galdamez, Archevêque de San Salvador, assassiné en
haine de la foi le 24 mars 1980. Le Cardinal Angelo Amato, Préfet de
la Congrégation pour les causes des saints, qui a représenté le
Pape à la messe de béatification, a lu le texte: Cette
béatification constitue une grande joie pour les Salvadoriens et
pour ceux qui reconnaissent en lui un exemple de ce que les fils de
l'Eglise peuvent offrir. Mgr.Romero, qui a construit la paix avec la
force de l'amour, a témoigné de la foi par sa vie offerte jusqu'au
martyr. "Le Seigneur n'abandonne jamais son peuple dans les
difficultés, et se montre toujours plein d'attentions envers ses
besoins. Il voit l'oppression, entend les cris de douleur de ses
enfants, et vient en aide pour les libérer de l'oppression et les
emmener sur une nouvelle terre, fertile et spacieuse, d'où jaillit
le lait et le miel. De même qu'un jour il a choisi Moïse pour qu'en
son nom, il guide son peuple, il continue d'attirer des pasteur selon
leur cœur, qui font paître avec sagesse et prudence leur troupeau.
Dans ce pays d'Amérique centrale, baigné par le Pacifique, le
Seigneur a donné à son Eglise un évêque zélé qui, par amour
pour Dieu et ses frères, est devenu l'image du Bon Pasteur. A une
époque difficile, Mgr.Romero a su guider, défendre et protéger son
troupeau, restant fidèle à l'Evangile et en communion avec toute
l'Eglise. Son ministère s'est distingué par une attention
particulière aux plus pauvres et aux marginaux. Au moment de sa
mort, alors qu'il célébrait le saint sacrifice de l'amour et de la
réconciliation, il reçut la grâce de s'identifier pleinement avec
celui qui donne sa vie pour ses brebis. En ce jour de fête pour la
nation salvadorienne, et aussi pour les pays frères
latino-américains, rendons grâce à Dieu parce qu'il a accordé à
l'évêque martyr la capacité de voir et d'entendre la souffrance de
son peuple, et a modelé son cœur pour qu'en son nom, il l'oriente
et l'éclaire, faisant de son œuvre un exercice plein de charité
chrétienne".
"La
voix du nouveau bienheureux continue de résonner aujourd'hui pour
nous rappeler que l'Eglise, réunion de frères autour de leur
Seigneur, est la famille de Dieu, dans laquelle il ne peut y avoir
aucune division. La foi en Jésus-Christ, quand elle se comprend bien
et s'assume jusqu'à ses dernières conséquences forme des
communautés de bâtisseurs de paix et de solidarité. C'est ce à
quoi est appelée aujourd'hui l'Eglise du Salvador en Amérique, et
dans le monde entier, à être riche en miséricorde, à se convertir
en levain de réconciliation pour la société. Mgr.Romero nous
invite à la sagesse et à la réflexion, au respect de la vie et à
la concorde. Il faut renoncer à la violence de l'épée, de la
haine, et vivre la violence de l'amour, celle qu'a laissé le Christ
cloué sur une croix, celle que chacun peut faire pour vaincre ses
égoïsmes et pour que disparaissent les inégalités si cruelles
entre nous. Il sut voir et expérimenter dans sa chair l'égoïsme
qui se cache chez qui ne veut pas donner un peu de ce qu'il a pour
les autres. Et avec un cœur de père, il s'est préoccupé des plus
pauvres, demandant aux puissants de changer leurs armes en fourches
pour le travail. Que ceux qui considèrent Mgr.Romero comme ami dans
la foi, qui l'invoquent comme protecteur ou intercesseur, qui
l'admirent, trouvent en lui la force et le courage de construire le
Royaume de Dieu, pour s'engager dans un ordre social plus équitable
et digne. C'est un moment favorable pour une véritable
réconciliation nationale face aux défis qui se présentent
aujourd'hui. Le Pape se joint à vos espérances, s'unit à vos
prières pour que germe la graine du martyr et que se raffermissent
les vrais chemins des fils et filles de cette nation qui peut se
vanter de porter le nom du divin Sauveur du monde. Cher frère, je te
demande, s'il te plaît, de prier et de faire prier pour moi, et
j'accorde la bénédiction apostolique à tous ceux qui s'unissent de
différentes manières à la célébration du nouveau bienheureux".
