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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 8 janvier 2007

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 8 JAN 2007 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Mgr.John Charles Wester, Evêque de Salt Lake City (superficie: 220.974, population: 2.351.467, catholiques: 180.000, prêtres: 85, diacres: 70, religieux: 52), aux Etats-Unis d'Amérique. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de San Francisco (USA).

-Membres de la congrégation pour l'évangélisation des peuples: les Cardinaux de Curie Giovanni Battista Re, Sergio Sebastiani, Zenon Grocholewski, William Joseph Levada, Franc Rodé et Agostino Vallini, ainsi que Mgr.Giuseppe De Andrea, Nonce apostolique.
NER:NA/.../...                                   VIS 20070108 (90)

DECES DU CARDINAL ETSOU


CITE DU VATICAN, 8 JAN 2007 (VIS). Le Pape a fait parvenir un télégramme de condoléances à Mgr.Daniel Nlandu Mayi, Auxiliaire de Kinshasa (République démocratique du Congo), à la suite du décès (samedi à 76 ans) du Cardinal Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi, CICM.

  "Je prie -y écrit Benoît XVI- le Père de miséricorde d'accueillir dans la lumière et dans la paix de son Royaume ce pasteur, qui a consacré sa vie au service du Christ et de son Eglise, en particulier comme pasteur du diocèse de Mbandaka-Bikoro puis de celui de Kinshasa, avec ardeur et dévouement. Je rends grâce pour le ministère e cet éminent fils de l'Afrique, qui fut aussi Président de la Conférence épiscopale, et qui s'est dépensé pour l'annonce de l'Evangile, le service et la promotion des peuples" africains.

  Un télégramme semblable a été adressé au P.Jozef Lapauw, Supérieur général de la congrégation religieuse à laquelle le défunt Cardinal appartenait.
TGR/DECES/ETSOU-NZABI-BAMUNGWABI                VIS 20070108 (160)


ŒUVRER ENSEMBLE POUR UN HUMANISME INTEGRAL


CITE DU VATICAN, 8 JAN 2007 (VIS). Ce matin, Benoît XVI s'est adressé comme en chaque début d'année au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, devant lequel il a passé en revue les moments principaux de 2006. Avant son discours, le Saint-Père a été salué au nom de toutes les délégations par le Doyen, M.Giovanni Galassi, Ambassadeur de San Marino. Le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques pleines avec 175 états, plus les institutions européennes et l'Ordre souverain de Malte, auxquelles s'ajoutent des missions spéciales avec la Fédération de Russie et l'OLP. Voici les passages saillants de l'intervention de Benoît XVI:
 
  "En début d'année, nous sommes invités à porter un regard sur la situation internationale, pour envisager les défis que nous sommes appelés à affronter ensemble... Le scandale de la faim, qui tend à s'aggraver, est inacceptable dans un monde qui dispose des biens, des connaissances et des moyens d'y mettre un terme. Il nous pousse à changer nos modes de vie; il nous rappelle l'urgence d'éliminer les causes structurelles des dysfonctionnements de l'économie mondiale et de corriger les modèles de croissance qui semblent incapables de garantir le respect de l'environnement et un développement humain intégral pour aujourd'hui et surtout pour demain.

  J'invite à nouveau les responsables des pays les plus riches à prendre les dispositions nécessaires pour que les pays pauvres, souvent détenteurs de richesses naturelles, puissent bénéficier des fruits des biens qui leur appartiennent. De ce point de vue, le retard dans la mise en œuvre des engagements pris par la communauté internationale au cours des toutes dernières années est aussi source de préoccupation. Il faut donc souhaiter la reprise des négociations commerciales du Doha Development Round de l'Organisation mondiale du commerce, ainsi que la poursuite et l'accélération du processus d'annulation et de réduction de la dette des pays les plus pauvres, sans que cela soit conditionné à des mesures d'ajustement structurel, néfastes pour les populations les plus vulnérables.

  Dans le domaine du désarmement également, se multiplient les symptômes d'une crise progressive, liée aux difficultés dans les négociations sur les armes conventionnelles aussi bien que sur les armes de destruction massive, et, d'autre part, à l'augmentation des dépenses militaires à l'échelle mondiale. Les questions de sécurité, aggravées par le terrorisme, qu'il faut condamner fermement, doivent être traitées dans une approche globale et clairvoyante.

