Cité
du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). Hier, après la messe privée à
l'archevêché de Santa Cruz de la Sierra, rappelant
que le Président bolivien lui avait offert au nom du pays plusieurs
cadeaux, le Saint-Père a décidé de les confier à la Vierge de
Copacabana, la patronne de la Bolivie. Puis il a récité une prière
à Marie: Mère du Sauveur, notre mère, Reine de la Bolivie, écoute
les suppliques de tes enfants, avant tout des plus pauvres et
abandonnés. Protège les. Reçoit ces dons manifestation de
l'attachement du peuple bolivien et de ma filiale affection... Ils
rappellent la noblesse de ce peuple rassemblé à tes pieds...et le
sacrifice du P.Espinal. Puissent-ils être le symbole du grand amour
et de la persévérance des boliviens. Je dépose à tes pieds ma
prière avec celles de ceux qui m'ont accueilli ces jours-ci. Protège
la Bolivie et manifeste à ce pays ta tendresse de femme, de mère et
de reine".
Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
dernières 5 nouvelles
samedi 11 juillet 2015
Réclusion n'est pas exclusion
Cité
du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). La dernière journée du Pape
François a débuté hier par sa visite au pénitencier de Palmasola,
où vivent des détenus de toute catégorie, âge et sexe, des
assassins aux coupables de larcins. Dans la section visitée sont
enfermés 2.800 hommes qui reçoivent chaque jour environ 1.500
visites de parents. La police pénitentiaire gère et contrôle
l'enceinte de cette structure pratiquement auto-gérée par les
détenus. En présence du Directeur, de l'Aumônier et du Responsable
de la pastorale pénitentiaire de la Conférence épiscopale, il a
prononcé le discours suivant:
"Je
ne pouvais pas quitter la Bolivie sans venir vous rencontrer, sans
partager la foi et l’espérance qui naissent de l’amour offert
sur la croix. Merci de m’avoir accueilli. Je sais que vous vous
êtes préparés et que vous avez prié pour moi. Je vous remercie
beaucoup. Dans...les témoignages de ceux qui sont
intervenus, j’ai pu constater combien la douleur n’est pas en
mesure d’éteindre l’espérance au plus profond du cœur, et que
la vie continue à germer avec force dans des circonstances adverses.
Qui est devant vous? Vous pourriez vous le
demander. J’aimerais répondre à la question avec une certitude de
ma vie, avec une certitude qui m’a marqué pour toujours. Celui qui
est devant vous est un homme pardonné. Un homme qui a été et qui
est sauvé de ses nombreux péchés. Et c’est ainsi que je me
présente. Je n’ai pas grand chose de plus à vous donner ou à
vous offrir, mais ce que j’ai et ce que j’aime, oui, je veux vous
le donner, oui, je veux partager avec vous Jésus-Christ, la
miséricorde du Père. Il est venu nous montrer, rendre visible
l’amour que Dieu a pour nous. Pour vous, pour moi. Un amour actif,
réel. Un amour qui a pris au sérieux la réalité des siens. Un
amour qui guérit, pardonne, relève, soigne. Un amour qui s’approche
et restitue la dignité. Une dignité que nous pouvons perdre de
multiples façons et formes. Mais Jésus est un obstiné. Il a donné
sa vie pour cela, pour nous restituer l’identité perdue... Pierre
et Paul, disciples de Jésus, ont aussi été prisonniers. Ils ont
aussi été privés de la liberté. En cette circonstance, il y a
quelque chose qui les a soutenus, quelque chose qui ne les a pas
laissé tomber dans le désespoir, dans l’obscurité qui peut
jaillir du non sens. Ce fut la prière. Personnelle et communautaire.
Ils ont prié et on priait pour eux. Deux mouvements, deux actions
qui ensemble forment un réseau qui soutient la vie et l’espérance.