Message à la Conférence internationale sur la femme
Cité
du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un
message aux participants à la seconde Conférence internationale sur
la femme, qui s'est ouverte hier à Rome sous l'égide du Conseil
pontifical Iustitia et Pax, de l'Union mondiale des organisations
féminines catholique et de l'Alliance mondiale des femmes pour la
vie et la famille: Les femmes, écrit-il, "sont confrontées
selon les régions du monde à des problèmes différents. En
Occident elles peuvent souffrir de discriminations dans l'emploi, au
point de devoir souvent choisir entre travail et famille. A tous les
âges, elles risquent d'être objets de violences. Dans les pays
pauvres ou en voie de développement, c'est sur elles que reposent
généralement les responsabilités incombant aux hommes comme la
fourniture en eau. Elles meurent souvent des suites d'un
accouchement, sont exclavagisées et exploitées sexuellement,
contraintes enfants au mariage convenu. Parfois la vie leur est ôtée
pour la simple raison qu'il s'agit de femmes. Toutes ces questions
font l'objet des propositions discutées au sein des Objectifs de
l'ONU en matière de développement durable... Les sujets touchant à
la vie entrent dans la problématique sociale. Lorsqu'on défend le
droit à la vie, il s'agit de la vie de sa conception à son terme
naturel, d'une vie digne sans faim ni pauvreté, sans violences ni
persécutions. Dans l'encyclique Caritas in Veritate Benoît XVI a
rappelé que l'Eglise prône le lien entre éthique de la vie et
éthique sociale, car une société ne saurait être solide sans des
valeurs, sans la dignité de la personne ou sans la justice et la
paix. La société se contredit elle même si elle accepte ou tolère
des violations du droit à la vie, notamment sur les plus faibles...
Engagés dans la défense de la dignité de la femme et de ses
droits, vous devez donc vous laisser guider par l'humanité et la
compassion envers le prochain. Qualité première, la compétence
professionnelle, doit éviter toute forme d'activisme pour manifester
les dons incommensurables faits par Dieu à la femme...des qualités
féminines qui représentent le génie féminin qu'il convient de
manifester pleinement pour le bien de la société tout entière".
Lutter pour un travail libre, créatif, participatif et solidaire
Cité
du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). "Nous devons faire en sorte que
par le travail, un travail libre, créatif, participatif et
solidaire, l'être humain exprime et accroisse la dignité de sa
vie", a dit le Pape François recevant ce matin les membres de
l'Association des travailleurs chrétiens italiens (ACLI) qui célèbre
le 70 anniversaire de sa fondation. A cette occasion, il n'a pas
manqué d'évoquer l'opportunité de s'interroger sur la dimension et
l'urgence de la problématique du travail dans le monde actuel pour
proposer des solutions équitables et solidaires qui peuvent être
mises en pratique. "L'extension de la précarité, du travail au
noir et du chantage mafieux fait que, et surtout chez les jeunes
générations, le manque de travail ôte la dignité, empêche la
plénitude de la vie humaine et exige une réponse immédiate et
vigoureuse", a dit le Saint-Père indiquant ensuite les quatre
caractéristiques qui devraient être propres à tout travail. En
premier lieu, le travail libre, pour que chaque être humain,
poursuivant l'œuvre du Créateur, fasse que le monde trouve sa
finalité. Une caractéristique qui se heurte à la réalité d'un
travail nourri d'oppressions à différents niveaux, interpersonnel
ou d'organisations esclavagistes qui oppriment les plus pauvres. "De
nombreux enfants et femmes, en particulier, subissent une économie
qui oblige à un travail indigne qui contredit la création dans sa
beauté et son harmonie. Nous devons faire en sorte que le travail ne
soit pas un instrument d'aliénation, mais d'espérance et de vie