      En ce qui concerne les crises humanitaires, il convient de noter que les organisations qui les affrontent ont besoin d'un soutien plus fort, afin qu'elles soient en mesure de fournir aux victimes protection et assistance. Une autre question qui prend toujours davantage de relief est celle des mouvements de personnes: des millions d'hommes et de femmes sont contraints à laisser leurs foyers ou leur patrie à cause de violences ou bien pour rechercher des conditions de vie plus dignes. Il est illusoire de penser que les phénomènes migratoires pourront être bloqués ou contrôlés simplement par la force. Les migrations et les problèmes qu'elles créent doivent être affrontés avec humanité, justice et compassion.

  Comment ne pas se préoccuper non plus des continuelles atteintes à la vie, de la conception jusqu'à la mort naturelle ? De telles atteintes n'épargnent même pas des régions où la culture du respect de la vie est traditionnelle, comme en Afrique, où l'on tente de banaliser subrepticement l'avortement, par le Protocole de Maputo... Se développent également des menaces contre la structure naturelle de la famille, fondée sur le mariage d'un homme et d'une femme, et des tentatives de la relativiser en lui donnant le même statut que d'autres formes d'union radicalement différentes... D'autres formes d'agression à la vie sont commises parfois sous couvert de recherche scientifique. La conviction se répand que la recherche n'est soumise qu'aux lois qu'elle veut bien se donner et qu'elle n'a d'autre limite que ses propres possibilités. C'est le cas par exemple dans les tentatives de légitimer le clonage humain pour d'hypothétiques fins thérapeutiques.

  Ce cadre préoccupant n'empêche pas de percevoir des éléments positifs qui caractérisent notre époque. Je voudrais mentionner en premier lieu la prise de conscience croissante de l'importance du dialogue entre les cultures et entre les religions.

   Il convient aussi de noter le développement de la prise de conscience de la communauté internationale face aux énormes défis de notre temps, ainsi que les efforts pour qu'elle se traduise en actes concrets. Au sein de l'Organisation des Nations-Unies, a été créé l'année dernière le Conseil des Droits de l'Homme, dont il faut espérer qu'il centrera son activité sur la défense et la promotion des droits fondamentaux de la personne, en particulier le droit à la vie et le droit à la liberté religieuse.

  Dans le cadre du développement, diverses initiatives ont été également lancées, auxquelles le Saint-Siège n'a pas manqué d'apporter son soutien, rappelant en même temps que ces projets ne doivent pas supprimer l'engagement des pays développés à destiner 0,7% de leur produit intérieur brut à l'aide internationale. Un autre élément important dans l'effort commun pour l'éradication de la misère requiert non seulement une assistance, dont on ne peut que souhaiter l'expansion, mais aussi la prise de conscience de l'importance de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. Il faut aussi encourager et poursuivre les efforts accomplis afin d'assurer l'application du droit humanitaire aux personnes et aux peuples, pour une protection plus efficace des populations civiles.
   
  En considérant la situation politique dans les différents continents, nous trouvons encore des motifs de préoccupation et d'espérance. Nous constatons en premier lieu que la paix est bien souvent fragile et même bafouée. Nous ne pouvons pas oublier le Continent africain. Le drame du Darfour se poursuit et s'étend aux régions frontalières du Tchad et de la République centrafricaine. La communauté internationale semble impuissante depuis bientôt quatre ans, malgré les initiatives destinées à soulager les populations en détresse et à apporter une solution politique. C'est seulement par une collaboration active entre les Nations-Unies, l'Union Africaine, les gouvernements en cause et d'autres protagonistes que ces moyens pourront devenir efficaces.

  La situation dans la Corne d'Afrique s'est récemment aggravée, avec la reprise des hostilités et l'internationalisation du conflit... En Ouganda, il faut souhaiter les progrès des négociations entre les parties, en vue de la fin d'un conflit cruel qui voit même l'enrôlement de nombreux enfants contraints de se faire soldats.
   