Ce réseau nous soutient dans le désespoir et nous stimule à
continuer à marcher. Un réseau qui soutient la vie, la vôtre et
celle de vos proches. Car, lorsque Jésus entre dans la vie de
quelqu’un, celui-ci ne reste pas emprisonné dans son passé, mais
il commence à regarder le présent d’une autre manière, avec une
autre espérance. Il commence à se regarder lui-même d’autre
autre œil, ainsi que sa propre réalité. Il ne reste pas ancré
dans ce qui est arrivé, mais il est en mesure de pleurer et d’y
trouver la force de recommencer. Et si à certains moments nous nous
sentons tristes, mal, abattus, je vous invite à regarder le visage
de Jésus crucifié. Dans son regard, nous pouvons tous trouver
place. Nous pouvons tous lui confier nos blessures, nos douleurs
ainsi que nos péchés. Dans ses plaies, nos plaies trouvent place.
Pour être soignées, lavées, transformées, ressuscitées. Il est
mort pour vous, pour moi, pour nous donner la main et nous soulager.
Parlez avec les prêtres qui viennent, parlez de Jésus qui veut
toujours nous relever. Cette certitude nous pousse à travailler pour
notre dignité. La réclusion n’est pas la même chose que
l’exclusion, parce que la réclusion fait partie d’un processus
de réinsertion dans la société. Les éléments qui jouent contre
vous sont nombreux en ce lieu: Le surpeuplement, la lenteur de la
justice, le manque de thérapies d’occupation et de politiques de
réhabilitation, la violence, etc. Et cela rend nécessaire une
synergie rapide et efficace entre les institutions pour trouver des
réponses. Toutefois, pendant qu’on lutte pour cela, nous ne
pouvons pas considérer que tout est perdu. Il y a des choses que
nous pouvons faire déjà maintenant".
Ici,
"la cohabitation dépend en partie de vous. La souffrance et la
privation peuvent rendre notre cœur égoïste et donner lieu à des
conflits, mais nous avons aussi la capacité de les transformer en
occasion d’authentique fraternité. Aidez-vous entre vous. N’ayez
pas peur de vous entraider. Le diable cherche la rivalité, la
division, les factions. Luttez pour aller de l’avant. J’aimerais
vous demander de porter mes salutations à vos familles. Leur
présence et leur aide sont si importantes! Les grands-parents, le
père, la mère, les frères, la femme, les enfants. Ils nous
rappellent qu’il vaut la peine de vivre et de lutter pour un monde
meilleur. Enfin, une parole d’encouragement
à tous ceux qui travaillent dans ce centre, aux dirigeants, aux
agents de la Police pénitentiaire, à tout le personnel. Vous
accomplissez un service public fondamental. Vous avez une mission
importante dans ce processus de réinsertion. La mission de relever
et non d’abaisser, de donner la dignité et non d’humilier,
d’encourager et non de causer de la peine. Un processus qui demande
d’abandonner une logique de bons et de mauvais pour passer à une
logique centrée sur l’aide à la personne. Cela créera de
meilleures conditions pour tous. Car un processus vécu ainsi nous
grandit, nous encourage et nous relève tous. Avant de vous donner la
bénédiction je voudrais que nous priions un moment en silence.
Chacun sait comment le faire. S’il vous plaît, je vous demande de
continuer à prier pour moi, parce que j’ai moi aussi mes erreurs
et je dois faire pénitence. Merci".
