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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 30 octobre 2015

Audience à un pèlerinage salvadorien


Cité du Vatican, 30 octobre (VIS). Le Saint-Père a reçu 500 pèlerins en provenance du Salvador, venus rendre grâce pour la béatification de Oscar Arnulfo Romero. Le Pape a défini l'évêque martyr salvadorien un ''bon berger, rempli de l'amour de Dieu et proche de ses frères, vivant le dynamisme des Béatitudes. assassiné en célébrant l'Eucharistie, le sacrifice de l'amour suprême, il a scellé de son sang l'Evangile qu'il proclamait''. Dès les débuts de l'Eglise, a poursuivi le Pape, les chrétiens ont la conviction que le sang des martyrs est leur semence... Le sang de nombreux martyrs chrétiens coule aujourd'hui encore de par le monde...avec la certitude qui portera des fruits abondants de sainteté, de justice, de réconciliation et d'amour de Dieu. Mais on ne naît pas martyr. C'est une grâce que le Seigneur donne, même si elle concerne tous les baptisés. L'Evêque Romero disait qu'il faut être prêts à mourir pour notre foi, même si le Seigneur ne nous accorde pas cet honneur... Offrir sa vie ne signifie pas seulement être tué, donner sa vie, être disposé au martyre. C'est s'y préparer dans le silence de la prière, dans l'accomplissement de ses devoirs quotidiens... Le martyr n'est pas quelqu'un de jadis, une belle image ornant nos églises... Le martyr est un frère, une sœur, qui continue à nous accompagner dans le mystère de la communion des saints et qui, uni au Christ... Dans l'histoire récente de votre pays, le témoignage de Mgr.Romero s'est ajouté à celui d'autres frères et sœurs...formant un trésor et un espoir pour l'Eglise et la société salvadorienne. L'impact de son sacrifice est encore largement perçu aujourd'hui''. A quelques semaines de l'ouverture du Jubilé de la Miséricorde, l'exemple de Mg.Romero est ''un encouragement pour le Salvador à relancer l'annonce de l'Evangile de Jésus-Christ... Je fais miens les sentiments du bienheureux Romero, fondée sur l'espoir de temps heureux pour le Salvador". Puis, il a improvisé: "Je voudrais ajouter quelque chose que nous avons tous quelque peu oublié. Son martyre ne fut pas limité à l'instant de sa mort. Il fut bien avant un témoin qui subit des persécutions. Et je me souviens, jeune prêtre, qu'après sa mort il a été sali, diffamé, calomnié. Ainsi son martyre s'est-il prolongé, comme celui de certains de ses frères évêques et prêtres... Il s'est laissé accuser et calomnier, et a supporté les incompréhensions. Cela doit nous rendre forts de savoir que malgré tout Dieu sait. Il connaît la vérité des personnes, de ceux...qui se sont laissés lapider avec la plus dure des pierres, la langue!". 

Message au Groupe Sainte Marthe


Cité du Vatican, 30 octobre (VIS). Le Saint-Père a adressé un message au Groupe Sainte Marthe, une organisation de lutte contre la traite humaine, impliquant les forces de sécurité de plusieurs pays, les diocèses, les organisations sociales et les représentants des différentes confessions religieuses, actuellement réunis à L'Escorial (Espagne). Ce matin la Reine Sofia a inauguré la réunion à laquelle participent des cardinaux et des évêques, des agents sociaux et une cinquantaine de dirigeants de polices. En peu d'années, rappelle le Saint-Père, le Groupe a beaucoup accompli. Sa tâche essentielle est d'éradiquer les nouvelles formes d'esclavage. Depuis la réunion de l'an dernier au Vatican, des développements institutionnels importants se sont réalisés, à commencer par la réunion de maires de grandes villes qui ont signé au Vatican le 21 avril une déclaration en vue de l'éradication de formes d'esclavages à considérer comme crimes contre l'humanité. Puis il y mentionne la récente adoption de l'Agenda 2030, contenant les nouveaux objectifs du développement durable des Nations-Unies. Ces mesures tendent à éliminer le travail forcé, les formes modernes d'esclavage et la traite des êtres humains, mais aussi à assurer l'interdiction et l'élimination d'ici 2025 des pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats. Le Pape a également cité son discours aux Nations-Unies du 25 septembre, dans lequel il a déclaré que le monde attend de tous les gouvernements des mesures immédiates, efficaces et constantes pour préserver et améliorer l'environnement, mais aussi pour éliminer dès que possible l'exclusion sociale et économique". Telle est l'ampleur de situations où nous devons éviter le risque de tomber dans de simples appels de principe destinés à rassurer les consciences. ''Aujourd'hui, les 193 pays qui adhèrent à l'ONU ont un nouvel impératif moral: Combattre la traite des êtres humains, véritable crime contre l'humanité. Il faut renforcer la collaboration entre les évêques et les autorités civiles, chacun selon sa propre mission et nature, afin de trouver les meilleures solutions. Il s'agit d'une étape décisive pour s'assurer de la volonté des gouvernements à secourir immédiatement et efficacement les victimes de ces nouveaux esclavages... Je demande au Tout-Puissant de leur donner la grâce de mener à bien cette mission, si délicate, si humaine et si chrétienne, qui consiste à guérir les plaies ouvertes et les souffrances de l'humanité. Elles sont des plaies Christ. J'offre tout mon soutien, ma prière et celle des catholiques. Avec l'aide de Dieu et une collaboration concrète, le Groupe Sainte Marthe, oeuvre remarquablement à la libération de ces victimes, à la réhabilitation de détenus et autres exclus...à offrir une aide efficace aux institutions...pour le bien commun et la promotion de la dignité humaine".

Message au CELAM


Cité du Vatican, 30 octobre (VIS). A l'occasion du 60 anniversaire de l'institution, le Pape François a fait parvenir un message au Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), rendant grâce pour le bien que le Seigneur a apporté à travers son service à l'Eglise de Dieu en Amérique latine: ''En donnant la priorité à la conversion pastorale et missionnaire, le CELAM participe toujours plus au rayonnement évangélisateur dans tous les secteurs. Il est important que nos communautés soient des maisons et des écoles de communion qui attirent par une fraternité fondée sur la reconnaissance du Père commun, et aident à garder vivante dans l'Eglise de l'Amérique latine la passion pour nos peuples, le partage de leurs souffrances, la capacité de discernement des vicissitudes historique, pour ouvrir des chemins de plus grande équité, la justice et la paix". Puis il rappelle que le prochain Jubilé de la Miséricorde ''sera un événement de grâce dans lequel le CELAM doit fournir un service fondamental d'animation, de partage et de célébration''. Enfin, le Pape accorde à tous les membres et collaborateurs du CELAM, à l'épiscopat latino-américain et caraïbe, sa bénédiction apostolique, plaçant sous la protection de Notre-Dame de Guadalupe, patronne des Amériques, tous ces projets et toutes ces intentions. Par son intercession, le Seigneur Jésus-Christ saura susciter de nouveaux disciples missionnaires et des saints dans nos Eglises, de courageux bâtisseurs de paix et de justice".

Intentions de prière pour novembre


Cité du Vatican, 30 octobre 2015 (VIS). L'intention de prière générale du Saint-Père pour nocembre est: "Pour que nous sachions nous ouvrir à la rencontre personnelle et au dialogue avec tous, même avec qui a des convictions différentes".

Son intention missionnaire est: "Pour que les pasteurs de l'Eglise, avec un profond amour de leur troupeau, accompagnent le chemin des fidèles et les gardent dans l'espérance".


Audiences


Cité du Vatican, 30 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Le Cardinal Rubén Salazar Gómez, Archevêque di Bogotá (Colombie) et Président du CELAM, accompagné de Mgr.Carlos María Collazzi Irazábal, Evêque de Mercedes (Uruguay) et Premier Vice Président, de Mgr.José Belisário da Silva, Archevêque de Sao Luis do Maranhão (Brésil) et Second Vice Président, de Mgr.Juan Espinoza Jiménez, Auxiliaire de Morelia (Mexique) et Secrétaire Général,
du Cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán, Evêque de David (Panamá) et Président pour les affaires économiques, et de l'Abbé Leonidas Ortiz Losada, Secrétaire Général Adjoint.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 30 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Fidel Herráez Vegas, Archevêque de Burgos (superficie 13.850, population 374.970, catholiques 337.473, prêtres 519, religieux 1.377), en Espagne. Jusqu'ici Auxiliaire de Madrid (Espagne), il succède à Mgr.Francisco Gil Hellín, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Renauld de Dinechin, Evêque de Soissons (superficie 7.378, population 557.000, catholiques 403.000, prêtres 89, diacres 22, religieux 97), en France. Il était jusqu'ici Auxiliaire de Paris (France).



Avis


Cité du Vatican, 30 octobre 2015 (VIS). Lundi 2 novembre étant férié au Vatican, le prochain bulletin V.I.S. sera diffusé mardi 3.

jeudi 29 octobre 2015

Visite de la Présidente lituanienne


Cité du Vatican, 29 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Présidente lituanienne Mme.Dalia Grybaudkaité, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné par Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Les entretiens ont d'abord permis de confirmer combien l'action de l'Eglise est appréciée au sein de la société lituanienne. Ensuite, les parties ont abordé plusieurs sujets d'intérêt commun, tels le processus d'intégration européenne, la nécessité d'une plus grande solidarité entre les pays membres afin de mieux traiter des défis comme l'afflux de migrants. Il a également été question de la paix et de la sécurité, régionale et internationale, du conflit ukrainien et de l'instabilité au proche et moyen Orient, et en particulier de la situation en Syrie et en Terre Sainte.