nouvelle". Ensuite, le travail créatif, qui permet à la
personne d'utiliser ses capacités uniques et originales pour
"exprimer en liberté et créativité quelques formes
d'entreprise, de travail collaboratif communautaire qui lui
permettent ainsi qu'à d'autres, un plein développement économique
et social. Nous ne pouvons pas couper les ailes à ceux, et en
particulier les jeunes, qui ont tant à donner par leur intelligence
et leurs capacités. Ceux-ci doivent être libérés du poids qui les
opprime et les empêche d'entrer de plein droit et au plus vite dans
le monde du travail". Le travail participatif, ensuite,
correspond à la dimension relationnelle de la personne et conduit à
la mise en place de liens de collaboration responsable. Cependant,
"là où, à cause d'une vision économiste, on pense à l'homme
en terme égoïste et aux autres comme moyens et non comme fin, le
travail perd son sens premier de continuation de l'œuvre de Dieu,
œuvre destinée à toute l'humanité, pour que tous puissent en
bénéficier". Enfin, le travail solidaire, pour apporter une
réponse aux nombreux hommes et femmes qui ont perdu leur emploi et
qui ont droit, avant tout, à la proximité et à l'intérêt des
autres. Les associations comme l'ACLI, en plus d'être des lieux
d'accueil et de rencontre, se préoccupent d'individualiser les
opportunités de formation et de requalification professionnelle.
Le
Pape a ensuite évoqué trois aspects de l'ACLI: sa présence hors du
pays, qui a commencé avec l'émigration italienne et toujours
d'actualité en raison des nombreux jeunes qui se déplacent à
l'étranger à la recherche d'un travail adéquat. "Aidez-les
dans leur chemin -a-t-il dit- vous pourrez voir dans leurs yeux un
reflet du regard de vos pères ou grands-pères qui sont partis loin
pour travailler". L'association réfléchit aussi à la lutte
contre la pauvreté et l'appauvrissement des classes moyennes. "La
proposition d'une aide non seulement économique aux personnes en
dessous du seuil de pauvreté absolue, qui sont en augmentation en
Italie aussi ces dernières années, peut être bénéfique à toute
la société. En même temps, il faut éviter que tombent dans la
pauvreté ceux qui jusqu'à hier vivaient dignement. Il suffit de peu
aujourd'hui pour devenir pauvre: la perte d'un travail, une personne
âgée qui n'est plus autonome, une maladie dans la famille, et même,
pensez au terrible paradoxe, la naissance d'un enfant. C'est une
importante bataille culturelle que de considérer le bien-être comme
une infrastructure de développement et non un coût. Vous pouvez
servir de coordinateurs et de moteur de l'alliance nouvelle contre la
pauvreté, qui se propose de développer un plan national pour un
travail décent et digne... L'inspiration chrétienne et la dimension
populaire déterminent le mode d'entendre et de réactualiser la
triple fidélité historique des ACLI aux travailleurs, à la
démocratie et à l'Eglise. Au point que dans le contexte actuel, on
pourrait dire en quelque sorte que ces trois fidélités historiques
se résument dans une autre , toujours actuelle, la fidélité aux
pauvres".
Audiences
Cité
du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a
reçu ce matin:
Le
Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la
Congrégation pour les évêques.
M.Boyko
Borissov, Premier Ministre bulgare.
M.Nikola
Gruevski, Premier Ministre macédonien.
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican, 23 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
Mgr.Sergio
Melillo, Evêque d'Ariano Irpino - Lacedonia (superficie 781,
population 74.970, catholiques 74.270, prêtres 44, diacres 8,
religieux 80), Italie. L'Evêque élu, né en 1955 à Avellino
(Italie) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Vicaire
Général du diocèse d'Avellino. Licencié en théologie, il a été
curé de paroisse, aumônier de scouts, journaliste, formateur et
professeur, vice-directeur de la Caritas diocésaine, membre du
Presbyterium.