  La Région des Grands Lacs a été ensanglantée depuis des années par des guerres sans merci. C'est avec intérêt et espérance qu'il convient d'accueillir les développements positifs récents, en particulier la conclusion de la phase de transition politique au Burundi et plus récemment en République démocratique du Congo... Au Rwanda, je souhaite que le long processus de réconciliation nationale après le génocide trouve son aboutissement dans la justice, mais aussi dans la vérité et le pardon... Enfin, je voudrais mentionner la Côte-d'Ivoire, exhortant les parties en présence à créer un climat de confiance réciproque qui puisse conduire au désarmement et à la pacification, et d'autre part l'Afrique australe: dans ces pays, des millions de personnes sont réduites à une situation de grande vulnérabilité, qui exige l'attention et l'appui de la communauté internationale.

  Des signes positifs pour l'Afrique viennent également de la volonté exprimée par la communauté internationale de maintenir ce continent au centre de son attention, et aussi du renforcement des institutions continentales et régionales, qui témoignent de l'intention des pays concernés de devenir toujours davantage responsables de leur propre destin.

  Le voyage apostolique que j'accomplirai au mois de mai prochain au Brésil me donne l'occasion de tourner mon regard vers ce grand pays, qui m'attend avec joie, et vers toute l'Amérique latine et les Caraïbes. L'amélioration de certains indices économiques, l'engagement dans la lutte contre le trafic de drogue et contre la corruption, les divers processus d'intégration, les efforts pour améliorer l'accès à l'éducation, pour combattre le chômage et pour réduire les inégalités dans la distribution des revenus, constituent des indices à relever avec satisfaction. Si ces évolutions se consolident, elles pourront contribuer de façon déterminante à vaincre la pauvreté qui afflige de vastes secteurs de la population et à accroître la stabilité institutionnelle.

  S'agissant des élections qui se sont déroulées l'année dernière dans plusieurs pays, il convient de souligner que la démocratie est appelée à prendre en compte les aspirations de l'ensemble des citoyens, à promouvoir le développement dans le respect de toutes les composantes de la société, selon les principes de la solidarité, de la subsidiarité et de la justice. Il faut cependant mettre en garde contre le risque que l'exercice de la démocratie se transforme en dictature du relativisme, proposant des modèles anthropologiques incompatibles avec la nature et la dignité de l'homme.

  Mon attention se tourne tout particulièrement vers certains pays, notamment la Colombie, où le long conflit interne a provoqué une crise humanitaire, surtout en ce qui concerne les personnes déplacées. Tous les efforts doivent être faits pour pacifier le pays, pour restituer aux familles leurs proches qui ont été enlevés, pour redonner sécurité et vie normale à des millions de personnes... Nos regards se tournent vers Cuba. En souhaitant que chacun de ses habitants puisse réaliser ses aspirations légitimes dans le souci du bien commun, permettez-moi de reprendre l'appel de mon vénéré prédécesseur: 'Que Cuba s'ouvre au monde et le monde à Cuba'. L'ouverture réciproque avec les autres pays ne pourra qu'être au bénéfice de tous. Non loin de là, le peuple haïtien vit toujours dans une grande pauvreté et dans la violence. Je forme des vœux pour que l'intérêt de la communauté internationale, manifesté entre autres par les conférences des donateurs qui ont eu lieu en 2006, conduise à la consolidation des institutions et permette au peuple de devenir artisan de son propre développement, dans un climat de réconciliation et de concorde.

  L'Asie montre avant tout des pays qui sont caractérisés par une population très nombreuse et un grand développement économique. Je pense à la Chine et à l'Inde, pays en pleine expansion, souhaitant que leur présence croissante sur la scène internationale entraîne des bénéfices pour les populations elles-mêmes et pour les autres nations. De même, je forme des vœux pour le Vietnam, rappelant sa récente adhésion à l'Organisation mondiale du commerce. Ma pensée rejoint les communautés chrétiennes. Dans la plupart des pays d'Asie, il s'agit souvent de communautés petites mais vivantes, qui désirent légitimement pouvoir vivre et agir dans un climat de liberté religieuse. C'est à la fois un droit primordial et une condition qui leur permettra de contribuer au progrès matériel et spirituel de la société, et d'être des éléments de cohésion et de concorde.
   