Congrès mondial de Radio Maria


Cité du Vatican, 29 octobre (VIS). Le Saint-Père a reçu les 300 participants au VI Congrès mondial de Radio Maria, en cours jusqu'à demain au sanctuaire marial de Collevallenza (Italie). Il s'agit d'un vaste réseau basé à Rome qui, grâce à des volontaires, touche trente millions d'auditeurs de par le monde. Le Pape a d'abord rappelé que cette station est née pour aider l'Eglise dans sa mission évangélisatrice: "En étant proche des gens et de leurs problèmes, Radio Maria apporte réconfort et encouragement, la solidarité et l'espérance qui découlent de la foi". Si elle agit avec "une capillarité et une rapidité surprenantes, elle doit maintenir un style sobre", d'autant qu'elle touche des milieux culturels très variés. Elle doit "montrer que lorsqu'on a le courage de proposer des sujets de haut profil chrétien, l'initiative est bien accueillie et touche même des personnes qui n'ont jamais été au contact du message évangélique". Puis il a encouragé ses hôtes à poursuivre leur "mission, en fidélité à l'Evangile et au Magistère, à l'écoute de la société et des personnes, en particulier des plus défavorisés et marginalisés. Ainsi serez vous toujours plus une référence et un soutien à vos auditeurs... Vos programmes accordent une grande place à la prière, la prière qui ouvre grande la porte au Seigneur. Pour cela, vous avez pris Marie comme modèle. Il faut donc aimer avec un coeur marial afin de vivre et agir en syntonie avec l'Eglise". Enfin, il a recommandé aux volontaires de Radio Maria de ne négliger ni l'écoute de la Parole ni la lecture de livres en mesure d'approfondir leur foi. "En faisant ce que vous proposez dans vos programmes, vous prendrez conscience d'offrir quelque chose de grand et unique, l'espérance chrétienne, qui est bien plus que la consolation spirituelle étant donné qu'elle se fonde sur la puissance de la Résurrection".

Visite pastorale en Toscane


Cité du Vatican, 29 octobre (VIS). Ce matin a été rendu public le programme de la visite pastorale que le Saint-Père effectuera en Toscane (Italie) mardi 10 novembre, dans le cadre du V Congrès de l'Eglise italienne:

Arrivé à 8 h à Prato, il se rendra aussitôt à la cathédrale, pour s'adresser ensuite au monde du travail sur la place.

Une heure plus tard il arrivera à Florence. Après une rapide visite du baptistère, il s'adressera dans la cathédrale aux délégués du congrès ecclésial national.

Après l'angélus et le salut aux malades en la basilique de l'Annonciation, il prendra son repas avec des pauvres au centre d'accueil attenant.


A 15 h 15', le Pape célébrera la messe au stade communal (homélie), puis prendra congé des autorités avant de regagner le Vatican par hélicoptère à 18 h.

Message à l'Assemblée européenne des religions


Cité du Vatican, 29 octobre 2015 (VIS). Le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, adressé un message aux participants à l'Assemblée européenne des religions, en cours à Castelgandolfo: "Dans le document de réflexion de votre assemblée, écrit-il notamment, "vous avez souligné les multiples qui se posent aujourd'hui à l'Europe, de la peur de perdre son identité au risque du radicalisme et du fondamentalisme, à une tendance au retrait sur soi, source croissante de xénophobie et d'intolérance envers certaines religions et des minorités. Alors que l'augmentation du flux migratoire est la conséquence de guerres et de régimes dictatoriaux, mais aussi de la crise écologique. Comment pouvons-nous changer la peur en confiance, la discrimination en respect, l'inimitié en l'amitié, l'obsession en solidarité, un style de vie égoïste en altruiste, la culture du rebut en une culture de la bienveillance, la confrontation en rencontre et dialogue? La véritable mission de la religion est la paix parce que religion et paix vont de pair. Aucun chef véritablement religieux ne peut admettre la culture de la déshumanisation et de la violence, la prêcher ou la soutenir. Nous convenons tous que la paix ou à la violence, la confiance ou la peur viennent de l' homme. La prière, la spiritualité, les gestes de justice et de paix peuvent nous aider à surmonter la vision polarisée qui fait de notre prochain un aliène. En tant que leaders religieux, il est urgent que nous agissions pour transformer la méfiance, la suspicion et l'intolérance en une nouvelle culture fondée sur le respect, la compréhension mutuelle, la non-violence, sur la solidarité et la résolution pacifique des conflits. Notre immense patrimoine spirituel doit servir à oeuvrer ensemble pour remédier à ces maux sociaux et culturels, par le dialogue et la coopération".

Audiences


Cité du Vatican, 29 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Yury Fedotov, Directeur exécutif du Bureau des Nations-Unies pour la lutte contre la drogue et le crime.


Le Cadinal George Pell, Préfet du Secrétariat pour l'économie.

mercredi 28 octobre 2015

Cinquantenaire de Nostra Aetate


Cité du Vatican, 28 octobre 2015 (VIS). Ce matin, malgré le mauvais temps et après avoir salué les malades Salle Paul VI, le Saint-Père a tenu l'audience générale Place St.Pierre, soulignant d'emblée qu'elle revêtait un caractère spécial, inter-religieux. Pour célébrer le cinquantenaire de la Déclaration conciliaire Nostra Aetate sur les relations entre l'Eglise catholique et les religions non chrétiennes, ont assisté à l'audience publique hebdomadaire des représentants de différentes religions qui participent au Congrès international organisé par le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, en collaboration avec la Commission pour les relations religieuses avec le Judaïsme (Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens) et avec l'Université pontificale grégorienne. Après une brève prière pour les malades, dès avant la catéchèse proprement dite, et la lecture en diverses langues d'un passage de Nostra Aetate, ont pris la parole le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue, puis le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité.

Le Concile Vatican II, a rappelé le Pape, "a été un moment extraordinaire de réflexion, de dialogue et de prière pour renouveler le regard de l'Eglise catholique sur elle-même et sur le monde. Il s'agissait de lire les signes des temps était nécessaire afin d'opérer une mise à jour qui préserve la fidélité à la tradition mais aussi la fidélité à l'histoire des hommes et des femmes de notre temps. Car Dieu, qui se révèle dans la création et l'histoire, qui a parlé par les prophètes puis en plénitude dans son Fils fait homme, s'adresse au cœur et à l'esprit de tout homme qui cherche la vérité et les moyens de la pratiquer''. Puis il a souligné que le message de Nostra Aetate est toujours actuel, qui prend en comptes l'interdépendance croissante entre les peuples, la recherche du sens de la vie, la souffrance, la mort, toutes questions qui accompagnent notre chemin, mais aussi l'origine et le destin de l'humanité, l'unité de la famille humaine, les religions en tant que recherche de Dieu ou de l'Absolu au sein des diverses cultures, le regard bienveillant de l'Eglise sur les religions qui ne rejettent rien de ce qui est vrai et beau, de l'Eglise qui apprécie les croyants de toutes les religions, leur engagement spirituel et moral, de l'Eglise, ouverte au dialogue avec tous mais fidèle aux vérités de sa foi, à commencer par le salut offert par Jésus, le seul Sauveur, et par la certitude que l'Esprit agit comme source la paix et l'amour".

Ces dernières années, a-t-il ensuite rappelé, de nombreuses initiatives, rapports institutionnels ou individuels ont renforcé les liens avec les religions non-chrétiennes. Cela a développé l'amitié et l'unité entre les communautés et les personnes. Citant au premier chef la Rencontre d'Assise du 27 octobre 1986, voulue par Jean-Paul II, le Saint-Père a souligné la grande transformation de ces 50 dernières années en matière de relations entre chrétiens et juifs. "On est passé de l'indifférence et de l'opposition à la coopération et à la bonne volonté. D'étrangers nous sommes devenus amis et frères. Le Concile et la Déclaration Nostra Aetate ont ouvert la voie, en disant oui à la redécouverte des racines juives du christianisme, en disant non à toute forme d'antisémitisme et de diffamation, de discrimination et de persécution. La connaissance, le respect et l'estime mutuelle qui caractérisent la relation avec les juifs, doivent s'appliquer également aux relations avec les autres religions... Les musulmans, comme le rappelle Vatican II, adorent le Dieu un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils en appellent à la paternité d'Abraham, vénèrent Jésus comme un prophète, honorent la Vierge Marie, attendent le jugement dernier, pratiquent la prière, l'aumône et le jeûne".

''Pour être fructueux, notre dialogue avec tous ne peut être qu'ouvert et respectueux". Le respect mutuel est la condition et le but du dialogue inter-religieux: "Nous devons respecter le droit des autres à la vie, à l'intégrité physique, aux libertés fondamentales, à savoir la liberté de conscience, de pensée, d'expression et de religion. Le monde observe les croyants. Il nous invite à coopérer les uns avec les autres et avec les hommes et les femmes de bonne volonté qui ne professent aucune religion. Il attend de nous des réponses sur de nombreux sujets, tels la paix, la faim, la misère qui afflige des millions de personnes, la crise de l'environnement, la violence, et en particulier celle commise au nom de la religion, la corruption, la décadence morale et la crise de la famille, l'économie, la finance, et surtout l'espérance. Nous, croyants, si n'avons pas avoir des recettes nous disposons d'une grande ressource, la prière. Nous devons prier. La prière est notre trésor commun...chacun selon ses traditions respectives". Le Pape a ensuite constaté que la violence et le terrorisme ont favorisé ''une attitude de suspicion voire même de condamnation des religions. Certes aucune religion est à l'abri du risque de déviations". Contre les fondamentalistes et extrémistes il faut tabler sur les valeurs positives que nous partageons et qui sont source d'espérance. ''Du dialogue basé sur la confiance peut germer l'amitié et la coopération dans de nombreux domaines, en particulier au service des pauvres, des jeunes et des personnes âgées, dans l'accueil des migrants, dans l'attention aux exclus, mais aussi dans le la défense du bien commun et de l'environnement".