Mgr.Ghaleb
Moussa Abdalla Bader (Jordanie), Nonce apostolique au Pakistan. Il
était jusqu'ici Archevêque d'Alger (Algérie).
vendredi 22 mai 2015
IX Rencontre de Silos
Cité
du Vatican, 22 mai 2015 (VIS). L'Ecole de pensée de Silos (Espagne)
consacre sa IX Rencontre internationale au pontificat du Pape
François, son enseignement et ses actes. Sous le patronage de
l'abbaye de Silos et et de la mission UNESCO de Madrid, l'Ecole
rassemble dans un climat respectueux et pluraliste des personnalités
du monde scientifique et culturel pour débattre des valeurs
universelles. Dans la lettre qu'il adresse au Comité directeur, le
Cardinal Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture,
écrit: "En deux ans de pontificat, le Pape François est devenu
un phénomène médiatique... Au-delà des phrases choc auxquelles il
nous a habitué, se cache une pensée théologique vigoureuse et
spirituelle. C'est une théologie aux accents typiquement sud
américains, imprégnée de bon sens populaire... Sa réflexion prend
corps dans la foi d'un peuple qui lui donne sa force et son mode
d'expression. Si Jean-Paul II a été le Pape de l'Homme et de
l'Eglise en chemin, et Benoît XVI le Pape du Logos et de la
recherche prioritaire de Dieu, François est le Pape du peuple de
Dieu, porteur et destinataire de la Révélation". Intitulée
"Enseignement et actes du Pape François, une voix pour tous",
la IX Rencontre de Silos se déroule en deux
temps, la première journée le 6 juin, la suivante renvoyée au
premier trimestre 2016 afin de pouvoir commenter les conclusions du
Synode des évêques sur la famille.
Audiences
Cité
du Vatican, 21 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père
s'est rendu ce matin en visite auprès de certains dicastères de la
Curie Romaine (Place Pie XII).
Hier
après-midi il avait reçu:
Le
Cardinal Domenico Mamberti, Préfet du Tribunal
suprême de la signature apostolique.
Mgr.Héctor
Rubén Aguer, Archevêque de La Plata (Argentine).
Mgr.Juan
Rubén Martínez, Evêque de Posadas (Argentine).
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican, 22 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
L'Abbé
Jean-Louis Balsa, Evêque de Viviers (superficie 5.556, population
327.072, catholiques 285.000, prêtres 142, diacres 15, religieux
591), en France. L'Evêque élu, né en 1957 à Nice (France) et
ordonné prêtre en 1984, était jusqu'ici Vicaire Général du
diocèse de Nice. Docteur en théologie et diplômé en anthropologie
religieuse, il a été curé de paroisse, coordinateur des aumôneries
de lycées, professeur de séminaire, vicaire épiscopal pour la
pastorale des jeunes, secrétaire général du synode diocésain et
délégué de l'administrateur apostolique de ce même diocèse. Il
succède à Mgr.François Blondel, dont la renonciation a été
acceptée pour limite d'âge.
Le
Rév.P.Jean-César Scarcella, CRA, Abbé de l'abbaye territoriale de
St.Maurice ( superficie 9.085, population 8.077, catholiques 6.154,
prêtres chanoines 38, autres religieux et religieuses 91), en
Suisse. L'Evêque élu, né en 1951 à Montreux (Suisse), a prononcé
ses voeux religieux en 1988 et a été ordonné prêtre en 1990. Il
était jusqu'ici Vicaire Général et maître des novices de cette
même abbaye. Il a été curé de paroisse et a occupé diverses
fonctions au sein de la congrégation.
Mgr.Mario
Roberto Cassari (Italie), Nonce apostolique à Malte. Il était
jusqu'ici Nonce en Afrique du Sud, au Botswana, au Lesotho, en
Namibie et au Swaziland.
jeudi 21 mai 2015
Le Pape félicite la Police italienne pour son action humanitaire
Cité
du Vatican, 21 mai 2015 (VIS). Le Pape a reçu ce matin des membres
de la Police italienne blessés en service avec leurs familles et
celles de collègues décédés. Saluant à la fois leur fidélité
institutionnelle et leur témoignage chrétiens, il a évoqué une
"mission qui requiert courage pour aller au secours des
personnes en danger et arrêter leurs agresseurs. La société vous
est débitrice de pouvoir vivre en sécurité, libre des abus et
violences de la corruption... Qui assure quotidiennement un service
sûr en faveur de la communauté, en particulier de qui est en
danger, montre qu'il va vers l'autre en le servant. Non seulement il
se réalise, au risque de perdre la vie, mais il se conforme au
Christ mourant en croix. C'est en lui qu'on peut trouver la force du
pardon et le réconfort car nos croix seront comme rachetées par la
sienne. En lui tout drame et tout sacrifice trouvera sa rédemption.