Arrivée du Pape au Paraguay
Cité
du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). Hier, après sa visite au
pénitencier de Palmasola, le Saint-Père a rencontré l'Episcopat
bolivien pendant une heure de dialogue informel. Puis il a gagné
l'aéroport de Santa Cruz de la Sierra en voiture panoramique. Après
deux heures de vol, l'avion papal a atterri à 15 h locales à
Asunción, la capitale du Paraguay. Accueilli par le Président
Horacio Manuel Cartes Jara, il a assisté à un bref spectacle
exprimant la culture et l'histoire du pays, puis béni la plaque
commémorative de la visite de Jean-Paul II en mai 1988. Après quoi,
il a rejoint par la route la capitale, faisant une brève halte
devant la prison pour femmes du Bon Pasteur. Les détenues ont chanté
"Cinquante voix d'espérance" en son honneur. Arrivé en
ville, le Pape a gagné la nonciature apostolique avant de se rendre
en voiture panoramique au palais présidentiel, où il a prononcé un
discours devant les corps constitués du pays et le corps
diplomatique:
"Un
merci spécial à toutes les personnes et
institutions qui ont collaboré avec zèle et dévouement à la
préparation de ce voyage en sorte que je me sente à la maison. Il
n'est pas difficile de se sentir à la maison en cette terre si
accueillante. Le Paraguay est connu comme le cœur de l'Amérique, et
non seulement en raison de sa position géographique, mais aussi pour
sa chaleureuse hospitalité et la proximité de ses gens. Dès ses
premiers pas comme nation indépendante, et jusqu'à des époques
très récentes, l'histoire du Paraguay a connu la terrible
souffrance de la guerre, de l'affrontement fratricide, du manque de
liberté et de violation des droits de l'homme. Que de douleur et de
mort! Mais la persévérance et la capacité du peuple paraguayen à
se surpasser pour se refaire face à tant d'adversité et pour
continuer à s'efforcer de construire une Nation prospère et en une
paix, sont admirables. Dans le jardin de ce palais témoin de
l'histoire paraguayenne, du temps où ce n'était qu'une rive
fréquentée par les guaranis jusqu'aux derniers événements
contemporains je veux rendre hommage à ces milliers de paraguayens
simples, dont les noms n'apparaîtront pas dans les livres
d'histoire, mais qui ont été et continueront d’être de
véritables protagonistes de la vie de votre peuple. Et je voudrais
reconnaître avec émotion et admiration le rôle joué par la femme
paraguayenne en ces moments dramatiques de l'histoire. Sur leurs
épaules de mères, d'épouses et de veuves, elles ont porté la plus
grande charge, ont su faire avancer leurs familles et leur pays, en
insufflant aux nouvelles générations l'espérance d’un lendemain
meilleur. Un peuple qui oublie son passé, son histoire, ses racines,
n'a pas d'avenir. La mémoire, reposant fermement sur la justice,
éloignée de sentiments de vengeance et de haine, transforme le
passé en source d'inspiration pour construire un avenir de
convivialité et d'harmonie, en nous rendant conscients de la
tragédie et l’absurdité de la guerre. Plus jamais de guerres
entre frères. Construisons toujours la paix. Egalement une paix de
tous les jours, une paix de la vie quotidienne, à laquelle nous
participons tous en évitant des gestes arrogants, des paroles
blessantes, des attitudes hautaines, et en promouvant en revanche la
compréhension, le dialogue et la collaboration".
"Depuis
quelques années, le Paraguay s’est engagé dans la construction
d'un projet démocratique solide et stable. Il est juste de
reconnaître avec satisfaction la grande avancée sur ce chemin grâce
à l'effort de tous, même au milieu de grandes difficultés et
incertitudes. Je vous encourage à continuer de travailler de toutes
vos forces pour consolider les structures et les institutions
démocratiques qui donnent une réponse aux justes aspirations des
citoyens. La forme de gouvernement adoptée dans votre constitution:
Une démocratie représentative, participative et pluraliste fondée
sur la promotion et le respect des droits de l'homme, nous éloigne
de la tentation de la démocratie formelle que le Document
d'Aparecida définissait comme celle qui se contentait d’être
fondée sur la transparence des processus électoraux. Dans
tous les divers secteurs de la société, mais spécialement dans
l'activité publique, le dialogue doit être renforcé comme moyen
privilégié pour favoriser le bien commun, sur la base d’une
culture de la rencontre, du respect et de la reconnaissance des
différences légitimes et des opinions des autres. Il ne faut pas
s'arrêter sur ce qui est conflictuel, c'est un exercice intéressant
que de décanter dans l'amour de la patrie et du peuple, toute
perspective qui naît des convictions d'une option partisane ou
idéologique. Et ce même amour doit servir de ressort pour
s’améliorer chaque jour davantage dans des gestions transparentes,
qui militent avec acharnement contre la corruption".