Face à une telle coopération, le prochain Jubilé extraordinaire de la Miséricorde offre une occasion unique d'agir de commun dans le domaine de la charité. Dans la compassion, a souligné le Pape François, "beaucoup de non chrétiens ou de personnes en recherche de Dieu et de la vérité peuvent nous rejoindre... Dans la miséricorde, nous sommes appelés à embrasser toute la création que Dieu nous a confié pour en être les intendants non les exploiteurs ou, pire, les destructeurs". Il a conclu en encourageant à prier pour l'avenir du dialogue inter-religieux. ''Prions les uns pour les autres, car nous sommes tous frères... Sans le Seigneur, rien est possible. Avec lui, tout est possible! Que notre prière, chacun selon sa tradition, corresponde pleinement à la volonté de Dieu, qui veut que tous les hommes soient des frères, reconnus comme tels, formant la grande la famille humaine dans l'harmonie de la diversité".

Appel à la solidarité en Hindu kush


Cité du Vatican, 28 octobre (VIS). Après la catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel en faveur des populations du Pakistan et de l'Afghanistan victimes du séisme qui vient de frapper l'Hindu kush: "Prions pour les défunts et les blessés, pour leurs familles et tous ceux qui ont tout perdu. Puissent-ils bénéficier de notre concrète solidarité".

Fondation Gravissimum Educationis


Cité du Vatican, 28 octobre 2015 (VIS). Par chirographe, le Saint-Père a accédé à la requête de la Congrégation pour l'éducation catholique en érigeant la Fondation Gravissimum Educationis, du nom de la déclaration conciliaire promulguée il y a exactement cinquante ans. Cette fondation, aux finalités scientifiques et culturelles, aura pour mission de promouvoir la diffusion de l'enseignement catholique dans le monde. L'Eglise, lit-on dans le préambule, reconnaît l'extrême importance de l'éducation et l'incidence croissante qu'elle a sur le progrès social. Ceci est étroitement lié au mandat reçu du Seigneur, qui est d'annoncer le mystère du salut à tous les hommes. La fondation, qui sera soumise au droit canonique et au droit civil de l'Etat du Vatican, est domiciliée au Vatican comme personne juridique.


Evocation inter-religieuse de Nostra Aetate


Cité du Vatican, 28 octobre 2015 (VIS). Ce midi Salle de Presse, des représentants des diverses religions non chrétiennes ayant pris part à l'audience générale, ont évoqué la déclaration conciliaire Nostra Aetate, dont le cinquantenaire est marqué par le congrès international qu'organise actuellement à Rome l'Université pontificale grégorienne. Ont apporté leur témoignage du vénérable Bellanwila Wimalaratna (bouddhisme), M.Claudio Epelman et le Rabbin David Rosen (judaïsme), Maître Chidananda Saraswati (hindouisme), M.Rasoul Rasoulipour et M.Abdellah Redouane (islam), Mme (maître) Pratibha Pragya (jaïnisme) et M.Brinder Singh Mahon (sikhisme).     

mardi 27 octobre 2015

Réforme de la Curie Romaine et statut du personnel laïque


Cité du Vatican, 27 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a adressé une lettre au Cardinal Secrétaire d'Etat dans laquelle il déclare que l'actuelle période transitoire ne saurait constituer une Vacatio Legis. La Constitution Pastor Bonus est donc pleinement en vigueur, modifications successives comprises, ainsi que le Règlement général de la Curie Romaine. Par conséquent il convient d'observer les normes garantissant le fonctionnement de la Curie et des institutions reliées au Saint-Siège, qu'il s'agisse d'un traitement professionnel et économique juste de tous les collaborateurs et collaboratrices laïques. Ainsi respectera-t-on scrupuleusement ce que prévoient ces documents, mais aussi le Règlement pour le personnel dirigeant de la Curie et de l'Etat de la Cité du Vatican, et le Règlement de la Commission indépendante d'évaluation des requêtes d'embauche des laïcs près le Saint-Siège. Par conséquent, les recrutements et les déplacements de personnel devront se faire dans le respect des organigrammes, à l'exclusion de tout autre critère d'embauche et avec l'accord de la Secrétairerie d'Etat, y compris les niveaux de rétribution. Seule exception l'Institut pour les Oeuvres de religion. La Secrétairerie d'Etat veillera à l'application générale de ces dispositions.       

Condoléances à la suite du séisme en Asie


Cité du Vatican, 27 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir au Nonce apostolique à Islamabad un télégramme de condoléances à la suite du séisme qui a dévasté le Pakistan et l'Afghanistan. Priant pour le repos éternel des victimes, il y exprime sa solidarité avec les blessés et tous ceux qui sont frappés par cette catastrophe naturelle. Il encourage en outre les autorités et les secouristes dans leur difficile tâche.


Félicitations au Patriarche oecuménique


Cité du Vatican, 27 octobre (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un message de félicitations à SS Barthélémy I de Constantinople pour le doctorat honoris causa que vient de lui décerner l'Institut universitaire Sophia de Loppiano (Italie). Cette distinction, écrit-il, est une reconnaissance de l'engagement du Patriarche oecuménique dans le développement de la culture de l'unité des chrétiens. Le Pape salue aussi le travail de l'hôte, le mouvement Focolari qui, dans le respect de son charisme propre, s'ouvre toujours à l'action de l'Esprit en étant un espace de rencontre et de dialogue entre cultures et religions.      

Présentation du 51 Congrès eucharistique international


Cité du Vatican, 27 octobre 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, le Président du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques a présenté le Congrès de Cebu, qui se déroulera du 24 au 31 janvier prochain. Mgr.Piero Marini était de Mgr.José S.Palma, Archevêque de Cebu (Philippines), et du P.Vittore Boccardi, SSS, Membre du Comité.

Tout d'abord, Mgr.Palma a rappelé l'importance du choix de l'Asie et des Philippines pour ce 51 congrès: ''Ces dernières années, si l'Asie est devenue l'un des grands moteurs de la croissance économique mondiale, du point de vue religieux, elle reste un continent à évangéliser. L'Eglise catholique n'y est qu'une petite minorité, alors même que l'Asie soit le continent où Jésus est né, a vécu, est mort et ressuscité. Le 51 Congrès eucharistique, pourrait devenir un miroir de l'Eglise en Asie, en reflétant la façon dont l'Eglise catholique exerce sa mission d'évangélisation. Comme le précédent, le congrès de Cebu accueillera des représentants de diverses Eglises et de nombreux pèlerins venus du monde entier. Y prendront part 20 cardinaux, une centaine d'évêques philippins, 50 évêques venus d'autres pays. D'ailleurs l'assemblée plénière de la Conférence épiscopale philippine se tiendra à Cebu en janvier. A ce jour nous avons enregistré 8.345 demandes venus provenant de 57 pays. En outre le congrès aura 5.000 bénévoles et 600 familles pour accueillir les participants et pèlerins. L'événement se déroulera en deux parties. Tout d'abord, un Symposium théologique (20 - 22 janvier), puis le congrès proprement dit (24 - 31 janvier). La réflexion du Symposium portera sur: La vertu chrétienne de l'espérance, L'Eucharistie dans l'Evangile de Jean, La liturgie et l'inculturation, L'histoire du Novus Ordo, Evangéliser le monde civil, et Le catéchisme de l'Eucharistie dominicale. Quant au congrès, il abordera les sujets suivants: Le Christ, notre espérance de gloire, L'espérance chrétienne, L'Eucharistie comme la célébration du mystère pascal, Eucharistie et Mission, La mission et le dialogue, L'Eucharistie et le dialogue des cultures, L'Eucharistie et le dialogue avec les pauvres, L'Eucharistie et le dialogue avec les autres religions, et L'Eucharistie et Marie.

A propos du thème général choisi, Mgr.Marini a indiqué que si le message évangélique et la foi dans le Seigneur professée par les communautés chrétiennes sont importants indispensables à l'Asie, ils doivent être présentés selon la méthode de dialogue qui caractérise l'activité des Eglises particulières du continent depuis les trois dernières décennies. C'est un programme de dialogue efficace avec les cultures et les traditions religieuses. Le document base, qui rappelle que l'Eucharistie est la source et le sommet de la mission de l'Eglise, identifie également la valeur ajoutée offerte par l'Eucharistie pour une mission déterminée à cultiver le dialogue, la réconciliation et la paix dont l'Asie a soif. Par conséquent, le Congrès eucharistique der Cebu rappellera que la mission est un échange de dons entre qui propose le message de l'Evangile et qui le reçoit. Les congrès se déroulent dans les villes qui, comme Cebu, ont été berceaux du christianisme pour donner et recevoir, pour évangéliser et être évangélisés, pour parler mais aussi pour écouter. "Dans ce contexte non lié au labyrinthe du rationalisme, la célébration du mystère eucharistique se mêle à l'expérience de la pauvreté et la souffrance ".