Témoigner des valeurs chrétiennes est encore plus éloquent
aujourd'hui alors que tant d'élans généreux ne parviennent pas à
se concrétiser dans un engagement cohérent et constant... La
mission des forces de l'ordre implique...sérieux et constance
quelles que soient les circonstances...qui garantissent à tous la
légalité et l'ordre... vous êtes donc en première ligne dans la
réception des migrants mais aussi dans la lutte contre des
trafiquants sans scrupule... Dans ce travail, vous faites preuve
d'esprit de service et d'humanité, avant même de répondre à la
loi et à vos devoirs... Soyez donc fiers de votre travail et
continuez à servir la société et les citoyens, ainsi que toute
autre personne en danger. En défendant la loi et le faible vous
donnez un sens profond à votre service. Ainsi êtes vous des
exemples dans un pays qui a besoin de personnes qui le servent avec
constance et générosité".
Seconde Conférence internationale sur la femme
Cité
du Vatican, 21 mai 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a
été présentée la seconde Conférence internationale sur la femme
(Femmes et développement durable, Rome 22 - 24 mai), organisée par
le Conseil pontifical Iustitia et Pax, l'Union mondiale des
organisations féminines catholique et l'Alliance mondiale des femmes
pour la vie et la famille. Le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson,
Président du Conseil pontifical, était accompagné de Mlle.Flaminia
Giovanelli, Sous Secrétaire, de Mme.Olimpia Tarzia, Présidente de
l'Alliance, et de Mme.Maria Giovanna Ruggieri, Présidente de l'Union
mondiale. Le Cardinal a expliqué que la première journée
aborderait en trois temps l'anthropologie féminine face à la
culture moderne, la théorie du genre, la mission éducative de la
femme, l'alliance homme femme, un dialogue d'amour et de respect
mutuel qui évite violence et domination: "Parfois l'éducation
est la ressource essentielle pour jouir pleinement du droit à la
vie, qui est encore refusé de nos jours où, dans certains pays, la
naissance d'une fille est considérée comme une calamité, le destin
unique de la femme étant un mariage combiné obligeant à une dote".
Les travaux se poursuivront en passant au dialogue inter-religieux
comme espace favorisant la paix: "Ces derniers temps, nombre de
femmes et d'adolescentes, en particulier chrétiennes, ont été
victimes...d'incroyables horreurs, et en particulier de viols. Ces
épisodes, qui nous interpellent vivement, doivent intensifier le
dialogue entre religions. Faisons appel à notre respect commun de la
personne, au-delà de l'appartenance religieuse ou culturelle, pour
condamner ces crimes et protéger les personnes menacées".
Cette seconde conférence envisagera aussi les nouvelles formes
d'esclavage et de violences faites aux femmes: Si en Occident prévaut
la violence domestique et croît, selon le Cardinal Turkson, le
nombre des "féminicides", on note "dans les zones les
plus pauvres de certains pays en voie de développement l'existence
de nombreux infanticides d'adolescentes enceintes et d'avortements
sélectifs lorsque le foetus est de sexe féminin". Ensuite, le
Cardinal a expliqué que, dans le sillage du message pour la dernière
Journée mondiale de la paix, serait abordé l'abominable question de
la traite des êtres humains, "une des formes de l'esclavage
moderne que le Pape François a défini comme crime contre
l'humanité... Malgré des progrès notables acquis dans de nombreux
pays en ce qui concerne l'exploitation des femmes, beaucoup reste à
faire", d'autant que la "pauvreté est encore
majoritairement féminine. Beaucoup de femmes ne jouissent pas de
protection en matière de travail, y compris domestique. La
conférence ne veut pas se limiter à un panorama de ces graves
questions touchant à la violation de la dignité et des droits de la
femme. Elle veut aussi contribuer utilement aux débats en cours sur
le nouvel agenda post-2015. C'est pourquoi la seconde journée de
travail traitera spécifiquement des questions touchant aux Objectifs
du développement durable" de l'ONU.