"Chers
amis, dans la volonté de servir et de travailler pour le bien
commun, les pauvres et ceux qui sont le plus dans le besoin doivent
occuper une place prioritaire. Beaucoup d'efforts sont faits pour que
le Paraguay progresse sur la voie de la croissance économique. Des
pas importants ont été accomplis dans le domaine de l'éducation et
de la santé. Que ne s’arrête pas l'effort de tous les acteurs
sociaux, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'enfants sans accès à
l'éducation, de familles sans foyer, d’ouvriers sans un travail
digne, de paysans sans des terres à cultiver et tant de personnes
obligées à émigrer vers un avenir incertain. Qu’il n’y ait
plus de victimes de la violence, de la corruption ou du trafic de
stupéfiants. Un développement économique qui ne tient pas compte
des plus faibles et des défavorisés, n'est pas un vrai
développement. La mesure du modèle économique doit être la
dignité intégrale de l’être humain, spécialement du plus
vulnérable et de celui qui est sans défense. Au nom aussi de mes
frères évêques du Paraguay, je désire vous assurer de
l'engagement et de la collaboration de l'Eglise catholique dans
l’effort commun pour construire une société juste et inclusive,
dans laquelle l’on puisse vivre ensemble dans la paix et dans
l’harmonie. Car, tous, y compris les pasteurs de l'Eglise, nous
sommes appelés à nous préoccuper de la construction d’un monde
meilleur. La certitude de notre foi en un Dieu, qui a voulu se faire
homme et, vivant parmi nous, a voulu partager notre sort, nous y
pousse. Le Christ nous ouvre le chemin de la miséricorde qui, fondée
sur la justice, va plus loin et éclaire la charité, pour que
personne ne demeure marginalisé dans cette grande famille qu’est
le Paraguay, que vous aimez et que vous voulez servir. Avec l’immense
joie de me trouver sur cette terre consacrée à la Vierge de
Caacupé, j'implore la bénédiction du Seigneur sur vous tous, sur
vos familles et surtout sur le cher peuple paraguayen. Que le
Paraguay soit fertile, comme l'indique la fleur du passiflore dans le
manteau de la Vierge".
Renvoi du procès contre Jozef Wesolowski
Cité
du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS). A 9 h 30' près le Tribunal de
l'Etat de la Cité du Vatican s'est tenue la première audience du
procès pénal contre l'ex Nonce en République Dominicaine Józef
Wesolowski, accusé de détention de matériel pédo-pornographique
et d'actes pédophiles. Le tribunal est composé du Président
M.Giuseppe Dalla Torre et des Suppléants M.Piero Antonio Bonnet,
M.Paolo Papanti-Pellettier et M.Venerando Marano. Le Promoteur de
Justice est M.Gian Piero Milani, assisté de M.Alessandro Diddi et
M.Roberto Zannotti. L'avocat de l'accusé est M.Antonello Blasi. En
ouverture d'audience, le Promoteur de Justice a notifié l'absence de
l'accusé qui n'a pu comparaître car hospitalisé à la suite d'un
malaise. Il se trouve dans une structure publique italienne en
thérapie intensive. Au titre de l'article 471 du Code de procédure
pénale le Tribunal a suspendu l'audience et renvoyé le procès à
une date ultérieure, qui sera fixée dès qu'aura cessé la cause de
ce renvoi.
Inscription à :
Articles (Atom)
Copyright © VIS - Vatican Information Service
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).