En conclusion, le P.Boccardi a relié le Congrès de Cebu à la Journée mondiale de la jeunesse, à celle aussi de la Famille, qui sont des occasions extraordinaires pour témoigner de ce que l'Eucharistie est une source de vie pour l'Eglise, mais aussi le lieu de sa présence dans le monde. Chaque Eglise particulière, qui célèbre l'Eucharistie partout à travers le monde, est maintenant appelée à démontrer sa maturité. Chaque Eglise doit maintenant donner aux autres, dans l'écoute mutuelle, dans sa disponibilité à collaborer concrètement. ainsi la communauté des fidèles devient elle maison de Dieu et de frères ouverte au dialogue de la vie.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 27 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Matteo Zuppi, Archevêque métropolitain de Bologne (superficie 3.549, population 999.314, catholiques 948.317, prêtres 578, diacres 132, religieux 1.077), en Italie. Jusqu'ici Auxiliaire de Rome, il succède au Cardinal Carlo Caffarra, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Corrado Lorefice, Archevêque métropolitain de Palerme (superficie 1.366, population 916.000, catholiques 909.000, prêtres 479, diacres 41, religieux 1.249), en Italie. L'Evêque élu, né en 1962 à Ispica (Italie) et ordonné prêtre en 1986, était jusqu'ici Curé de la paroisse St.Pierre de Modica et Vicaire épiscopal pour la pastorale de ce même diocèse. Il succède au Cardinal Paolo Romeo, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en théologie, il a été économe et vice recteur de séminaire, professeur, directeur du centre diocésain régional pour les vocations et directeur du service diocésain de catéchèse.

Mgr.Giacomo Morandi (Italie) Sous Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.


lundi 26 octobre 2015

Intervention finale du Pape


Cité du Vatican, 24 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a conclu, cet après-midi durant la dernière congrégation, les travaux de la XIV Assemblée générale. Voici son intervention devant les pères synodaux: Pendant "les travaux du Synode, je me suis demandé ce que signifierait pour l’Eglise conclure ce Synode consacré à la famille. Certainement pas avoir épuisé toutes les questions inhérents à la famille, mais avoir au moins cherché à les éclairer à la lumière de l’Evangile, de la tradition et de l’histoire bimillénaire de l’Eglise, infusant la joie de l’espérance sans tomber dans la facile répétition de ce qui est indiscutable ou le déjà dit. Cela ne signifie sûrement pas avoir trouvé des solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille, mais avoir mis ces difficultés et ces doutes sous la lumière de la Foi, les avoir examinés attentivement, les avoir affrontés sans crainte et sans se cacher la tête dans le sable".

Nous aurons "incité le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité, et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine. Nous avons écouté et fait entendre la voix des familles et des pasteurs de l’Eglise qui sont venus à Rome en portant sur leurs épaules les poids et les espérances, les richesses et les défis des familles de toutes les parties du monde. Ceci signifie avoir donné preuve de la vivacité d'une Eglise qui n’a pas peur de secouer les consciences anesthésiées ou de se salir les mains en discutant de la famille de manière animée et franche. Cela signifie aussi avoir cherché à regarder et à lire la réalité, ou plutôt les réalités, d’aujourd’hui avec les yeux de Dieu, pour allumer et pour éclairer avec la flamme de la foi les cœurs des hommes, en un moment historique de découragement et de crise sociale, économique, morale et de négativité dominante. Avoir témoigné de ce que l’Evangile demeure pour l’Eglise la source vive d’éternelle nouveauté, contre qui veut l’enfermer dans des pierres mortes qu'on lance contre les autres... Nous avons identifié les cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Eglise ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées. Nous avons affirmé que l’Eglise est la famille des pauvres en esprit et des pécheurs en recherche du pardon et pas seulement des justes et des saints, ou plutôt des justes et des saints quand ils se sentent pauvres et pécheurs. Nous avons cherché à ouvrir les horizons pour dépasser toute herméneutique de conspiration ou fermeture de perspective pour défendre et pour répandre la liberté des enfants de Dieu, pour transmettre la beauté de la nouveauté chrétienne, quelquefois recouverte par la rouille d’un langage archaïque ou simplement incompréhensible".

Au cours de ce Synode, "diverses opinions se sont exprimées librement, parfois de façon peu bienveillantes. Elles ont certainement enrichi et animé le dialogue, offrant une image vivante d’une Eglise qui n’utilise pas des formulaires préparés, mais qui puise à la source inépuisable de sa foi une eau vive pour désaltérer les cœurs desséchés. Et au-delà des questions dogmatiques bien définies par le Magistère nous avons vu aussi que ce qui semble normal pour un évêque d’un continent, peut se révéler étrange, presque comme un scandale pour l’évêque d’un autre continent. Ce qui est considéré violation d’un droit dans une société, peut être requis évident et intangible dans une autre. Ce qui pour certains est liberté de conscience, pour d’autres peut être seulement confusion. En réalité, les cultures sont très variées et chaque principe général...a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué. Le Synode de 1985...a parlé de l’inculturation comme de l’intime transformation des authentiques valeurs culturelles par leur intégration dans le christianisme, et l’enracinement du christianisme dans les diverses cultures humaines. L’inculturation n’affaiblit par les vraies valeurs mais démontre leur véritable force et leur authenticité, puisqu’elles s’adaptent sans se transformer, mais au contraire elles transforment pacifiquement et graduellement les différentes cultures. Nous avons vu, également à travers la richesse de notre diversité, que le défi que nous avons devant nous est toujours le même: Annoncer l’Evangile à l’homme d’aujourd’hui, en défendant la famille de toutes les attaques idéologiques et individualistes. Sans jamais tomber dans le danger du relativisme ou du fait de diaboliser les autres, nous avons cherché à embrasser pleinement et courageusement la bonté et la miséricorde de Dieu qui dépasse nos calculs humains et qui ne désire rien d’autre que tous les hommes soient sauvés, pour insérer et pour vivre ce Synode dans le contexte de l’Année extraordinaire de la Miséricorde que l’Eglise est appelée à vivre".


"L’expérience du Synode nous a fait aussi mieux comprendre que les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit, non les idées mais l’homme, non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon. Cela ne signifie en aucune façon diminuer l’importance des nécessaires formules, l’importance des lois et des commandements divins, mais exalter la grandeur du vrai Dieu qui ne nous traite pas selon nos mérites et pas même selon nos œuvres mais uniquement selon la générosité illimitée de sa miséricorde. Cela signifie dépasser les tentations constantes du frère aîné et des ouvriers jaloux. Au contraire, cela signifie valoriser davantage les lois et les commandements créés pour l’homme et non vice versa. En ce sens, le juste repentir, les œuvres et les efforts humains prennent un sens plus profond, non comme prix du Salut qu’on ne peut pas acquérir, accompli gratuitement par le Christ sur la croix, mais comme réponse à Celui qui nous a aimés le premier et nous a sauvés au prix de son sang innocent, tandis que nous étions encore pécheurs. Le premier devoir de l’Eglise n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu, d’appeler à la conversion et de conduire tous les hommes au salut du Seigneur. Paul VI disait: Nous pouvons donc penser que chacun de nos péchés ou fuite de Dieu allume en lui une flamme d’un plus intense amour, un désir de nous reprendre et de nous réinsérer dans son plan de salut. Dieu, dans le Christ, se révèle infiniment bon. Dieu est bon. Et non seulement en lui-même, Dieu est bon pour nous. Il nous aime, nous cherche, pense à nous, nous connaît, nous inspire et nous attend: Il sera heureux le jour où nous nous retournons pour dire Seigneur, dans ta bonté, pardonne-moi. Voici, donc, notre repentir devenir la joie de Dieu. Jean-Paul II affirmait également que l’Eglise vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde, lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. De même Benoît XVI: La miséricorde est en réalité le noyau central du message évangélique, c’est le nom même de Dieu.Tout ce que l’Eglise dit et fait, manifeste la miséricorde que Dieu nourrit pour les hommes, donc pour nous. Lorsque l’Eglise doit rappeler une vérité méconnue, ou un bien trahi, elle le fait toujours poussée par l’amour miséricordieux, afin que les hommes aient la vie et l’aient en abondance. Sous cet éclairage, et grâce à ce temps de grâce que l’Eglise a vécu, en parlant et discutant de la famille, nous nous sentons enrichis mutuellement. Beaucoup d’entre nous ont expérimenté l’action de l’Esprit, qui est le véritable acteur et artisan du Synode. Pour nous tous, le mot famille ne résonne plus comme avant le Synode, au point qu’en elle nous trouvons déjà le résumé de sa vocation et la signification de tout le chemin synodal. En réalité, pour l’Eglise, conclure ce Synode signifie retourner à marcher ensemble, réellement, pour porter partout dans le monde, dans chaque diocèse, dans chaque communauté et dans chaque situation, la lumière de l’Evangile, l’accolade de l’Eglise et le soutien de la miséricorde de Dieu!".