  Au Timor oriental, l'Eglise catholique entend continuer à offrir sa contribution notamment dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de la réconciliation nationale. La crise politique traversée par ce jeune état, comme d'ailleurs par d'autres pays de la région, met en évidence une certaine fragilité des processus de démocratisation. De dangereux foyers de tension couvent dans la Péninsule de Corée. L'objectif de la réconciliation du peuple coréen et la dénucléarisation de la Péninsule, qui auront des effets bénéfiques dans toute la région, doivent être poursuivis dans le cadre de négociations. Il convient d'éviter les gestes qui puissent compromettre les pourparlers, sans toutefois conditionner aux résultats les aides humanitaires destinées aux couches de la population nord-coréenne les plus vulnérables.
   
  En Afghanistan, au cours des derniers mois, il faut hélas déplorer une augmentation notable de la violence et des attaques terroristes, qui rendent difficile le chemin vers la sortie de crise et qui pèsent lourdement sur les populations locales. Au Srilanka, l'échec des négociations de Genève entre le gouvernement et le mouvement tamoul a entraîné une intensification du conflit, qui provoque d'immenses souffrances parmi les populations civiles. Seule la voie du dialogue pourra assurer un avenir meilleur et plus sûr pour tous.

  Le moyen-orient est aussi source de grandes inquiétudes... Je renouvelle mon appel pressant à toutes les parties en cause sur l'échiquier politique complexe de la région, avec l'espoir que se consolideront les signes positifs entre Israéliens et Palestiniens, enregistrés au cours des dernières semaines. Le Saint-Siège ne se lassera jamais de répéter que les solutions armées n'aboutissent à rien, comme on l'a vu au Liban l'été dernier. L'avenir de ce pays passe nécessairement par l'unité de toutes ses composantes et par des relations fraternelles entre les différents groupes religieux et sociaux...notamment, les Libanais ont droit à voir respectées l'intégrité et la souveraineté de leur pays; les Israéliens ont le droit de vivre en paix dans leur état". Quant aux Palestiniens, ils "ont droit à une patrie libre et souveraine. Si chacun des peuples de la région voit ses attentes prises en considération et se sent moins menacé, la confiance mutuelle se renforcera.

  Cette même confiance se développera si un pays comme l'Iran, tout spécialement en ce qui concerne son programme nucléaire, accepte de donner une réponse satisfaisante aux préoccupations légitimes de la communauté internationale. Des pas accomplis dans ce sens auront sans aucun doute un effet positif pour la stabilisation de toute la région, et de l'Irak en particulier, mettant fin à l'épouvantable violence qui ensanglante ce pays et offrant la possibilité de relancer sa reconstruction et la réconciliation entre tous ses habitants.
   
  Plus près de nous, en Europe, de nouveaux pays, la Bulgarie et la Roumanie, nations de longue tradition chrétienne, ont fait leur entrée dans l'Union européenne. Alors que l'on s'apprête à célébrer le cinquantième anniversaire des Traités de Rome, une réflexion s'impose sur le Traité constitutionnel. Je souhaite que les valeurs fondamentales qui sont à la base de la dignité humaine soient pleinement protégées, en particulier la liberté religieuse dans toutes ses dimensions et les droits institutionnels des Eglises... Le cinquantième anniversaire de l'insurrection de Budapest, fêté au mois d'octobre dernier, nous a rappelé les événements dramatiques du vingtième siècle qui incitent tous les Européens à construire un avenir libre de toute oppression et de tout conditionnement idéologique... De même, il importe de purifier les tensions du passé, en promouvant la réconciliation à tous les niveaux, car c'est elle seule qui permet de construire l'avenir et de consentir à l'espérance. J'appelle aussi tous ceux qui, dans le continent européen, sont tentés par le terrorisme, à cesser toute activité de ce genre, car de tels comportements, qui font prévaloir la violence et qui engendrent la peur chez les populations, constituent une voie sans issue. Je pense aussi aux divers "conflits gelés", souhaitant qu'ils trouvent rapidement une solution définitive, et aux tensions récurrentes liées aujourd'hui surtout aux ressources énergétiques.