Audiences
Cité
du Vatican, 21 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a
reçu ce matin:
Mme.Rudo
Mabel Chitiga, Ambassadeur du Zimbabwe, présentant ses lettres de
créance.
M.Joel
Musa Nhleko, Ambassadeur du Swaziland, présentant ses lettres de
créance.
Le
Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la
Congrégation pour l'évangélisation des peuples.
Le
Cardinal Carlo Caffarra, Archevêque de Bologne (Italie).
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican, 21 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a:
Accepté
pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Santiago García Aracil, à
la charge pastorale du diocèse de Mérida - Badajoz (Espagne),
auquel succède comme Archevêque son Coadjuteur, Mgr.Celso Morga
Iruzubieta.
Nommé
l'Abbé Dominique Blanchet, Evêque de Belfort - Montbéliard
(superficie 1.472, population 327.800, catholiques 249.500, prêtres
73, diacres 14, religieux 36), en France. L'Evêque élu, né en 1966
à Cholet (France) et ordonné prêtre en 1999, était jusqu'ici
Vicaire Général du diocèse d'Angers (France). Ingénieur en
mathématiques et diplômé en théologie, il a été délégué
épiscopal à la pastorale des jeunes, curé de paroisses,
administrateur du diocèse. Il succède à Mgr.Claude Schockert, dont
la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.
mercredi 20 mai 2015
L'éducation, vocation naturelle de la famille
Cité
du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience
générale tenue Place St.Pierre en présence de 25.000 personnes, le
Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant sa
vocation éducatrice. Faisant référence à l'épître aux
colossiens qui dit qu'obéir aux parents est agréable à Dieu, il a
affirmé qu'en aucun cas ceux-ci peuvent user de leur position pour
écraser leurs enfants. Parlant ensuite des difficultés de certaines
familles, où les parents rentrent tard et n'ont plus de temps à
consacrer à leurs enfants, il a aussi évoqué les parents séparés
qui risquent de reporter sur les enfants leur propre désaccord. On a
accusé la famille, a-t-il encore dit, d'être néfaste aux enfants,
d'être autoritaire et conformiste, de générer des conflits à
cause de sa répression affective. "La facture qui s'est
produite entre la famille et la société a miné la confiance
réciproque et plongé dans la crise leur alliance éducative. Ainsi
à l'école les rapports entre parents et enseignants se sont
dégradés. De soi-disant experts se sont multipliés pour se
substituer au rôle des parents jusque dans le détail de
l'éducation... Privés de leur mission nombre d'entre eux finissent
par perdre confiance en soi, lâcher prise, être trop possessifs ou
renoncer à corriger leurs enfants. Ils tendent alors à s'en
remettre à ces experts en s'excluant eux mêmes de la vie de leur
progéniture... Comment en sommes nous arrivés là? Certes, les
modèles d'éducation du passé avaient leur limites, mais il y a des
erreurs que seuls les parents sont autorisés à commettre...