Le Rapport final du Synode insiste sur la vérité et la miséricorde


Cité du Vatican, 24 octobre 2015 (VIS). Les pères synodaux ont approuvé à la majorité des deux tiers, c'est-à-dire 177 votes sur 265, le rapport final de la XIV assemblée ordinaire du Synode sur la famille, composé de 94 paragraphes votés individuellement. Le P.Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse, est revenu sur le document, en italien, dont la publication a été autorisée par le Pape François. Il a souligné que le texte fait part des nombreuses difficultés que rencontrent les familles mais aussi de leurs grandes capacités à les affronter et à y réagir, et rassemble une grande partie des mesures (amendements) présentées par les pères synodaux, reflétant ainsi la voix de toute l'assemblée. Concernant les paragraphes consacrés aux situations familiales complexes, il en a cité deux relatifs à la pastorale des familles blessées ou en situation irrégulière d'un point de vue canonique et de la discipline de l'Eglise. En particulier, les concubinages, les mariages civils, les divorcés remariés et la façon de s'approcher, d'un point de vue pastoral, de ces situations. Ces deux points ont été approuvés à 178 et 180 votes, à la limite de la majorité, mais toujours à la majorité des deux tiers. Le ton du document est positif et accueillant et a extraordinairement enrichi l'Instrumentum Laboris, a ajouté le P.Lombardi. De même, le Motu Proprio du Pape sur les procédures de réforme de la nullité du mariage a apporté une contribution efficace et décisive au thème du Synode.

Le rapport final réaffirme la doctrine de l'indissolubilité du mariage sacramentel, qui n'est pas un joug mais un don de Dieu, une vérité fondée dans le Christ et dans son lien avec l'Eglise. Il souligne, en même temps, que vérité et miséricorde convergent dans le Christ. D'où le rappel à l'accueil des familles blessées. Sans citer expressément l'accès à l'eucharistie pour les divorcés remariés, le document rappelle que ceux-ci ne sont pas excommuniés et en appelle au discernement des pasteurs pour l'analyse des situations familiales complexes. Un discernement, souligne le texte, qui s'appliquera en accord avec l'enseignement de l'Eglise, avec la confiance que la miséricorde de Dieu ne doit être refusée à personne. La situation des concubins, doit aussi être affrontée de manière constructive, en cherchant à la transformer en opportunité de chemin de conversion vers la plénitude du mariage et de la famille, à la lumière de l'Evangile. D'autres points du document traitent de l'homosexualité. Les personnes de cette tendance ne doivent pas faire l'objet de discrimination, mais le rapport affirme, en même temps, que l'Eglise est contraire aux unions entre personnes de même sexe et que les pressions extérieures exercées sur elles en rapport avec ce point, ne sont pas admises. D'autres paragraphes sont consacrés aux migrants, aux réfugiés, aux persécutés, dont les familles se désagrègent et peuvent être victimes de la traite. L'accueil est souhaité pour eux aussi, avec une insistance sur leurs droits, mais aussi sur leurs devoirs dans le pays qui les accueille. Quelques paragraphes sont consacrés aux femmes, aux hommes et aux enfants, pivots de la vie familiale, dans lesquels sont réaffirmées la protection et la valorisation de leurs rôles respectifs. Un rôle plus important des femmes est souhaité dans la formation des ministres ordonnés, tandis qu'a été soulignée la beauté de l'adoption et de l'accueil des enfants, permettant la reconstruction de liens familiaux brisés. Le Synode n'a pas non plus oublié les veufs, les handicapés, les personnes âgées et les grands-parents, qui permettent la transmission de la foi dans la famille et qui ne doivent pas être considérés comme des déchets. L'engagement dans l'Eglise et dans la société des célibataires a aussi été évoqué. Parmi les ombres projetées sur la famille à l'époque actuelle, le Synode a cité le fanatisme politico-religieux hostile au christianisme, l'individualisme croissant, l'idéologie du Gender, les conflits, les persécutions, la pauvreté, la précarité dans le travail, la corruption, les pressions économiques qui excluent la famille de l'éducation et de la culture, la globalisation de l'indifférence qui met au centre de la société l'argent et non l'homme, la pornographie et le recul démographique.

Le rapport recueille également les suggestions pour renforcer la préparation au mariage, surtout pour les jeunes que cette perspective intimide et pour lesquels une formation adéquate à l'affectivité est souhaitée, selon la vertu de la chasteté et du don de soi. Dans cette optique, est rappelé le lien entre acte sexuel et acte de procréation entre conjoints, dont les enfants sont le fruit le plus précieux puisqu'ils portent en eux la mémoire et l'espérance d'un acte d'amour. Un autre lien est souligné, celui entre vocation à la famille et vocation à la vie consacrée. L'éducation à la sexualité et à la corporéité et la promotion de la paternité responsable, selon les enseignements de l'encyclique de Paul VI Humanae Vitae, est centrale, ainsi que le rôle premier des parents à l'éducation des enfants dans la foi. Un appel est ainsi lancé par les institutions qui encouragent et appuient les politiques familiales, tandis que les catholiques engagés en politique sont encouragés à protéger la famille et la vie, parce qu'une société qui les ignore a perdu son ouverture vers l'avenir. Le Synode réaffirme ainsi la sacralité de l'existence, de la conception à la mort naturelle, et met en garde contre les graves menaces pour la famille comme l'avortement et l'euthanasie. D'autres paragraphes sont consacrés aux mariages mixtes, dont on souligne les aspects positifs pour la promotion du dialogue œcuménique et inter-religieux. Est aussi rappelée la nécessité de protéger la liberté religieuse et le droit à l'objection de conscience au sein de la société. Une réflexion profonde est consacrée à la nécessité de modifier le langage de l'Eglise, en le rendant plus significatif, afin que l'annonce de l'Evangile de la famille réponde vraiment aux attentes les plus profondes de la personne humaine. Il ne s'agit pas seulement, en effet, de présenter une règlementation, mais d'annoncer la grâce qui donne la capacité de vivre les biens de la famille. Enfin, le rapport souligne la beauté de la famille, église domestique basée sur le mariage entre un homme et une femme, cellule fondamentale de la société à la croissance de laquelle elle contribue, porte sûre des sentiments les plus profonds, seul point de connexion dans une époque fragmentée, partie intégrante de l'écologie humaine; celle-ci doit être protégée, soutenue et encouragée, de la part des autorités également.


Le document se termine par la requête que font les pères synodaux au Pape d'évaluer l'opportunité d'offrir un document sur la famille. Le P.Lombardi explique à ce sujet: Les Pères synodaux ne disent pas que tout est fini, mais affirment offrir ce rapport au Saint-Père afin qu'il évalue s'il convient de poursuivre ce chemin avec un document qui, sur la base du document synodal, approfondisse encore le thème de la famille dans la perspective qu'il voudra bien lui donner. Nous restons en marche.

Messe de clôture du Synode sur la famille


Cité du Vatican, 25 octobre (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane le Saint-Père a célébré la messe de clôture du Synode sur la famille. En voici l'homélie: "Les trois lectures de ce dimanche nous présentent la compassion de Dieu, sa paternité, qui se révèle définitivement en Jésus... Dans le psaume, nous avons exprimé nous aussi la joie qui est un fruit du salut du Seigneur... Le croyant est une personne qui a fait l’expérience de l’action salvifique de Dieu. Et nous, pasteurs, nous avons fait l’expérience de ce que signifie semer avec peine, parfois dans les larmes, et de se réjouir pour la grâce d’une récolte qui va toujours au-delà de nos forces et de nos capacités. Le passage de l'épître aux Hébreux nous a présenté la compassion de Jésus, qui s'est lui aussi revêtu de faiblesse pour éprouver de la compassion envers qui est dans l’ignorance et dans l’erreur. Saint et innocent..., Jésus a pris part à nos faiblesses et a été mis à l’épreuve en toutes choses, comme nous, excepté le péché. Pour cela, il est médiateur de l’alliance nouvelle et définitive qui nous donne le salut... Quant à l’Evangile...il montre que, à l'instar du peuple d’Israël, grâce à la paternité de Dieu, Bartimée a été libéré grâce à la compassion de Jésus. Jésus vient de sortir de Jéricho. Bien qu’il vienne de commencer le chemin le plus important, celui qui va vers Jérusalem, il s’arrête encore pour répondre au cri de Bartimée... Que veux-tu que je fasse pour toi?, lui dit-il. Cela pourrait sembler une question inutile: Que pourrait désirer un aveugle si ce n’est la vue?... Jésus montre qu’il veut écouter nos besoins. Il désire avec chacun de nous un échange fait de vie, de situations réelles, que rien n’exclut devant Dieu. Après la guérison, le Seigneur dit à cet homme que sa foi l’a sauvé... Comme il admire la foi de Bartimée, Jésus...croit en nous, beaucoup plus que nous croyons en nous-mêmes. Un détail est intéressant: Jésus demande à ses disciples d’appeler Bartimée. Ils s’adressent à l’aveugle en utilisant deux expressions, que seul Jésus utilise dans tout le reste de l’Evangile: Aies confiance, arme-toi de courage... Seule la rencontre avec Jésus donne à l’homme la force d'affronter les situations les plus graves. La seconde expression employée est: Lève-toi!.. Les disciples ne font rien d’autre que de répéter les paroles encourageantes et libératrices de Jésus, conduisant directement à lui, sans sermons. Aujourd'hui nous sommes tout particulièrement appelés à placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve. Quand le cri de l’humanité devient, comme en Bartimée, encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Les situations de misère et de conflit sont pour Dieu des occasions de miséricorde".