  Je souhaite que la région des Balkans parvienne à la stabilisation que tous espèrent, en particulier grâce à l'intégration des nations qui la composent dans les structures continentales et au soutien de la communauté internationale. L'établissement de relations diplomatiques avec la République du Monténégro, qui vient d'entrer pacifiquement dans le concert des nations, et l'Accord de base signé avec la Bosnie-Herzégovine sont des marques de l'attention constante du Saint-Siège pour les Balkans. Alors qu'approche le moment où sera défini le statut du Kosovo, le Saint-Siège demande à tous ceux qui sont concernés un effort de sagesse clairvoyante, de flexibilité et de modération, afin que soit trouvée une solution qui respecte les droits et les attentes légitimes de tous.

  Les situations que j'ai évoquées -a conclu Benoît XVI- constituent un défi, qui nous implique tous; il s'agit d'un défi qui consiste à promouvoir et à consolider tout ce qu'il y a de positif dans le monde et à surmonter, avec bonne volonté, sagesse et ténacité tout ce qui blesse, dégrade et tue l'homme. C'est en respectant la personne humaine qu'il est possible de promouvoir la paix et c'est en bâtissant la paix que sont jetées les bases d'un authentique humanisme intégral... Dans son engagement au service de l'homme et de la construction de la paix, l'Église est aux côtés de toutes les personnes de bonne volonté et elle offre une collaboration désintéressée. Qu'ensemble, chacun à sa place et avec ses propres talents, nous sachions travailler à la construction d'un humanisme intégral qui peut seul assurer un monde pacifique, juste et solidaire".
AC/VŒUX/CORPS DIPLOMATIQUE                          VIS 20070108 (2670)


DEMISSION DE L'ARCHEVEQUE DE VARSOVIE


CITE DU VATICAN, 7 JAN 2007 (VIS). Ce midi, la Nonciature apostolique en Pologne a annoncé que, "le jour où était prévue la prise de possession de sa nouvelle cathédrale, Mgr.Stanislaw Wielgus, Archevêque métropolitain de Varsovie, a remis sa démission dans les mains du Saint-Père en conformité au canon 401,2 du CIC".

  "Ayant accepté cette démission, Benoît XVI a nommé jusqu'à nouvel ordre le Cardinal Józef Glemp, Primat de Pologne, Administrateur diocésain de Varsovie".

  Parallèlement, le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait la déclaration suivante:

 -Le comportement de Mgr.Wielgus sous le régime communiste polonais a gravement compromis sa crédibilité, notamment auprès des fidèles. Malgré son émouvante demande de pardon, sa renonciation au siège de Varsovie et l'immédiate réponse du Saint-Père sont la meilleure solution pour répondre au trouble créé en Pologne".

-C'est un moment de grande souffrance pour une Eglise à laquelle on doit beaucoup et qui a donné des pasteurs de la dimension du Cardinal Wyszynski et de Jean-Paul II. L'Eglise universelle est donc spirituellement solidaire de l'Eglise polonaise qu'elle accompagne de sa prière et de ses encouragements dans un retour rapide à la sérénité".

-On note que le cas de Mgr.Wielgus n'est pas le premier, et qu'il ne sera probablement pas la dernière agression contre des personnalités de l'Eglise de Pologne basée sur les archives des services secrets de l'ancien régime. Dans l'évaluation de ce matériau colossal et dans les conclusions à en tirer, on n'oubliera pas qu'il est le produit d'un système politique cultivant l'oppression et le chantage".

-Tant d'années après la fin du communisme et la disparition de la grande et inattaquable figure de Jean-Paul II, plus qu'une sincère recherche de transparence et de vérité, cette campagne contre l'Eglise en Pologne ressemble beaucoup à une bizarre alliance entre ses ennemis d'hier et d'autres adversaires, à une vengeance de qui l'a persécutée jadis avant d'être vaincu par la foi et la volonté de liberté du peuple polonais".