Beaucoup de parents sont submergés par leur travail et en difficulté
face aux nouvelles exigences de leurs enfants, face à la complexité
de l'existence... Ils ont peur de se tromper...et dialoguer ne suffit
pas". Il vaut bien mieux "chercher à comprendre où
l'enfant en est de son parcours, qu'en est-il de leur esprit? Qu'en
savons nous, voulons nous même le savoir?". Les parents ne
doivent pas exaspérer leurs enfants, et provoquer leur
découragement. "A la base de tout il y a l'amour offert par
Dieu, l'amour qui ne manque pas de respect, ne cherche pas son propre
intérêt et ne retient pas l'offense, excuse tout, croit tout,
supporte tout. Même dans les familles les meilleurs il faut se
supporter, en ayant de la patience... Ici encore c'est la grâce de
l'amour du Christ qui portent à l'accomplissement de la nature
humaine. Tant de parents chrétiens sont des exemples de sagesse, qui
montrent que la bonne éducation familiale est le fondement de
l'humanisme. Son effet sur la société peut créer de véritables
miracles. Espérons que le Seigneur donne la foi aux familles
chrétiennes, avec la liberté et le courage nécessaire à leur
mission... Il est temps que les parents reviennent d'exil pour
assumer pleinement leur rôle éducatif".
Après la catéchèse
Cité
du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Après la catéchèse
de l'audience générale, le Saint-Père a d'abord rappelé que le 24
mai les catholiques chinois vénèrent au sanctuaire de Sheshan
(Shanghai) Marie Secours des chrétiens. Sa statue présente Jésus
au monde, les bras étendus en signe d'amour et de miséricorde:
"Demandons à la Vierge d'aider nos frères catholiques à
demeurer des témoins de cet amour miséricordieux au sein de la
société chinoise et à rester spirituellement unis au rocher de
Pierre, sur lequel est bâtie l'Eglise". Puis le Pape François
a rappelé que les évêques italiens ont décidé de consacrer la
vigile de la Pentecôte à prier pour tous nos frères chassés ou
tués à cause de leur foi. Ce sont des martyrs! Puisse ce temps de
prière mieux faire comprendre que la liberté religieuse est un
droit fondamental, et sensibiliser l'opinion publique à la
persécution des chrétiens, afin d'y mettre fin".
On ne peut fuir devant la dégradation de la planète
Cité
du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Le Secrétaire d'Etat a adressé un
message à la conférence sur la nouvelle économie climatique
organisée à Rome par l'Université pontificale de la Ste.Croix, le
Conseil pontifical Iustitia et Pax, le World Resource Institute et
l'Ambassade des Pays-Bas près le Saint-Siège. L'événement prend
place à la veille du Sommet de l'ONU destiné à adopter l'agenda de
développement post-2015 et de la Conférence de Paris de décembre
sur les changements climatiques. Ces deux manifestations
internationales, rappelle le Cardinal Parolin, "touchent à la
responsabilité éthique et morale que nous avons tous envers
l'humanité, notamment les pauvres et les générations à venir...
Lorsque l'avenir de la planète est en jeu aucune frontière ne vaut,
aucun barrage derrière lequel se mettre à l'abri des effets de la
dégradation environnemental et social. Il n'y a plus de place pour
la globalisation de l'indifférence, l'économie de l'exclusion ou la
culture du gaspillage que le Pape dénonce. La route est dure mais la
responsabilité...conduit à réviser nos modèles de développement.
Cela implique un vaste effort politique et économique". Le
Sommet de septembre dernier su le climat a établi que "les
bases techniques et opérationnelles pour développer cette
responsabilité collective existent et sont à notre portée. Nous
devons être capables d'engager et de renforcer un processus de
vérité, qui aboutira à lutter contre la pauvreté et à limiter
les effets néfastes du changement climatique". Il faut donc
renforcer le processus de conscience "par le biais d'actions
correctrices en matière économique et technique. "Il faut donc
favoriser les actions de lutte combinée contre la pauvreté et les
effets du changement climatique". Concluant, le Cardinal Pietro
Parolin transmet aux participants les voeux du Saint-Père qui espère
que les travaux de la conférence contribueront à approfondir la
réflexion sur une économie plus soucieuse du juste développement
humain, qui prenne notamment en compte les pauvres et les jeunes.