"Aujourd’hui est un temps de miséricorde! Mais il y a certaines tentations pour celui qui suit Jésus. L’Évangile de ce jour en met au moins deux en évidence. Aucun des disciples ne s’arrête, comme fait Jésus. Ils continuent à marcher, ils avancent comme si de rien n’était. Si Bartimée est aveugle, eux ils sont sourds. Son problème n’est pas leur problème. Ce peut être notre risque, devant les problèmes continuels, il vaut mieux avancer, sans nous laisser déranger. De cette façon, comme ces disciples, nous sommes avec Jésus, mais nous ne pensons pas comme Jésus. On est dans son groupe, mais on perd l’ouverture du cœur, on perd l’émerveillement, la gratitude et l’enthousiasme et on risque de devenir “ des routiniers de la grâce ”. Nous pouvons parler de lui et travailler pour lui, mais vivre loin de son cœur, qui est penché vers celui qui est blessé. Là est la tentation d'une sorte de spiritualité du mirage. Nous pouvons marcher à travers les déserts de l’humanité sans voir ce qu’il y a réellement, mais bien ce que nous voudrions voir. Nous sommes capables de construire des visions du monde, mais nous n’acceptons pas ce que le Seigneur nous met devant les yeux. Une foi qui ne sait pas s’enraciner dans la vie des gens demeure aride et, au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts. Il y a une seconde tentation, celle de tomber dans une foi programmée. Nous pouvons marcher avec le peuple de Dieu, mais nous avons déjà notre plan de marche, où tout rentre. Nous savons où aller et combien de temps y mettre. Tous doivent respecter nos rythmes et chaque inconvénient nous dérange. Nous risquons de devenir comme beaucoup de ces gens de l’Evangile qui perdent patience et rabrouent Bartimée. Peu avant, ils avaient rabroué les enfants, maintenant le mendiant aveugle, celui qui gêne ou n’est pas à la hauteur est à exclure. Jésus au contraire veut inclure, surtout celui qui est tenu aux marges et qui crie vers lui. Ceux-là, comme Bartimée, ont la foi, parce que savoir qu’on a besoin de salut est la meilleure façon de rencontrer Jésus. Et à la fin Bartimée se met à suivre Jésus en chemin. Non seulement il retrouve la vue, mais il s’unit à la communauté de ceux qui marchent avec Jésus. Chers frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Evangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille. Poursuivons le chemin que le Seigneur désire. Demandons-lui un regard guéri et sauvé, qui sait répandre de la lumière, parce qu’il rappelle la splendeur qui l’a illuminé. Sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché, cherchons et voyons la gloire de Dieu qui resplendit dans l’homme vivant".

Le premier à vouloir faire synode avec nous est notre Père


Cité du Vatican, 26 octobre 2015 (VIS). Au terme de la messe de clôture du Synode, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles réunis place St.Pierre. Avant la prière mariale, il les a invité "à remercier Dieu pour ces trois semaines de travail intense, animé par la prière et par un esprit de vraie communion. Cela a été laborieux, mais aussi un vrai don de Dieu, qui donnera sûrement beaucoup de fruits". Il a ensuite ajouté que "le mot synode signifie marcher ensemble"...avant d'expliquer comment dans la Parole de Dieu qui apparaît dans la prophétie de Jérémie, se reflète déjà l'expérience synodale à peine vécue, tout comme le drame des réfugiés. Cette Parole de Dieu, a-t-il ajouté, "nous dit que le premier à vouloir marcher avec nous, à vouloir faire synode avec nous, c'est justement Lui, notre Père. Son rêve, de toujours et pour toujours, est de former un peuple, de le réunir, de le guider vers la terre de la liberté et de la paix. Et ce peuple est fait de familles: il y a la femme enceinte et la jeune accouchée. C'est un peuple qui, alors qu'il marche, continue de vivre, avec la bénédiction de Dieu... Je vous confesse que cette prophétie du peuple en marche, je l'ai aussi confrontée aux images des réfugiés en marche sur les routes d'Europe, une réalité dramatique d'aujourd'hui. A eux aussi Dieu dit: Ils étaient partis en pleurs, je les ramènerai dans les consolations. Ces familles les plus souffrantes, déracinées de leurs terres, ont aussi été présentes avec nous au Synode, dans notre prière et dans nos travaux, à travers la voix de quelques uns de leurs pasteurs présents dans l'assemblée. Ces personnes en recherche de dignité, ces familles à la recherche de la paix sont encore avec nous, l'Eglise ne les abandonne pas, parce qu'elles font partie du peuple que Dieu veut libérer de l'esclavage et conduire à la liberté". Après l'angélus, le Pape a salué les pèlerins de différents pays, en particulier la Fraternité péruvienne du Seigneur des miracles de Rome, qui a porté en procession l'icône vénérée à Lima, au Pérou, ainsi que les pèlerins musiciens de la Musikverein Manhartsberg, provenant du diocèse autrichien de Vienne, et l'orchestre de Landwehr, de Fribourg en Suisse, qui ont offert la veille un concert de bienfaisance.

Le Pape au chevet du Cardinal Etchégaray


Cité du Vatican, 25 octobre 2015 (VIS). En début de soirée, le Saint-Père s'est rendu à l'hôpital Gemelli pour s'entretenir avec le Cardinal Roger Etchégaray, victime ce matin d'une fracture du fémur gauche. A la conclusion de la messe de clôture du Synode, alors que le Pape saluait les Cardinaux, le prélat français a perdu l'équilibre et a chuté. Ses conditions générales sont bonnes et il devra être opéré. L'entretien familier a duré un quart d'heure.  

Le Pape reçoit le Synode de l'Eglise chaldéenne


Cité du Vatican, 26 octobre 2015 (VIS). Ce matin, le Pape François a reçu les membres du Synode de l'Eglise chaldéenne, accompagnés par SB le Patriarche Louis Raphaël I Sako, et leur a fait part de sa solidarité pour tous les habitants d'Irak et de Syrie, demandant que la miséricorde de Dieu soigne les blessures d'une guerre qui ravage le cœur de cette communauté, pour que personne ne se décourage en ce moment, "où les clameurs de la violence semblent dépasser les prières ferventes pour la paix". Le Pape a rappelé que la situation dans les pays d'origine des membres du Synode est gravement compromise "par la haine fanatique du terrorisme qui continue de provoquer une forte hémorragie de fidèles qui s'éloignent des terres de leurs pères, où ils ont grandi bien enracinés dans le sillage de la tradition. Cet état de choses est en train de saper à la base la présence chrétienne vitale sur cette terre qui a vu commencer le chemin du patriarche Abraham, résonner la voix des prophètes qui appelaient Israël à l'espérance pendant l'exil, fonder les premières Eglises sur le sang de tant de martyrs, témoigner de la plénitude de l'Evangile, grandir les sociétés avec sa contribution, au cours de siècles de coexistence pacifique avec nos frères musulmans. Malheureusement, l'époque actuelle est marquée de nombreux exemples de persécutions, jusqu'au martyre".


"L'Eglise chaldéenne, qui souffre de cette situation causée par la guerre, connaît aussi les besoins des fidèles de la diaspora, qui ressentent le désir de rester fermes dans leurs racines et de s'insérer dans de nouveaux milieux. C'est pourquoi je confirme plus que jamais le soutien et la solidarité du Siège apostolique en faveur du bien commun de l'Eglise chaldéenne tout entière. Je prie afin que les chrétiens ne soient plus contraints d'abandonner l'Irak et le Moyen Orient. Je pense spécialement aux enfants de votre Eglise, avec leur riche tradition. Je vous encourage à œuvrer inlassablement comme constructeurs d'unité dans toutes les provinces d'Irak, favorisant le dialogue et la collaboration entre tous les acteurs de la vie publique, contribuant à mettre fin aux divisions et empêchant que n'en surgissent d'autres". Le Pape a profité de la visite de l'Eglise chaldéenne pour relancer un appel à la communauté internationale, afin qu'elle adopte toutes les stratégies possibles en vue d'instaurer la paix dans les pays dévastés par la haine, "pour redonner un souffle vital à l'amour dans des lieux qui, depuis toujours, ont été le carrefour des peuples, des cultures et des nations. Que cette paix tant espérée puisse surgir à l'horizon de l'histoire, afin que les évènements douloureux causés par la violence fassent place à un climat de coexistence réciproque". Le Pape a ensuite évoqué le Synode qui a lieu ces jours-ci à Rome, "un chemin ensemble", a-t-il dit, "un moment propice de confrontation entre les différences qui enrichissent la communion fraternelle entre vous, sous le regard du Christ Bon Pasteur...qui se préoccupe du salut de son troupeau et, en particulier, de la brebis égarée. Soyez ainsi vous aussi, zélés dans la recherche de la Salus Animarum des prêtres comme des laïcs, conscients que l'exercice de la communion exige une vraie Kenosis, un abaissement et un dépouillement de soi... Vous réussirez ainsi à combler les distances qui séparent et à discerner les réponses aux urgences actuelles de l'Eglise chaldéenne tant dans la mère patrie, que parmi la diaspora. De cette façon, les réflexions qui émergeront pourront offrir des solutions profitables à vos exigences actuelles et des points de convergence pour la résolution de problématiques liturgiques et d'ordre général".

La présence réconfortante et fraternelle des aumôniers militaires



Cité du Vatican, 26 octobre 2015 (VIS). "Vous êtes venus de différents pays pour réfléchir ensemble sur quelques défis actuels du droit international humanitaire, relatifs à la protection de la dignité humaine au cours des conflits armés non internationaux et de ce que l'on appelle les nouveaux conflits armés. Il s'agit, malheureusement, d'un sujet de grande actualité, notamment si nous pensons à l'intensification de la violence et à la multiplication des foyers de guerre dans diverses parties du monde, comme l'Afrique, l'Europe et le Moyen Orient". C'est avec ces mots que le Saint-Père a reçu aujourd'hui en audience les participants au IV cours de formation des aumôniers militaires, de droit international, organisé par la Congrégation pour les évêques, par le Conseil pontifical Iustitia et Pax et par le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux. Le Pape a souligné combien la guerre coupe les relations entre frères et entre nations: "Elle défigure aussi ceux qui sont les témoins de telles atrocités. De nombreux militaires rentrent, après des opérations de guerre ou de mission pour le rétablissement de la paix, avec de véritables blessures intérieures. La guerre peut laisser en eux une marque indélébile. La guerre, en fait, laisse toujours une marque indélébile. C'est pourquoi, il est nécessaire de s'interroger sur les modalités adéquates pour soigner les blessures spirituelles des militaires qui, ayant fait l'expérience de la guerre, ont assisté à des crimes atroces. Ces personnes et leurs familles exigent une attention pastorale spécifique, une sollicitude qui leur fasse sentir la proximité maternelle de l'Eglise. Le rôle de l'aumônier militaire est de les accompagner et les soutenir dans leur chemin, en étant pour tous une présence réconfortante et fraternelle".