-La vérité vous rendra libres, a dit le Christ, et l'Eglise n'a pas peur de la vérité. Pour être fidèles à leur Seigneur, ses membres doivent reconnaître leurs fautes. Espérons que l'Eglise polonaise saura dépasser ce cap difficile pour continuer à offrir à l'Eglise qui est en Europe et à l'Eglise du monde sa précieuse contribution".
OP/DEMISSION/WIELGUS                             VIS 20070108 (390)


ECOUTER ET SUIVRE JESUS


CITE DU VATICAN, 7 JAN 2007 (VIS). Après la messe célébrée dans la Chapelle sixtine et le baptême de treize nouveaux-nés, le Saint-Père s'est présenté à la fenêtre de son bureau pour réciter l'angélus dominical.

  "On célèbre aujourd'hui le baptême du Seigneur, qui conclue le temps de Noël", a dit le Pape faisant remarquer que cet événement est présent dans les quatre Evangiles mais de manière différente, parce que ce récit "faisait partie de la prédication apostolique en tant que premier de la série d'évènements et de paroles du témoignage des apôtres".

  "La communauté apostolique -a expliqué Benoît XVI- le considérait particulièrement important, pas seulement parce que pour la première fois dans l'histoire, le mystère trinitaire s'est manifesté de manière claire et complète mais parce que à partir de cet événement commence le ministère public de Jésus… Le baptême de Jésus dans le Jourdain anticipe son baptême de sang sur la Croix et est le symbole de toute l'activité sacramentelle par laquelle le Rédempteur sauvera l'humanité".

 Après avoir rappelé que cette fête est "la plus ancienne après celle de Pâques", le Pape a expliqué "l'étroite relation entre le baptême du Christ et le notre" parce que "dans le Jourdain, les cieux se sont ouverts pour indiquer que le Sauveur nous a ouvert le chemin du salut que nous pouvons parcourir grâce à cette nouvelle naissance "dans l'eau et l'Esprit" qu'est le baptême. Par lui nous faisons partie du Corps mystique du Christ qu'est l'Eglise, nous mourrons et ressuscitons avec lui, nous nous revêtons de lui… L'engagement acquis par le Baptême est donc celui "d'écouter" Jésus: croire en lui et le suivre docilement vers sa volonté, la volonté de Dieu".
ANG/BAPTEME CHRIST/...                         VIS 20070108 (300)


CHAQUE NOUVEAU-NE EST DON DE DIEU

CITE DU VATICAN, 7 JAN 2007 (VIS). En la fête du baptême du Seigneur, qui clôt le temps de Noël, le Pape a baptisé treize nouveau-nés ce matin en la Chapelle sixitine.

  "En naissant - a-t-il dit à l'homélie de la messe-, chaque enfant nous montre le sourire de Dieu et nous invite à reconnaître en lui que la vie est un cadeau qu'il nous fait, un don à accepter avec amour et à soigner à tout instant".

  Puis le Saint-Père a rappelé que Dieu met sa confiance dans les parents de tout nouveau-né, et qu'à cet effet la famille fondée sur le mariage constitue le foyer de la vie et de l'amour.

  Rappelant ensuite que le baptême est une adoption et une intégration dans la famille de Dieu, ainsi qu'un accueil dans la communion trinitaire, Benoît XVI a dit que "de fils de parents humains, les enfants deviennent également les fils du Dieu vivant".

  "Par le baptême, le Père céleste nous adopte, et dans la famille qu'il se constitue il y a aussi une mère, l'Eglise".

  Le Pape a ajouté que "le christianisme ne doit pas être qu'une réalité spirituelle et personnelle, ni un simple engagement subjectif, mais une réalité concrète et presque matérielle. La famille de Dieu se bâtit dans le concret de l'Eglise".

  Il a ensuite encouragé parents et parrains à enseigner la prière aux nouveaux baptisés, "à leur faire sentir qu'ils sont des membres actifs de la famille de Dieu et de la communion ecclésiale".

  "Le Catéchisme de l'Eglise catholique et son Compendium - a conclu le Pape- offrent une aide précieuse" à cette conscience car ils sont "d'excellents instruments pour renforcer la connaissance de la foi catholique" des parents "pour la transmettre fidèlement aux enfants".
HML/BAPTEMES/...                                          VIS 20070108 (300)

L'EGLISE FONDEE SUR LA FOI COMUNE


CITE DU VATICAN, 6 JAN 2007 (VIS). Avant de réciter l'angélus avec les fidèles réunis Place-St.Pierre, Benoît XVI a consacré sa brève réflexion à l'Epiphanie.