Accroître la surveillance et lutte contre les épidémies
Cité
du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Hier à Genève, la délégation du
Saint-Siège est intervenu devant la 68 Assemblée mondiale de la
santé (OMS): La récente épidémie d'Ebola, a déclaré Mgr.Zygmunt
Zimowski Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la
santé, a été une tragédie sanitaire et sociale qui a notamment
démontré la nécessité de mettre en place des réseaux sanitaires
efficaces. Il faut pouvoir fournir aux populations une couverture
médicale universelle tout en réagissant immédiatement au
déclenchement des foyers d'épidémie... Malheureusement, les pays
pauvres encore frappés par ces épidémies ne disposent pas encore
des moyens de réaction urgente... Il faut donc que les
investissements dans le domaine de la santé redeviennent
prioritaires, ce qui implique un engagement à long terme des états
et des organismes internationaux...pour renforcer aussi les systèmes
de santé nationaux" à hauteur des besoins de la population.
Les fournisseurs de service et de financement doivent passer des
programmes d'urgence à des programmes à long terme. "Le récent
rapport du BIT consacré à l'inégalité en matière de santé
rurale révèle que plus de la moitié des ruraux de par le monde n'a
pas accès à la médecine de base. Pauvres ou appauvris, ils sont
qui plus est souvent contraints à payer les services, preuve que
nous sommes encore loin de la couverture universelle". La
disparité est encore trop grande entre catégories sociales et
régions du monde. "Il est donc urgent de la réduire dans
l'agenda post-2015 en n'oubliant jamais que la vie de la personne est
sacrée, et qu'on ne saurait la quantifier" en fonction de
critères économiques... Dans nombre de pays l'Eglise catholique est
le principal partenaire de l'état pour la fourniture de l'assistance
sanitaire de première nécessité, souvent en faveur de populations
isolées. Ses 110.000 structures de par le monde" offrent un
appui ou un collaboration notable "afin de rendre accessible la
santé aux pauvres".
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a:
Accepté
pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Norbert Werbs à l'office
d'Auxiliaire de l'Archevêque de Hamburg (Allemagne).
Accepté
pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Evangelista Alcimar Caldas
Magalhaes, OFM.Cap, à la charge pastorale du diocèse de Alto
Solimoes (Brésil), auquel succède comme Archevêque son Coadjuteur,
Mgr.Adolfo Zon Pereira, SX.
Nommé
Mgr.Laurent Dognin, Evêque de Quimper - Cornouailles (superficie
6.785, population 899.870, catholiques 733.000, prêtres 271, diacres
33, religieux 582), en France. Il était jusqu'ici Auxiliaire de
l'Archevêque de Bordeaux (France).
Nommé
l'Abbé Paulo Jackson Nóbrega de Sousa, Evêque de Garanhuns
(superficie 8.734, population 677.000, catholiques 609.000, prêtres
60, diacres 7, religieux 94), au Brésil. L'Evêque élu, né en 1969
à Sao José de Espinharas (Brésil) et ordonné prêtre en 1993.
Docteur en théologie, il était jusqu'ici Curé de la paroisse Bom
Jesus de Belo Horizonte (Brésil) et professeur près l'Université
catholique du Minas Gerais.
Nommé
Mgr.Pedro Cunha Cruz, Coadjuteur de l'Evêque de Campanha (Brésil).
Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Sao Sebastiao do
Rio de Janeiro (Brésil).
mardi 19 mai 2015
L'Eglise catholique en Bosnie - Herzégovine
Cité
du Vatican, 19 mai 2015 (VIS). Comme annoncé, le Pape effectuera
le 6 juin une visite pastorale en Bosnie - Herzégovine. Voici
les statistiques relatives à la présence de l'Eglise catholique
dans ce pays. La Bosnie - Herzégovine a une superficie de 51.197 km2
pour 3.833.000 habitants dont seulement 43.900 catholiques (11,5%).
L'Eglise dispose de 4 circonscriptions ecclésiastiques, 304
paroisses et 1 centre pastoral, avec 6 évêques, 624 prêtres, 120
séminaristes, 651 religieux et religieuses et 68 catéchistes.
L'Eglise anime 16 structures d'enseignement de tous niveaux et 6
dispensaires, 4 maisons de retraite et 4 orphelinats ou garderies, 6
centres de consultation familiale et 9 autres structures sociales.
Inscription à :
Articles (Atom)
Copyright © VIS - Vatican Information Service
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).