"Le droit humanitaire se propose de sauvegarder les principes essentiels d'humanité dans un contexte, celui de la guerre, qui est en soi déshumanisant. Celui-ci est destiné à protéger ceux qui ne participent pas au conflit, comme la population civile ou le personnel médical et religieux, et ceux qui n'y participent plus activement comme les blessés et les prisonniers... Pour pouvoir atteindre ces deux finalités d'humanisation des effets des conflits armés, le droit humanitaire mérite d'être diffusé et encouragé parmi tous les militaires et les forces armées même non étatiques, ainsi que parmi le personnel de sécurité et de police. En outre, cela implique qu'il soit ultérieurement développé, pour faire front à la nouvelle réalité de la guerre, qui aujourd'hui, malheureusement, dispose d'instruments toujours plus meurtriers... Cependant, comme chrétiens, nous sommes profondément convaincu que le but ultime, le plus digne de la personne et de la communauté humaine, est l'abolition de la guerre. C'est pourquoi nous devons toujours nous engager à construire des ponts qui unissent et non des murs qui séparent. Nous devons toujours aider à chercher une sortie pour la médiation et la réconciliation... En cette période où nous vivons une troisième guerre mondiale en morceaux, vous êtes appelés à nourrir chez les militaires et leurs familles la dimension spirituelle et éthique, qui les aide à affronter les difficultés et les questions souvent déchirantes inhérentes à ce service particulier de la patrie et de l'humanité".

Audience au peuple gitan


Cité du Vatican, 26 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin Salle Paul VI le pèlerinage mondial du peuple gitan, organisé par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, en collaboration avec les services compétents de la Conférence épiscopale italienne et du diocèse de Rome, et la Communauté de Sant'Egidio, pour commémorer le cinquantenaire de la visite de Paul VI au campement nomade de Pomezia. Evoquant les grands changements survenus depuis dans la communauté gitane, tant au niveau de l'évangélisation que du progrès soci-culturel. Il s'est félicité de l'accroissement du nombre des vocations sacerdotales, diaconales et religieuses qui consolident le lien deux traditions. A ces consacrés, il a demandé de "rester des témoins de la transparence évangélique en mesure de favoriser la naissance, la croissance et l'accomplissement de nouvelles vocations. Sachez accompagner vos gens", leur a-t-il dit, "spirituellement mais aussi dans leur quotidien de vie, au plus près de leurs joies, de leurs difficultés et préoccupations". Dénonçant ensuite des conditions précaires dans lesquelles se trouvent souvent les gitans, le Pape a affirmé qu'elles sont en contradiction avec le droit de chacun à une vie digne, à un travail digne, à l'éducation et à la santé. "Je voudrais que le peuple gitan entame une nouvelle phase de son histoire, car il est grand temps d'éliminer des préjugés séculaires comme la méfiance réciproque qui sont à la base de la discrimination, du racisme et de la xénophobie. Rien ne saurait justifier l'offense faite à la dignité comme aux droits d'autrui... Faisons en sorte que l'Evangile de la miséricorde éclaire les consciences, qu'il ouvre les coeurs et les mains à qui est dans le besoin, aux personnes marginalisées qui nous sont proches".

Puis le Saint-Père a encouragé ses hôtes à être les premiers à s'engager à construire des périphéries plus humaines et des liens de fraternité et de partage: "Vous pourrez le faire si vous êtes avant tout de bons chrétiens, évitant tout ce qui n'est pas digne de ce nom: mensonges, escroqueries, arnaques, bagarres", et il les a encouragé à suivre l'exemple du bienheureux Zéphyrin Giménez Malla. Il leur a demandé de ne pas donner aux médias et à l'opinion publique d'occasions de parler mal d'eux. "Vous êtes les protagonistes de votre présent et de votre avenir. Comme tous les citoyens, vous pouvez contribuer au bien-être et au progrès de la société en respectant les lois, en accomplissant vos devoirs et en vous intégrant par l'émancipation des nouvelles générations". Concernant les enfants, "votre trésor le plus précieux", il a mentionné que "l'instruction est sans aucun doute la base pour un sain développement de la personne. On sait qu'un mauvais niveau de scolarisation de beaucoup de vos jeunes représente aujourd'hui le principal obstacle pour l'accès au monde du travail. Vos enfants ont le droit d'aller à l'école, ne les y empêchez pas!". Il a souligné combien était nécessaire l'engagement des institutions civiles pour "garantir une formation adéquate pour les jeunes gitans, en offrant aussi la possibilité aux familles qui vivent dans des conditions plus défavorables de bénéficier d'un bon accès à l'école et au travail". Avant de conclure, le Pape a rappelé les paroles du bienheureux Paul VI, qui leur disait il y a cinquante ans, que dans l'Eglise, "vous n'êtes pas en marge mais, en quelque sorte, vous êtes au centre, vous vous trouvez au cœur".


Décès du Cardinal Korec


Cité du Vatican, 26 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir à l'Archevêque de Bratislava et Président de la Conférence épiscopale slovaque, un télégramme de condoléances à la suite du décès, avant-hier à 91 ans du Cardinal Jan Chryzostom Korec, Evêque émérite de Nitra (Slovaquie). Il y évoque avec gratitude son long et exemplaire service de l'Eglise, sa défense de la foi chrétienne et ses années de prison. Evêque emprisonné, il ne se laissa jamais intimider et resta fidèle au siège de Pierre. Dieu accueille dans la béatitude éternelle ce serviteur qui a tant souffert! Le Pape exprime sa solidarité dans la prière à l'épiscopat slovaque, à tous les catholiques et en particulier à la communauté de Nitra, que le défunt a aimée et servie.


Appel aux négociateurs de la Conférence de Paris


Cité du Vatican, 26 octobre (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a eu lieu la présentation de l'Appel des cardinaux, patriarches, évêques et représentants des Conférences épiscopales des diverses régions du monde, lancé aux négociateurs de la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris (France), du 30 novembre au 11 décembre. Cette initiative du Conseil pontifical Iustitia et Pax est inspiré par l'encyclique Laudato Si'. Ont pris part à la présentation: Le Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde) et Président de la FABC (Asie), le Cardinal Ruben Salazar Gomez, Archevêque de Bogota (Colombie) et Président du CELAM (Amérique latine), Mgr.John Ribat, Archevêque Port Moresby (Papouasie - Nouvelle Guinée) et Président de la FCBCO, et Mgr.Jean Kockerols, Auxiliaire de Malines - Bruxelles (Belgique) et premier Vice-président de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), plus comme invité spécial M.Jean-Pascal van Ypersele de Strihou (Belgique), ancien vice-président du Groupe d'experts inter-gouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Avant le début de la conférence, l'appel a été signé par plusieurs représentants de l'épiscopat mondial, en présence du Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil pontifical, et de SB Bechara Boutros Raï, le Patriarche maronite, président de CPCO, mais aussi de Mgr.Gabriel Mbilingi, Président du SECAM, et de Mgr.Richard William Smith, ancien président de la Conférence épiscopale canadienne, de Mgr.Duarte de Barros Queiroz Nuno da Cunha, Secrétaire général du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe, de Mgr. Ronny E.Jenkins, Secrétaire Générale de la Conférence épiscopale des Etats-Unis, et de M.Bernd Nilles, Secrétaire général de la CIDSE (Alliance internationale d'agences de développement catholiques). L’appel demande aux négociateurs de la COP21 d’oeuvrer à l’adoption d’un accord sur le climat équitable, juridiquement contraignant et synonyme de véritable transformation:
"Comme représentants de l’Eglise catholique des cinq continents, nous, Cardinaux, Patriarches et Évêques, réunis à l’invitation de la Secrétairerie d’État et nous exprimant en notre nom et en celui des populations dont nous avons la charge, formons le voeu que les négociations de la COP21 à Paris déboucheront sur un accord équitable et juridiquement contraignant sur le climat. Nous formulons une proposition politique en dix points, fondée sur l’expérience des populations des cinq continents et faisant le lien entre le changement climatique et l’injustice sociale et l’exclusion sociale dont sont victimes nos concitoyens les plus pauvres et les plus vulnérables... Dans l'encyclique, Laudato Si’...le Pape François souligne que le changement climatique constitue l’un des principaux défis pour l’humanité. Le climat est un bien commun, partagé, de tous et pour tous. L’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. Aujourd’hui croyants et non croyants, nous sommes d’accord sur le fait que la terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous. Pour les croyants cela devient une question de fidélité au Créateur, puisque Dieu a créé le monde pour tous. Par conséquent, toute approche écologique doit incorporer une perspective sociale qui prenne en compte les droits fondamentaux des plus défavorisés. La dramatique accélération du changement climatique constitue une problématique aux incidences mondiales, qui nous oblige à redéfinir le sens que nous accordons aux mots croissance et progrès. Cette problématique interpelle notre mode de vie, nous enjoint à trouver une solution consensuelle, compte tenu de son ampleur et de sa nature planétaire ; elle nous invite à tisser les liens d’une solidarité universelle, d’une solidarité à la fois inter-générationnelle et intra-générationnelle. Le Pape décrit notre planète comme une maison commune dont nous sommes les intendants. Dans l’exercice de nos responsabilités, nous devons sans cesse garder à l’esprit la dégradation humaine et sociale qui découle de la dégradation de l’environnement. Nous préconisons une approche écologique intégrale, nous voulons que la justice sociale soit au centre de l’attention pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. Les pauvres doivent être associés au développement durable".