  Le Pape a rappelé que l'Evangile de Matthieu met très bien en valeur cet évènement, très important parce qu'il marque le début de "l'adhésion des peuples païens à la foi du Christ" et il a expliqué que "si Marie, Joseph et les bergers de Bethlehem représentent le peuple d'Israël qui a accueilli le Seigneur, les mages sont, par contre, les premières personnes également appelées à faire partie de l'Eglise, nouveau peuple de Dieu, qui ne se base plus sur l'homogénéité ethnique, linguistique ou culturelle, mais sur la foi commune en Jésus, Fils de Dieu".

  C'est pour cela que "l'Epiphanie du Christ -a dit le Saint-Père- est aussi épiphanie de l'Eglise, manifestation de sa vocation et de sa mission universelle". Benoît XVI a ensuite salué les "frères et sœurs des Eglises orientales qui selon le calendrier Julien célèbrent demain la Nativité". Puis il a rappelé qu'aujourd'hui on célèbre également la Journée mondiale de l'Enfance missionnaire, c'est à dire "la fête des enfants chrétiens qui vivent avec joie le don de la foi et prient pour que la lumière de Jésus arrive à tous les enfants du monde".
ANG/EPIPHANIE:JOURNEE MONDIALE MISSIONS/...             VIS 20070108 (220)


NE PAS CRAINDRE LE CHRIST ET SON MESSAGE


CITE DU VATICAN, 6 JAN 2007 (VIS). Ce matin, à 10 h, le Saint-Père a célébré la messe de l'Epiphanie en la basilique vaticane.

A l'homélie, Benoît XVI a affirmé que l'Epiphanie est la "manifestation" du Christ pour toutes les personnes qui sont représentées par "les rois mages, personnages mystérieux venus de l'orient. Nous célébrons le Christ, but du pèlerinage des peuples à la recherche du salut".

  Le Pape s'est alors demandé "qui sont, aujourd'hui, les rois mages" et "comment peut-on interpréter dans le monde actuel ces mystérieuses personnes évangéliques". Il a d'abord rappelé que le Concile Vatican II, "mu par le désir d'annoncer le Christ, lumière du monde, à l'humanité contemporaine", a souligné l'urgence "d'élaborer un nouvel ordre mondial politique et économique, mais surtout spirituel et culturel c'est à dire un nouvel humanisme".

  En ce début de troisième millénaire caractérisé par la "mondialisation", le Saint-Père a expliqué "qu'il y a un risque très présent renforcé par l'immense développement des moyens de communications, qui d'une part multiplient indéfiniment les informations et d'autre part semblent affaiblir nos capacités pour une synthèse critique".

  Puis il a rappelé le triple message final du Concile Vatican II, le premier étant adressé aux chefs de gouvernements et le second aux hommes de pensée et de science, "deux catégories de personnes qui pourraient, en quelle que sorte, être représentées par les rois mages" et à qui Benoît XVI dit "qu'aujourd'hui il est plus important que jamais que les représentants des grandes traditions religieuses non chrétiennes s'unissent" et ils les "invite à se confronter à la lumière du Christ, qui n'est pas venu affaiblir, mais achever ce que la main de Dieu a écrit dans l'histoire religieuse des civilisations, et plus spécialement  chez les grandes  âmes qui ont contribué à construire l'humanité  par leur sagesse et leurs exemple de vertu. Le Christ est lumière et la lumière ne peut obscurcir mais seulement illuminé, éclairer, révéler".

   "C'est pour cela -a t-il conclu- que personne ne doit avoir peur du Christ et de son message! Et si au cours de l'histoire, les chrétiens, hommes limités et pécheurs, ont pu le trahir par leur comportement, cela met encore plus en valeur que la lumière est le Christ et que l'Eglise la réfléchit seulement si elle lui reste unie".
HML/EPIPHANIE/...                           VIS 20070108 (390)


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