"Tout en déplorant les effets dramatiques de l’évolution rapide du climat sur le niveau des mers, les phénomènes météorologiques extrêmes, la dégradation des écosystèmes et la perte de biodiversité, l’Eglise est aussi témoin des répercussions, généralement désastreuses, du changement climatique sur les communautés et les populations vulnérables. Le Pape François attire notre attention sur les conséquences irréparables d’un changement climatique sans frein pour de nombreux pays en développement de par le monde. Par ailleurs, dans son discours adressé à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, le Pape a déclaré que l’abus et la destruction de l’environnement sont aussi accompagnés d’un processus d’exclusion constant. La construction et l’entretien d’une maison commune durable impliquent un leadership politique courageux et imaginatif. Il devient indispensable de créer un système normatif qui implique des limites infranchissables et assure la protection des écosystèmes. Il ressort de données scientifiques fiables que l’accélération du changement climatique serait la conséquence d’une activité humaine sans retenue, s’inscrivant dans une certaine vision du progrès et du développement et reposant exagérément sur l’usage des combustibles fossiles. Sensibles aux dégâts qu’elles provoquent, le Pape et les Evêques catholiques des cinq continents appellent à une réduction draconienne des émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz toxiques. Nous nous joignons au Saint-Père en plaidant pour une percée majeure lors de la Conférence de Paris, pour atteindre un accord fédérateur, global et transformationnel, et basé sur les principes de solidarité, justice et participation. Un accord qui fera passer le bien commun avant les intérêts nationaux. Un accord qui sera également exécutoire pour protéger notre maison commune et tous ses habitants".

Nous formulons donc "dix propositions politiques précises. Nous appelons la COP21 à trouver un accord international qui limite l’augmentation de la température planétaire aux paramètres suggérés actuellement par la communauté scientifique mondiale pour éviter des conséquences climatiques désastreuses, surtout pour les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Nous reconnaissons que la responsabilité des nations est certes commune, mais aussi différenciée. Tous les pays ne sont pas au même stade de développement. Mais ils doivent impérativement agir ensemble, dans le cadre d’une entreprise commune:
1. Garder à l’esprit non seulement les dimensions technique mais aussi et surtout éthique et morale du changement climatique comme stipulé à l’article 3 de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.
2. Reconnaître que le climat et l’atmosphère sont des biens communs mondiaux qui appartiennent à tout le monde et sont destinés à tout le monde.
3. Adopter un accord mondial transformationnel et juridiquement contraignant qui s’appuie sur notre vision du monde, laquelle reconnaît la nécessité de vivre en harmonie avec la nature et de garantir la jouissance des droits humains pour tous, y compris ceux des populations autochtones, des femmes, des jeunes et des travailleurs.
4. Limiter fortement la hausse de la température planétaire et fixer un objectif pour la décarbonisation complète d’ici 2050, de manière à protéger des effets du changement climatique les familles qui sont en première ligne, notamment celles qui vivent dans les îles du Pacifique et sur les régions côtières: Veiller à ce que le seuil de température soit inscrit dans un accord mondial juridiquement contraignant, assorti d’engagements et de mesures d’atténuation par tous les pays, lesquels reconnaissent leur responsabilité commune mais différenciée et leurs capacités respectives sur la base de l’équité, de leurs responsabilités historiques et du droit à un développement durable. Veiller également à ce que les trajectoires d’émissions des gouvernements soient conformes à l’objectif de décarbonisation et imposer des revues périodiques des engagements et des ambitions, sur la base de l’équité et de données scientifiques. Pour être fructueuses, ces revues périodiques doivent être obligatoires.
5. Elaborer de nouveaux modèles de développement et de nouveaux modes de vie compatibles avec le climat, en s’attelant notamment aux inégalités et aux moyens de sortir les gens de la pauvreté. L’idée centrale est de mettre un terme à l’ère des combustibles fossiles, de faire progressivement disparaître les émissions produites par les combustibles fossiles et d’offrir à tout un chacun l’accès à une énergie renouvelable, saine, fiable et à un prix abordable.
6. Assurer l’accès des populations à l’eau et à la terre pour avoir des systèmes alimentaires résilients et durables, qui donnent la priorité aux solutions trouvées par les personnes plutôt qu’au profit.
7. Garantir la participation et l’implication des populations les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus touchées, à tous les niveaux du processus décisionnel.
8. Veiller à ce que l’accord de 2015 enclenche une démarche d’adaptation qui réponde de manière adéquate aux besoins immédiats des communautés les plus vulnérables et qui consolide les alternatives locales.
9. Reconnaître que les besoins d’adaptation dépendent de la réussite des mesures d’atténuation qui sont prises. Il incombe aux responsables du changement climatique d’aider les plus vulnérables à s’adapter et à gérer les pertes et les préjudices et de partager la technologie et le savoir-faire nécessaires.
10. Établir des feuilles de routes précises indiquant comment les pays vont pouvoir tenir leurs engagements financiers additionnels, prévisibles et consistants, en trouvant un financement équilibré entre les mesures d’atténuation et les besoins d’adaptation".


Suit une prière pour la terre: "Dieu d’amour, enseigne-nous à prendre soin de notre maison commune. Inspire nos dirigeants de gouvernement au moment où ils vont se réunir à Paris pour qu’ils entendent le cri de la terre et le cri des pauvres ; qu’ils soient unis de coeur et d’esprit en répondant de façon courageuse, en cherchant le bien commun et la protection de ce jardin magnifique que tu as créé pour nous, pour nos frères et soeurs, et pour les générations à venir. Amen ".

samedi 24 octobre 2015

Condoléances à la suite d'un accident survenu en France


Cité du Vatican, 24 octobre (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir le télégramme de condoléances suivant au Cardinal Archevêque de Bordeaux (France): "Apprenant le tragique accident survenu à Puisseguin (Gironde), entre un autobus transportant des personnes du troisième âge et un camion TIR, qui a fait de très nombreuses victimes (43 morts), le Pape François s’associe par la prière à la peine des familles endeuillées, et confie les victimes à la miséricorde de Dieu afin qu’il les accueille dans sa lumière. Il exprime sa proximité spirituelle aux personnes blessées et à leurs proches, ainsi qu’aux secouristes. En gage de réconfort, le Saint-Père adresse une particulière bénédiction apostolique à toutes les personnes touchées par ce drame".


Dernière méditation proposée aux pères synodaux


Cité du Vatican, 24 octobre 2015 (VIS). Ce matin, en ouverture de la dernière congrégation générale du Synode, Mgr.Mario Iceta Gavicagogeascoa, Evêque de Bilbao (Espagne) a proposé une brève méditation sur l'expérience synodale: "Les travaux du Synode se sont révélés une expérience de grâce, de communion et de collégialité... Nous avons demandé le don de l'Esprit Saint et voulu qu'il guide notre travail. D'entrée le Saint-Père avait affirmé que le Synode serait un terrain d'action pour l'Esprit si nous nous y engagions avec courage apostolique, humilité évangélique et prière confiante. C'est pourquoi, avant de prendre des décisions dans l'exercice de notre ministère épiscopal, souvenons nous du choix de Matthieu pour intégrer le collège apostolique. Les apôtres ont prié le Seigneur, qui connaît le cœur de chacun, de leur montrer celui qui a été choisi. C'est notre mode de faire... Dans la prière nous demandons à Dieu de nous montrer le chemin qu'il veut, non celui que nous voudrions prendre. Nous devons accompagner les familles dans la fidélité à la vocation à laquelle elles ont été appelés... Par la prière le Seigneur nous rappelle la nécessité de l'humilité évangélique pou connaître la volonté de Dieu. Remercions le Père d'avoir caché ces choses aux sages et aux savants pour les révéler aux gens simples... Comme le dit le livre des Proverbes, l'arrogance conduit à la disgrâce, tandis que l'humilité conduit à la sagesse". Sainte Thérèse d'Avila disait que "marcher dans l'humilité signifie marcher dans la vérité. La vie de prière, l'humilité évangélique, le courage apostolique, cette Parresia dont parle saint Paul, nous font...servir les familles. Nous éclairons leur marche avec le Parole de Dieu et la Tradition vivante de l'Eglise, en soutenant et accompagnant leurs joies et leurs peines, en les aidant à vivre en plénitude l'alliance d'amour qui dissipe les ténèbres, mais aussi à surmonter la solitude et l'individualisme... Nous les aidons engendrer la vie et de l'espoir de l'humanité, à régénérer la vie et à retrouver l'espérance perdue, à construire l'Eglise et le monde... Invoquons l'intercession maternelle de Marie. Les mères sont celles qui transforment une maison en un foyer... En elle, nous apprenons à accueillir le don de Dieu, l'Esprit Saint, la personne Amour, venu nous éclairer et nous aider dans la tâche qui nous est confiée aujourd'hui.''
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